L EAU À BESANÇON Le cycle de l eau dans la ville Au cœur d'une gestion durable de nos ressources en eau
4 Besançon au fil de l eau 5 Les fontaines 6 Le circuit de l eau dans la ville 8 Les ressources en eau de Besançon 10 Le traitement de l eau potable 11 La gestion de l eau potable à Besançon 12 Une eau sous haute surveillance 13 Que deviennent les eaux usées? 14 Le réseau d égouts collectifs 15 La station d épuration de Port Douvot 16 La dépollution des eaux usées 18 Évolution et perspectives
La régie de l eau et de l assainissement prend sa source à Besançon le 14 août 1531, quand le conseil municipal de l'époque engage le premier «Maistre des fontaines» pour entretenir les fontaines qui assuraient alors la distribution d eau. Depuis cette date, l'eau est considérée à Besançon comme une richesse et un bien commun rare dont il faut garder la maîtrise. Des investissements très importants ont ainsi été réalisés pour assurer une eau de qualité à tous les Bisontins. Le cycle de l eau dans la ville L eau est prélevée dans le milieu naturel, traitée, pompée puis amenée en permanence dans chaque foyer. Parallèlement, elle fait l objet d une surveillance de tous les instants afin de garantir sa qualité pour le consommateur. L eau usée est quant à elle collectée, reprise, transportée et finalement épurée dans la station de Port Douvot avant d être rendue au milieu naturel avec un excellent rendement d épuration. Le Doubs, à l aval de Besançon, a ainsi retrouvé un bon niveau de qualité. Besançon dispose donc aujourd hui d une eau potable de qualité au robinet et d un système de collecte et d épuration des eaux usées d un bon niveau, le tout à une tarification parmi les moins chères des grandes villes de France. Ce résultat est la conséquence de deux facteurs concordants, d une part la volonté, ancienne et constante, des élus municipaux de gérer la distribution de l eau et l assainissement en régie municipale ; et d autre part, la compétence et le dévouement des employés municipaux qui travaillent chaque jour au service des abonnés. Tout cela finalement pour le seul bénéfice des Bisontins. À l avenir, cette politique se poursuivra avec notamment la recherche de nouvelles ressources en eau, la protection des milieux aquatiques et la construction de nouveaux collecteurs et de bassins d orages. Le Maire Jean-Louis Fousseret Président de la Communauté d Agglomération du Grand Besançon Christophe Lime Adjoint à l Eau et à l Assainissement 3
Besançon au fil de l eau Besançon s inscrit dans un site particulièrement remarquable : «Le Doubs entoure presque la ville entière d un cercle qu on dirait tracé d un compas.» C est ainsi que Jules César évoque déjà Besançon en 58 avant Jésus-Christ. En 1878, le percement du canal fluvial sous l imposante citadelle construite par Vauban permet de faire le tour de la ville en bateau. Au cours des siècles, alimenter la cité en eau se révèle être une préoccupation constante. Les vestiges de l aqueduc romain et les fontaines, autrefois symbole de la vitalité et de la puissance de la ville, sont autant de témoignages du génie des hommes pour s approvisionner en eau. 4
Les fontaines Les premières fontaines sont édifiées à Besançon au XV e siècle dans le quartier Battant. Pendant la seconde moitié du XVI e siècle et tout le XVII e siècle, les Bisontins s approvisionnent en eau dans les six fontaines qu alimentent les sources de Bregille. À la veille de la Révolution, il existe douze fontaines publiques à Besançon. Vers 1800, on commence à utiliser les fontaines pour agrémenter et embellir la ville ; elles ornent les édifices et les places publiques. Les bornes point d eau le long des trottoirs ayant fait leur apparition, les fontaines n ont alors plus que pour mission de fêter l abondance de l eau. Au milieu du XIX e siècle, chaque Bisontin peut disposer quotidiennement de 300 litres d eau. Aujourd hui, plus de vingt fontaines contribuent aux plaisirs des Bisontins. Certaines jaillissent, comme celle de la place de la Révolution récemment rénovée, d autres coulent de vasques en vasques. Sept d entre elles fonctionnent en circuit fermé, tandis que les autres fontaines ornementales sont branchées sur le réseau d eau potable et fonctionnent en circuit ouvert. 5
