Numéro 4 Avril 2013 LA PRATIQUE D ACTIVITÉ PHYSIQUE DES ÉLÈVES DU SECONDAIRE : Constat préoccupant qui nécessite la transformation des environnements de vie et une concertation de toute une communauté L EQSJS en bref De novembre 2010 à mai 2011, l Institut de la statistique du Québec (ISQ) a procédé à une enquête de santé auprès des jeunes inscrits dans une école secondaire du Québec : l Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS). L objectif de l EQSJS est de dresser un portrait de l état de santé physique, mentale et psychosociale des jeunes fréquentant l école secondaire, ainsi que des habitudes de vie susceptibles d avoir un impact sur leur santé. Près de 6 000 répondants en Estrie Au niveau régional, près de 6 000 élèves répartis dans 25 écoles et 256 classes ont participé à l enquête, un nombre qui nous permet d obtenir des données fiables et représentatives par territoire de MRC, ainsi que par commission scolaire. INTRODUCTION Au cours des dernières décennies, la condition physique des jeunes québécois, comme ailleurs dans le monde, s est grandement détériorée. L une des principales causes de cette détérioration est l augmentation du niveau d inactivité physique des jeunes. À cet effet, de plus en plus de jeunes présentent des facteurs de risque reliés aux maladies cardiovasculaires ainsi qu à l obésité juvénile, qui constitue un problème de santé publique grandissant (1). Or, il est démontré que la pratique d activité physique régulière réduit les risques d apparition de différentes maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, d hypertension, de certains cancers et de dépression (2). Les recommandations d experts en matière d activité physique concernant les jeunes suggèrent que les adolescents réalisent un minimum de 60 minutes d activité physique d intensité moyenne et élevée par jour (2;3). Plusieurs études (4;5;6) réalisées auprès des jeunes ont démontré que : Le niveau d activité physique diminue à l adolescence. Les filles sont moins nombreuses que les garçons à atteindre les recommandations attendues. Les déterminants de la santé (milieu socio-économique, sexe, éducation des parents, etc.) influencent la pratique d activité physique. La pratique régulière d activité physique ne présente pas que des avantages sur la condition physique. En effet, l activité physique comprend également plusieurs autres bienfaits : Elle a des effets bénéfiques sur de nombreux déterminants du bien-être psychologique et de la santé mentale, tels que l amélioration de l humeur, de l image et de l estime de soi, ainsi que la réduction du stress et des symptômes de la dépression et de l anxiété (1). Elle est associée à de meilleurs résultats scolaires (7;8). Cette situation pourrait s expliquer par la présence de facteurs favorables, tels que l autocontrôle, le sentiment d appartenance à l école, les compétences sociales et un meilleur comportement en classe (1). Elle mène à un état de relaxation favorable à l apprentissage (9). Elle peut être liée à une plus grande persévérance scolaire (10), notamment grâce à la création d un réseau social (1). Ce numéro du Vision Santé publique présente des résultats régionaux et locaux de l Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS), en lien avec l activité physique de loisir et de transport. Également, des pistes de réflexion seront proposées afin de soutenir le développement et la mise en œuvre d initiatives permettant d accentuer la pratique d activité physique des élèves du secondaire. 1
RÉSULTATS Cette étude tient compte uniquement des activités physiques de loisir et de transport. Les activités physiques de loisir concernent la pratique durant les temps libres, à la maison, à l école ou ailleurs. Pour leur part, les activités physiques de transport réfèrent aux modes de transport s (marche, bicyclette, patins à roues alignées et autres) pour se rendre à l école, au travail, chez un(e) ami(e) ou ailleurs. Le cours d éducation physique et à la santé a été ainsi exclu de l enquête. Activité physique de loisir et de transport Les résultats de l EQSJS montrent que seulement près du tiers (31,7 %) des adolescents estriens atteignent les recommandations d experts en matière d activité physique (catégorie «Actif» dans les tableaux) et un peu moins de la moitié (46 %) sont peu s, très peu s s lorsque les activités physiques de loisir et de transport sont regroupées (Tableau 1). Les données par MRC montrent qu il n y a pas que dans la MRC du Granit où l on retrouve une différence : il y a proportionnellement moins de jeunes