DARTROSE DE LA POMME DE TERRE

Documents pareils
Résumé du suivi phytosanitaire du canola au Centre-du-Québec de 2009 à 2011

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015

Informations techniques sur la culture de l ananas

La culture de la fraise à jours neutres

CRITERES D EXAMEN DE VARIETES EN VUE DE LEUR ADMISSION AU CATALOGUE POMMES DE TERRE (Solanum tuberosum L.) - 13/12/2013

Fiche technique. Comment lutter contre les nématodes parasites des cultures maraichères par la solarisation?

Fusariose : réduire les risques aux champs!

Petits fruits Bulletin d information No mai 2013 PUNAISE TERNE. Description. Identification

BULLETIN de SANTE du VEGETAL Franche-Comté


Pour en savoir plus sur la

Bulletin d information

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

Produire en grand tunnel multichapelle ou en serre froide individuelle Quelle structure choisir?

Fiche Technique. sur l itinéraire de fertilization de la Pomme de terre. (Solanum tuberosum L.) au Cameroon

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?

Influence du changement. agronomiques de la vigne

CRAM Avril 2013 à janvier 2015 RAPPORT FINAL

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS

Grandes cultures n 15 du 10 mars 2015

Annexe A : Tableau des exigences

Recettes maison contre les ravageurs et les maladies par M. Jean-Claude Vigor

PASSÉ, PRÉSENT ET FUTUR DES SYSTÈMES DE

LCBC CABC O. HERMANN. Institut Royal Belge pour l'amérlioration de la Betterave (IRBAB/KBIVB) Tienen (Tirlemont), Belgique

RÉSUMÉ. Mots-clés: blé variété microflore des semences, combat

Ce qu'il faut retenir

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

«L énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu on ne consomme pas»

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Liste de contrôle d auto-évaluation pour le niveau de confinement 1 pour les phytoravageurs

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX.

Identification des principaux lépidoptères ravageurs du maïs sucré

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne

Devenez point de chute d une ferme du réseau québécois d agriculture soutenue par la communauté (ASC)

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013

RESULTATS DE L ESSAI VARIETES D ORGES D HIVER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE

FICHE TECHNIQUE SUR LA FERTILISATION DE LA PASTEQUE

Le réchauffement climatique, c'est quoi?

Guide pour une PELOUSE IMPECCABLE OBTENEZ L AVANTAGE

La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures. Geneviève Labrie

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque.

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

Désherbage maïs. Synthèse Présentation des essais. Le protocole

TOUT SAVOIR SUR LES POUX DE TÊTE

Trait et ligne. La ligne avance, Elle indique une direction, Elle déroule une histoire, Le haut ou le bas, la gauche et la droite Une évolution.

Le compost. Un petit écosystème au jardin

Contexte : Objectif : Expérimentation :

LUTTE CONTRE LES ADVENTICES ANNUELLES QUI POSENT PROBLÈME. Période d application. Pré-levée ou sur adventice jeune (FA < 3 f)

Chapitre 6 : coloniser de nouveaux milieux

Perspectives d applications de la télédétection en grandes culture à court et moyen terme dans le Sud-Ouest

Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

12. À chacun son point de vue

La transformation des petits fruits et l'inspection des aliments. Présenté par Sylvie Bujold inspectrice des aliments, chef d équipe

gale - Brochure d information -

Bien choisir sa variété de maïs ensilage

Estimer le poids spécifique du maïs bien mûri après le séchage Classement

Besoins de recherche et de transfert en agriculture biologique Horizon 2016

Moyens de production. Engrais

A vos cultures

MALET ONET LE CHATEAU : 05/65/78/54/50 : 05/65/78/54/51 : : MP00404

Guide sur la régie du maïs ensilage BMR

RAPPORT D'ENQUÊTE SPÉCIALE DU PROTECTEUR DU CITOYEN: Gestion de la crise de listériose associée aux fromages québécois SOMMAIRE

Ventilation : Mesure et réglage des débits

CHAPITRE 8 PRODUCTION ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT

Les objectifs du règlement sur l utilisation des engrais et des pesticides sont de :

BILAN DE LA CAMPAGNE 2014

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

UNE TECHNIQUE ÉPROUVÉE : LE ZONE SYSTEM

Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence de clôture OUI Biomasse

Juillet Août Bon jardinage et bon début de récolte!

MODÈLE C MANUEL D UTILISATION ET D ENTRETIEN

Par Richard Beauregard. Novembre 2011

Puceron rose et cécidomyie cidomyie du pommier: cycle de vie et moyens de lutte

Partie V Convention d assurance des cultures légumières

:Réalisé par BELHASSAN Selma

ROYAL MH-30 XTRA SOLUTION COMMERCIAL Nº D'HOMOLOGATION LOI SUR LES PRODUITS ANTIPARASITAIRES AVERTISSEMENT IRRITANT OCULAIRE

Toits-jardins : de nouvelles possibilités à exploiter! Marie Eisenmann, cofondatrice des Urbainculteurs! BOMA Québec 28 septembre 2011!

