Présentation de l essai 2. Enjeux et objectifs 2. Matériels et méthodes 3. Résultats 4. Conclusion 7

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Transcription:

/ 7 Titre de l essai : Code de l essai : Test d Aphytis yanonensis et de Rhizobius lophantae en protection biologique du verger d agrumes contre la cochenille asiatique EPR.UNA.0. Partenariats : Sommaire Présentation de l essai 2 Enjeux et objectifs 2 Matériels et méthodes 3 Résultats 4 Conclusion 7 Rédactrice : A. Leboulanger Avec l accompagnement technique de P. Martin, G. Bernardini, G. Paolacci, E. Planchenault, R. Rapolani et le soutien de S. Bernardini et JC. Ribaut Coordinateurs Techniques A. Leboulanger et JM. Bellagamba VALIDATION RESPONSABLE ESSAIS Responsable : Ph. Kreiter Date : le Visa : Approbateur Nom G.Tison Fonction Responsable essais Date 28/06/06 Visa

2/ 7 Présentation de l essai Espèce fruitière concernée : tous les agrumes Ravageur étudié : cochenille asiatique (Unaspis yanonensis Kuwana) Période de réalisation des travaux : janvier à décembre 20 Enjeux et objectifs La cochenille asiatique Unaspis yanonensis est une cochenille très virulente qui peut entrainer la mort d un agrume non entretenu en 2 à 3 ans (figure ). Quelques foyers ont été identifiés en vergers de production conduits en agriculture biologique comme en agriculture conventionnelle. Le contrôle de cet insecte par les méthodes traditionnelles est insuffisant et il est aujourd hui indispensable de les compléter par la lutte biologique. La cochenille a été repérée en 2004 sur des arbres d alignement d Ajaccio. La surveillance de la FREDON Corse a permis d identifier d autres foyers qui étaient restreints à des particuliers jusqu en juin 2006. Malgré les mesures d éradication prises par la DRAAF (SRPV), qui a imposé l élagage ou l abattage des arbres des principaux foyers en 2008, cette cochenille s est propagée aux clémentiniers et autres agrumes de la plaine orientale de Corse. Aujourd hui, Figure : arbre infesté par la cochenille asiatique on estime à prés de 30 hectares, la surface concernée par cet insecte ravageur. Les échantillonnages réalisés sur les foyers de particuliers montrent que deux parasitoïdes sont présent, Aphytis yanonensis et Coccobius fulvus, mais à des niveaux de parasitisme qui restent insuffisants pour réguler les populations. Chez les agrumiculteurs, les taux de parasitismes sont très faibles, compte-tenu de la pression chimique globale qui y est exercée. Des expérimentations de lutte biologique par lâchers inondatifs ont été réalisées en 2007 par l INRA de Sophia Antipolis sur des arbres d alignement à Monaco. Les lâchers d Aphytis yanonensis, ectoparasite de la cochenille asiatique, ont permis de réguler efficacement les populations et de supprimer les traitements chimiques réalisés. Cette technique semble applicable en agrumiculture, car la méthode de production du parasitoïde est connue. Celui-ci s élève sur une cochenille de substitution Aspidiotus nerii que l on développe sur des courges ou des pommes de terre dans des conditions de température et d hygrométrie constantes. L élevage d Aphytis yanonensis est actuellement soutenu par la DRAAF de Corse qui finance le début de la production de parasitoïde pour que la quantité d Aphytis yanonensis produite soit suffisante pour couvrir les surfaces touchées lorsque la méthode et l efficacité des lâchers sera prouvée en verger expérimental. La première année d expérimentation a permis d étudier la cochenille dans les conditions environnementales de la plaine orientale (Haute-Corse). L état des connaissances concernant le suivi du cycle biologique révèle un essaimage très étalé avec deux générations chevauchantes. Sa population est très importante de juin à début septembre. L efficacité du traitement insecticide réalisé en 200 a été d environ 65% mais il n a suffit pas à ralentir le dépérissement des arbres. Il serait intéressant de voir si l action d une huile blanche encadrant les deux pics d essaimage ne serait pas mieux appropriée pour lutter contre ce ravageur (deux traitements pour chaque génération). Le suivi du parasitisme a permis de récolter de nombreux parasitoïdes mais de nombreuses questions restent en suspens (espèce, cochenillehôte). L inventaire faunistique devra donc être poursuivi et approfondi. Les parasitoïdes, Aphytis yanonensis, lâchés en 200 semblent s acclimater, les sorties d auxiliaires augmentaient fortement à la fin de la période de suivi (automne) mais les résultats étaient encore faibles. L efficacité des lâchers sera peut être plus marquée après la réalisation de deux années de lâchers? Vu l important essaimage du ravageur (figure 2) l idée de compléter Figure 2 : essaimage

