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Transcription:

Charente-Maritime Saint-Georges-de-Dîdonne Phare du port D. Doc 2 Fiche signalétique Localation : Charente-Maritime - Saint-Georges-de-Didonne (département, commune) Dénomination : Phare du port (fonction + appellation) Localation complémentaire : (autre commune, ancienne commune, commune associée) Adresse : (lieudit, voirie, n*..) Références cadastrales : BH 8 Type de protection extante ; immeuble non protégé D immeuble protégé MH intitulé : date : Coordonnées Lambert II : X = 339098 m Y- 2071971m D site protégé intitulé : date : D autres (ZPPAUP, PUS, secteur sauvegardé) intitulé : date : Utilation actuelle : désaffecté Statut de la propriété : publique D privée Epoque(s) de construction : 19e-20c siècles Epoque(s) de restauration (remaniement) : Date(s) : Date(s): 1899-1901 Mattre(s) d'oeuvre : ingénieur des phares et bales Catégorie : génie civil Etat de conservation : complet D vestiges D restauré D remanié Etat sanitaire : bon D mauva état D en péril Ouverture au public : «oui D non

Charente-Maritime Saint-Geo rges-de-didonne Phare D. DOC 5 Synthèse htorique et architecturale Situé à 4 km au sud-est de Royan, St-Georges est dès le 18e siècle le port d'attache privilégié des pilotes de la Gironde, en raon de sa protection naturelle par les falaes environnantes. La jetée est construite vers 1810 et un feu de port est installé à son extrémité en 1897. St-Georges joue aussi un rôle important pour l'entrée de la Gironde grâce à ses deux maons-phares construites en 1860, l'une sur la pointe de Suzac, l'autre près du port, sur la falae de Vallières. Leur alignement est le 3e (après la Coubre et Terre-Nègre) qui permet d'emprunter le chenal principal en évitant les bancs de sable. En 1897 une simplification du système de guidage est décidée : suppression de l'alignement de Terre-Nègre, remplacé par l'éclairage de St-Georges, préalablement amplifié. Le feu de Suzac reçoit une lentille plus importante tand que le feu de Vallières, trop bas, doit être monté à 29 m au dessus du sol. Le nouveau phare, dessiné par l'ingénieur ordinaire Alexandre, est construit de mai 1900 à août 1901 par Brunet, entrepreneur à Grandjean (17). Il est m en service le 25 novembre 1901. La maon-phare de Suzac est détruite par les allemands en septembre 1944 et remplacée après guerre par une structure métallique. La construction du port pétrolier du Verdon amène le déplacement des passes vers le Nord et rend inutile l'alignement de St-Georges, qui est éteint le 28 juin 1969. La commune ouvre le phare à la vite dès 1986 et en est propriétaire depu 2005. Le phare de St-Georges est une tour carrée (5 m de côté) en pierre de taille, haute de 25 m et à l'architecture d'ordre classique : fort soubassement à gradins et corniche très saillante, fût traité en léger bossage en table, pusant entablement dorique à triglyphes transformés en modillons ; parapet ajouré en pierre ; lanterne également en pierre, traitée comme un édicule de jardin avec ses angles abattus en retrait et sa petite corniche moulurée ; coupole en cuivre nervurée surmontée de la boule de décompression et munie d'un chéneau dsimulé par une bande de cuivre ouvragée (esses, étoiles des Phares et Bales). La porte d'entrée présente un décor dorique en granité., les fenêtres un encadrement en table saillante et légère corniche toscane. L'intérieur renferme une cage d'escalier cylindrique, doublée en brique pour éviter les mosures. Les marches, à noyau, sont parfaitement délardées et ornées d'une astragale. Le soin apporté à la modénature aussi bien qu'aux matériaux (granité bleu de Nantes, meilleurs calcaires de Saint-Même, de Crazannes et de Vilhonneur) est une volonté délibérée de l'admintration, de construire un phare exemplaire, de "par sa situation voine de Royan". Du mécanme d'éclairage subste la colonne en fonte, la lentille annulaire et le feu de secours électrique. Le phare de St-Georges, même s'il est éteint, reste un important témoignage du degré élevé de qualité que pouvait atteindre de tels édifices. L'admintration reconnaît dès 1902 que "le phare de St-Georges constitue une construction intéressante au sujet de laquelle la direction des Phares doit posséder des renseignement détaillés". Le plan carré, assez rare, est utilé pour les petits phares (moins de 30 m), nombreux en Méditerranée (Cap Bear, Cap Leucate, l'espiguette, Vallaur, la Garoupe, phares de Corse, etc...) et souvent accolés à la maon du gardien. Ce plan est moins fréquent dans l'atlantique (Triagoz, Kermorvan, la Vieille, le Pilier, Pointe de Grave). Le souci décoratif du phare de St-Georges, pas seulement limité au couronnement comme habituellement, peut se comparer aux phares d'eckmîihl (Fintère) ou de l'espiguette (Gard) et voit son origine dans les beaux phares antérieurs au 19e siècle : Ailly et la Hève (Seine-Maritime, 1775, détruits, lanterne de la Hève-sud identique à celle de St-Georges), Gatteville (Manche, 1775) et... Cordouan (Gironde, 17-18e siècle).

Charente-Maritime Saint-Georges-de-Didonne Phare D, Doc 6 Références documentaires Documents d'archives : - Archives nationales (A.N.) : - Archives départementales (A.D ) : série 4S - Archives communales (A.C....) : Documents figurés : - Plan cadastral ancien : 1837 (doc 8 bl) - Plan cadastral actuel (doc 8 b2) (plans anciens, gravures, clichés anciens, cartes postales...) (Cf doc 8c et planches photographiques) - Ensemble de diapositives : ph. CRMH Y. Comte 09/01/1996, archives CRMH Poitou-Charentes - Ensemble de photographies numériques : ph. CRMH Y. Comte 31/08/2010, archives CRMH Poitou-Charentes (doc 9b) Bibliographie : CfDocTb

Charente-Maritime D. Adm 10.1 Saint-Georges-de-Didonne Phare Extrait du procès-verbal de la Commsion régionale du patrimoine et des sites du 14 décembre 2010 Le 14 décembre 2010 à 9 H 30. les membres de la commsion régionale du patrimoine et des sites se sont réun à la Préfecture de la région, salle Marzellier à Poitiers, selon l'ordre du jour suivant: Ouverture de la séance Approbation du PV de la séance du 12 octobre 2010 9h30 Examen des dossiers de protection au titre des monuments htoriques : 86 SAMMARCOLLES, la Grande Jaiile (extension de protection), présentation Brigitte Montagne THEMATIQUE PHARES En présence de M. GUIGUENO, chargé de msion des phares et bales et de M. ALLIGNE, de la subdivion phares et bales de la Charente-Maritime 17 SAINT-CLEMENT-LES-BALE1NES, le Phare des Baleines et des Baleineaux, présentation Brigitte Montagne 17 SAINT-DENIS-D'OLERON, le phare de Chassiron,présentation Brigitte Montagne 17 RIVEDOUX-PLAGE, phare de Chauveau, présentation Brigitte Montagne 17 LA ROCHELLE, les deux phares d'alignement quai Valin et au Gabut, présentation Brigitte Montagne 17 ILE D'AIX, les deux phares, présentation Yannick Comte 17 SAINT-PALAIS-SUR-MER, le phare de Terre-Nègre, présentation Yannick Comte 17 SAINT-GEORGES-DE-DIDONNE, phare, présentation Yannick Comte 17 LA TREMBLADE, phare de la Coubre, présentation Yannick Comte Sont présents : Membres de droit M. Jean-Paul GODDERIDGE, Directeur régional des affaires culturelles M. Pierre CAZENAVE, conservateur régional des Monuments htoriques Mme Anne-Marie COTTENCEAU-BOULLE, représentant le conservateur régional de l'archéologie M. Pascal BOUCARD représentant le DREAL Membres nommés Mme Anne EMBS, conservateur des monuments htoriques M. Jean-Pierre GONNELLE, architecte des bâtiments de France de la Vienne M. Philippe VILLENEUVE, architecte en chef des monuments htoriques Titulaires d'un mandat électif Mme Maryse LAVRARD, adjointe au maire de Chltellerault (86) Personnes qualifiées M. Jean-Luc PIAT, archéologue, agence HADES M. Pawel LEPKOWSKI, directeur du CAUE Charente Mme Martine ACERRA. professeur d'htoire à l'université de Nantes Représentants d'associations Mme Madeleine De la ROUL1ERE, déléguée VMF M, Philippe DESMAREST, Fondation du Patrimoine M. Florent GAILLARD, président de la Société Htorique et Archéologique de la Charente Sont absents, excusés M. Max BOISROBERT, architecte des bâtiments de France M. Fabrice BONNIFAiT, chef du service régional de l'inventaire au conseil régional de Poitou- Charentes