En primeur chez. La collection «Jardinier urbain» pour aménagements comestibles, petits jardins potagers et jardins en pots. p.7

Prévention de la fusariose des épis de maïs et de l accumulation de mycotoxines dues aux Fusarium spp.

Étape 1 : Création d une adresse courriel GMAIL

Pesticides. agricoles Moins et Mieux. Cahier d auto- évaluation

Anémie et maladie rénale chronique. Phases 1-4

SIRENE SANS FIL SOLAIRE 433MHz 30/80m SSFS = SG-1100T

Vivons au Potager UN CAPITAL DE VITALITÉ POUR TOUTE LA FAMILLE POUR UNE MEILLEURE QUALITÉ DE VIE

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

Module 6 Envois de matières infectieuses réfrigérés avec de la glace carbonique

Problématiques et solutions de la saison 2010: insectes et acariens

Liste de vérification de l ACIA pour l évaluation (D et MSQ-09)

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique

Vivre avec le VIH. Point de départ

Fluorescent ou phosphorescent?

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

Transcription:

Pomme de terre Bulletin d information No 11 19 juillet 2013 DARTROSE DE LA POMME DE TERRE La dartrose de la pomme de terre est une maladie présente dans les principales régions productrices de pomme de terre. L impact agronomique et économique de la maladie est mal connu et probablement sousestimé, car les symptômes de dartrose sont similaires et souvent confondus avec ceux d autres maladies plus communes comme la verticilliose, la brûlure hâtive, la rhizoctonie et la tache argentée. Le champignon Colletotrichum coccodes est l agent pathogène responsable de la dartrose. Ce champignon peut infecter d autres plantes de la famille des solanacées comme les tomates, les aubergines, les piments ainsi que des mauvaises herbes. La dartrose est surtout une maladie des organes souterrains, mais elle s attaque aussi aux parties aériennes du plant, causant ainsi son flétrissement. Sous le sol, elle peut causer une pourriture sévère des racines, des tiges et des stolons provoquant la sénescence hâtive du plant, une décoloration des tubercules et une réduction des rendements. Cycle de la maladie Le pathogène Colletotrichum coccodes survit sous forme de microsclérotes à la surface des tubercules, sur des débris de plants infectés ou directement dans le sol pour une période de 3 à 5 ans. Au printemps, ces sclérotes germent et produisent du mycélium qui produira à son tour des fructifications de type acervule qui contiennent des quantités importantes de spores (conidies). Les spores servent d inoculum primaire pour établir la maladie. En effet, celles-ci sont facilement transportées par le vent sur des particules de sol et par des éclaboussures provoquées par la pluie ou l eau d irrigation. Les spores qui atterrissent sur une culture sensible germent et peuvent pénétrer directement les tissus par l épiderme ou via des blessures causées par une maladie, un insecte ou un bris mécanique. Selon certaines études (Ingram et al., 2011), la maladie se développant à partir de l inoculum provenant du sol serait plus sévère que lorsqu il provient d un tubercule, car la quantité de microsclérotes provenant des débris peut être très importante. Les infections des parties souterraines peuvent se faire tôt et se poursuivront durant toute la saison. Si le champignon pénètre dans la plante par les stolons ou les racines, il progressera vers le haut de la plante. Toutefois, si l infection débute sur une feuille ou une tige blessée, elle se dirigera par la tige vers les racines, contribuant à la mort prématurée du plant et à la colonisation des tubercules-filles. La plupart du temps, C. coccodes infecte les plants tôt en saison. Toutefois, les symptômes sont plus importants vers la fin de la période végétative, lorsque le climat est chaud et sec, le sol asphyxiant et les plants sénescents ou affaiblis par d autres maladies ou par des carences minérales (azote, phosphore). L optimum thermique de ce champignon se situe entre 25 et 30 C, ce qui explique son développement plus important au cours des étés chauds. La formation de sclérotes sur la surface des tubercules est plus importante en fin de saison lorsque les températures du sol sont plus élevées. Coordonnées du RAP : 200, chemin Sainte-Foy, 10 e étage, Québec (Québec) G1R 4X6 Téléphone : 418 380-2100, poste 3581 ou 3551 rap@mapaq.gouv.qc.ca www.agrireseau.qc.ca/rap