Le circuit de l eau dans la ville L eau est un bien commun de l humanité, indispensable à la vie. La préservation et la gestion de cette précieuse ressource pour les générations présentes et futures sont au cœur des préoccupations de la Ville de Besançon. La gestion de l eau potable et de l assainissement sont des services assurés en régie* depuis toujours : du captage de l eau dans les sources, les rivières ou les nappes, jusqu à son rejet dans le Doubs après utilisation et traitement dans la station d épuration. Des femmes et des hommes œuvrent chaque jour pour fournir aux Bisontins une eau de qualité, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et pour maintenir, traiter et restituer au milieu naturel une eau de qualité. * voir lexique page 17 6
D où vient l eau du robinet? 170 après JC les Romains construisent un aqueduc pour alimenter la ville avec l eau de la source d Arcier. V e siècle l aqueduc est partiellement détruit. XV e siècle la source de Fontaine-Argent alimente quelques fontaines dans le quartier de Battant. XVI e siècle les eaux de Bregille sont captées et remplacent celles de Fontaine-Argent pour desservir les quartiers de Bregille et de Battant. XVIII e siècle les eaux de Bregille sont dirigées sur la rive gauche du Doubs au moyen d une conduite empruntant le pont de Bregille. Cette ressource ne peut satisfaire les besoins de la ville qui se développe. 1778 une nouvelle adduction est en projet pour utiliser l eau de la source d Arcier. 1854 la construction d un aqueduc de plus de 10 km de longueur et de deux réservoirs s achève et permet à nouveau d utiliser l eau de la source d Arcier. Fin XIX e siècle et jusque dans les années 1960 la Ville procède à de nombreuses recherches d eau dans la périphérie bisontine : Aglans, Prés-de-Vaux, Chalèze, Thise. 1967 une nouvelle adduction permet de prélever de l eau dans la Loue et de faire face au développement démographique. Dans les années 1970 on trouve de nouvelles ressources dans les calcaires profonds en bordure de la forêt de Chailluz et dans la plaine de Thise. 7
Les ressources en eau de Besançon La production d eau à Besançon dépend aujourd hui de quatre ressources dans le milieu naturel : la Loue, la source d Arcier et les captages de Thise et de Chailluz. Dix-sept réservoirs sont interconnectés entre eux et totalisent 32 000 m 3 d eau potable stockée. Actuellement, un 5 e point de captage est envisagé, dans une zone moins sensible aux variations climatiques. Ce nouveau point de captage permettra notamment de préserver la Loue. Avant d être distribuée, l eau passe par des stations de traitement qui la rendent propre à la consommation. Ressources Station de Pourcentage d eau Nombre traitement prélevée en 2005 d habitants desservis Source d Arcier La Malate 42,8 % 51 500 La Loue Chenecey-Buillon 40,4 % 39 000 3 forages près Thise 4,6 % de l aérodrome 14 000 4 forages en Chailluz 12,2 % 12 500 lisière de forêt La direction de l Eau de Besançon approvisionne également certaines communes voisines : Avanne-Aveney, Busy, Chalezeule, Chenecey-Buillon, Rancenay Protection des captages Coupe de forage La loi sur l eau prévoit autour de chaque ouvrage de captage d eau potable la mise en place de trois périmètres de protection: immédiat, rapproché et éloigné. Ils permettent d assurer la préservation de la qualité des eaux en contrôlant les activités susceptibles de polluer les réserves souterraines. Une réglementation, adaptée à chaque captage, s applique à l intérieur de ces périmètres de protection : les activités agricoles, artisanales et industrielles, les constructions y sont interdites ou réglementées. La Ville a mis en place l intégralité des périmètres requis par la loi sur ses quatre ressources aujourd hui protégées par arrêté préfectoral. Pour la source d Arcier, dont le périmètre de protection est très étendu (102 km 2 ), des actions volontaristes sont également menées, en concertation avec la Chambre d agriculture et les acteurs locaux, pour lutter contre les pollutions diffuses* et notamment les pesticides. Le réseau du Syndicat de la Haute-Loue Le quartier de la Chapelle des Buis est alimenté en eau potable en extrémité du réseau du Syndicat de la Haute-Loue. La Ville de Besançon achète environ 20m 3 d eau par jour à ce syndicat pour satisfaire les besoins de ce quartier. 8
