Paca La croissance retrouvée P21. relèvent la tête



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Transcription:

Analyse Les chiffres de l emploi en régions P18 Rhône-Alpes Un poids lourd encore convalescent P20 Paca La croissance retrouvée P21 Pays de la Loire Les services nantais redémarrent P22 Indépendants Le difficile pari régional P26 Emploi : les régions relèvent la tête Les SSII qui embauchent région par région Moins touché que son homologue francilien pendant la crise, l emploi informatique en régions semble aussi retrouver plus vite le chemin de la croissance. Ce redémarrage des grands pôles que sont Paca, les Pays de la Loire ou Midi-Pyrénées ne fait que conforter le rééquilibrage entre la province et Paris, mouvement entamé depuis plusieurs années. De quoi inciter les informaticiens à prospecter en régions, où l herbe est réputée plus verte. www.weblmi.com N 1043 22 octobre 2004 LE MONDE INFORMATIQUE 17

Régions Analyse En attendant la reprise, la province poursuit son émancipation Dans la lignée des années précédentes, 2003 restera comme un cru assez terne dans l histoire des technologies de l information et de la communication. Profitant d une tendance à la délocalisation, l emploi a toutefois mieux résisté en province qu à Paris. Certaines régions laissant même entrevoir les premiers signes d une reprise. MÉTHODOLOGIE DE L ENQUÊTE our réaliser ce dossier, Le N Monde Informatique s est appuyé sur les derniers chiffres publiés par l Unedic, ainsi que sur les témoignages de quelques acteurs locaux, institutionnels et privés. Par entreprise technologique, il faut entendre les fournisseurs et prestataires sur le marché de l informatique et des télécoms, marché que nous avons découpés en trois ensembles en nous référant aux codes NAF (Nomenclature française des activités) : Ingénierie et distribution informatique Codes NAF 721 Z (conseil en systèmes informatiques), 722 A et 722 C (édition de logiciels, autres activités de réalisation de logiciels), 723 Z à 726 Z (traitement de données, activités de banques de données, entretien et réparation de machines de bureau et de matériel informatique, autres activités rattachées à l informatique), 518 G (commerce de gros d ordinateurs, d équipements informatiques périphériques et de progiciels), 713 E (location de machines de bureau et de matériel informatique). Ingénierie et distribution télécoms Codes NAF 642 C (télécommunications, hors transmission audiovisuelle), 518 J (commerce de gros de composants et d autres équipements électroniques). Industrie (fabrication informatique et télécoms) Codes NAF 300 C (fabrication d ordinateurs et d autres équipements informatiques) et 322 B (fabrication d appareils de téléphonie). Si les jeunes diplômés en technologies de l information et de la communication (TIC) n ont bien souvent d autre choix que de monter à la capitale pour décrocher leur premier emploi, bon nombre d entre eux font le chemin inverse après quelques années. Prix exorbitant de l immobilier, problèmes de transports, médiocrité de la qualité de vie, salaires de moins en moins avantageux Une fois un minimum d expérience acquise, tout incite à quitter Paris. Parfois, pour regagner sa région d origine. Plus souvent, pour s installer dans des contrées synonymes de qualité de vie. A ce petit jeu de va-et-vient, le grand arc Atlantique-Méditerranée, depuis la Bretagne et les Pays de la Loire, jusqu aux régions Provence-Alpes-Côte d Azur et Rhône-Alpes, en passant par l Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc- Roussillon, a particulièrement la cote. Un arc auquel vient s ajouter le Nord- Pas-de-Calais, qui complète le classement des huit premières régions de province les plus demandées par les candidats sur Keljob, un des principaux sites d emplois en ligne. La province grignote l Ile-de-France Tout le monde y trouverait son compte si à cette demande répondait une offre identiquement répartie. Or, en 2003-2004, le marché de l emploi est resté bien terne, du même acabit que celui de la sombre période 2001-2003. La reprise espérée au second semestre 2003 a continué de se faire attendre, confirme Olivier Fecherolle, directeur général de Keljob. Quasiment dans toutes les régions. A commencer par l Ile-de-France, qui, avec un recul de 5,3 %, a perdu plus de 14 000 emplois l an dernier (suppression de postes, départs non remplacés ), selon les statistiques annuelles de l Unedic. Bien qu également en retrait, la province résiste. Au fil des années, elle parvient même à faire lentement pencher la balance de l emploi de son côté. Les salariés des TIC en régions représentaient l an dernier plus de 47,1 % de l ensemble, contre 46,3% en 2002, 45,3% en 2001 et 44,9 % en 2000. Il n en reste La recherche d une meilleure qualité de vie pousse de nombreux informaticiens à prospecter en province. pas moins, que les régions, comme Paris, ont souffert. Mais inégalement. Certaines régions ont poursuivi leur descente aux enfers. A commencer par la Bretagne, qui, après une baisse de 7% en 2002, a encore accusé le coup en 2003 (-8,6 %). La crise des télécoms, en particulier au niveau des industriels régionaux, y est pour beaucoup. Même constat décevant, mais avec un impact moindre étant donné le volume d emplois, pour l Alsace et la Haute- Normandie. Ainsi que pour le Centre, mais pour des raisons différentes, plutôt liées à la délocalisation de certains opérateurs de centre d appels ou à des réductions drastiques d effectifs. Parmi les régions également en difficulté, viennent ensuite Rhône-Alpes, les Pays de la Loire et Midi-Pyrénées. Toutes trois, déjà en léger recul en 2002, voient leur situation se détériorer : ensemble, elles ont perdu l an dernier près de 3 000 emplois. A noter enfin, que le Nord-Pas-de-Calais, malgré une régression de 1 %, redresse la tête après les -5 % enregistrés en 2002. La Picardie surfe sur la vague nearshore Du côté des bons élèves, trois cas de figures. D abord, les régions qui ont continué à perdre des emplois dans les TIC en 2003, mais beaucoup moins qu en 2002. C est notamment le cas de la Basse-Normandie, du Limousin et des régions du Grand Est (Champagne- Ardenne, Lorraine, Franche-Comté). En- suite, les régions qui sont repassées dans le vert après avoir perdu des emplois en 2002, comme la Picardie, qui semble profiter plus que les autres régions voisines de Paris du phénomène nearshore, et surtout la Provence-Alpes- Côte d Azur (avec 330 créations d emploi). Le troisième cas de figure concerne les régions qui avaient su résister à la crise de 2001-2003 et restent dans cette dynamique : Poitou- Charentes et Auvergne. Elles ne totalisent toutefois qu un volume infime de nouveaux emplois. Les bons résultats de ces régions, en 2003, étaient peut-être les premiers signes annonciateurs d une reprise. Le redressement tant attendu, semble en effet se dessiner en 2004, analyse Olivier Fecherolle : Nous avons constaté de nets signaux de reprise sur le marché des TIC dès le printemps. Chaque mois, le nombre d offres est supérieur à celui du mois précédent, et on constate le retour des recruteurs de la grande époque, comme Cadextan, Oracle,, Transiciel (groupe Capgemini) ou encore. Ainsi qu un regain d intérêt pour les jeunes, qui avaient été les premières victimes du gel des recrutements en 2002 et 2003. Toutes les grandes SSII nationales présentes en province confirment qu elles auront recruté plusieurs centaines de collaborateurs pour leurs centres régionaux en 2004 (450 pour Sopra, 350 pour, 90 pour Euriware ). Et que le recrutement sera au moins égal en 2005. THIERRY PARISOT 18 LE MONDE INFORMATIQUE N 1043 22 octobre 2004 www.weblmi.com