Symptômes sur les plants La maladie étant souvent associée au complexe de maladies causant la mort prématurée des plants, les premiers symptômes observés peuvent facilement être confondus avec la sénescence naturelle, la verticilliose ou la brûlure hâtive. Les feuilles du haut du plant flétrissent, jaunissent et brûlent en milieu ou vers la fin de l été. Photo : Josée Falardeau, agronome Photo : Gilles Hamel, agronome Les premiers symptômes de la dartrose sur la tige sont des points brun foncé qui se rejoignent pour former des lésions brunes. Celles-ci se développent souvent à la base des plants et elles peuvent être confondues avec des lésions causées par le mildiou. Lorsque les lésions vieillissent, elles deviennent de formes irrégulières avec une décoloration blanche au centre et une marge brun foncé. Souvent, elles entourent la tige et occasionnent son flétrissement. Photo : Eugenia Banks, OMAFRA Photo : Eugenia Banks, OMAFRA Photo : Josée Falardeau, agronome RAP Pomme de terre 2013 Bulletin d information No 11, page 2

Au fur et à mesure que les tissus infectés meurent, les acervules et les microsclérotes peuvent devenir très abondants et couvrir la surface entière de la tige ainsi que l intérieur de celle-ci. Les tissus internes deviennent floconneux et se détachent facilement. Microsclérotes sur tige. Photo : Eugenia Banks, OMAFRA Microsclérotes à l intérieur de tige. Photo : Eugenia Banks, OMAFRA À la base des tiges et aux collets, la maladie peut aussi être confondue avec la rhizoctonie dans les premiers stades de son développement. Elle est toutefois facilement identifiée lorsque les fructifications caractéristiques (sclérotes) sont remarquées, le plus souvent sur les racines, les stolons et la base des tiges. Évolution des symptômes de dartrose à la base des tiges. Photo : Gérard Gilbert, MAPAQ Symptômes sur les tubercules À la récolte, les tubercules peuvent ou non apparaître ternes et rugueux et nous risquons de confondre la dartrose avec la tache argentée. Symptômes de dartrose sur tubercules. Photo : Gérard Gilbert, MAPAQ RAP Pomme de terre 2013 Bulletin d information No 11, page 3

L examen microscopique des zones affectées nous révèle aisément la présence des microsclérotes (très fins points noirs) sur l épiderme atteint. Un grossissement à la loupe (16X) peut suffire à les détecter. Photo : Oregon State University Dartrose ou tache argentée? Il ne faudra pas être surpris de détecter les deux champignons (celui de la dartrose et celui de la tache argentée) sur le même tubercule. Les anomalies de coloration de l épiderme issues de la tache argentée (partie gauche du tubercule) sont mieux délimitées, d aspect plus métallique et moins rugueux que les lésions de dartrose (partie droite du tubercule). Toutefois, les deux maladies peuvent aussi s entremêler et devenir impossibles à différencier. Pour plus d information concernant ces deux maladies, vous pouvez consulter le document produit par le Laboratoire de diagnostic en pytoprotection du ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation du Québec (MAPAQ) en cliquant sur le lien suivant : http://www.agrireseau.qc.ca/lab/documents/dartrose.pdf. Photo : PNW 596 Évolution en entrepôt Si les températures d entreposage se maintiennent stables au-dessous de 5 C, la dartrose ne progressera pas en entrepôt, contrairement à la tache argentée. Le champignon exige des températures de plus de 10 C pour croître. Par contre, le dommage sur le tubercule pourra changer d aspect et des tubercules d apparence saine à la récolte, mais infectés par C. coccodes, deviendront ternes, rugueux et de couleur grisâtre si l humidité ambiante ne se maintient pas au-dessus de 90 %, malgré une température adéquate. La tache argentée, pour sa part, est une maladie évolutive en entrepôt, et les infections causées par le champignon Helminthosporium solani progresseront si la température atteint 5 C et que l humidité ambiante est très élevée (plus de 93 %). RAP Pomme de terre 2013 Bulletin d information No 11, page 4