D, Adm 10.2 Mme Nicole BONNEFOY, vice-présidente du Conseil régional, conseillère générale de Charente Mme Sabrina LACONI, adjointe au maire de La Rochelle (17), chargée de l'urbanme Mme Jacqueline LEFEBVRE, conseillère municipal de Niort, déléguée au patrimoine bâti (79) M. Frédéric SARDIN, adjoint au maire d'angoulême chargé de l'urbanme et du logement (16) Mme Simone DONNEFORT, maire de Saint-Martin d'entraigues (79) M. Jean ROUGER, maire de Saintes M. Jean-Marie COMPTE,'adjoint au maire de Poitiers (86) Mme Nicole LAMBERT, adjointe au maire de Parthenay, chargée de l'urbanme et du logement Mme Nathalie GUILLAUMIN, directrice de Via Patrimoine M. Jean-Michel LENIAUD, directeur d'études à l'ecole pratique des hautes études M. Olivier BROCHET, architecte DPLG M. Marie-Eugène HERAUD, architecte DPLG M. Michel VALIERE, ethnologue Mme Guillemette de CHABOT, présidente de la Demeure Htorique M. Bruno ODIN, délégué régional de la Fondation Gaz de France Asstent également Mme Brigitte MONTAGNE, chargée d'études documentaires CRMH Mme Catherine GAUDY, chargée des espaces protégés Mme Joyce POUFAR1N, secrétariat CRPS M. Vincent GUIGUENO, chargé de msion des phares et bales M. Didier ALLIGNE, de la subdivion phares et bales de la Charente-Maritime M. Jean-Marie CHAUVET D'ARCIZAS, Patrimoine Océan M. Philippe TIJOU, CAOA chargé du patrimoine maritime M. GODDERIDGE, DRAC assure la présidence de la commsion. Il ouvre la séance et il soumet le procès-verbal de la CRPS du 12 octobre 2010 qui est adopté sans réserve. Il souligne la présence de M. GUIGUENO, chargé de msion des phares et bales, de M. ALLIGNE, subdivion phares et bales de la Charente-Maritime et de M. Jean-Marie CHAUVET D'ARCIZAS, Patrimoine Océan, gestionnaire du site des Baleines. M. GODDERIDGE propose ensuite de passer à l'examen des dossiers prévus à l'ordre du jour après avoir indiqué l'agenda prévionnel des commsions pour l'année 2011. DOSSIERS DE PROTECTION AU TITRE DU CODE DU PATRIMOINE THEMATIQUE PHARES Intervention de M. GODDERIDGE, Directeur régional des affaires culturelles La thématique «phares» présentée aujourd'hui répond aux directives émanant conjointement du Mintres de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables et du Mintre de la Culture, adressées en DRAC et en DDE le 15 février 2008. Ces directives reprenaient les synthèses du groupe de travail m en place au niveau national à partir de 2000 et qui a travaillé à l'élaboration de divers critères permettant de sélectionner les phares les plus remarquables et encore opérationnels de chaque région. Placé sous le double pilotage de la direction de l'architecture et du patrimoine et de la direction des affaires maritimes, et notamment à l'époque, de la sous-direction des études de la documentation et de l'inventaire, le groupe de travail devait aborder ce sujet avec une approche systématique portant sur les ensembles de signalation maritime, phares, feux, maons-phares, évalués au départ de manière très globale, soit environ 130 bâtiments.

D. Adm 1 0.3 Entre-temps, un élément nouveau était intervenu avec un courrier adressé par le directeur de cabinet du mintre de l'écologie aux directeurs inter-régionaux de la mer pour leur signaler qu'une possibilité de mutation en terme de domanialité rquait d'intervenir avec le rôle déterminant du conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres, qui avait vocation à accueillir en son sein un certain nombre de phares dont l'intérêt patrimonial était jugé plus prépondérant que le strict intérêt technique. Lors de la commsion nationale du 22 novembre consacrée à cette thématique, Franço Goven. inspecteur des patrimoine, rappelait, les divers critères qui ont servi à la sélection des phares : les critères de la reconnasance patrimoniale, la rareté, la représentativité de l'œuvre, le nom ou la personnalité de son auteur, sa valeur htorique etc. les critères htoriques pour les phares s'inscrivant dans les tro périodes Fresnel-Reynaud jusque dans les années 1870-1880, pu ce qui a été appelé la consolidation de la signalation, de 1880 à 1940, et enfin la période de la Reconstruction, postérieure à 1945. - le critère typologique : phares à terre, phares en mer, maons-phares, édifices métalliques... - Le critère technique lié aux appareils de signalation ainsi que les critères d'importance des ouvrages sur le plan de la signalation maritime, de leur capacité d'adaptation à des technologies nouvelles, les contraintes climatiques, d'entretien etc. Enfin la perspective d'avenir, liée à la valoration potentielle du site, sa reconnasance par le public, sa future ou éventuelle possibilité de vite, ou son adaptabilité à un projet de reconversion. A partir des ltes ainsi constituées, les régions devaient à leur tour, affiner la sélection des phares susceptibles d'être protégés au titre des monuments htoriques ainsi que le précait le courrier de février 2008 : Les phares représentent une catégorie d'édifices particulièrement importante cto.s le patrimoine maritime, tant du point de vue de l'architecture que de L'htoire et de la signalation maritime. Or seuls quelque? phares assurant aujourd'hui un rôle d'aide à la navigation {Cordouan,...) ont jusqu'alors été classés au titre des monuments htoriques. ÏI est donc apparu nécessaire d'engager, à partir de cet inventaire national, un travail de sélection des phares et des feux les plus remarquables opérationnels an titre de la sécurité maritime, en vue de leur inscription ou de leur classement su titre des monuments htoriques. Celte protection ve à reconnaître l'intérêt patrimonial de ces phares et feux et à favorer ieur conservation à long tenue dans de$ conditions compatibles avec leur fonction première qui est d'assurer la sécurité de la rcavigstion. il est donc demandé aux services déconcentrés d^s deux mintères de mener en commun ce travail de sélection qui pourra se traduire par des propositions de protection au titre des monuments htoriques des phares et feux retenus. Ces proposition seront ensuite présentées à la commsion régionale du patrimoine et des sites et, -s'il y a Heu. peur les propositions de classement, à la commsion nationale des monuments htoriques. Les 13 régions côtières de France ont donc répondu à cette démarche et ont mené à l'échelon déconcentré un travail de terrain. Pour l'heure, les régions Nord-Pas-de-Cala, Haute-Normandie, Bretagne, Aquitaine et Corse ont finalé ce travail qui a abouti à la présentation de 14 phares à la commsion nationale du 22 novembre 2010. Notre région s'inscrit dans la deuxième vague qui permettra une nouvelle présentation des phares les plus remarquables à une séance de la commsion nationale en 2011. Plus précément en Poitou-Charentes, cette présentation doit beaucoup à M. Bleynie, Chef de subdivion, unité phares et bales de La Rochelle, et à son collaborateur M. Alligné qui ont perm aux deux recenseurs du service de la protection des monuments htoriques de mener à bien le travail d'enquête, les vites et les recherches. Actuellement, un seul phare est protège au titre des MH en Poitou-Charentes, le vieux phare des Baleines à Saint-Clément-Les-Baleines (CL MH 22 juin 1904), éteint depu 1854. La Charente- Maritime compte 300 feux divers dont 12 phares.

Après concertation avec le service des phares et bales, la sélection porte sur 8 d'entre eux : le Phare de Chassiron de l'île d'qléron (1834-1836) le Phare des Baleines et des Baleineaux (phare en mer) sur l'île de Ré (1850-1854) le Phare de Chauveau à Rivedoux (en mer) (1842) 2 Phares de La Rochelle (1850-1853) 2 Phares sur l'île d'aix (1841-1899) le Phare de Terre-Nègre (Saint-Pala-sur-Mer) (1838) le Phare de La Coubre (La Tremblade) ( 1907) le Phare de Saint-Georges de Didonne (1900) D. Adm 10.4 Le phare de Saint Georges de Didonne est présenté à la demande de la CRMH, avec l'accord de la commune propriétaire, bien qu'il ne soit plus opérationnel et n'entre donc pas de ce fait dans le champ de la circulaire. Il est ouvert au public tout comme les deux phares qui ont fait l'objet d'une délégation de service public (Chassiron et les Baleines). Ces feux balent pour cinq d'entre eux le port de La Rochelle et l'arsenal de Rochefort à l'entrée des passes si dangereuses du Pertu Breton et du Pertu d'antioche ainsi que des rochers qui affleurent (Les Baleines, Chassiron, La Rochelle, Chauveau et Aix). Les phares de La Tremblade, Terre-Nègre et Saint-Georges de Didonne signalent l'estuaire de la Gironde. Tous ces bâtiments s'inscrivent dans les grands courants de la construction des phares ma chacun à sa manière est exceptionnel par l'htoire qu'il raconte. Enfin, comme cela a été souligné en commsion nationale, cette campagne de protection présentant à la fo un caractère systématique, intermintériel et faant par ailleurs l'objet d'un travail conjoint entre l'inventaire et les Monuments htoriques est exceptionnelle, voire unique. C'est aussi, dans l'htoire des services du patrimoine du mintère de la culture, la première fo qu'un travail se fait sur un corpus très important ma au nombre d'éléments assez faible de propriétés de l'etat. Et il n'est pas interdit de penser que ce type de travail soit reconduit sur le patrimoine de l'etat : militaire, juridique ou sur d'autres catégories de patrimoine frappé à plus ou moins longue échéance par la réforme des politiques publiques, afin d'accompagner au mieux les inéluctables mutations qui en découleront.