s dans cette MRC. Par ailleurs, environ un jeune estrien sur six atteint le niveau recommandé par la pratique d activités physiques de loisir, durant l année scolaire. À l opposé, plus de la moitié (56,6 %) des élèves du secondaire sont considérés comme étant peu s, très peu s s. Lorsque divisées par MRC, les données indiquent que les résultats sont similaires, à l exception du Val-Saint-François où l on retrouve une proportion significativement moins élevée d adolescents qui atteignent les recommandations, et une proportion plus élevée d élèves peu s, très peu s s. En ce qui concerne la pratique d activités physiques de transport, moins d un jeune sur dix (5,9 %) peut être considéré comme étant lorsqu il est question de ce type de pratique. Les données par MRC montrent qu il n existe aucune différence statistique entre le résultat recueilli pour chacun de ces territoires et celui de l Estrie. Tableau 1 Répartition des élèves du secondaire selon le niveau d activité physique de loisir et de transport durant l année scolaire, Estrie, 2010-2011 AP loisir (%) Peu, très peu AP transport (%) Peu, très peu Le Granit Les Sources Le Haut- Le Val- Coaticook Memphrémagog Ville de Sherbrooke Actif *12,7 15,3 16,6 11,0 (-) 14,3 20,3 17,6 16,7 26,2 22,8 22,9 24,2 25,7 26,4 27,7 26,7 61,2 61,9 60,5 64,8 (+) 60,0 53,3 54,8 56,6 Actif **4,7 **8,2 *7,4 8,7 *5,6 *6,7 5,3 5,9 *5,7 **9,9 *10,2 *9,6 *7,4 *9,0 8,7 8,6 89,6 81,9 82,4 81,7 87,0 84,3 86,0 85,4 Actif 24,3 (-) 34,7 32,2 27,9 28,5 34,5 32,5 31,7 *19,2 19,6 21,2 20,4 20,5 21,5 23,3 22,3 Peu, très peu 56,6 45,6 46,6 51,6 51,1 44,0 44,1 46,0 Note : Ces résultats n'incluent pas les activités pratiquées durant le cours «Éducation physique et à la santé». (-) (+) : Valeur significativement plus faible ou plus élevée que celle de l'estrie, au seuil de 0,05. Estrie 2
Activité physique selon le sexe Les données du niveau d activité physique de loisir et de transport selon le sexe révèlent que la proportion des garçons s est plus élevée que celle des filles actives (39,6 % contre 23,4 %; Tableau 2). On retrouve cette tendance pour chacun des territoires à l exception des filles du Granit, dont l écart est significativement plus faible que la moyenne régionale. D autre part, la proportion d élèves peu s, très peu s s est nettement plus élevée chez les filles que chez les garçons (54,6 % contre 37,9 %). Outre le Val-Saint- François où la proportion de garçons est légèrement supérieure, on retrouve des données similaires dans l ensemble des territoires. Activité physique selon le cycle scolaire Lorsque l on compare le premier cycle (1 re et 2 e secondaire) et le deuxième cycle (3 e, 4 e et 5 e secondaire), on remarque que les proportions d élèves s sont similaires (29,9 % et 32,9 %; Tableau 3). En ce qui concerne les adolescents peu s, très peu s s, la proportion des jeunes du premier cycle est plutôt similaire à celle des élèves du deuxième cycle (49,5 % et 43,7 %). Pour ce qui est de la comparaison avec la moyenne régionale, on ne retrouve qu une seule différence significative : la proportion de jeunes du deuxième cycle du Granit est significativement plus faible que celle de l Estrie. Tableau 2 Répartition du niveau d activité physique de loisir et de transport durant l année scolaire selon le sexe, Estrie, 2010-2011 Le Granit Les Sources Le Haut- Le Val- Coaticook Memphrémagog Ville de Sherbrooke Estrie Garçons Actif 35,0 40,9 40,9 30,2 39,9 44,3 40,2 39,6 Peu, très peu Filles **15,2 *23,6 *20,9 *16,9 *22,6 19,6 24,4 22,5 49,8 *35,4 38,2 52,9 37,5 36,2 35,4 37,9 Actif *14,3 (-) *27,6 *20,6 25,5 *18,9 *23,2 24,4 23,4 *22,8 **15 *21,6 *24,4 *18,7 *23,7 22,2 22,1 Peu, très peu 62,9 57,4 57,8 50,1 62,4 53,0 53,3 54,6 Note : Ces résultats n'incluent pas les activités pratiquées durant le cours «Éducation physique et à la santé». (-) (+) : Valeur significativement plus faible ou plus élevée que celle de l'estrie, au seuil de 0,05. 3
