Les anciens aident l École via la Fondation



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Transcription:

VIE DE L ÉCOLE FONDATION DE L ÉCOLE POLYTECHNIQUE FX Les anciens aident l École via la Fondation La collecte 2004 de la Fondation auprès des anciens élèves a été un succès. Plus de 300 000 euros. Bravo et Merci à tous les donateurs. Venant s ajouter aux subventions reçues des entreprises, ces dons vont permettre de financer en 2005 les actions prioritaires de la Fondation qui sont : parachever l ouverture internationale de l École en attirant à l X de brillants candidats étrangers et en incitant les X Français à compléter leur formation à l étranger, développer les relations entre le Centre de recherche de l École et les entreprises de pointe tant par des contrats de recherche que par des financements de thèse pour des jeunes X, contribuer à l évolution de la formation à l École en particulier sur le plan d une meilleure préparation à la vie professionnelle. Pour 2005 et les années à venir les besoins augmentent parce que l ambition de l École, que nous ne pouvons que partager, d être reconnue parmi les meilleures formations scientifiques mondiales exige un effort accru, en particulier pour des bourses destinées à des élèves étrangers (voir encadré ci-après sur ce que sont les élèves étrangers aujourd hui pour l École). C est un objectif annuel de 600 000 euros que la Fondation doit viser pour les dons des anciens élèves. Plus que l augmentation de chaque versement individuel qui est certes bienvenue mais le niveau moyen est déjà très proche de 300 euros c est sur le nombre de camarades qui contribuent que nous devons essayer de faire mieux. 1 050 donateurs sur 18 000 X vivants en 2004 : on devrait pouvoir en intéresser beaucoup plus. Un moyen sûrement efficace serait qu un bon nombre d anciens élèves accepte de relayer par une démarche personnelle auprès, par exemple, d une dizaine de camarades proches, l appel de la Fondation pour la campagne 2005 : nous leur enverrons des matériaux. Merci de prendre contact pour cela avec la Fondation, de préférence par courriel. Fondation de l X 7, rue Saint-Dominique 75007 Paris Tél. : (33) 01.53.85.40.10 Fax. : 01.53.85.40.11 Courriel : fondation@fondationx.org 62 M A I 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Les élèves étrangers à l École Depuis 1995, les élèves étrangers entrent à l École soit par le concours normal EV1, pour ceux qui viennent de classes préparatoires (essentiellement Maroc et Tunisie), soit par le concours dit 2 e voie EV2, pour ceux qui viennent de formations universitaires. Leur nombre total a fortement augmenté depuis dix ans et atteint 100 par promotion (environ 30 EV1 et 70 EV2), pour 400 élèves français. Pour les EV2, une grande diversité des pays d origine (environ 20) contribue à l enrichissement culturel de tous. Les principaux pays sont : Brésil, Chine, Iran, Roumanie, Russie, Viêtnam. Les EV2 viennent des meilleures universités de leur pays. Que font-ils après l École? La Fondation a établi le contact avec pratiquement tous les élèves étrangers EV depuis la promo 1995. Sur les 118 EV2 ayant terminé leur cursus (promo 95 à 99), une grosse moitié a choisi l entreprise, une petite moitié la recherche. Ceux qui ont choisi un métier d entreprise sont pour l essentiel en poste dans des entreprises françaises. Ceux qui ont choisi la recherche font leur thèse en France. Très peu sont retournés dans leur pays et la plupart n envisagent pas de le faire avant quelques années. Les manques Il y a très peu d élèves de l Union européenne, aucun des USA ni d Inde. L École et la Fondation pensent que la seule proposition du plein cursus polytechnicien ne répond pas aux besoins pour ces pays. C est pourquoi l effort est mis sur la promotion de formations plus courtes (deux ans) de haut niveau, les masters, dans des disciplines où l École excelle. Régions d origine Afrique 34 Maroc 16 Tunisie 14 Cameroun 2 Burkina 1 Sénégal 1 Asie 27 Viêtnam 16 Chine 10 Indonésie 1 Amérique du Sud 20 Brésil 15 Chili 2 Équateur 2 Costa Rica 1 Europe 13 Roumanie 9 Allemagne 2 Espagne 1 Biélorussie 1 Moyen-Orient 5 Iran 3 Liban 2 Divers 2 Canada 2 Régions d origine LA PROMO 2003 400 FRANÇAIS 101 ÉTRANGERS (33 EV1, 68 EV2) 19 NATIONALITÉS LA PROMO 2004 399 FRANÇAIS 98 ÉTRANGERS (34 EV1, 64 EV2) 23 NATIONALITÉS Afrique 27 Maroc 16 Tunisie 7 Cameroun 2 Algérie 1 Congo 1 Asie 26 Chine 14 Viêtnam 10 Inde 1 Malaisie 1 Amérique du Sud 15 Brésil 9 Chili 6 Europe 19 Espagne 5 Roumanie 5 Russie 3 Bulgarie 2 Autriche 1 Grande-Bretagne 1 Turquie 1 Monaco 1 Moyen-Orient 8 Iran 6 Liban 2 Divers 3 Canada 2 Île Maurice 1 Entrée libre aux conférences de Polytechnique Les conférences d intérêt général destinées aux élèves sont aussi ouvertes aux anciens de l École. La direction de l École polytechnique rappelle que l accès aux cycles de conférences qu elle organise est ouvert aux anciens élèves et à leur entourage. L École propose en effet tout au long de l année des rencontres avec différents acteurs de l actualité nationale et internationale. Le cycle entreprises a déjà débuté. Ces conférences s inscrivent dans le cadre de la formation humaine et militaire que reçoivent les élèves des promotions actuelles. Elles se déroulent dans l amphi Poincaré (900 places) sur le site de l École, à Palaiseau. Pour les anciens élèves, cela peut aussi être l occasion de retrouver ou de découvrir l actuel campus de Polytechnique tout en assistant à des débats animés par les élèves. n JEUDI 12 MAI 2005 à 10 h 30 : Monsieur Louis SCHWEITZER, président-directeur général de Renault Groupe : L importance des rapports humains dans le monde du travail. n JEUDI 26 MAI 2005 à 10 h 30 : Monsieur Jean-Louis BEFFA, président de Saint-Gobain : Mondialisation et stratégies industrielles. n JEUDI 2 JUIN 2005 à 10 h 30 : Monsieur Philippe POULETTY, président de France Biotech : La place de la France et de l Europe dans le domaine de la haute technologie. n JEUDI 9 JUIN 2005 à 10 h 30 : Monsieur Louis GALLOIS, président de la SNCF : Modernisation des entreprises publiques. LA JAUNE ET LA ROUGE MAI 2005 63

VIE DE L ASSOCIATION Rapport moral sur l année 2004 Les actions menées par l AX concourent aux objectifs de l Association tels qu ils sont définis dans l article 1 er de ses statuts : tout mettre en œuvre pour que l École reste en tête du haut enseignement scientifique et pour maintenir la renommée, y compris au plan international, de la formation qu elle dispense, établir un lien de solidarité et d amitié entre tous les anciens élèves, venir en aide aux élèves et anciens élèves, ainsi qu à leurs familles, en situation de précarité matérielle ou morale et plus généralement assister les uns et les autres par des actions collectives de solidarité dans les situations difficiles de toute nature rencontrées au cours de leur existence, représenter la collectivité des anciens élèves de l École polytechnique et prendre toutes mesures appropriées pour faciliter à ceux-ci l exercice de leurs devoirs et de leurs droits. Évolution de l École 1. Contrat pluriannuel Le contrat est arrivé à mi-parcours. Sur 42 objectifs fixés, 25 ont été pleinement atteints dès mars 2004 (100 élèves étrangers par promotion, au moins 310 étudiants à l École doctorale, au moins 2 chaires d entreprises ) et 14 l ont été en cours d année. En revanche, des difficultés subsistent pour 3 objectifs : accomplissement de la 4 e année à l étranger pour 100 élèves par promotion : leur nombre ne dépasse pas actuellement 75, la plupart vers les États-Unis. La direction de l École souhaiterait que davantage d élèves effectuent leur 4 e année en Europe ; trois mois au minimum à l étranger, pour la totalité des élèves, au cours de leurs quatre années de scolarité, ce qui n est pas encore atteint; développement d une pépinière d entreprises autour de l École. Des discussions sont en cours avec la Communauté de communes du plateau de Saclay. 2. Enseignement L École a obtenu l agrément du ministère de l Éducation nationale pour ses 2 masters à finalité professionnelle et ses 8 masters à finalité recherche (tous présentés en partenariat avec des grandes écoles ou universités). 3. Développement du campus L avancement du chantier Thalès est conforme au calendrier. Des séminaires communs sont envisagés en informatique et en traitement d images. La chaire d ingénierie des systèmes complexes a été inaugurée et le master devrait démarrer en septembre 2005. Le protocole de site concernant l Institut d optique est en cours de négociation. Le démarrage des travaux est prévu pour le premier trimestre 2005. L ONERA (départements mécanique des fluides et optique) et l ENSTA vont également rejoindre le campus. D autres établissements devraient suivre ce mouvement. 