Chiffres clés Situation de l emploi informatique et télécoms en régions en 2003 Attractivité des régions (*) Source : Unedic 2004 Source : Unedic 2004 EMPLOI DANS LES TIC EN 2003 Nombre d'emplois 44 260-4,3 % Nord-Pasde-Calais Evolution par rapport à 2002 Haute- Normandie 6 070 2 670-8,8-3,2 % % Basse-Normandie Bretagne POIDS DANS L'EMPLOI INFORMATIQUE NATIONAL En hausse (supérieure à + 2 % ) Relativement stable (entre - 2% et + 2%) En baisse (entre - 2% et - 6%) En forte baisse (inférieure à - 6 % ) 15 140-8,4 % Pays de la Loire 20 330-2,7 % 11 520-3 % Poitou- Charentes 4 580 + 3,8 % Aquitaine 12 340-5,7 % Centre 1 100-4,5 % Auvergne Limousin 3 160 + 4 % 19 780-2,1 % Midi-Pyrénées 16 770-1 % Picardie 4 630 + 2,1 % 1 960-3,7 Ile-de-France % Champagne- Ardenne 10 430 + 0,2 % Bourgogne 3 930-1,8 % Languedoc- Roussillon Lorraine Alsace 5 740-4 % 10 540-7,5 % Franche- Comté 44 260-4,3 % Rhône-Alpes 2 440-8,9 % 26 800 + 1,3 % Provence-Alpes- Côte d'azur Une seule des grandes régions de l'activité informatique en France - Paca - a créé des emplois entre 2002 et 2003. Globalement, l'emploi en province pèse toujours moins que son homologue en Ile-de-France, même si l'écart se réduit. Poids des principales régions (*) Ile-de-France Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte d'azur Pays de la Loire Midi-Pyrénées 4,26 % 4,15 % Nord-Pas-de-Calais 3,52 % Bretagne Centre Aquitaine 2,59 % 2,42 % La France totalise 476 781 salariés (-4,26 %) dans le secteur des TIC, dont : 251 971 en Ile-de-France (-5,30 %) 224 810 en province (-3,08 %) 3,18 % 5,62 % 9,28 % (*) Par rapport à l'ensemble des salariés du secteur des TIC, France entière. Corse 620-4 % RÉPARTITION SECTORIELLE 52,85 % DES EMPLOIS (VOIR ENCAÉ MÉTHODOLOGIE) 75 % environ en ingénierie et distribution informatique (-4 % sur le nombre total d emplois par rapport à 2002) 13 % en ingénierie et distribution télécoms (-1,4 %) 12 % dans l industrie informatique et télécoms (-9 %) Source : Keljob (www.keljob.com), juillet 2004 Ile-de-France Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte d'azur Pays de la Loire 4,56 4,65 Aquitaine 3,93 4,43 Midi-Pyrénées 3,9 4,52 Nord-Pas-de-Calais 3,77 4,78 Bretagne 3,52 3,56 Centre 3,5 2,39 Alsace 3,23 1,99 Languedoc-Roussillon 3 3,27 Lorraine 2,76 1,84 Haute-Normandie 2,41 1,8 Champagne-Ardenne 2,21 0,87 Bourgogne 1,95 1,23 Poitou-Charentes 1,94 1,48 Picardie 1,93 1,23 Franche-Comté 1,77 0,78 Auvergne 1,69 0,85 Basse-Normandie 1,65 1,11 Limousin 1 0,37 Corse 0,69 0,13 7,33 8,43 32,22 10,4 10,93 D après les statistiques établies par Keljob, site Web consacré à l emploi, l offre en matière d emploi est largement couverte par les demandes dans les principales régions d activité en matière de NTIC. Malgré sa qualité de vie réputée mauvaise, les prix de l immobilier, etc., l Ile-de-France reste et de loin la région qui attire le plus les informaticiens. Offres Demandes (*) Les chiffres indiquent des pourcentages par rapport au total des offres et des demandes d'emploi en France. Pour atteindre 100 %, il faut rajouter les Dom-Tom qui représentent 0,73 % des offres d'emploi et 0,96 % des demandes. 38,38 www.weblmi.com N 1043 22 octobre 2004 LE MONDE INFORMATIQUE 19

Régions RHÔNE-ALPES Coframi La SSII recrute 40 personnes pour des postes en Rhône-Alpes : des ingénieurs d études en informatique, mécanique, électronique d une part, des postes de chefs de projet d autre part. www.coframi.fr Euriware La SSII recherche de nouveaux collaborateurs pour les zones de Lyon (69), Chalon-sur-Saône (71), Grenoble (38) ou Chambéry (73). Euriware dispose en effet d un centre de services mutualisé situé dans cette dernière ville. Profils : essentiellement des ingénieurs de développement. Environ 30 postes à pourvoir. www.euriware.fr La SSII annonce 11 recrutements dans la région. Les profils recherchés pour cette zone sont avant tout de jeunes ingénieurs. Pour ses plates-formes de tierce maintenance applicative mutualisées situées à Lyon, recherche des jeunes diplômés. Toujours pour la métropole lyonnaise, mais aussi pour Grenoble (38), d autres recrutements sont prévus, notamment dans le domaine de l informatique de la santé. L entreprise propose 88 postes à pourvoir dans la région. Les profils recherchés sont en grande majorité des ingénieurs en technologies de l information, jeunes diplômés à la recherche d un premier emploi ou de jeunes avec moins de deux ans d expérience. Teamlog La SSII prévoit de recruter environ 20 personnes en informatique de gestion d'ici à la fin de l'année, essentiellement à Grenoble et à Lyon. La société cherche en priorité des ingénieurs avec trois ans d expérience, mais les candidatures de débutants (bac +5 informatique) sont acceptées. Rhône-Alpes Un poids lourd convalescent Le marché de l emploi se stabilise, mais les entreprises restent prudentes. Les services pourraient tirer profit des points forts de la région. 44 260 salariés dans le secteur des TIC (-4,3 %), dont : 32 150 en ingénierie et distribution informatique (-4,01 %) 5 970en ingénierie et distribution télécoms (-2,6 %) 6 140dans l industrie informatique et télécoms (-7 %) 2,6 % de l ensemble des salariés de la région 19,7 % de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province Plus gros employeur d informaticiens en province, la région Rhône-Alpes compte près de 30 000 salariés dans le domaine de l informatique de gestion (SSII, conseil, éditeurs de logiciels, traitement de données). Si l année 2003 n a pas été un grand cru, l exercice 2004 semble marquer une amélioration. Mais on ne peut pas parler de situation particulièrement favorable, nuance Pierre Bérat, directeur des études économiques à la chambre régionale de commerce et d industrie de Rhône-Alpes. En dépit des difficultés, la région mise sur ses points forts et son ancrage industriel pour relancer l emploi dans les services informatiques. Le recrutement de cadres sera plus fort qu en 2003 : 20 % des recrutements de cadres dans la région se feront dans la fonction informatique, reprend Pierre Bérat. Un constat partagé par Julien Villedieu, directeur de Lyon Infocité, une association qui regroupe les acteurs des technologies de l information dans la région lyonnaise. Contrairement à 2003, nous sommes dans une logique de recrutement dans les deux à six mois qui viennent. Les grosses SSII embauchent pour étoffer leurs équipes, afin de répondre à des contrats aujourd hui signés. Les secteurs les plus dynamiques? Les logiciels et