Niveau 3 et 4 tiré de Wikipedia Léo Mare 19 décembre 2007
Plan 1 2
Objectifs du cours Niveau Connaissances, savoirfaire et savoir-être Niveau 3 Symptômes, prévention, conduite à tenir pour l ensemble des accidents pouvant survenir dans le cadre des activités de plongée. Niveau 4 Barotraumatisme : oreilles, sinus, dents, surpression pulmonaire, placage de masque, estomac. Commentaires et limites Le plongeur niveau III n a pas à connaître les mécanismes fins ni les traitements qui suivront La grande variabilité des symptômes devra être bien assimilée afin que les connaissances du futur plongeur niveau IV ne soient pas enfermées dans des scénarios trop rigides. On cherchera donc à privilégier les connaissances se rapportant à des cas concrets qui ne correspondent pas forcément à la des cription théorique avec exactitude. Les symptômes décrits devront être systématiquement envisagés en association avec les mécanismes dont ils sont la conséquence. Critères de réalisation Évaluation par écrit ou par oral. Évaluation par écrit.
Avancement 1 2
Principe Étymologie baro = pression traumatisme = incident Mécanisme changement de profondeur changement de pression ambiante changement de volume des gaz traumatisme des compartiments étanches
Loi de Boyle-Mariotte Le volume d une quantité constante de gaz est inversement proportionnel à sa pression. P 1 V 1 = P 2 V 2
Prévention Descente Descendre doucement, afin de laisser le temps aux pressions internes et externes de s équilibrer. En cas d impossibilité (sinus bouché par exemple), il faut stopper la descente et annuler la plongée jusqu à rétablissement des possibilités d équilibrage. Effectuer les manoeuvres d équilibrage de manière systématique et fréquente et ce, dès le début de l immersion. Remontée Veiller à vider de manière continue les cavités en question afin d éviter tout risque de gonflement, voire d explosion.
Avancement 1 2
Oreilles Barotraumatisme de l oreille externe En fonction de la gravité : inflammation du tympan congestion du tympan (otite barotraumatique) perforation du tympan Barotraumatisme de l oreille interne Cas grave atteignant les centres de l audition et de l équilibre. Hospitalisation nécessaire. Vertige alterno-barique problème d équilibrage sur l une des deux oreilles différence d informations transmises au cerveau vertige et désorientation
Oreilles Causes une obturation partielle ou totale d une ou des deux trompes d Eustache dues à des mucosités encombrant les fosses nasales une obturation du conduit auditif par un bouchon de cérumen une manoeuvre d équilibrage trop forte ou effectuée trop tardivement Symptômes douleur vertige et/ou nausées acouphènes (bourdonnement, sifflements) éclatement du tympan
Oreilles Traitement Stopper la descente ou la remontée et se placer à la profondeur faisant cesser la douleur. Une fois la remontée effectuée lentement, cesser la plongée pour au moins 12 heures et consulter un médecin spécialisé si la douleur persiste. Pas de gouttes auriculaires sans prescription médicale à cause du risque de déchirure du tympan. Prévention Ne pas plonger enrhumé et se rincer les fosses nasales à l eau de mer en se mettant à l eau.
Sinus Causes obturation des canaux de liaison entre les sinus et les fosses nasales par les sécrétions sinusales (ou mucus) limitation de l équilibrage entre pression interne et pression externe Symptômes Douleur plus ou moins aiguë selon la pression exercée sur les muqueuses sinusales.
Sinus Traitement Stopper la descente ou la remontée et se placer à la profondeur faisant cesser la douleur. Se rincer les fosses nasales à l eau de mer en enlevant le masque. Attention, cette manoeuvre peut se révéler très dangereuse et doit être effectuée avec l assistance de son binôme. Prévention Ne pas plonger enrhumé et se rincer les fosses nasales à l eau de mer lors de la mise à l eau.
Yeux Causes diminution du volume intérieur du masque déformation de la jupe du masque éclatement des capillaires situés autour de l orbite Symptômes gêne ou douleur occulaire troubles de la vision hématomes oculaires
Yeux Traitement Les effets disparaissent d eux-mêmes entre 24 et 48 heures après la plongée. En cas de douleur, utiliser un collyre antiseptique. Prévention Lors de la descente, souffler par le nez de temps à autres, afin de rajouter un peu d air dans le masque, ce qui aura pour effet de le décoller du visage.
Dents Causes En cas de fissure sur une dent et si la remontée n est pas stoppée, elle peut éclater avec un risque de syncope. Symptômes Douleur parfois très violente, sensation de froid sur la dent.
