Livre blanc des CCEF Section de Manille PHILIPPINES



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Livre blanc des CCEF Section de Manille PHILIPPINES

Introduction par S.E.M. l Ambassadeur de France aux Philippines, M. Gilles Garachon Après des décennies de stagnation, l économie des Philippines entre dans une phase de croissance durable et vertueuse. Tous les indicateurs de ce pays de 100M habitants sont positifs (balance des paiements, réserves en devises, inflation, déficit budgétaire, rating des agences de notation etc.) voire même très positifs (+7,8% de croissance au 1er trimestre 2013). Traditionnellement tirée par la consommation (transferts des 10 millions de philippins à l étranger), la croissance reposera désormais aussi sur l investissement (100Mds USD d infrastructures prévus dans les 10 ans à venir, aéroports, métros, autoroutes, hôpitaux etc.). Le marché philippin s ouvre, se développe et se modernise rapidement et les grands groupes locaux, longtemps repliés sur eux-mêmes, s allient à des investisseurs étrangers pour se déployer en Asie et au-delà. Les perspectives de débouchés pour les entreprises françaises seront donc considérables. Les relations bilatérales se renforcent rapidement, après la visite du Premier Ministre et de la Ministre du commerce extérieur en 2012. La présence économique française, d une centaine d entreprise, est structurée autour de la section des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF) et de la Chambre de Commerce française aux Philippines, «Le Club». Je remercie les CCEF de Manille et leur Président Philippe Gauthier d avoir rédigé bénévolement cet ouvrage d orientation sur le marché philippin, qui sera très précieux pour les entreprises en prospection. Il tombe aussi à point nommé pour la visite en France du Ministre des finances accompagné de patrons philippins du Philippines-France Business Council (septembre 2013) et pour la mission du MEDEF à Manille (fin 2013).

Présentation par Philippe Gauthier, President, Section de Manille des CCEF Côté français tout d abord et dans l environnement philippin, il y a des institutions qui fonctionnent bien : le Service économique, la Chambre de Commerce franco-philippines, les CCEF (les Conseillers du Commerce Extérieur de la France). Les CEE font partie d une organisation un peu particulière et à ma connaissance, la seule de ce genre, dans le monde. Elle est à but non lucratif et comprend 4 300 membres nommés par le Premier Ministre français, sur recommandation du Ministre du Commerce extérieur. 1 700 membres sont basés en France et 2 600 dans 140 pays différents. Le mandat de chaque CEE est de trois ans sur une base purement volontaire et chacun est considéré comme un expert dans un secteur particulier. La mission de chaque membre est d apporter au gouvernement français des informations sur les marchés étrangers et les risques métiers, dans le but de promouvoir des échanges mutuellement bénéfiques entre les communautés d affaires en France et partout dans le monde. Je suis f ier d être le Président de cette organisation, aux Philippines. Un des points forts des CCE aux Philippines est que plusieurs parmi nous vivent et travaillent sur place depuis des décennies et sont par conséquent en mesure de fournir des données et des conseils fiables et pertinents au niveau non seulement de affaires, mais aussi culturels et historiques. À noter quelques exemples d entrepreneurs privés qui font rayonner la France : LP Heussaff, responsable d une société qui fournit des services diversif iés dans l industrie pétrolière et gazière. J. Branellec, probablement le premier producteur au monde de perles des mers du Sud. Hubert d Aboville, dans l industrie énergétique. Roger Ferrari, avec Thalès, livrera un système de pointe de gestion de trafic aérien. Cyril Rocke, fondateur d une société d informatique et Président de la Chambre de Commerce franco-philippines et, de plus en plus, de jeunes Français qui développent leurs talents dans les nouvelles technologies. Citons aussi les succès de grands groupes comme Lafarge avec ses cinq cimenteries qui représentent plus de 40 % du marché local, Total avec ses 300 stations service, Essilor avec ses deux usines de production, L Oréal dans la grande distribution, Schneider dans l électronique et bien d autres. Les CCE sont actifs dans bon nombre de secteurs : construction, énergie, transport, tourisme, hôtellerie, objets de luxe, cosmétiques, décoration, vins, services... Nous avons pour objectifs de promouvoir les investissements aux Philippines et en France, de partager nos expériences avec les PME sur le marché d exportation et d assister et d encourager les nouveaux jeunes entrepreneurs français à s établir dans le pays, créant ainsi de l emploi pour la population locale et des débouchés pour des sociétés françaises. Le nombre de ces entrepreneurs français spécialistes de l informatique augmente chaque année. La section locale des CCE fait le maximum pour informer les investisseurs potentiels venant de France sur les opportunités nombreuses dans le pays. Une partie de nos efforts se concentre sur les projets PPP (investissements publiques-privés pour f inancer des projets d infrastructure) car nous croyons que quelques entreprises françaises offrent des avantages technologiques en ce qui concerne des structures sophistiquées et spécif iques. D autre part, nous soutenons et encourageons les initiatives prises par le gouvernement philippin pour assurer que les règles soient claires et les processus restent transparents du commencement jusqu à la f in, et en même temps établissent un partage équilibré des risques avec les investisseurs privés. Faire mieux connaître aux Philippins ce que peut offrir la France dans son commerce et sa culture récompensera les efforts de tous à la découverte de l autre.