Intervention de M, GUÏGUENO, chargé de msion des phares et bales Mintère de l'écologie, Direction des Affaires Maritimes, École des Ponts Les phares : une htoire, un héritage1 D AdmlO.5 Impossible d'échapper aux phares de France, ils sont partout : livres, cartes postales, posters, sets de table, boîtes de pâté ou de sardines, salles d'attente des médecins, des notaires et des denttes, coursives de ferries... Partout. Il exte, à l'échelle mondiale, une «exception françae» dans l'identification d'un territoire et d'une infrastructure de sécurité maritime : les phares. Une brève htoire de leur construction plantera le décor vers lequel des viteurs, réels ou virtuels, se déplacent en nombre crosant depu une vingtaine d'années, le début des années 1990 constituant une charnière importante dans la conversion des phares en lieux d'intérêt patrimonial. Les phares, chantier national (XVII-XXe siècles) Derrière une apparente évidence pour définir le phare - «une tour construite sur un point de la côte, à l'extrémité d'une jetée, sur une île, et portant une lanterne servant à guider les navires» selon le thésaurus de la Base Mérimée du Mintère de la Culture - se cache un problème de terminologie qui a été abordé tardivement en France et dans les pays maritimes, précément quand la question du patrimoine, et de l'inventaire, a été posée. L'admintration chargée des phares ne les connaît pas ou, plus exactement, les range indtinctement parmi les «Etablsements de Signalation Maritime» (ESM), c'est-à-dire l'ensemble des dpositifs vuels, sonores ou radioélectriques qui contribuent au positionnement des bateaux. Un modeste feu de port, une bouée, une tourelle, un amer ou un espar est un ESM, au même titre qu'un «grand phare». Le phare a été défini par une combinaon de critères à satfaire partiellement (deux critères sur quatre) : une fonction d'atterrsage, qualité des phares qui permettent d'identifier la côte quand on arrive du grand large ; une hauteur ou une portée minimales (20 mètres, 15 milles nautiques) ; la présence d'un ensemble bâti, en particulier des logements de gardiens. Munie de cette définition, l'admintration a identifié 130 phares sur les côtes de France, dont la moitié (60) signale les côtes de la Bretagne «htorique». C'est également dans cette région que se situe la quasi-totalité des phares en mer (19 sur 25) sur lesquels l'attention du public se polare. Avec 22 phares et 934 ESM, le département du Fintère représente à lui seul 20 % des aides françaes à la navigation. Le patrimoine bâti des phares s'est constitué en vagues successives, de l'ancien Régime à la Reconstruction de l'après-guerre2. Liée au transport maritime à longue dtance et à la constitution d'un Etat moderne et de sa Marine, l'htoire des phares frança commence dans l'estuaire de la Gironde, où le phare monumental de Cordouan signale la route maritime vers Bordeaux et le retour du pouvoir souverain dans une contrée longtemps dominée par la couronne anglae3. Les routes maritimes menant aux grands ports, civils et militaires, du Royaume de France (Saint-Malo, Rochcfort, Brest, Rouen) voient apparaître les premières tours à feux, éclairées par du bo, du charbon, pu des lampes plus sophtiquées brûlant de l'huile. A la chute de l'ancien Régime, la France possède un premier réseau de phares, confiés à des gestionnaires «privés» et dont le financement est assuré par la perception de «droits de feux». Sous l'empire, pu sous la Restauration, les élites admintratives et scientifiques constatent que les îles britanniques ont une avance technologique, tant sur le plan du bâti que des appareils d'éclairage. Grâce à l'amiral Antoine Thévenard, nous dposons d'un inventaire des phares allumés dans le monde à l'aube du XIXe siècle : il en exte alors 130, pratiquement tous européens4. Avec 54 feux en 1800, les côtes anglaes sont de loin les plus illuminées du monde, tand que la France ne compte qu'une vingtaine de sites éclairés. La Commsion des phares, installée en 1811 par 1 Extrait de : RIGEL Droit- Economie- Environnement- Sécurité-Politiques maritimes - n 40 décembre 2010, p.42-26 2 pour une htoire complète des phares, il convient de se référer à J.-C. FICHOU, N. LE HÉNAFF, X. MÉVEI. et alii., Phares. Htoire du balage et de l'éclairage des côtes de France, Douarncncz, Le Chasse-Marcc-Armen, 1999. Sur l'htoire admintrative de ce réseau, lire V. GUIGUENO, Au service des phares. La signalation maritime en France XIX--XX5 siècle, Rennes, PUR, 2001. 3 J. PÉRFI, Cordouan, sentinelle de l'estuaire, La Crèche, Geste Editions, 2007. 4. A. THÉVENARD, Mémoires relatifs à la Marine, Par, Laurens jeune, an VIII, p. 113-128.

D. Athîi 10.6 Napoléon, propose en 1825 un plan national d'équipement des côtes dont les appareils lenticulaires du savant Augustin Fresnel (1788-1827) constituent le fer de lance technologique, puqu'ils permettent de réduire le nombre de points signalant les côtes de France. Reprenant un instrument scientifique bien connu des chimtes, les verres ardents, Fresnel place une lampe à huile à mèches concentriques au foyer d'un appareil lenticulaire, fixe ou entraîné par une machine de rotation. C'est le temps des phares-étoiles dont la faible lueur brille comme un objet céleste. Jules Michelet écrit dans La Mer : «Pour le marin qui se dirige d'après les constellations, ce rut comme un ciel de plus [que la France] fit descendre. Elle créa à la fo planètes, étoiles fixes et satellites, mit dans ces astres inventés les nuances et les caractères différents de ceux de là-haut5». Si cette rupture technologique est bien connue, les innovations en matière d'organation méritent également d'être soulignées : la France «étate» complètement la signalation maritime, en créant bientôt un Service des phares, et la rend gratuite pour l'usager. Cet héritage de la fin du XVIIIe siècle pèse encore dans les débats sur le financement de la sécurité maritime, la mer n'étant pas dotée de péages... Le grand phare devient un objet générique dont un plan-type est proposé pour Belle-Ile. La modernation ou la construction d'une cinquantaine de grands phares est projetée. Dans les années 1860, le programme décidé au début du siècle est pratiquement achevé alors que le chantier d'ar- Men débute à l'extrémité de la Chaussée de Sein. Las... Les naufrages, dont les premières stattiques sont publiées, atteignent des chiffres catastrophiques. L'augmentation des trafics, l'apparition de la vapeur et la concurrence des chemins de fer ont changé les pratiques des marins et les routes maritimes. Il ne s'agit plus désonna de passer au large des pointes ma au plus près des côtes, de jour comme de nuit. Le balage intérieur de l'iroe le Raz de Sein, le Fromveur, les feux secondaires sur les îles du Morbihan, par exemple, répondent à la pression que les transporteurs et caboteurs exercent sur le mintère des Travaux Publics. Des innovations technologiques permettent d'accroître la portée des feux, comme Péiectricification ou l'adoption des brûleurs à pétrole. De hautes tours sont construites, à Penmarc'h, à Ouessant et à l'île Vierge. Au début du XXe siècle, les chantiers de la Jument (1911) et de Kéréon (1916) constituent des morceaux de bravoure d'ingénierie maritime qui auraient dû refermer un «siècle d'or» des phares, inauguré par la me en place de la Commsion des phares en 1811. Les importantes destructions de la Deuxième Guerre mondiale relancent de manière tragique une nouvelle période de constitution du patrimoine bâti des phares, essentiellement sur les côtes de la Manche. Alors qu'ils étaient jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale le quasi-monopole d'ingénieurs bien formés à l'architecture, les projets sont confiés aux architectes chargés de la reconstruction des villes ou à des spécialtes d'architecture littorale. Henri Auffret (Le Grand-Jardin au large de Saint- Malo ; les Roches-Douvres ; le Rosédo sur Bréhat ; Bodic, sur l'estuaire du Tneux) et Yves Hémar (Cap Fréhel IV) proposent une architecture où l'héritage des périodes précédentes est bonifié par des innovations constructives et styltiques, dans l'aménagement intérieur, la décoration. L'allumage des Roches-Douvres et du Planter dans les années 1950 clôt cette ultime vague de construction, et une période de plus de 350 ans, depu Cordouan (1611). pendant laquelle un patrimoine bâti remarquable s'accumule sur le littoral frança. Un patrimoine national Depu une vingtaine d'années, une passion, voire une obsession, patrimoniale s'est emparée des phares qui perdent simultanément leurs derniers gardiens. Un dcours inquiet, sur fond de désengagement de l'etat, se développe et trouve un écho auprès des élus et des médias6. En quelques années, le monde des phares est en mutation. La démocratation de la précion du positionnement par satellite, après la première Guerre du Golfe (1990) a modifié rapidement etprofondément les pratiques de navigation des «clientèles» des phares (plaanciers, pêcheurs), achevant une mutation technologique amorcée depu fort longtemps, avec les premiers radiophares du début du XXe siècle, contemporains des essa de Marconi. L'automatation des phares olés, 5. J. MICHELET, La Mer, Par, Gallimard, 1983 (1^ édition, 1861), p. 101. 6 Voir l'action médiatique d'une association comme la Société Nationale pour la Protection du Patrimoine des Phares, fondée au début des années 2000.

