Communauté d agglomération du Grand Rodez. Rodez. Maison 7 rue de l Embergue. Inventaire du patrimoine

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Transcription:

Communauté d agglomération du Grand Rodez Inventaire du patrimoine Rodez Maison 7 rue de l Embergue Diane Joy mars 2011

Maison 7 rue de l Embergue à Rodez Eléments d historique et analyse de l évolution de la maison Sur le plan de la Cité dressé à la fin du XVIIIe siècle 1 sont portés les noms des propriétaires successifs des parcelles depuis le Moyen Age. L auteur de ce plan a notamment utilisé les deux livres d estimes conservés pour la Cité : celui de 1448 2 et celui de 1666 3. Il mentionne sur cette parcelle M. Manha en 1332 et, en 1406, Pierre Tellet. Puis, en 1448, la parcelle est divisée en deux entre Pierre Tellet au nord et Guill(aume) Gineste au sud. En 1468, un seul propriétaire est mentionné au nord : P. Gianta. Le propriétaire de 1666 n est pas désigné, et à la fin du XVIIIe siècle, lors de l établissement du plan, la propriétaire est Catherine Najac, ce qui est encore le cas en 1808 lors de l établissement du cadastre dit napoléonien. L élément le plus intéressant dans cette énumération est la présence de deux propriétaires distincts en 1448 pour une partie sud et une partie nord de la maison. Sur ce plan, un petit espace au sud, à l extrémité ouest de la maison du n 5 rue de l Embergue (parcelle 2011 AB 153) était déjà attaché, comme il l est toujours, à cette maison. Les éléments fournis par l analyse du bâtiment montrent qu un mur de refend divise en effet la maison en deux, mais avant la période 1500 où les parties nord et sud de la maison sont réunies puisque des portes de cette époque sont pratiquées dans le refend et que les étages sont distribués par un escalier unique. Par ailleurs, la partie sud de la maison est plus courte que la partie nord, ce qui dégage une cour à l ouest. Après les environs de 1500, la maison ne semble pas avoir été à nouveau divisée puisque les portes de communication de cette époque sont conservées et utilisées aux étages malgré les remaniements des escaliers. La distribution indique donc bien l existence d un occupant unique pour ces niveaux. Seuls le rez-de-chaussée sud a éventuellement pu garder un usage dissocié de celui de la maison, avec sa propre porte et son couloir indépendant et pouvait ainsi être loué séparément. Le rez-de-chaussée nord semble, lui, indissociable des espaces d habitation de la maison puisqu il abrite la cuisine. Les bases prismatiques du trumeau du rez-de-chaussée, les portes dans le mur de refend aux étages, la cheminée de la pièce sud du deuxième étage invitent à situer la campagne de travaux la plus importante vers 1500. A l époque moderne, vraisemblablement au XVII e siècle, le couloir sud est prolongé et percé d une porte sur la cour, peut-être de façon concomitante avec la création d un accès à la cave depuis la cour, dont la modernité se distingue notamment par les arêtes vives de l encadrement de la porte. De cette époque également date peut-être la sobre cheminée de la cuisine au rez-de-chaussée nord ; le changement de destination de la cour amène en effet probablement la suppression de la modeste cheminée extérieure qui servait à la cuisine. Les aménagements du premier étage, et plus particulièrement la pièce nord pourvue d une cheminée à la hotte droite ornée de pilastres aux décors moulés en plâtre, de lambris d appuis et de portes à panneaux (dont certaines ont des pentures à moustaches) évoquent 1 Archives départementales de l Aveyron, Cité 2 E 212-66 E, Plan de la Cité, secteur de la maison commune de la Cité. 2 Archives départementales de l Aveyron, Cité 2 E 212 CC 5, Cadastre de 1448 3 Archives départementales de l Aveyron, Cité 2 E 212 CC 6 et 7, Cadastre de 1666. 3

