- Titre du communiqué : PLANS ET PROJETS D ECOTOURISME EN COTE D IVOIRE - Thème correspondant : A



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Transcription:

- Titre du communiqué : PLANS ET PROJETS D ECOTOURISME EN COTE D IVOIRE - Thème correspondant : A - * Madame ATSIN ETTI Dia 20 BP 1147 ABIDJAN 20 : Im. CCIA, 9ème étage Tél. : 20 21 53 75 / Fax : 20 22 77 74 E. Mail : atsinetti@yahoo.fr Plans et Projets d écotourisme en Côte d Ivoire Pays d origine : Côte d Ivoire - RESUME DU COMMUNIQUE De par sa situation géographique, la variété de ses paysages, son histoire et sa culture, la Côte d Ivoire dispose de potentialités écotouristiques réelles dont l exploitation bien planifiée pourrait contribuer de façon significative à la préservation de ce patrimoine naturel et culturel, à l amélioration des conditions de vie des populations, principalement dans les zones rurales, et surtout à l enrichissement de notre offre de produits touristiques. Ainsi, dans la mise en œuvre du Plan National d Action pour l Environnement, un Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP), comportant un volet relative à l exploitation touristique, a été adopté le 30 janvier 2002, en vue de permettre au tourisme, notamment, à travers l écotourisme, de contribuer plus efficacement à la politique de préservation et de gestion des parcs nationaux et des réserves naturelles. En tout état de cause, depuis l année 2000, le Ministère du Tourisme et de l Artisanat a inscrit l écotourisme dans sa politique de diversification des produits et de développement de pôles régionaux du tourisme. C est pourquoi, à la faveur de la préparation de l Année Internationale de l Ecotourisme, un Comité National Ecotourisme a été mis sur pied au sein du Ministère du Tourisme et de l Artisanat, en avril 2001, avec pour missions, natamment, de réaliser un recensement des sites écotouristiques et mettre en œuvre un programme de sensibilisation sur l écotourisme ; Mais dans la mise en œuvre de notre programme de développement de l écotourisme, les contraintes sont encore nombreuses même si, avec le cadre de collaboration que constitue le Comité National Ecotourisme, de grands pas ont été franchis en un an dans la sensibilisation des autres administrations partenaires. D ores et déjà, grâce à la coopération bilatérale et multilatérale, quelques projets de préservation et de mise en valeur touristique de la riche diversité naturelle et culturelle de la Côte d Ivoire sont en cours d exécution, avec une large participation des populations. L enseignement essentiel que nous tirons de ces projets c est que l implication des communautés locales par une approche participative est indispensable à la réussite du projet. Par ailleurs, le développement de l écotourisme nécessite des investissements importants que de nombreux pays ne sont pas en mesure de mobiliser sans l appui de la communauté internationale et La coopération bilatérale et multilatérale.

SOMMET MONDIAL DE L ECOTOURISME Québec ( Canada ), 19 22 mai 2002 COMMUNIQUE DE LA COTE D IVOIRE SUR LE THEME : POLITIQUE ET PLANIFICATION DE L ECOTOURISME : LE DEFI DE LA DURABILITE I POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DE L ECOTOURISME En Côte d Ivoire, à l instar de nombreux autres pays africains, notamment, la mise en équation des notions de développement et d environnement est l un des problèmes les plus difficiles à résoudre car la croissance matérielle modifie inévitablement la relation entre l homme et son environnement naturel, culturel et social. Toute la difficulté est donc de trouver l indispensable équilibre car il ne s agit pas seulement de protéger notre environnement, mais de gérer les ressources de nos pays au mieux, de façon raisonnable et rationnelle, pour parvenir à un développement social, économique et physique durable. Cette recherche de l équilibre entre l homme, ses activités et son environnement a amené le Gouvernement ivoirien à adopter en 1996, un Plan National d Action pour l Environnement couvrant la période 1996-2010.