les services sont les poids lourds de l emploi dans la région, et l infogérance progresse. Le conseil offre des opportunités en raison du besoin d accompagnement des entreprises en matière de TIC. Julien Villedieu reconnaît cependant que les tendances de l emploi sont difficiles à discerner, car le recrutement passe beaucoup par le réseau et le bouche-à-oreille. Un tissu industriel solide L éditeur de progiciels Cegid est né à Lyon en 1983. Une façon d avouer que l évolution du marché reste un sujet d inquiétude. François Longin, responsable de la mission Orefra (Observatoire régional emploi formation Rhône-Alpes), admet que l emploi des informaticiens se trouve actuellement sous tension, mais sans se faire d illusions. La phase de très forte expansion du recrutement des informaticiens appartient au passé. Il n existe pas de tendance structurelle forte qui amènerait à une progression significative, même si des opportunités peuvent se présenter en fonction du carnet de commandes des entreprises. Heureusement, même avec des décisions de recrutement directement liées aux projets, la région peut compter sur une économie riche en entreprises : Rhône-Alpes est la deuxième région de France en nombre d entreprises,souligne Julien Villedieu. Cela représente potentiellement un bassin d emploi considérable. Avec un important tissu industriel (siège Renault Trucks implanté à Lyon, pôle pétrochimique à Feyzin, industries pharmaceutiques) forcément consommateur de nouvelles technologies. Le paysage de l informatique locale est principalement dessiné par les départements du Rhône et de l Isère, qui concentrent 66% des entreprises des TIC. Pierre Bérat constate que l ensemble de la filière est représentée : microélectronique, fabricants, éditeurs, conseils et services. Le facteur humain est d importance. La région a atteint une masse critique indéniable avec plus de 60 000 emplois dans les TIC au sens large, précise-t-il. Dans le domaine des services informatiques, les pôles de compétences de la région se nichent dans l édition logicielle (Cegid), les SSII (Sopra et Capgemini ont été créées dans la région), la gestion des connaissances (Sword, Knowings) et les simulateurs (Corys Tess). Pour attirer les entreprises des NTIC, les institutionnels soutiennent plusieurs initiatives, dont l agence Rhône-Alpes numérique. Celle-ci vise à fédérer l ensemble des acteurs et à les positionner sur le marché. Selon Julien Villedieu, le département et la région sont très actifs. Tous deux financent Lyon Infocité en partenariat avec la communauté d agglomération lyonnaise (le Grand Lyon) et des industriels. Quant aux TPE, elles disposent d espaces numériques (par exemple à Saint-Etienne et à Lyon) créés par la région et les chambres de commerce pour les inciter à se tourner vers les TIC. MARC DI ROSA LA ZIRST UNE TECHNOPOLE QUI CRÉE DE NOUVEAU DE L EMPLOI ancée en 1971 comme Sophia- L Antipolis, la Zirst (Zone pour l innovation et les réalisations scientifiques et techniques), s étend sur 110 hectares à 10 kilomètres de Grenoble et regroupe environ 260 entreprises pour 8 200 emplois. Elle héberge surtout des petites structures. Plus de 60 % des entreprises comptent moins de 10 salariés, 90 % moins de 50, précise Annie Soufi, directrice de Prozirst, l association de gestion de la zone. Avec 31 % de l activité, l informatique est le secteur le mieux représenté : SSII nationales (Atos Origin, 370 personnes, La Zirst de Grenoble a connu 40 recrutements en 2004, contre 5 seulement l année passée. Mais emplois précaires et sous-traitance restent la règle générale. Capgemini, 450 personnes, et Teamlog, 300 personnes), SSII locales et R&D (190 personnes chez Sun, 431 à l Inria). En 2004, la Zirst a recommencé à recruter (40 postes tous secteurs confondus), annonce Annie Soufi. Mais les entreprises restent prudentes : elles font plus appel à la sous-traitance et aux CDD. Chargé des relations entreprises à la Maison des initiatives et de l emploi de Meylan (une des communes abritant la Zirst), Christophe Brunerot est encore plus nuancé. Globalement, le marché de l informatique est stable. Les effets d annonce n ont pas été très suivis. 20 LE MONDE INFORMATIQUE N 1043 22 octobre 2004 www.weblmi.com

Paca A la recherche de synergies Le marché de l emploi a retrouvé le chemin de la croissance. Celle-ci doit désormais s appuyer sur une articulation des pôles de compétences régionaux. 26 800 salariés dans le secteur des TIC (+1,25 %), dont : 20 010 en ingénierie et distribution informatique (-1,5 %) 4 710 en ingénierie et distribution télécoms (+8,6 %) 2 080 dans l industrie informatique et télécoms (+14,4 %) 2,4 % de l ensemble des salariés de la région 11,9 % de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province Centre d essais d Accenture à Sophia-Antipolis. PACA Coframi Cent postes proposés sur la région. www.coframi.fr Quatorze postes à pourvoir. Après la claque de l année 2003 une trentaine de plans sociaux pour le seul site de Sophia-Antipolis, mais aussi de nombreuses pertes d emplois sur la technopole de Château-Gombert, à Marseille, et au pôle microélectronique de Rousset, la région Provence-Alpes- Côte d Azur a organisé la résistance et réussi le pari (elle est la seule dans ce cas parmi les régions étudiées dans ce dossier) d inverser la tendance en faisant progresser le nombre des salariés du secteur des technologies de l information de 1,25 % (voir encadré ci-dessus). Sa position de pointe en matière de R&D et de microélectronique n y est évidemment pas pour rien. Ont pesé aussi bien sûr les restructurations intervenues l an dernier chez certains grands comptes de la région (Amadeus, Gemplus ou STMicroelectronics) et les grands fournisseurs d informatique et télécoms ou de services qui y sont implantés (HP, Nortel, Lucent, Accenture ). Les frémissements se sont fait sentir dès le début de l année : les projets de R&D sur les technologies sans fil et les puces sans contact ont mobilisé de forts investissements et nombre d acteurs des services informatiques recommencent à recruter(voir ci-contre). Ainsi, Euriware,,,, Coframi ou Teamlog ont annoncé des plans de recrutement, de plus ou moins grande ampleur, pour leurs sites de Marseille, Aix ou Sophia-Antipolis. Les Sophia-Antipolis, le solde positif A de 724 emplois (+2,8 %, avec un total de 26 635 emplois début 2004) résulte de la combinaison de 132 départs et de 147 arrivées d entreprises enregistrées en 2003, et de l extension de l activité de 252 entreprises sur les 1 129 installées. Mais cette croissance doit plus aux activités de services (190 emplois au centre de réservations Havas Voyage American Express, par exemple) qu au secteur informatique et télécoms, qui jusqu alors portait l expansion de la technopole. Avec 43 % des emplois du parc début 2004, les technologies de l information et de la profils recherchés concernent avant tout l informatique de gestion, mais aussi l informatique spécialisée (santé et ressources humaines) et les réseaux. Les SSII recrutent également des spécialistes de la sécurité et