le milieu du XIX e siècle. C est peut-être à ce moment seulement que la façade, vraisemblablement en encorbellement au moyen Age, est remaniée voire reculée à l aplomb du rez-de-chaussée, comme cela a été abondamment pratiqué dans Rodez. Les encadrements en bois très simples des fenêtres confortent cette proposition de datation. Le programme architectural de la maison des années 1500 La campagne de construction la plus ancienne qui peut être décrite est celle des environs de 1500. Si la mention de propriétaires antérieurs laisse supposer l existence d une maison, voire deux maisons, plus anciennes, aucun vestige n en est visible à l heure actuelle et seules des investigations d archéologie du bâti avec piquetage de certains enduits permettraient peut-être de glaner des éléments d information sur ces états antérieurs que laissent pressentir la présence du mur de refend ainsi que la différence de profondeur des deux parties. Si la mention d un seul propriétaire en 1406 et de deux en 1448 invite à imaginer la construction du mur de refend entre ces deux dates, seules des observations complémentaires pourraient le confirmer. Il est intéressant de signaler, par ailleurs, que l extrémité ouest de la partie nord de la maison est alignée avec plusieurs autres limites de parcelles, parallèles à la rue de l Embergue, et qui coïncident, au moins au XVIII e siècle mais certainement de façon beaucoup plus ancienne, avec la limite de la maison commune de la Cité. En façade, la maison se présente comme une maison double : en rez-de-chaussée, les deux portes contiguës sont séparées par un large trumeau, que des piliers maçonnés plus étroits séparent des baies des échoppes. La répartition des fenêtres modernes pourrait laisser penser également à deux maisons distinctes. Le mur de refend séparant les deux unités, dans l alignement du trumeau qui sépare les portes du rez-de-chaussée, est cependant percé de portes de communications aux étages, desservis de plus par un seul escalier, ce qui signale un seul occupant pour les niveaux d habitation aux étages. Seul le rez-de-chaussée était donc divisé en deux parties indépendantes. La partie sud du rez-de-chaussée La porte de gauche ouvrait sur un couloir dont la seule raison d être était de desservir la partie arrière du rez-de-chaussée sud, avant la suppression (au XX e siècle comme le laisse penser la facture de la maçonnerie des supports?) d un mur de division entre boutique et arrière boutique. Dans l alignement de cette division, une porte à l encadrement chanfreiné est conservée. Elle indique que dans un premier temps le couloir s interrompait là et que l espace arrière du rez-de-chaussée était occupé par un volume unique, sur lequel a été ensuite pratiqué un couloir. Le seul aménagement conservé dans cet espace est un placard, pourvu de rainures pour une étagère et d une feuillure qui indique qu il était fermé par une porte. Le couloir a vraisemblablement été prolongé au XVII e siècle, au moment où a été créée une porte sur la cour. Le rez-de-chaussée nord La porte de droite donne accès à l escalier menant aux salles des étages, situées de part et d autre du refend. Des portes modernes ont ensuite été pratiquées pour établir des circulations parallèles à la façade entre le couloir, le palier de l escalier et les rez-dechaussée. 4