D. Adm 10.7 en mer et dans les îles, engagée depu les années 1970 et longtemps retardée par la consommation des ampoules électriques et la production électrique associée (énergie éolienne ou solaire), touche les phares emblématiques de l'iroe : Ar-Men (1990), La Jument (1991), La Vieille (1995) et le dernier, Kéréon (2005), dont la «fin» fait l'objet d'une importante couverture médiatique à laquelle l'admintration des phares, les «pharebal» comme ils se baptent eux-mêmes, était mal préparée. Celle-ci connaît depu la fin des années 1980 des transformations profondes, pour ne pas dire une cre. Suivant un modèle à l'œuvre dans d'autres pays (Canada, États-Un, Italie), l'etat a décidé d'intégrer les «pharebal» au sein d'une admintration en charge de la sécurité maritime. Dans les années 1970, les catastrophes écologiques et des collions spectaculaires ont profondément changé la gestion des rques de la navigation par les États côtiers. La me en place de rails de navigation, surveillés par des stations radar, a revigoré le vieux réseau des sémaphores, jumeaux militaires des phares. C'est en toute connasance de leur position que les bateaux vont à la côte en avarie ou entrent en collion. Les phares couvrent donc un rque devenu mineur dans la navigation contemporaine, en particulier celle des flottes de commerce. Cette nouvelle donne de la sécurité maritime a précipité la «chute» des phares et de l'admintration qui les gérait. La calamiteuse htoire de «l'aide majeure à la navigation», un phare-plateforme planté au large d'ouessant, avait attiré dans les années 1980 l'attention de la Cour des comptes sur les pratiques admintratives «originales» des phares et bales, où la créativité technique s'affranchsait des règles d'utilation des fonds publics7. En 1992, le dépôt du Trocadéro qui abritait le Service des phares depu le Second Empire est détruit ma certaines pratiques, comme la collecte des fonds de concours auprès des collectivités gérant des ports, sont un héritage archaïque de cette période, prolongeant l'extence d'un «domaine» phares et bales qui entend préserver son autonomie. Les phares deviennent l'objet d'un véritable culte patrimonial dans ce moment de cre technologique, institutionnelle et humaine. La photographie pre par Jean Guichard, le 23 décembre 1989 au phare de la Jument, marque un jalon dans l'émergence d'une «conscience» patrimoniale des phares. Les phares en mer, en particulier ceux de l'iroe, vont devenir des icônes d'une «maritimité» qui s'affirme au fil des rassemblements de «vieux gréements» ou des festivals de chants de marins8. Les phares attirent des tourtes de plus en plus nombreux : leur nombre est estimé à 600 000 viteurs par an dont 160 000 pour le seul phare des Baleines (île de Ré). Depu le milieu du XIXe siècle, l'accueil était le monopole des gardiens et de leurs familles, l'obtention d'un poste dans un phare «à tourtes» étant recherché en fin de carrière. Le départ progressif des fonctionnaires a penn aux communes et associations de prendre le rela, dans des bâtiments qui restent la propriété de l'état «phares et bales». Les nouveaux gestionnaires vivent sous le régime d'autorations temporaires, précaires et révocables, qui les conduit à une appropriation prudente de bâtiments dont les coûts d'entretien sont mal connus. Entre une admintration qui a développé un fort sentiment de propriété et des collectivités inquiètes des coûts qu'elles auraient à supporter si elles s'engageaient plus résolument dans un aménagement tourtique des phares, une situation paradoxale et inquiétante se mettait en place. Alors qu'ils contribuent à l'image de notre littoral à travers le monde, les phares sont entretenus au seul titre de leur fonction de signalation maritime, ce qui ne permet pas de faire face à la dégradation d'un bâti devenu excédentaire : logements de gardiens, salles techniques obsolètes... Le rôle du Conservatoire du littoral, déjà présent sur plusieurs sites «phares», en Bretagne, en Corse, pourrait être décif afin d'établir un lien entre les différents acteurs : les projets des Poulains (Belle-Ile) et du Stiff (Ouessant) démontrent la pertinence d'une collaboration plus forte entre Phares et Bales et Conservatoire du littoral, si ce dernier reçoit les financements et les quelques renforts humains nécessaires à cette nouvelle msion9. 7 Voir le reportage d'antenne 2 (1990) sur l'enquête de la Cour des Comptes sur le site de TINA hltp://www. ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanme/video/cab88025599/cour-des-comptes-etphare-d-ouessant.fr.html 8. F. PÉRON (dir.). Le Patrimoine maritime. Rennes, PUR, 2002. 9«Des phares vont changer de mains». Ouest France, 29 octobre 2009. «Tle Vierge. Le Conservatoire d'accord pour intervenir», Le Télégramme, 29 octobre 2010.

D. Adm 10.8 M. GODDERIDGE remercie M. GUIGUENO de cette intervention extrêmement intéressante. Il cède ensuite la parole à M. ALLTGNE qui fait une présentation de son service (voir document joint en annexe). Quelques questions sont ensuite posées par les membres de la commsion. M. PIAT s'interroge sur l'organation des inspections des phares, sur la maintenance opérationnelle et sur leur cycle. M. ALLIGNE lui répond que la technologie évolue. Aujourd'hui se sont essentiellement des LED (diodes électroluminescentes) qui assurent les sources d'éclairage. Le remplacement des optiques obéit à un programme de modernation. D'ici 10 ans, tous les phares seront équipés. Quant à l'architecture, elle évolue peu et à plutôt tendance à se dégrader. Elle est considérée par les affaires maritimes comme simple support à l'esm (établsement de signalation maritime). M. LEPKOWSK1 est surpr de constater qu'il s'agit d'un réseau énorme dont la Charente-Maritime ne forme qu'une infime partie. Il ignorait que l'on puse avoir toujours en vue un phare en longeant les côtes françaes. Toute cette infrastructure ne sera-t-elle pas, à terme, remplacée par un réseau informaté? M. DESMAREST se demande comment sont réparties les responsabilités entre l'etat propriétaire et les affectataires, gestionnaires des sites. M. ALLIGNE indique que deux sites font l'objet d'une DSP (délégation de service public) : Les Baleines et Chassiron. Ces délégations sont mes en place sous la forme d'un programme à respecter. Les affectataires sont chargés des travaux et de leur financement, l'etat assure suivi, surveillance et contrôle. M. GODDERIDGE rappelle que tous les phares présentés sauf Saint Georges de Didonne appartiennent à l'etat. La délégation peut se faire sous la forme d'une DSP ou d'une AOT (autoration d'occupation temporaire du domaine public). Le mintère de l'ecologie n'envage t-il pas à terme de transférer tous ces biens à l'image des ponts? Pour M. GUIGUENO, ce transfert ne se fera pas pour tous les ouvrages actifs, pour une question de sécurité maritime. Cependant la surface nécessaire pour assurer cette msion est de plus en plus réduite : il n'y a plus de gardien à loger. Sur un programme annuel, tout le budget passe à la sécurité maritime, presque rien à l'entretien des tours. Par ailleurs, ces délégations permettent d'assurer la vite des phares qui était autrefo conduite par les gardiens et qui s'inscrit dans le tourme local. D'une façon générale, la situation actuelle est la suivante. La plupart des phares olés sont ou vont se trouver sur des propriété du Conservatoire du Littoral. Les phares éteints sont rem aux collectivités et il n'y a pas de plan massif de transfert ni d'extinction des feux, les phares les plus utiles étant les plus petits et les phares de proximité. Le mintère souhaite s'adresser au collectivités qui pourraient être intéressées et si le phare doit rester un bien public, il n'est pas interdit de penser que l'on peut le vendre à la découpe (la tour, le terrain...) M. CHAUVET D'ARCIZAS intervient pour évoquer son expérience de gestionnaire du site des Baleines. Patrimoine Océan est un employeur. Le site est ouvert toute l'année, tous les jours et accueille 160 000 viteurs par an. Le phare n'est jama qu'un porte ampoule, la priorité va à la sécurité et à l'entretien de l'édifice. Aux Baleines, le site est particulièrement cohérent et réfléchi. Il exte un système de cuves qui permet d'arroser le jardin, la vie des gardiens sur place était particulièrement bien organée. M. CHAUVET D'ARCIZAS préce que le système de DSP est très souple, des réunions d'étapes permettent de mettre en place de grandes orientations et chacun y trouve son compte. M. GODDERIDGE trouve ces exemples de délégations de propriétés publiques intéressants. Il se demande si le mintère de la Culture a pu contribuer au financement de la restauration des phares. M. GUIGUENO rappelle qu'en principe, cela n'est pas possible ma c'est effectivement arrivé dans certains cas notamment avec le CRMH d'aquitaine, pour la restauration de Cordouan. Pour le DRAC, ce programme s'inscrit dans le patrimoine maritime et il n'est pas interdit de penser que la région et l'etat pusent intervenir sur les phares comme ils le font sur les défenses de la mer, les bateaux, etc. Un partenariat pourrait être envagé comme axe fort d'une politique patrimoniale, M. CHAUVET préce que le conseil général a bien voulu participer à la restauration de la vieille tour des Baleine à condition qu'elle soit ouverte au public.

D. Adm 10.9 M. PIAT tient à signaler que dans ce dossier comme pour les autres, il ne faudra pas s'intéresser qu'à la seule tour ma aussi à la parcelle qui accueille des traces de diverses occupations. Un débat s'instaure ensuite sur la partie liée à l'optique : objet ou monument? Sur les éléments annexes qui ont été installés pour conduire les gaz d'éclairage, les descentes des poids qui étaient montés à la main et qui, en redescendant permettaient la rotation de l'optique, sur la partie technique de l'éclairage pour laquelle la commsion se sent peu compétente. Pour certains, il y a sûrement des dpositifs qui, par leur intérêt devraient être examinés par la commsion objet mobilier. M. VILLENEUVE trouve que c'est comme lorsqu'on protège un buffet d'orgue sans protéger la mécanme, cela lui pose un problème de cohérence. M. GUIGUENO préce que ce sera la deuxième phase du travail et qu'un inventaire doit être conduit. M. Franc DREYER, de la DAPA, a déjà repéré 700 objets rares et à l'occasion de travaux on ne touche à rien sans le consulter, L'objectif est de déposer les pièces les plus intéressantes au musée d'ouessant. Il préce qu'il n'exte plus d'optiques Fresnel ma des lentilles de type Fresnel. La rotation de ces optiques très lourdes (elles pèsent plusieurs tonnes) se faait sur des roulements à galets remplacés par des cuves à mercure car il fallait que les feux tournent plus vite pour multiplier les combinaons. Ainsi, à la fin du XIXe, on passe de l'éclairage de type "étoile" à l'éclair. Mme ACERRA estime qu'il manque une comparaon avec les systèmes de signalation des côtes des autres pays. L'Angleterre notamment a des côtes particulièrement dangereuses et elle pense que les phares frança ont eu une valeur d'influence, de diffusion, à l'instar de Cordouan, dont on a démontré, dans le dossier d'inscription au patrimoine mondial, le rôle qu'il a joué à l'échelle mondiale. Pour M. LEPKOWSK1, lorsqu'on étudie un château, on est devant un objet qui a évolué dans le temps avec ses différentes strates. Pour les phares, l'architecture ne bouge pas ; seul le système d'éclairage évolue. T1 estime que ces différents objets techniques ont leur place dans le site même et non pas dans un musée. M GUTGUENO convient qu'il n'est pas question de faire son marché pour alimenter le musée d'ouessant ma en même temps, les optiques doivent être conservées dans de bonnes conditions. Par ailleurs, il rappelle que si, en France, on vite les phares, on ne vite pas les lanternes. La solution envagée est donc plutôt de privilégier leur conservation dans un musée même si ces systèmes restent difficiles à comprendre hors contexte. Il rappelle que l'on achève tout juste une période d'inventaire des phares qui a duré 10 ans ; la deuxième étape portera sur le tri et la sélection des objets techniques ou utilitaires (il exte encore dans certains phares comme à Granville, de la vaselle). M. LEPKOWSKI espère qu'il sera possible d'envager pour les phares protégés, la conservation in situ de la lanterne. Il compare les phares aux lanternes des morts de nos cimetières : même fonction, même symbolique... M. PIAT regrette que ce travail ne fasse pas également un point sur les bales, amers, et sur tous les objets qui concourent à la signalation. La commsion engage également un débat sur la logique qui a guidé la commsion nationale sur ses choix de protection. M. GUIGUENO indique que les classements ont surtout concernés les grands phares et quelques-uns des exemples les plus représentatifs des différentes périodes de construction des phares. Mme MONTAGNE préce que l'on retrouve avec les Baleines et Chassiron les grands phares d'atterrsage déjà désignés par des propositions de classement. Toutefo, la sélection de Poitou- Charentes se dtingue par la présentation de phares en mer de plan dit trompette comme les Baleineaux et Chauveau, la présentation de phares d'alignements (La Rochelle), de phares doubles (Aix) et de phares XXe.

