DOSSIER DE MONUMENT Clés : Période : Août 1914 Lieu : Namur (Belgique) Belligérants : Allemands, Belges et Français Latitude : 50.261597 Longitude : 4.915732 Titre Le Cimetière militaire français de Dinant et l ancienne nécropole allemande Thèmes : Les combats d'août 1914 pour la prise des Forts de Dinant, Belgique Localistaion : Chemin de la citadelle, 15-5500 Dinant
A Dinant, un autre grand cimetière militaire français accueille les dépouilles de 1104 soldats tombés dans la région en 1914. La plupart de celles-ci sont rassemblées dans des ossuaires. Inauguré en 1923, par le maréchal Franchet d Esperey, il est orné d un monument réalisé par le sculpteur Daoust en 1927 : «L assaut».
Une erreur fréquente sur les tombes est le numéro du régiment. Marius Fontaine servait dans le 208e R.I. et non pas dans le 204e, comme marqué sur sa tombe!!! Le 208e fait partie de la 102e Brigade, de la 51e D.R., (Division de Réserve), 10e C.A., de la 5e Armée (voir tableau ci-après) A noter la date rectifiée de la mort 15 août 1914 et non pas 23???? Ce qui est impossible la 5e Armée n'est pas encore dans ce secteur le 15 août alors que la date du 23 août est parfaitement cohérente, sur la croix c'est cette date irréaliste qui figure également... Entre le numéro du régiment et la date de la disparition,... deux erreurs pour une seule croix... La retraite précipitée explique la difficulté de la tenue des journaux de marche et des tableaux d'effectifs. L'absence lors de la retraite pouvait s'expliquer par la mort, par une blessure ou par le fait d'avoir été fait prisonnier, si aucun témoin oculaire n'était vivant après les combats, commençait une période d'incertitude sur la survie.
10e C.A. général Desforges, chef d'état-major : Colonel Paulinier). 19e D.I. (général Bailly jusqu'au 11/9 puis général Bonnier et le 13/9 le général Bailly; chef d'état-major : commandant Béreger puis le 13/9 commandant Jeanpierre) 37e brigade (colonel Pierson) : 48e R.I., 71e R.I. 38e brigade (lt-colonel Passaga) : 41e R.I., 70e R.I. Cavalerie : 13e hussards (1 escadron). Artillerie 7e R.A.C. (3 groupes 75) Génie: 6e régiment (compagnie 10/1). 20e D.I. (général Rogerie; chef d'état-major : commandant Henry) 39e brigade (général Ménissier) : 25e R.I., 136e R.I. 40e brigade (colonel de Cadoudal) : 2e R.I., 47e R.I. Cavalerie : 13e hussards (1 escadron) Artillerie : 10e R.A.C. (3 groupes) Génie : 6e régiment (compagnie 10/2). 51e D.R. (général Boutegourd; chef d'état-major : lt-colonel Huguenot) 101e brigade (général Petit) : 233e R.I., 243e R.I., 327e R.I. 102e brigade (général Leleu) : 208e R.I., 273e R.I., 310e R.I. Cavalerie : 4e cuirassiers (2 escadrons) Artillerie : 15e R.A.C. (1 groupe), 27e R.A.C. (1 groupe), 41e R.A.C. (1 groupe) Génie : 3e régiment (compagnies 1/13 et 1/24; 1er régiment (compagnie 22/17); D.T./8e). Réserve d'infanterie Cavalerie Artillerie Génie 241e R.I., 270e R.I. 13e hussards 50e R.A.C. (4 groupes) 6e régiment (compagnies 10/3, 10/4, 10/16, 10/21); S.Pont.; D.T./8e On voit sur la carte l'emplacement du 10eC.A (X), qui attaque le 21 et retraite le 23 août 1914, dans le secteur de Dinant
A proximité de ce cimetière, un monument allemand de forme circulaire orné de symboles militaires et religieux témoigne de la présence d un ancien cimetière allemand aménagé durant la première guerre mondiale. Dans l ancien fossé protégeant l entrée de la citadelle, il est encore possible de voir un monument érigé par l occupant en 1918 pour commémorer les combats du 15 août 1914. Selon l inscription écrite en allemand et en français, il contiendrait les cendres de 12 combattants allemands et de 58 soldats français.