de la maintenance, des experts Oracle et Java, des chefs de projet et des développeurs. Côté technologies sans contact, on retiendra l ouverture emblématique du centre de test RFID européen d IBM à La Gaude, dans les Alpes-Maritimes. Big Blue, qui a de grandes ambitions en la matière (et qui est déjà leader mondial du secteur), n a que trois centres de ce type dans le monde et a donc choisi son site azuréen de R&D pour développer des applications prototypes pour ses clients européens (Metro, Sernam ). La microélectronique, atout majeur C est d ailleurs la R&D qui tire les secteurs informatique et électronique. Dans une région qui pèse pour 40 % de l activité nationale en microélectronique, le projet CIM-Paca (Centre intégré microélectronique) lancé en 2002 prend tournure avec la validation officielle, par le Comité interministériel pour l aménagement et le développement du territoire de septembre 2004, du programme de création d un centre de R&D mutualisé, qui représente un budget d investissement de 55 millions d euros en équipements, de 8 millions SOPHIA-ANTIPOLIS LES TIC À LA TRAÎNE Aérial/CAD Avec 43 % des emplois de Sophia-Antipolis début 2004, les technologies de l information et de la communication accusent une perte de 400 postes depuis l été 2001. en immobilier, d ici à 2007, et, pour les trois premières années, un budget de fonctionnement de 35 millions. Budget alimenté par l Etat, la région et les départements (49 millions d euros) et par les industriels concernés (Texas Instruments, Philips, STMicroelectronics, Atmel et Same, une association qui réunit une vingtaine d entreprises implantées entre Nice et Sophia-Antipolis, dont IBM). L objectif du CIM est de renforcer la compétitivité de la région, basée sur une R&D reposant sur des partenariats entre recherches publique et privée, sur ce marché promis à un chiffre d affaires annuel de 5 milliards d euros en 2006, mais aussi d assurer un maintien des emplois existants et la création d un millier d emplois directs et indirects, notamment avec le soutien du tissu de start-up locales. Le projet s articule autour de trois plates-formes d outils et d expertise. A l est, la conception de produits innovants, animée par les acteurs de la zone Nice-Sophia-Antipolis. A l ouest, la recherche sur les procédés de fabrication à Rousset (où sont implantés STMicroelectronics et Atmel et une myriade de start-up et de laboratoires de la région Aix-Marseille). A Gardanne enfin, dans l ancien bassin minier, la plate-forme de recherche sur le micropackaging, pour proposer des technologies innovantes d assemblage (sur supports souples) adaptées aux applications nomades sécurisées. JEAN GIMONT communication accusent une perte de 400 emplois depuis l été 2001. A comparer avec la légère progression du secteur santé-chimie (9 % des emplois) et celle des activités de recherche et d enseignement (12 % des emplois). Et les créations de sociétés qui, souvent, résultent de la volonté des cadres licenciés de rester dans la région, se concrétisent avec des effectifs réduits. Pour le Symisa, syndicat mixte chargé du développement du parc, les entreprises attendent toujours une reprise pour renforcer leurs plans de recrutement. Euriware L entreprise propose une trentaine de postes, surtout à Aix, pour des ingénieurs issus de grandes écoles à dominante informatique. www.euriware.fr Eurogiciel Pour Marseille ou Sophia-Antipolis, la société recherche des ingénieurs ou universitaires, ayant de un à cinq ans d expérience en développement d applications tertiaires. Des postes de chefs de projet sont aussi à pourvoir. Ses filiales Etop International et Equert recrutent des ingénieurs management de projets, des ingénieurs planning et des ingénieurs qualité logicielle. www.eurogiciel.fr Plusieurs postes (techniciens assistants utilisateurs et administrateurs système) à pourvoir autour de Marseille. La SSII recherche des spécialistes Unix ou des DBA Oracle. Profils demandés : chefs de projet, ingénieurs études et développement, intégrateurs, ingénieurs nouvelles technologies, ingénieurs à compétences informatique embarquée ou temps réel. De 10 à 15 postes, surtout à Sophia-Antipolis. Teamlog La SSII recrute dans les métiers de l ingénierie de développement, de l intégration et des systèmesréseaux. Elle recherche des compétences dans les technologies J2EE et.net, le décisionnel et les PGI. Environ 20 postes sont à pourvoir. www.teamlog.fr Dix-huit postes à pourvoir. www.weblmi.com N 1043 22 octobre 2004 LE MONDE INFORMATIQUE 21

Régions PAYS DE LA LOIRE Coframi La SSII propose environ 20 postes. Ces emplois concernent des profils d ingénieurs d études en informatique, mécanique, électronique et des chefs de projet. www.coframi.fr Pays de la Loire Les SSII drainent le marché Dopée par la turbine nantaise, la région a plutôt bien résisté à la crise. Et mise sur son point fort les services pour repartir de l avant. 20 330 salariés dans le secteur des TIC (-2,7 %), dont : 13 770 en ingénierie et distribution informatique (-2,6 %) 2 170 en ingénierie et distribution télécoms (+4,1 %) 4 400 dans l industrie informatique et télécoms (-6,1 %) 2,3 % de l ensemble des salariés de la région 9% de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province L usine Bull d Angers a vu fondre ses effectifs. Euriware Pour la région de Nantes, la SSII propose environ 15 postes à de jeunes ingénieurs. www.euriware.fr Isilog La société cherche à pourvoir plusieurs postes, tous basés à Nantes. Deux développeurs.net. Les profils recherchés : formation informatique bac+2 minimum, avec de préférence une expérience professionnelle. Quatre développeurs nouvelles technologies et décisionnel. Profils recherchés : formation informatique bac+2 minimum, avec de préférence une expérience professionnelle. Deux consultants formateurs hotliners. Les profils : formation informatique bac+4 (minimum), avec de préférence une expérience professionnelle d au moins 2 ans. isilog@isilog.fr Micropole Univers Entre 12 et 15 postes de consultants seniors, ingénieurs en informatique, sont proposés dans la région de Nantes. www.micropole-univers.com La SSII propose deux postes. Après une année 2003 morose, marquée par un effectif salarié à la baisse, la situation de l emploi informatique dans la région Pays de la Loire retrouve peu à peu des couleurs. Car si le secteur n a, globalement, pas créé d emplois dans la région en 2004, il n a pas non plus connu une nouvelle décrue. Et ce sont les SSII, représentées par quelque 2 280 établissements et près de 22 000 postes, qui drainent le marché. Une tendance qui ne fait que conforter le poids du pôle nantais, qui pèse environ deux tiers de l activité régionale du secteur. Second département régional après la Loire-Atlantique en termes d emplois (avec 3 000 salariés dans les TIC), le Maine-et-Loire est plutôt spécialisé dans les télécoms : un salarié sur deux travaille dans ce secteur, notamment chez France Télécom. A Angers, mais aussi à Cholet et à Saumur, les entreprises de service restent de taille moyenne, avec 80 % de