Les faits et gestes de la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie Événements marquants 1834 Le 19 avril 1834 a lieu à Trois-Rivières une assemblée patriotique portant sur les 92 Résolutions. Juin 1834 Ludger Duvernay et ses compagnons, comprenant la force du sentiment d'appartenance à la communauté, amorcent une démarche collective et font revivre une tradition interrompue depuis la Conquête, soit la célébration des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. Il venait de fonder la Société Aide-toi et le Ciel t'aidera. Elle devint le 24 juin 1834 : la Société Saint-Jean-Baptiste. 1837 La Société Saint-Jean-Baptiste constitue un organe de coordination de l'opposition politique dans le Bas-Canada. Bien qu'elle n'ait vraisemblablement pas pris part aux événements de 1837-1838, elle fut un instrument d'affirmation des Canadiens français face au régime colonial britannique. 1848 La SSJB des Trois-Rivières (qui deviendra la SSJB de la Mauricie) est présente parmi les groupes et associations représentés au sein du défilé de la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Dès sa formation, la Société Saint-Jean-Baptiste, par son engagement et ses convictions, joue un rôle de premier plan au sein de la communauté. Depuis elle reconnaît l'importance de défendre la langue française et les institutions démocratiques. Elle s'associe également aux grandes transformations de la société québécoise. Carrefour des forces vives du Québec, elle joue un rôle de rassembleur et participe au devenir de la collectivité québécoise. 1934
Les SSJB de Grand-Mère et de Trois-Rivières se regroupent et, le 19 avril 1934, elles sont officiellement incorporées en un seul organisme : la Société Saint-Jean-Baptiste de la région des Trois-Rivières. La SSJB poursuit l'œuvre qu'elle avait amorcée dans la région bien avant d'être incorporée. Elle organise la première campagne d'achat CHEZ NOUS, répondant ainsi à l'un de ses objectifs, soit celui de défendre les intérêts économiques des Québécoises et Québécois. 1941 La culture est au cœur des préoccupations de la SSJB. Elle crée une bibliothèque itinérante qui parcourt les villages et villes de la région. Le Bibliobus deviendra la Bibliothèque centrale de prêt. Elle fait une demande de francisation des émissions radiophoniques. 1942 Elle fait des démarches pour que soit instauré le salut au drapeau fleurdelisé dans les écoles. 1944 Fondation du Cercle des philanthropes, qui deviendra le Service d'entraide. Son succès fut immédiat. Le Service d'entraide, en assurant une indemnité au décès de tout adhérent, permet aux familles les moins fortunées d'assumer les frais qui surviennent dans une telle situation. 1948 Le gouvernement du Québec adopte le drapeau fleurdelisé comme emblème officiel du Québec à la suite d'une vaste campagne d'opinion publique menée par les Sociétés Saint-Jean-Baptiste à travers le Québec. 1951 Création du Prêt d'honneur, qui deviendra le Service d'aide aux étudiants, puis sera transformé en une fondation. Ce «prêt d'honneur» était un prêt sans intérêt accordé à des étudiants nécessiteux leur permettant de poursuivre des études supérieures. Cette expérience permettra quelques années plus tard au gouvernement du Québec d'établir son système de prêts et bourses aux étudiants. 1955-1968
La Société Saint-Jean-Baptiste se constitue en force d'intervention importante et devient une interlocutrice reconnue sur le plan régional. Les dossiers retenus par la SSJB correspondent aux grands défis qu'affronte la société québécoise : l'éducation et la culture, le développement économique et plus particulièrement le développement régional, la langue et la toponymie française. Une large part des actions entreprises par la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie durant cette période est orientée vers le renforcement de la structure économique régionale et la demande d'équipements socio-culturels. 1955 Formation d'un comité et présentation d'un mémoire sur l'importance et la nécessité d'une université à Trois-Rivières. 1959 Lancement d'un concours de francisation des noms de restaurants, hôtels, motels. Action en faveur de la francisation des menus de restaurant. 1961 Organisation de concours de langue parlée dans les écoles. 1962 Résolution demandant la nationalisation de l'électricité. 1963 Création du Salon du livre et des arts. Création du Grand Prix littéraire SSJB décerné à un auteur pour l'ensemble de son œuvre littéraire. Au fil des ans, Hervé Biron, Auguste Panneton, Alphonse Piché, Claire Roy, Raymond Douville, Gérald Godin, Herman Plante, Gilles Boulet et Clément Marchand seront honorés. Sous l'impulsion de la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste, participation à la mise en marche des États généraux du Canada français. 1964 Mise sur pied de l'opération visage français.