4. ParisTech ParisTech est une Association, créée initialement en 1991 sous le nom de GEI Paris, et qui regroupe (depuis 1999) onze grandes écoles d ingénieurs de la région parisienne : l X, les Mines, les Ponts, SupTélécom, l ENSTA, Physique-Chimie, Chimie de Paris, Agro Paris-Grignon, Génie rural-eaux et Forêts, l ENSAE et les Arts et Métiers. Ce groupement vise à créer un pôle d excellence de taille comparable à celle des grandes universités anglo-saxonnes et ainsi accroître la notoriété du système français de formation d ingénieurs de manière à ce que celui-ci soit reconnu comme l un des acteurs majeurs sur la scène internationale de la recherche et de l enseignement supérieur. Ainsi, au cours d une première phase de son fonctionnement : le programme Chine de ParisTech a déjà concerné près de 500 étudiants chinois (déjà sortis des écoles de ParisTech ou en cours de cycle), un master ParisTech pour étudiants étrangers a été créé ; une quinzaine d options ont été ouvertes à la rentrée 2004, ParisTech est membre de plusieurs réseaux européens regroupant universités et groupes industriels. Les écoles membres de ParisTech et leurs autorités de tutelle ont décidé, en juin 2004, de passer à une phase 2 de son développement tendant à constituer une confédération originale de grandes écoles, au sein de laquelle seraient mises en commun les compétences en matière de : promotion-communication, action internationale dans certaines zones-cibles, politique d accueil d étudiants, d enseignants chercheurs et de chercheurs étrangers, etc. Ces perspectives sont décrites dans un Livre Blanc de ParisTech, adopté en juin 2004, qui vise : à promouvoir et mutualiser une partie du développement de ces écoles vers l étranger, à afficher une offre de programmes éducatifs communs, à intensifier les échanges entre leurs organismes de recherche associés. Elles sont à ce titre susceptibles de conséquences importantes, notamment en ce qui concerne : le statut de l École et celui de ses élèves, sa recherche de financements (fund raising), la renommée, y compris au plan international, de la formation qu elle dispense. Elle induit également la nécessité pour l AX d initier une réflexion sur l évolution de son rôle et de sa place, notamment à l égard des doctorants et des titulaires de masters, ainsi qu en matière d actions conjointes avec la Fondation de l X. 64 MAI 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Effectifs de l AX Sur 18 842 anciens élèves réputés vivants au 31 décembre 2004, 13 375 (soit près de 71 %) font partie de l Association, ce qui nous place au 1 er rang parmi les associations d anciens élèves comparables. Toutefois il faut tenir compte dans ce chiffre des 3 310 membres des promotions antérieures à 1959 ayant racheté leur cotisation, qui demeurent très généreux par leurs dons volontaires, mais dont le nombre va évidemment en diminuant. Des efforts continuent donc d être menés pour rapprocher de l AX les jeunes anciens, ainsi que les élèves présents à l École afin d amener ceux-ci à participer aux activités de l Association dès leur sortie. Caisse de Secours L activité de la Caisse de Secours, qui reste extrêmement sollicitée, peut être résumée par les chiffres ci-dessous (toutes les sommes sont en milliers d euros) : Nouveaux dossiers de l année* (nombre) Nombre total de dossiers suivis* Nouveaux cas de l année* (nombre) Nombre total de cas suivis* Sommes allouées (y compris les prêts irrécouvrables passés en secours) Nouveaux prêts sans intérêts nombre montants alloués Remboursement sur prêts en cours Solde des prêts au 31.12.2004 (déduction faite des prêts irrécouvrables passés en secours) 2001 2004 L examen de ces chiffres fait apparaître une baisse importante des secours alloués en 2004. On a examiné si cette baisse résultait d une politique plus stricte de la Caisse de Secours. Ce n est pas le cas et aucune demande de secours justifiée n a été rejetée. En revanche, la Caisse de Secours est confrontée à des sollicitations d un nombre de plus en plus important (une dizaine actuellement) de camarades, jeunes ou en milieu de carrière et en grandes difficultés professionnelles du fait des exigences de compétitivité de plus en plus dures du monde industriel et des services. Ces difficultés n entraînent pas encore forcément des demandes financières mais surtout des demandes d aide professionnelle. Elles s accompagnent souvent de difficultés psychologiques et familiales. Le Bureau des Carrières apporte son assistance pour des recherches de situation. Il est fait appel aussi de plus en plus souvent à des conseils ou des organismes extérieurs spécialisés. Comme les années passées et avec le concours de l Assistante sociale 1, les rapporteurs aident un certain nombre de familles à trouver les moyens d améliorer leur situation, à obtenir l appui nécessaire auprès des services sociaux, à découvrir leurs droits, à trouver des établissements d accueil de personnes âgées, etc. 1. Assistante sociale : Madame Sophie BARRÉ, 5, rue Descartes, 75005 Paris. Téléphone : 01.56.81.11.16. Accueil et permanence au téléphone le lundi et le mercredi de 9 heures à 12 heures. Madame BARRÉ reçoit le reste du temps sur rendez-vous. 42 127 14 191,9 3 6,7 53,4 186,1 2002 41 130 11 107 156,8 7 41,1 24,4 241,5 2003 34 158 8 111 187,0 6 47,3 42,6 171,9 * Il y a ouverture d un dossier chaque fois qu une demande est reçue. Un dossier devient un cas lorsqu un rapporteur est nommé. 99 38 196 8 102 115,7 7 30,3 15,9 168,6 Statistiques de l activité du service social Entretiens 373 356 438 408 Nombre de personnes concernées 84 81 69 80 Contacts avec les rapporteurs 165 209 198 194 Liaisons avec les services sociaux 98 93 98 41 Visites à domicile, à l hôpital, en maison de retraite Les camarades qui auraient connaissance, par leur famille, leurs amis, leur voisinage, de personnes ayant des attaches polytechniciennes et se trouvant dans le besoin, matériel ou moral, sont invités à en faire part, dans les conditions qui leur paraîtront le plus appropriées, à la Délégation générale. La Caisse de Secours accueillerait par ailleurs avec plaisir des candidatures, notamment féminines, à son Comité de gestion. Elle recherche également des correspondants pour les départements qui n en sont pas encore pourvus (voir page bleue X. 42 de l Annuaire) 2. 2. S adresser à un membre du Comité de gestion de la Caisse de Secours (Annuaire, page bleue X. 42) ou au Délégué général. Bureau des Carrières 2001 2002 2003 2004 Liaisons avec les administrations 68 60 100 97 Liaisons avec les services médicaux 34 35 38 25 42 38 45 35 En 2004, le nombre de visites de camarades a baissé de plus de 15%. À cela plusieurs raisons dont il est difficile, en l état actuel des choses, de préciser les incidences respectives : fin, selon l APEC, de la dégradation de l emploi ; meilleure gestion des seniors par les entreprises en vue d anticiper les déficits démographiques à venir; lancement de manageurs.com ; poids croissant des institutions bénévoles d accompagnement Sur les 221 visites enregistrées, 105 concernaient des problèmes de développement professionnel ou d emploi exposés par des camarades qui étaient sans relations avec le Bureau des Carrières depuis plus de six mois. Parmi ces 105 camarades, 44 % étaient sans emploi contre près de 26 % en 2003 et 30 % en 2002. La situation des 47 camarades (connus) sans emploi au 1 er janvier 2005 reste préoccupante : en dépit d une conjoncture légèrement améliorée au cours de 2004, le rythme des embauches stagne à un niveau maussade. On note de plus que le rajeunissement brutal des camarades sans emploi observé en 2002 persiste : le pourcentage des moins de 35 ans est resté à 22 % en 2004 contre 23% en 2003, 31 % en 2002 et 4 % en 2001. 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 mars-92 mars-93 mars-94 Nombre mensuel de visites mars-95 mars-96 mars-97 mars-98 mars-99 mars-00 Nota : moyenne mobile sur trois mois, désaisonnalisée. mars-01 mars-02 mars-03 mars-04 LA JAUNE ET LA ROUGE MAI 2005 65

Manageurs.com Conformément aux décisions prises lors du Conseil d administration de l AX du 11 décembre 2003 et ratifiées lors de l Assemblée générale du 21 juin 2004, l AX a entrepris, avec le concours de Polytechnique.org, de construire un outil international de veille et d entraide en concevant un site Web mettant à la disposition de ses élèves et de ses anciens élèves des fonctionnalités à la fois puissantes et originales. Celui-ci permet non seulement de gérer en ligne plusieurs curriculums dans la forme de son choix, propriété indispensable pour pouvoir adapter toute recherche à la grande diversité des situations, spécialement au niveau international, mais encore de maîtriser l accès aux informations individuelles grâce à un système de sélection capable de personnaliser les relations avec les recruteurs potentiels, qu il s agisse d entreprises, de conseils en recrutement, d administrations ou d organisations internationales. Dans le courant du premier trimestre de 2004 et alors que la définition et la mise au point du Portail de l Emploi Manageurs se précisaient, des contacts ont été initiés par l AX et Polytechnique.org avec diverses associations d anciens élèves en vue de leur offrir gracieusement l accès au site Manageurs.com. Les principaux contacts ont été pris avec ECP, ENA, ENS Ulm, ENSAE, ENST et HEC pour la France et avec HARVARD, MIT, OXFORD et Polytechnique de LAUSANNE pour l étranger. La plupart des interlocuteurs rencontrés se sont montrés d emblée intéressés, certains d entre eux ayant donné un accord immédiat. Deux associations d anciens élèves (ECP et HEC) qui ont une importance comparable à celle de l X se sont rapidement déclarées prêtes à y participer en tant que membres fondateurs à côté de l AX et de Polytechnique.org Le site, dont l objectif premier est de recevoir de la part des chasseurs de tête et des entreprises des offres d emploi ciblées sur des profils des anciens élèves des associations membres et de permettre à ces derniers de placer sur le site, avec toutes les garanties nécessaires de confidentialité, leur CV en gardant la maîtrise de se dévoiler ou non vis-à-vis d employeurs potentiels, est opérationnel et trois grandes associations d anciens élèves (avec celle de l ENSAE) ont donné leur accord pour participer financièrement à la phase de démarrage. La structure permettant de faire fonctionner le projet efficacement a été mise en place à la fin de l année 2004. Fonctions assurées par le Portail Services offerts à l élève ou à l ancien élève A. CVthèque Notion de CV anonyme (ou Profil ) 1. Possibilité d insérer en ligne, à son initiative, dans la forme et la langue de son choix, un ou plusieurs CV, nominatifs ou anonymes. Certaines de ces informations seront vérifiées et certifiées par les associations. Pour les CV anonymes (profils), le système génère automatiquement une adresse électronique indéchiffrable (du type er45uh8@manageurs.com) permettant ainsi aux recruteurs de prendre contact si les informations consultées les ont intéressés. (La pluralité des CV, qui ne revient somme toute qu à offrir à chacun la souplesse de la recherche manuelle, est strictement indispensable si l on veut pouvoir adapter sa recherche à la diversité des cibles retenues.) 