L eau de la source d Arcier L eau en provenance de la source d Arcier est traitée à la station de la Malate. Elle est ensuite pompée à débit variable sur l aqueduc et parvient par gravité au réservoir de Saint-Jean. Caractéristiques de la station de la Malate débit maximal : 1 000 m 3 par heure Étapes du traitement : préoxydation au chlore floculation et décantation filtration sur sable stérilisation finale à l ozone* Le prélèvement dans la Loue Un barrage de 1,70 m de hauteur construit sur la Loue maintient un plan d eau minimum constant au niveau de la prise d eau. Cet ouvrage comporte une grille à barreaux et un tamis d une maille de 1 mm 2 afin de retenir les éléments flottants. L eau traitée est envoyée en direction du réservoir de Planoise. Cette ressource pallie en période sèche le déficit de la source d Arcier, et permet d alimenter toute la ville en cas de besoin. Caractéristiques de la station de Chenecey-Buillon débit maximal : 1 600 m 3 par heure Étapes du traitement : préoxydation au chlore floculation et décantation filtration sur sable stérilisation finale à l ozone Les forages dans les calcaires profonds de Thise La zone de Thise-Aérodrome est constituée de 3 forages creusés dans les calcaires à 140 m de profondeur. L eau traitée est envoyée vers le réservoir de Fort-Benoît. Caractéristiques de la station de Thise débit maximal : 300 m 3 par heure Étapes du traitement : microfiltration sur une toile métallique ultrafine floculation à l aide de sulfate d alumine filtration sur sable stérilisation au chlore Les forages dans les calcaires profonds de Chailluz La zone de Chailluz, située en bordure de la forêt, comprend 4 forages creusés à près de 200 m de profondeur. L eau traitée est envoyée vers le réservoir de Chailluz. Caractéristiques de la station de Chailluz débit maximal : 500 m 3 par heure Étapes du traitement : préoxydation à l ozone floculation à l aide de sulfate d alumine filtration sur sable stérilisation à l ozone 9
Le traitement de l eau potable L eau prélevée dans le milieu naturel va subir plusieurs étapes de traitement et de désinfection pour devenir potable et pouvoir être distribuée. source canalisation préoxydation à l ozone floculation décantation filtration réservoir stérilisation ozoneur réservoir ozoneur pompage 1. Préoxydation à l ozone : de l ozone* est injectée pour optimiser l étape suivante d agglomération des particules polluantes en suspension dans l eau et pour éliminer les algues. 1 2 2. Floculation/Décantation : un produit chimique appelé coagulant, ajouté à l eau, permet de regrouper sous forme de flocons des matières en suspension. Par l effet de leur poids, ces flocons se déposent ensuite progressivement sous forme de boues dans les bassins de décantation que l eau traverse très lentement. 3. Filtration sur sable : à la sortie des bassins de décantation, l eau passe à travers des filtres à sable qui retiennent les particules et les substances organiques qu elle peut encore contenir. 3 4 4. Stérilisation : elle est destinée à tuer les virus et les germes qui pourraient encore subsister dans l eau filtrée. On utilise à cet effet de l ozone produit sur place par des ozoneurs à partir de l oxygène de l air. 10
La gestion de l eau potable à Besançon Forêt de Chailluz Réservoir de Chailluz Aérodrome de Thise Champ captant de Chailluz Champ captant de Thise Réservoir de Fort-Benoît Syndicat du Val de l Ognon Chalezeule Source d Arcier l Ognon Réservoir et poste central de Griffon Station de la Malate Réservoir de Planoise Avanne-Aveney le Doubs Réservoir de Saint-Jean la Loue Syndicat de la Haute-Loue Rancenay Busy la Loue Prélèvement en rivière dans la Loue Plan de situation des ressources en eau Chenecey-Buillon Station Réservoir La distribution Une fois traitée, l eau est acheminée aux consommateurs. Elle emprunte, à partir des stations de traitement, des canalisations et elle transite parfois vers d autres réservoirs ou stations de pompage. Elle est mise à la disposition des abonnés à l aide de branchements. Elle est distribuée à plus de 12 500 abonnés sous une pression variable suivant l altitude du sol, ce qui représente un volume annuel de 7 000 00 m 3 vendus. Globalement, le rendement de distribution est très bon et proche de 90 %. 11
