La recherche translationnelle, clé de la valorisation et du développement des biotechs... 7

Dossier de presse 3

TABLE DES MATIERES LE CHENEY B, UN BATIMENT UNIQUE DEDIE A LA MEDECINE DE PRECISION... 5 UN EXEMPLE CONCRET DU CONTINUUM RECHERCHE-SOINS NP137, DU LABORATOIRE AU CHEVET DU PATIENT... 6 LA RECHERCHE TRANSLATIONNELLE AU CLB... 7 La recherche translationnelle, clé de la valorisation et du développement des biotechs... 7 LES PLATEFORMES TECHNOLOGIQUES AU CHENEY B... 8 1- La plateforme pour la caractérisation tumorale coordonnée par le Dr Pierre Saintigny... 8 2- Centre de découverte et de développement de médicaments (C3D) Direction Stéphane Giraud... 10 3- Plateforme d Innovation en Immunomonitoring et Immunothérapie (C Caux, C Ménétrier- Caux, S Depil)... 11 TROIS EQUIPES DE RECHERCHE TRANSLATIONNELLE AU CHENEY B... 12 Groupe des tumeurs neuro-endocrines Colette Roche... 12 Groupe de biologie des sarcomes Franck Tirode... 12 EXEMPLE D UN PLATEAU AU SERVICE DES PATIENTS ET DES CHERCHEURS : LA BIOLOGIE MOLECULAIRE CLINIQUE ET DE TRANSFERT... 14 QUELQUES DONNEES SUR LE CANCER AUJOURD HUI EN FRANCE... 14 LES PARTENAIRES... 15 4

LE CHENEY B, UN BATIMENT UNIQUE DEDIE A LA MEDECINE DE PRECISION Le bâtiment Cheney 1 B du Centre Léon Bérard a été inauguré fin 2014. Il est dédié à la médecine de précision. La particularité de ce lieu unique en région, inauguré fin 2014, est de rassembler les équipes de recherche fondamentale et de recherche clinique autour d une recherche de transfert d excellence. Objectif : accélérer les découvertes et leurs applications aux personnes malades, pour une médecine de plus en plus personnalisée puisqu elle va s adapter aux différents profils de tumeur, mais aussi à chaque patient. La Plateforme de recherche translationnelle, inaugurée le 20 février 2017, est installée au cœur de ce bâtiment. Elle réunit différentes équipes spécialisées qui mettent à disposition de la communauté scientifique leurs équipements et compétences en génomique, transcriptomique ou encore bioinformatique. Grâce à ses équipements de dernière génération, cette plateforme est parmi les plus performantes en France, ce qui devrait permettre d améliorer le diagnostic, le traitement des cancers mais aussi le suivi à long terme des patients. Ce bâtiment Cheney B «à la croisée des mondes», entre la recherche et l hôpital, illustre parfaitement la stratégie du Centre Léon Bérard, stratégie engagée depuis les années 90 pour faciliter les échanges entre l ensemble des acteurs travaillant sur son site. Grâce à cette proximité, les cliniciens et les chercheurs apprennent les uns des autres, favorisant un continuum entre soins et recherche. Le Cheney B sert concrètement de pont entre ces deux mondes, d une part celui des chercheurs attachés à comprendre les mécanismes fondamentaux qui conduisent à la formation des tumeurs et dont les travaux s inscrivent sur le long terme, et d autre part celui des médecins qui soignent les malades et souhaitent pouvoir leur donner le plus rapidement possible le traitement le mieux adapté. La recherche translationnelle, qui se situe entre le fondamental et la clinique, est un accélérateur Qu est-ce que la médecine de précision? Aujourd hui, les progrès scientifiques permettent de mieux comprendre les mécanismes de développement de certains cancers. Même s ils touchent un même organe, les cancers sont en effet très différents les uns des autres, comportant des spécificités propres à chaque patient. La médecine de précision consiste à traiter chaque patient de façon individualisée en fonction de son profil génétique et biologique, mais également de son environnement et de son mode de vie. Le Centre Léon Bérard est le centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, un établissement 100% dédié à la cancérologie et ce sur trois missions : les soins, la recherche et l enseignement. A la fois hôpital et centre de recherche, l établissement favorise la proximité entre médecins et chercheurs, ce qui permet aujourd hui le continuum soinsrecherche et l accélération des découvertes au lit du patient. d applications. Elle permet de transformer les découvertes faites sur les mécanismes fondamentaux de développement des cancers en médicaments, tests diagnostiques ou pronostiques ou encore de faire évoluer les équipements utilisés dans les traitements chirurgicaux (robots chirurgicaux, radiothérapie, radiologie interventionnelle). 1 Augusta et Bruno Cheney, deux Savoyards très engagés dans la lutte contre le cancer, ont donné leur nom aux bâtiments de recherche du Centre Léon Bérard, créés notamment grâce à leur soutien financier. Bruno et Augusta Cheney sont respectivement décédés en 1991 et 2002 5

