Compagnie pour ainsi dire Paris Sylviane Fortuny et Philippe Dorin L hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains Cie Pour Ainsi Dire 2007 ( photo Camille Sultan) Contacts : Sylviane Fortuny et Philippe Dorin : 06 83 84 84 61 dorin.philippe@free.fr Diffusion : Christelle Lechat 06 14 39 55 10 pad.christelle.lechat@orange.fr Administration : Agnès Carré 06 81 05 24 34 agnes.carre@wanadoo.fr Adresse postale : 9 rue de la Pierre levée 75011 Paris
La compagnie pour ainsi dire C est dans le Val de Marne, au Théâtre Paul Éluard de Choisy le roi, que nous avons posé les fondations de la compagnie pour ainsi dir en 1997, reprenant à notre compte la phrase de Mattis le simplet, dans le roman de Tarjei Vesaas «Les oiseaux», qui n arrive pas à faire entendre à son entourage la métaphore dramatique qu a représenté pour lui, un jour, une passée de bécasses dans le ciel. C était pour la création d un premier spectacle, Le monde, point à la ligne, réalisé à tâtons et en trois semaines avec trois francs six sous, mais qui a retenu l attention d une poignée de programmateurs par la singularité de sa forme et de son adresse à un public d enfants. Depuis, la compagnie a créé huit spectacles et s est forgée une identité forte au sein du paysage du théâtre jeune public en France. Elle a tissé autour de son travail un précieux réseau de théâtres sur tout le territoire et aussi hors des frontières, en particulier au Québec, à La Réunion et en Russie. Mais les spectacles de la compagnie gardent toujours cet esprit de quelque chose qui s essaie, comme le brouillon encore raturé et annoté d un écrivain ou comme une peinture qui n est pas encore sèche. Il y a des bouts qui manquent et il reste toujours un peu d encre sur les doigts. Le texte et la mise en scène s appuient toujours sur les propriétés imaginatives du théâtre, comme s il était en lui-même la source et le lieu de toutes les histoires. Les spectacles s adressent en priorité aux enfants mais totalement aux adultes qui les accompagnent. En parallèle de ses créations, la compagnie mène un travail d action culturel fort autour des écritures dramatiques destinés au jeune public dans le cadre de ses résidences à Noisy le sec (93), Choisy le roi (94), Pantin (93) et aussi autour de l écriture en général et des arts plastiques, sous la forme d ateliers d archéologie imaginaire réalisés à partir de boulettes de papier, d encre bleue et de petits cailloux blancs. La compagnie pour ainsi dire en quelques dates 1997 : création de Le monde, point à la ligne 1999 : création de En attendant le Petit Poucet 2001 : création de Dans ma maison de papier, j ai des poèmes sur le feu 2003-2012 : la compagnie est en résidence à Fontenay en scènes (Fontenay sous bois 94) 2004 : création de Ils se marièrent et eurent beaucoup 2004-2010 : tous les spectacles de la compagnie sont accueillis au Théâtre de l Est parisien direction Catherine Anne 2006 : recréation de Le monde, point à la ligne 2008 : création de L hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains pour laquelle la compagnie reçoit le Molière du spectacle jeune public Depuis 2009 : la compagnie est soutenue par le Ministère de la culture et de la communication - DRAC Ile de France 2009-2013 : la compagnie est en résidence au Théâtre des bergeries (Noisy le sec 93) 2009 : création de Abeilles, habillez-moi de vous 2011 : création de Le jour de la fabrication des yeux 2011, 2013 : ateliers de géographie imaginaire Ile de la Réunion 2012-2015 : la compagnie devient partenaire du Théâtre Paul Éluard (Choisy le roi 94) 2012 : création de Soeur, je ne sais pas quoi frère, spectacle invité au Festival Mondial des Théâtres Jeune Public de Varsovie (2014) 2013 : création en langue russe de Ils se marièrent et eurent beaucoup au Théâtre Dourova de Moscou 2014 : création de Ils se marièrent et eurent beaucoup dans une version franco russe