2. Possibilité d indiquer, pour chaque CV, des compétences professionnelles particulières. 3. Possibilité de maîtriser et de personnaliser l accès à ses informations individuelles grâce à un système de sélection des recruteurs potentiels permettant de n autoriser l accès, pour chacun des CV, qu à ceux que l on souhaite. 4. Possibilité de consulter les CV des élèves ou des anciens élèves lorsque la présence d un lien l y autorise. Tout utilisateur indiquera, pour chacun de ses CV, s il est consultable ou non par les autres utilisateurs du site. B. Offres d emploi 1. Possibilité de consulter les offres d emploi postées sur le site par les recruteurs. Ces derniers n auront pas à les répertorier et à les classer car leur consultation sera facilitée par un moteur de recherche permettant de sélectionner les offres correspondant à certains critères : secteur d activité, type de poste, rémunération, secteur géographique 2. Possibilité, si on le souhaite, de recevoir quotidiennement des recruteurs, par courrier électronique, celles des offres d emploi qui satisfont aux critères de son choix : rémunération minimale, secteur d activité C. Demandes d emploi 1. Possibilité de publier sur le site une demande d emploi, nominative ou anonyme. 2. Possibilité d adresser directement, par e-mail aux recruteurs, une demande d emploi correspondant à leurs critères de recherche. D. Forums 1. Possibilité de consulter et de participer aux forums mis en place sur le site, lesquels auront tous un thème lié à l emploi ou à la gestion de carrière. 2. Possibilité de profiter d un forum spécialement animé par le Bureau des Carrières de l amicale à laquelle on appartient. Ce forum, créé à la demande des bureaux des carrières qui en souhaiteront l ouverture, sera en accès réservé aux seuls anciens et élèves de l école concernée. E. Liens sur l emploi et la gestion de carrière Possibilité d être dirigé vers diverses sources d information en fonction des besoins de chacun : 1. groupes X ou non X, clubs, 2. outils d auto-évaluation, 3. accompagnement de carrière, mentors, 4. création et reprise d entreprise, 5. portage salarial, etc. Services offerts aux entreprises ou aux cabinets de recrutement 1. Le service offre tout d abord aux entreprises la possibilité de consulter en ligne les informations individuelles, mises à jour fréquemment, figurant dans les annuaires des associations adhérentes. 2. Le service permet en outre aux entreprises d accéder directement, grâce à un lien dont la présence dans ses informations individuelles signifie que l intéressé est d accord pour cet accès, à ceux des curriculums qui sont nominatifs. 3. Un moteur de recherche offre aux entreprises la possibilité de sélectionner, dans la base des curriculums nominatifs, ceux d entre eux contenant certains mots-clés ou satisfaisant à certains critères, proposés par des nomenclatures (école d origine, zone géographique, secteur d activité, compétences ), introduits dans le moteur. 4. La même possibilité de sélection est offerte aux entreprises en ce qui concerne les curriculums anonymes (profils), le système générant alors, afin de préserver l anonymat, des adresses e-mail indéchiffrables qui permettent aux entreprises de prendre contact avec les intéressés qui conservent en dernier ressort la décision de se dévoiler ou non. 5. Un moteur de recherche permet également de sélectionner, parmi les anciens élèves qui ont mentionné les compétences professionnelles particulières caractérisant leur parcours, ceux qui correspondent au profil particulier de la recherche. 6. Une page de recherche offre aux entreprises la possibilité de sélectionner, en fonction de divers critères de leur choix, dans l ensemble des demandes d emploi, celles correspondant à leur recherche. Lorsque la demande est anonyme, le système génère automatiquement une adresse e-mail indéchiffrable qui permet à l entreprise de prendre contact avec l auteur de la demande sous la même réserve de confidentialité que ci-dessus. 7. Les entreprises ont la possibilité de poster gratuitement des offres d emploi ou de stage sur le site. Ces offres sont consultables par les élèves et les anciens élèves. 8. Les entreprises ont en outre la possibilité d adresser directement des offres d emploi et de stage à ceux des élèves et des anciens élèves volontaires qui correspondent au profil recherché et qui ont saisi les critères pour recevoir ce type d offres. 9. Enfin, les entreprises ont la possibilité d adresser des communiqués d ordre général (promotion de leur image, politique de recrutement ) à des élèves ou à des anciens élèves ciblés et volontaires qui, d après les critères saisis pour la réception des offres d emploi ou de stage, sont susceptibles d être intéressés par ces informations. À ce jour (20 mars 2005) près de 3000 offres d emploi et 4000 CV et profils sont déjà sur le site. 66 MAI 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Les associations fondatrices (X, HEC, Centrale, ENSAE et Polytechnique.org) ont engagé une triple action : vers les entreprises et cabinets de recrutement pour les inciter à déposer leurs offres, vers leurs homologues (cf. la liste des associations pressenties mentionnée ci-dessus) qui se sont montrées intéressées afin d élargir la population à laquelle s adresse le site tout en conservant son objectif de niveau de qualité, vers leurs adhérents pour que ces derniers viennent déposer leurs CV en ligne, sous forme anonyme s ils sont en poste et qu ils se contentent de réfléchir à leur évolution de carrière, en clair s ils sont à la recherche d un poste. En effet, le portail sera d autant plus attractif pour les entreprises et les cabinets de recrutement qu il y aura de CV et de profils sur le site. L objectif est de 10000 CV et profils et 5000 offres à fin juin 2005. La Jaune et la Rouge Selon une politique éditoriale bien établie, notre revue a consacré huit numéros en 2004 à des thèmes spécifiques. Deux d entre eux ont traité de la réforme de l État. Ils furent complétés par une livraison sur la marine nationale. Les grands problèmes de société abordés cette année ont été la santé et l énergie, celle-ci considérée dans son interaction avec l environnement. La technique a été représentée par un panorama de la navigation par satellite, tandis qu un numéro désormais classique examinait le management des entreprises. Le tour du monde accompagnant l internationalisation de l École a eu pour escale l Australie, cependant qu un numéro de libres propos centrait quelques articles sur l Europe. Projet de revue Un projet de revue, destinée à véhiculer l image de l X à l extérieur de la communauté polytechnicienne, en France et à l étranger (dans une version en anglais) a été élaboré par un groupe de travail animé par Jean Salmona (56), comprenant des camarades du secteur de la presse et de l édition. Cette revue, inspirée du principe de la Harvard Business School, serait confiée à une équipe dédiée de professionnels. Elle devrait être financée par une campagne de souscription. Un comité de parrainage est en cours de constitution dans ce but. Internationalisation de l AX À la suite des travaux du groupe présidé par Henri MARTRE, président d honneur de l AX (cf. La Jaune et la Rouge de mars 2003) et des décisions prises lors de l Assemblée générale de juin 2003, il a été créé au sein du Conseil de l AX une Commission permanente Internationalisation chargée : de promouvoir ou faciliter la création de nouveaux groupes X à l étranger, de mettre à la disposition de ces groupes et de ceux existant déjà les moyens de communication et de fonctionnement créés par Polytechnique.org, de développer la liaison avec les services de l École impliqués dans le développement de celle-ci à l international et le recrutement des élèves étrangers, de faciliter l accueil des élèves étrangers ( International students ), de faciliter l accomplissement par les élèves qui le souhaitent de leur 4 e année à l étranger. Cette Commission est animée par Jean-Claude PÉLISSOLO (58) et rassemble des camarades, membres ou non du Conseil, impliqués dans ces actions, personnellement ou professionnellement (DREE, postes économiques à l étranger, encadrement de l École...) ainsi que la Fondation de l X. Les présidents des groupes X concernés sont également sollicités. Elle a tenu plusieurs réunions en 2004. Les sujets abordés ont concerné jusqu à présent : la diffusion des outils de liaison et d animation des groupes, les conditions d intégration à l École des élèves étrangers (2 e voie principalement) avec l idée de constituer des trinômes regroupant un jeune