UN EXEMPLE CONCRET DU CONTINUUM RECHERCHE-SOINS NP137, DU LABORATOIRE AU CHEVET DU PATIENT Après trente années de recherche sur les mécanismes «récepteurs à dépendance», les travaux de Patrick Mehlen, directeur de la Recherche Translationnelle du CLB et directeur du laboratoire «Récepteurs à dépendance, cancers et développement» au sein du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL), viennent d aboutir à la conception d un nouveau médicament qui est testé pour la première fois chez l homme. L essai clinique de phase I, NP137, vient d ouvrir aux inclusions. Le premier patient à recevoir ce nouveau traitement doit être accueilli cette semaine même au Centre Léon Bérard. 44 patients devraient être inclus dans cet essai de phase I, essai promu par le Centre Léon Bérard et dont l investigateur principal est le Dr Philippe Cassier, oncologue médical au CLB en charge de la coordination du CLIP2 Centre labellisé par l Institut national du cancer pour les essais de phase précoce. Avec le Centre Léon Bérard, deux autres centres pourront inclure des patients : l Institut Claudius Regaud Institut universitaire du cancer de Toulouse Oncopole et l Institut Curie. Malgré les progrès thérapeutiques des thérapies ciblées et de l immunothérapie, le pronostic des patients atteints de tumeurs solides à un stade avancé ou en phase métastatique reste péjoratif. Il existe donc un besoin médical persistant de traitements anticancéreux efficaces ciblant de manière sélective les cellules cancéreuses. Le développement d agents qui rétablissent/activent les voies conduisant à la mort des cellules, et spécifiquement des cellules tumorales, est une stratégie thérapeutique totalement nouvelle s appuyant sur les «récepteurs à dépendance». Pour développer ce nouveau médicament, une société de biotechnologie a été créée en 2008 et incubée sur le site du Centre Léon Bérard. Il s agit de la société Netris Pharma, pionnière dans la recherche et le développement de thérapies ciblées basées sur le concept innovant des récepteurs à dépendance. Un peu d histoire En 1998, Patrick Mehlen découvre le concept de «récepteurs à dépendance». Il décide alors de créer son propre laboratoire de recherche au sein du Centre Léon Bérard persuadé qu il existe un lien entre sa découverte et le développement d un cancer et convaincu que la proximité avec l hôpital sera un facteur déterminant dans la mise en oeuvre d une nouvelle thérapie basée sur ses travaux. Depuis, son équipe de recherche est leader dans ce domaine. Avec Agnès Bernet, chercheur au sein de son équipe, il crée la société Netris Pharma au sein du CLB. Ce modèle start-up, une société privée de biotechnologie créée au sein d un Centre de lutte contre le cancer et qui est à l origine du développement d un médicament, est unique en France et en Europe. Un nouveau médicament en dates clés 1998 / Découverte par Patrick Mehlen du concept de «récepteur à dépendance» Novembre 2004 / Arrivée de Patrick Mehlen au Centre Léon Bérard et création du laboratoire Récepteurs à dépendance et cancers 2008 / Création de la société Nétris Pharma Janvier 2017 / Lancement du premier essai clinique de phase 1 6