3/ 7 l action des Aphytis yanonensis par l action de prédation des coccinelles prédatrices des cochenilles diaspines, Rhizobius lophantae est envisagée dès 20. Objectifs : Evaluer l efficacité de la lutte biologique inondative couplée ou non à la lutte chimique raisonnée. Dispositif : Matériels et méthodes Nombre d essai : Plante hôte : agrumes Ravageur visé : Cochenille Asiatique (Unaspis yanonensis Kuwana) Auxiliaires : Aphytis yanonensis Matériel végétal observé : feuilles Modalités : Dans un verger adulte d agrumes infestés par la cochenille asiatique, sélection de quatre blocs de 2000 m² ( bloc/modalité) : - Mo : non traité, - Mo2 : lutte chimique conventionnelle (quatre traitements sur les deux pics d essaimage juin et août), - Mo3 : lutte biologique (lâchers inondatifs 00 000 Aphytis yanonensis/ha/an + 5000 Rhizobius lophantae/ha/an de mars à novembre), - Mo4 : lâchers inondatifs intégrés à la lutte chimique raisonnée (traitements sur la première génération puis lâchers de juillet à novembre). Les lâchers seront réalisés une fois par mois. La distribution dans la parcelle pour un lâcher sera réparti sur cinq points stratégiques pour permettre la diffusion homogène des parasitoïdes sur la parcelle. Les Aphytis et les Rhizobius seront conditionnés en cinq lots pour être dispersés comme suit : 2 rangs de bordure 5 points de lâcher (diffusion) Parcelle de Ha Chaque point de lâcher sera constitué de quatre arbres pour positionner le flacon d Aphytis et de Rhizobius sur des arbres différents à chaque lâcher. Les lâchers seront réalisés en l absence de pluie ou de vent, plutôt en soirée ou tôt le matin.

