+ GéoPlusEnvironnement Plan de phasage général de l exploitation Sources : Géod (mars 2016), IGN et GéoPlusEnvironnement Figure 12
A 100 B 95 90 85 80 0 50 100 150 200 250 300 350 400 439 C 100 95 90 85 80 75 D 70 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 484 90 85 G H 80 0 50 100 150 200 250 300 350 385 E G 90 E F A Zone technique Phase 2 Phase 1 B 85 80 75 0 50 100 150 200 250 300 345 Topographie initiale Phase 2 Phase 4 Echelle verticale des coupes : 1 / 500 C D Phase 1 Phase 3 Phase finale Echelle horizontale des coupes : 1 / 1 500 Phase 4 F H Phase 3 + GéoPlusEnvironnement Coupes schématiques de l avancée de l exploitation Source : GéoPlusEnvironnement Figure 13
Transports JAMET ISDI de la «Boulinière» Ferrières-en-Gâtinais (45) Demande d enregistrement au titre de la rubrique 2760 des ICPE 5. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ET NOTAMMENT GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE 5.1. CONTEXTE GEOLOGIQUE Le projet se situe dans les parties Sud et Sud-Est du Bassin Parisien, bassin sédimentaire qui comprend l'ensemble des terrains post-paléozoïques s'appuyant sur le Massif Armoricain à l'ouest, le Massif Central au Sud, les Vosges à l'est, et le Massif Ardennais au Nord-Est. Ces terrains correspondent à des dépôts presque exclusivement marins alternativement meubles et résistants, qui se sont accumulés durant les ères secondaire et tertiaire. Ils sont disposés en auréoles concentriques et empilés les uns sur les autres, comme l illustre le schéma ci-dessous. Les cours d eau ont ensuite creusé ces formations rocheuses et déposé d abondantes formations alluviales dans les vallées ainsi formées : vallée de la Seine, de la Marne, de la Loire, Le projet est cartographié sur la feuille géologique de Château-Landon (BRGM 1/50 000 - n 329), dont un extrait est présenté en Figure 14. La vallée du Loing entaille, aux abords de Dordives, le terme supérieur de l épaisse série crayeuse du Crétacé supérieur (C6). La formation est constituée de plus de 300 mètres de craie plus ou moins marneuse et plus ou moins riche en silex. Elle est limitée en profondeur par les argiles du Gault (Albien supérieur). De faible pendage Nord-Ouest, la craie est recouverte, sur les plateaux dominant le Loing, de formations tertiaires de lithologies variées dénotant différents régimes de sédimentation : marin, sub-fluvial, lacustre. Sur la zone du projet, la formation dite «Poudingue à chailles» (e7p) était présente et recouvrait la craie (on la retrouve plus à l Est). Elle a été exploitée par la carrière Lafarge. Le fond de la vallée du Loing est quant à lui occupé par un dépôt d alluvions modernes composées d argiles sableuses (Fz). Ces dernières reposent sur un banc épais d alluvions anciennes sableuses ou sablo-graveleuses (Fy). GéoPlusEnvironnement N R1607802Bis 33
Périmètre du projet A B 0 m 500 m 2km Echelle au 1 / 50 000 A Altitude (m NGF) 120 m 80 m g1 Coupe géologique NW-SE de la zone d étude e7p Fz Emprise du projet Rs c6 B Altitude (m NGF) + GéoPlusEnvironnement Carte et coupe géologiques dans le secteur du projet Sources : BRGM et GéoPlusEnvironnement Figure 14 1500 m
Transports JAMET ISDI de la «Boulinière» Ferrières-en-Gâtinais (45) Demande d enregistrement au titre de la rubrique 2760 des ICPE Ces dépôts sont fréquemment recouverts par des dépôts loessiques correspondant aux limons des plateaux du Quaternaire (LP) composés de matériaux fins, argiles, limons et sables qui s amassent sur les plateaux et leurs versants. A proximité directe du site, quatre échelles lithostratigraphiques ont été établies par le BRGM (Cf. Figure 15), permettant d estimer l épaisseur et la nature des sols susceptibles d être rencontrés. La succession