LA RECHERCHE TRANSLATIONNELLE AU CLB Le Département de recherche translationnelle et de l innovation du Centre Léon Bérard, dirigée par Patrick Mehlen, se compose à la fois d équipes de recherche et de plateformes technologiques. Il dispose également d une Unité administrative et financière sous la responsabilité de Marina Rousseau Tsangaris, en charge également de la valorisation et des partenariats. Au total, 150 personnes travaillent au sein de ce département. La recherche translationnelle (ou recherche de transfert) se situe entre la recherche fondamentale et la recherche clinique. Elle implique une grande collaboration entre chercheurs et cliniciens car elle doit permettre un transfert des connaissances dans les deux sens : à la fois de la recherche fondamentale vers l application au patient mais également des observations faites sur le patient vers la recherche fondamentale La recherche translationnelle menée au Centre Léon Bérard développe des travaux pluridisciplinaires : de la biologie moléculaire aux sciences humaines et sociales, en passant par la chirurgie ou la radiothérapie. Une partie des équipes de ce Département est installée dans le bâtiment Cheney B qui héberge également des services cliniques comme le Département de biopathologie et le laboratoire mixte de génétique constitutionnelle HCL-CLB et qui accueillera bientôt des équipes de recherche fondamentale ainsi que des start-up. En effet, le bâtiment Cheney B n est pas finalisé. Il reste encore deux étages à aménager. D ailleurs, 2 équipes du Département de recherche translationnelle, actuellement installées dans un autre bâtiment du CLB, rejoindront très prochainement le Cheney B : la Plateforme Bioinformatique Gilles-Thomas pour le traitement des données issues du séquençage des tumeurs et l Equipe Radiothérapie-CREATIS (UMR CNRS 5220, Inserm U1206) de David Sarrut qui travaille sur l amélioration de l imagerie médicale. Les autres équipes du Département de recherche translationnelle et de l innovation sont installées au bâtiment Cheney C. La recherche translationnelle, clé de la valorisation et du développement des biotechs Grâce à ce contiuum soins-recherche, le Centre Léon Bérard, connu pour être le centre de référence en cancérologie de Rhône-Alpes, est aussi un moteur économique pour l agglomération. Sur la période 2014-2015, six brevets ont été déposés par le Centre Léon Bérard (coordinateur), en partenariat avec l Inserm, le CNRS ainsi que les Hospices Civils de Lyon, permettant de valoriser les travaux des chercheurs. Au CLB, près de 500 chercheurs et cliniciens travaillent sur des programmes ambitieux. Parmi eux, certains se sont déjà lancés avec succès dans le projet de création d entreprise : la plus connue d entre elles Erytech Pharma qui a été incubée en 2005. Depuis 2010, trois nouvelles biotech ont vu le jour, issues des laboratoires de recherche du CLB : Nétris Pharma, Neolys Diagnostics et Tollys. «L une des spécificités du Centre Léon Bérard est d avoir en un même lieu une activité de recherche très forte et une activité de soins d excellence. Cette alliance est propice au développement de l esprit d entreprise, que nous encourageons, avec une recherche résolument tournée vers des applications potentielles, explique Jean-Yves Blay, directeur général. Notre centre est aujourd hui un site d accueil privilégié pour l incubation d entreprises innovantes qui peuvent ainsi bénéficier de l expertise et des plateaux techniques de nos équipes». 7

LES PLATEFORMES TECHNOLOGIQUES AU CHENEY B Le Bâtiment Cheney B accueille actuellement 3 plateformes technologiques. 1- La plateforme pour la caractérisation tumorale coordonnée par le Dr Pierre Saintigny La plateforme coordonnée par Pierre Saintigny compte actuellement 5 équipes dont les thèmes de recherche s intéressent à différents types de cancers et techniques : l équipe de Génomique des cancers, la Plateforme de recherche anatomopathologique Lyon Est, la Plateforme Ex-vivo, le Centre de Ressources biologiques et la Plateforme de bioinformatique Gilles-Thomas. Equipe de Génomique des cancers Qing Wang L Equipe de Génomique des cancers, installée au 2 e étage du Cheney B, dispose de 2 séquenceurs classiques, de 2 séquenceurs haut débit (ou séquenceurs de nouvelle génération dits NGS pour Next Generation Sequencing), ainsi que des technologies «microarray», puces à ADN, et CGH pour les comparatifs génomiques par hybridation. Ces dispositifs permettent d identifier des anomalies génomiques qui se traduisent soit par des mutations, soit par des gains ou pertes chromosomiques, soit par des translocations, ou encore par des erreurs dans les transcriptions d ARN qui codent des protéines. Ces équipements et compétences servent non seulement aux chercheurs qui travaillent sur le site du Centre Léon Bérard mais aussi directement aux malades, notamment lors du diagnostic de la maladie proposant des examens plus complets. Plateforme de recherche anatomopathologique Lyon Est Nicolas Gadot / Sylvie Lantuejoul La Fondation Synergie Lyon Cancer a soutenu la création de plateformes d Anatomopathologie Recherche au service de la communauté scientifique sur deux sites, Lyon-Est (Directrice Pr Sylvie Lantuejoul) et Lyon-Sud (Directrice : Pr. Alexandra Traverse-Glehen). La plateforme d Anatomopathologie Recherche de Lyon-Est fait partie du Département de Recherche Translationnelle du Centre Léon Bérard. Sa mission est de permettre la collaboration entre les chercheurs et les pathologistes du Centre Léon Bérard, des Hospices Civils de Lyon (Pôle Hospitalier Lyon-Est) et VetAgro sur des projets de recherche fondamentale, préclinique et translationnelle, en mettant à profit l expertise des anatomopathologistes et la mise en œuvre de techniques histopathologiques sur échantillons humains ou animaux. Ces collaborations sont coordonnées par la Plateforme de Caractérisation Tumorale. Les pathologistes de cette plateforme sont tous des experts en pathologie animale pour les pathologistes vétérinaires de VetAgro Sup ou membres de réseaux d expertise nationaux et internationaux dans des domaines variés comme les cancers thoraciques, gynécologiques ou du sein, les sarcomes, les tumeurs pédiatriques, hépatiques et digestives, hématologiques, cutanées 8