Tableau 3 Répartition du niveau d activité physique de loisir et de transport durant l année scolaire selon le cycle scolaire, Estrie, 2010-2011 1 er cycle Peu, très peu 2 e cycle Le Granit Les Sources Le Haut- Le Val- Coaticook Memphrémagog Ville de Sherbrooke Actif *25,5 42,6 30,3 *18,7 25,7 *35,4 30,4 29,9 **13,1 *19,9 *18,0 *18,1 16,1 *16,3 23,0 20,6 61,4 *37,6 51,7 63,2 58,2 48,2 46,6 49,5 Actif 23,6 (-) *28,7 33,6 33,7 30,5 34,0 33,9 32,9 *22,7 *19,4 *23,6 *21,9 *23,8 24,4 23,5 23,3 Peu, très peu 53,8 57,4 *42,8 44,5 45,7 41,6 42,5 43,7 Note : Ces résultats n'incluent pas les activités pratiquées durant le cours «Éducation physique et à la santé». (-) (+) : Valeur significativement plus faible ou plus élevée que celle de l'estrie, au seuil de 0,05. Estrie Activité physique selon les aspects sociodémographiques, économiques et scolaires Les différents niveaux d activité physique de loisir et de transport varient selon certaines caractéristiques sociodémographiques, économiques et scolaires de l élève et de ses parents, tel que le montre le tableau 4. Par exemple, les élèves se considérant en excellente ou en très bonne santé sont proportionnellement plus s que les autres élèves. Ils sont aussi significativement moins nombreux à être peu s, très peu s s. Par ailleurs, les adolescents qui évaluent leur performance scolaire audessus de la moyenne sont proportionnellement plus nombreux à être s et moins nombreux à être peu s, très peu s s. Le lieu de naissance de l élève semble également avoir une influence sur le niveau de pratique d activité physique. Les résultats montrent que les jeunes nés à l extérieur du Canada sont proportionnellement plus s que ceux nés au pays. On retrouve une situation similaire concernant le lieu de naissance des parents : les adolescents dont aucun parent n est né sur le territoire canadien sont significativement plus s que ceux dont les deux parents sont nés au Canada. Selon les données recueillies, plus le niveau de scolarité d au moins un parent est élevé, plus les jeunes sont s. À l inverse, on retrouve une différence concernant ceux qui sont peu s, très peu s s : la proportion d élèves dont le niveau de scolarité le plus élevé des parents est inférieur au diplôme d études secondaires est significativement plus élevée que celle des élèves dont au moins un parent possède des études collégiales ou universitaires. Lorsqu il est question du statut d emploi des parents, on constate que plus le nombre de parents dans la famille ayant un emploi est élevé, plus les jeunes ont tendance à être s. Par ailleurs, en ce qui concerne les élèves peu s, très peu s s, la proportion de jeunes avec aucun parent en emploi est significativement plus élevée que celle des élèves dont les deux parents sont en emploi. On retrouve aussi une différence selon la perception de la situation financière : les adolescents considérant que leur famille est plus à l aise financièrement sont proportionnellement plus s que ceux qui considèrent qu ils sont aussi ou moins à l aise financièrement que leurs camarades de classe. À l inverse, en proportion, ils sont significativement moins nombreux à être peu s, très peu s s. 4
Tableau 4 Répartition du niveau d activité physique de loisir et de transport durant l année scolaire selon certaines caractéristiques sociodémographiques, économiques et scolaires, Estrie, 2010-2011 Actif Peu, très peu ou sédentaire Perception de l'état de santé (%) Excellente ou très bonne 35,6 a,b 23,2 c,d 41,2 e,f Bonne 22,3 a 19,1 c 58,6 e Passable ou mauvaise 17,0 b 25,0 d 58,0 f Autoévaluation de la performance scolaire (%) Au-dessus de la moyenne 35,5 g 23,7 40,8 h Lieu de naissance de l'élève (%) Dans la moyenne 30,6 21,6 47,8 Sous la moyenne 25,3 g 20,6 54,1 h Né(e) au Canada 31,2 i 22,7 j 46,1 Né(e) à l'extérieur du Canada 39,1 i 18,0 j 42,9 Lieu de naissance des parents (%) Deux parents nés au Canada 31,4 k 22,8 45,9 Un seul parent né au Canada 35,6 24,1 40,3 Aucun parent né au Canada 39,2 k 19,8 41,1 Niveau de scolarité des parents (%) Études collégiales ou universitaires 33,2 25,0 l 41,8 m Diplôme d'études secondaires 28,9 16,2 54,9 Inférieur au diplôme d'études secondaires 28,1 *13,2 l 58,7 m Statut d'emploi de la famille (%) Deux parents en emploi 33,6 22,7 43,7 n Un parent en emploi 27,3 20,9 51,8 Aucun parent en emploi *24,9 **15,8 59,3 n Perception de sa situation financière (%) Plus à l'aise 37,3 o,p 22,4 40,3 r,s Aussi à l'aise 30,9 o,q 22,3 46,8 r Moins à l'aise 25,1 p,q 23,2 51,7 s Notes : Ces résultats n'incluent pas les activités pratiquées durant le cours «Éducation physique et à la santé». Pour une variable donnée, le même exposant exprime une différence significative entre les proportions d une même colonne. PISTES DE RÉFLEXION La proportion des jeunes du secondaire atteignant les recommandations d experts en matière d activité physique est plutôt faible en Estrie. Dans le but d augmenter et de maximiser les occasions pour les adolescents d être s, la présente section offre des pistes de réflexion. Des intervenants engagés envers ses adolescents L adoption d un mode de vie exige une transformation de certains environnements et l implication de toute la communauté dans un but commun : Les intervenants du milieu scolaire, du domaine de la santé, des organismes communautaires, des associations sportives et du milieu municipal doivent travailler conjointement afin de soutenir le développement et la mise en œuvre d initiatives permettant d accentuer la pratique d activité physique des élèves du secondaire. 5