LA SECTION DES CCEF DE MANILLE Jacques Branellec Membre Jewelmer Bijouterie Président T: (632) 810 0266 F: (632) 818 9778 Rm. 701 National Life Insurance Building, Ayala Ave., Makati City, Metro Manila, Philippines www.jewelmer.com Régis Bruant Trésorier EASCORP Powerplant Services Inc Services pour les centrales de production d énergie éléctrique Directeur général T: (632) 910 1535 F: (632) 910 1534 E: regisbruant@yahoo.com Unit 804, Cityland Shaw Tower, Shaw Blvd. Cor. St. Francis St. Mandaluyong City, Metro Manila, Philippines Marine Canel Membre Air Liquide Industrie Chimique, Gaz industriels et medicaux Asia-Pacific Energy Manager T: (632) 556 5010 / (63) 917 595 5010 F: (632) 838 1755 E: marine.canel@airliquide.com Ecotower #12, 32nd street corner 9th street, Bonifacio Global City, 1634 Taguig City, Metro Manila, Philippines http://www.airliquide.com/ Raquel Dacosta Membre Bureau Veritas Inspection et Certification Directeur GSIT (Government Contracts & International Trade) T: (632) 567 0077 F: (632) 353 7322 E: raquel.costa@ph.bureauveritas.com 8th floor, Ramon Magsaysay Center 1680 Roxas Blvd. Ermita, Metro Manila, Philippines www.bureauveritas.com

LA SECTION DES CCEF DE MANILLE Roger Ferrari Membre correspondant Pacific Hemisphere Dev. PHD Représentation de groupes européens dans le domaine projets infrastructure Directeur général T: (632) 818 0640 / 815 4807 F: (632) 818 6138 E: rferrari@info.com.ph APMC Building 136 Amorsolo St., Legaspi Village, Makati City, Metro Manila, Philippines Philippe Gauthier Président Asiatype Electronic-Publishing (Books & Maps) Euroasia Management of Manpower Services VSL Post-Tensionning Works/Construction Chairman T: (632) 744 6262 F: (632) 727 6053 E: pgauthier@asiatype.com / phgauthier42@gmail.com 11/F Columbia Tower, Ortigas Avenue, Greenhills, 1550 Mandaluyong City, Metro Manila, Philippines www.asiatype.com Julia Godet Membre Air France KLM Transport Aérien Directrice Commerciale Philippines, Malaisie, Brune T: (632) 588 6530 F: (632) 588 6555 E: jugodet@airfrance.fr KLM Royal Dutch Airlines 39th floor, Yuchengo Tower, RCBC Plaza, corner Ayala and Sen. Gil Puyat Avenues, Makati 12000, Metro Manila, Philippines http://www.airfranceklm.com/en/ Michel Hermelin Vice-Président CCEF honoraire: membre du conseil d administration du CNCCEF (2eme mandat) et membre du bureau exécutif: secrétaire général adjoint T: (63) 918 905 3639 F: (632) 857 2040 E: m_hermelin@yahoo.com Block 15, Lot 1 El Sol Ave, Tierra El Sol Cabuyao, Laguna, Philippines

LA SECTION DES CCEF DE MANILLE Louis Paul Heussaff CCEF honoraire Supply Oilfield Services (trading under the brand Newrest SOS) Logistique pétrolière et industrielle, Services généraux, Manpower Président T: (632) 818 6931 F: (632) 818 7783 E: louispaul.heussaff@sos.com.ph 20th Floor, Pearlbank Centre, 146 Valero Street, Salcedo Village, 1227 Makati City, Metro Manila, Philippines www.sos.com.ph Christophe Lejeune Membre Parexgroup, Inc. Fabrication de matériaux de construction Directeur général T: (632) 672 1708 F: (632) 672 1707 E: christophel@parexdavco.com 100 Danny Floro Street, Bagong Ilog, Pasig City 1204 Metro Manila, Philippines www.parexdavco.com Raymond Lions Membre Thales Systèmes électroniques spécialisé dans l espace, la défense, la sécurité et les systèmes de transport. Project Director T: (632) 478 2110 / (63) 917 838 4913 / (614) 0170 2548 E: Raymond.lions@thalesgroup.com.au Thales Australia Limited Philippines Branch Office: 4th floor, APMC Building, 136 Amorsolo Street, Legaspi Village, Makati City, 1229 Philippines Sevrine Miailhe Membre Rustan s Commercial Corporation Distribution Directrice Marketing et Communication en charge de la Division Cosmetique et Parfumerie T: (632) 896 1615 E: sdmiailhe@rustans.com.ph 4th floor, OPPEN building 349 Sen. Gil Puyat Avenue, Makati City 1200, Metro Manila, Philippines www.rustans.com.ph

LA SECTION DES CCEF DE MANILLE Jean-Claude Neumann Secrétaire Général Egis Projects Philippines Projets de concessions / PPP dans les infrastructures de transport. Directeur général T: (632) 635 3440 F: (632) 638 8920 E: jc_neumann@i-manila.com Unit 703, 7/F Citystate Centre 709 Shaw Boulevard, Pasig City 1603, Metro Manila, Philippines www.egis-projects.com Florian Pacquelin Membre Oberthur technologies Leader mondiale dans la fabrication de carte a puce (carte sim et carte bancaire) et de document d identité (passport, carte d identite, permis de conduire, ) Directeur commercial Asie T: (63) 920 970 6605 E: f.pacquelin@oberthur.com www.oberthur.com Christian Pirodon Membre InterContinental Hotels Group Hôtelerie Directeur Regional Philippines T: (632) 793 7000 F: (632) 752 7323 E: christian.pirodon@ihg.com InterContiinental Hotel, #1 Ayala Avenue, Makati City 1226, Metro Manila, Philippines www.intercontinental.com/manila Thierry Tea Membre PhilJets Inc. Directeur général T: 632) 854 6927 F: (632) 854 6928 E: thierry.tea@philjets.com AAOP Hangar, Manila Domestic Airport 1301 Pasay City, Metro Manila, Philippines www.philjets.com

FICHE PAYS Philippines Données générales Superficie : 343 448 km², archipel de 7 107 îles et îlots Capitale : Manille Monnaie : Peso philippin (PHP), 1 EUR = 53 PHP (avril 2013) Langues : officielles le Filipino et l Anglais + des dialectes locaux Source : GEOATLAS.com 2009 Graphi-Ogre Population : est. 100 millions d habitants (12 ème pays le plus peuplé au monde) Villes principales : Quezon City, Manille, Caloocan, Davao, Cebu. L agglomération de Manille (16 villes) compte à elle seule 12 M d habitants. 50% de la population vit sur l île de Luçon où se trouve Manille. Démographie : - Taux de croissance démographique : +1,9% (période 2000-2010) - Âge médian : 23 ans. 34% de la population totale a moins de 15 ans - Taux de fécondité : 3,1 enfants/femme - Espérance de vie: 71,6 ans - Taux d alphabétisation: 95,4% - Religions : catholiques (84%), musulmans (7%), protestants évangéliques (4%), bouddhistes (1,5%) Infrastructures : Les infrastructures du pays sont assez peu développées et vieillissantes. Elles restent aujourd hui une priorité et un enjeu du développement économique. De nombreux appels d offres de partenariats publics-privés sont en cours. - Routes : 190 000 km dont 20 000 km revêtus. Nouveaux projets d autoroutes d ici à 2016 - Rail : chemins de fer réseau de 480 km, métro 3 lignes dans Manille. Plusieurs projets d extension de lignes - Aviation : 87 aéroports dont 12 internationaux. 8 projets de nouveaux aéroports ont été annoncés en 2012 - Electricité : capacité totale 16 GW, 2 ème producteur géothermique mondial. Autosuffisance énergétique : 57 % Données politiques Type de régime : République, régime présidentiel - Pouvoir éxécutif avec un Président de la République, à la fois Chef de l Etat, Chef du gouvernement et Chef des armées (mandat de 6 ans non renouvelable) - Pouvoir législatif partagé entre les deux chambres formant le Parlement : le Sénat (24 membres élus, mandat de 6 ans) et la Chambre des représentants (292 membres élus, mandat de 3 ans) - Pouvoir judiciaire placé sous l autorité de la Cour suprême de justice (14 juges nommés par le Président) Les dernières et prochaines élections : présidentielles mai 2010/mai 2016, législatives mai 2010/mai 2013 Les principaux dirigeants : - Président : Benigno Simeon Cojuangco Aquino III, dit «Noynoy» Aquino (Chef de l État) depuis mai 2010 - Vice-président : Jejomar Binay depuis mai 2010 - Président du sénat : Franklin Magtunao Drilon depuis juillet 2013-1 - 2013 UBIFRANCE