La plateforme d Anatomopathologie Recherche de Lyon-Est est située au Centre Léon Bérard, au 3 e étage du bâtiment Cheney B. Elle est placée sous la responsabilité opérationnelle de Nicolas Gadot qui encadre trois techniciens. La Fondation Synergie Lyon Cancer a soutenu l acquisition d équipements permettant de réaliser toutes les techniques d histopathologie classiques (macroscopie, microtomie, automates de colorations, microscope multitêtes) ainsi que les techniques d immunohistochimie et d hybridation in situ. Un microdissecteur laser financé par le programme «Investissement d avenir PHENOCAN», est également à la disposition de la communauté scientifique (SFR Lyon Est et Lyon Biosciences Gerland). En 2016, la plateforme d Anatomopathologie Recherche de Lyon-Est a collaboré avec 17 Equipes de recherche CRCL ou Inserm et plus 5 000 échantillons murins et 1700 tumeurs humaines ont été techniqués et analysés dans le cadre de projets de recherche sur le cancer. Plateforme Ex vivo - responsabilité scientifique de Séverine Tabone-Eglinger Le terme Ex-vivo définit les tests biologiques mis en place en dehors de l'organisme. La plateforme ex-vivo vient en support des équipes de recherche translationnelle en assurant 2 missions principales : Assurer la logistique des projets utilisant des tumeurs «fraîches» ou ex vivo (pièces chirurgicales qui viennent d être retirées du patient) : de la planification des chirurgies prévues jusqu à l échantillonnage du prélèvement pour les différentes équipes de recherche tout en garantissant les conditions nécessaires pour conserver la viabilité des cellules et veille au respect des règles éthiques (consentement du patient, anonymisation de l échantillon). Mettre à disposition des chercheurs la technique des tests prédictifs ex vivo. Cette technique innovante évalue la sensibilité des cellules tumorales mises en contact avec un traitement donné en analysant leur capacité à mourir. La réalisation de coupes très fines de la même tumeur de départ permet d analyser plusieurs traitements en parallèle. La plateforme rattachée au département de Recherche Translationnelle est située au 3ème étage du Cheney B et est sous la responsabilité scientifique de Séverine Tabone-Eglinger. La coordination opérationnelle et l expertise technique repose sur Sophie Léon, technicienne hautement qualifiée. C est une jeune plateforme, née en 2015 pour répondre aux besoins médico-scientifiques. A ce jour, la plateforme coordonne 7 projets utilisant des tumeurs fraîches sur 5 types de cancers différents. La réalisation des tests prédictifs ont été réalisés sur près de 200 échantillons depuis juin 2015. Le Centre de ressources biologiques (CRB) responsable opérationnel Gilles Clapisson Le Centre de ressources biologiques du Centre Léon Bérard est une plateforme transversale chargée de préparer, de conserver et de mettre à disposition des échantillons biologiques de qualité au service des projets scientifiques de nos équipes de recherche et de nos partenaires. Il a été créé afin de regrouper les moyens techniques et humains au service de la recherche fondamentale, de transfert et d essais cliniques. 9