Ce Livre Blanc de l Environnement de Côte d Ivoire présente la problématique des relations environnement tourisme et propose des orientations stratégiques en matière d écotourisme. En effet, de par sa situation géographique, la variété de ses paysages, son histoire et sa culture, notre pays dispose de potentialités écotouristiques réelles dont l exploitation bien planifiée pourrait contribuer de façon significative à la préservation de ce patrimoine naturel et culturel, à l amélioration des conditions de vie des populations, principalement dans les zones rurales, et surtout à l enrichissement de notre offre de produits touristiques. Ainsi, dans la mise en œuvre du Plan National d Action pour l Environnement, un Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP) est en préparation avec une loi adoptée le 30 janvier 2002. Le volet du PCGAP relatif à l exploitation touristique, pour objectif de permettre au tourisme, notamment, à travers l écotourisme, de contribuer plus efficacement à la politique de préservation et de gestion des parcs nationaux et des réserves naturelles. Il définit les conditions permettant de : - confier l exploitation touristique des parcs et réserves à des opérateurs privés qui auront notamment en charge d assurer le développement de l écotourisme ; - promouvoir l utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles en périphérie. L étude contient, par ailleurs, des propositions en ce qui concerne les aménagements et les infrastructures ont été faites. Un schéma de préconisation écotouristique a également été proposé pour chaque parc ainsi que l état de concession des activités et une convention type de concession. En tout état de cause, depuis l année 2000, le Ministère du Tourisme et de l Artisanat a inscrit l écotourisme dans sa politique de diversification des produits et de développement de pôles régionaux du tourisme C est pourquoi, à la faveur de la préparation de l Année Internationale de l Ecotourisme, un Comité National Ecotourisme a été mis sur pied au sein du Ministère du Tourisme et de l Artisanat, en avril 2001, avec pour missions premières : - de réaliser un recensement exhaustif des sites écotouristiques ; - d élaborer et mettre en œuvre un programme de sensibilisation sur l écotourisme ; - de proposer dans les zones identifiées, en concertation avec les acteurs locaux, des projets de développement et de gestion de l écotourisme prenant en compte les principales préoccupations suivantes : la contribution à la sauvegarde de la biodiversité et la valorisation du patrimoine naturel, de la culture et des traditions du terroir ; les avantages économiques pour l Etat, les Organismes de Protection des milieux naturels concernés, les Collectivités locales;

l association des communautés locales et les avantages qu elles peuvent en tirer. Sont associés au Comité National Ecotourisme, les Administration ayant en charge la gestion du tourisme, de l environnement, de la nature, de la culture, de la santé publique, de l urbanisme, de l intérieur, de l économie et des finances ainsi que des organismes publics ou privés et des représentants de la société civile intervenant dans ces différents secteurs. Les travaux conduits au sein de ce Comité ont permis d établir que la Côte d Ivoire dispose d un énorme potentiel en matière d écotourisme. Ainsi ont été recensés au titre du patrimoine naturel, seize (16) réserves botaniques d une superficie totale de 198 418 hectares, dix (10) sites en forêts classées, neuf (9) parcs nationaux et réserves naturelles exploitables au plan touristique et plus d une dizaine de forêts sacrées, pouvant permettre de concevoir des circuits de découverte contemplative, active ou sportive. Au plan culturel, faisant un inventaire du patrimoine immatériel, (13) fêtes initiatiques, trois (3) carnavals, cinq (5) fêtes religieuses, dis-sept (17) cérémonies rituelles qui se déroulent harmonieusement dans le milieu naturel des populations concernées ont été retenus. Trois types d activités ont été programmés par le Comité National Ecotourisme sur l année 2002 : 1 - un séminaire national sur l écotourisme suivi d une visite de familiarisation sur un site écotouristique ( Le parc national du Banco situé en pleine ville d Abidjan ) ; 2 - des caravanes d information et de sensibilisation à travers le pays avec installation de comités locaux d écotourisme. 3 - élaboration de micro-projets au profit des communautés locales et recherches de financements pour leur réalisation. Le séminaire national sur l écotourisme s est tenu les 5, 6 et 7 février 2002 et abénéficié d un large battage médiatique. Depuis, les actions d information et de sensibilisation se poursuivent à travers quelques médias dont la chaîne nationale de la radiodiffusion. Mais des effots restent encore à faire pour s assurer l adhésion des principaux intervenants dans l activité écotouristique. II - DIFFICULTES Dans la mise en œuvre de notre programme de développement de l écotourisme, les contraintes sont encore nombreuses et liées de manière générale :