ancien, un élève désirant commencer sa carrière ou effectuer sa formation complémentaire à l étranger et un jeune X arrivant de l étranger, le projet développé par le groupe X-Afrique (projet marcottage ) visant à inciter des entreprises à aider des projets de développement de taille moyenne ou petite en Afrique (avec l aide, éventuellement, de micro-crédits ). Bal de l X Tenu à nouveau à l Opéra Garnier et au Grand Hôtel, le 1 er avril 2004, le Bal de l X a recueilli une affluence record avec près de 4 000 participants. La coïncidence de dates avec la cérémonie de passation du Drapeau à la promotion 2002 et la séance de remise des diplômes à la promotion 1999 est certainement responsable de ce succès. En effet de nombreux parents d élèves sont venus assister au Bal. Malgré quelques dysfonctionnements, notamment le manque d informations aux invités des tables Privilège et un accueil un peu dépassé par l affluence, la quasi-totalité des participants se sont déclarés globalement satisfaits. Du point de vue financier, le Bal 2004 est bénéficiaire d environ 8000 en coût direct, c est-à-dire sans affectation de frais généraux AX et en considérant que le coût des invitations faites par l AX est pris en charge par son budget de communication. Les recettes d entrées et de billets de spectacle sont nettement supérieures aux objectifs fixés. Le nombre de tables Privilège (Entreprises) est stable par rapport au Bal 2002 malgré un effort de promotion. Il n y a pas eu de tables réservées par des agences en raison d une information trop tardive des clients potentiels. La restauration a rassemblé plus de 40 % des participants posant par là même de délicats problèmes d organisation qui ont pu être résolus à temps malgré des négociations difficiles avec le Grand Hôtel. La tombola, malgré le succès rencontré auprès des parents d élèves, est restée légèrement en dessous de l objectif. Il en va de même pour les dons des particuliers. Les dépenses ont pu être contenues dans les limites fixées par le budget grâce entre autres au travail d infographie réalisé par un élève de la promotion 2001 et l appel à l imprimerie de l École. Il convient de souligner également la participation active de la promotion 2001 et du Binet Bal de l X. Bourses humanitaires Comme les années précédentes, l AX a aidé des élèves engagés dans des projets à caractère humanitaire au titre de leur stage ouvrier. C est ainsi qu une dizaine de Bourses humanitaires ont été octroyées pour un montant total de 12 000 à des équipes comportant non seu - lement des élèves de la promotion 2002 mais aussi des élèves d autres grandes écoles scientifiques, techniques ou de management. Les pays concernés étaient la Bolivie, l Équateur, le Guatemala, la Guinée, le Honduras, l Inde (deux projets) et Madagascar. Nouveaux groupes Au cours de l année 2004, trois nouveaux groupes polytechniciens ont été créés, selon les règles définies par les statuts de l AX : le groupe X-Finistère, le groupe X-Pays-Bas, rattaché à l AAEGE (organisation inter grandes Écoles) aux Pays-Bas et le groupe X-Biotechnologies. Le but du groupe X-Biotechnologies est de favoriser la participation de la communauté X à l industrie biotechnologique en : créant un réseau amical et informel d échanges et de réflexions sur les sujets liés aux biotechnologies, sensibilisant l ensemble de la communauté des anciens élèves de l École polytechnique aux problématiques liées aux biotechnologies et aux changements qu elles vont apporter dans nos sociétés à l avenir, LA JAUNE ET LA ROUGE MAI 2005 67

créant un réseau professionnel d X et de non-x impliqués dans les biotechnologies (recherche, finance, entrepreneurs, responsables politiques), en France et à l étranger, dans le but de favoriser le développement de l industrie des biotechnologies en Europe et plus particulièrement en France, attirant plus d étudiants X vers le secteur des biotechnologies, établissant une coopération efficace avec le corps enseignant de l École afin de faire bénéficier nos jeunes camarades d enseignements s adaptant aux évolutions rapides des sciences, des technologies et des métiers dans le secteur des biotechnologies. Le groupe X-Biotechnologies s intéresse à l ensemble des activités (industrie, recherche, enseignement, administration) des secteurs liés aux Sciences de la Vie, et plus particulièrement aux enjeux scientifiques, éthiques et industriels des avancées majeures en cours ou à venir dans le domaine des biotechnologies. La ratification de la création de ces groupes est soumise à l approbation de l Assemblée générale. Groupe Grandes Écoles au Féminin Grandes Écoles au Féminin (qui regroupe les anciennes de 8 réseaux : X, ENA, Centrale, Mines, HEC, ESSEC, ESCP, INSEAD) a organisé le 20 janvier 2004 une soirée de présentation de son action, à laquelle près de 1 000 femmes ont assisté. L action de GEF est notamment basée sur la réalisation d enquêtes auprès des entreprises (ce fut le cas en 2003) et auprès des anciennes (une enquête a été lancée avec l appui d IPSOS mi-2004). GEF n est pas un réseau supplémentaire mais s appuie sur les réseaux existants des anciens d écoles. Devant le succès de cette soirée, une première réunion Xettes a été organisée sous forme d un dîner le 8 mars 2004, auquel 71 camarades ont participé. Les Xettes constituent une population de 1 000 femmes environ, dont 481 sont actuellement inscrites sur la liste de diffusion de polytechnique.org et joignables par ce moyen. Les principaux enseignements de ce dîner ont été : l importance des échanges entre jeunes et anciennes, partage d expérience et encouragements notamment pour conforter les plus jeunes dans leurs perspectives d avenir, l intérêt de mettre en place des groupes de travail par thèmes (par exemple par domaines d activité recherche, administration, ou sur des thèmes transverses comme le management...). Autres informations concernant la communauté polytechnicienne La Fondation de l École polytechnique La Fondation a poursuivi et amplifié son soutien à l École pour lui permettre de progresser dans la réalisation de ses objectifs prioritaires, particulièrement appréciés par les entreprises : l internationalisation à laquelle la Fondation consacre l essentiel de ses moyens financiers : pour les élèves français allant à l étranger (formations de spécialisation diplômantes dans de grandes universités étrangères) ; pour des élèves étrangers au cours de leurs études en France (formation intensive au français, frais de séjour à l École et pendant leur formation de spécialisation diplômante dans les grandes Écoles partenaires françaises) ; l évolution de la formation polytechnicienne à laquelle la Fondation participe activement, en vue d accroître sa dimension professionnalisante concernant en particulier : la formation humaine et notamment les projets scientifiques collectifs, l aide aux élèves pour l élaboration de leur projet personnel professionnel, notamment via les permanences qu elle tient chaque semaine à l École, l initiation à l économie d entreprise ; l ouverture de la recherche en vue d une meilleure valorisation, par l accroissement des contrats de recherche via sa filiale FX-Conseil, dont le volume d affaires a presque triplé depuis 2002, et par l aide de fonds de pré-amorçage aux jeunes pousses issues des laboratoires de l École pour laquelle une filiale commune avec l École, X-Création, constituée en 2003, a déjà retenu cinq projets. La Fondation s efforce par ailleurs d intéresser des entreprises à soutenir des élèves de l École s orientant vers une formation par la recherche (master recherche puis thèse). Quelques chiffres significatifs : Stages de langue à l étranger et stages d option : les aides sélectives à ces stages sont dorénavant prises en charge par l École vers qui les versements de taxe d apprentissage sont désormais orientés en totalité. Formation de spécialisation à l étranger (FSE) : le nombre d élèves français choisissant une formation de spécialisation à l étranger (FSE) continue d augmenter lentement : 75 en 2004 contre 72 en 2003 et 67 en 2002. Les États-Unis restent en tête des choix (39), mais l Europe progresse (30), en particulier la Grande-Bretagne ; la Fondation a accordé à 33 d entre eux une aide financière qui consiste dans la prise en charge des intérêts sur un prêt bancaire. En outre, grâce au soutien ciblé de plusieurs grandes institutions ou entreprises parmi lesquelles la Fédération nationale des Travaux publics, la Fondation Carnot, Boston Consulting Group, France Télécom, Proactiva, Renault, la Fondation a pu donner 8 bourses pour des programmes de formation diplômante à l étranger. Formation des élèves étrangers : la Fondation a versé des aides pour leurs frais de vie à 77 élèves étrangers des trois promotions présentes à l École au cours de l année 2004 ; grâce au soutien ciblé de l Institut de chimie des substances naturelles (CNRS) et de grandes entreprises, Arcelor, Compagnie de Saint-Gobain, France Télécom et Renault, la Fondation a donné 8 bourses à des élèves étrangers pour leur formation de spécialisation en France ; elle a enfin fait des prêts sans intérêt à deux élèves étrangers poursuivant leur formation de spécialisation en France. Au total, c est plus de 1000000 d aides financières qui ont été versés à des élèves ou étudiants de l X en 2004. L ensemble de ces actions a pu être mené à bien grâce au soutien des entreprises, des anciens élèves et à la solidarité des élèves présents à l École. L AX, pour sa part, y a contribué comme les années précédentes par une