Les échantillons biologiques conservés sont de tout type : tumeurs, blocs paraffine, sang, sérum, plasma, cellules ainsi que leurs produits dérivés (ADN, ARN). Validé par le Conseil scientifique du CLB en 2002, le CRB est un acteur majeur par sa participation au réseau français des CRB et à plusieurs projets européens. Le CRB dispose en particulier d une tumorothèque institutionnelle depuis 1991 à visée diagnostique et à visée de recherche ainsi que d une sérothèque associée depuis 2005. Elle est entièrement informatisée et reconnue par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), l Agence nationale de la recherche (ANR) et l Inserm. Les collections sont reliées au Dossier patient informatisé du CLB et aux bases de données médicales et biologiques autour des thématiques prioritaires de recherche du CLB : cancers du sein, sarcomes, tumeurs germinales et neuroblastomes. Le CRB est certifié NFS 96 900 depuis novembre 2009. En 2012, il a été sélectionné pour l excellence de son dossier pour héberger les collections biologiques du groupe UNICANCER. La plateforme de bio-informatique Gilles-Thomas - Directeur : Alain Viari Cette plateforme est un outil indispensable pour analyser les très nombreuses données générées par les technologies d auhourd hui et notamment les séquenceurs haut débit. Financée par la Fondation Synergie Lyon Cancer, la plateforme de bio-informatique Gilles-Thomas est basée sur le site du Centre Léon Bérard au Cheney C et déménagera prochainement au 4 e étage du Cheney B. Sa mission : donner les moyens aux équipes de recherche travaillant dans le champ de l oncologie de tirer profit des récentes techniques de génomique à haut débit. Toute l équipe de bioinformaticiens et biostatisticiens ainsi que les ressources technologiques de cette plateforme sont entièrement dédiées à l aboutissement de projets de génomique. Un accent particulier a été mis sur le séquençage nouvelle génération. Créée par Gilles Thomas en 2009, elle est actuellement dirigée par Alain Viari. Son originalité réside dans la connaissance de la génétique du cancer et du traitement de données dont fait preuve l équipe de la plateforme. 2- Centre de découverte et de développement de médicaments (C3D) Direction Stéphane Giraud Répondant à un besoin exprimé de longue date par les chercheurs lyonnais, le Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) et le Centre Léon Bérard (CLB) se sont joints à la Fondation Synergie Lyon Cancer pour créer le «Centre de découverte et de développement de médicaments» (C3D), un centre unique en région. Cette unité de recherche pharmaceutique en cancérologie est située au 3 e étage du Cheney B. Elle a pour objectif de fournir aux équipes de recherche fondamentale qui ont découvert un gène, une protéine ou une voie de signalisation impliquée dans le développement d un cancer, l expertise scientifique et les outils technologiques afin d identifier et de développer des «candidats médicaments» agissant contre cette cible. La création de cette plateforme au cœur de la recherche et des soins à Lyon permet aux scientifiques : d accélérer le transfert des résultats de la recherche fondamentale vers la recherche appliquée, 10

de faciliter la mise en œuvre des études cliniques et le développement ultérieur de médicaments pouvant satisfaire un besoin médical non couvert. Depuis sa création, plusieurs programmes ont été initiés et ont généré des molécules d intérêt. Pour l un de ces programmes notamment, la plateforme a permis en 3 ans de passer d une découverte scientifique à une molécule prometteuse, potentiellement active contre différents types de cancers. 3- Plateforme d Innovation en Immunomonitoring et Immunothérapie (C Caux, C Ménétrier-Caux, S Depil) Le projet de recherche intégré LYRIC a permis de structurer une plateforme d Innovation en Immuno-monitoring et Immunothérapie (PI3) au sein du Département de recherche translationnelle du Centre Léon Bérard. Le versant «Immunomonitoring» de PI3 a développé des outils innovants de cytométrie de flux multiparamétriques pour quantifier, dans des prélèvements sanguins, les altérations quantitatives, qualitatives et fonctionnelles des différentes populations immunitaires pour caractériser dans des cohortes de patients porteurs de cancers, l impact délétère des tumeurs sur le système immunitaire et démontrer l'impact pronostique de ces altérations dans la progression tumorale. En parallèle, le développement de techniques d immunofluorescence multiparamétrique in situ sur des biopsies tumorales permet d évaluer l organisation spatiale des différentes populations immunes dans l environnement tumoral. De plus, le suivi longitudinal d essais cliniques d immunothérapie innovants au niveau sanguin a pour objectif de mettre en évidence des facteurs prédictifs de réponse aux traitements modulant le système immunitaire, mais aussi de définir des facteurs de résistance primaire ou acquise dans le but de caractériser de nouvelles cibles d immunothérapie. Le versant «Immunothérapie» a quant à lui pour objectif d évaluer in vivo, l impact de nouvelles stratégies thérapeutiques ou de candidats médicaments d immunothérapie sur l inhibition de la croissance tumorale dans des modèles précliniques bien caractérisés sur le plan immunitaire. 11