En % FICHE PAYS Données économiques en 2012 Principaux indicateurs économiques par pays Indicateurs Philippines France PIB 250,6 Mds USD 2 580 Mds USD Déficit public en % du PIB 2,3 % 4,8 % Dette publique en % du PIB 50,6 % 90,2 % PIB par habitant 2 500 USD 41 151 USD Taux de croissance + 6,6 % 0 % Taux d inflation + 3,1 % + 1,3 % Taux de chômage 7,0 % 10,3 % Sources : Service Economique Régional de Singapour, National Statistical Coordination Board (NSCB), FMI Une performance économique renforcée en 2012 Pays le plus avancé de l Asie du Sud-Est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Philippines ont depuis connu des périodes d instabilité politique et sociale ainsi que des problèmes de gouvernance qui ont freiné le développement économique du pays. Avec un PIB de 250,6 Mds USD, les Philippines sont aujourd hui la 5 ème économie d Asie du Sud-Est et le pays aborde les années 2010 avec un réel enjeu d accélération de son développement. Source : National Economic and Development Authority (NEDA) L année 2012 aura justement été marquée par une nette accélération de la croissance avec une progression du PIB de +6,6% (+3,7% en 2011), la 2 ème plus forte croissance de la région derrière l Indonésie. La demande interne reste le moteur essentiel de la croissance philippine grâce en premier lieu à la consommation privée qui représente plus des 2/3 du PIB et qui affiche une progression de +6,1% en 2012. Les Philippines bénéficient d une population importante (100 M d habitants), jeune, urbanisée et dont le mode de consommation est très largement occidental. Le pays possède surtout un atout majeur à savoir les flux de devises renvoyés continuellement au pays par la diaspora de travailleurs philippins émigrés (+/-10% de la population totale du pays et ¼ de sa population active) : ces flux d un montant de 23,8 Mds USD en 2012, soit près de 9% du PIB du pays, tirent la consommation des ménages localement. En 2012, grâce à une demande externe plus favorable, le pays aura également profité du rebond de ses exportations, en particulier de composants électroniques qui représentent 44% des exportations totales du pays et 22,5 Mds USD sur l année. En termes d offre, l économie philippine est dominée par le secteur des services qui représente 55 % du PIB et 52 % des emplois du pays. Les services continuent d afficher un fort dynamisme avec la poursuite de la croissance des secteurs du commerce, du transport, de la promotion immobilière et des services externalisés de gestion «Business Process Outsourcing» (BPO) avec en tête les centres d appels (les Philippines ont ravi à l Inde la 1 ère place mondiale de cette industrie en 2011). Le secteur du BPO qui bénéficie aux Philippines d une main d œuvre nombreuse, bien formée et anglophone représente aujourd hui un chiffre d affaires de 12 Mds USD en constante progression (1,3 Mds USD en 2003 et 20 Mds USD visés en 2016). Le secteur agricole reste quant à lui important avec 33% des emplois du pays, mais il s agit essentiellement d une agriculture de subsistance. Les revenus, 12% du PIB, sont eux liés à la production et l exportation de fruits tropicaux (noix de coco, bananes, ananas, mangues). L industrie, 33% du PIB et 15% des emplois, reste quant à elle concentrée sur des secteurs à faible valeur ajoutée : transformation agroalimentaire, assemblage de composants électroniques, textile et habillement. On observe des bonnes performances dans le secteur de construction et plus récemment sur l industrie lourde avec le développement des chantiers navals. Les prévisions de croissance économique du pays sont positives sur les prochaines années : +7% en 2013, + 6% en 2014 et +5 à +5,5% sur 2015-2017 selon le FMI. Cette croissance restera tirée par la demande intérieure, privée et publique, consommation des ménages et attendue progression des investissements publics et étrangers, la faiblesse des investissements et les carences en infrastructures restant des sujets d inquiétudes. 6 4 2 0 Taux de croissance moyen du PNB par décennie 6,5 5,1 6,3 1950-60 1960-70 1970-80 1980-90 1990-00 2000-10 1,1 3,2 4,9-2 - 2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS Une situation financière qui reste solide Les fondamentaux macroéconomiques du pays, renforcés ces dernières années, restent solides avec une inflation maîtrisée, un déficit public peu élevé, une balance des paiements excédentaire (8,9 Mds USD) et des réserves en devises toujours élevées (85,7 Mds USD à fin décembre 2012). L administration du Président Aquino s était engagée en 2010 à réduire le déficit de 3,9% à 2% d ici 2013, pari en passe d être tenu avec un taux de 2,3% en 2012. Les ratios d endettement se sont également largement améliorés ces dernières années, ce qui a permis aux Philippines d obtenir de meilleures notations financières internationales. Fin mars 2013, le pays a obtenu pour la première fois le fameux «Investment grade» de la part de l agence Fitch Ratings récompensant les réformes effectuées et la solidité des balances extérieures. Un renforcement attendu et nécessaire des politiques fiscale et économique Un axe prioritaire, la lutte contre la corruption. Depuis le début de son mandat en mai 2010, le Président Aquino s est fixé pour priorité d initier un changement dans les pratiques fiscales et économiques du pays longtemps gangréné par une corruption massive. Cette lutte contre une opacité de la gestion budgétaire et contre la corruption à tous les niveaux fait partie d un volontarisme plus large pour améliorer l environnement des affaires. Des progrès ont été enregistrés (remise à plat de contrats publics, mise en œuvre d actions judiciaires) qui restent à confirmer. Des défis structurels persistants à relever. Poursuite de la mise en place d une politique fiscale plus efficace : le faible taux de recettes de l Etat (14,3% du PIB en 2012) et donc le faible niveau de fonds publics disponibles sont les principaux freins à la mise en oeuvre de la politique du gouvernement Aquino. Ce dernier