subvention de 45 730. L Observatoire français des techniques avancées (OFTA) Le groupe de travail Systèmes Multi-Agents, créé en avril 2001, a présenté ARAGO 29, rapport de synthèse de ses travaux, au cours de la 29 e Journée de l OFTA, qui s est tenue le 2 février 2004. Le groupe de travail Ingénierie des modèles-logiciels et systèmes, créé en janvier 2002, a présenté ARAGO 30, rapport de synthèse de ses travaux, au cours de la trentième Journée de l OFTA, qui s est tenue le 12 mai 2004. Un groupe de travail Informatique diffuse a été créé et a commencé ses travaux le mardi 30 novembre 2004. Au 31 décembre 2004, le nombre de spécialistes ayant participé ou participant aux groupes de travail de l OFTA depuis sa fondation en 1982 a dépassé 620, tandis que près de 390 intervenants extérieurs ont été entendus en audition. Le Collège de Polytechnique, qui reprendra les activités de l OFTA, envisage de démarrer un groupe de travail sur le malaxage des matériaux. XMP-Entrepreneur L activité de XMP Entrepreneur en 2004 est restée soutenue. Le nombre des adhérents 130 reste stable avec un taux de renouvellement des adhésions de 75 % et un taux de nouvelles adhésions de 25 %. La répartition entre anciens élèves de l X, des Mines et des Ponts et Chaussées reste très voisine de l année précédente : 90 X, 29 Mines (Paris, Saint-Étienne et Nancy) et 11 PC. Les adhérents du groupe sont intéressés par la reprise d entreprise pour 45%, la création pour 25%, le reste étant constitué par des sympathisants, des conseils ou des opérateurs financiers. Nos activités traditionnelles sont toujours très suivies : réunions générales périodiques (7 par an) constituées par 2 exposés 68 MAI 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

expériences personnelles, exposés thématiques suivies d un tour de salle permettant un échange d informations toujours fructueux ; atelier du CRO (Club de Recherche d Opportunités) regroupant une vingtaine d adhérents en recherche de reprise ; atelier du CCC (Comité de Conseil aux Créateurs) constitué d adhérents volontaires, donnant un avis sur des projets de création. En 2004, François Cherruau (X61), nouvel animateur du groupe, s est vu confier la mission de raviver et développer le petit groupe de Business Angels intéressés potentiels qui étaient rattachés à XMP-E. Une nouvelle association XMP Business-Angels régie par la loi de 1901 a été créée et a tenu son Assemblée générale constitutive le 21 octobre 2004. Cette association a pour objet : d apporter à ses adhérents, sous quelque forme que ce soit et notamment par le jeu de la solidarité entre eux, toute assistance pour investir dans des projets de création, de reprise ou de développement d entreprises ; de manière générale de mener toute action, par tout moyen à sa convenance, susceptible de favoriser la constitution de couples investisseur(s)/entrepreneur(s). L association s interdit de percevoir une quelconque rémunération sur les fonds levés. Elle est ouverte aux anciens élèves de l X, des Écoles nationales des Mines et des Ponts et Chaussées, ainsi que des autres Écoles d application, traditionnellement associées à l X. Cent dix anciens élèves ont déjà manifesté leur intérêt pour en devenir membre et participer ainsi au financement initial des créateurs d entreprise. Dix porteurs de projets à la recherche de financements d amorçage ont déjà sollicité l association. L ensemble des bénévoles du groupe XMP-Entrepreneur apportent leur concours à cette nouvelle association. Crédit X-Mines La production de Crédit-X-Mines a connu une très forte progression en 2004 : 159 prêts pour un montant global de 18 M.E. ont été conclus, contre 113 prêts pour 12,7 M.E. en 2003 (soit + 42 %). Ceci résulte notamment de la conjoncture favorable dans l immobilier, des taux particulièrement bas consentis aux emprunteurs bénéficiant de la caution Crédit-X-Mines et, bien évidemment, du dynamisme des animateurs de l association. Les fonds propres de Crédit-X-Mines continuent de progresser d une façon tout à fait satisfaisante et permettent le respect des normes de prudence fixées par la Banque de France. La Maison des X La Maison des X est en forme. La superbe façade en pierre de taille a été rénovée l été dernier. Les chiffres aussi ont meilleure mine : le chiffre d affaires total est de 2,9 millions d euros, en légère hausse par rapport à 2003. Il en résulte pour les comptes une stabilité des revenus, des charges et donc des résultats. Pour 2005, la reprise semble cette fois au rendez-vous. C est l activité du restaurant gastronomique, le Club, qui a tiré la croissance, avec une augmentation de chiffre d affaires de près de 20 % par rapport à 2003. Cela représente toujours moins de 10 % du chiffre total, mais sa réputation est croissante. Le menu polytechnicien, réservé aux membres de l AX et à leurs invités, rencontre un vif succès car il offre un rapport qualité prix remarquable. L organisation de séminaires représente 46% de l activité totale. Ce sont cette année les séminaires de moins de 50 personnes qui ont rencontré le plus de succès (+ 29,5%). Les déjeuners, cocktails, mariages et autres évènements familiaux représentent 45 % de l activité. La fréquentation polytechnicienne de la Maison reste à un niveau élevé, notamment du fait des activités organisées par le GPX et les autres groupes X. La fréquentation des élèves est également favorisée. Les résultats de la Maison des Polytechniciens permettent surtout d autofinancer le programme des travaux nécessaires pour rénover la maison et garantir l excellence du niveau des prestations. Cette année, en plus de la spectaculaire rénovation de la façade, une salle de réunion a été aménagée au-dessus du Club, une troisième chambre froide a été construite au sous-sol, la salle de préparation froide a été terminée, et les chaises Napoléon III de la Maison ont été renouvelées. Le site Internet de la Maison des X (www.maisondesx.com) permet la visite virtuelle de la Maison et la réservation à distance aussi bien pour les salons que pour le restaurant le Club. Rapport du trésorier sur l exercice 2004 et le budget 2005 LES COMPTES DE L EXERCICE 2004 de l AX ont été supervisés par le cabinet d expertise comptable Fiduciaire Prony dirigé par Alain MARTIN (67). Ils ont été certifiés par Étienne JACQUEMIN (69), commissaire aux comptes, membre de la Compagnie régionale de Versailles. Le règlement n 99-01 du comité de la réglementation comptable du 16 février 1999 relatif aux modalités d établissement des comptes annuels des associations et fondations a été homologué par un arrêté du 8 avril 1999, publié au JO du 4 mai 1999. Ce modèle s applique à toutes les associations ou fondations soumises à des obligations légales ou réglementaires d établissements de comptes annuels. L existence d un plan comptable des associations représente un élément essentiel pour la transparence financière des associations visà-vis de leurs partenaires publics et privés comme de leurs adhérents et des donateurs. Par l harmonisation des normes et méthodes comptables et l homogénéité des informations financières qu il permet, il facilite en outre l amélioration de la connaissance du secteur associatif ainsi que le contrôle de l utilisation des fonds publics. La mise en application de ce plan comptable oblige l AX à présenter les comptes (Bilan et compte de résultat) d une manière différente de celle des années précédentes et plus synthétique. C est la raison pour laquelle le présent rapport comprend quatre annexes : compte de résultat selon le nouveau plan comptable, compte de résultat présenté comme les années précédentes afin que les membres de l Association puissent prendre connaissance de la répartition des charges et produits par section (Annuaire, La Jaune et la Rouge, Caisse de Secours ), bilan selon le nouveau plan comptable et enfin budget 2005. LA JAUNE ET LA ROUGE MAI 2005 69

1. Analyse du compte de résultat L exécution du budget 2004 approuvé par l Assemblée générale du 21 juin 2004 fait l objet de l annexe 1 qui donne le compte de résultat de l exercice établi selon les normes du plan comptable des associations. Il est résumé dans le tableau suivant (montants en k ). Affectation des valeurs mobilières Dotation Caisse de Secours Valeur d origine 1130638 Valeur boursière 1367627 Moinsvalues latentes Plusvalues latentes 0 236988 Produits d exploitation 2004 2147 2003 1668 Dotation Autres activités Total affecté à la dotation 961439 2 092 077 1 165 463 2 533 090 0 0 204024 441 012 Charges d exploitation Résultat d exploitation 2145 2 1739-71 Hors dotation Caisse de Secours 2004660 2016532 145132 157004 Autres produits Autres charges 512 318 685 430 Hors dotation Autres activités 1554309 1616613 96267 158570 Résultat de l exercice 195 184 Total affecté hors dotation 3 558 969 3 633 145 241 399 315 574 L annexe 2 donne une autre représentation du compte de résultat dans une forme identique à celle des années précédentes. Les produits d exploitation courante sont au niveau des prévisions budgétaires mais intègrent une reprise de provision pour les prêts de la Caisse de Secours d un montant de 105 k. Les pro - duits des cotisations, des contributions bénévoles et de l Annuaire (Publicité) sont à peu de chose près conformes au budget. La recette du Bal de l X est inférieure de 10 % aux prévisions budgétaires tout comme les recettes de La Jaune et la Rouge (baisse de la publicité et, dans une moindre mesure, des abonnements). La faible recette du Bureau des Carrières s explique par la suppression de la lettre pour l emploi en anticipation de la mise en œuvre du site manageurs.com. Les charges d exploitation courante sont supérieures de 130 k (7 %) aux prévisions budgétaires en raison notamment des travaux de peinture et revêtements de sol effectués à l été 2004 dans les locaux de l association, travaux non explicitement prévus au budget. Le montant de ces travaux (120 k ) est affecté directement aux diverses sections. Il faut également noter une provision de 84 k pour les prêts de la Caisse de Secours. En revanche les charges de la Caisse de Secours sont inférieures aux prévisions budgétaires en raison d une moindre demande d aides financières. Le résultat net sur les valeurs mobilières est de 170 k la pro - vision pour moins-values latentes diminuant d environ 50 k et le solde des profits et pertes sur vente de titres étant positif pour près de 120 k. À noter enfin une reprise des provisions faites en leur temps en vue de travaux et d achat de matériels informatiques pour un montant de 53 k. Le total des produits et celui des charges s élèvent respectivement à 2 657 693 et 2 462 719, laissant un résultat bénéficiaire de 194 974. 