D. Adm 10. fo Thématiques phares Av d$s services Av de l'architecte en Chef des Monuments Htoriques, Philippe VILLENEUVE En préambule, M. Villeneuve indique qu'il n'est pas compétent pour ce qui concerne les différents systèmes d'éclairages des phares. Les notices, très bien documentées sur ce point, constituent une information complète. Cet élément entre évidemment dans l'intérêt que présentent ces installations. Il s'est donc toutefo borné à donner un av sur l'architecture et le témoignage htorique que représentent ces différents phares. ILE D'AIX - PHARE DU FORT DE LA RADE Allumé en 1841 et complété par une tour jumelle en 1899, le phare de l'île d'aix, est avec celui de Sénétose à Sartène, en Corse, le seul exemple de phare double dont la fonction est de précer notamment un secteur rouge devant être évité par les bateaux. Situé sur les fortifications du Fort de la Rade, il succède à plusieurs phares construits en bo. La construction du phare est bien documentée. Son état aujourd'hui, pour ce qui concerne la tour du feu est préoccupant suite aux lézardes qui se sont produites dans les maçonneries du tut. Constituant le dernier exemple en France, avec celui de Sartène en Corse, d'un dpositif à deux tours, le phare de l'ile d'aix mérite une protection par inscription au titre des MH. SAINT-GEORGES-DE-DIDONNE - PHARE DU PORT Ce phare, de plan carré et d'une hauteur avoinant les 30 mètres, est particulièrement soigné d'un point de vue architectural. Son plan carré est en outre l'une de ses singularités. Bâti en 1900 et éteint en 1969, il présente aujourd'hui quelques dégradations qu'il conviendra de reprendre rapidement si l'on ne veut pas que cela s'aggrave. Incontestablement, du point de vue de la qualité et de l'originalité de son architecture ce phare mérite une protection par inscription au titre des MH. SAINT-PALAÏS-SUR-MER - PHARE DE TERRE NEGRE Bâti vers 1770, le phare de Terre Nègre, malgré les modifications, notamment celles sues de la fin de la seconde guerre mondiale, reste un témoignage des dpositifs établ au XVIIIème siècle. Son architecture est des plus simples, sans aucune modénature. La maon du gardien qui est bâtie à son pied témoigne elle aussi de la vie des gardiens de phare. Si l'architecture ne constitue pas vraiment un argument décif c'est davantage pour le témoin htorique qu'il représente que ce phare mérite une protection par inscription au titre des MH. LA TREMBLADE - PHARE DE LA COUBRE Ce phare, édifié en 1905, après que le phare précédent a été détruit par l'avancée de la mer, est le plus haut de Poitou-Charentes. Il est aussi le seul phare construit en béton répertorié en France. Il est donc, à ces divers titres, tout à fait remarquable. Son architecture et le soin des aménagements intérieurs, de même que la technique de construction en font un édifice remarquable. Pour ces raons, ce phare mérite une protection par inscription au titre des MH. SAINT-DENIS D'OLEROJV - PHARE DE CHASSIRON Le phare de Chassiron fut édifié à partir de 1834. Il remplace une tour plus ancienne voulue par Colbert en 1685. Au vu du nombre de naufrages la construction d'un nouveau phare fut nécessaire, car le rehaussement de la tour ancienne n'était pas possible et le prix trop important. Ce phare fut conçu par Lescure-Bellerive, qui s'inspira largement des phares édifiés par Léonor Fresnel à qui Ton doit notamment les phares de Batz, Sein, Belle-Ile en Mer, etc. La tour est édifiée au centre d'un soubassement circulaire qui abrite le logement et des locaux techniques et qui fut rehaussé d'un niveau en 1851. La tour abrite un escalier bâti autour d'un noyau creux. La qualité de la construction est remarquable. Le sous-sol du bâtiment annulaire est de ce point de vue tout à fait remarquable. Du point de vue de l'éclairage, ce phare a perm de mettre au point plusieurs systèmes et techniques. Ce phare par la qualité et l'homogénéité de son architecture, mérite une protection par inscription au titre des MH.

D. Adm 10.11 SAINT-CLEMENT-LES-BALEINES - PHARE EN TERRE ET EN MER Le phare des Baleines et celui des Baleineaux, édifiés à l'extrémité de l'ile de Ré ont succédé en 1854 à la vieille tour des Baleines, édifiée en 1682. Cet ensemble constitue, avec les bâtiments annexes non seulement un exemple parfait, ma aussi une qualité architecturale tout à fait remarquable tant pour ce qui concerne le soin de la construction que pour l'élégance de l'ensemble. Malgré les modifications du système d'éclairage, les anciennes dpositions ont substé. L'escalier qui mène à la plateforme supérieure est d'une très grande élégance, de même que la salle haute revêtue de boeries. Ces deux phares, par leur ordonnancement et leur qualité méritent une protection par inscription au titre des MH. Av de l'architecte des Bâtiments de France, Max BOISROBERT Les phares concernés par le projet de protection au titre des monuments htoriques se trouvent dans des situations très différentes, au regard de leur environnement réglementaire, de leur état sanitaire et de leur intérêt architectural. 1) Le grand phare des baleines s'élève au nord ouest de l'ile de Ré, en abord immédiat et en covibilité avec l'ancienne tour des baleines, classée monument htorique. Il est situé au centre d'un parc, en site classé. Son état sanitaire ne pose aucun problème particulier et toute intervention sur des façades et toitures serait soume, simultanément, au va conforme de l'architecte des bâtiments de France et à celui du Préfet du département ou du Mintre chargé des sites. Sa conservation n'est donc pas menacée et une protection supplémentaire, au titre des monuments htoriques, serait donc totalement superflue. 2) Le phares des Baleineaux, implanté sur le platin rocheux, au large de la pointe des Baleines, n'a pu être vité, il est seul au milieu du domaine public maritime. Sa conservation peut être comprome par des modernations techniques. S'il possède des lambr, il conviendrait de les protéger au titre des objets mobiliers et de les présentés dans l'espace muséal du grand phare. 3) Le phare de Chauveau n'a pas été vité. 4) Les phares du Gabut et du quai Valin sont situés à l'intérieur du secteur sauvegardé de La Rochelle ; ils sont dans un état sanitaire très satfaant, leur protection, au titre des monuments htoriques ne semble pas indpensable puqu'ils sont partie intégrante du secteur sauvegardé., 5) Les phares de Fouras, dans le mara des Soumards, sont deux phares d'alignement à l'extérieur de toute servitude de protection patrimoniale, leur architecture singulière et rare, reprenant une typologie 1930, (à ma connasance, seuls les phares de l'ile d'yeu et de l'entrée du port de Saint Jean de Luz sont bât dans ce style). L'intérêt architectural milite donc pour une inscription monument htorique. 6) Les phares jumeaux de l'ile d'aix sont élevés sur le rempart du fort de la Rade, classé monument htorique (ils sont donc adossés à un monument htorique) et inclus dans le site classé de l'ile d'aix qui protège leur intérêt du point de vue du paysage. La convergence des servitudes fortes qui s'appliquent sur ces deux phares, est suffamment efficace ; une protection monument htorique supplémentaire n'est pas nécessaire. 7) Le phare de Chassiron est, lui aussi, érigé en site inscrit, futur site classé de l'ile d'olcron. Son intérêt, du point de vue du paysage, est suffamment pr en compte par le code de l'environnement. Sa protection ne semble pas indpensable. 8) Le phare de la Coubre n'est couvert par aucune servitude de protection patrimoniale. Son état sanitaire est très préoccupant. Sa haute silhouette très élancée, voire élégante, en fait un des plus beaux phares récents de la façade atlantique. Son revêtement intérieur en opaline que Ton ne retrouve que sur les paro de son homologue de FILE VIERGE, sur la côte des ABER, est un élément constructif particulier (tout comme la petite échauguette) qui en fait un édifice singulier dont la conservation, aujourd'hui menacée, justifie, en outre, une protection urgente au titre des monuments htoriques. 9) Le phare de Terre Nègre n'a pas été vité. 11 est repéré comme édifice remarquable dans la ZPPAUP de Saint Pala sur Mer.