tente en particulier de rendre plus efficace la collecte des impôts avec un objectif de collecte équivalent à 16% du PIB en 2016 (contre 12,8% en 2012). Des projets de réformes fiscales ont en outre été lancés : celle dans le domaine des vins et spriritueux et du tabac («Sin tax») a été votée fin 2012, à suivre en 2013 celles sur la rationalisation de la politique des avantages fiscaux ou encore la nouvelle politique minière en matière de répartition des revenus. Avancée impérative dans le développement des infrastructures : le gouvernement philippin s est donné pour objectif, dans son plan quinquennal 2011-2016, une croissance de 6%, un rythme qui suppose une forte augmentation de l investissement en particulier des dépenses d infrastructures. Le gouvernement a donc annoncé un effort dans les secteurs des transports, de la santé et de l éducation. Sans capacité de financement public, le développement des infrastructures passe par le renforcement de Partenariats Publics Privés (PPP) dont une partie a déjà été identifiée et planifiée pour la période 2011-2016 avec une mise en œuvre progressive : cf. site web du Centre des PPP aux Philippines http://ppp.gov.ph/. Diversifier l industrie : les Philippines ont déjà connu une transformation notable de leur économie au cours de la dernière décennie avec le développement de l industrie des services (BPO/centres d appels). Le pays vise aujourd hui à développer le secteur du tourisme, ce qui passera par le renforcement de ses infrastructures, mais surtout à diversifier son industrie (industries agro-alimentaires, activités pétrolières et gazières, de sous-traitance à plus forte valeur ajoutée, etc.) grâce à l intensification des investissements étrangers et avec un fort enjeu de création d emplois. Lutter contre la pauvreté : avec 27,9% de la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté, la lutte contre la pauvreté reste une priorité. L objectif du gouvernement Aquino est de maintenir la stabilité macroéconomique tout en construisant une croissance inclusive qui profitera au plus grand nombre. Cette politique de lutte contre la pauvreté qui porte entre autres sur l éducation, la santé, l environnement (accès à l eau, gestion des catastrophes naturelles, reforestation) est notamment appuyée par la Banque Mondiale via le programme des transferts conditionnels en numéraire («cash conditional transfers») visant à aider directement les populations les plus vulnérables : 3,8 M de foyers philippins sont visés en 2013 (contre 2,3 M en 2012) soit 19 M de Philippins au total. Accords politiques, juridiques et multilatéraux Les accords multilatéraux des Philippines : le pays est membre de l Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 1995, du Fonds monétaire international (FMI) depuis 1945, de la Banque Asiatique de Développement (BAD) depuis 1966 (le siège de la banque est situé à Manille), de l Association of South East Asian nations (ASEAN) depuis 1967, de l Asean Free Trade Area (AFTA) depuis 1992, de l Asia-Pacific economic cooperation (APEC) depuis 1989 et du G 20 depuis 2003. A noter que les Philippines en tant que membres de l ASEAN bénéficient des accords de libreéchange passés avec les grands voisins de la zone, Chine, Corée du Sud, Japon, Australie, Nouvelle Zélande et Inde. - 3-2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS Coopération financière bilatérale de la France : L Agence Francaise de Developpement (AFD) a ouvert un bureau à Manille en 2010 avec pour principale mission de soutenir le gouvernement philippin dans ses efforts de promotion d une croissance durable et solidaire. A fin 2012, l AFD a engagé 150 M EUR en prêts et 0,61 M EUR en assistance technique. Le gouvernement français a par ailleurs financé ces dernières années des projets et études sur fonds FASEP (don) et RPE (prêt concessionnel) pour lesquels les Philippines sont éligibles. Commerce extérieur Importations en 2012 : 61,6 Mds USD (+ 1,9 % / 2011) Exportations en 2012 : 51,9, Mds USD (+ 7,6 % / 2011) Poids de la France dans les importations des Philippines : 1,4 % des importations Etat des lieux du commerce extérieur Les Philippines sont ouvertes au commerce international avec un total des échanges représentant 45 % de leur PIB. Les termes de l échange leur sont toutefois défavorables : Les exportations sont essentiellement composées de produits à faible valeur ajoutée. L électronique (44 % du total des exportations philippines), consiste en une activité de sous-traitance et d assemblage uniquement (fabrication de composants/semi-conducteurs) ; 12% des exportations sont le fait de produits primaires non transformés, produits agricoles (noix de coco, bananes ), produits du bois et/ou produits miniers ; viennent ensuite le textile/habillement et l ameublement générateurs de peu de valeur ajoutée ; à noter toutefois la montée en puissance des exportations des chantiers navals (2,5 Mds USD, +89,3% entre 2011 et 2012) sous l impulsion d investissements coréens. Les importations sont quant à elle composées de biens intermédiaires, intrants pour l activité d assemblage des composants électroniques, ainsi que de produits à forte valeur ajoutée : équipements de transport (aéronautique, automobile), de télécommunications et/ou de production d énergie ; sont également importés des hydrocarbures et produits dérivés (3 ème poste d importation), des biens de consommation, agroalimentaires notamment. Le déficit commercial des Philippines, qui avait quadruplé entre 2010 et 2011, s est réduit en 2012 pour atteindre 9,7 Mds USD, avec une hausse des exportations (+7,6% dont chantiers navals, petits équipements, meubles) et une faible progression des importations (+1,9%). La faiblesse de la base industrielle des Philippines et les restrictions à l investissement étranger constituent un frein au développement d exportations à forte valeur ajoutée. Elles encouragent aussi l importation de biens d équipements et de consommation. Selon le FMI, le déficit devrait s élever en 2016 (à la fin du mandat du Président Aquino) à près de 20 Mds USD. Le gouvernement annonce pourtant une forte augmentation des exportations d ici à 2016 : cible de 120 Mds en 2016. Le gouvernement philippin parie sur la relance mondiale, une forte hausse des exportations de produits agroalimentaires et miniers, et enfin sur l exportation de produits manufacturés à partir d investissements étrangers (chinois, japonais, coréens et américains notamment) : chantiers navals, produits électroniques plus haut de gamme notamment pour l industrie automobile en sous-traitance du Japon et/ou de la Thaïlande. Pays Les partenaires commerciaux des Philippines Pays clients Rang - Poids - % des exportations Pays fournisseurs Rang Poids - % des importations Japon 1-9,8 Mds