PME (pour 20 % d agences et de filiales). Et proposent plutôt des prestations orientées télécoms. Frappée par la crise industrielle, Angers, où sont implantées des usines de Bull ou NEC, a vu ses bataillons industriels fondre à grande vitesse. Bull conserve toutefois un centre d infogérance dans la banlieue d Angers, à Trélazé. Peu présents dans les TIC, la Sarthe et la Mayenne comptent surtout sur leur pôle principal: respectivement Le Mans et Laval. Cette ville constitue d ailleurs une place forte de l image numérique (avec son salon sur la réalité virtuelle, Laval Virtual, qui se tiendra du 20 au 24 avril 2005). Le secteur tertiaire regroupe les trois quarts des emplois Le secteur tertiaire poursuit sa montée en puissance dans la région,indique l agence de développement économique Nantes Métropole Développement. Les entreprises de services se multiplient, avec d un côté les SSII régionales comme le spécialiste de l agroalimentaire Vignon Informatique, la SSII Tibco et, de l autre, les agences locales des majors comme Capgemini, Micropole Univers, Accenture ou encore. Micropole Univers a d ailleurs renforcé sa présence dans l Ouest en ouvrant une filiale à Nantes. Et en rachetant en mars dernier Conceptware, un prestataire qui propose du conseil en ingénierie et de la formation autour de la veille stratégique (business intelligence). Le groupe, qui s appuie sur des équipes régionales, compte recruter une dizaine d ingénieurs et de consultants supplémentaires, d ici à 2005. De son côté, Teamlog a recruté pour sa division Ouest (Nantes-Rennes-Lannion) 45 informaticiens depuis le début de l année. Les profils? Des jeunes diplômés de niveau bac+5, issus de grandes écoles ou titulaires d un DESS en informatique, avec un minimum de deux à trois années d expérience. Le groupe entend gonfler ses effectifs de 30 à 40 personnes supplémentaires d ici à la fin de l année. Si les services concentrent à eux seuls la moitié de l effectif salarié de la région, les grandes administrations (comme le ministère de la Justice, celui des Affaires étrangères, la Direction générale des impôts, le service informatique voyageurs de la SNCF, La Poste) et le secteur bancaire sont très présents en Loire- Atlantique, et particulièrement à Nantes. L agglomération nantaise a su préserver un socle industriel performant (agroalimentaire, mécanique, électronique ) tout en développant des activités tertiaires qui regroupent aujourd hui trois quarts des emplois, indique l agence de développement économique Nantes Métropole. Les activités financières pèsent 10 000 emplois dans les villes de Nantes et de Saint-Nazaire, tandis que l informatique et les technologies de l information et de la communication en représentent 18 500. Pour servir les besoins des entreprises publiques et du secteur bancaire, les profils recherchés penchent du côté de l informatique de gestion. Des développeurs, en grande majorité, conclut Guillaume Semblat, directeur général du cabinet de recrutement Ouestjob.com. VÉRONIQUE ARÈNE Des plates-formes de TMA mutualisées ont été mises en œuvre à Nantes. Les postes proposés concernent l informatique dans le secteur public, les télécoms et l assurance. La SSII recrute 62 personnes. Les profils recherchés sont en grande majorité des ingénieurs en technologies de l information, jeunes diplômés ou avec une première expérience (moins de deux ans). tlanpole, la technopole du A bassin d emploi de Nantes- Atlantique, contribue au développement de l emploi par le lancement de projets innovants. Créé il y a plus de dix ans, le pôle soutient les projets IT régionaux, en couvrant la stratégie marketing, le positionnement, la recherche de financements, de partenaires et de compétences complémentaires. Il anime également des groupes de travail sur des thématiques liées à l innovation. Ces actions associent laboratoires de recherche, centres techniques, grandes entreprises et PME-PMI. ATLANPOLE CHAMPIONNE DE LA CRÉATION D ENTREPRISES AMP Depuis janvier 2003, le pôle d activité technologique a accompagné plus d une vingtaine de projets IT et participé à la création de près de 200 entreprises. Depuis janvier 2003, le pôle d activité technologique a favorisé la création de près de 200 entreprises, dont 36 projets innovants, et a accompagné plus d une vingtaine de projets IT. Le pôle a levé 11,5 millions d euros pour la création d entreprises innovantes, souligne Jean Payerne, chargé de mission. La moitié des projets soutenus par le pôle d activités concernent les SI d entreprise. L autre moitié touche les télécommunications, Internet, le développement d applications et l informatique embarquée. Actuellement, 85 % des entreprises survivent cinq ans après leur création. 22 LE MONDE INFORMATIQUE N 1043 22 octobre 2004 www.weblmi.com

Midi-Pyrénées La recherche en fer de lance Les liens entre recherche et industriels à forts besoins technologiques ont donné naissance à plusieurs pôles de compétences à Toulouse. Depuis le début de l année, en Midi-Pyrénées, de nombreux éléments témoignent des prémices d une reprise, et notamment de nouvelles levées de fonds ou des expansions de sociétés avec recrutements à la clé. C est le cas pour 123 Multimédia, spécialisé dans l édition de contenus pour téléphones mobiles, racheté cet été par un groupe japonais. Sans surprise, les activités liées à l informatique demeurent concentrées dans la Ville rose. En dehors de ce pôle, la région est mal desservie et compte peu d agglomérations importantes, remarque Tony Marchand, responsable des réseaux régionaux de recherche technologique. Avec la présence de grands comptes dans l aéronautique, l espace et l électronique 19 780 salariés dans le secteur des TIC (- 2,1 %), dont : 16 520 en ingénierie et distribution informatique (- 1,9 %) 2130 en ingénierie et distribution télécoms (- 0,7 %) 1130 dans l industrie informatique et télécoms (- 7,5 %) 2,2 % de l ensemble des salariés de la région 8,8 % de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province (Météo France, Airbus, Siemens ou Alcatel), Toulouse dispose d une force motrice importante. Et le développement des applications informatiques ne se limite plus à ces secteurs clés, mais s étend aussi à l automobile, à la logistique ou encore à la bio-informatique, constate Hervé Denudt, chargé de mission à Midi-Pyrénées Expansion. Une diversification qui s est réalisée grâce à des liens étroits entre recherche et industrie. La ville a joué le rôle d incubateur et développé des compétences en partenariat avec des laboratoires comme le LAAS-CNRS, qui, avec plus de 470 chercheurs, s est spécialisé dans les logiciels sécurisés ou à tolérance de pannes. Ce qui a débouché sur des contrats avec des industriels, comme Alcatel Space, Airbus ou Astrium. De son Le siège de 123 Multimédia à Toulouse. côté, l Onera, avec ses 300 chercheurs, se penche sur les systèmes complexes comme la modélisation physique. Frédéric Dessort, de la lettre d information Mid e-news, identifie ainsi six pôles de compétences : l interface homme-machine, le traitement du signal