TROIS EQUIPES DE RECHERCHE TRANSLATIONNELLE AU CHENEY B Trois équipes de recherche sont installées au Cheney B et bénéficient au plus près des équipements et compétences des plateformes technologiques du bâtiment. Le laboratoire de recherche translationnelle du Dr Pierre Saintigny développe de nombreux projets de recherche sur de nouvelles cibles, identifiées par les chercheurs du Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL), qui pourraient être de nouveaux candidats médicaments. Deux autres groupes travaillent plus spécifiquement sur deux types de tumeurs : les tumeurs neuro-endocrines et les sarcomes pour lesquels Lyon est un centre de référence et d excellence. Groupe des tumeurs neuro-endocrines Colette Roche Le groupe s intéresse aux Tumeurs Neuro-Endocrines (TNE) de l intestin et du pancréas. Ces tumeurs sont peu fréquentes mais, du fait de leur évolution lente, concernent un nombre élevé de patients et sont déjà métastatiques au moment du diagnostic dans la plupart des cas. Diverses options thérapeutiques sont disponibles, mais restent à améliorer en particulier pour les TNE intestinales. L objectif du Groupe basé au 3 e étage du bâtiment Cheney B du Centre Léon Bérard est de développer une recherche translationnelle visant à l amélioration de la prise en charge thérapeutique des TNE. L équipe cherche à mieux comprendre les mécanismes de progression de ces tumeurs pour identifier des molécules susceptibles de devenir des cibles thérapeutiques. Elle développe aussi de nouveaux modèles (culture tridimensionnelle ) pour tester de nouvelles stratégies thérapeutiques à partir de molécules déjà validées (combinaisons, séquences ) ou de nouvelles molécules et pour tendre vers une adaptation personnalisée des thérapies. Ce groupe, copiloté par Colette Roche (chercheur Inserm) et Thomas Walter (PU-PH HCL) bénéficie d une forte interface clinique avec les services d Oncologie, de Chirurgie et d Anatomopathologie des Hospices Civils de Lyon, labellisés Centre d Excellence Européen pour la prise en charge des Tumeurs Neuro-Endocrines. Groupe de biologie des sarcomes Franck Tirode Le groupe cherche à détecter les événements oncogéniques dans les sarcomes rares afin de mieux connaître ces entités tumorales très hétérogènes. En effet, les sarcomes regroupent 150 maladies différentes, toutes rares. Nombre de sarcomes restent toutefois mal caractérisés, de diagnostic incertain. Ils sont au centre de la recherche de ce groupe. «Nous recherchons les mutations, les translocations, les gains ou pertes de matériels génétiques. Nous bénéficions pour ce faire des séquenceurs haut débit installés au 2 e étage», explique Franck Tirode. L objectif des travaux de cette équipe est de proposer une meilleure orientation diagnostique de ces tumeurs, permettant une meilleure prise en charge des patients, mais aussi d identifier des traitements ciblés grâce en particulier à l étude mécanistique des altérations oncogéniques détectées et des processus cellulaires fondamentaux qu elles dérégulent. 12

Les sarcomes se développent à partir des tissus conjonctifs. Il existe de très nombreux types de sarcomes : ils peuvent être classés en trois grandes catégories : les sarcomes des tissus mous, les sarcomes des viscères (par exemple les tumeurs stromales gastro intestinales ou GIST) et les sarcomes des os (comme les ostéosarcomes). Les sarcomes ne représentent que 2% des cancers de l adulte, et affectent environ 4 000 personnes par an en France mais représentent 10 à 15 % des cancers de l enfant, de l adolescent et du jeune adulte. Le Centre Léon Bérard est un centre expert national labellisé par l INCa, Institut national du cancer, depuis juillet 2010 pour les Sarcomes et les GIST. 13