- au peu d intérêt que nos pouvoirs publics accordent à des secteurs comme le tourisme, surtout en ces périodes de restriction budgétaire, préférant axer leurs efforts sur les secteurs jugés plus prioritaires, sans tenir compte de la capacité du tourisme à générer des ressources pour l Etat ; - à la réticence de certaines populations à adhérer aux programmes de préservation du milieu ou à autoriser l exploitation touristique de certains sites tels qu les forêts sacrées, méconnaissant les avantages pour elles. Sont également à relever : - les difficultés d accès aux sites : les pistes d accès, généralement en latérite, sont fortement dégradées, surtout après chaque saison des pluies ; - le manque de moyen de télécommunication ; - la rareté de la faune, décimée par le braconnage ; - l appauvrissement de la flore, prélevée souvent en grande quantité par les tradipraticiens comme plantes médicinales ; - des infrastructures touristiques en état de dégradation avancée ou inexistantes, etc. III QUELQUES SOLUTIONS Avec le cadre de collaboration que constitue le Comité National Ecotourisme, de grands pas ont été franchis en un an dans la sensibilisation des autres administrations partenaires. Il s agit principalement des Ministères de l Environnement, des Eaux et Forêts et de la Culture qui comprennent, à présent, mieux le concept de tourisme et surtout la contribution que l écotourisme peut apporter aux efforts de conservation des patrimoines dont ils ont la gestion. Seule la création d une synergie permettra de résoudre progressivement les difficultés. Pour mieux toucher les communautés locales, les actions de sensibilisation seront portées sur le terrain grâce aux caravanes programmées par le Comité National Ecotourisme dans les régions à fortes potentialités et la création de comités locaux d écotourisme. IV EXAMPLES DE PROJETS EN COURS D ores et déjà, grâce à la coopération bilatérale et multilatérale, quelques projets de préservation et de mise en valeur touristique de la riche diversité naturelle et culturelle de la Côte d Ivoire sont en cours d exécution, avec une large participation des populations. Des Projets les mieux avancés l ont peut citer les trois (3) suivants : 1- Le Projet Autonome pour la Conservation du Parc National de TAÏ

Ce projet visant la conservation à long terme du Parc National de TAÏ situé dans Sud-Ouest de la Côte d Ivoire, a été crée en 1993 à l initiative de la coopération Germano-Ivoirienne. Dans les neuf (9) centres d Animation Rurales crées autour du parc, des animateurs et animatrices sont chargés d informer et de sensibiliser les populations riveraines sur l importance du parc et les alternatives de développement durable. Les alternatives, identifiées de manière participative, ont conduit à d importants résultats tels que : - La création de centres de santé communautaires auto - gérés par les villageois. - La création d étangs piscicoles et fermes d élevage pour développer la production de protéines animales domestiques en vue de concurrencer sur les marchés la viande de gibier provenant du braconnage. - Le soutien à la création de métiers ruraux non agricoles pour réduire les besoins en terre et la pression de l agriculture sur le parc. Pour les activités touristiques, un centre d accueil dénommé Ecotel Touraco, d une capacité de 20 lits, avec un restaurant et un bar, a été construit en bordure du parc. L architecture de ce centre s inspire de l habitat traditionnel local. L utilisation de l énergie solaire, la séparation et le traitement des déchets et des eaux usées visent à réduire les effets néfastes du tourisme sur l environnement. Le centre se ravitaille en denrées alimentaires à partir des fermes locales et utilise des guides originaires des villages riverains. Le Parc National de TAÏ est la plus grande forêt tropicale primaire sous protection de toute la zone ouest africaine avec une superficie de 5340 km². Il a été classé Patrimoine Mondial en 1982. 2- Le Projet de Gestion Participative des Ressources Naturelles et de la Faune (GEPRENAF). Il s agit d un projet pilote de gestion de deux forêts classés situé à la frontière de la Côte d Ivoire et du Burkina Faso, co-financé par le Royaume de Belgique et le Fonds pour l Environnement Mondial. L objectif global de ce projet est la conservation de la biodiversité tout en assurant l amélioration du niveau de vie des populations des zones périphériques de ces forêts. En vue de permettre au tourisme de contribuer aux efforts de préservation déjà engagés, une étude portant sur les produits et circuits touristiques pouvant au mieux valoriser la zone du projet vient d être réalisée par l Union Mondiale pour la Nature. Cette étude a permis de : - Recenser et évaluer la pertinence et l intérêt des principales ressources et attractions touristiques.