Extraits de presse «Depuis sa création, La Compagnie pour ainsi dire témoigne d un style très singulier proche de l univers du conte, sans fioriture aucune, très riche de sens et d images. Avec cette compagnie, on sait par avance que les enfants seront placés à égalité avec les adultes pour comprendre et éprouver le monde. Philippe Dorin apporte ses mots qui vont à l essentiel : réussir à manger, à dormir, à combler sa solitude, à ne pas oublier, à sortir de son pétrin. Sylviane Fortuny bâtit des univers épurés habités par des personnages auxquels on peut tous s identifier.» Dominique Duthuit France Inter janvier 2012 «Depuis 1997, Philippe Dorin a monté la compagnie pour ainsi dire avec sa complice Sylviane Fortuny. En quelques pièces, ils sont devenus une compagnie référente dans le théâtre jeune public, voire même des chefs de file. Leurs mises en scène, toujours très visuelles et plastiques, extrêmement inventives, n'ont rien à envier aux pièces dites «pour les grands». De toute façon, Dorin et Fortuny font du théâtre et puis c'est tout.» Emmanuelle Debur Sud Ouest Janvier 2011
SAISON 2014/2015 Nos spectacles en tournée Sœur, je ne sais pas quoi frère Création 2012 Chatenay-Malabry, Théâtre Paris Villette, Argenteuil, Sablé sur Sarthe, Tarbes, Rodez, Brive, Toulouse, Cahors, Sarlat, Saintes, Créteil Abeilles, habillez-moi de vous Création 2009 Québec, Montréal, Beloeil, Le jour de la fabrication des yeux Création 2010 Ramonville, Guérande, Corbas, Loos en Gohelle, Limoges, Nonards, Meyssac, Tulle Ils se marièrent et eurent beaucoup Spectacle en langue franco russe Création 2014 Nanterre SAISON 2015/2016 Spectacles disponibles en tournée Des châteaux en Espagne Nouvelle création automne 2015 Ils se marièrent et eurent beaucoup Spectacle en langue franco russe Création 2014 Sœur, je ne sais pas quoi frère Création 2012
Philippe Dorin, auteur Philippe Dorin est né en novembre 1956 à Cluny (71). Il travaille d abord comme auteur au Théâtre Jeune Public de Strasbourg, entre 1980 et 1990, sous la direction de André Pomarat et Eric de Dadelsen. En 1994, il rencontre Sylviane Fortuny avec qui il fonde la compagnie pour ainsi dire à Paris en 1997. Il écrit également pour d autres compagnons metteurs en scène parmi lesquels Michel Froehly (Bouge plus! 2004), Ismaïl Safwan de la Cie Flash Marionnettes, (2084, un futur plein d avenir, 2010), Thierry Roisin du CDN de Béthune (Deux mots, 2009), Christian Gangneron de l ARCAL (Les époux 2010) et dernièrement Neville Tranter et Le Carrosse d Or pour lesquels il écrit un livret d opéra (courte longue vie au grand petit roi, 2014). Il est auteur engagé au Théâtre de l Est parisien en 2004/2005 qui accueillera la plupart de ses spectacles jusqu en 2010. Ses textes de théâtre sont publiés à L École des loisirs et aux Solitaires Intempestifs. Bibliographie À L École des Loisirs Théâtre Dans la vie aussi, il y a des longueurs (conférence) printemps 2015 Sœur, je ne sais pas quoi frère 2013 2084 2012 Abeilles, habillez-moi de vous - 2010 L hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains - 2008 (Molière du spectacle jeune public 2008) Le monde, point à la ligne - 2007 Les enchaînés - 2007 (Prix de la médiathèque Armand Gatti Cuers) Ils se marièrent et eurent beaucoup - 2005 Dans ma maison de papier, j ai des poèmes sur le feu - 2002 Un œil jeté par la fenêtre - 1999 En attendant le Petit Poucet 1999 Sacré Silence -1997 Aux Solitaires Intempestifs One two, one two three four suivi de Deux mots 2009 Bouge plus! suivi de Christ sans hache - 2007 Aux Editions Théâtrales Jeunesse Deux citrons 2012 (dans la collection «Si j étais grand») Aux Editions La Fontaine Villa Esseling Monde - 1989 Aux Editions du CNES «La Chartreuse» Villeneuve-lez-Avignon Philippe Dorin : itinéraire d auteur n 9-2006
Sylviane Fortuny, metteure en scène Sylviane Fortuny est née en avril 1951 à Casablanca au Maroc. Elle découvre le théâtre destiné aux enfants en 1986, au Théâtre de Sartrouville (Heyoka). avec Kim Vinter et Bernard Sultan, pour lesquels elle travaille d abord comme manipulatrice de marionnettes, puis comme comédienne. En 1994, elle rencontre Philippe Dorin avec lequel elle fonde la compagnie pour ainsi dire à Paris en 1997. Elle travaille également comme comédienne et manipulatrice avec plusieurs autres compagnies entre 1996 et 1998, et réalise des mises en scène pour Françoise Pillet (Emile et Angèle, correspondance 2002), Joelle Rouland (L envolé -2004) et Serge Marois au Québec (La robe de ma mère 2008) Principales mises en scène Ils se marièrent et eurent beaucoup (en langue russe et franco russe) 2013-14 Théâtre Durova Moscou Sœur, je ne sais pas quoi frère 2012 Cie pour ainsi dire Paris Abeilles, habillez-moi de vous 2009 Cie pour ainsi dire Paris La robe de ma mère 2008 L arrière Scène Beloeil Québec L hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains Cie pour ainsi dire Paris Le monde, point à la ligne 1997 recréation en 2006 Cie pour ainsi dire Paris Ils se marièrent et eurent beaucoup 2004 Cie pour ainsi dire Paris L envolé 2004 Théâtre du Préau Vire Emile et Angèle, correspondance 2002 Festival Coups de théâtre Montréal Dans ma maison de papier, j ai des poèmes sur le feu 2001 Cie pour ainsi dire Paris En attendant le Petit Poucet 1999 Compagnie pour ainsi dire Paris
