N 21 27/06/2017. Ce qu'il faut retenir : Edition Poitou-Charentes. Maïs. Tournesol. Pois : Bilan de campagne 2017

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N 21 27/06/2017 Edition Poitou-Charentes Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF http://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/bsv-nouvelle-aquitaine-2017 Recevez le Bulletin de votre choix GRATUITEMENT en cliquant sur Formulaire d'abonnement au BSV Ce qu'il faut retenir : Animateur filières Khalid KOUBAÏTI FREDON Poitou-Charentes khalid.koubaiti@fredonpc.fr Animateurs délégués Céréales à paille et Maïs Thibaud DESCHAMPS / ARVALIS T.DESCHAMPS@arvalis.fr Oléoprotéagineux Elodie TOURTON / Terres Inovia e.tourton@terresinovia.fr Directeur de publication Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr Maïs Stade : 15 feuilles (BBCH19). Pyrales : pic de vol dépassé et en cours dans les secteurs tardifs du Nord-Vienne. Sésamies : vol en régression, stades baladeurs dépassés. Pucerons : toujours présents mais en faible population. Datura : à signaler. Tournesol Stade : stade bouton à 1ères fleurs formées (BBCH 19 à 61). Ravageurs : R.A.S. Mildiou : présence d attaques, à signaler. Orobanche : à signaler. Pois : Bilan de campagne 2017 Supervision DRAAF Service Régional de l'alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES Site de Poitiers Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention «extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle Aquitaine Grandes cultures Edition Poitou-Charentes N 21 du 27/06/2017» Nombre de parcelles Maïs Tournesol Créées 45 20 Observées 21 7 1/12

Maïs Stade phénologique et état de la culture Les maïs sont en moyenne au stade 15 F. Les stades s étendent de 12 feuilles à floraison femelle selon la date de semis et la précocité. En l absence d irrigation, le développement et la croissance du maïs sont pénalisés. Les précipitations annoncées pourraient permettre un redémarrage de la culture. Stades du maïs, réseau Poitou-Charentes Ravageurs divers Acariens : non observés ; Géomyzes : non observées ; Héliothis : non observés; Noctuelles défoliatrices : non observées. Cicadelles du maïs Des symptômes d attaques sont observés dans 5 parcelles sans aggravation du niveau d attaques. Période et seuil indicatif du risque : dès l apparition des attaques (traces blanches) sur la feuille de l épi et dessèchement des feuilles inférieures. On considère que la nuisibilité devient significative lorsque la feuille de l épi commence à porter des traces blanches. En cas de pullulation, les pertes peuvent alors atteindre 10 à 15% du rendement. La cicadelle verte ne transmet pas de virus. L'incidence peut être plus forte si la surface foliaire des plantes est moins importante (production de maïs spéciaux). Évaluation du risque La pression cicadelle semble plus forte qu habituellement mais, dans la majorité des cas, seules les feuilles de la base de la plante sont atteintes et les conséquences économiques sont nulles ; le risque est donc globalement faible. Surveillez les parcelles en cas de temps chaud et sec notamment les parcelles tardives. 2/12

Pucerons Sitobion avenae : observé dans 4 parcelles. En moyenne, la pression reste faible ; Metopolophium dirhodum : observé dans 3 parcelles, avec de 1 à 10 pucerons par plante sur des maïs de 13 F à floraison femelle. Le seuil n est donc jamais atteint et la pression un peu plus faible. Rhopalosiphum padi sur panicule : non observés. Différents types d auxillaires sont maintenant présents dans les maïs : des coccinelles de différents stades, des Chrysopes adultes et œufs et notament les syrphes. Période et seuil indicatif de risque : Plusieurs espèces peuvent se succéder sur le maïs. Ci-dessous, une description succincte des espèces les plus communes et leurs seuils de nuisibilité. Ces 3 principaux pucerons sont à surveiller en prenant en compte également la présence des auxiliaires. Espèces Description Période et seuil indicatif de risque Évaluation du risque Le risque est globalement faible. Le climat a été favorable à la multiplication des pucerons qui sont localement très présents mais sans jamais atteindre le seuil indicatif de risque. Dans la plupart des situations, pour le moment, la gestion des pucerons n est pas justifiée. Prenez en compte la présence d auxiliaires. Un effet non intentionnel sur ces derniers lors de la gestion des foreurs peut entraîner une augmentation rapide des pucerons. 3/12