4/ 7 Code modalité Produit/Auxiliaire Substance active Dose Réalisation des traitements (ou lâchers) Non traité / / / 2 Oliocin Huile blanche de pétrole 3 L/Hl ère et 2ème générations Aphytis yanonensis et / 00 000 Aphytis/Ha/an 3 De mars à novembre Rhizobius lophantae / + 5 000 Rhizobius/Ha/an Oliocin et 3 L/Hl Sur la ère génération 4 Huile blanche de pétrole Aphytis+Rhizobius 00 000 A.+ 5 000 R./Ha/an De juillet à novembre Témoin inclus/exclus du dispositif : parcelle non traité (modalité ) est éloignée des autres pour ne pas constituer un foyer d infestation. Spécification des applications : Tracteur + cuve tractée Berthoud à 2000 L/Ha. Le pic d essaimage de la cochenille asiatique étant très étendu, la lutte chimique s effectuera par la pulvérisation de deux applications espacées de quatre semaines d intervalle sur chaque génération. Méthode et fréquences d observation : - Avant l installation de l essai, le niveau de population du ravageur est vérifié afin de valider les conditions de l essai. Pour chaque modalité, une cartographie de l infestation de chaque arbre sera réalisée préalablement (en fonction des niveaux de présence du ravageur sur les feuilles). Trois niveaux sont prédéfinis : faiblement infesté (niveau ), moyennement infesté (niveau 2), fortement infesté (niveau 3). - Pour le déclenchement des traitements, le suivi du cycle biologique hebdomadaire sera réalisé par la FREDON Corse sur le comptage de quarante-huit feuilles prélevées sur trois arbres (la population est dénombrée sur deux fois cm²/feuille). - Efficacité des traitements phytosanitaires pour les modalités, 2 et 4 (référence méthode CEB n 5) : sur la première application des traitements, prélèvement au hasard de cinquante feuilles par modalité et dénombrement à la loupe binoculaire des cochenilles L vivantes et mortes (000 larves). Les comptages sont effectués à T0, T+7, T+4, T+2 jours après traitement pour la première et la deuxième génération. - Efficacité des lâchers : pour chaque modalité, tous les deux mois (avril, juin, août, octobre, décembre) prélèvements de feuilles infestées et mise en éclosoir (deux éclosoirs/modalité). Trois fois par semaine, les parasitoïdes émergeants seront identifiés et dénombrés pour chaque modalité afin d évaluer le parasitisme. - A la fin de l essai, une cartographie des niveaux d infestations des arbres sera réalisée pour estimer l évolution sanitaire des arbres après l expérimentation/modalité. Variables à observer : Efficacité des traitements phytosanitaires : nombre de cochenilles au stade L mortes et vivantes ; taux de mortalité des différents stades (L) à T0, T+7, T+4, T+2 jours après traitements Efficacité des lâchers : nombre et genre des parasitoïdes ou prédateurs émergeants des éclosoirs ; taux de parasitisme. Résultats La cochenille asiatique étant un organisme nuisible de lutte obligatoire imposant l élagage ou l abattage, il a été difficile de trouver des arbres pour la réalisation de l essai. Du coup, seulement quelques arbres ont été à notre disposition chez deux producteurs. Chez l un, les arbres ont servi au suivi du cycle biologique et chez le second des lâchers d Aphytis et de Rhizobius ont été réalisés. L efficacité des lâchers a donc été observée sur une seule modalité en continu d avril à décembre, le nombre et le genre des parasitoïdes ou prédateurs émergeants des éclosoirs a été relevé.

5/ 7 Cycle biologique Figure 3 : pourcentage de L en 20 sur la commune de San Nicolao (source : FREDON Corse) Les prélèvements et les comptages du cycle biologique par la FREDON Corse ont permis d observer les deux générations de la cochenille asiatique avec le pic d essaimage (dépassement du seuil d intervention des 70% du taux de larves de premier stade) de la ère génération en semaine 22 (30/05/20) et sur celui de la 2 ème génération en semaine 33 (7/08/20). Cependant, il s avère que les pics d essaimage sont très étendus (G : population supérieure à 70% de la semaine 22 à 30 ; G2 : de la semaine 33 à 38). En l absence de matériel végétal (pas de parcelle pour les modalités 2 et 4), le suivi du taux de L a permis uniquement à avertir les producteurs de la période d intervention contre la cochenille asiatique (Bulletin de santé végétal). L efficacité traitement d une huile blanche sur le ravageur n a pas pu être évaluée cette année. Conditions climatiques pendant l essai