D. AdmlO.12 10) Le phare de Saint Georges de Didonne, avec la jetée du port et la petite capitainerie, constitue un ensemble cohérent témoignant des combats qui se sont déroulés autour de la poche de Royan. Ce phare, qui n'est couvert par aucune protection, une fo inscrit monument htorique, générerait un périmètre qui couvrirait, en partie, la pointe de Valière (le bâti extant n'est pas de qualité, sauf un château d'eau 1950, exceptionnel). Son état sanitaire satfaant ne justifie pas une protection. Il mériterait d'être repéré au titre du L 123-l-7ème dans le PLU de la commune. En conclusion, seuls des deux phares d'alignement des Soumards à Fouras et le phare de la Coubre nécessitent une protection au titre des monuments htoriques. Av du service régional de l'archéologie La Commsion Régionale du Patrimoine et des Sites de Poitou-Charentes du 14 décembre consacre sa séance à la thématique nationale «phares et bales», réflexion commencée en 2008 par le mintère de la culture sur les phares encore opérationnels du littoral frança. Un travail de recensement, de tri et de sélection a été fait en amont de cette présentation et 8 phares sont proposés à la protection au titre des Monuments htoriques. Chacun d'eux a été sélectionné en fonction de critères htoriques, typologiques, techniques et architecturaux et à ce titre sont proposés comme des unicum ou s'intégrant à une série particulière. Ils sont aussi le témoignage d'activités spécifiques le long des côtes et d'un travail humain qui tend à dparaître au profit d'un fonctionnement automaté et informaté. Ces phares font partie intégrante du paysage littoral depu deux siècles et il est important qu'ils pusent soit continuer à être utilés dans leur vocation première de signalation, soit dans une fonction plus culturelle et patrimoniale en étant ouverts aux vites. Il est important que la protection de ces monuments soit faite sur la parcelle cadastrale concernée afin de garder les traces encore nombreuses des maons de gardiens, souvent construites au pied des phares, et des jardins y attenant. La protection de cet ensemble de 8 phares résulte d'un travail d'analyse et de synthèse qui prend tout son sens dans leur présentation commune. La position et les av du service régional de l'archéologie seront identiques pour l'ensemble des dossiers présentés : av favorable à l'inscription au titre des Monuments htoriques des phtires de: 1 phare de Chassiron (Ile d'oléron) 2 phare des Baleines et des baleineaux (Ile de Ré) 3 phare de Chauveau (Ile de Ré) 4 phares de La Rochelle 5 phares de l'ile d'aix 6 phare de Terre-Nègre (Saint-Pala-sur-Mer) 7 phare de la Coubre (La Tremblade) 8 phare de Saint-Georges-de-Didonne Av du service de l'inventaire La proposition de protection au titre des Monuments Htoriques de huit phares situés entre La Rochelle et Royan est particulièrement cohérente ; chacun d'eux possède des particularités liées à son époque de construction, à sa forme, aux bâtiments annexes, aux techniques d'éclairage utilées, à ses machines, voire à son mobilier. Cet intérêt porté au patrimoine littoral rejoint l'une des préoccupations du Conseil national de l'inventaire et l'une des priorités de l'inventaire par la Région : tro de ces phares sont situés dans l'estuaire de la Gironde actuellement en cours d'étude. - Phares d'alignement, La Rochelle : av favorable à leur inscription au titre des Monuments Htoriques. - Phare des Baleines et des Baleineaux, Saint-Clément-des-Baieines : av favorable pour le classement du phare à terre et du phare en mer, ainsi que des bâtiments annexes. - Phare de Chauveau, Rivedoux-Plage : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques.

D. Adm IO.13 - Phare de la Coubre, La Tremblade : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques en totalité. - Phare de Terre-Nègre, Saint-Pala-sur-Mer : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques en totalité. - Phare de Chassiron, Saint-Den-d'Oleron : av favorable à son classement. Pour les deux phares suivants, le Service de l'inventaire du patrimoine culturel de Poitou-Charentes se prononce en faveur d'un classement plutôt que d'une inscription au titre des Monuments Htoriques : - Le phare du fort de la Rade, à L'Ile-d'Aix, constitue l'unique cas de tours jumelles sur la côte Atlantique (second exemple connu en France). - Le phare du Port, à Saint-Georges-de-Didonne, pour la rareté de son plan carré, la présence d'éléments de décor et de son bon état de conservation. Av du conservateur des Monuments Htoriques, Anne EMBS La dangerosité des côtes atlantiques a, depu la haute antiquité entraîné, la me en place de dpositifs lumineux afin de prévenir les marins : du simple fanal, en passant par un feu de bo, ces dpositifs ne donnaient pas satfaction. Les premiers phares sont construits à la fin du XVIIè siècle dans notre région, ma ce fut au XIXc siècle qu'une grande campagne de construction eut lieu. Peu de ces monuments sont aujourd'hui protégés : seuls la Tour de la lanterne et le premier phare des Baleines sont protégés au titre des MH en Poitou-Charentes. Les huit dossiers présentés à la CRPS du 14 décembre 2010 permettent de dresser un panorama assez vaste de ce type de construction. En effet, la variété de la typologie fait l'intérêt de cette présentation. Certains sont très représentatifs de la production du XlXè (et notamment les phares trompette), c'est le cas de celui de Chauveau (qui. de plus, possède encore une grande partie de son mobilier intérieur). D'autres, au contraire, s'en détachent comme celui en béton de ciment à la Tremblade (qui en plus a conservé son décor en carreaux d'opaline) ou encore celui de Saint-Georges de Didone qui présente un plan carré et un étonnant décor architectural très classicant. Certains sont les derniers témoignages de système de balage très ancien comme celui de Saint-Pala-sur-Mer. Dans la rade de l'ile d'aix, un système de tours jumelles a substé, exemple quasiment unique en France, de même qu'à la Rochelle, a substé les deux phares d'alignement qui servaient à la sécurité des bâtiments du port. De ce bel ensemble, deux phares se dtinguent particulièrement : celui de Saint-Clément les Baleines, accompagné du phare des Baleinaux ainsi que le phare de Chassiron. Reconstruit à partir de 1854 à proximité du premier phare, le phare Saint-Clément des Baleines sur l'île de Ré a été conçu par Léonce Rcynaud. De plan octogonal, il est accompagne d'un second phare, situé en mer : le phare de Baleinaux. A l'intérieur, un soin tout particulier a été apporté au décor : sols en marbre, consoles assemblées, carrelage décoratif, portes sculptées. La combinaon exceptionnelle de ces deux phares, situés à proximité du premier phare déjà protégé, en font un ensemble exceptionnel. Le phare de Chassiron, quant à lui, a été construit à l'emplacement d'un édifice plus ancien, daté du XVllè siècle. Il est construit sur une rotonde qui sert de logement au gardien. Ce phare de premier ordre a expérimenté différents systèmes d'éclairage, passant de la lampe à huile végétale, à l'utilation de gaz d'huile, pu le gaz d'acétylène avant d'ctrc clectrifié. Il fut, en quelque sorte, un laboratoire d'expérimentation. Av favorable à l'inscription pour : les phares d'alignement de la Rochelle le phare de Chauveau à Rivedoux-Plage les deux phares du fort de la Rade, Ile d'aix le phare de Terre-Nègre-sur-Mer à Saint-Pala-sur-Mer le phare du port de Saint-Georges de Didonne le phare de la Coubre à la Tremblade Av favorable au classement pour : le phare de Chassiron le phare Saint-Clément des Baleines et le phare des Baleinaux.

D, Adm 10.14 Charente-Maritime SAINT-GEORGES DE BIDONNE Phare Propriétaire : la commune Protection extante : néant Présentation : Yannick Comte RAPPORT St-Georges joue dès 1860 un rôle important pour l'entrée de la Gironde grâce à ses deux maonsphares l'une sur la pointe de Suzac, l'autre près du port, sur la falae de Vallières. Leur alignement est le 3e (après la Coubre et Terre-Nègre) qui permet d'emprunter le chenal principal en évitant les bancs de sable. En 1897 une simplification du système de guidage est décidée : suppression de l'alignement de Terre-Nègre, remplacé par l'éclairage de St-Georges, préalablement amplifié. Le feu de Suzac reçoit une lentille plus importante tand que le feu de Vallières, trop bas, doit être monté à 29 m au dessus du sol. Le nouveau phare, dessiné par l'ingénieur ordinaire Alexandre, est construit de mai 1900 à août 1901 par Brunet, entrepreneur à Grandjean (17). Il est m en service le 25 novembre 1901. La construction du port pétrolier du Verdon amène le déplacement des passes vers le Nord et rend inutile l'alignement de St-Georges, qui est éteint le 28 juin 1969. La commune ouvre le phare à la vite dès 1986 et en est propriétaire depu 2005. Le phare de St-Georges est une tour carrée en pierre de taille, à l'architecture d'ordre classique : fort soubassement à gradins et corniche très saillante, rut traité en léger bossage en table, pusant entablement dorique à triglyphes transformés en modillons ; parapet ajouré en pierre ; lanterne également en pierre, avec angles abattus en retrait et petite corniche moulurée ; coupole en cuivre nervurée surmontée de la boule de décompression et munie d'un chéneau dsimulé par une bande de cuivre ouvragée (esses, étoiles des Phares et Bales). La porte d'entrée présente un décor dorique en granité, les fenêtres un encadrement en table saillante et légère corniche toscane. L'intérieur renferme une cage d'escalier cylindrique, doublée en brique pour éviter les mosures. Les marches, à noyau, sont parfaitement délardées et ornées d'une astragale. Le soin apporté à la modénature aussi bien qu'aux matériaux (granité bleu de Nantes, meilleurs calcaires de Saint-Même, de Crazannes et de Viïhonneur) est une volonté délibérée de l'admintration, de construire un phare exemplaire, de "par sa situation voine de Royan". Du mécanme d'éclairage subste la colonne en fonte, la lentille annulaire et le feu de secours électrique. Le phare de St-Georges, même s'il est éteint, reste un important témoignage du degré élevé de qualité que pouvait atteindre de tels édifices. Son plan carré est assez peu usité pour les grands phares de l'atlantique (Triagoz, Kermorvan, la Vieille, le Pilier, Pointe de Grave). Le souci décoratif du phare de St-Georges voit son origine dans les beaux phares antérieurs au 19e siècle : Ailly et la Hève (Seine-Maritime, 1775, détruits), Gatteville (Manche, 1775) et... Cordouan (Gironde, 17-18e siècle). DEBAT Tous les membres s'accordent à reconnaître le soin apporté au choix des matériaux de construction et à la modénature de ce phare "urbain". VOTE La commsion régionale du patrimoine et des sites émet un av favorable à l'inscription au titre des monuments htoriques du phare de Saint-Georges-de-Didonne et de ses dépendances, figurant au cadastre de la commune de Saint-Georges-de-Didonne (Charente- Maritime) section BH, parcelle 8, ainsi que du sol de la parcelle, en raon de leur intérêt htorique et architectural.