et de l image avec la présence de Spot Image et le Cnes, les simulateurs et la réalité virtuelle, le stockage, la mobilité ou encore l informatique distribuée (grid computing) pour répondre aux besoins de calculs intensifs de Météo France, d Airbus ou du Cnes. Des compétences pointues qui peuvent s appuyer sur des activités de services bien développées avec la présence de toutes les majors et des acteurs locaux, tel Inforsud, passé dans le giron de Sopra. SANINE CHILOTTI MIDI-PYRÉNÉES Eurogiciel A Toulouse, la société recherche des ingénieurs en conception et développement d applications ou en informatique embarquée. Les filiales Etop et Equert recherchent des ingénieurs management de projets et planning ou qualité logicielle. www.eurogiciel.fr La SSII propose 21 postes, surtout pour de jeunes ingénieurs. Silogic L entreprise recherche pour Toulouse des ingénieurs méthode et qualité ou pour l exploitation d images aériennes. www.silogic.fr La SSII recrute de 60 à 65 spécialistes Unix ou DBA Oracle. www.weblmi.com N 1043 22 octobre 2004 LE MONDE INFORMATIQUE 23

Régions NORD-PAS-DE-CALAIS Coframi Pour cette zone, la SSII recherche 10 ingénieurs d études en informatique, mécanique, électronique ou chefs de projet. www.coframi.fr La SSII propose 15 postes à pourvoir dans la région, plus particulièrement destinés à de jeunes ingénieurs. propose plusieurs postes dans la région. Ces recrutements concernent principalement de jeunes ingénieurs. La SSII se propose de recruter 88 collaborateurs dans la région, jeunes diplômés ou informaticiens disposant d une première expérience de moins de deux ans. BRETAGNE Alcatel Le spécialiste des télécoms propose 25 postes à pourvoir sur son site de Lannion. www.alcatel.fr France Télécom Quelques recrutements prévus pour le centre R&D de Lannion. www.francetelecom.com Nord-Pas-de-Calais Les services repartent Caractérisée par la présence de grands comptes de la distribution, la région enregistre nombre de signaux positifs. Anticyclone en formation, mais risques de giboulées. L évolution de l emploi des informaticiens dans le Nord reste difficilement appréciable. Car les fluctuations du marché sont brusques et rapides. Le mouvement peut basculer du tout au tout en moins de trois mois, signale Annick Demeyere, responsable de l Apec de Lille. Pour autant, chacun s accorde à dire que la reprise est enfin en vue. Sur les neuf premiers mois de l année, l Apec a enregistré une progression de 51 % des offres d emploi d informaticiens, contre 15 % pour l ensemble du marché. Pour les SSII, cette croissance atteint même 76%. Après une période de restructuration, le secteur est reparti dans une phase de croissance des recrutements, tirée par la reprise des investissements des grands comptes, Bretagne Un marasme qui s installe La crise des télécoms a laissé des séquelles. Et la région peine à remonter la pente, même si les services enregistrent une embellie. 16 770 salariés dans le secteur des TIC (- 1 %), dont : 13 070 en ingénierie et distribution informatique (- 1,4 %) 2 430en ingénierie et distribution télécoms (+ 4,6 %) 1 270dans l industrie informatique et télécoms (- 5,9 %) 1,72 % de l ensemble des salariés de la région 7,5 % de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province 15 140 salariés dans le secteur des TIC (- 8,4 %), dont : 9 050 en ingénierie et distribution informatique (- 0,8 %) 2 180 en ingénierie et distribution télécoms (- 3,8 %) 3 910dans l industrie informatique et télécoms (- 23,8 %) 2,19 % de l ensemble des salariés de la région 6,7 % de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province confirme Jacques Tricot, PDG de Sylis et délégué régional du Syntec. Tout bon pour Lille! Car outre Atos, le régional, la métropole accueille à la fois tous les ténors (avec plusieurs centaines de collaborateurs pour Capgemini ou IBM) et de petites SSII locales dynamiques (Cylande, Agilan, Access IT ). Mais les volumes d offres ne sont pas mirobolants. Depuis le début de l année, l Apec n a publié que 218 petites annonces régionales dans l informatique. Surtout sollicités par l informatique de gestion, les profils les plus recherchés sont les chefs de projet, les techniciens réseau et les administrateurs de bases de données. Mais les compétences plus pointues sont de plus en plus réclamées, en matière tant de sécurité que de connaissances fonctionnelles, et avec une insistance particulière sur les nouvelles technologies (J2EE, Java). Car à l instar de Redcats, de Decathlon et d Auchan, de plus en plus de grands comptes régionaux basculent peu à peu de l AS/400 et du mainframe vers les nouvelles technologies, et le mouvement se répercute au niveau des recrutements, souligne Patrick Dillies, directeur général de Norsys. La région a la chance d accueillir les sièges sociaux de nombreuses enseignes (Castorama, Boulanger, 3 Suisses ), sièges où sont basés les services informatiques. Mais si le volume du marché de l emploi est revenu au niveau des années 1998-1999, les salaires ne repartent pas à la hausse. Car personne n a de visibilité à moyen terme sur son niveau d activité, explique Ary Spriet, directeur de la division Nord de Sopra. THIERRY BUTZBACH Rennes AT Le siège de la SSII nordiste Cylande. La technopole Rennes Atalante. Euriware Quinze postes à pourvoir à Rennes et à Quimper. www.euriware.fr Deux postes dans la région. Teamlog Pour Rennes, la SSII recrute de 30 à 40 personnes. Les profils recherchés : bac+ 5 et au-delà, issus de grandes écoles ou de DESS informatique, et ayant deux ou trois ans d expérience. Au menu : Java,.Net et les architectures métier (autour de J2EE). www.teamlog.fr Ciel de traîne sur la Bretagne. Après les gros grains de ces dernières années dans les télécoms, la Bretagne traverse une zone d incertitude. Selon l Unedic, le nombre d emplois dans le domaine des NTIC a baissé de 8,4 % en 2003, le troisième plus mauvais score de l Hexagone après la Franche-Comté et la Haute-Normandie. Un mauvais chiffre dû au secteur industriel, surtout dans le domaine des télécoms. Une détérioration qu il faut cependant relativiser. De 1996 à début 2000, la courbe de l emploi établie par l Insee pour le domaine des télécoms en Bretagne colle exactement à la courbe nationale, en hausse légère et régulière. Au cours de l année 2000, la hausse est spectaculaire en Bretagne. La chute, amorcée en 2001, s accélère en 2002. Mais, fin 2003, l indice breton reste supérieur à celui de l ensemble de la France et à celui du début 2000. Dans le domaine des services, où l informatique pèse un poids important, la reprise est là après la légère baisse de 2002. Parmi les traces laissées par la crise, on relèvera la prudence des fonds d investissement. Bretagne Participations n intervient plus dans les premiers tours de levées de fonds. Malgré cette météo morose, quelques éclaircies commencent à poindre. L évolution vers un renforcement du secteur des services se confirme. Même si ce dernier reste dépendant de la conjoncture, les variations sont souvent moins violentes que dans l industrie, la fermeture