Le développement d précoce du langage : ce que deux études populationnelles au Québec nous révèlent quant aux causes et aux conséquences sur le comportement, les habiletés s sociales et la réussite scolaire au début d du primaire Ginette Dionne
Remerciements Chercheurs du GRIP associés au QNTS : Daniel PérusseP 1, Michel Boivin 2, Richard Tremblay 1, Frank Vitaro 1, Philippe Robaey 4, Mara Brendgen 3 et Ginette Dionne 2 1 Université de Montréal 2 Université Laval 3 UQAM 4 Hôpital Sainte-Justine...et les jumeaux et leurs familles!
Rendre les données empiriques utiles Les questions : Qu est est-ce qui fait qu un un enfant est à risque de retard de langage? À quel point les retards précoces sont-ils stables? Quelles sont les conséquences des retards de langage précoce à l entrée à l école? Les contributions de la recherche aux politiques Études longitudinales prospectives basées sur la population Les avantages ajoutés s des études familiales Études expérimentales Études des mécanismesm Centre d excellence pour le développement des jeunes enfants, Montréal, 2 novembre 2005
Présentation 1. La trajectoire du développement d préscolaire du langage A. Stabilité générale des différences individuelles précoces : trajectoires B. Conséquences prospectives des retards précoces C. Qui manquons-nous nous lors des évaluations précoces? D. Résumé 2. Causes A. Prédicteurs du vocabulaire précoce B. Étiologie génétique g et environnementale des trajectoires du langage C. Prédicteurs des problèmes de langage après s un retard précoce D. Résumé 3. Résultats A. Accomplissements B. Comportement C. Résumé
La trajectoire du développement du langage au préscolaire
Quelques remarques sur l él évaluation du langage Évaluations à 18, 30, 60 et 84 mois (continu) Longitudinal N=620 Dans cette présentation, nous focalisons sur le vocabulaire : Parce qu on a montré qu il traduisait bien les variations entre les enfants de cette tranche d âged Type de résultats r en langage : Mesures individuelles, vocabulaire expressif à 18 mois Résultats longitudinaux des retards précoces Résultats longitudinaux en tant que trajectoires développementales
Trajectoires de développement d du vocabulaire Stable high Mean Average Low average Percent 18 months 30 months Stable low 60 months
42% Répercussions prospectives des retards précoces Où se retrouvent les enfants qui sont dans le premier quartile à 18 mois? Parlent tard 0% 14% Stable faible low Low Moyen average faible Average Moyen Stable fort high 44% 58% restent sous la moyenne alors que 42% atteignent la trajectoire moyenne Centre d excellence pour le développement des jeunes enfants, Montréal, 2 novembre 2005
Où nous trompons-nous nous dans les évaluations précoces coces? Échelle de résultats r en vocabulaire précoce pour les enfants dans la trajectoire la plus faible (Z résultats r de moyenne = 0): 18 mois: -2,16 à -.45 30 mois: -3,85 to -2,02.45 Aucun faux positif Échelle de résultats r en vocabulaire précoce pour les enfants dans la trajectoire moyenne inférieure (Z résultats r de moyenne = 0): 18 mois: -1,96 à 1,54 30 mois: -2,91 à.81 1,54 10% faux négatifn.81 25% faux négatifn Échelle de résultats r en vocabulaire précoce pour les enfants dans la trajectoire la plus élevée e (Z résultats r de moyenne = 0): 18 mois : tous plus élevés s que 1 SD 30 mois: tous au-dessus dessus de la moyenne 60 mois: 9% sous la moyenne Aucun faux positif La plupart des faux négatifs n sont dans des familles à faible statut socio-économique conomique : validité de l él évaluation parentale?
Résumé des trajectoires de langage Stabilité relative : attention 42% des enfants du premier quartile et qui ont 18 mois rattrapent la trajectoire moyenne, 71 % d entre d eux le font vers 30 mois. Conclusion : la plupart de ceux qui rattrapent le font tôt Tous les enfants dans la trajectoire la plus faible sont sous la moyenne au début d : aucun faux positif. Entre 10% et 25% des enfants dans la trajectoire moyenne inférieure n avaient n pas été identifiés s tôt. Implications pour le dépistage d précoce : Besoin de surveiller le langage tôt Besoin de bons outils d apprentissage, d surtout dans les familles défavorisd favorisées Centre d excellence pour le développement des jeunes enfants, Montréal, 2 novembre 2005
Causes Centre d excellence pour le développement des jeunes enfants, Montréal, 2 novembre 2005
Une remarque sur les données informatives au plan génétiqueg Nous ne mesurons pas les gènes g directement (pas encore!) mais nous tirons des conclusions en nous basant sur deux critères res de comparaison : 1. Constitution génétique g : jumeaux identiques (MZ) partagent 100 % de leur constitution génétique; g jumeaux dizygotes (DZ) partagent 50 % de leur constitution génétiqueg 2. Environnement familial : Les jumeaux grandissent avec les mêmes parents dans la même famille Nous cherchons des similarités s gémellaires g dans les paires : Si les jumeaux MZ sont plus similaires que les DZ = effet génétiqueg Si les deux types de pairs de jumeaux sont très s similaires = l effet familial n est n pas génétique g (environnemental)
Prédicteurs du vocabulaire à 18 mois Ce que nous disent les résultats des cojumeaux : Les résultats cojumeaux MZ représentent 78 % de la variance Les résultats cojumeaux DZ représentent 51 % de la variance Conclusion : forte agrégation gation familiale partiellement obtenue génétiquement Genre : les garçons ont des résultats significativement plus faibles Risque périnatal : effet de l interaction entre deux facteurs de risque : les prématur maturés et les bébés de petit poids à la naissance sont à risque indépendamment du résultat de l Apgar,, les bébés de poids élevé à la naissance sont à risque si le résultat de l Apgar est faible Revenu et éducation maternelle : aucun effet Conclusions : les risques génétiques et périnataux apparaissent tôt