EXEMPLE D UN PLATEAU AU SERVICE DES PATIENTS ET DES CHERCHEURS : LA BIOLOGIE MOLECULAIRE CLINIQUE ET DE TRANSFERT Les activités cliniques et de transfert de biologie moléculaire du cancer sont réalisées par 4 équipes réunies au 2 e étage du bâtiment Cheney B depuis 2014 afin d optimiser leurs équipements et compétences : le laboratoire mixte de génétique constitutionnelle HCL-CLB, les équipes de biologie moléculaire du Département de biopathologie et du Laboratoire de recherche translationnelle ainsi que l équipe de Génomique des cancers. Ce plateau dispose de 2 séquenceurs classiques, de 2 séquenceurs haut débit (ou séquenceurs de nouvelle génération dits NGS pour Next Generation Sequencing), ainsi que des technologies «microarray», puces à ADN, et CGH pour les comparatifs génomiques par hybridation. Ces dispositifs permettent d identifier des anomalies génomiques qui se traduisent soit par des mutations, soit par des gains ou pertes chromosomiques, soit par des translocations, ou encore par des erreurs dans les transcriptions d ARN qui codent des protéines. Ces équipements et compétences servent non seulement aux chercheurs qui travaillent sur le site du Centre Léon Bérard mais aussi directement aux malades, notamment lors du diagnostic de la maladie proposant des examens plus complets et des résultats plus rapides. Ces activités au service des patients sont réalisées par le laboratoire de génétique constitutionnelle mixte HCL-CLB et la plateforme biologie moléculaire du département de Biopathologie. Ces techniques sont parmi les outils les plus performants et plus rapides au service de la médecine moderne et bénéficient en outre des compétences de la Plateforme de bioinformatique Gilles-Thomas. En effet, la bioinformatique est indispensable pour l'analyse des nombreuses données issues des ces travaux. Grâce à ces équipements, le Centre Léon Bérard se positionne parmi les plus grands centres au plan national et a pu participer à plusieurs projets multicentriques ou nationaux, en particulier dans le domaine de la médecine de précision, par exemple les essais ProfiLer et Safir02. QUELQUES DONNEES SUR LE CANCER AUJOURD HUI EN FRANCE Chaque année en France, près de 150 000 personnes décèdent d un cancer (84 100 hommes et 65 400 femmes). Avec 385 000 nouveaux cas par an dans notre pays (estimation 2015) et 28 000 en Rhône-Alpes, le cancer reste un enjeu majeur de santé publique, positionnant le bâtiment Cheney B comme un maillon indispensable d'une chaîne bénéficiant aux malades. 14

LES PARTENAIRES A propos du Centre Léon Bérard, Centre de lutte contre le cancer Le Centre Léon Bérard (CLB) est l un des vingt Centres de lutte contre le cancer français. Il propose sur un seul site tous les examens diagnostiques, les traitements et le suivi de la personne pendant et après la maladie. Le Centre est reconnu comme un pôle de référence régional, national et international de cancérologie. Il assure une triple mission de soins, de recherche et d'enseignement, avec la volonté permanente d'accroître la qualité et l'accessibilité aux soins pour les patients atteints de cancer. [Le continuum soins-recherche est une force du Centre Léon Bérard] Il accueille plus de 30 000 patients chaque année en hospitalisation, en consultation ou pour un examen et 6 000 nouvelles tumeurs sont diagnostiquées. Le CLB dispose de plateaux techniques d examens et traitements (bloc opératoire, centre de radiothérapie, départements d imagerie médicale, d anatomie et cytologie pathologiques et médecine nucléaire ). 1 600 personnes (dont 200 médecins, 400 chercheurs, 450 soignants) travaillent au Centre Léon Bérard dans les secteurs du soin, de la recherche, de l enseignement et des fonctions «support». Plus d info : www.centreleonberard.fr A propos du Centre de recherche en cancérologie de Lyon Le Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL, UMR Inserm 1052 CNRS 5286 - Centre Léon Bérard) est une structure de recherche labellisée par l'université Lyon 1, l'inserm, le CNRS, le Centre Léon Bérard et avec pour partenaire hospitalier les Hospices Civils de Lyon (HCL). Le CRCL a ouvert ses portes en janvier 2011 et ses missions ont été renouvelées par les instances nationales Inserm, CNRS et UCBL pour la période 2016-2020. Le CRCL est dirigé par Alain Puisieux, et est assisté de deux directeurs-adjoints : Patrick Mehlen et Charles Dumontet. Le CRCL est composé de 21 équipes de recherche, abritant 420 personnes dont 130 chercheurs et enseignants-chercheurs. Il a pour ambition d accroître la reconnaissance internationale et l attractivité du site, de faciliter le transfert des connaissances vers la clinique et l industrie, et de développer l enseignement et la formation. La structuration du CRCL repose sur trois départements scientifiques, porteurs d axes de recherche prioritaires : Signalisation de l'échappement tumoral (Direction : Patrick Mehlen, Directeur-Adjoint : Laurent Bartholin) Plasticité des cellules cancéreuses (Direction : Alain Puisieux, Directeur-Adjoint : Mathieu Gabut) Immunité, Virus, Inflammation (Co-Direction : Christophe Caux & Fabien Zoulim) 15