Commentaires Déclaration à la cérémonie des Molière 2008 «C est vous, chers adultes, que nous invitons à venir découvrir le théâtre qui se fait pour les enfants. Il ne manque plus que vous. Il existe, dans le théâtre pour enfants d aujourd hui, des univers très singuliers, des formes d une exigence artistique rare, bien loin de l idée que vous vous faites du théâtre pour les enfants. Ce théâtre-là, nous vous invitons à le découvrir d abord pour vous-même. N y allez pas pour regarder les enfants regarder le spectacle! Mettez vous devant! Ne restez pas sur le bord! Ce qui intéresse les enfants au théâtre, c est de regarder les adultes regarder le spectacle. C est ça qui en donne toute l importance et qui les pousse à grandir. Le gros problème dans le théâtre pour les enfants, c est l absence de l adulte, à tous les niveaux. Ce qui fait qu à la première réduction budgétaire, au moindre mouvement de personne dans les théâtres, les enfants sont les premiers à disparaître de l affiche et des pages de la critique, et l ambition des spectacles qui leur sont destinés se réduire dans des petites formes jouées entre deux portes, sans que cela crée le moindre problème. Dans la famille déjà bien malmenée du théâtre, les enfants restent toujours le parent pauvre.» Philippe Dorin, Sylviane Fortuny, 28 avril 2008 Table ronde autour des écritures théâtrales jeunesse Théâtre de la Ville 17 avril 2013 Auteur, c est la petite place que j ai pu me trouver pour entrer dans la famille du théâtre, il y a un peu plus de trente ans. Un peu comme lorsqu on engage un batteur dans un groupe de rock. Ce n est peut-être pas le meilleur batteur du monde, mais il a très envie de faire partie du groupe. Ce métier d auteur, j ai mis longtemps à l apprendre. Je me suis trompé beaucoup. Mais comme tous les textes que j écrivais au cours de cet apprentissage devaient s adresser aux enfants, on peut dire que ce sont eux qui m ont appris mon métier d écrivain. Le jour ou l adulte que j étais et les enfants à qui je m adressais se sont retrouvés autour des mêmes mots, je crois que je suis devenu écrivain. Sans doute parce qu ils ne nous racontaient pas la même histoire, mais qu ils étaient notre tronc commun. Ecrire, c est toujours la question de la métaphore. Mon désir est toujours d écrire une belle histoire pour les enfants, avec un début et une fin, de beaux personnages qui traversent de grandes épreuves, avec des rebondissements, de grandes batailles et la conquête d un beau royaume à la fin, et peut-être même le cœur d une jolie princesse à la clé. Mais je n y arrive jamais. C est sans doute ça qui me sauve. Les scènes m arrivent dans le plus grand désordre. Elles se contredisent sans cesse. Les personnages ne racontent jamais la grande histoire. Ce sont juste des petits commentaires qu ils font, des bavardages inutiles sur des détails sans importance, un peu comme des enfants à qui vous voulez enseigner quelque chose d essentiel et qui n arrêtent pas de faire des remarques sur la tenue que vous portez, les temps qu il fait dehors ou qu est-ce qu on va manger ce soir. C est peut-être ça, le détour de l enfance, d être toujours à côté du sujet principal, de regarder toujours ailleurs que là où on devrait. C est ça aussi, la métaphore, que l essentiel ne soit jamais dit. Le résultat, c est que je me retrouve toujours avec un paquet de scènes surgies de nulle part, toutes hors sujet, très loin de la belle histoire que je m étais fixée au départ et de l idée que je me fais du métier d auteur. Mais ça vient du cœur, sans préméditation, un peu comme les enfants qui disent tout haut et très fort les choses qu on ne doit pas dire, en tout cas pas comme ça, ni à ce moment là. Quand on écrit pour les enfants, rien que pour les enfants, on est moins bien considéré. On est moins regardé comme «auteur principal». C est peut-être aussi ça qui me sauve. Parce que je peux faire un peu ce que je veux. On ne m attend pas au coin du bois. J ai une grande liberté. Je fais mes petites salades. Ça ne me pèse pas. Et, au bout du compte, je m en fous un peu de l être ou pas, écrivain. Philippe Dorin