Étiologie de la trajectoire Similarités s entre les jumeaux pour chaque trajectoire 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0 Stable Lowest faible Moyenne Low Average inférieure Moyenne Average Stable Highest élevé Centre d excellence pour le développement des jeunes enfants, Montréal, 2 novembre 2005 MZ DZ
Prédicteurs de trajectoire Résultats des cojumeaux : toutes les trajectoires diffèrent en fonction de ces résultats Revenu: toutes les trajectoires diffèrent en fonction du revenu sauf pour les 2 qui sont supérieures à la normale Éducation maternelle : les 2 trajectoires inférieures à la normale diffèrent de celles supérieures à la normale Perception maternelle de l impact: : les 2 trajectoires inférieures à la normale diffèrent de celles supérieures à la normale Aucune différence périnatale ou de genre entre les trajectoires Conclusions: Double responsabilité (génétique et environnementale) ) pour la trajectoire la plus basse les risques périnataux se sont résorbés
0% 14% 42% 44% Qu est est-ce qui prédit les résultats r des retards précoces? Les enfants stables et faibles : Proviennent des familles à faibles revenus Cojumeaux plus susceptibles d avoir d aussi un langage faible Évalué comme moins sociable à 5 mois que ceux qui atteignent la trajectoire moyenne faible Les enfants qui parviennent à la trajectoire moyenne ont : des mères m plus éduquées cojumeaux avec des résultats r plus élevés s que ceux des enfants stables faibles Pas de différence selon le genre ou le risque périnatal p pour les divers résultatsr
Résumé des prédicteurs Forte agréation ation familiale : Il semble y avoir une origine environnementale, sauf pour les enfants de la trajectoire plus faible pour lesquels la responsabilité génétique semble forte Les effets précoces des risques périnatals diminuent avec le temps Les différences de genre disparaissent avec le temps Les différences tempéramentales peuvent avoir un effet protecteur, pourquoi? Les variables sociodémographiques et parentales ont un effet croissant dans le temps Conclusions: Responsabilité génétique : se manifeste tôt et prédit la stabilité du groupe le plus faible; ; les enfants avec des retards précoces mais une faible responsabilité génétique ont de meilleurs résultats Conditions environnementales : constituent une responsabilité ajoutée dans le groupe le plus faible; peuvent avoir un effet protecteur sur les retards précoces coces; ; faire la différence entre bon et excellent?
Résultats Centre d excellence pour le développement des jeunes enfants, Montréal, 2 novembre 2005
Résultats de la performance QI non verbal (évaluateur valuateur 60 mois): Différences entre trajectoires supérieures et inférieures Habiletés nécessaires à l entrée à l école (évaluateur 60 mois): Plus faibles dans le groupe moyen faible; ; les groupes supérieurs à la moyenne ont de meilleurs résultats Lecture (enseignant à 72 mois et évaluateur à 96 mois): Stable faible comparés aux 2 groupes supérieurs à la moyenne Math (enseignant à 72 mois et évaluateur à 84 mois): Le plus faible est le groupe moyen faible à 72 mois, toutes les trajectoires diffèrent selon les résultats de l évaluateur à 84 mois. Résultats en langage (enseignant à 72 mois et évaluateur à 96 mois): toutes les trajectoires ont un résultat différent rent.
0% 14% Différences de résultats r 42% basés s sur le résultat r de retard précoce 44% Les enfants qui parlent tard comparés à ceux faisant partie du groupe stable faible et moyen faible Les enfants qui parlent tard ont de meilleurs résultats que les deux groupes inférieurs à la moyenne en mathématiques matiques,, en lecture et en langage Les enfants qui parlent tard ont des résultats égaux à ceux du groupe moyen en mathématiques matiques,, en lecture et en langage QI non verbal : celui des enfants qui parlent tard est plus élevé
Agressivité physique 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 Stable low Stable faible Low average Moyen faible Average Moyen Delay Retard/moyenne to average Stable high fort 0,1 0 18 months 30 months 48 months 60 months 72 months mois mois mois mois mois
Hyperactivité 1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 Stable faible Stable low Moyen faible Low average Moyen Average Delay to average Retard/moyenne Stable fort Stable high 0 mois mois mois mois mois 18 months 30 months 48 months 60 months 72 months
Résumé des résultats Dans l ensemble, les trajectoires langagières prédisent la réussite et les résultats comportementaux Stabilité des trajectoires: : Les groupes de trajectoires continuent à différer en matière de résultats de langage à 84 mois Le groupe moyen faible semble plus à risque pour ce qui est des maths et des habiletés nécessaires à l entrée à l école Le groupe stable faible a le résultat le plus faible en lecture Les enfants qui parlent tard ont d aussi bons résultats que le groupe moyen en matière de réussite MAIS leurs résultats comportementaux sont similaires à ceux des groupes inférieurs à la moyenne. Conclusion : les trajectoires langagières sont très prédictives de la réussite scolaire; ; les retards précoces ont des conséquences durables sur le comportement
Message à retenir Qu est est-ce qui fait courir un risque à l enfant en matière de langage? Responsabilité génétique La double responsabilité génétique/environnementale À quel point les retards précoces sont-ils stables? Vers 30 mois, ils sont très s stables Quelles sont les conséquences des trajectoires langagières à l entrée à l école? Elles prédisent la réussite r et le comportement Les retards précoces ont des conséquences durables sur le comportement