Les équipes du CRCL peuvent s appuyer sur des équipements techniques de pointe (plateforme de tri cellulaire et cytométrie, imagerie, laboratoire L3, laboratoire des modèles tumoraux, plateformes technologiques associées sur le site de Lyon Est) et des services communs (cellule de gestion administrative, laverie ) pour les accompagner dans leurs projets. Pour plus d information : http://www.crcl.fr/ A propos du LYric est le Site de Recherche Intégrée en Cancérologie de Lyon Le LYric est le Site de Recherche Intégrée en Cancérologie (SIRIC) de Lyon. Ce programme de labellisation, pour une durée de 5 ans, est issu de la concertation entre l Institut national du cancer (INCa), la Direction générale de l offre de soins (DGOS) ainsi que l Institut national de la recherche et de la santé (Inserm), afin d augmenter la visibilité de la recherche translationnelle en France. Le LYric, créé en 2011 et dirigé par le Pr Jean-Yves Blay (directeur du Centre Léon Bérard), est porté par le Centre Léon Bérard et les Hospices Civils de Lyon. Ce site réunit l ensemble des conditions et des ressources permettant la réalisation de programmes de recherches pluridisciplinaires, du fondamental à la clinique. L objectif du LYric est de donner les moyens à la communauté médicoscientifique d accélérer les retombées des innovations thérapeutiques pour la prise en charge du patient. Pour plus d information : www.cancer-lyric.com A propos de la Fondation Synergie Lyon Cancer Synergie Lyon Cancer a été créée sous l impulsion de l Etat pour structurer la recherche sur le cancer. Elle a bénéficié de la vision et de la dynamique de ses fondateurs pour fournir aux chercheurs lyonnais des outils performants et innovants pour leur travaux en cancérologie. Cette fondation de coopération scientifique (FCS), a été créée en juillet 2007. Ses quatre fondateurs, le Centre Léon Bérard, les Hospices Civils de Lyon, l Inserm et l Université Claude Bernard Lyon 1, ont apporté un soutien financier à la dotation initiale de 4 millions d euros reçue de l Etat suite à l appel d offres. Aujourd hui présidée par Jean-Pierre Bizzari, Synergie Lyon Cancer est reconnue comme un acteur indispensable de la recherche moderne et un facilitateur d échanges entre la recherche sur le cancer et la médecine. Elle poursuit la consolidation de ses acquis en se développant tant au niveau national qu international pour apporter les moyens nécessaires à une recherche d excellence. Plus d info : http://www.synergielyoncancer.fr/ A propos du Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes Le Cancéropôle Lyon Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA) est une initiative lancée et financée par les pouvoirs publics (Institut National du Cancer, Collectivités territoriales et le Fonds Européen de Développement Régional). Il s inscrit dans le cadre des Plans Cancers nationaux et vise à développer la Recherche en oncologie en Rhône-Alpes et Auvergne. 16

Depuis 2003, le CLARA fédère les acteurs académiques, cliniques et industriels d Auvergne-Rhône-Alpes, au service d une stratégie régionale, nationale et internationale de lutte contre le Cancer dans un double objectif : le transfert rapide des découvertes vers les patients et la valorisation économique de la recherche. Le CLARA développe également des actions en faveur de l ouverture de la Recherche vers les sciences humaines et sociales et les questions de santé publique, mettant ainsi le patient au cœur de la Recherche. Outre son engagement auprès de l ensemble des acteurs de la Recherche pour favoriser leur décloisonnement et les collaborations, le CLARA accompagne les projets par le biais d une offre de services structurée et élaborée en adéquation avec leurs besoins. Afin de répondre au mieux à ces besoins, six programmes de soutien originaux sont proposés. Plus d infos : http://www.canceropole-clara.com/ 17