Des exemples d initiatives qui ont un impact : Développer ou accroître les ententes entre le milieu scolaire, les municipalités, les organismes communautaires ou sportifs, afin d optimiser l utilisation des installations et des équipements sportifs, de même que pour rendre plus accessibles les compétences en animation. Augmenter l accessibilité à du matériel de jeu, en quantité suffisante, à l école et dans la communauté. Investir dans le développement et la revitalisation d infrastructures récréatives et sportives de qualité (parcs, piscines, terrains de jeux, clubs sportifs, etc.). Les adolescents au cœur de l action Lors de l élaboration de la programmation et l organisation des activités, il serait avantageux de faire participer les adolescents. Ainsi, les activités risqueraient de répondre davantage à leurs besoins et à leurs intérêts, tant pour les garçons que pour les filles. L adolescent veut être reconnu et désire faire partie de la solution. Cette implication permet de développer les habiletés de leadership auprès de ces jeunes. L activité physique, une affaire de plaisir On peut aussi miser sur le plaisir et le sentiment d accomplissement personnel plutôt que sur la performance, la compétition et la comparaison avec les autres. Les activités physiques récréatives doivent être aussi plus valorisées que les activités compétitives. L objectif est d augmenter et de maximiser les occasions pour les adolescents d être s. Par ailleurs, le développement de modes d encadrement souples pour favoriser la participation à des activités spontanées ou semi-organisées permet d augmenter la pratique d activité physique. Par exemple, il serait envisageable de permettre aux adolescents d avoir accès à une aire de jeu et à de l équipement, sans qu il y ait présence d arbitre et d entraîneur. Développer des aménagements sécuritaires Différentes actions pour promouvoir le transport pourraient être mises en œuvre : Améliorer le sentiment de sécurité, notamment par un réaménagement de certaines intersections, par une amélioration de l éclairage de rues ou par des mesures d apaisement de la circulation. Réaliser des activités de sensibilisation autour de la sécurité et du transport. Installer des supports à vélo dans des endroits surveillés. Améliorer les infrastructures, telles que des pistes cyclables, des trottoirs ou des passages piétonniers, notamment autour des établissements scolaires et des lieux de loisirs. L école, un milieu incontournable Étant donné que l élève passe une grande partie de ses journées à l école, certaines initiatives plus spécifiques à ce milieu peuvent être envisageables : Rendre accessibles les infrastructures sportives de l école aux élèves lorsqu elles sont disponibles (avant les classes, sur l heure du dîner, en fin de journée, la fin de semaine et l été). Aménager et animer des aires de jeux intérieures et extérieures pour augmenter les occasions d être s physiquement; soutenir l arrimage entre les milieux associatif et scolaire pour la pratique d activité physique. Envisager l approche École en santé qui permet de soutenir les milieux dans le choix des actions à mettre en place au regard des pratiques reconnues efficaces. Respecter ou bonifier le temps prescrit pour le cours d éducation physique et à la santé, qui est de 150 minutes par cycle de neuf jours. Ainsi, cela permet aux élèves relativement ins, qui représentent environ le tiers des répondants, d être physiquement s. Il s agit peut-être pour eux du seul temps où ils sont s au courant d une semaine. 6