d une usine se traduisant immédiatement par des centaines de salariés privés de leur emploi. Les technopoles, et notamment Rennes Atalante, ont subi moins violemment la crise. Cette dernière, qui fête ses vingt ans, a vu les effectifs employés progresser de 1,2 % en 2003. Et dix-neuf sociétés l ont rejointe, dont Silicon Laboratories, spécialisé dans la conception de circuits intégrés, Teamcast, ou Texas Instruments. Certaines entreprises ont su profiter de l engouement de quelques secteurs, comme celui de la sécurité. Par exemple Silicomp AQL, qui emploie 170 personnes à Rennes, dont 40 spécialisées dans la sécurité des systèmes d information. Pour Benoît Jeannin, directeur de la division des technologies de l information, le fait de se trouver au cœur du système universitaire constitue un atout. Dans d autres secteurs, Mitsubishi a modernisé son laboratoire de test des équipements de réseaux et de mobiles, et Rétis Communication, spécialisé dans les réseaux, a étendu ses locaux pour augmenter ses effectifs. PATRICE DESMEDT 24 LE MONDE INFORMATIQUE N 1043 22 octobre 2004 www.weblmi.com

Centre La sortie de crise se fait attendre Le Centre peine à revenir sur la voie de la croissance. D autant plus qu il est souvent perçu comme une sorte de grande banlieue de Paris. L histoire laisse parfois des traces inattendues. En grande partie incluse dans l Ile-de-France, le domaine royal, au Moyen Age, la région Centre est encore marquée par la prééminence de son encombrante voisine. Même en matière d emplois informatique et télécoms. Beaucoup de ces emplois sont gérés au niveau du siège parisien des grandes entreprises ayant des établissements dans la région. C est le cas du centre IBM d Orléans. Les offres que nous voyons passer, environ 800 par an (soit 1% du marché régional de l emploi), concernent donc les entreprises locales, surtout des centres d appels de plus de 50 salariés. Les emplois informatique et télécoms des autres secteurs émanent à l inverse de petites entreprises, confie René Bryselbout, directeur régional de l ANPE. Cette influence prépondérante de Paris ne fait rien pour accélérer la sortie de crise : la situation régionale globale est plus dégradée que la moyenne. La part du Centre dans l emploi informatique et télécoms national est ainsi passée de 2,63 % à 2,59 % en un an. Outre IBM à Orléans, quelques autres grands employeurs restent bien implantés dans la région, tel STMicroelectronics à Tours. Mais les pôles d excellence en matière de TIC sont rares dans la région. La zone de Blois s est néanmoins spécialisée dans les centres d appels, activité aujourd hui risquée du fait de la concurrence des pays à faible coût de main-d œuvre (Tunisie, Maroc ). Ce faible ancrage technologique se traduit sur les profils recrutés dans la région. René Bryselbout observe que 50 % des recrutements des entreprises dans le secteur des TIC concernent des commerciaux. Seuls 25 % des recrutements dans les métiers de l informatique et des télécoms concernent des entreprises spécialisées dans ce domaine. Mais la situation n est pas si noire que ne le laisse apparaître ce tableau macroéconomique. Si 88% des demandeurs d emplois informatique et télécoms sont des hommes (contre 48 % tous secteurs confondus), à 62 % avec un niveau bac+2 au moins, la fluidité du marché est forte: 80% de ces demandeurs d emploi le restent moins d un an (contre une moyenne nationale de 70%). Et le taux de couverture offre/demande est particulièrement bon : 2 000 candidats se sont portés sur les 800 offres annuelles, soit un taux de couverture de 2,5, alors que la moyenne tourne autour de 4 ou 5. BERTRAND LEMAIRE Aquitaine Les profils spécialisés surnagent Projets et recrutements reprennent doucement en Aquitaine, qui souhaite promouvoir ses compétences notables en informatique. Globalement, la filière informatique aquitaine a gardé le cap en consolidant, durant l année 2002, ses pôles majeurs : Gironde et Pyrénées-Atlantiques (regroupant respectivement 61 % et 20 % des établissements). Selon l observatoire économique aquitain des TIC pour 2003, le secteur informatique (services et développement) représente 59 % de l activité. Les parts du multimédia et des télécoms s élevant à 20 % et 12 %. Les effectifs des prestataires sont restés stables depuis l année dernière, avec près de 7 900 salariés,observe Nicolas Leroy-Floriot, vice-président de l Adeiso (Association pour le développement de l électronique et de l informatique dans le Sud-Ouest) et patron de la SSII Cheops Technology France. Nous constatons enfin un frémissement surle marché de l emploi, au profit, il est vrai, de can- 12 340 salariés dans le secteur des TIC (-5,7 %), dont : 8 920en ingénierie et distribution informatique (-3 %) 1 250en ingénierie et distribution télécoms (-19,4 %) 2 170dans l industrie informatique et télécoms (-7 %) 2%de l ensemble des salariés de la région 5,5 % de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province 11 520 salariés dans le secteur des TIC (-3,1 %), dont : 8 860 en ingénierie et distribution informatique (-3,1 %) 1 560 en ingénierie et distribution télécoms (-0,5 %) 1 100 dans l industrie informatique et télécoms (-5,9 %) 1,7 % de l ensemble des salariés de la région 5,1 % de l ensemble des salariés du secteur des TIC en province didats de plus en plus spécialisés. Pour Nicolas Leroy-Floriot, les besoins de la région portent en partie sur des projets de création de valeur. D abord avec la sécurisation des systèmes d information des PME et l extension des PGI des grosses entreprises locales, qui ont aujourd hui besoin d outils de GRC et de logistique. Le marché recherche en outre des compétences réseau autour des produits de mobilité et de connectivité. Les projets de réduction des coûts repartent, articulés notamment autour de la migration des postes de travail vers Windows XP et des serveurs vers Windows 2003. Avec une forte demande de profils certifiés Microsoft. L année 2005 s annonce donc, a priori, sous de meilleurs auspices. L occasion, pour les professionnels, de faire le point sur leurs atouts. C est l objet du projet Focus Informatique, lancé par l Adeiso. Geney - Burdin / CEA Le centre d appels du groupe Victoria, à Blois. Le Laser Mégajoule, en banlieue bordelaise. Pour Olivier Labbé, directeur régional d IBM Global Services pour le Sud-Ouest et membre de l association en charge de ce chantier, il s agit d abord de recenser les compétences locales, afin de promouvoir les expertises notables.les premiers résultats mettent en évidence la dynamique de certaines filières, telles l édition de logiciel ou l informatique de santé (Mac Kesson, Symphonie on line, E-sense ). Olivier Labbé s attend aussi à de bonnes performances dans les jeux vidéo et la téléphonie. Focus vise également à identifier les grands projets régionaux susceptibles de générer de l investissement informatique, donc de l emploi. Au menu, La route des lasers, en particulier avec le Laser Mégajoule, au sud de Bordeaux. Et la mise en œuvre d une infrastructure haut débit sur la région. HÉLÈNE