Une eau sous haute surveillance L eau du robinet, ce produit si «banal», est en fait sous haute surveillance car toute anomalie ou interruption dans sa distribution devient vite insupportable et peut avoir des conséquences graves. Aussi, à Besançon, la direction de l Eau : assure la conduite et l entretien des installations de production ; assure l exploitation et l entretien des 500 km de canalisations constituant le réseau principal ; dessert les 12 500 abonnés correspondant à une population de 120 000 habitants ; réalise les nouveaux branchements et assure l entretien des compteurs ; rénove et améliore les ouvrages de production et de distribution ; assure la gestion administrative des abonnés. Ces différentes missions exigent une disponibilité importante du personnel de la direction de l Eau et l organisation d une astreinte à différents niveaux, 24 heures sur 24 et 365 jours par an. LA GESTION CENTRALISÉE Les informations en provenance de l ensemble des installations de la Ville de Besançon (les 4 stations de traitement et de pompage, les 8 stations de reprise et les 17 réservoirs) sont regroupées à l intérieur du poste central de Griffon. Plusieurs centaines d informations sont analysées en temps réel par le superviseur informatique. Le fonctionnement des stations de traitement et de reprise est ensuite adapté en fonction des conditions techniques et économiques du moment. LE CONTRÔLE SANITAIRE EFFECTUÉ PAR LES ORGANISMES AGRÉÉS. À Besançon, la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) et la direction Hygiène et Santé de la Ville réalisent plus de 300 prélèvements par an à la source, sur l eau traitée et sur l eau distribuée. Pour chaque prélèvement, conformément à la réglementation en vigueur, de 10 à 350 paramètres sont analysés par le laboratoire du CHU Jean-Minjoz. L AUTO-CONTRÔLE En complément du contrôle sanitaire, et avant que l eau ne soit distribuée dans le réseau, le laboratoire scientifique de la direction de l Eau analyse chaque jour les paramètres bactériologiques et physicochimiques de celle-ci. Par ailleurs, des analyseurs automatiques installés dans les usines et les réservoirs garantissent la qualité de l eau distribuée. Ainsi, que ce soit pour la source d Arcier, la source de la Loue ou les forages de Thise et de Chailluz, les qualités bactériologiques et physico-chimiques sont satisfaisantes. Enfin, la gestion de l eau de Besançon est certifiée ISO 9001, et la certification environnementale ISO 14001 est en préparation afin de garantir le meilleur service. 12
Que deviennent les eaux usées? Une rapide chronologie permet de découvrir le réseau d assainissement des eaux usées de Besançon. L époque romaine témoigne déjà d une activité visant à évacuer les eaux des thermes et des bassins par des aqueducs, dont les vestiges ont franchi deux millénaires. Du Moyen Âge jusqu à la fin du XVII e siècle, on se limite à recueillir les eaux de ruissellement et les rejets domestiques dans des caniveaux ou des fossés, qui les acheminent à l extérieur des limites construites du quartier. Il faut attendre finalement le XIX e siècle pour voir les premiers travaux d assainissement. Un important projet directeur, partiellement réalisé de 1885 à 1920 et connu sous le nom de l étude JEANNOT*, va en fixer les grands principes pour les décennies suivantes. Toutefois, l extension du réseau d assainissement n a pris son ampleur qu après la Libération. Son linéaire n est que de 20 km en 1945 et il faut attendre 1956 pour qu un avant-projet général d assainissement fortement inspiré par l étude JEANNOT soit approuvé. L évolution du système d assainissement est alors à l image du développement de la cité et le réseau croît rapidement : 120 km en 1970, près de 280 km aujourd hui. Des grands collecteurs structurent des bassins versants d une superficie totale de 2 400 hectares, un réseau de galeries techniques de 13 km et une unité d épuration des eaux usées pour 200 000 équivalents-habitants*. 13