lithologique rencontrée est la suivante (de haut en bas) : - Poudingue à chailles (e7p) : il s agit d un horizon datant de l éocène et constitué d un mélange de sables, graviers et galets de chaille et silex liés dans une matrice sabloargileuse. Cette formation entremêle des fractions de roches de différentes couches géologiques déposées précédemment. La genèse de cette formation de l éocène supérieur est associée aux évènements tectoniques de l époque dans les Pyrénées et les Alpes. En effet, un relèvement de la pénéplaine aurait provoqué l écoulement en nappe d amas caillouteux venus de l amont et entraîné ce type de dépôt. Ils constituent le gisement qui a été exploité par l ancienne carrière Lafarge, sur la partie Est du terrain, absent donc aujourd hui, - Craie du Campanien (C 6 ) : C est le substratum des formations tertiaires dans la vallée du Loing et ses affluents. C est une craie blanche à silex avec un faciès dur et compact. Son toit est composé d une couche d argile à silex (couche non continue) issus de l altération de la craie, - Craie du Santonien (C 5 ), du Coniacien (C 4 ) et du Turonien (C 3 ): Ces formations crayeuses correspondent à l assise de la craie campanienne. L épaisseur totale de la craie donnée par les sondages est d environ 400 m, - Ces formations crayeuses sont limitées en profondeur par les argiles de Gault (Albien supérieur), épaisses de 5 m environ dans le secteur (d après le sondage réalisé pour le captage AEP de Dordives). Au droit des terrains même du projet, la couche de poudingue à chailles a été exploitée sur l emprise même des terrains, sur une épaisseur de l ordre de 4 m (variant de 0 à 10 m). Les terrains sont ici remaniés et constitués, de haut en bas, de limons et terres sabloargileuses sur une faible épaisseur (anciens stériles d exploitation de la carrière préalablement décapés puis remis en place) qui reposent directement sur le substratum crayeux (dont le toit est souvent composé d une couche d argile à silex). L absence de couche imperméable intermédiaire ne permet pas l isolement de la craie fissurée (où s établissent les aquifères). Ce projet d ISDI est donc implanté sur des terrains remaniés plus ou moins perméables (stériles d exploitation de l ancienne carrière constitués essentiellement de terres sablo-argileuses) et repose sur le substratum perméable du Campanien (craie à silex). Ces terrains sont donc sensibles à d éventuelles pollutions de surface, mais très peu sensibles aux problèmes de stabilité des sols. Remarque : l aléa retrait gonflement d argiles est qualifié de faible à l Ouest à moyen à l Est, en corrélation avec la géologie (craie à l Ouest, poudingue à chailles à l Est). Il n y a pas de cavité et aucun mouvement de terrain n a été répertorié à proximité du site du projet (d après la base de données du BRGM). GéoPlusEnvironnement N R1607802Bis 35
Profondeur (m) Lithologie Terre végétale Argile jaune panachée (Fz) Age Actuel Périmètre d étude 2 4 Argiles jaunes et bleues panachées à galets (Fz) Holocène Profondeur (m) Lithologie Age 6 Craie (C6) Campanien supérieur 2 Argiles résiduelles sableuse (Fz) à silex (e7p) Paléocène à Eocène 4 Craie à Belemnitella et silex (C6) Campanien supérieur Profondeur (m) Lithologie Age Argile sableuse (Fz) 2 Profondeur (m) Lithologie Age Argile Argile sableuse sableuse (Fz) (Fz) 4 2 6 Argiles résiduelles à silex (e7p) Paléocène à Eocène 4 Graviers à silex (Fz) Holocène 8 6 10 8 Craie à Belemnitella et silex (C6) Campanien supérieur 12 14 Craie à Belemnitella et silex (C6) Campanien supérieur + GéoPlusEnvironnement Description des échelles lithostratigraphiques dans le secteur du projet Sources : BRGM (Infoterre) et GéoPlusEnvironnement Figure 15