- Formuler des recommandations sous la forme d un programme à court, moyen et long terme de développement de l écotourisme et de tourisme villageois. Pour la mise en œuvre de ce programme, des enquêtes sont en cours dans les villages concernés afin que l exploitation touristique de ces zones de biodiversité soit à la fois participative, bénéficiaire aux populations locales, compatibles avec l environnement et respectueuses des valeurs culturelles traditionnelles. 3- Le Projet de Gestion Communautaire des Ressources Naturelles autour du Parc National des Îles Ehotilé. Initié par le Fonds Mondial pour la Nature en 2001, avec un financement de l Ambassade de Grande-Bretagne en Côte d Ivoire, ce projet vise à participer à l amélioration des conditions de vie des populations et à contribuer à la préservation de la biodiversité du parc. Situé au sud-est de la Côte d Ivoire, le Parc National des Îles Ehotilé (PNIE) est un ensemble de six îles disséminées dans la lagune Aby. D une superficie de 550 ha, ces îles ont été érigées en parc national 1974 sur proposition des communautés riveraines en raison de leur valeur historique et culturelle, contrairement aux autres parcs classés comme sites naturels. Sa faune est relativement pauvre compte tenu de son caractère insulaire, d où sa vocation initiale de site archéologique d intérêt scientifique et éducatif. Pour ce parc et sa zone périphérique qui regroupe 11 villages : Une stratégie d écotourisme vient d être définie à partir de ses atouts naturels, historiques et culturels. Y ont participés, tous les acteurs nationaux du tourisme et de l environnement ainsi que les populations locales regroupées en associations dénommées AVIGREN (Associations Villageoises pour le Gestion communautaire des Ressources Naturelles autour du PNIE) Un programme d action a été élaboré. L enseignement essentiel que nous tirons de ces projets c est que l implication des communautés locales par une approche participative est indispensable à la réussite du projet. Cette démarche a l avantage de leur fournir la capacité de participer directement à la conception et à la mise en œuvre des activités initiées à leur profit. Ainsi, elles contribuent mieux à la conservation des ressources autours desquelles les projets s exécutent. Par ailleurs, le développement de l écotourisme nécessite des investissements importants que de nombreux pays ne sont pas en mesure de mobiliser directement. L appui de la communauté internationale et La coopération bilatérale et multilatérale doit donc se renforcer sans cesse pour une protection plus efficace de nos ressources naturelles et l amélioration des conditions de vie de nos populations. COMMUNIQUE / PRESENTATION

INTRODUCTION Dans le souci de gérer ses ressources de façon raisonnable et rationnelle, en vue de parvenir à un développement social, économique et physique durable, la Côte d Ivoire à adopter en 1996, un Plan National d Action pour l Environnement couvrant la période 1996-2010, s inscrivant ainsi dans les directives de l Agenda 21. Dans cette quête de la durabilité, la problématique des relations environnement tourisme, principalement en ce qui concerne la gestion des parcs nationaux et les réserves naturelles posée. Des orientations stratégiques en matière d écotourisme ont donc été proposées dans un Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP) qui s intègre dans le Plan National d Action Environnemental. I POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DE L ECOTOURISME Le Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP), en cours d élaboration depuis 1998, comprend un volet «exploitation touristique» dont l étude a été conduite en étroite collaboration avec le Ministère chargé du tourisme. Cette étude contient notamment : - les conditions et modalités d exploitation touristique des parcs et réserves par des opérateurs privés qui auront notamment en charge d assurer le développement de l écotourisme ; - l obligation de promouvoir l utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles en périphérie. - des propositions en matière d aménagements et d infrastructures - un schéma de préconisation écotouristique pour chaque parc avec un état de concession des activités - une convention type de concession. En tout état de cause, depuis l année 2000, le Ministère du Tourisme et de l Artisanat a inscrit l écotourisme dans sa politique de diversification des produits et de développement de pôles régionaux du tourisme car, de par sa situation géographique, la variété de ses paysages, sa faune, sa flore, son histoire et sa culture, notre pays dispose de potentialités écotouristiques réelles. C est pourquoi, à la faveur de la préparation de l Année Internationale de l Ecotourisme, un Comité National Ecotourisme a été mis sur pied au sein du Ministère du Tourisme et de l Artisanat, en avril 2001, avec pour missions premières : - de réaliser un recensement exhaustif des sites écotouristiques ; - d élaborer et mettre en œuvre un programme de sensibilisation sur l écotourisme ;