Pyrale : Le vol a sensiblement diminué. - Pièges à phéromone : 57 captures sur les 16 pièges observés, soit 3,6 adultes par piège (71 captures semaine dernière pour 21 pièges, soit 3,4 adultes par piège) ; - Pièges lumineux : 73 captures sur les 4 pièges relevés, soit 18 adultes par piège (118 captures semaine passée, soit 23,6 adultes par piège). Le vol est stable en moyenne par rapport à la semaine passée. En revanche, le nombre de pièges sans aucune capture a augmenté, signe que le vol a régressé. Un piège Nord Vienne montre toujours un taux de capture important, le pic de vol pourrait se poursuivre dans ce secteur. Le graphique ci-dessous permet de confirmer l atteinte du pic de vol en moyenne dans les semaines 24 à 25 cette année, ce qui est précoce par rapport aux 3 dernières campagnes. Seuil indicatif du risque : basé sur l appréciation des zones à risque établies après dissection des tiges de maïs de l année n-1 (Cf. Bilan prospection maïs 2016, BSV n 15), en tenant compte de l importance du vol en cours. Il peut être également calculé sur le taux de plantes porteuses d ooplaques (nuisibilité si > 10%). Évaluation du risque Le vol continue de diminuer, confirmant le dépassement du pic de vol. Quelques pièges de la Vienne continuent à présenter un nombre significatif de pyrales. Le risque est moyen à fort dans les parcelles avec des captures importantes notamment celles situées dans les zones à risque (prospection 2016) de Nord-Vienne ; la protection peut donc encore être envisagée sur ces secteurs tardifs. Il est faible à moyen dans les autres situations. 4/12

Sésamie Le vol est toujours en diminution par rapport aux semaines précédentes : - Pièges à phéromone : 18 captures sur les 18 pièges observés, soit 1 adulte par piège (30 catpures semaine passée pour 32 pièges, soit 1,3 adulte par piège). La plupart des pièges ne présente aucune capture ; - Pièges lumineux : 1 capture sur les 3 pièges relevés (7 captures semaine dernière). Le vol est stable par rapport à la semaine passée. Le graphique ci-dessous montre que le pic de vol était atteint de la semaine 21 à la semaine 23 selon les secteurs. Quelques attaques de précoces sont signalées dans les Charentes. Dans ces parcelles, les sésamies sont actuellement au stade Chrysalide. Le 2 ème vol serait en cours de réalisation. Seuil indicatif du risque : basé sur l appréciation des zones à risque établies après dissection des tiges de maïs de l année n-1 (Cf. Bilan prospection maïs 2016, BSV n 15), en tenant compte de l importance du vol en cours. Il peut être également basé sur l observation des «pieds de pontes». Évaluation du risque Le nombre moyen de sésamies piégées continue de baisser, le pic de vol est dépassé et les stades baladeurs (stades larvaires sensibles) sont aussi dépassés dans la majorité des situations dans les zones habituelles de la sésamie. La gestion de ce ravageur n est plus justifiée actuellement. Pour les maïs semences ou spéciaux, il convient de maintenir la surveillance de ce ravageur. 5/12

Datura Les levées de datura sont signalées actuellement dans quelques parcelles dans les 4 départements. Cette plante présente une toxicité alimentaire pour les animaux d élevage. Il est indispensable de mettre en oeuvre une stratégie globale en faisant intervenir l ensemble des techniques (les faux-semis, les semis tardifs ) notamment la rotation. En début d infestation, souvent l'arrachage manuel avant la formation des graines est la solution la plus raisonnable à condition d évacuer hors de la parcelle les plantes arrachées. Vous trouverez l ensemble des informations sur la reconnaissance, la biologie, la nuisibilité et notamment les moyens de lutte en consultant le lien suivant : http://www.infloweb.fr/datura-stramoine Afin de déterminer la répartition de cet adventice, nous vous invitons à signaler sa présence par le lien suivant : http://www.signalement-adventices.fr/ 6/12