Transports JAMET ISDI de la «Boulinière» Ferrières-en-Gâtinais (45) Demande d enregistrement au titre de la rubrique 2760 des ICPE 5.2. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE La région Centre est située sur les marges sédimentaires du Bassin Parisien. Le Bassin Parisien se caractérise par une structure générale en cuvette, et par un empilement des terrains dit en «pile d assiettes». Les formations sédimentaires observées présentent, en fonction de leurs porosités, des aquifères plus ou moins individualisés et abondants : - La nappe de la craie du Crétacé : Elle constitue le principal aquifère du secteur. Ce réservoir naturel de 10 000 km² est puissant et productif, du fait de l intense circulation souterraine (liée aux phénomènes karstiques) et de sa bonne qualité au stockage et à la restitution (il alimente environ 51% de la population régionale en eau potable) ; - La nappe du Crétacé supérieur : Enfouie en profondeur, elle se trouve sous les deux tiers du bassin et n affleure que sur les bordures régionales (paysages marécageux de l Argonne, de la Champagne humide et de la Puisaye). Plus connue sous le nom de «nappe des sables de l Albien», cette nappe constitue une réserve potentielle en eau importante. Elle est particulièrement bien protégée des pollutions de surface. Elle est ainsi devenue la réserve de secours stratégique du Bassin Parisien ; - Les nappes calcaires du Jurassique (Bajocien, Bathonien, Oxfordien et Portlandien) : Ces nappes sont largement exploitées pour les besoins en eau potable des collectivités. En partie captives, ces nappes sont bien protégées d éventuelles pollutions. Elles sont en général difficilement exploitables et peu productives, car très dépendantes de la fracturation des formations calcaires. Elles représentent donc une ressource de secours très limitée ; - Les nappes superposées du Tertiaire (Eocène, Oligocène) : Elles sont très diverses par leur extension et leur capacité. La nappe des calcaires de Champigny est largement exploitée, du fait de sa capacité au stockage et à la restitution. Elle subit, sous la pression d exploitations, une baisse régulière de son niveau moyen. Elle affiche de façon assez inquiétante un niveau de pollution en nitrates et phytosanitaires en augmentation forte et régulière ; - Les nappes des terrains anciens : À l extrême Nord régional, elles sont développées dans la partie superficielle des roches sédimentaires et métamorphiques du Précambrien et du Primaire. Elles renferment généralement de faibles ressources. Leur eau est peu minéralisée et très agressive ; - Les nappes alluviales : Elles sont développées surtout dans la partie inférieure des plus grands cours d'eau du bassin (Seine, Marne, Yonne et Loing) et fournissent la majeure partie des volumes exploités pour l'alimentation en eau potable des collectivités. Ces nappes ont donc une importance stratégique de premier ordre. Dans certaines zones, elles présentent même des potentialités exceptionnelles et leur qualité, étroitement liée à celle des eaux superficielles, ainsi que leur intégrité, doivent être protégées. Le contexte hydrogéologique du secteur du projet est résumé sur la Figure 16. GéoPlusEnvironnement N R1607802Bis 37