Intention stratégique La bataille résulte avant tout, de la prise de contact entre la 5e armée française commandée par le général Lanrezac et la IIe armée allemande, commandée par le Generaloberst von Bülow. La 5e armée française progresse vers le nord en vue d'attaquer l'aile marchante allemande par l'ouest. La IIe armée allemande traverse la Belgique dans un vaste mouvement tournant centré sur les Ardennes et progresse vers le sudsud-ouest avec pour objectif de déborder Maubeuge par le nord.
À l'ouest de la 5e armée se trouve le Corps expéditionnaire britannique (BEF) qui prend contact avec la Ire armée du Generaloberst Von Kluck à peu près simultanément (bataille de Mons). Au sud-ouest se trouve la 4e armée du général de Langle de Cary. Déroulement de la bataille Le 20 août, la 5e armée française progresse en direction du nord avec un rideau de cavalerie fourni par le corps de cavalerie Sordet, deux corps d'armée en premier échelon, le 3e et le 10e, et un corps sur le flanc droit, le 1er. Le 3e et le 10e corps arrivent le long de la Sambre entre Charleroi et Namur et se mettent en garde sur les ponts. Le premier s'établit le long de la Meuse. La 5e armée française forme donc un angle droit en pointe nord-est. La IIe armée allemande progresse de son côté avec un rideau de cavalerie et deux corps d'armée en tête, le Xe corps d'armée et le corps de la Garde. Le 21 août, les corps d'armée de tête se rencontrent sur les ponts dans la région de Tamines, Arsimont et Auvelais. Les Français sont descendus des hauteurs de la Sambre pour se battre sur les ponts. Le terrain est difficile car la zone, assez industrielle, est densément construite et empêche l'utilisation de l'artillerie de campagne. Les Allemands, plus réalistes, parviennent rapidement à établir des têtes de pont sur la rive sud du cours d'eau.
Le 22 août, les deux corps français renforcés des 37e et 38e divisions (zouaves et tirailleurs algériens de l'armée d'afrique) tentent de contre attaquer et de reprendre les ponts, en vain. Ces contre-offensives, réalisées selon la doctrine en vigueur, sont très meurtrières sans résultat concret. Les Français découvrent à cette occasion l'efficacité des mitrailleuses et de l'artillerie lourde allemandes. Les corps allemands de deuxième échelon tentent alors de déborder par Charleroi. Le 23 août, les 3e et 10e corps fortement éprouvés par l'échec de leur contre offensive se mettent en défensive sur les hauteurs sud de la Sambre. Le 1er corps français prend contact avec les flanc-gardes de la IIIe armée allemande le long de la Meuse et tente d'empêcher le franchissement du fleuve notamment dans la région de Dinant. Simultanément, les Britanniques rencontrent la Ire armée allemande lors de la bataille de Mons et sont obligés de se retirer. Le corps de cavalerie Sordet est appelé à assurer le contact entre les Français et les troupes du maréchal French. Les deux flancs de la 5e armée française sont menacés. Le 24 août, le général Charles Lanrezac se voit contraint d'ordonner la retraite sur une ligne Avesnes- Regniowez puis La Capelle-Hirson-Charleville avec pour appui à gauche la place forte de Maubeuge, à droite les Ardennes afin de tenter de se rétablir.
Issue de la bataille Cette bataille brutalement frontale s'est mal déroulée pour les Français, bousculés par les Allemands. Les carences de la doctrine française se sont fait jour, notamment l'esprit d'«offensive à tout prix». Elle met en évidence l'équilibre et la complémentarité nécessaires entre le mouvement et le feu. Elle montre l'incapacité de l'armée française à organiser une phase défensive. Les Allemands démontrent leur supériorité tactique, notamment sur leur méthode de progression systématique et l'emploi des mitrailleuses, et leur supériorité matérielle due à l'artillerie lourde omniprésente opposée au canon de 75 français, une arme pourtant efficace, rapide et souple d'emploi. Le général Lanrezac, quant à lui, ordonne la retraite de la 5e armée française au bon moment. Débordé sur ses flancs, sa position défensive devient rapidement intenable. Ses troupes pourtant malmenées gardent une bonne discipline, un esprit combatif et reculent en bon ordre, malgré le ravitaillement très aléatoire. Cette retraite est un élément capital de succès pour la bataille de Guise et surtout pour la bataille de la Marne : elle évite un autre Sedan.