2. Analyse du Bilan Le bilan fait l objet de l annexe 3, avec rappel du bilan de l exercice précédent avant affectation du résultat. Il est présenté selon les normes du plan comptable des associations. Les valeurs mobilières (titres) figurent à l actif évaluées à leurs valeurs d origine. Les moins-values latentes, dont le total se monte à 241399, sont prises en compte en provision. Les moins-values et les plus-values latentes globales au 31 décembre 2004 sont portées sur le tableau ci-après qui reprend la répartition antérieure entre dotation et hors dotation d une part et entre Caisse de Secours et autres activités d autre part. Nota : il convient d ajouter à ces valeurs mobilières des valeurs mobilières de placement pour un montant de 631 404. Il s agit pour plus de 50 % du placement de la trésorerie engendrée par les primes d assurance décès AX/CNP. Les autres lignes du bilan n appellent pas de commentaire particulier. 3. Affectation du résultat de l exercice Il est proposé d affecter la totalité du résultat de l exercice au report à nouveau. 4. Budget 2005 Le budget de l exercice 2005 a été arrêté par le conseil du 16 décembre 2004. Il est repris en annexe 4. 5. Résolutions soumises par le Conseil au vote de l Assemblée 1 re résolution L Assemblée générale, après avoir pris connaissance des comptes de l AX arrêtés au 31 décembre 2004 tels que présentés dans le rapport du Trésorier et le rapport du Commissaire aux comptes, approuve ces comptes, ainsi que l affectation du résultat bénéficiaire au report à nouveau. 2 e résolution L Assemblée générale approuve le budget de l exercice 2005 arrêté par le Conseil du 16 décembre 2004 et donné en annexe 4. 3 e résolution L Assemblée générale exprime ses remerciements aux camarades et parents de camarades auteurs de libéralités et de dons en faveur de l AX au cours de l année 2004 ainsi qu aux membres du Comité de la Caisse de Secours pour leur activité et leur dévouement. 70 MAI 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Étienne JACQUEMIN, expert-comptable, commissaire aux comptes Amicale des anciens élèves de l École polytechnique (association loi 1901) 5, rue Descartes, 75005 Paris Rapport général du commissaire aux comptes Exercice clos le 31 décembre 2004 En exécution de la mission qui m a été confiée par votre Assemblée générale, je vous présente mon rapport relatif à l exercice clos le 31 décembre 2004, sur : le contrôle des comptes annuels de l association AMICALE DES ANCIENS ÉLÈVES DE L ÉCOLE POLYTECHNIQUE, tels qu ils sont joints au présent rapport, la justification de mes appréciations, les vérifications spécifiques prévues par la loi. Les comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d administration. Il m appartient, sur la base de mon audit, d exprimer une opinion sur ces comptes. 1. Opinion sur les comptes annuels J ai effectué mon audit selon les normes professionnelles applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d obtenir l assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans ces comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d ensemble. J estime que mes contrôles fournissent une base raisonnable à l opinion exprimée ci-après. Je certifie que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de l association à la fin de cet exercice. 2. Justification des appréciations En application des dispositions de l article L.225-235 du Code de commerce relatives à la justification de mes appréciations, je vous informe que les appréciations auxquelles j ai procédé ont porté sur le caractère approprié des principes comptables appliqués. Les appréciation ainsi portées s inscrivent dans le cadre de ma démarche d audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et ont donc contribué à la formation de mon opinion exprimée dans la première partie de ce rapport. 3. Vérifications et informations spécifiques J ai également procédé, conformément aux normes professionnelles applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par la loi. Je n ai pas d observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport financier et dans les documents adressés aux membres sur la situation financière et les comptes annuels. Neuilly-sur-Seine, le 22 avril 2005, le commissaire aux comptes Rapport du commissaire aux comptes sur les conventions réglementées Exercice clos le 31 décembre 2004 Étienne JACQUEMIN En ma qualité de commissaire aux comptes de votre association, je dois vous présenter un rapport sur les conventions réglementées dont j ai été avisé. Il n entre pas dans ma mission de rechercher l existence de telles conventions. Je vous informe qu au cours de l exercice clos le 31 décembre 2004, il ne m a été donné avis d aucune convention visée à l article L.612-5 du Code du commerce. Neuilly-sur-Seine, le 22 avril 2005, le commissaire aux comptes Étienne JACQUEMIN LA JAUNE ET LA ROUGE MAI 2005 71

Annexe 1 Compte de résultat au 31 décembre 2004 (montants en euros) PRODUITS 31/12/04 31/12/03 PRODUITS D'EXPLOITATION Ventes de marchandises Production vendue 1 183 483 800 449 Total I 1 183 483 800 449 Production stockée Production immobilisée Subvention d'exploitation Reprises sur provisions amortissements et transferts de charges 159 410 182 574 Cotisations 606 746 480 327 Autres produits 197 317 204 982 Total II 963 472 867 883 Quote-part de résultat sur opérations faites en commun PRODUITS FINANCIERS Différences positives de changes Intêrets et charges assimilées 60 131 73 188 Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement 145 566 85 895 Reprise sur provisions pour dépréciation VM 293 225 524 206 498 922 683 289 Total III PRODUITS EXCEPTIONNELS Sur opérations de gestion Sur opérations en capital Reprise sur provisions et transfert de charges 11 816 1 808 Total IV 11 816 1 808 Total I + II + III + IV 2 657 693 Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs TOTAL GÉNÉRAL 2 657 693 2 353 429 72 M A I 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Annexe 1 suite CHARGES 31/12/04 31/12/03 CHARGES D'EXPLOITATION Achats de marchandises Achats de matières premières Autres achats et charges externes 1 157 089 642 459 Impôts taxes et versements assimilés 30 256 24 437 Salaires et traitements 475 724 398 785 Charges sociales 201 506 157 000 Dotations aux amortissements sur immobilisations : dotations aux amortissements 16 524 19 927 sur immobilisations : dotations aux provisions 83 798 105 867 sur actif circulant : dotation aux provisions 131 494 pour risque et charges : dotations aux provisions Autres charges 179 924 259 416 Total I 2 144 821 1 739 385 Quote-part de résultat sur opérations faites en commun (II) CHARGES FINANCIÈRES Différences négatives de change Intérêts et charges assimilées 23 395 21 442 Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement 22 640 111 427 Dotation aux provisions pour dépréciation VM 241 399 293 225 Total III 287 434 426 094 CHARGES EXCEPTIONNELLES Sur opérations de gestion 19 522 1 584 Sur opérations en capital Dotations aux amortissements et aux provisions Total IV 19 522 1 584 Impôt sur les sociétés (V) 10 941 2 210 Engagements à réaliser sur ressources affectées Total des charges (I + II + III + IV + V ) 2 462 719 2 169 272 Résultat - excédent 194 974 184 156 TOTAL GÉNÉRAL 2 657 693 2 353 429 LA JAUNE ET LA ROUGE M A I 2 0 0 5 73