Le réseau d égouts collectifs Recueillant les eaux usées domestiques et industrielles, mais aussi les eaux pluviales, le réseau d égouts bisontin est de type unitaire*. Visitable sur un peu plus d un tiers de sa longueur, il dessert la totalité de la population de l agglomération ainsi que des communes péri-urbaines situées dans la Communauté d Agglomération. Situés en limite des propriétés, les branchements d égouts constituent le point de départ du système et la liaison avec le réseau. Plusieurs ouvrages principaux constituent l ossature du réseau : collecteur Rive Droite, Rive Gauche, collecteur Ouest... Un réseau de galeries techniques dessert la totalité du quartier de Planoise. Accessoires indispensables au fonctionnement du système, des milliers d ouvrages annexes (grilles, bouches d engouffrement, regards et trappes de visites...) permettent l accès et l entretien des réseaux. Situés dans les collecteurs principaux, des équipements techniques, gérés par télétransmission, contribuent au fonctionnement du système d assainissement (dessableurs, dégrilleurs, vannes, postes de relèvement...). Des bassins d orage* constituant un volume supérieur à 30 000 m 3 permettent le stockage des flux excédentaires d eaux pluviales. Ces effluents* sont restitutés progressivement à la station d épuration de Port Douvot pour être traités en période creuse. 14
La station d épuration de Port Douvot Pour traiter les eaux usées des habitants de Besançon et des quelques communes environnantes, soit approximativement 140 000 habitants, la Ville de Besançon s est dotée d'une station d'épuration permettant à la fois de répondre aux dernières exigences réglementaires et aux besoins spécifiques de la collectivité en matière d'assainissement. D une capacité moyenne de 52 000 m 3 d eaux usées par jour, la station d épuration dispose d installations permettant le traitement du carbone, de l'azote et du phosphore. La station de Port Douvot traite 52 000 m 3 d eaux usées par jour, soit l équivalent de 350 000 baignoires. 15
La dépollution des eaux usées La dépollution des eaux usées se réalise en plusieurs étapes : 1 2 1. Dégrillage : il permet de trier les déchets les plus volumineux (papier, plastique ) s accumulant devant des grilles. 2. Dessableur/Dégraisseur : l eau circule dans un bassin ; les sables tombent au fond et les huiles et les graisses, sous l action de l air, remontent en surface. Celles-ci sont récupérées par raclage puis incinérées. Les sables sont dirigés sur un centre de retraitement. 3. Décantation primaire : l eau circule dans un bassin qui permet de recueillir par gravité les matières solides sous forme de boues*. Les particules polluantes sont concentrées dans ces boues. 3 4 5 6 4. Traitement biologique : les eaux décantées sont ensuite dirigées vers des bassins dans lesquels sont élevées des bactéries capables de consommer la pollution carbonée, azotée et phosphorée, sous forme organique ou minérale. Ces bassins sont équipés de diffuseurs de fines bulles d air, car certaines bactéries ont besoin d oxygène pour agir ; d autres utilisent l oxygène contenu dans les matières polluées à dégrader. L excédent de bactéries, encore appelé boues, est ensuite évacué vers les «digesteurs». 5. Digestion des boues : le volume des boues produites par les différentes étapes de traitement est fortement réduit à l intérieur de «digesteurs» où une partie des matières organiques se transforme en gaz grâce à l action de certaines bactéries. Il est à noter que le gaz produit par cette digestion des boues permet de produire de l électricité, favorisant ainsi les économies d énergie. La fraction minérale après déshydratation est valorisée en agriculture. 6. Clarification : cette étape permet de séparer l eau épurée et les boues produites avant de les traiter. 7. Retour à la nature : l eau, assainie et dépolluée, est ensuite rendue à la nature, c est-à-dire rejetée dans le Doubs tout en respectant la faune et la flore de la rivière. 7 16