Dents Traitement Stopper la remontée et laisser le temps à l excédent d air de s échapper de la cavité. Il est parfois nécessaire de redescendre un peu afin de soulager la douleur. Prévention Il est recommandé de passer une visite dentaire tous les ans en précisant au praticien sa qualité de plongeur.
Intestins et estomac Causes les gaz emprisonnés dans les cavités (estomac ou intestins peuvent être soumis aux variations de pression sans pouvoir s équilibrer, provoquant une dilatation de l organe ; lors de plongées très longues (cas des plongeurs professionnels ou travailleurs sous-marins), la production de gaz au fond au cours de la digestion peut être source de douleur à la remontée. Symptômes Douleurs plus ou moins importante pouvant aller, dans de très rare cas, jusqu à la syncope, voire l arrêt cardiaque (suite à la compression du coeur par l estomac).
Intestins et estomac Traitement Il faut tout d abord stopper la remontée puis essayer d évacuer l excédent gazeux, ce qui est loin d être aisé sous l eau (!). Prévention Veiller à avoir une alimentation pauvre en aliments générateurs de gaz.
Poumons L accident barotraumatique dans la zone pulmonaire est appelé surpression pulmonaire. Il est sans doute l accident le plus grave que l on puisse rencontrer dans cette activité et peut être invalidant à vie, voire mortel. Il est important de savoir que c est aussi l accident le plus simple a éviter, car il suffit de ne jamais bloquer sa respiration. Cet accident, particulièrement dangereux ne nécessite qu une faible variation de profondeur. Il peut survenir dans 3 à 5 mètres d eau. En effet lors d une remontée de 5 mètres (1,5 bar) à la surface (1 bar) le volume d air contenu dans les poumons augmente de 50%.
Poumons En cas de fermeture de la glotte (peur panique, contact de l eau avec le larynx, etc.) ou de contraction spasmodique de celle-ci, l air reste emprisonné dans les poumons. Lors de la remontée qui s ensuit (en général précipitée), en application de la loi de Mariotte, la pression diminue et, si le plongeur bloque sa respiration, le volume d air contenu dans les poumons augmente. Les poumons vont se dilater jusqu à la limite d élasticité des alvéoles pulmonaires. Quand la limite d élasticité est dépassée, des alvéoles se déchirent, les échanges gazeux ne peuvent plus s effectuer correctement. L oxygène vital n est plus ou presque plus acheminé par le sang vers les cellules de l organisme.
Poumons - Causes Phase mécanique distension puis éclatement des alvéoles compression des alvéoles voisines diminution de la capacité ventilatoire déchirement des feuillets de la plèvre avec passage d air dans le médiastin passage de l air dans la zone sous-cutanée du cou emphysème sous-cutané Phase neurologique passage de bulles d air dans le circuit ventilatoire passage dans les carotides, puis dans le cerveau aéro-embolie cérébrale nécrose des zones nerveuses cérébrales passage dans dans les artères coronaires, puis dans le coeur perturbationguillaume du fonctionnement Rousse
Poumons - Symptômes Phase mécanique douleur lors de la distension alvéolaire douleur violente lors de l éclatement alvéolaire toux et crachat sanglant difficultés respiratoires pouvant aller jusqu à l arrêt ventilatoire total emphysème sous-cutané Phase neurologique état de choc : pouls rapide, pâleurs, ou teint violacé troubles de la parole et/ou de la vision perte de sensibilité perte de motricité arrêt ventilatoire et/ou circulatoire mort
Poumons - Traitement mise sous oxygénothérapie normobare afin de palier à la détresse ventilatoire alerter immédiatement les secours compétents en fonctions de la zone ou du pays évacuer vers vers un milieu hospitalier sans délai en appliquant les gestes de premiers secours qui s imposent (massage cardiaque, ventilation artificielle, etc.) si l état de la victime le permet et qu elle n est pas allergique, lui faire prendre de l aspirine à raison de 500 mg pour un adulte et l hydrater.
Poumons - Prévention permettre à l air d être évacué en expirant à la remontée. L hyper-extension du cou, interdisant la fermeture de la glotte, est particulièrement efficace, notamment en cas de remontées non contrôlées (mauvaise utilisation du gilet, panique, essoufflement) pas d apnée en plongée sous-marine en bouteille afin d éviter les risques de surpression à la remontée. ne pas donner d air à un apnéiste ou un chasseur sous-marin, qui n aura pas forcément l habitude d expirer à la remontée. l asthme non allergique ou les bronches à clapets sont des contre-indications à la pratique de la plongée sous-marine directe.