Tournesol Stade phénologique et état de la culture La majorité des tournesols du réseau (57%) ont atteint le stade E5 et sont en tout début de la phase de floraison. Les fortes températures de la semaine passée ont accéléré leur développement. Les tournesols souffrent de stress hydrique dans la plupart des situations. Pucerons verts 86% des parcelles ont dépassé les stades de sensibilités à ce ravageur. Les auxiliaires sont en ce moment présents dans de nombreuses situations. Évaluation du risque : Le risque est faible. Stade BBCH % parcelles B13-14 19 14% E2 53 14% E4 57 14% E5 59 43% F1 61 14% Mildiou La prospection en cours révèle à ce jour une fréquence faible de parcelles contaminées. Dans ces dernières, les attaques sont très variables, généralement avec moins de 10% de plantes contaminées mais quelques parcelles dépassent 30%. Ces contaminations sont pour le moment signalées en 86, 79 et 17. Afin de suivre l évolution des races de mildiou vis-à-vis des résistances éventuelles aux traitements de semences et/ou l apparition de nouvelles races, merci de signaler les parcelles de tournesol ayant au moins 5% de plantes attaquées ou avec un foyer d attaques important au tél. 05 49 62 09 64 ou à l adresse BSV-GC@fredonpc.fr (Cf. voir la note nationale d information et également les précisions sur la réglementation en dernière page). Évaluation du risque : Les conditions climatiques encadrant la période des semis généralement défavorables au développement de ce champignon et l utilisation de variétés tolérantes rendent le risque lié à ce parasite généralement faible. Cependant, une surveillance de l évolution des races de ce champignon est nécessaire pour une meilleure gestion de ce parasite ultérieurement. Albugo Cette maladie qui se caractérise par des taches vert-clair et boursouflées sur la face supérieure des feuilles. Sur les tâches développées, les spores (feutrage blanc) sont visibles sur la face inférieure (à ne pas confondre avec le mildiou). Ce champignon est signalé avec une faible intensité dans quelques parcelles. Une parcelle présente des attaques importantes sur feuilles (Aunac, 16). La présence de ce champignon est généralement sans incidence significative sur le rendement. 7/12

Autres maladies Quelques attaques de phomopsis, verticilium et de septorioses sont notées sur feuilles dans quelques parcelles en Charente et Charente-Maritime. Orobanche cumana Cette plante, parasite «obligatoire» du tournesol, comme l orobanche rameuse du colza, est très dommageable sur cette culture. Une fois que la parcelle est contaminée par une seule plante, la multiplication de cette plante parasite est très rapide et peut infestée la parcelle pendant plusieurs années. Cette espèce se différencie de l orobanche rameuse du colza par sa floraison blanche plus ou moins teintée de bleu, sa taille élevée et sa tige non ramifiée. Elle émerge dès le début du mois de juin jusqu à la récolte. Ce parasite est présent dans quelques parcelles en Poitou-Charentes et il convient de limiter fortement son extension. En cas de détection de cette orobanche : Eliminez manuellement les premiers pieds observés. A la récolte, récoltez les parcelles infestées en dernier et coupez le broyeur de la moissonneusebatteuse. Enfouissez dès que possible les cannes après récolte. Nettoyez soigneusement le matériel après usage. Identifiez les parcelles infestées et remplissez l enquête de surveillance sur http://www.terresinovia.fr/orobanche_cumana/ 8/12