1967 Formation du comité d'implantation pour la mise sur pied du Conseil économique régional. 1968 Distribution de 30 000 dépliants concernant l'histoire du drapeau du Québec dans les écoles pour la journée du Drapeau. 1969 Adoption, lors du congrès annuel, de l'option souverainiste et d'une résolution définissant la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie comme la Société nationale des Québécoises et Québécois d'expression française, qui travaille à l'épanouissement de la nation dans les secteurs économique, politique, social, éducatif et culturel. 1972 Création du Prix Benjamin-Sulte, décerné à une personne dont l'œuvre a permis l'avancement de la culture en Mauricie dans différentes sphères : les arts, le journalisme et la littérature. 1975 Dépôt d'un mémoire sur le rôle que devrait jouer Radio-Québec en Mauricie. Participation à la mise en place d'une coopérative d'alimentation (Cooprix). 1977 Création des soupers Duvernay, comme moyens d'informer les gens sur les grands enjeux de la société québécoise. 1980 Devant la Commission parlementaire, opposition de la SSJB à toute tentative du gouvernement fédéral de rapatrier unilatéralement la Constitution. 1984 Collaboration avec l'office de la langue française pour l'organisation d'un concours qui encouragerait les entreprises du milieu à franciser leurs activités. Ce concours, maintenant sous la responsabilité exclusive de la SSJB de la Mauricie, est connu sous le
nom de Le français à l'affiche. Il fait la promotion d'une utilisation correcte de la langue française dans l'affichage commercial et il met en valeur certaines activités pédagogiques reliées à l'apprentissage du français dans les écoles. Cet événement fait de la SSJB de la Mauricie un promoteur reconnu d'un français de qualité. La Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie fête son 50 e anniversaire de fondation. 1986 Collaboration à trois activités de grande envergure : le Festival de la poésie, la Fête du livre et la Biennale nationale de céramique. 1987 Réalisation d'un fascicule sur la qualité du français en Mauricie, intitulé «La langue de chez nous», dont 1000 exemplaires ont été rapidement distribués. Tenue d'un Symposium sur la qualité de la langue française en Mauricie. Organisation d'une soirée d'information sur le profil des jeunes en Mauricie. 1988 Tenue d'un colloque sur le thème Le Québec, une démocratie à vivre. 1990 Collaboration à la réalisation du plan d'action national et d'un colloque régional sur la question démographique où sont abordés : la baisse de la natalité, le vieillissement de la population, l'exode des jeunes et l'immigration. Tenue d'une table ronde d'experts sur le thème Féminisme et population. Organisation de plusieurs débats sur l'entente du Lac Meech. L'Office de la langue française accorde une mention d'excellence à la Société Saint-Jean- Baptiste de la Mauricie pour sa contribution à la promotion du fait français. Lancement officiel des 101 textes sur l'histoire et la culture au Québec. 1992 Participation importante à la campagne Un emploi pour ma région. Organisation d'une rencontre nationale sur le thème de l'éducation.
1993 Conception et réalisation d'une campagne promotionnelle pour la souveraineté du Québec. Souper-conférence à l'occasion du Festival international de la poésie. 1994 Création de la Fondation Albert-Tessier (maintenant connue sous le nom de Fondation de la SSJB de la Mauricie), qui prend la relève du Service d'aide aux étudiants et décerne des prix à des élèves du primaire et du secondaire, et des bourses à des étudiants des niveaux collégial et universitaire. 1995 Nombreuses actions en lien avec le référendum. 1996 Collaboration au groupe régional de concertation sur l'immigration. Rédaction et dépôt d'un mémoire intitulé Une réforme fiscale pour les Québécoises et les Québécois avant tout. 1999 Collaboration avec la Coalition québécoise pour une gestion responsable de l'eau à la rédaction d'un mémoire déposé aux audiences du BAPE (Bureau d'audiences publiques sur l'environnement). 2000 Sous le thème Et si on se lançait des fleurs, une fête régionale regroupe 30 000 personnes venues célébrer notre fête nationale au Parc portuaire à Trois-Rivières. En Mauricie, 100 000 personnes participent aux activités de la Fête nationale grâce à la collaboration de 1 500 bénévoles. Dépôt d'un mémoire à la Commission des États généraux sur la situation et l'avenir de la langue française. La Fondation de la SSJB de la Mauricie remet plus de 17 000 $ de bourses. Le total des bourses offertes par la Fondation depuis 1995 s'élève à 80 450 $.
2001 La SSJB se joint à une Coalition régionale d'organismes préoccupés par les négociations du Sommet des Amériques. Un numéro du Fleuron est consacré à ce sujet. Un programme régional de subvention est créé pour faciliter la réalisation d activités par les SSJB locales. Un sondage Léger Marketing révèle que la notoriété de la SSJB est élevée et 77 % des répondants disent qu elle contribue à la valorisation et la protection de la langue française. 2002 La SSJB se donne un nouveau logo. La Fondation Albert-Tessier, créée en 1994, change son appellation pour Fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie.