Diffusion des sanctuaires et iconographie mithraïque Mithra à Rome Alain Guerry Mai 2008 Séminaire d archéologie classique Vivre avec les dieux (Rome) Sous la direction de la Prof. Véronique Dasen Faculté des Lettres / Département des Sciences de l Antiquité
Sommaire Introduction... 3 Diffusion des sanctuaires... 4 Du monde hellénistique à Rome... 5 Mithra à Rome... 5 Fin du mithriacisme... 7 Iconographie mithraïque... 9 La tauroctonie... 9 Panneaux à reliefs multiples... 10 Types de panneaux... 11 Stèles bifaces... 12 Idoles diverses... 12 Conclusion... 15 Bibliographie... 16 2
Introduction L étude du culte de Mithra est intéressante à plus d un titre. Tout d abord elle nous renseigne sur le syncrétisme propre au monde romain et l introduction dans l Empire de nombreux cultes étrangers. Elle nous montre également comment ces cultes, notamment les Mystères, se superposent au culte officiel et comment toutes ces religions cohabitent dans la même société et, surtout, chez un même individu. Enfin, elle met en évidence la manière dont se sont diffusé ces cultes dans tout l empire romain. Grâce à ces recherches sur le culte mithriaque, on peut comprendre plus efficacement des phénomènes très larges tels que la diffusion de la «romanité» ou du christianisme et d autres plus restreints qui jettent la lumière sur quelques astuces de mise en scène prosélytes. 3
Diffusion des sanctuaires Dans l état des recherches actuelles il est difficile 1 de tracer un héritage en ligne directe du culte du dieu Mitra indo-iranien, le Mitra perso-hellénistique et les mystères de Mithra du monde romain 2, du fait du grand éloignement temporel et géographique des différentes formes du culte. Tout au plus peut-on relever quelques caractéristiques communes entre ces différentes entités. Tout d abord l étymologie de son nom en fait le garant des contrats en général, et de la fides en particulier 3 : il protège l ordre du monde et de la société, des relations entre les dieux et les hommes et des hommes entre eux. À l époque romaine, il est ainsi le dieu de la foi assermentée par un serrement de mains au-dessus du feu de l autel. Le Mitra védique du Rig-Veda (Inde, XIV e avant J.-C.) met en relation le couple Mitra-Varuna avec le char du soleil 4, et en fait le «dieu souverain gardien de l ordre universel 5», un dieu bienveillant en rapport avec le feu et l eau. Après Zarathustra, le Mitra avestique prend un caractère guerrier. 6 La mythologie iranienne fait également mention de la tauroctonie, associée à Ahriman, qui aurait été remplacé par Mitra. Chacun de ces éléments se retrouve dans le culte à mystères de Mithra à l époque romaine. 1 «Imagine a historian attempting at some distant date in the future to write about contemporary twentieth-century Christianity. He has at his disposal the following: a few chance allusions in Jewish religious texts, the ground-plans of a few churches, some altars, [...] It would be hard indeed to describe Chistianity on such a basis; and it is likewise extremely hard for us to give an account of the cult of Mithras.» NOCK 1964 cité par CLAUSS/GORDON 2000:xx 2 CLAUSS/GORDON 2000:7 3 TURCAN 1981:6 4 BRÖNNIMANN 1989:2 5 BRÖNNIMANN 1989:3 6 TURCAN 1981:10 4
Du monde hellénistique à Rome Les «mages» perses, prêtres de cette religion, l auraient apportée en Asie mineure. La conquête d Alexandre le Grand et la chute de l Empire perse n ont pas fait disparaître le culte de Mitra. On le retrouve notamment dans les noms de plusieurs rois du Pont : Mithridate. De plus, la première allusion à des mystères mithriaques se trouve dans l œuvre de Plutarque 7, au sujet de pirates de Cilicie. Dans la Vie de Pompée, il relate la campagne d un général romain contre les pirates en 67 av. J.-C. : «Eux-mêmes célébraient des sacrifices étrangers, ceux d Olympos [en Lycie], et initiaient à des mystères inconnus, entre autres à ceux de Mithra, qui se conservent encore aujourd hui et qu ils furent les premiers à mettre en honneur.» Il semble donc que le mithriacisme en tant que religion initiatique soit apparu en Asie mineure au premier siècle avant notre ère, dans un contexte politico-militaire d opposition à Rome. Malgré quelques éléments cultuels perses et iraniens (prières et termes techniques 8 ), ce Mithra cilicien semble donc bien différent du Mitra médico-persique et du Mitra avestique et annonce le mithriacisme gréco-romain, dans lequel Mithra (sans son pendant Varuna) patronne une société d hommes, plus précisément de «soldats», dont il est honoré par des sacrifices particuliers en rapport avec la tauroctonie 9. Mithra à Rome La création de sanctuaires mithriaques dans l empire romain fut le fait des légions dans les provinces. La XVe Apollinaris, recrutée en Cappadoce, revint après la prise de Jérusalem (70) à Carnuntum (près de Vienne, au bord du Danube) où le 7 Vit. Pomp. XXIV, 5-7 8 CLAUSS/GORDON 2000:8 9 TURCAN 1981:23 5
centurion C. Sacidius Barbarus offrit un autel à Mithra. Certaines des briques du mithraeum de Deutsch-Altenburg, non loin, portent timbrée la marque de la même légion. Une autre légion fit de même sur les bords du Danube sous Vespasien, et une troisième enfin à Budapest 10. La plus ancienne inscription datable concernant Mithra 11 et se trouvant dans la Ville est aussi la plus ancienne représentation du dieu sacrifiant le taureau 12. C est un groupe en marbre consacré par Alcimus, esclave d un T. Claudius Livianus (préfet du prétoire en 102 sous Trajan) : Ti(beri) Cl(audi) Liviani serv(us) vil(i)c(us) Sol(i) M(ithrae) v(otum) s(olvit) d(onum) d(edit) (V 594) Dès cette époque le culte se répand dans les provinces depuis l Italie. L épicentre de cette expansion se trouve à Rome et Ostie, où les mithraea se multiplient du II e au IV e siècle. En effet, on y a retrouvé plus de soixante mithraea. Ces sanctuaires s implantèrent surtout dans les ports, sur les axes importants et dans les centres administratifs et commerciaux, colportés par des soldats et des marchands, principalement 13. Entre l Italie du nord et le limes rhéto-danubien, on a trouvé des mithraea à Virunum (près de Klagenfurt, Autriche, époque antonine), en Germanie (à Nida- Heddernheim, sous Hadrien) puis à Böckingen sous Antonin le Pieux (150), puis Strasbourg et d autres villes militaires de la frontière rhénane. Les provinces danubiennes surtout sont «conquises» par les mystères mithriaques sous Marc- Aurèle, Commode et les Sévères. Par contre, la Macédoine, la Grèce, l Egypte et la Lybie voient très peu de mithraea être édifiés, contrairement à l Afrique mineure 10 TURCAN 1981:25-26 11 CLAUSS/GORDON 2000:22 12 TURCAN 1981:26 13 CLAUSS/GORDON 2000:23 et TURCAN 1981:31 6
(Maghreb). Il existe aussi quelques noyaux cultuels dans la péninsule ibérique (Italica et Emerita dès 155) et en Gaule (Aquitaine, vallée du Rhône et à l est de la Gaule Belgique, donc en lien avec le limes rhénan, lieux de certains cultes de sources comme Vieu, Sarrebourg, Trèves, peut-être Alésia 14 ) ainsi que le sud-est de la Bretagne insulaire : Londres et nord de Londres et dans le secteur du Vallum Hadriani 15. Dès le règne de Marc Aurèle puis de Commode, on trouve dans les mithraea des dédicaces «pro salute imperatoris Caesaris». Ceci tend à prouver l implantation profond du culte de Mithra dans la culture romaine et son rapprochement avec le culte impérial d une manière quasi-officielle 16. Ainsi, sous Commode, invictus, un épithète associé de longue date avec Mithra, apparut dans la titulature impériale 17. Jusqu au III e siècle, en orient, chez des populations d origine iranienne, en Arménie, dans le royaume parthe puis dans la Perse sassanide, jusqu aux Kushans, Mitra continue à être adoré selon les rites anciens. C est pourquoi l on peut considérer que Mithra était, à cette époque, adoré de l Écosse à l Indus. «Seul le christianisme connaîtra une pareille expansion géographique 18.» Fin du mithriacisme Malgré l inclination pour Mithra de Dioclétien (qui fit rénover le grand mithraeum de Carnuntum en 307) et de Julien l Apostat (qui tenta de restaurer le paganisme entre 361 et 363), le mithriacisme ne survécut pas à la proclamation du 14 TURCAN 1981:37 15 TURCAN 1981:29 16 HERZ 1975:80-82 17 CLAUSS/GORDON 2000: 23 18 TURCAN 1981:31 7
christianisme religion officielle de l Empire par Théodose 19. Il fut formellement interdit en 391, et sa pratique clandestine se maintint en vain quelques décennies. Les chrétiens détruisirent nombre de mithraea, destructions volontaires et organisées dont on a conservé des traces nombreuses 20. Elles furent fatales au culte de Mithra, qui disparut à la fin du IV e siècle. 19 FREYBURGER 1999:326 20 VERMASEREN & VAN ESSEN 1965:241-242 8
Iconographie mithraïque La principale source de renseignements sur le mithiacisme est l iconographie. Au centre du culte, il y a une image qui se retrouve dans tous les mithraea de l Empire : la tauroctonie, qui est présentée comme l aboutissement d une «geste» peinte ou sculptée sur les murs du mithraeum. Les représentations des sanctuaires avaient une fonction catéchétique servant à informer les mystes des exploits de leur dieu, c est pourquoi l on retrouve des images semblables dans tous les mithraea 21. La tauroctonie On la trouve en ronde bosse, en relief, en peinture, en glyptique et sur des monnaies. Il en existe de nombreuses variantes, mais F. Cumont, l initiateur des recherches sur la religion mithriaque, en donne une description synthétique qui pourrait leur servir de dénominateur commun : Un jeune homme appuie le genou gauche sur le garrot d un taureau abattu sur le sol, tandis que du pied droit, posé sur le paturon, il maintient étendue en arrière la jambe droite postérieure de sa victime. De la main gauche, il lui saisit une corne ou plus souvent les naseaux et lui relève la tête, et de la droite, il lui enfonce un large coutelas au défaut de l épaule 22. Mithra porte généralement le costume asiatique : pantalon perse, bonnet phrygien. À ses côtés se tiennent deux personnages habillés comme le dieu à l orientale, tenant respectivement un torche levée (personnification du Soleil ascendant) et une torche baissée (le Soleil descendant) ; ils sont appelés les 21 TURCAN 1981:43 22 F. CUMONT, Textes et monuments figurés relatifs aux mystères de Mithra, I-II, Bruxelles, 1913. 9
dadophores Cautès et Cautopatès. La scène se passe dans une grotte au-dessus de laquelle le Soleil et la Lune se font pendant (soit dans leur char, soit en buste ou en médaillon). Plusieurs animaux complètent la scène : un coq avec le Soleil ascendant, une chouette avec le Soleil descendant, un corbeau messager du Soleil qui prescrit l immolation du taureau, un chien qui lèche le sang de la victime, un scorpion qui pince ses testicules, un serpent et un lion. Fréquemment, des épis de blé poussent sur la queue ou la plaie du taureau mort. L art perse ne fournit aucune représentation semblable, et l accoutrement phrygio-persique de Mithra ne prouve pas que cette représentation ait quoi que ce soit d iranien. Peut-être est-elle inspirée par la Νικη βουθυτουσα de la balustrade du temple d Athéna Niké sur l Acropole, ou par d autres représentations de la Victoire tauroctone 23. Outre l iconographie cultuelle, les arts mineurs 24 ont aussi popularisé l image du Tauroctone, notamment en Gaule dans la céramique sigillée ou décorée à la barbotine (Lezoux, Alésia, Trèves). Mithra figure aussi sur des gemmes trouvées en Egypte et en Italie, ainsi que sur de petites plaquettes en bronze argenté (Stockstadt, Poetovio). Panneaux à reliefs multiples La tauroctonie est souvent exposée sur des panneaux parmi d autres scènes, organisées sur un axe vertical 25, en bandes peintes ou sculptées de part et d autre de celle-ci. Les sujets de ces scènes sont variables 26 : histoire des dieux à l origine des temps, naissance de Mithra (né d un rocher), premiers exploits, poursuite et 23 TURCAN 1981:41 24 TURCAN 1981:44 25 Voir la stèle de Koenigshoffen chez TURCAN 1993 26 Voir la stèle de Neuenheim chez TURCAN 1993 10
capture du taureau, relations de Mithra avec le Soleil. Aux quatre angles de ces panneaux les Vents personnifiés (Borée, Notus, Eurus et Zéphyr). Il arrive aussi que les scènes soient entourées du zodiaque, comme à Londres 27 ou à Siscia en Croatie. Types de panneaux Il y a deux grands types de panneaux à scènes multiples. 1. Type réto-rhénan. Les stèles réto-rhénanes atteignent ou dépassent généralement les deux mètres en hauteur ou en largeur. Le sacrifice est situé entre deux pilastres sur lesquels l histoire se déroule en étages. Cette série se retrouve surtout en Germanie ou non loin du limes rhénan mais aussi en Rétie (e.g. Sarrebourg, Mauls ou Virunum 28 ), d où l appellation réto-rhénan. En fait on en trouve jusque dans les Abruzzes et à Rome même. Les stucs peints qui ont popularisé ce type jusqu aux Mithraea germaniques, à travers l Italie du Nord, ont malheureusement disparu. Les figures «canoniques» de ces panneaux réto-rhénans sont : un vieillard muni du foudre (probablement Saturne) ; Saturne transmettant son foudre à Jupiter, Jupiter contre les géants ; Mithra pétrogène, né d un rocher, puis moissonnant avant de faire naître une source en frappant un rocher d une flèche ; poursuite du taureau qui se réfugie dans une maison ; incendie de la maison ; Mithra dompte et monte le taureau, puis capture l animal et le traîne par les deux pattes postérieures la tête en bas ou le porte sur ses épaules. Ensuite, Mithra est adoubé par le Soleil (ou bien peut-être s agit-il du rituel d un grade initiatique), puis prête serment en prenant les mains du Soleil au-dessus d un autel, partage avec lui un banquet et finalement monte dans son char. 27 Voir la stèle de Walbrook chez TURCAN 1993 28 Voir la stèle de Virunum chez TURCAN 1993 11
2. Type danubien. Les stèles du type danubien 29, fréquentes en Norique, Pannonie, Mésie et Dacie, sont plus petites que les réto-rhénanes. Elles ont souvent un médaillon central qui fait rarement plus de 30 cm de diamètre. Ainsi, elles étaient plus légères donc plus pratiques pour le transport, plus appropriées pour de petites communautés mobiles. L organisation des scènes est différente : la tauroctonie est toujours au centre, mais les scènes sont dans un autre autre et situées en haut et en bas, pas sur les côtés. On y trouve deux motifs absents des panneaux de type réto-rhénans : le taureau est juché sur une sorte de nacelle en forme de croissant de lune au-dessus du rocher à la source et la frise inférieure se clôt sur l image d un torse de dieu barbu, parfois enlacé par un serpent. Stèles bifaces Plusieurs des stèles évoquées ci-dessus ont la particularité d être sculptées sur les deux faces, ce qui permettait des les faire pivoter et de présenter aux mystes alternativement l un ou l autre épisode de la vie de Mithra : par exemple, d un côté la tauroctonie, et de l autre le repas du Soleil et de Mithra sur le taureau sacrifié. Cela confirme le rôle didactique de ces panneaux 30. Idoles diverses Plusieurs statues ornaient les mithraea 31, au nombre desquelles on comptait les dadophores, Mithra pétrogène, le Soleil personnifié (qualifié de Sol invictus), des lions, des Attis, Sérapis, Bacchus, Mercure, Saturne, caelus et autres divinités planétaires (rappelons que le zodiaque et les étoiles en général ont un rôle 29 Voir la stèle d Apulum chez TURCAN 1993 30 TURCAN 1993:60 31 «portuensa simulacra» écrit saint Jérôme (Ep., 107, 2) 12