Bilan BSV Pois Protéagineux campagne 2017 Réseau 2017 Pour cette campagne 2017, le réseau d observations était composé de 3 parcelles de pois d hiver et 18 parcelles de pois de printemps, réparties ainsi sur le territoire. Cette année, les observations ont débuté semaine 9 et se sont arrêtées semaine 24. Evolution des cultures Les pois d hiver de ce réseau ont été semés durant la première quinzaine du mois de décembre 2016. Ils sont entrés en floraison durant la dernière décade du mois d avril 2017 et ont atteint la maturité physiologique durant la première décade du mois de juin 2017. Les pois de printemps suivis ont été semés pour moitié dans la dernière décade du mois de janvier 2017, et l autre moitié ayant été semée durant la seconde décade du mois de février 2017. Pour une majorité d entre ces parcelles, les pois sont entrés en floraison au début du mois de mai, et ont atteint la maturité physiologique durant la seconde décade du mois de juin 2017. Contrairement à 2016, l année climatique 2017 a été très peu favorable au développement de maladies dans les parcelles de pois d hiver comme de printemps. Très peu de signalements ont été recensés tout au long de la campagne. L impact maladie est par conséquent relativement faible. Par contre, la météo de cette campagne a été, de manière générale, bien plus favorable aux insectes que celle de 2016. La présence de ravageurs et leurs conséquences pour les cultures de pois protéagineux d hiver comme de printemps sont beaucoup plus marquées cette année. Les événements climatiques marquants pour cette cultures sont : - gelées tardives, arrivées fin avril sur des pois quasi en fleurs : pour les parcelles les plus exposées, les dégâts peuvent être très importants et limiter fortement le rendement, - un printemps et un été chaud et sec, ayant limité la durée de floraison et le remplissage des graines. On observe ainsi un nombre d étages de gousses limité, et le PMG pourrait être impacté. Thrips du lin et des céréales Ce parasite est très peu préoccupant en Poitou-Charentes sur la culture du pois. Son suivi n est pas déterminant et sa présence n a pas été notée cette année dans les parcelles de pois observées. 9/12

Sitones du pois Le sitone a en revanche était bien présent dans les parcelles de pois de printemps : les premiers signalements ont eu lieu semaine 9 et se sont poursuivis jusqu à la semaine 15. La météo ayant été favorable à l activité des insectes, leur présence est importante cette année. A noter que le seuil indicatif de risque a été atteint dès la semaine 10 et a perduré jusqu à la semaine 14. Les dégâts engendrés par le sitone ont été visibles dans certaines parcelles, où les nodosités présentaient des creux et étaient vides donc inactives. Les conséquences pourront être perceptibles à la récolte sur la teneur en protéines des pois, en particulier dans les parcelles très fortement touchées. Pucerons verts du pois Très présents également cette année, les pucerons verts ont été observés dans les parcelles de pois d hiver et de printemps dès la semaine 15 ; leur présence s est poursuivie jusqu à la semaine 23. Le seuil indicatif de risque (qui correspond à une dizaine de pucerons par plante, soit la note 1) a été atteint dès la semaine 16 dans la majorité des parcelles de pois d hiver et une semaine plus tard pour les parcelles de pois de printemps. Les pucerons ont pu dans certaines parcelles provoquer des dégâts d avortement de fleurs, ainsi que de transmission de viroses. Tordeuse du pois Les premières tordeuses ont été capturées durant la semaine 18. Les captures se sont prolongées jusqu à la semaine 22. Le seuil indicatif de risque en alimentation humaine (100 captures cumulées depuis début floraison) a été atteint dès la semaine 20 dans certains secteurs. Le seuil indicatif de risque en alimentation animale (400 captures cumulées depuis début floraison) a quant à lui été atteint semaine 21 pour les secteurs les plus touchés. Pour ce ravageur également, la pression était supérieure par rapport à 2016. 10/12

Les conséquences de la présence du ravageur pourront être visibles à la récolte, les larves de tordeuses se développant à l intérieur des pois et créant ainsi des orifices pénalisant la qualité des graines. Bruche du pois Les pois ont atteint la période de sensibilité à cet insecte, c est-à-dire le stade jeunes gousses 2 cm, aux alentours de la semaine 20. Ils sont restés dans cette période de risque jusqu à la semaine 22-23, en ayant atteint le stade FSLA. Les températures de cette année, relativement chaudes, ont été très favorables aux vols et à la ponte des bruches. Les conséquences de la présence du ravageur pourront être visibles à la récolte, les larves de bruches se développant à l intérieur des pois et créant ainsi des orifices pénalisant la qualité des graines. Elles seront évaluées par calcul du taux de graines bruchées. L impact de ce ravageur se révèle généralement pendant la phase de stockage. Autres ravageurs du pois Des dégâts d oiseaux et de limaces ont également pu être signalés en cours de campagne. Ascochytose du pois La maladie est apparue tardivement dans les parcelles de pois d hiver : les premiers signalements ont eu lieu semaine 14, soit début avril, alors que la maladie avait pu être observée dès la sortie d hiver l an passé. Elle a ensuite fait son apparition sur les parcelles de pois de printemps semaine 16. Dans la majorité des situations, la maladie est restée cantonnée aux parties inférieures de la plante, le pourcentage de surface foliaire atteint étant très limité. Botrytis du pois La maladie a été signalée pour la première fois cette année semaine 20. Si sa présence est avérée, elle reste néanmoins anecdotique et ne représente qu un faible pourcentage de plantes atteintes. Mildiou du pois La maladie a elle aussi été observée à partir de la semaine 20, mais les conditions climatiques ont là aussi été relativement défavorables à son développement. Elle reste anecdotique cette année. Oïdium du pois La maladie a été signalée une unique fois, semaine 23, sur une parcelle de pois de printemps. Cette maladie semble elle aussi avoir été très peu présente cette année. Bactériose du pois Signalée à quelques reprises dans des parcelles de pois d hiver, l impact de la bactériose pour cette campagne restera faible voire inexistant. L intensité et l ampleur de la maladie restent sans commune mesure avec les dégâts qui ont pu être observés lors de la campagne passée. 11/12

«Signalement DATURA» Contribuez à la réalisation d une carte des Ambroisies Inscrivez-vous sur le site http://www.signalement-adventices.fr/ Adressez une photo géo localisée Depuis votre Smartphone Informations sur la réglementation tournesol Selon l arrêté du 09/11/2005, les parcelles présentant plus de 30% des plantes contaminées par le mildiou, doivent obligatoirement être déclarées par l exploitant à la DRAAF/SRAL : (Tél. 05.49.03.11.59, courriel : sral.draaf-nouvelle-aquitaine@agriculture.gouv.fr). Il est par ailleurs, précisé dans l arrêté du 23 mars 2011 (consultable par ce lien), les conditions à remplir pour cultiver le tournesol deux années consécutives sur la même parcelle. Les abeilles butinent, protégeons les! Respectez la réglementation «abeilles» et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza/tournesol/féverole/luzerne (à choisir selon la culture), en pleine floraison ou en période de production d exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention «abeille», autorisé «pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d abeilles» et intervenir le soir par température <13 C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention «abeille» sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention «abeille» rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d intervalle en appliquant l insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d emploi associées à l usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l étiquette) livrée avec l emballage du produit. 5. Afin d assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette «Les abeilles butinent» et la note nationale BSV «Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les!» sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures / Edition Poitou-Charentes sont les suivantes : Agriculteurs, Agri Distri Services, ANAMSO, ARVALIS Institut du Végétal, Bellanné SA, Bien aimé négoce, CA17, CA79, CA86, CAVAC, CAVAC Villejésus, CEA Loulay, Coop La Tricherie, Coop Mansle-Aunac, Coop Matha, Coop Saint Pierre de Juillers, Coop Tonnay Boutonne, Ets FERRU, Ets LAMY, Ets PIVETEAU, FDCETA 17, FREDON Poitou-Charentes, GEVES, HURE Agriconsult, Lycée Xavier Bernard, NEOLIS, SCA Sèvre et Belle, OCEALIA, Soufflet Atlantique, Terre Atlantique, Terrena Poitou, Terres Inovia, VSN Négoce. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l Ecologie, avec l appui financier de l Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". 12/12