Nappe alluviale d Asnières-sur-Oise Nappe alluviale du Perthois Nappe alluviale de la bouche de Moisson-Guernes Nappe alluviale de La Bassée Nappe alluviale d Aubergenville Domaine sans nappe étendue Aquifère du jurassique Affleurement de l aquifère de l Albien Localisation du projet Aquifère de la craie Aquifère des sables de Bracheux Aquifère du Lutétien-Yprésien Aquifère du calcaire de Champigny Aquifère du calcaire de Beauce et des Sables de Fontainebleau Ensemble de l Isthme du Cotentin Nappes alluviales remarquables Limite du bassin Nappe du calcaire d Etampes (Tertiaire) Plateau crayeux Nappe du calcaire de Château-Landon (Oligo/Eocène) Nappe superficielle de la formation à Chailles Niveau de la nappe Plaine alluviale Le Loing Nappe de calcaire éocène lacustre Nappe alluvionnaire du Loing Nappe de la craie (Calcaire crétacé) Nappe de la craie Nappe alluviale du Loing Site du projet d ISDI Complexe alluvio-crayeux SCHEMA DE PRINCIPE - HORS ECHELLE + GéoPlusEnvironnement nt x e yd gé l giqu r g o l e al Co e t h o o o e é i na t loc Sourc e : BRGM, Agenc e d e l Eau Seine-normandi e, GéoPlusEnvironnement Figure 16
Transports JAMET ISDI de la «Boulinière» Ferrières-en-Gâtinais (45) Demande d enregistrement au titre de la rubrique 2760 des ICPE Le Loing fait localement office de frontière de surface entre les calcaires tertiaires de Beauce (Calcaires de l Orléanais, de Pithiviers, du Gâtinais) à l Ouest, et la Craie du Crétacé (craie c6) à l Est. Les terrains du projet sont situés en rive Est du Loing, en contexte d aquifère crayeux crétacé. Le Crétacé supérieur (du Sénonien au Cénomanien) est constitué de craie franche dans sa partie supérieure, de plus en plus marneuse vers le bas. Elle repose sur les argiles de Gault, qui l isolent de la nappe sous-jacente de l Albien. Poreuse mais non -ou faiblementperméable, la craie ne constitue un réservoir aquifère que lorsqu elle est fissurée et/ou altérée, ce qui est le cas au droit du projet. La plus grande partie des eaux souterraines transite dans la craie avant de rejoindre les alluvions du Loing et de la Seine. La part du ruissellement paraît faible. Les terrains tertiaires et les formations superficielles qui recouvrent localement la craie sont semi-perméables et leurs capacités de rétention viennent ralentir et régulariser son alimentation. Dans la région du Gâtinais, la pente de la nappe de la craie est faible (4 O). Le Loing s écoule a priori directement sur la craie qu il draine. Enfin, les écoulements de la nappe crayeuse sont dirigés dans le sens Est-Ouest. La nappe de la craie alimente la nappe alluviale du Loing. Il faut donc retenir que : - La nappe de la craie est vulnérable du fait de sa perméabilité (milieu discontinu) et de sa couverture irrégulière, - Les alluvions du Loing constituent à la fois un drain naturel dans la nappe de la craie et un important réservoir aquifère, - Les nappes de la craie et des alluvions sont donc en parfaite continuité, et l ensemble est parfois qualifié de «complexe alluvio-crayeux». Le projet est implanté au-dessus de la nappe établie dans la craie qui communique, en aval, avec la nappe alluviale du Loing. Les écoulements se font de l Est vers l Ouest (du plateau vers la vallée du Loing). Piézométrie locale de la nappe de la craie : La carte piézométrique de la nappe de la craie dans le secteur du projet (source SIGES Agence de l Eau Seine-Normandie) est donnée en Figure 17. La base de données ADES renseigne de l existence d un piézomètre établi dans la nappe de la craie et suivi depuis plus de 15 ans (piézomètre référencé 03298X1013 à Chevannes Blanche Forêt). La localisation de ce point de suivi est repérée sur la Figure 17. GéoPlusEnvironnement N R1607802Bis 39
Carte établie en 2000 (Lepiller) Carte établie en 2011 (BRGM) 70 m NGF 75 m NGF 100 m NGF 70 m NGF 75 m NGF 80 m NGF 95 m NGF 80 m NGF 90 m NGF 85 m NGF 90 m NGF 105 m NGF 100 m NGF 105 m NGF 85 m NGF Le Loing 95 m NGF Le Loing Piézomètre de Chevannes 95 m NGF Périmètre du projet d ISDI Courbe piézométrique de la nappe de la craie Piézomètre de Chevannes Sens d écoulement + GéoPlusEnvironnement rt pié m e d l napp e la ra e Ca e zo étriqu e a e d c i Sourc e : SIGE S ( Agence d e l Ea u Seine-Normandie) Figure 17