important à jouer dans le mithriacisme 32. Mais une statue particulière a été retrouvée dans plusieurs mithraea : l Aiôn léontocéphale. Il s agit d une figure anthropomorphe à tête de lion et à deux paires d ailes, autour de laquelle s enroule un serpent. Sa gueule était percée, afin de pouvoir lui faire cracher le feu à l aide d une torche et d un soufflet 33. Bien que ses représentations soient dépourvues d inscription, il semble qu il fut considéré comme le dieu du Temps, connu en Egypte sous le nom grec d Aiôn 34. Mithra était lui aussi considéré comme le dieu du temps, ainsi que le montrent plusieurs auteurs anciens 35 qui mentionnent le calcul symbolique suivant, basé sur l ortographe Μειθρας (ει étant prononcé comme un ι long) et la numération alphabétique du grec ancien : μ = 40 ε = 5 ι = 10 θ = 100 ρ = 9 α = 1 ς = 200 Μειθρας = 365 Toutefois, il semblerait que le syncrétisme prédomine dans ce dieu : Sarapis, Apollon, Jupiter, Pluton, Esculape, Pan et d autres divinités partagent avec lui des attributs. De plus, il rassemble, de manière variable et en plusieurs occurrences, des éléments disparates (signes du zodiaque dont on ne sait s ils s inscrivent dans la tradition orphique, chaldéenne, perse ou gréco-romaine, par exemple). Il est maître des vents comme l indiquent ses quatre ailes ; il a des pieds de bouc comme 32 ROGER BECK y consacre un ouvrage (BECK 2006). 33 CLAUSS/GORDON 2000:163 34 PETTAZZONI:1954:180-192 35 Jérôme, Comment. in Am. 1.3.9-10=CCL 76:250; Acta Archelaï 98 sqq: iuxta computationem Graecarum litterarum Meithras anni numerum habet. 13
Pan ; sa tête est parfois surmontée de rayons ; etc. Il est parfois inscrit dans un cercle zodiacal (l œuf du monde 36 ) tout comme sur certaines représentation de Mithra (cf. la stèle de Walbrook mentionnée plus haut). En somme, s il est difficile de préciser l identité de cet Aiôn, il est toutefois clair que les différents éléments iconographiques qui l accompagnent se retrouvent soit dans le culte de Mithra, soit dans d autres formes de cultes de la même époque. 36 CLAUSS/GORDON 2000:167 14
Conclusion L étude de l iconographie étant souvent sujette à caution et ne nous renseignant pas fondamentalement sur les habitudes cultuelles des mystes, l archéologie semble être la plus indiquée pour répondre aux très nombreuses questions qui se posent encore sur le culte de Mithra. En effet, ce n est que par l étude systématique d un maximum de mithraea que l on pourra mettre en rapports l importance de certains éléments encore opaques du mithriacisme, tels que la place dans le culte de l Aïon léontocéphale ou de l astrologie. 15
Bibliographie BECK (ROGER), The Religion of the Mithras Cult in the Roman Empire, Oxford University Press Inc., New York, 2006. BRÖNNIMANN (JEANNETTE), Le culte de Mithra au IVe siècle ap. J.-C., mémoire de licence présenté à la faculté des Lettres de l Université de Fribourg (Suisse), déposé à la Bibiliothèque Cantonale de Fribourg sous la cote UM 89.53, 1989. CLAUSS (MANFRED), Mithras: Kult und Mysterien, C.H. Beck sche Verlagsbuchhandlung, Münich, 1990 trad. GORDON (RICHARD), The Roman Cult of Mithras, Edinburgh University Press, 2000. CUMONT (FRANZ), Textes et monuments figurés relatifs aux mystères de Mithra, I-II, Bruxelles, 1913. FREYBURGER (GÉRARD), Les mystères mithriaques in Religions de l Antiquité, dir. LEHMANN (YVES), Paris, PUF, 1999. HERZ (P.), Untersuchungen zum Festkalender der römischen Kaiserzeit nach datierten Weih- und Ehreninschriften, Diss. Mainz: in Komm. bei R. Habelt, Bonn, 1975. NOCK (A.D.), Early Gentile Chistianity and its Hellenistic Background, New York, Harper and Row, 1928 & 1964, p. 58. PETTAZZONI (R.), The Monstruous Figure of Time in Mithraism, in Essays in the History of Religions, H.J. Rose (éd.), Leyden, E.J. Brill, 1954. TURCAN (ROBERT-ALAIN), Mithra et le mithriacisme, Coll. «Que sais-je?», PUF, Paris, 1981. TURCAN (ROBERT-ALAIN), Mithra et le mithriacisme, Les Belles Lettres, Paris, 1993. VERMASEREN (M.J) & VAN ESSEN (C.C.), The excavations in the Mitthraeum of the Church of Santa Prisca in Rome, Leyde, 1965. 16