Le front : Les conditions de vie dans les tranchées L assaut et les combats La bataille de Verdun et les combats pour le fort de Douaumont Le refus d une mort inutile Les troupes dans leur diversité
Les tranchées pour se protéger des tirs ennemis et fixer la ligne de front
Assurer le ravitaillement de millions d hommes : les cuisiniers militaires
Le vin et la café pour se réchauffer pendant l interminable attente de l assaut
Se protéger du froid et de la boue Ici les soldats utilisent de la paille pour faire leur lit
Distraire les soldats : apporter le courrier et les journaux
Les tranchées vues du ciel : d étroits couloirs formant plusieurs ligne de défense. Entre les 2 ennemis, une zone de combats épisodiques appelée no man s land
L assaut sous le feu des mitrailleuses, canons, fusils, les vapeurs des gaz de combat et au travers des barbelés et de paysages dévastés
La bataille de Verdun Elle fut une bataille de la Première Guerre mondiale qui eut lieu du 21 février au 19 décembre 1916-10 mois! - près de Verdun en France, et opposa les armées française et allemande. Les pertes furent considérables, pour un gain en territoires conquis nul : après 10 mois d atroces souffrances pour les deux camps, la bataille avait fait plus de 300 000 morts et plus de 400.000 blessés. Côté allemand ce furent pour l'essentiel les mêmes corps d'armée qui livrèrent toute la bataille. Au contraire l armée française dirigée par P. Pétain fit passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses Poilus, ravitaillés par une route devenue célèbre, la Voie Sacrée Ceci contribua à l'importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain. Rétrospectivement, Verdun apparaît comme le lieu d une des batailles les plus inhumaines auxquelles l homme s'est livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes (certaines estimations évaluent à 22 millions le nombre d obus tirés), le rôle des hommes y consiste surtout à survivre - et mourir - dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul. Parallèlement, de juillet à novembre, l'armée britannique sera engagée dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante pour des résultats également insignifiants.
Carte des différentes lignes de front lors de la bataille de Verdun entre le 21 février et le 15 décembre 1916
L attaque du Fort de Douaumont pendant la bataille de Verdun Le 25 février 1916, les Allemands attaquèrent en direction du Fort de Douaumont dans le but de porter leurs lignes à environ 600 mètres du fort. La perte du fort, important point d'appui, observatoire et abri de premier ordre entraînait pour la défense française des conséquences matérielles et morales considérables Le 24 octobre 1916, le fort fut repris, entre autres, par le régiment d'infanterie coloniale du Maroc renforcé de Tirailleurs sénégalais et somalis. Douaumont coûta, d'après le Général Pétain, 100 000 morts à la France. 2 photographies prises avant et après cette bataille de 8 mois
La violence des combats donne aux soldats le sentiment de n être que de la «chair à canon» dans cette immense boucherie qu est la Première guerre mondiale. Ce sentiment est ici transformé en caricature qui souligne à la fois cette réalité et son dénis par les autorités qui censurent ce type de discours
Les mutineries de 1917 dans l armée française En 1917, la lassitude touchait l'ensemble des armées européennes dont le moral était au plus bas. À l'intérieur des troupes françaises, l'échec sanglant de l'offensive du Chemin des Dames au printemps 1917 (30.000 morts en dix jours pour 500 mètres gagnés), les conditions de vie effroyables dans le froid, la boue, le déluge d'obus et le report des permissions, tous ces facteurs s'additionnaient, provoquant une montée de la protestation parmi les hommes au front. Dans l'armée française, les mutineries se manifestèrent essentiellement par des refus collectifs de plusieurs régiments de monter sur la ligne de front. Les soldats acceptaient de conserver les positions, mais refusaient de participer à de nouvelles attaques vouées à l'échec ou ne permettant de gagner que quelques centaines de mètres de terrain sur l'adversaire.
Ces refus d'obéissance s'accompagnèrent de manifestations bruyantes, rarement violentes, au cours desquelles les soldats exprimaient leurs critiques et criaient de multiples slogans dont le plus répandu est "A bas la guerre". L'historien J-B Duroselle évalue à 250 le total des mutineries sur le front français au printemps 1917. Elles auraient impliqué un maximum de 2.000 soldats et se seraient soldées par 27 exécutions pour faits d'indiscipline collective.
Les soldats venaient de toute la France et étaient issus de toutes les couches de la société
A ces soldats français il faut ajouter pour la Triple Entente des troupes anglaises, américaines, canadiennes : les voici qui défilent lors du défilé triomphale du 14 juillet 1919 à Paris
Les troupes issues des colonies britanniques et françaises en Asie (Empire des Indes, Indochine) et en Afrique (Maghreb et Afrique noire) furent également nombreuses à combattre en Europe. Les Cipayes indiens
Spahis marocains Tirailleurs sénégalais