6/ 7 Réalisation des lâchers d Aphytis yanonensis et Rhizobius lophantae Date Modalité N lâcher Nombre de boîte 28/04/20 Mo3 er et 2 ème 5 26/05/20 Mo3 3 ème 5 23/06/20 Mo3 4 ème 5 9/07/20 Mo3 5 ème 5 30/08/20 Mo3 6 ème 5 2/09/20 Mo3 7 ème 5 8/0/20 Mo3 8 ème 5 5//20 Mo3 9 ème 5 Conditionnement /boîte 00 Aphytis yanonensis 2 Rhizobius lophantae 2 Rhizobius lophantae 2 Rhizobius lophantae 2 Rhizobius lophantae 2 Rhizobius lophantae 2 Rhizobius lophantae 2 Rhizobius lophantae 2 Rhizobius lophantae T C à l application Conditions météorologiques Observations 8,0 C Pluie fine RAS 3,8 C Bonnes RAS 5,6 C 6,2 C Bonnes Petite pluie en fin matinée Présence de Chilocorus RAS 2,8 C Bonnes RAS 2,6 C Bonnes RAS 3,4 C Bonnes RAS 8,8 C Bonnes RAS Efficacité des lâchers inondatifs d Aphytis yanonensis et Rhizobius lophantae Les prélèvements de feuilles et l inventaire faunistique (récolte des individus émergeants des éclosoirs) a été réalisé en continue d avril à décembre sur les arbres où les lâchers d A. yanonensis et R. lophantae ont été effectués. Nombre des parasitoïdes, hyperparasitoïdes et prédateurs récoltés en 20 Autres 7 Cecidomyiidae 7 Marietta sp. 2 Ablerus sp. 6 Thomsoniscas sp. Chilocorus sp. 4 Encarsia sp. 3 Rhizobius lophantae 2 Aphytis sp. 383 Figure 4 : Nombre de parasitoïdes, hyperparasitoïdes et prédateurs récoltés sur les prélèvements de cochenilles asiatiques De nombreux parasitoïdes et prédateurs ont été collectés dans les éclosoirs (figure 4). L identification de certains n a pu être effectuée (individus abîmés lors de la collecte). Et pour les autres, le genre a été identifié mais pas l espèce. Trois hyperparatoïdes ont été identifiés : Ablerus sp., Marietta sp. et Thomsonisca sp. et trois prédateurs : Rhizobius lophantae, Chilocorus sp. et un Cecidomyie (non identifié). En tout cas, les deux parasitoïdes représentés majoritairement sont : Aphytis sp. et Encarsia sp. La présence de Rhizobius lophantae vient de nos lâchers car l an dernier ce prédateur n était pas présent sur cette parcelle, de plus les individus collectés étaient au stade larvaire et on a lâché des individus au stade adulte. Malgré la faible quantité récupérer, les Rhizobius se sont acclimatés. Il est important de noter l absence de Coccobius fulvus pourtant parasitoïde principal de la cochenille asiatique (données bibliographiques), de plus celui-ci est présent en Corse du Sud.

7/ 7 La présence de Rhizobius (figure 5) est observable douze semaines après la réalisation des premiers lâchers (semaine 29 à 3) et en semaine 40. Les individus récupérés sont au stade larvaire donc les individus lâchers se sont acclimatés. La présence des Aphytis sp. est fortement représentée avec une augmentation à partir de la semaine 35. Tout comme l an dernier, une période de creux est observable pendant les fortes chaleurs de juillet et août (semaine 27 à 33). L augmentation progressive du nombre d Aphytis sp. est certainement due à l acclimatation des Aphytis yanonensis lâchés. Conclusion Figure 5 : Suivi des Aphytis sp. et R. lophantae émergés La cochenille asiatique étant un organisme nuisible de lutte obligatoire imposant l élagage ou l abattage, il a été difficile de trouver des arbres pour la réalisation de l essai. Toute la partie essai efficacité traitement et efficacité des lâchers n a pu être réalisée. Avec le peu de matériel végétal disponible, le suivi du cycle biologique de la cochenille a pu être fait pour la deuxième année. L essaimage de la cochenille asiatique en Haute-Corse est très étalé avec deux générations chevauchantes et sa population est très importante de juin à début septembre (taux de L). L inventaire faunistique soulève quelques points négatifs, premièrement la présence d hyperparasitoïdes qui s attaquent aux Aphytis sp. Deuxièmement, l absence de Coccobius fulvus endoparasite jouant un rôle important dans la régulation de la cochenille asiatique. Les lâchers d Aphytis yanonensis et Rhizobius lophantae montrent que les individus lâchés s acclimatent puisque le nombre d Aphytis récoltées augmente à partir de septembre (semaine 35) et des larves de Rhizobius ont été collectés signe de descendance des individus lâchés. Reste encore à vérifier l efficacité de prédation de la coccinelle sur la cochenille asiatique.