Baisse de rendement La baisse de rendement provient principalement de la pourriture des racines causant une mort prématurée du plant et une réduction du calibre des tubercules. L interaction de la dartrose avec d autres maladies comme la verticilliose augmente les pertes. La décoloration de la peau entraînera aussi une plus grande quantité de tubercules rejetés. Certaines études américaines ont démontré des baisses de rendement variant de 0 à 40 %, selon les cultivars. Le chercheur B. Jacobsen de l Université du Montana a évalué la sensibilité de certains cultivars en inoculant les plants au champ. Selon cette étude, les cultivars démontrant une certaine résistance à la maladie sont, entre autres, Atlantic, Cal White, Russet Burbank, Shepody, Ranger Russet et Gem Russet. Parmi les cultivars très sensibles à la maladie, nous pouvons citer Caribe, Norland, Red Dark Norland, Yukon Gold et Cal Red. Les dommages sont toutefois plus apparents sur les variétés à pelure rouge. Moyens de contrôle Pour limiter les dommages causés par la dartrose, il est préconisé : d utiliser une semence saine; d utiliser des cultivars résistants; de respecter une rotation d au moins 3 ans; de fertiliser adéquatement et d éviter tous les types de stress, dont les stress hydriques (mauvais drainage ou manque d eau); d éviter toute irrigation excessive avant la récolte risquant de disséminer le champignon; de récolter suffisamment tôt et de bien assécher les tubercules; de maintenir des températures d entreposage optimales et d éviter la condensation sur les tubercules. Pour ce qui est du traitement avec des fongicides, l azoxystrobine (QUADRIS F, ABOUND, AZOXY) et le QUADRIS TOP (azoxystrobine /difénoconazole) sont homologués afin de lutter contre la dartrose. Pour être efficace, l application doit se faire tôt en saison avant l établissement de la maladie et doit être répétée aux 7 à 14 jours. L azoxystrobine est un fongicide appartenant à la famille des strobilurines et ceux-ci sont sujets à un développement rapide de la résistance si on en fait une utilisation répétée et sans alternance avec d autres groupes chimiques. L utilisation du QADRIS TOP qui contient 2 fongicides appartenant a des groupes chimiques différents, réduit l incidence de cette problématique tout en augmentant l efficacité du traitement. Un projet de recherche est en cours au CIEL - Centre de valorisation des plantes de l Assomption afin d évaluer l efficacité de plusieurs fongicides pour lutter contre la dartrose. Ce projet permettra potentiellement de supporter l homologation de produits efficaces contre cette maladie sous nos conditions. Du travail à poursuivre Selon une enquête effectuée par les conseillers collaborant au Réseau d avertissements phytosanitaires pomme de terre et par le Laboratoire de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ, la dartrose est présente dans la majorité des régions productrices de pomme de terre au Québec. Aussi, son incidence au champ et sur le déclassement des tubercules est rapportée de plus en plus fréquemment, car elle est maintenant mieux identifiée. Toutefois, l impact de cette maladie sur les rendements et son importance sur le déclassement des tubercules restent encore à préciser et des travaux seraient nécessaires afin de mieux les évaluer. Des projets de recherche seraient également nécessaires afin de mieux intervenir contre cette maladie. De plus amples connaissances sur le développement du champignon durant la saison de croissance et l utilisation de pratiques culturales permettant de réduire l inoculum dans le sol seraient très pertinentes. De plus, une meilleure information serait aussi requise concernant la fréquence et le placement des traitements fongicides compte tenu de la difficulté de les appliquer sur les parties les plus affectées des plants de pomme de terre, soit sous le sol, et que de nombreux traitements préventifs sont requis durant la saison. Des efforts pourraient aussi être mis sur le développement de cultivars résistants. RAP Pomme de terre 2013 Bulletin d information No 11, page 5

Références Banks, E. 2004. Potato field guide, Insects, diseases and defects. Publication 823 OMAFRA Gilbert, G. La tache argentée de la pomme de terre ou dartrose? MAPAQ, Laboratoire de diagnostic en phytoprotection Ingram, J., Cummings, T., Johnson, D. 2011. Response of Colletotrichum Coccodes to Selected fungicides using a plant inoculation assay and efficacy of Azoxystrobin applied by chemigation. American Journal of Potato Research Hooker, W.J. 2001. Compendium of potato disease. The American Phytopathological Society Wharton, P., Kirk W. 2008. Black dot, Michigan potato diseases bulletin, Michigan State University : http://potatodiseases.org/pdf/black-dot.pdf Zitter T. A., Hsu L. and Halseth E. 1989. Black dot disease of potato, Cornell University fact sheet : http://vegetablemdonline.ppath.cornell.edu/factsheets/potato_blkdot.htm Jacobsen, B. 2010. Black dot root rot of potato, Montana State University : http://www.plantmanagementnetwork.org/edcenter/seminars/potato/blackdotrootrot/ Potato black dot, On Line Guide, Oregon State University : http://plant-disease.ippc.orst.edu/showdisease.aspx?recordid=883 Texte rédigé par : Laure Boulet, agronome, Direction régionale du Bas-Saint-Laurent, MAPAQ En collaboration avec : Gérard Gilbert, phytopathologiste, Laboratoire de diagnostic en phytoprotection de la Direction de la phytoprotection, MAPAQ LE GROUPE D'EXPERTS EN PROTECTION DE LA POMME DE TERRE Laure Boulet, agronome Avertisseure Direction régionale du Bas-Saint-Laurent, MAPAQ Téléphone : 418 862-6341, poste 225 Courriel : laure.boulet@mapaq.gouv.qc.ca Édition et mise en page : Bruno Gosselin et Alexandra Tremblay, RAP Reproduction intégrale autorisée en mentionnant toujours la source du document : Réseau d avertissements phytosanitaires Bulletin d information No 11 Pomme de terre 19 juillet 2013 RAP Pomme de terre 2013 Bulletin d information No 11, page 6