Annexe 2 Compte de résultat au 31 décembre 2004 (montants en euros) PRODUITS D'EXPLOITATION COURANTE BUDGET RÉALISATION 2004 2004 2003 Cotisations 600 000 606 746 480 327 Contributions bénévoles 105 000 108 348 107 272 Bureau des Carrières 15 000 5 985 13 060 Bal de l'x 475 000 422 200 5 976 La Jaune et la Rouge 490 000 445 698 485 522 Annuaire 330 000 318 263 301 874 Divers 49 213 66 722 44 087 Revenus mobiliers 75 000 65 308 75 798 Reprise de provision prêts Caisse de Secours 105 866 164 062 TOTAL PRODUITS D'EXPLOITATION COURANTE 2 139 213 2 145 135 1 677 978 CHARGES D'EXPLOITATION COURANTE Caisse de Secours 239 559 187 737 236 175 Bureau des Carrières 153 023 151 886 109 659 Bal de l'x 461 742 467 246 47 394 Frais de fonctionnement 405 596 550 515 374 193 *affectation directe -273 946-341 441-250 471 La Jaune et la Rouge 495 709 507 027 623 150 Annuaire 377 651 397 682 365 205 Communication 40 000 21 950 9 623 Fondation X 48 000 48 000 45 000 École (Kès - SHX - Sabix - bourses) 18 500 17 500 16 000 Autres subventions (OFTA - XMP - divers) 13 600 10 000 13 600 CNP 24 349 36 527 23 560 Divers (CNISF ) 37 000 36 873 39 017 Frais financiers 24 000 23 380 21 422 Provision prêts Caisse de Secours 83 798 105 866 TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION COURANTE 2 064 783 2 198 680 1 779 393 RÉSULTAT D'EXPLOITATION COURANTE 74 430-53 545-101 415 74 M A I 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Annexe 2 suite OPÉRATIONS OCCASIONNELLES BUDGET RÉALISATION 2004 2004 2003 RÉSULTAT SUR VALEURS MOBILIÈRES * Profits pm 140 389 83 286 * Reprise provision dépréciation pm 293 225 524 206 433 614 607 492 * Pertes pm 22 640 111 427 * Provisions dépréciation 241 399 293 225 264 039 404 652 RÉSULTAT NET SUR VALEURS MOBILIÈRES 169 575 202 840 Produits DONS ET LEGS 20 000 13 584 49 447 Reprise provision indemnité licenciement 14 773 Reprise provision Autres activités 53 544 18 512 Communication (reprise provision) 11 816 Charges Promotion de l'école 80 000 Autres projets associatifs 10 000 TOTAL PRODUITS OCCASIONNELS 20 000 512 558 690 224 TOTAL CHARGES OCCASIONNELLES 90 000 264 039 404 652 TOTAL DES PRODUITS 2 159 213 2 657 693 2 368 202 TOTAL DES CHARGES 2 154 783 2 462 719 2 184 045 RÉSULTAT 4 430 194 974 184 157 LA JAUNE ET LA ROUGE M A I 2 0 0 5 75

Annexe 3 Bilan 2004 (montants en euros) ACTIF IMMOBILISÉ 31/12/04 31/12/03 ACTIF BRUT AMORT. ET PROV. NET NET IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 170 528,71 129 958,23 40 570,48 39 838,16 Concessions brevets licences logiciels 109 549,10 68 978,62 40 570,48 39 838,16 Autres 60 979,61 60 979,61 0 IMMOBILISATIONS CORPORELLES 311 525,55 98 541,35 212 984,20 199 610,36 Terrains 0,15 0,15 0,15 Constructions 76 224,51 76 224,51 76 224,51 Installations techniques matériels outillage 128 586,58 98 541,35 30 045,23 16 671,39 Autres 106 714,31 106 714,31 106 714,31 IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES 5 953 008,14 325 196,99 5 627 811,15 5 825 173,96 Participations 133 384,08 133 384,08 128 384,08 Prêts 168 577,13 83 797,96 84 779,17 66 059,25 Titres 5 651 046,93 241 399,03 5 409 647,90 5 630 730,63 ACTIF CIRCULANT Total I 6 435 062,40 553 696,57 5 881 365,83 6 064 622,48 STOCK ET EN-COURS 27 920,18 27 920,18 13 678,13 CRÉANCES 994 916,42 131 494,00 863 422,42 919 527,06 Créances usagers et comptes rattachés 363 511,94 131 494,00 232 017,94 273 732,63 Valeurs mobilières de placement 631 404,48 631 404,48 645 794,43 DISPONIBILITÉS 586 706,49 586 706,49 107 470,44 CHARGES CONSTATÉES D'AVANCE 44 240,56 44 240,56 34 444,73 Total II 1 653 783,65 131 494,00 1 522 289,65 1 075 120,36 TOTAL GÉNÉRAL 8 088 846,05 685 190,57 7 403 655,48 7 139 742,84 76 M A I 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Annexe 3 suite PASSIF avant affectation du résultat 31/12/04 31/12/03 FONDS ASSOCIATIFS Fonds associatifs 2 628 965,26 2 628 965,26 Réserves 2 674 153,42 2 713 668,95 Report à nouveau 429 208,94 228 283,19 Résultat comptable de l'exercice 194 974,10 184 156,36 Total I 5 927 301,72 5 755 073,76 Provisions pour risques 146 351,09 146 351,09 Provisions pour charges 70 313,32 Total II 146 351,09 216 664,41 DETTES Dettes fournisseurs et comptes rattachés 231 131,35 220 511,89 Dettes fiscales et sociales 147 349,86 167 052,17 Autres dettes 799 577,46 616 460,61 Produits constatés d'avance 151 944,00 163 980,00 Total III 1 330 002,67 1 168 004,67 TOTAL GÉNÉRAL 7 403 655,48 7 139 742,84 LA JAUNE ET LA ROUGE M A I 2 0 0 5 77

Annexe 4 Budget 2005 (montants en euros) CHARGES RÉALISATION 2003 BUDGET 2004 RÉALISATION 2004 BUDGET 2005 CHARGES D'EXPLOITATION COURANTE Fonctionnement 374 193 405 596 550 515 465 667 dont répartition sur sections -250 471-273 946-341 441-317 569 Caisse de Secours 236 175 239 559 187 737 248 469 Bal 47 394 461 742 467 246 499 131 Bureau des Carrières et manageurs.com 109 659 153 023 151 886 147 738 La Jaune et la Rouge 623 150 495 709 507 027 521 661 Annuaire 365 205 377 651 397 682 396 506 Communication 9 623 40 000 21 950 50 000 Fondation X 45 000 48 000 48 000 48 000 École (KES + SHX + SABIX + bourses) 16 000 18 500 17 500 18 500 Autres subventions (OFTA, XMP, divers) 13 600 13 600 10 000 8 100 Divers (CNISF, gestion CNP...) 62 577 61 349 73 400 64 610 Provision prêts Caisse de Secours 105 866 pm 83 798 pm Frais financiers 21 422 24 000 23 380 24 000 TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION COURANTE 1 779 393 2 064 783 2 198 680 2 174 814 RÉSULTAT D'EXPLOITATION COURANTE (BÉNÉFICE) 74 430 20 564 CHARGES OCCASIONNELLES Projets associatifs Promotion de l'école 0 80 000 0 80 000 Divers projets associatifs 0 10 000 0 5 000 TOTAL PROJETS ASSOCIATIFS 0 90 000 0 85 000 Autres charges occasionnelles Pertes sur valeurs mobilières 111 427 pm 22 640 pm Variation de la provision pour dépréciation des valeurs mobilières pm 0 pm Provision s/actions CGRX et participation 25 000 TOTAL AUTRES CHARGES OCCASIONNELLES 111 427 0 22 640 25 000 TOTAL CHARGES OCCASIONNELLES 111 427 90 000 22 640 110 000 TOTAL DES CHARGES 1 890 820 2 154 783 2 221 320 2 284 814 78 M A I 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE

Annexe 4 suite PRODUITS RÉALISATION 2003 BUDGET 2004 RÉALISATION 2004 BUDGET 2005 PRODUITS D'EXPLOITATION COURANTE Cotisations 480 327 600 000 606 746 642 000 Contributions bénévoles 107 272 105 000 108 348 110 000 Bal 5 976 475 000 422 200 527 850 Bureau des Carrières et manageurs.com 13 060 15 000 5 985 0 La Jaune et la Rouge 485 522 490 000 445 698 451 500 Annuaire 301 874 330 000 318 263 315 000 Autres dont 38.364 de reprise de provision 44 087 49 213 66 722 74 028 pour travaux en 2004 Reprise provision prêts Caisse de Secours 164 062 pm 105 866 pm Revenus mobiliers 75 798 75 000 65 308 75 000 TOTAL PRODUITS D'EXPLOITATION COURANTE 1 677 978 2 139 213 2 145 136 2 195 378 RÉSULTAT D'EXPLOITATION COURANTE (PERTE) 101 415 53 544 PRODUITS OCCASIONNELS Profits sur valeurs mobilières 83 286 pm 140 389 pm Variation de la provision pour dépréciation des valeurs mobilières 230 981 pm 51 825 pm Reprise provision indemnité licenciement 14 773 Dons et legs 49 447 20 000 13 584 80 000 Reprise sur provisions 18 512 65 360 Plus-value sur vente de l'appartement rue Boudon (660.000-21.343) 638 657 TOTAL PRODUITS OCCASIONNELS 396 999 20 000 271 158 718 657 TOTAL DES PRODUITS 2 074 977 2 159 213 2 416 294 2 914 035 RÉSULTAT DE L'EXERCICE 184 157 4 430 194 974 629 221 LA JAUNE ET LA ROUGE M A I 2 0 0 5 79

VIE DE L ASSOCIATION 6 e colloque X-ENA-HEC du 31 mars 2005 Acteurs publics et entreprises contre l économie hors la loi Pierre SÉGUIN (X 73 et ENA 79), secrétaire général de l AX Le colloque commun aux trois associations des anciens élèves de l X, de l ENA et d HEC vient de connaître sa 6 e édition annuelle : les médias s en font maintenant largement l écho et lui reconnaissent ainsi une place de choix dans la réflexion économique. Comme celui de l an dernier, le colloque 2004 a eu lieu au ministère des Finances et il a rencontré un grand succès de fréquentation. Le niveau des participants et celui des débats ont été comme toujours très relevés, preuve de la pertinence de la collaboration établie entre les trois collectivités d anciens élèves. LES QUALITÉS DE LA FORMULE sont connues : l accueil du ministère des Finances à l amphithéâtre Pierre Mendès-France de Bercy a été une fois encore particulièrement soigné, le prestataire Regards International a une nouvelle fois fait preuve de son efficacité, le thème choisi était de nouveau particulièrement intéressant. Le ministre tout récemment installé, Thierry BRETON, nous a encore fait l honneur de venir conclure en personne la journée. Sous l animation d Éric IZRAELEWICZ, directeur adjoint de la rédaction des Échos, les trois présidents d association d anciens élèves ont lancé le débat. Rémy PFLIMLIN, président de l Association des diplômés HEC et par ailleurs directeur général de France 3, a souligné en quoi le problème de l économie parallèle concernait les trois communautés d anciens élèves, chacune dans son domaine naturel, notamment par les effets qu elle a sur l emploi. Arnaud TEYSSIER, président de l Association des anciens élèves de l ENA et par ailleurs directeur du Centre d études et de prospective du ministère de l Intérieur, a montré comment le monde plus compliqué mais plus libre dans lequel nous vivons offrait un terrain favorable pour ces activités illégales. Pierre-Henri GOURGEON, président de l Association des anciens élèves de l École polytechnique et par ailleurs directeur général du groupe Air France, a rappelé que la loi avait un rôle indispensable à jouer dans la lutte, même si par ailleurs cela complique la vie des entreprises honnêtes. Les débats se sont déroulés ensuite au sein de quatre tables rondes successives, trois élèves de chacune des grandes écoles nouant à chaque fois la problématique par l exposé préliminaire de trois questions caractérisant le sujet particulier de la table ronde. LA PREMIÈRE TABLE RONDE avait comme sujet l ampleur réelle de l activité illégale, dont l économie clandestine identifiée n en est peut-être que la partie émergée de l iceberg. Jean-François DEHECQ, président de Sanofi-Aventis, a su captiver l attention de l auditoire par des propos sans concession : il faut balayer devant sa porte avant d accuser le tiers-monde; il considère que les frontières occidentales sont trop perméables et que les pouvoirs publics ont un rôle plus volontariste à jouer ; après avoir à peu près réglé le problème de la famine, le monde doit s attaquer à celui de la santé ; la contrefaçon dans le secteur qui le concerne représente 10% du marché, ce qui est énorme mais surtout lèse aussi bien les consommateurs sous l angle de la qualité que la recherche en tarissant son financement; il appelle enfin à la mise en pratique de prix différenciés pour que les riches aident à mettre les médicaments à la portée des pauvres. Pascal CAGNI, président Europe d Apple, concerné par le piratage, présente les initiatives de son entreprise comme justement un moyen de dissuader le téléchargement illégal grâce à la pratique de prix très bas ; il appelle lui aussi à l intervention des pouvoirs publics. François TRÉMEAUD, directeur exécutif du BIT, place le trafic de main-d œuvre pour ce qui est du profit en 3 e place derrière la drogue et les armes; la globalisation a des effets positifs : prise de conscience dans les pays développés, éradication du travail des enfants dans le textile au Pakistan, effort de la Chine quant aux camps de travail forcé pour entrer dans l OMC. François MONGIN, directeur général des Douanes, souligne que le problème est moins l industrie du luxe que celle des produits à bas prix (textile) pour lesquels l Europe n est pas une destination mais un lieu de transit typiquement de l Asie vers l Afrique ; l Union européenne a ses effets pervers avec la libre circulation, et l absence d homogénéité fiscale (cas du tabac) ; il appelle à un partenariat entre les acteurs publics et les entreprises lésées, dans le cadre LA JAUNE ET LA ROUGE MAI 2005 81