L usage du rez-de-chaussée nord ne semble pas pouvoir être complètement dissocié des étages d habitation puisqu il abrite la cuisine à son extrémité ouest. Un changement dans le revêtement du sol laisse cependant penser qu il a pu être, au moins partiellement, divisé par une cloison légère, mais sans qu il soit possible de déterminer à quelle époque. Les deux tiers de l espace vers la rue sont dallés en grès rouge, tandis que l extrémité ouest de la pièce est pourvue d un simple plancher posé à même la terre battue et le pourtour de la cuisine pourvu de dalles, mais plus hautes que les précédentes. Les aménagements de la cuisine d origine sont encore partiellement en place : l évier en pierre éclairé par un haut jour chanfreiné dont les dimensions, exceptionnelles pour un jour d évier, s expliquent par son ouverture sur une cour privée, et une porte chanfreinée qui ouvrait sur la cour pour accéder à la modeste cheminée extérieure dont subsistent deux corbeaux 4. Le changement d usage de la cour au XVII e siècle a amené la création de la cheminée intérieure dont la forme des piédroits rappelle sobrement les volutes des cheminées de la seconde Renaissance. La cave Sous toute l emprise au sol du rez-de-chaussée nord s étend une cave couverte d une voûte en berceau. Pourvue d un accès sur la cour à l époque moderne, elle était à l origine desservie par un escalier conservé partiellement à son extrémité est, c'est-à-dire vers la rue. Une trappe en bois dans le sol dallé indique encore son emplacement derrière la façade. Il est difficile de dire si ce dispositif reprend celui d origine : une simple trappe dans le sol à l intérieur de la maison, ou si l escalier se poursuivait par quelques marches empiétant sur la rue comme cela est un cas fréquent pour les caves médiévales 5. La cave est divisée en deux par un mur de moellons avec une porte couverte d un arc segmentaire et à l encadrement chanfreiné. La cave a peut-être été divisée lorsqu elle a été pourvue d un accès depuis la cour. En effet, l embrasure de la porte dans le mur de division est dirigée vers la partie côté rue et donc permet sa fermeture par les usagers des étages de la maison, qui gardaient peut-être l accès à la cave depuis l escalier d origine vers la rue, les usagers du rez-de-chaussée sud bénéficiant ainsi de sa seconde partie vers la cour. Le premier étage Une volée droite en bois dessert donc le premier étage depuis le rez-de-chaussée. Si l escalier ne semble pas pouvoir être celui d origine, il en reprend sans doute les dispositions. Le palier à l étage est dallé en grès rose. Dans le mur de refend, une porte à encadrement en pierre mouluré de deux gorges et couverte d un linteau à soffite surélevé ouvre sur la pièce nord qui devait être la pièce la plus importante du niveau. Pas plus que le reste de l étage, elle ne conserve ses dispositions d origine. Elle a été réaménagée au début du XIX e siècle (cf. supra). 4 Les cheminées de cuisines dans les cours et plus largement les foyers domestiques extérieurs ou sous des appentis légers étaient fréquents au Moyen Age ; voir Catalo (Jean), «Cuisines et foyers. Exemples dans la maison urbaine médiévale du sud-ouest de la France», La maison au Moyen Âge dans le Midi de la France, vol. 2. Actes du colloque de Cahors des 6, 7 et 8 juillet 2006, M.S.A.M.F., hors série 2008, p. 223-240. 5 Joy (Diane), «Formes et fonctions des caves médiévales du sud de la France», La maison au Moyen Âge dans le Midi de la France, vol. 2. Actes du colloque de Cahors des 6, 7 et 8 juillet 2006, M.S.A.M.F., hors série 2008, p. 179-206. 5

Le deuxième étage La porte du deuxième étage est également conservée. Sa position, à la verticale de celle du premier étage, amène à formuler l hypothèse qu une deuxième volée droite d escalier en bois, prenait place à l origine dans le même volume et au-dessus de la première, peut-être dans une cage d escalier isolée des pièces par des cloisons. Les limons pouvaient prendre appui sur la poutre d origine conservée entre les deux niveaux (ancrée à droite sous la porte du deuxième étage). L encadrement de la porte du second étage est également mouluré de deux gorges, mais qui dégagent un tore et les bases des piédroits, prismatiques, sont un peu plus ornées que celles du premier étage. Elle est également couverte d un arc au dessin plus flamboyant puisqu en accolade délardée dans un linteau (qui a cassé par la suite en son centre). Cette porte soignée ouvre sur la pièce sud, ornée d une cheminée en pierre, dont le manteau a malheureusement été remplacé par un manteau de bois lisse et droit au 20 e siècle. Les beaux piédroits sont moulurés de colonnettes encadrées par deux gorges profondes puis un tore contre le mur. Les bases, très hautes, sont de même style que celles de la porte. Le troisième étage (étage de comble) La porte du troisième étage est nettement décalée vers l est (vers la façade sur rue) par rapport aux deux autres. On peut imaginer que la volée droite menant à cet étage, au lieu d être superposée aux deux autres, prenait son départ à l opposé, vers l ouest, s appuyant ainsi au niveau du palier sur la poutre d origine conservée en place entre les portes du deuxième et du troisième étage (à gauche du sommet de la première et à droite de la base de la seconde). La mise en œuvre de la porte du troisième étage est soignée, mais elle est beaucoup plus simple que les précédentes : son encadrement est simplement chanfreiné et les bases se distinguent simplement par l arrêt du chanfrein par un congés biais. Le seul aménagement visible à cet étage, qui était situé sous la charpente, est un placard pourvu de rainures pour étagères et d une feuillure pour une porte. 6