USD soit 19% 3-6,4 Mds USD soit 10% Etats-Unis 2-7,4 Mds USD soit 14% 1-7,1 Mds USD soit 12% Chine 3-6,0 Mds USD soit 12% 2-6,7 Mds USD soit 11% (avec Hong Kong 11 Mds USD soit 21% des exports totales) Source : Service Economique de Manille - 4-2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS En termes de clients, l Asie de l Est arrive en tête avec 49% des exportations philippines (+11% entre 2011 et 2012). L ASEAN représente 19% des exportations, sa part est en hausse (+13%). Viennent ensuite les Etats-Unis (14%, +4%) et l Union Européenne (11%, -0,4%). De même, l Asie de l Est reste le premier fournisseur des Philippines avec 39% du total (+5%) devant l ASEAN (23% du total, - 2%) puis les Etats-Unis (12 %, +9%) et l Union Européenne (7%, +2%). A noter, les échanges globaux de l ASEAN avec les Philippines stagnent : +2,4% en 2012 après -1,5% en 2011. Cette baisse est en partie imputable à la crise, mais aussi au fait que les Philippines ne profitent pas suffisamment des accords de libre-échange de cette zone d appartenance et ne disposent pas des productions susceptibles d améliorer les performances. Ainsi, la part de l ASEAN dans le total des échanges est passée de 25% en 2010 à 21% en 2012. Les Philippines ont également pris du retard dans la négociation d accords de libre-échange avec les autres grands partenaires économiques. Leur participation éventuelle au partenariat trans-pacifique proposé par les Etats-Unis viendrait à l encontre des restrictions à l investissement étranger qui sont inscrites dans la Constitution philippine. Commerce franco-philippin En 2012, la France continue d afficher un solde excédentaire vis-à-vis des Philippines, un solde qui a triplé en un an pour s établir à 507 M EUR. Le pays est 23 ème excédent commercial français dans le monde et le 3 ème en ASEAN après Singapour et la Malaisie. Il est le 53 ème client et le 71 ème fournisseur de la France. Evolution des échanges commerciaux entre la France et les Philippines En M EUR 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Exportations françaises 635 728 472 679 686 984 vers les Philippines Importations françaises 418 475 451 521 520 477 depuis les Philippines Solde 218 253 20 158 166 507 Source : Douanes françaises Exportations vers les Philippines : Les exportations françaises vers les Philippines ont progressé de +43% en 2012 ; elles sont dominées par les produits industriels (89% du total), à savoir les matériels de transport qui deviennent le 1 er poste d exportations (47% du total) grâce aux ventes aéronautiques (Airbus/Eurocopter), puis les composants électroniques et l optique (19%) composés d achats d intrants en France par des usines aux Philippines qui les transforment et les réexportent. Viennent ensuite les industries agroalimentaires (10%), les produits pharmaceutiques (médicaments/vaccins) et les parfums/produits cosmétiques. A l avenir, l aéronautique devrait continuer à tirer les exportations et l excédent notamment avec les nouveaux contrats signés par Airbus avec Philippines Airlines ; les industries agro-alimentaires devraient encore augmenter leur percée ainsi que les parfums et cosmétiques avec le développement de la consommation locale soutenue par les transferts de fonds de la diaspora philippine et l existence d une classe moyenne aux goûts occidentalisés. Importations vers la France : Les ventes philippines en France s élevaient à 477 MEUR environ en 2012 (-18% par rapport à 2011) avec pour seul poste en progression les «produits manufacturés divers» surtout du matériel électrique et de l électro-ménager (+13%) et des baisses dans presque tous les secteurs (produits agricoles, industries agro-alimentaires), en particulier un effondrement des ventes en France de composants électroniques assemblés aux Philippines (-21%). La hausse du cours du peso, qui a continué à se renforcer en 2012 malgré les interventions de la Banque Centrale, est sans doute en partie à l origine de ces mouvements à la baisse. Les secteurs porteurs Les Philippines offrent de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises, l approche de ce marché implique toutefois une connaissance du contexte local et un suivi régulier des clients et partenaires. Un marché de consommation en croissance. Si les inégalités de niveaux de vie sont très importantes aux Philippines, on estime qu une classe moyenne existe et se développe avec la croissance économique du pays et le soutien des transferts financiers des travailleurs philippins de l étranger. - 5-2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS Estimée entre 8 et 10 M de personnes, cette classe se concentre essentiellement à Manille, et à Cebu la deuxième ville du pays. Elle affiche un mode de consommation à l occidentale influencé par l héritage culturel américain et l importance des contacts avec les pays développés par le biais de la diaspora philippine. Des besoins importants dans les infrastructures. La croissance démographique et économique du pays, et le retard déjà pris par le pays, imposent un développement des infrastructures à tous les niveaux (aéroports, routes, transports en commun, hôpitaux, production d énergie, assainissement, etc.). Ce développement envisagé dans le cadre de partenariats publics privés reste à confirmer dans les prochaines années. Etat des lieux par secteur : Produits et équipements agricoles et agroalimentaires : - Agroalimentaire : les besoins se concentrent sur la viande de coupe et les produits laitiers avec une production locale insuffisante pour couvrir la demande, ainsi que sur les produits transformés, et de manière générale sur les produits bon marché destinés à la grande distribution. Les vins et spiritueux constituent un marché de niche à potentiel de développement. - Agriculture : les exploitations, élevages et cultures, sont très hétérogènes dans le pays. Ainsi les besoins sont différents, de l équipement basique pour l aide au développement des petites structures jusqu aux équipements industriels pour une production/transformation de masse, avec un enjeu fort de développement de la productivité. Mode / Habitat / Santé : - Santé : le secteur philippin est dual avec un secteur public peu performant, à moderniser, et un secteur privé de niveau international. C est un secteur en pleine croissance autant en termes de consommation de produits pharmaceutiques que d équipement médical (cabinets privés, hôpitaux). De nouveaux crénaux porteurs apparaissent dans des secteurs spécifiques comme la radiologie, la chirurgie esthétique et dentaire ou encore le traitement de déchets hospitaliers. - Autres secteurs porteurs mais très concurrentiels : cosmétiques, mode et accessoires, avec un positionnement luxe ou distribution de masse («mass market»). Infrastructures / Transport / Industrie : - Aéronautique et aéroportuaire : le transport aérien a été dopé par la croissance du pays et l arrivée ces dernières années de compagnies aériennes locales low-cost (Cebu Pacific, Zest). La croissance du tourisme et de la population devrait développer les filières liées au transport aérien, à l aéroportaire et à la maintenance. Plusieurs projets de modernisation/extensions d aéroports sont en cours. - Energie : dans un contexte de niveau des tarifs très élevés (2 ème tarif de l électricité le plus élevé d Asie) et une capacité de production insuffisante, associé à un croissance de la démographie, les Philippines devront faire appel à de nouvelles sources d énergie notamment le gaz et l exploitation des ressources déjà disponibles (charbon). La rénovation des installations géothermiques et la construction ainsi que la maintenance des installations hydroélectriques sont des secteurs à fort potentiel, de même le segment de l efficacité énergétique. - Industries minières, pétrolières et gazières : les Philippines possèdent d importantes réserves pétrolières et gazières et une partie des concessions d exploitation qui avaient été attribuées dans le passé a été remise aux enchères en 2012. Les Philippines possède également le 4 ème potentiel minier mondial (or, cuivre, nickel, etc.), mal ou pas exploité. Nouvelles technologies / Services : - Telecoms/Audiovisuel : le marché philippin est un marché mature tourné vers les technologies récentes dont la 4G, WiMax, LTE, offrant ainsi de nouvelles opportunités en termes de contenus et d équipements («cloud computing», relais de transmissions, etc.). - Services : les services externalisés de gestion («Business Process Organisation» (BPO)) ont beaucoup évolué et les centres d appels sont encore dominants, le secteur évolue toutefois vers des offres de solutions plus sophistiquées («Knowledge Process Organisation», (KPO)) : développement de logiciels, services d ingénierie, transcription médicale et juridique, back office, etc. - Tourisme : les Philippines reçoivent aujourd hui 4 millions de touristes étrangers par an, ce qui est peu au regard de la taille et du potentiel du pays. Leur objectif est d arriver à 10 millions de visiteurs d ici 2016. Une modernisation des infrastructures et du parc hôtelier sera nécessaire. - 6-2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS Les investissements Les Philippines peinent à accueillir un volume satisfaisant d Investissements Directs à l Etranger (IDE) : le volume de ces IDE reste historiquement faible, équivalent en 2012 à 1,5 Md USD soit 0,6 % du PIB contre 2 à 6 % du PIB pour les autres grands pays de l ASEAN (hors Singapour 20%). Il s agit pour l essentiel de prise de participation dans le capital d entreprises, et dans une moindre mesure d investissements physiques. Flux d IDE reçus dans les principaux pays de l ASEAN en 2012 Indonésie Malaisie Philippines Singapour Thaïlande Vietnam TOTAL ASEAN-6 En Mds USD 19,2 10 1,5 54,4 8,1 8,4 101,6 Source : SER de Singapour Le pays a portant bénéficié de l amélioration de son image ces deux dernières années (gain de 10 places dans le classement sur la compétitivité du World Economic Forum de 2012, 1 er «grade investissement» obtenu par le pays en mars 2013 (agence Fitch Ratings)). Il dispose également de zones économiques spéciales offrant un cadre incitatif, à l image des zones «PEZA» à destination des entreprises réexportant à partir des Philippines et qui peuvent bénéficier d exonérations fiscales, de procédures de gestion simplifiées, etc. Le gouvernement philippin a par ailleurs établi une liste de secteurs prioritaires pour lesquels les investissements sont encouragés et soutenus : agriculture/agroalimentaire, informatique (logiciels et services dont les BPO), construction navale, tourisme, etc. cf. site web du Board of Investment http://www.boi.gov.ph/doingbusiness.html. Mais au final, au manque d infrastructures du pays, au coût de l électricité et à l opacité du cadre des affaires, vient surtout s ajouter un cadre constitutionnel philippin qui limite les IDE dans certains secteurs stratégiques dans lesquels la participation des étrangers est interdite et/ou limitée (cf. «Foreign Negative List»). Ainsi une limite de 20 à 60 % du capital détenu par une entreprise étrangère est imposée dans des secteurs aussi divers que les media, le commerce de détail, l agriculture et les ressources naturelles (mines, cultures), les services et les professions libérales, les réseaux de communication, etc. Des critiques s élèvent contre l existence de cette liste et certains (investisseurs, industriels, politiciens) souhaiteraient un changement de la Constitution («Charter Change») pour supprimer ces mesures et faciliter l entrée de nouveaux IDE ; le sujet reste toutefois aujourd hui au stade de la réflexion. La présence française Le développement de la présence française s est effectué par vagues aux Philippines et a commencé par l implantation de banques françaises off-shore puis s est consolidée avec l arrivée d un petit groupe d investisseurs français dans les années 80 qui ont su profiter des opportunités qu offraient les Philippines. Des investissements plus importants ont été réalisés dans les années 90, période porteuse pour l économie locale. Aujourd hui, l investissement français représente moins de 800 M EUR de stock et quelques millions d euros en termes de flux en 2012. Les principaux investisseurs sont les grands groupes présents depuis plusieurs années aux Philippines : cimenteries Lafarge, réseau de stations services Total, usines Essilor, Schneider, ST Microelectronics, etc. Au final, on compte environ 70 implantations françaises présentes aux Philippines sous forme de filiales, bureaux de représentation, ou encore agents/représentants. Les secteurs d activité sont diversifiés : infrastructures, (Systra, Egis, Alstom, Thales), énergie (Total, Schneider), industrie (Lafarge, Essilor, St Microelectronics, Oberthur, Air Liquide), cosmétiques et grandes marques de luxe (L Oréal, Hermès, Lacoste, Louis Vuitton Moët Hennessy), pharmacie (Sanofi), agroalimentaire (Pernod Ricard), banques assurances (Axa, BNP), logistique (SDV, AGS), autres services (Bureau Veritas, société de centres d appels Teleperformance qui emploie à elle seule 16 000 personnes), etc. Ces entreprises sont principalement tournées vers le marché local, avec les exceptions notables d Essilor, ST Microelectronics ou encore Oberthur qui exportent dans l ASEAN à partir des Philippines. - 7-2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS Environnement des affaires et conseils pratiques Les usages du pays Dans la pratique des affaires, n hésitez pas à vous entourer d intermédiaires connaissant bien le tissu local. Ils