Lexique Garantir le bon fonctionnement des équipements La station d épuration de Port Douvot et le réseau d assainissement qui fonctionnent 24h/24h et 365 jours par an sont certifiés Qualité ISO 9001. Cette certification garantit un niveau de qualité élevé dans la gestion du site. Une vingtaine de techniciens veille en permanence au bon fonctionnement des équipements, à leur maintenance et à leur entretien. De plus, pour répondre aux exigences réglementaires, des prélèvements quotidiens sont effectués à chaque étape du traitement. Ils sont analysés au laboratoire de la station ; pour quelques analyses particulières les échantillons sont envoyés à des laboratoires spécifiques. Les résultats de ces analyses sont ensuite transmis aux pouvoirs publics (Direction Départementale de l Agriculture et de la Forêt, Agence de l Eau). Enfin, dès qu une anomalie apparaît (équipement défectueux, pollutions) des systèmes d alarmes se déclenchent permettant ainsi aux techniciens d intervenir rapidement pour prévenir de toute pollution du milieu naturel. Bassin d orage : ouvrage de stockage des eaux d orage avant traitement. Boues : on appelle boues d épuration l ensemble constitué par les déchets solides non dégradés et les microorganismes de l épuration biologique. Captage : site aménagé pour recueillir l eau à partir d une nappe souterraine, soit directement par pompage, soit grâce à une source qui jaillit. Effluent : ensemble des eaux pluviales et eaux usées à évacuer de la ville. Equivalent-habitant : notion qui permet de comparer une pollution industrielle ou agricole à celle produite par jour par un habitant. Hypochlorite de sodium : aussi connu sous le nom commercial d Eau de Javel, est utilisé pour la désinfection de l eau. Jeannot Zéphyrin: directeur du service Voirie et des Eaux (1852-1914). Ozone : variété allotropique de l oxygène utilisée comme oxydant et désinfectant. Pollution diffuse : type de pollution par accumulation dans le sol de faibles quantités de polluant qui se retrouve ensuite dans les eaux de surface et les eaux souterraines. Régie municipale : mode d exploitation d un service public assuré par du personnel municipal directement sous l autorité du maire et de son conseil municipal. Réseau d égouts unitaire : un seul réseau recueille simultanément les eaux ménagères, les eaux vannes, les effluents industriels et les eaux pluviales. Traitement des boues : ensemble des opérations permettant de faciliter leur évacuation et leur utilisation ultérieure. 17
Évolution et perspectives Depuis plusieurs décennies, l effort technique et financier consenti par la Ville de Besançon dans les domaines de l eau a permis d adapter les systèmes d alimentation en eau potable et de traitement des eaux usées aux besoins des Bisontins. Les efforts engagés seront encore poursuivis. Ainsi, la sécurisation de l alimentation en eau potable passera par la réalisation d interconnexions avec les utilisateurs voisins de la région de Besançon. Parallèlement, les ressources actuelles feront l objet de mesures de protection accrues, en intégrant globalement les questions liées à l aménagement du territoire. S agissant de préserver l environnement et de préparer les échéances fixées par les directives européennes, des techniques de stockage et de traitement des eaux pluviales seront mises en œuvre, conjointement à la fiabilisation des systèmes de collecte avec la construction de nouveaux ouvrages de liaison et le doublement des grands collecteurs. Parallèlement aux actions quotidiennes des directions de l Eau et de l Assainissement, et dans l objectif de pérenniser un patrimoine souterrain d ouvrages centenaires, des interventions importantes de réhabilitation seront développées. 18
Concernant la garantie de service à l usager, les directions de l Eau et de l Assainissement s engagent dans des démarches de certification tournées vers la qualité et l environnement. Enfin, les initiatives en matière d économie d eau continuent à être encouragées par la Ville de Besançon. Les Bisontins peuvent y contribuer en s équipant d appareils ménagers plus économes, ou en installant des bacs de récupération des eaux de pluies à usage d arrosage. Améliorer la qualité de l eau distribuée et celle de la rivière dans la traversée de l agglomération, préserver le milieu naturel, telles sont les ambitions de la Ville de Besançon. 19
L eau à Besançon Document édité par : Ville de Besançon / directions de l Eau et de l Assainissement 94, avenue Clémenceau / 25000 Besançon Tél. 03 81 61 50 50 / Fax 03 81 61 50 99 www.besancon.fr Crédit photographique Gabriel Vieille - Ville de Besançon Société 0927 Productions Julia Barsot Conception et réalisation Big Bang communication Conception et rédaction Ville de Besançon : Directions de l Eau et de l Assainissement Direction de la Communication Impression Camponovo-Bouchard Tirage : 10 000 exemplaires sur papier recyclé Édition mai 2006