D. AdmlO.15 Par ailleurs, la commsion régionale du patrimoine et des sites émet un av favorable au classement au titre des monuments htoriques du phare de Saint-Georges-de-Didonne, figurant au cadastre de la commune de Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime) section BH, parcelle 8, en raon de son exceptionnelle qualité architecturale.

Av du conservateur des Monuments Htoriques Thématique Phares et Bales 14 décembre 2010 La dangerosité des côtes atlantiques a, depu la haute antiquité entraîné, la me en place de dpositifs lumineux afin de prévenir les marins : du simple fanal, en passant par un feu de bo, ces dpositifs ne donnaient pas satfaction. Les premiers phares sont construits à la fin du XVlIè siècle dans notre région, ma ce fut au XlXè siècle qu'une grande campagne de construction eut lieu. Peu de ces monuments sont aujourd'hui protégés : seuls la Tour de la lanterne et le premier phare des Baleines sont protégés au titre des MH en Poitou-Charentes. Les huit dossiers présentés à la CRPS du 14 décembre 2010 permettent de dresser un panorama assez vaste de ce type de construction. En effet, la variété de la typologie fait l'intérêt de cette présentation. Certains sont très représentatifs de la production du XlXè (et notamment les phares trompette), c'est le cas de celui de Chauveau (qui, de plus, possède encore une grande partie de son mobilier intérieur). D'autres, au contraire, s'en détachent comme celui en béton de ciment à la Tremblade (qui en plus a conservé son décor en carreaux d'opaline) ou encore celui de Saint-Georges de Didone qui présente un plan carré et un étonnant décor architectural très classicant. Certains sont les derniers témoignages de système de balage très ancien comme celui de Saint-Pala-sur-Mer. Dans la rade de l'ile d'aix. un système de tours jumelles a substé, exemple quasiment unique en France, de même qu'à la Rochelle, a substé les deux phares d'alignement qui servaient à la sécurité des bâtiments du port. De ce bel ensemble, deux phares se dtinguent particulièrement : celui de Saint-Clément les Baleines, accompagné du phare des Baleinaux ainsi que le phare de Chassiron. Reconstruit à partir de 1854 à proximité du premier phare, le phare Saint-Clément des Baleines sur l'île de Ré a été conçu par Léonce Reynaud. De plan octogonal, il est accompagné d'un second phare, situé en mer : le phare de Baleinaux. A l'intérieur, un soin tout particulier a été apporté au décor : sols en marbre, consoles assemblées, carrelage décoratif, portes sculptées. La combinaon exceptionnelle de ces deux phares, situés à proximité du premier phare déjà protégé, en font un ensemble exceptionnel. Le phare de Chassiron, quant à lui, a été constuit à l'emplacement d'un édifice plus ancien, daté du XVIIè siècle. Il est construit sur une rotonde qui sert de logement au gardien. Ce phare de premier ordre a expérimenté différents système d'éclairage, passant de la lampe à huile végétale, à l'utilation de gaz d'huile, pu le gaz d'acétylène avant d'être électritïé. Il fut, en quelque sorte, un laboratoire d'expérimentation.

Av favorable à l'inscription pour les phares d'alignement de la Rochelle le phare de Chauveau à Rivedoux-Plage les deux phares du fort de la Rade, Ile d'aix le phare de Terre-INègre-sur-Mer à Saint-Pala-sur-Mer le phare du port de Saint-Georges de Didonne le phare de la Coubre à la Tremblade Av favorable au classement pour le phare de Chassiron le phare Saint-Clément des Baleines et le phare des Baleinaux Fait à Poitiers, le 7 décembre 2010 Anne Ernbs

Poitiers, le Service régional de l'archéologie Affaire suivie par : Anne-Marie COTTENCEAU BOUI.LE Téléphone : 05.49.36.30.43 Télécopie : 05.49.36.30.65 anric-marie.cottenceaii@ciiltiire.gouv.lt référence : AMCB/CP/A10/ Charente-Maritime Thématique : phares et bales Av du conservateur régional de l'archéologie La Commsion Régionale du Patrimoine et des Sites de Poitou-Charentes du 14 décembre consacre sa séance à la thématique nationale «phares et bales», réflexion commencée en 2008 par le mintère de la culture sur les phares encore opérationnels du littoral frança. Un travail de recensement, de tri et de sélection a été fail en amont de cette présentation et 8 phares sont proposés à la protection au titre des Monuments htoriques. Chacun d'eux a été sélectionné en fonction de critères htoriques, typologiques, techniques et architecturaux et à ce titre sont proposés comme des unicum ou s'intégrant à une série particulière. Ils sont aussi le témoignage d'activités spécifiques le long des côtes et d'un travail humain qui tend à dparaître au profit d'un fonctionnement automaté et informaté. Ces phares font partie intégrante du paysage littoral depu deux siècles et il est important qu'ils pusent soit continuer à être utilés dans leur vocation première de signalation, soit dans une fonction plus culturelle et patrimoniale en étant ouverts aux vites. Il est important que la protection de ces monuments soit faite sur la parcelle cadastrale concernée afin de garder les traces encore nombreuses des maons de gardiens, souvent construites au pied des phares, et des jardins y attenant.

La protection de cet ensemble de 8 phares résulte d'un travail d'analyse et de synthèse qui prend tout son sens dans leur présentation commune. La position et les av du service régional de l'archéologie seront identiques pour l'ensemble des dossiers présentés : av favorable à l'inscription au titre des Monuments htoriques des phares de : 1 phare de Chassiron (Ile d'oléron) 2 phare des Baleines et des baleineaux (Ile de Ré) 3 phare de Chauveau (Ile de Ré) 4 phares de La Rochelle 5 phares de l'ile d'aix 6 phare de Terre-Nègre (Saint-Pala-sur-Mer) 7 phare de la Coubre (La Tremblade) 8 phare de Saint-Georges-de-Didonne

Direction générale des Services. DVF. - [.Palniiiame/n" / FB-LJ Dossier suivi par Pascale Mots don Tel : 05.49.36 21.56 - p.modonfô>cr-p«il(hi-chareiites.fr Commsion régionale du patrimoine et des sites du 14 décembre 2010 Av du Service de l'inventaire général du patrimoine culturel sur la thématique phares et bales de Charente-Maritime La proposition de protection au titre des Monuments Htoriques de huit phares situés entre La Rochelle et Royan est particulièrement cohérente ; chacun d'eux possède des particularités liées à son époque de construction, à sa forme, aux bâtiments annexes, aux techniques d'éclairage utilées, à ses machines, voire à son mobilier. Cet intérêt porté au patrimoine littoral rejoint l'une des préoccupations du Conseil national de l'inventaire et Tune des priorités de l'inventaire par la Région : tro de ces phares sont situés dans l'estuaire de la Gironde actuellement en cours d'étude. Conclusion d'instruction : - Phares d'alignement, La Rochelle : av favorable à leur inscription au titre des Monuments Htoriques. - Phare des Baleines et des Baleineaux, Saint-Clément-des-Baleines : av favorable pour le classement du phare à terre et du phare en mer. ainsi que des bâtiments annexes. - Phare de Chauveau, Rivedoux-Plagc : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques. - Phare de la Coubre, La Tremblade : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques en totalité.

- Phare de Terre-Nègre, Saint-Pala-sur-Mer : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques en totalité. - Phare de Chassiron, Saint-Denîs-d'Oleron : av favorable à son classement. Pour les deux phares suivants. le Service de l'inventaire du patrimoine culturel de Poitou-Charentes se prononce en faveur d'un classement plutôt que d'une inscription au titre des Monuments Htoriques : - Le phare du fort de la Rade, à L'Ile-d'Aix, constitue l'unique cas de tours jumelles sur la côte Atlantique (second exemple connu en France). - Le phare du Port, à Saint-Georges-de-Didonne, pour la rareté de son plan carre, la présence d'éléments de décor et de son bon état de conservation.

PHILIPPE VILLENEUVE Réf : 17102578 AVIS SUR DOSSIER DE RECENSEMENT PHARES DE POITOU-CHARENTES En préambule, nous devons indiquer que nous ne sommes pas compétents pour ce qui concerne les différents systèmes d'éclairages des phares. Les notices, très bien documentées sur ce point, constituent une information complète. Cet élément entre évidemment dans l'intérêt que présentent ces installations. Nous nous sommes donc toutefo borné à donner un av sur l'architecture et le témoignage htorique que représentent ces différents phares. m ILE D'AIX - PHARE DU FORT DE LA RADE Allumé en 1841 et complété par une tour jumelle en 1899, le phare de l'île d'aix, est avec celui de Sénétose à Sartène, en Corse, le seul exemple de phare double dont la fonction est de précer notamment un secteur rouge devant être évité par les bateaux. Situé sur les fortifications du Fort de la Rade, il succède à plusieurs phares construits en bo. La construction du phare est bien documentée. Son état aujourd'hui, pour ce qui concerne la tour du feu est préoccupant suite aux lézardes qui se sont produites dans les maçonneries du fût. Constituant le dernier exemple en France, avec celui de Sartène en Corse, d'un dpositif à deux tours, le phare de l'ile d'aix mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. SAINT-GEORGES-DE-DIDONNE - PHARE DU PORT Ce phare, de plan carré et d'une hauteur avoinant les 30 mètres, est particulièrement soigné d'un point de vue architectural. Son plan carré est en outre l'une de ses singularités. Bâti en 1900 et éteint en 1969; il présente aujourd'hui quelques dégradations qu'il conviendra de reprendre rapidement si l'on ne veut pas que cela s'aggrave. Incontestablement, du point de vue de la qualité et de l'originalité de son architecture ce phare mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. SAINT-PALAIS-SUR-MER - PHARE DE TERRE NEGRE Bâti vers 1770 le phare de Terre Nègre, malgré les modifications, notamment celles sues de la fin de la seconde guerre mondiale, reste un témoignage des dpositifs établ au XVIIIéme siècle. Son architecture est des plus simples, sans aucune modénature. La maon du gardien qui est bâtie à son pied témoigne elle aussi de la vie des gardiens de phare. Si I architecture ne constitue pas vraiment un argument décif, c'est davantage pour le témoin htorique qu'il représente que ce phare mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH LA TREMBLADE - PHARE DE LA COURBE Ce phare, édifié en 1905, après que le phare précèdent a été détruit par l'avancée de la mer, est le plus haut de Poitou-Charentes. Il est aussi le seul phare construit en béton répertorié en France. Il est donc, à ces divers titres, tout à fait remarquable. Son architecture et le soin des aménagements intérieurs, de même que la technique de construction en font un édifice remarquable.