vous seront d une très grande aide dès la prise de vos premiers rendez-vous. Ne prévoyez pas un programme trop chargé. Vous devez pouvoir consacrer le temps nécessaire à chacun de vos interlocuteurs. Il s agit également de gérer les retards dus aux embouteillages, les glissements de planning, etc. Ne soyez pas surpris s il vous est demandé d adresser vos questions préalablement à l entretien. C est une coutume très développée aux Philippines. Les réponses de vos interlocuteurs n en seront que plus précises. Soyez à l heure. Un battement de 15 minutes avant ou après l heure fixée est tout à fait acceptable. En dehors de ces limites, téléphonez à votre contact pour signaler votre avance ou retard. N oubliez pas de faire reconfirmer votre programme la veille. Les Philippins confirment assez tardivement leurs rendez-vous en général. Si votre contact possède un titre («Doctor», «Attorney»), adressez-vous à lui en ajoutant le titre devant son nom de famille (ex. : Doctor Dela Cruz, Attorney Santos). Le rendez-vous commence très souvent par une poignée de main aussitôt suivie du traditionnel échange de cartes de visite. Les Philippins surtout ceux d origine chinoise présentent leur carte de visite avec les deux mains, la tête légèrement baissée. Vous aborderez ensuite des sujets très divers avant de vous focaliser sur la négociation en cours. Il convient en premier lieu d établir un climat de confiance. Ceci est fondamental pour le bon déroulement de votre rendez-vous. La langue des affaires est l anglais. Ne mettez pas votre interlocuteur dans une position inconfortable, surtout s il vous reçoit en présence de ses collègues. Ne lui faites pas perdre la face. Vous réglerez vos éventuels différents lors d un entretien séparé en gardant une attitude très courtoise. Trouvez des compromis et terminez toujours votre entretien sur une note positive ; même si vous n êtes pas arrivé au but que vous vous étiez fixé. Le dialogue ne doit pas être interrompu : la fin d un entretien doit ouvrir une porte sur l entretien suivant. N hésitez pas à vous faire accompagner par votre avocat une fois arrivé au stade des négociations contractuelles. Il convient de souligner l importance des réseaux issus de l appartenance à un club, à une école ou à une université. Les Philippins peuvent être très élitistes. Faites-vous des relations à un très haut niveau. Celles-ci peuvent parfois être d un réel secours pour faire avancer des négociations dans une impasse. De plus en plus de Philippins poursuivent des études supérieures à l étranger, surtout aux États-Unis. La majorité des présidents des sociétés philippines sont diplômés des grandes universités américaines ou européennes. Établir des affaires aux Philippines peut prendre beaucoup de temps. N hésitez pas à accepter des invitations (déjeuners/dîners, golf, etc.). Certains contrats se concrétisent lors de ces instants privilégiés. Le premier contact sur place n est pas suffisant et il convient de rencontrer ses interlocuteurs à intervalles réguliers. Les pratiques commerciales du pays Thème central du programme du Président Aquino, la lutte contre la corruption est engagée depuis son élection en mai 2010. Même si certaines pratiques peuvent encore subsister, de nombreuses améliorations sont à mettre au crédit des Philippines. Mode de règlement : Il convient de rester prudent en particulier lors de la mise en place d une nouvelle relation d affaires. Le crédit documentaire reste le moyen de paiement présentant le meilleur rapport qualité/prix. La principale commission prélevée est généralement de 0,25 % du montant du crédit documentaire (pour un crédit à 60 jours), auquel il faut ajouter divers frais (visas, notaire, frais de transfert, etc.). Éviter les lettres de change, les billets à ordre et les contre-remboursements. Le chèque doit être réservé aux sociétés fiables. Il n offre aucune sécurité. Règlementations de base ou référentiel à consulter : Le système juridique philippin est fortement inspiré du système anglo-saxon et de la «Common Law» s agissant du droit commercial. Délais de paiement : Généralement de 7 jours (lettre de crédit à vue), 30, 60 ou 90 jours (lettre de crédit). Ils varient aussi selon le type de marchandises de 30 à 60 jours en général mais 6 mois à 1 un an pour les gros équipements. - 8-2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS Conseil Bonnes pratiques dans la prévention de la corruption En matière de commerce international, le paiement de «faveurs» peut s avérer une pratique courante afin de favoriser la conclusion d une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en échange de services fournis par l administration, ou par d autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui travaillent régulièrement à l international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des contrats, ou des «pourboires» afin d obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations. L entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d une part parce que certains pays la condamnent fortement au travers de mesures anti-corruption, d autre part parce que la corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l entreprise. Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre «la voie raisonnable» pour faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie à une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l éthique. C est pourquoi l OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction. Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l ensemble de ses clients à prendre connaissance du décret n 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette convention et à en mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles. - 9-2013 UBIFRANCE

FICHE PAYS UBIFRANCE vous propose quatre gammes complètes de produits et services d accompagnement pour vous aider à identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international. Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l expertise des spécialistes d UBIFRANCE. Gamme Contact : pour identifier vos contacts d affaires et vous faire bénéficier de centaines d actions de promotion à travers le monde. Gamme Communication : pour communiquer à l étranger sur votre entreprise, vos produits et votre actualité. Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressources humaines à l international Retrouver le détail de nos produits sur : www.ubifrance.fr 2013 Ubifrance Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée sans l autorisation écrite expresse d Ubifrance, est interdite et constitue un délit de contrefaçon sanctionné par les articles L.335-2 et L.335-3 du code de la propriété intellectuelle. Clause de non-responsabilité : Ubifrance ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l utilisation et de l interprétation de l information contenue dans cette publication dans un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés. Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d éventuels changements. Auteur : UBIFRANCE Philippines Bureau de Manille Adresse : 34th Floor Rufino Pacific Tower 6784 Ayala Avenue Makati City 1200 Philippines Rédigée par : Karine Gresset/Marie-José Connan Revue par : Marie-José Connan Version originelle du : 18 décembre 2012 Version mise à jour du : 26 avril 2013 Prestation réalisée sous système de management de la performance certifiée BVC ISO 9001 : 2008-10 - 2013 UBIFRANCE