- de proposer dans les zones identifiées, en concertation avec les acteurs locaux, des projets de développement et de gestion d activités écotouristiques. Ces projets devront nécessairement permettre de contribuer à la sauvegarde de la biodiversité et à la valorisation du patrimoine naturel, de la culture et des traditions du terroir et comporter des avantages économiques pour l Etat, les Organismes de Protection des milieux naturels concernés, les Collectivités et communautés locales. Sont associés au Comité National Ecotourisme, les Administration ayant en charge la gestion du tourisme, de l environnement, de la nature, de la culture, de la santé publique, de l urbanisme, de l intérieur, de l économie et des finances ainsi que des organismes publics ou privés et des représentants de la société civile intervenant dans ces différents secteurs. Les travaux conduits au sein de ce Comité ont permis d établir que la Côte d Ivoire dispose d un énorme potentiel en matière d écotourisme avec notamment : seize (16) réserves botaniques d une superficie totale de 198 418 hectares, dix (10) sites en forêts classées, neuf (9) parcs nationaux et réserves naturelles, dont deux Réserves de Biosphère, exploitables au plan touristique et plus d une dizaine de forêts sacrées, treize (13) fêtes initiatiques, trois (3) carnavals, cinq (5) fêtes religieuses, dis-sept (17) cérémonies rituelles qui se déroulent harmonieusement dans le milieu naturel des populations concernées. Trois types d activités ont été programmés par le Comité National Ecotourisme sur l année 2002 : 1 - un séminaire national sur l écotourisme suivi d une visite de familiarisation sur un site écotouristique ( Le parc national du Banco situé en pleine ville d Abidjan ) ; 2 - des caravanes d information et de sensibilisation à travers le pays avec installation de comités locaux d écotourisme. 3 - élaboration de micro-projets au profit des communautés locales et recherches de financements. Le séminaire national sur l écotourisme s est tenu les 5, 6 et 7 février 2002. Depuis, les actions d information et de sensibilisation se poursuivent à travers quelques médias dont la chaîne nationale de la radiodiffusion. Mais des efforts restent encore à faire pour s assurer l adhésion des principaux intervenants dans l activité écotouristique. II DIFFICULTES RENCONTREES Les contraintes sont encore nombreuses et liées de manière générale : - au peu d intérêt que nos pouvoirs publics accordent à des secteurs comme le tourisme et la culture et à la réticence manifestée par certaines populations. - aux difficultés d accès aux sites; - à la rareté de la faune, décimée par le braconnage ; - à l appauvrissement de la flore ;

- aux infrastructures touristiques en état de dégradation avancée ou inexistantes, etc. III QUELQUES SOLUTIONS - Le cadre de collaboration que constitue le Comité National Ecotourisme a permis de franchir un pas important dans la sensibilisation des administrations et autres structures partenaires, - La synergie doit se renforcer pour permettre de sensibiliser les pouvoirs publics, - les actions de sensibilisation seront portées sur le terrain grâce aux caravanes du Comité National Ecotourisme dans les régions à fortes potentialités et la création de comités locaux d écotourisme. IV EXAMPLES DE PROJETS EN COURS Quelques Projets d écotourisme sont déjà en cours d exécution dans certains parcs nationaux dont: 1 - Le Projet Autonome pour la Conservation du Parc National de TAÏ Le Parc National de TAÏ est la plus grande forêt tropicale primaire sous protection de toute la zone ouest africaine avec une superficie de 5340 km². Il a été classé Patrimoine Mondial en 1982. Le programme d écotourisme sur ce parc est opérationnel depuis 1999. 2 - Le Projet de Gestion Participative des Ressources Naturelles et de la Faune (GEPRENAF). - Projet pilote de gestion de deux forêts classés situé à la frontière de la Côte d Ivoire et du Burkina Faso, co-financé par le Royaume de Belgique et le Fonds pour l Environnement Mondial. - Objectif global : conservation de la biodiversité et amélioration du niveau de vie des populations des zones périphériques. - une étude portant sur les produits et circuits touristiques pouvant au mieux valoriser la zone du projet vient d être réalisée par l Union Mondiale pour la Nature.

3 - Le Projet de Gestion Communautaire des Ressources Naturelles autour du Parc National des Îles Ehotilé. Initié par le Fonds Mondial pour la Nature en 2001, avec un financement de l Ambassade de Grande-Bretagne en Côte d Ivoire, ce projet vise à participer à l amélioration des conditions de vie des populations et à contribuer à la préservation de la biodiversité du parc. Une stratégie d écotourisme vient d être définie à partir de ses atouts naturels, historiques et culturels. Y ont participés, tous les acteurs nationaux du tourisme et de l environnement ainsi que les populations locales regroupées en associations. CONCLUSION Enseignements essentiels : - l implication des communautés locales par une approche participative est indispensable à la réussite du projet. Cette démarche a l avantage de leur fournir la capacité de participer directement à la conception et à la mise en œuvre des activités initiées à leur profit. Ainsi, elles contribuent mieux à la conservation des ressources autours desquelles les projets s exécutent. - le développement de l écotourisme nécessite des investissements importants que de nombreux pays ne sont pas en mesure de mobiliser directement. L appui de la communauté internationale et La coopération bilatérale et multilatérale doit donc se renforcer sans cesse pour une protection plus efficace de nos ressources naturelles et l amélioration des conditions de vie de nos populations.