D autres initiatives peuvent être proposées, soit : des programmes de type Santé globale afin de diversifier l offre d activités physiques pratiquées par les élèves à l école et, notamment, les activités de plein air; la possibilité à l ensemble des élèves de s inscrire à une variété d activités physiques ne nécessitant aucun frais; des activités physiques et sportives intramurales; des activités physiques et sportives parascolaires; une plage horaire variée; une variété d activités physiques libres pour rejoindre le plus grand nombre d élèves possibles. Profiter des initiatives nationales La volonté gouvernementale de promouvoir les saines habitudes de vie donne naissance à des politiques publiques (ex. : Plan d action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012 - Investir pour l avenir (PAG); Politique nationale du sport et du loisir; Politique-cadre pour une saine alimentation et un mode de vie physiquement ) ou à des campagnes nationales de communication (entre autres : Plaisirs d hiver, Journée nationale du sport et de l activité physique, Mois de l éducation physique et du sport étudiant) qui sont autant d opportunités d influencer localement les déterminants qui favorisent l adoption d un mode de vie. Utiliser les réseaux d influence Le niveau d activité physique des enfants et des adolescents dépend en partie du soutien parental. Ainsi, plusieurs facteurs permettent aux parents d exercer une influence positive : Discuter des effets bénéfiques d un mode de vie avec leur enfant. Aider à trouver des activités physiques amusantes. Investir dans l achat d équipement. Payer les frais d inscription à des activités physiques. Assurer le transport de leur enfant. Encourager, féliciter. Servir de modèle. S impliquer dans les projets scolaires, participer à des activités avec leur enfant, etc. Les rencontres avec les parents pour leur offrir de l information et des conseils semblent une avenue prometteuse. Il serait également judicieux de favoriser l implication des parents dans la planification, l organisation et l animation d activités, à l école ou dans la communauté. Rédaction : Gino Perreault, Direction de santé publique de l Estrie Collaboration : Daniel Auger, Direction de santé publique de l Estrie Sylvain Turcotte, Université de Sherbrooke ISBN 978-2-924287-00-2 D autre part, l influence des réseaux peut se faire via des campagnes de communication. Par exemple, l opération WIXX vise à promouvoir les loisirs et les déplacements s chez les préados. Elle comprend entre autres des sites et des jeux sur le Web, afin d atteindre son objectif qui est de prévenir la chute importante de l activité physique à l adolescence. L influence des pairs est un déterminant ayant une grande incidence à l adolescence, particulièrement pour les filles. Pour une majorité d adolescents, la pratique d activités physiques et sportives doit leur permettre d établir des relations soutenues avec des personnes de leur âge, des amis et avec la possibilité de s en faire de nouveaux. Les moyens de promotion qui rejoignent les jeunes par l entremise de leurs amis sont à explorer, notamment les programmes de leadership (Entre autres : Filleactive, Mentoractive, initiatives sportives en milieu rural). L utilisation des nouvelles technologies de l information (sites Web, pages Facebook, Twitter, YouTube, blogues, etc.) permettent aux adolescents de planifier leurs sorties et pourraient être utilisées pour la promotion d activités physiques et sportives. LISTE DES RÉFÉRENCES (1) COMITÉ SCIENTIFIQUE DE KINO-QUÉBEC. (2011). L activité physique, le sport et les jeunes Savoir et agir. Secrétariat au loisir et au sport. Ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport. Gouvernement du Québec, 104 p. (2) ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ. (2010). Recommandations mondiales sur l activité physique pour la santé. Genève: OMS, 58 p. (3) PHYSICAL ACTIVITY GUIDELINES ADVISORY COMMITTEE (2008). Physical Activity Guidelines for Americans: Be Active, Healthy, and Happy! Washington: U.S. Department of Health and Human Services. (4) CLARK, W. (2008). Canadian Social Trends: Kids sports. No. 11-008 au catalogue de Statistiques Canada, 54-61. (5) CURRIE, C. ET AL. (eds) (2008). Inequalities in Young People's Health: HBSC International Report from the 2005/2006 Survey. Health Policy for Children and Adolescents. No. 5, WHO Regional Office for Europe, Copenhagen, Denmark. (6) NOLIN, B. ET HAMEL, D. (2005). Les Québécois bougent plus, mais pas encore assez. Annuaire du Québec 2006. Montréal: Fides, 296-311. (7) PODULKA COE, D. ET AL. (2006). Effect of Physical Education and Activity Levels on Academic Achievement in Children. Medicine and Science in Sports and Exercise, 38, 1515-1519. (8) TRUDEAU, F. ET SHEPHARD, R.J. (2008). Relationships of Physical Activity to Brain Health and the Academic Performance. American Journal of Lifestyle Medecine, 4, 138-150. (9) SCHNEIDER, S. ET AL. (2009). School Sport A Neurophysiological Approach. Neuroscience Letters, 467, 131-134. (10) SIGFUSDOTTIR, I. D. ET AL. (2007). Health Behavior and Academic Achievement in Icelandic School Children. Health Education Research: Theory and Practice, 22 (1): 70-80. 7