Rédacteurs : Philippe Gauthier, PDG, Asiatype Philippe Saurel, Directeur Général, Asiatype Les services et le BPO aux Philippines Les Philippines sont un pays émergent d Asie du Sud-est qui dispose d un réel potentiel à se développer. La population des Philippines, jeune, fortement scolarisée et parlant un bon anglais est un atout permettant de pouvoir prétendre à rivaliser avec les puissances voisines. Les chiffres de l économie philippine sont encourageants, surtout dans l outsourcing offshore et l outsourcing de services internes aux entreprises où le pays arrive en deuxième position mondiale, derrière l Inde. I. Présentation globale du secteur Le marché des services et du BPO (Business Process Outsourcing) est devenu, au fil des années, un moteur important de l économie. De nombreuses compagnies (environ 840) et sociétés internationales sont déjà implantées dans le pays et participent au développement du marché. Aujourd hui, le pays compte 129 parcs et centres IT. Ce marché est le plus gros employeur du secteur privé avec 638 000 emplois directs en 2011 et une projection de 900 000 en 2013. Sur les cinq dernières années, sa contribution au PIB a été de 4 à 5 % (environ 10Mds de USD de vente sur 250Mds de PIB en 2012) En valeur ajoutée nette, il produit la troisième plus grosse marge Classement des destinations de BPO en 2013 bénéficiaire à l exportation. Les secteurs du marché global de l Outsourcing qui paraissent les plus prometteurs sont : Le secteur des centres d appel (contact center) : les Philippins sont depuis 2011 les leaders mondiaux de ce secteur en ayant relégué l Inde à la 2ème place. Les revenus sont estimés à 6,1 milliards de dollars en 2010 pour 239 centres d appels. Le secteur KPO (Knowledge Process Outsourcing) : secteur à fort potentiel avec une augmentation de 30 % depuis 2009. Le secteur santé de l outsourcing : secteur mineur mais potentiellement intéressant vu le nombre de demandes en Amérique du Nord. Les services IT : secteur très profitable que les Philippines entretiennent depuis plus de 10 ans. L outsourcing des procédés de création : secteur comprenant les animations 2D et 3D, les livres (y compris en français!), les mangas, les magazines, la publicité et plus généralement tout ce qui est en relation avec la création. L ESO (Engineering Services Outsourcing) II. Les atouts et faiblesses L atout le plus important des Philippines est sa population. Le taux d alphabétisation est important, proche de 93 % des 100 millions d habitants. De plus, une partie importante de la population parle un anglais très correct et quasiment sans accent. Le pays offre également une main d œuvre de plus de 38 millions de personnes qui, grâce à son histoire, a de fortes affinités avec la culture occidentale, ce qui permet de travailler plus facilement. Un grand nombre de philippins reçoivent également une éducation supérieure et plus de 450 000 jeunes ont ainsi un - 11 -

diplôme universitaire chaque année. C est un point très fort dans ce domaine pour les Philippines qui continuent à encourager une amélioration de la main d œuvre en termes de communication, d anglais, et de spécialisation. Les enjeux économiques et sociaux pour les Philippines sont importants car de plus en plus d ouvriers qualifiés sont demandés. Le gouvernement aimerait donc améliorer le niveau d éducation, diminuer le taux de pauvreté grâce à un marché de l emploi plus sain et inciter les élites Philippines ayant émigré à rentrer au pays. Un autre atout est le soutien du gouvernement qui offre aux investisseurs étrangers des avantages intéressants tels que : Une exonération d impôts de 4 à 8 ans dans les zones franches. Un taux spécial d imposition de 5 % sur le revenu brut, en lieu et place de toutes les taxes nationales et locales. Par ailleurs le gouvernement est très flexible quant à la localisation des investissements pour le secteur du BPO. Grâce à cela, la plupart des centres d IT-BPO se trouvent dans des bâtiments situés au milieu du centre des affaires de la ville (à Makati, Eastwood, Global City) et non dans les zones franches. Cependant, un problème d offre et de demande risque de ralentir le taux de croissance espéré. En effet, la demande augmente de 30 % alors que l offre de diplômés n augmente que de 3 % et seuls 5 à 8 % d entre eux sont disponibles à l emploi. Il est donc important que les entreprises et le gouvernement coopèrent pour éviter un ralentissement de croissance de l industrie de l IT-BPO. De plus, la concurrence avec l Inde, dont la main-d œuvre est moins chère, est très importante. Cependant, certains coûts indirects sont moins chers aux Philippines (par exemple, le taux de rotation du personnel y est moins élevé qu en Inde). Le pays a encore besoin d évoluer dans ce domaine, les Philippins ont besoin d être plus informés sur les métiers d avenir de ce secteur pour éviter qu ils ne se rendent à l étranger, comme beaucoup le font déjà. C est donc une bonne opportunité pour les entreprises étrangères qui peuvent apporter des fonds nécessaires et contribuer à leur propre développement. III. Les opinions et conseils de professionnels Tout ce qui précède encourage les investissements étrangers aux Philippines, pays dans lequel il faut de la patience pour réussir, mais où les sociétés occidentales se sentent bien accueillies, où le personnel est relativement fidèle, s adapte bien aux cultures occidentales et possède un bon niveau d éducation. Dans le secteur du développement IT, travailler avec des entreprises locales pour l instant est conseillé pour des projets de taille petite ou moyenne : il y a peu d expérience de projets de grande envergure, mais on aura des équipes de bon niveau et un management attentif. L apparente adaptation des Philippins aux autres cultures recèle de pièges : un chef de projet débarqué de France aura l impression qu une réponse «oui» veut dire «affirmatif», alors que l interlocuteur n a pas forcément compris et signifie «je ne vois pas, mais je vais essayer de comprendre, ne pas vous embêter pour l instant, et on verra» de façon similaire à d autres pays d Asie semble-t-il. - 12 -