de la qualité du contrôle interne. Christian JACQUIER, d Europol, déplore la règle de l unanimité dans le III e pilier et espère dans le nouveau traité pour une dynamique renforcée dans la coordination des politiques. Sur ce sujet brûlant de la Constitution européenne, Jean-François DEHECQ a enfin estimé sans ambiguïté, dans une jolie formule, qu on ne se désencordait pas au milieu d une ascension alpine LADEUXIÈME TABLE RONDE cherchait à vérifier si les intérêts du monde occidental étaient, derrière les pieuses déclarations, bien convergents. Jean ARTHUIS, ancien ministre et actuel président de la Commission des finances du Sénat, pointa en fin connaisseur de la chose publique l hypocrisie des États impécunieux qui n hésitent pas à profiter des paradis fiscaux lorsque ça les arrange; ces États n ont pas le choix : ils doivent se coordonner face au marché et aux entreprises elles-mêmes dont la taille les dépasse dorénavant. Francis MAYER, directeur général de la Caisse des Dépôts, estime qu il faut se résoudre à accepter le déficit budgétaire qui crée un marché à opportunités et contribue ainsi à développer la zone grise entre optimisation financière et fraude ; il croit aux vertus de la transparence et à la pression des pairs pour enclencher le cercle vertueux des bonnes pratiques. Jean-Michel LOUBOUTIN, d Interpol, note le déplacement de la criminalité vers l économique et notamment le financier ; face à une force de frappe presque irrésistible, il faut réagir pragmatiquement grâce aux codes de bonne conduite et embrayer le cercle vertueux par la pression de la loi et du juge. Alain BLOCH, professeur à HEC et au CNAM, croit lui aussi à l efficacité du juge qui ne peut à lui seul supprimer la fraude, mais qui avec l aide de l opinion publique est par exemple arrivé à stopper la dérive financière du politique des années soixante-dix et quatrevingt; la loi sur les repentis en Italie en offre un autre exemple. Denis RANQUE, président de Thalès, a été indéniablement la vedette de ce moment de la journée, alors qu il faisait plutôt figure d accusé à cause des affaires en cours de jugement : il a rappelé que ces affaires datent en fait d une quinzaine d années et que ce sont les délais d instruction qui les mettent dans l actualité; il a présenté de façon convaincante les mesures de moralisation mises en œuvre dans son entreprise, sans cacher que les entreprises n ont en réalité pas le choix, car la loi de 2000 en France et les conventions internationales sont efficaces ; d ailleurs l OCDE cote la France au plus haut dans la lutte contre la corruption, ce qui n est pas le cas pour le Royaume-Uni par exemple; il faut offrir au client du tiers-monde des compensations de développement au lieu de pots de vin, même si ces conduites vertueuses peuvent faire perdre des parts de marché ; Thalès anime d ailleurs un club international qui diffuse les bonnes pratiques, in fine tout le monde y gagnera. Odile QUINTIN, directeur général à la Commission européenne (emploi), a conclu la matinée en rappelant que la lutte contre le travail clandestin restait un élément fondamental de la stratégie de Lisbonne, toute révisée qu elle soit ; la recherche du plein-emploi, l élévation des qualifications et la réduction du poids des réglementations à l emploi sont les axes pertinents de lutte contre lui ; elle appelle à la coopération entre les États pour que, outre ces leviers économiques, le contrôle et les sanctions soient plus efficaces. LATROISIÈME TABLE RONDE abordait la question de l interpénétration des circuits financiers, réguliers ou illicites. Dominique DESSEIGNE, président du groupe Barrière, a montré que dans le monde des jeux comme dans celui de l industrie présenté auparavant la profession a su s organiser en partenariat avec les autorités pour mettre en place les mesures nécessaires de contrôle interne. Jean LEMIERRE, président de la BERD, souligne combien la révolution libérale des pays de l Est constitue un terreau favorable à la délinquance ; ces pays sont dans une phase naturelle d apprentissage et d accumulation sauvage du capital, mais les chefs d entreprise sont demandeurs d une régulation par l État et d un assainissement de l administration notamment municipale ; les progrès sont certains car les États veulent réellement reprendre la maîtrise du processus. Philippe LAGAYETTE, président de JP Morgan France, estime que ce n est pas la mondialisation qui crée les mafias, mais tout simplement la prospérité, ce qui n est donc pas forcément un signe entièrement mauvais, et il croit dans la volonté d autorégulation du monde bancaire; le problème des banques est l écart entre la fraction éclairée du secteur de plus en plus contrôlée et une zone incognita sans foi ni loi. Alain JUILLET, haut responsable pour l intelligence économique auprès du gouvernement, voit dans cette situation non une impuissance congénitale, mais une illustration du principe classique de la lutte entre la cuirasse et le glaive ; les sommes en jeu sont colossales (2 à 5% du PIB mondial, dont la moitié venant du trafic de drogue) et on voit arriver sur le marché, après les cartels de la drogue, les yakusa japonais en attendant l irruption des triades chinoises ; le bon moment pour coincer l argent sale est l entrée dans le système bancaire, car ensuite il devient indiscernable Didier DUVAL, de la P. J., montre en quoi TRACFIN en France s inscrit dans le GAFI au niveau OCDE dans le cadre d une coopération internationale indispensable et le mérite de l obligation de dénonciation systématique par les banques au moindre doute. LA QUATRIÈME ET DERNIÈRE TABLE RONDE s interrogeait sur le rôle de la mondialisation dans la problématique de la journée. Krzystof NERS, ancien ministre délégué des Finances polonais, a témoigné du fait que, après avoir été considérée comme une sorte d huile pour les rouages économiques, la corruption a été rejetée par la population dans les anciens pays de l Est et quasi éradiquée. Guy SEBBAN, de Vivendi Universal, et Patrick GOUNELLE, président d Ernst et Young, confirment la prise de conscience des entreprises, qui mettent partout en place des dispositifs de contrôles efficaces. Pervenche BÉRÈS, présidente de la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, rappelle que l Union européenne est quand même un exemple remarquable d espace où la démocratie a réussi et que son expérience est à la fois une source d admiration dans le monde et une inspiration pour ceux qui construisent le futur de leur propre espace politique. Jacques ATTALI, président de PlaNetFinance, a comme à son habitude fait briller une pensée visionnaire, soulignant la relativité de la frontière entre la légalité et le crime (cf. la prohibition aux USA) ; il a cité le bon mot comme quoi dans les anciens pays communistes il y avait deux sortes de gens, ceux qui ne peuvent pas payer l impôt et ceux qui ont les moyens de ne pas le payer il a appelé à la création d une démocratie planétaire, avec donc les attributs d une démocratie, soit un droit de la propriété, une justice, une police l Union européenne est en effet un modèle en la matière car on y trouve toujours plus ou moins les instances pour traiter les problèmes ; il est raisonnablement optimiste pour le monde, quoique la mode soit au discrédit des États et au souspayement des fonctionnaires ; la question est de faire naître l État du marché alors qu historiquement le mouvement était plutôt le contraire. Thierry BRETON, le ministre qui nous accueillait, a comme son prédécesseur l année dernière conclu la journée. Il a insisté sur la responsabilité des États, qui doivent réagir face au défi qui leur est lancé ; leur échec ferait attribuer la responsabilité de la situation à la mondialisation, mais ce serait un procès injuste. La France est pour sa part exemplaire, mais il faut ne pas baisser la garde en l attente de la 3 e directive sur le blanchiment espérée en 2006. Elle est déterminée dans sa lutte contre les paradis fiscaux. Mais elle a besoin d une Europe forte, à laquelle elle contribue dans toute la mesure de son influence! 82 MAI 2005 LA JAUNE ET LA ROUGE