Figure 1 : Extrait d un plan de la fin du XVIIIe siècle, Archives départementales de l Aveyron, Cité 2 E 212-66 E, Plan de la Cité, secteur de la maison commune de la Cité. Figure 2 : Extrait du plan cadastral de 1808 ; Archives départementales de l Aveyron. Figure 3 : Extrait du plan cadastral de 2011 (SIG du Grand Rodez ; source Direction général des impôts). 7

Figure 4 : Façade de la maison sur la rue de l Embergue. Figure 5 : Façade de la maison sur la rue de l Embergue, rez-de-chaussée, les deux portes. Figure 6 : Façade de la maison sur la rue de l Embergue, rez-de-chaussée, la porte nord. 8

Figures 7 et 8 : Couloir sud, la porte qui ouvrait sur l arrière boutique. A gauche : tableau de la porte et arrière linteau en bois ; à droite : l encadrement chanfreiné. Figure 9 : Placard dans le mur de refend, donnant sur le couloir sud. 9

Figure 10 : Le rez-dechaussée sud, vue d ensemble du mur sud. Figure 11 : Le rez-dechaussée sud, support maçonné et poutres contemporains. Figure 12 : Le rez-dechaussée nord, vue d ensemble vers l ouest. Figure 13 : Le rez-dechaussée nord, extrémité ouest : la cuisine. 10

Figure 14 : L entrée de la cave depuis la cour. Figure 15 : La cave, partie est (vers la rue). Figure 16 : L escalier desservant la cave depuis la cour. 11

Figure 17 : La cave, mur de séparation et porte. Figure 18 : La cave, partie est (vers la rue). A gauche, l escalier qui desservait à l origine la cave depuis la rue. Figure 19 : Trappe dans le sol du rez-de-chaussée nord, derrière la façade sur rue, à l emplacement au-dessus de l escalier d origine. Figure 20 : La cave, crochet métallique forgé fixé dans la maçonnerie de la voûte. 12

Figure 21 : Les élévations de la maison sur la cour à l ouest. Figure 22 : L élévation ouest du rez-de-chaussée sud sur la cour : porte du couloir et corbeaux d une cheminée extérieure. Figure 23 : L élévation sud du rez-de-chaussée nord sur la cour : porte et fenêtre de la cuisine et entrée de cave. 13

Figure 24 : L élévation sud de la partie nord de la maison sur la cour. Figure 25 : L ancienne croisée du premier étage. Figure 26 : Le jour chanfreiné de la cuisine. 14

Figure 27 : La porte dans le mur de refend au premier étage. Figure 28 : La base du piédroit de droite de la porte. Figure 29 : La volée droite de l escalier en bois menant du rez-de-chaussée au premier étage. 15

Figure 30 : Premier étage, la salle sud. Figure 31 : Premier étage, la salle sud, la cheminée. Figure 32 : Premier étage, la salle sud, la cheminée, chapiteau de gauche. 16

Figure 33 et 34 : Premier étage, portes à panneaux. Figure 35 : Premier étage, porte, une penture à moustache. 17

Figure 36 : Pièce ouest de la partie nord de la maison. Figure 37 : Pièce nord-est de la partie nord de la maison. Figure 38 : Emplacement de l ancienne volée droite de l escalier desservant le deuxième étage depuis le premier? 18

Figure 39 : Deuxième étage, pièce sud. Figure 40 : Deuxième étage, la porte. Figure 41 : Deuxième étage, la cheminée, base. 19

Figure 42 : Les portes du deuxième et du troisième étage (étage de comble) et une poutre d origine en place entre les deux niveaux. Figure 43 : Troisième étage (étage de comble), la porte dans le mur de refend. Figure 44 : Troisième étage (étage de comble), la porte dans le mur de refend. 20