Pour ces raons, ce phare mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH, SAINT-DENIS D'OLERON - PHARE DE CHASSIRON Le phare de Chassiron fut édifié à partir de 1834, II remplace une tour plus ancienne voulue par Colbert en 1685. Au vu du nombre de naufrages la construction d'un nouveau phare fut nécessaire, car le rehaussement de la tour ancienne n'était pas possible et le prix trop important. Ce phare fut conçu par- Lescure-Bellerive, qui s'inspira largement des phares édifiés par Léonor Fresnel à qui l'on doit notamment les phares de Batz, Sein, Belle-Ile en Mer, etc. La tour est édifiée au centre d'un soubassement circulaire qui abrite le logement et des iocaux techniques et qui fut rehaussé d'un niveau en 1851. La tour abrite un escalier bâti autour d'un noyau creux. La qualité de la construction est remarquable. Le sous-sol du bâtiment annulaire est de ce point de vue tout à fait remarquable. Du point de vue de l'éclairage, ce phare a perm de mettre au point plusieurs systèmes et techniques. Ce phare par la qualité et l'homogénéité de son architecture, mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. SAINT-CLEMENT-LES-BALEINES - PHARE EN TERRE ET EN MER Le phare des Baleines et celui des Baleineaux, édifiés à l'extrémité de l'ile de Ré ont succédé en 1854 à la vieille tour des Baleines, édifiée en 1682. Cet ensemble constitue, avec les bâtiments annexes non seulement un exemple parfait, ma aussi une qualité architecturale tout à fait remarquable tant pour ce qui concerne le soin de la construction que pour i'élégance de l'ensemble. Malgré les modifications du système d'éclairage, les anciennes dpositions ont substé. L'escalier qui mène à la plateforme supérieure est d'une très grande élégance, de même que la salle haute revêtue de boeries. Ces deux phares, par leur ordonnancement et leur qualité méritent une protection par inscription à Finventaire supplémentaire des MH. PhiSippe Villeneuve, A.C.M.H.

Av de l'architecte des bâtiments de France de Charente-Maritime Protection phares au titre des monument htoriques Les phares concernés par le projet de protection au titre des monuments htoriques se trouvent dans des situations très différentes, au regard de leur environnement réglementaire, de leur état sanitaire et de leur intérêt architectural. 1) Le grand phare des baleines s'élève au nord ouest de l'ile de Ré, en abord immédiat et en covibilitc avec l'ancienne tour des baleines, classée monument htorique. Il est situé au centre d'un parc, en site classé. Son état sanitaire ne pose aucun problème particulier et toute intervention sur des façades et toitures serait soume, simultanément, au va conforme de l'architecte des bâtiments de France et à celui du Préfet du département ou du Mintre chargé des sites. Sa conservation n'est donc pas menacée et une protection supplémentaire, au titre des monuments htoriques, serait donc totalement superflue. 2) Le phares des Baleineaux, implanté sur le platin rocheux, au large de la pointe des Baleines, n'a pu être vité, il est seul au milieu du domaine public maritime. Sa conservation peut être comprome par des modernations techniques. S'il possède des lambr, il conviendrait de les protéger au titre des objets mobiliers et de les présentés dans l'espace muséal du grand phare. 3) Le phare de Chauveau n'a pas été vité. 4) Les phares du Gabut et du quai Valin sont situés à l'intérieur du secteur sauvegardé de La Rochelle ; ils sont dans un état sanitaire très satfaant, leur protection, au titre des monuments htoriques ne semble pas indpensable puqu'ils sont partie intégrante du secteur sauvegardé. 5) Les phares de Fouras, dans le mara des Soumards, sont deux phares d'alignement à l'extérieur de toute servitude de protection patrimoniale, leur architecture singulière et rare, reprenant une typologie 1930, (à ma connasance, seuls les phares de l'ile d'yeu et de l'entrée du port de Saint Jean de Luz sont bât dans ce style). L'intérêt architectural milite donc pour une inscription monument htorique. 6) Les phares jumeaux de l'ile d'aix sont élevés sur le rempart du fort de la Rade, classé monument htorique (ils sont donc adossés à un monument htorique) et inclus dans le site classé de l'ile d'aix qui protège leur intérêt du point de vue du paysage. La convergence des servitudes fortes qui s'appliquent sur ces deux phares, est suffamment efficace ; une protection monument htorique supplémentaire n'est pas nécessaire. 7) Le phare de Chassiron est, lui aussi, érigé en site inscrit, futur site classé de l'ile d'oléron. Son intérêt, du point de vue du paysage, est suffamment pr en compte par le code de l'environnement. Sa protection ne semble pas indpensable.

8) Le phare de la Coubre n'est couvert par aucune servitude de protection patrimoniale. Son état sanitaire est très préoccupant. Sa haute silhouette très élancée, voire élégante, en fait un des plus beaux phares récents de la façade atlantique. Son revêtement intérieur en opaline que l'on ne retrouve que sur les paro de son homologue de l'ile VIERGE, sur la côte des ABER, est un élément constructif particulier (tout comme la petite cchauguette) qui en fait un édifice singulier dont la conservation, aujourd'hui menacée, justifie, en outre, une protection urgente au titre des monuments htoriques. 9) Le phare de Terre Nègre n'a pas été vité. Il est repéré comme édifice remarquable dans la ZPPAUP de Saint Pala sur Mer. 10) Le phare de Saint Georges de Didonne, avec la jetée du port et la petite capitainerie, constitue un ensemble cohérent témoignant des combats qui se sont déroulés autour de la poche de Royan. Ce phare, qui n'est couvert par aucune protection, une fo inscrit monument htorique, générerait un périmètre qui couvrirait, en partie, la pointe de Valière (le bâti extant n'est pas de qualité, sauf un château d'eau 1950, exceptionnel). Son état sanitaire satfaant ne justifie pas une protection. Il mériterait d'être repéré au titre du L 123-l-7ème dans le PLU de la commune. En conclusion, seuls des deux phares d'alignement des Soumarts à Fouras et le phare de la Coubre nécessitent une protection au titre des monuments htoriques. La Rochelle, le 13 décembre 2010 L'Architecte des bâtiments de France, Max Borobert

Charente-Maritime Saint-Georges-de-Didonne Phare D. Adm 11 Fiche de présentation aux membres de la C.R.P.S. du 14 décembre 2010 Propriétaire : commune, Protection extante : néant Etendue de la protection proposée : inscription au titre des monuments htoriques en totalité Intérêt htorique et archéologique : St-Georges joue dès 1860 un rôle important pour l'entrée de la Gironde grâce à ses deux maons-phares l'une sur la pointe de Suzac, l'autre près du port, sur la falae de Vallières. Leur alignement est le 3e (après la Coubre et Terre-Nègre) qui permet d'emprunter le chenal principal en évitant les bancs de sable. En 1897 une simplification du système de guidage est décidée : suppression de l'alignement de Terre-Nègre, remplacé par l'éclairage de St-Georges, préalablement amplifié. Le feu de Suzac reçoit une lentille plus importante tand que le feu de Vallières, trop bas, doit être monté à 29 m au dessus du sol. Le nouveau phare, dessiné par l'ingénieur ordinaire Alexandre, est construit de mai 1900 à août 1901 par Brunet, entrepreneur à Grandjean (17). Il est m en service le 25 novembre 1901. La construction du port pétrolier du Verdon amène le déplacement des passes vers le Nord et rend inutile l'alignement de St-Georges, qui est éteint le 28 juin 1969. La commune ouvre le phare à la vite dès 1986 et en est propriétaire depu 2005. Le phare de St-Georges est une tour carrée en pierre de taille, à l'architecture d'ordre classique : fort soubassement à gradins et corniche très saillante, fût traité en léger bossage en table, pusant entablement dorique à triglyphes transformés en modillons ; parapet ajouré en pierre ; lanterne également en pierre, avec angles abattus en retrait et petite corniche moulurée ; coupole en cuivre nervurée surmontée de la boule de décompression et munie d'un chéneau dsimulé par une bande de cuivre ouvragée (esses, étoiles des Phares et Bales). La porte d'entrée présente un décor dorique en granité, les fenêtres un encadrement en table saillante et légère corniche toscane. L'intérieur renferme une cage d'escalier cylindrique, doublée en brique pour éviter les mosures. Les marches, à noyau, sont parfaitement délardées et ornées d'une astragale. Le soin apporté à la modénature aussi bien qu'aux matériaux (granité bleu de Nantes, meilleurs calcaires de Saint-Même, de Crazannes et de Vilhonneur) est une volonté délibérée de l'admintration, de construire un phare exemplaire, de "par sa situation voine de Royan". Du mécanme d'éclairage subste la colonne en fonte, la lentille annulaire et le feu de secours électrique. Le phare de St-Georges, même s'il est éteint, reste un important témoignage du degré élevé de qualité que pouvait atteindre de tels édifices. Son plan carré est assez peu usité pour les grands phares de l'atlantique (Triagoz, Kermorvan, la Vieille, le Pilier, Pointe de Grave). Le souci décoratif du phare de St-Georges voit son origine dans les beaux phares antérieurs au 19e siècle : Ailly et la Hève (Seine-Maritime, 1775, détruits), Gatteville (Manche, 1775) et... Cordouan (Gironde, 17-18e siècle).