TRUFFAUT CENTRE Ares Pour son site d Orléans, le groupe recherche des ingénieurs système et réseau pour des projets de migration vers des plates-formes J2EE. Les compétences requises concernent les environnements Java, C++, HTML, PHP, ASP, Javascript, Oracle 8+, SQL, PL-SQL, MySQL, SQL Server. Pour les candidats expérimentés, des postes de chefs de projet sont envisageables. www.ares.fr La SSII annonce 14 postes à pourvoir dans la région. AQUITAINE Coframi C est 40 personnes que l entreprise entend embaucher dans la région : ingénieurs d études en informatique, mécanique et électronique, mais aussi chefs de projet. www.coframi.fr Eurogiciel Pour Bordeaux, la société recherche des ingénieurs en informatique embarquée, issus d une grande école avec un à cinq ans d expérience. Sont aussi recherchés des analystes chefs de projet mainframe. Profils : des bac+4/5 maîtrisant des environnements grand système (Cobol, CICS, DB2, MVS, PacBase, Natural Adabas). www.eurogiciel.fr La SSII offre 3 postes dans la région. La société annonce de 10 à 15 postes disponibles pour des spécialistes Unix ou des DBA Oracle. Les profils : chefs de projet, ingénieurs études et développement, intégrateurs (platesformes TMA), ingénieurs nouvelles technologies, ingénieurs à compétences temps réel ou informatique embarquée. La SSII a 77 postes à pourvoir dans le Sud-Ouest, destinés à de jeunes diplômés ou à des candidats ayant moins de deux ans d expérience. www.weblmi.com N 1043 22 octobre 2004 LE MONDE INFORMATIQUE 25

Régions Indépendants Paris reste incontournable Difficile pour un informaticien indépendant parisien de couper définitivement les liens avec la capitale. Même si certains tentent l aventure, quitte à accepter de fréquents déplacements. STATUTS : PLUSIEURS OPTIONS L activité libérale, dans le cadre d une entreprise individuelle ou en nom propre, est le statut choisi par bon nombre d informaticiens, pour son régime de déclaration simplifiée. La création de société convient aux porteurs d un projet d entreprise, qui optent pour l entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), lorsqu ils sont seuls. www.apce.com Le portage salarial offre aux indépendants la protection d un régime salarié (moyennant environ 15 % de commission). www.fenps.org, www.portagesalarial.org La coopérative d activités et d emploi propose un statut d entrepreneur-salarié et un accompagnement juridique de l activité. www.cooperer.coop Affranchis du sacro-saint CDI, les informaticiens solos franciliens parviendraient-ils plus facilement à se mettre au vert que les salariés? Difficile à dire! Pour l heure, la plupart des offres de missions sont encore concentrées sur Paris et la région parisienne. La place de marché des prestations informatiques HiTech- Pros recense ainsi, au mois de septembre, près de 76% de missions en freelance sur l Ile-de-France, contre moins de 24 % en province. De l avis des professionnels, intermédiaires et sociétés de portage, les PME régionales sont peu enclines à externaliser. Philippe Rochon, directeur de la société de portage Savoir- Faire & Cie, reconnaît que 90 % de ses clients sont de grandes entreprises. Chantal Carton, directrice marketing et communication du réseau d indépendants Freelance.com, constate cependant, depuis deux ou trois ans, le développement d une collaboration entre certaines PME et des indépendants. Philippe Rochon estime d ailleurs que l arrivée d une nouvelle génération de chefs d entreprise, plus habitués à l achat de prestations, devrait accélérer ce mouvement. Une population mobile Reste encore à convaincre les entreprises locales d utiliser les ressources locales. Car le mythe de la prééminence du consultant parisien est encore bien ancré en régions, reconnaît Nathalie Collange, directrice générale dekalifeye. Une tendance que cette spécialiste de la délégation d indépendants souhaite voir s inverser grâce au développement d un réseau de franchises en régions, visant à proposer directement des ressources aux PME-PMI locales. Et à permettre aux free-lances non parisiens de travailler dans leur région. Les tenants du portage salarial, regroupés au sein d une toute nouvelle fédération nationale (la FENPS), entendent bien, eux, faire connaître cette forme de travail sur le plan hexagonal. Quoi qu il en soit, les informaticiens indépendants forment une population par essence mobile, car ils ont intégré les déplacements à leur mode de vie. De fait, certains Parisiens finissent par s installer en province, à la faveur de la reconduction d une mission de longue durée. Mais un changement de statut combiné à une migration en province peut s avérer délicat. A moins de disposer de bons contacts franciliens. Nous conseillons toujours à nos portés de trouver des missions, et de se constituer un portefeuille de clients, même à Paris, avant d envisager de déménager toute la famille, explique Philippe Rochon. Il n est d ailleurs pas rare de voir d ex- Parisiens continuer à travailler pour des entreprises franciliennes. En province, on vit certainement mieux, mais on se déplace beaucoup. C est une contrainte dont il faut tenir compte. HÉLÈNE TRUFFAUT T ÉMOIGNAGE Christophe Mezin indépendant devenu créateur d entreprise Pour travailler et vivre en province, il faut y être né hristophe Mezin ne pensait C pas à l indépendance... jusqu à ce qu il soit licencié et que le patron de son entreprise lui propose une nouvelle forme de collaboration. J ai réintégré mon bureau avec un contrat à l année en tant qu indépendant sous statut libéral, raconte-t-il. Une aubaine pour ce profil technique, spécialiste des systèmes d exploitation, qui, bifurquant vers le conseil, a ensuite profité du bouche-à-oreille pour décrocher d autres missions un peu partout en France, ainsi qu à l étranger. Dans ce métier, on boucle régulièrement sa valise pour des missions qui durent entre quatre et six mois, parfois plus, explique-t-il. Ce n est pas incompatible avec une vie de famille, mais il faut s accrocher. La mobilité, il l a finalement apprivoisée, n hésitant pas à louer une maison lors de missions de longue durée pour faire venir sa femme et ses trois enfants pour les week-ends et les vacances scolaires. De là à se mettre au vert pour de bon Au vu des prix de l immobilier, l idée lui a bien effleuré l esprit. Mais impossible, pour ce Parisien pure souche, de vivre au-delà du périphérique plus longtemps que nécessaire. Pour travailler et, surtout, vivre en province, il faut être du pays, estime-t-il, préférant, de loin, la vie cosmopolite de la capitale. D autant que l essentiel de l activité informatique est en région parisienne, ajoute-t-il. Il y a un peu plus de quatre ans, Christophe Mezin a monté son entreprise pour se lancer dans le management informatique de transition. Et confie travailler aujourd hui beaucoup plus avec la province. Ce n est pas un choix, je ne fais que saisir les opportunités, explique ce patron. Qui, malgré tout, jouit désormais d une maison de campagne en bord de Loire. 26 LE MONDE INFORMATIQUE N 1043 22 octobre 2004 www.weblmi.com