CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS Ecole SITI/Département MAQUIM/ANAPHY Année 2012/2013 Examen PHR103 Prévention des risques physiques Première session Mardi 25 juin 2013 Durée : 2 heures Supports de cours et calculatrices autorisés Les différentes parties doivent être rédigées sur des feuilles distinctes ou, à défaut, bien les séparer. Partie 1 (4 points) : Réglementation Equipement sous Pression 1. Quelles est la réglementation applicable aux équipements sous pression en exploitation? 2. Quelle directive européenne s applique aux équipements sous pression mis pour la première fois sur le marché en Europe? 3. Quel est le seuil de soumission à la règlementation des équipements supportant une pression interne? 4. Quelles précautions sont à prendre avant d entrer dans un réservoir de 10 m 3? 5. Quel est le seuil minimal d oxygène qui permet de rentrer dans un réservoir? 6. Quelle est la durée entre 2 requalifications complète d un réservoir de 10 m 3 d air ayant une pression maximale de fonctionnement de 15 bars? 7. Quelles sont les durées intermédiaires pour des inspections périodiques? 8. Qui établit la notice d instruction d un équipement sous pression? 9. Le propane est-il considéré comme un gaz du groupe 1 ou du groupe 2? Lorsqu il est contenu dans un équipement sous pression? 10. Un réservoir fabriqué en Chine porte un marquage «CE», est fourni avec une notice d instruction en Anglais et en Japonais; peut-il être installé et mis en service en France dans une usine Japonaise? 11. L exploitant vous demande conseil pour exploiter cet équipement en étant conforme à la réglementation Française : quels sont les points que vous lui rappellerez? Partie 2 (6 points) : Lutte contre le bruit Prévention des risques auditifs liés à l écoute des musiques amplifiées. 1. Définir la notion de filtre de pondération. 2. A partir des données de la Figure. 1, comparer les mesures effectuées en db(a) et db(c). Conclure. Figure. 1 : Représentation de la différence énergétique entre pondération A et pondération C (Source : Bruitparif) 1
3. La circulaire interministérielle N DGPR/SPNQE/MBAP/2011/1 et N DGS/EA2/DGPR/DLPAJ/DGCA/2011/486 du 23 décembre 2011 relative à la réglementation applicable aux établissements ou locaux recevant du public et diffusant à titre habituel de la musique amplifiée précise que pour le respect des valeurs destinées à la protection du public, fixées par l article R. 571-26, la pose d un limiteur de pression acoustique ou d un afficheur-enregistreur est à conseiller pour ne pas dépasser un niveau de diffusion de 105 db pondérés A moyennés sur 10 à 15 minutes et 120 db pondérés C sur la même période de temps. a. Bruitparif a réalisé en 2012 une campagne de mesures inopinées de nuit au sein de 10 discothèques. Les résultats sont présentés dans la Figure. 2. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Figure. 2 Commenter ce résultat. Conclure. b. L histogramme de la Figure. 3 représente le nombre de dépassements du niveau crête L Cpk relevés au cours des mesures pour chaque établissement. Figure. 3 A partir de cette figure, expliquer pourquoi l indicateur crête de 120 db(c) n est pas adapté aux discothèques. 4. Quelles sont les renseignements à tirer de cette étude. Proposer 4 mesures de préventions adéquates. Nuisance sonore dans les bâtiments Une usine bruyante est assimilée, pour simplifier, à une source sonore ponctuelle émettant des ondes sonores sphériques, de niveau de puissance L w =100 db. On suppose pour simplifier que le son émis se propage de manière identique dans toutes les directions de l espace. Une habitation est située à une distance d = 20 m de cette usine. 2
1. Calculer la puissance acoustique W émise par la source. W 2. L intensité sonore I à une distance d de la source est définie par la relation : I 2 4 d. a. En déduire la valeur numérique de I au niveau de l habitation. b. Si l habitation était située à distance 2d, quelle serait la nouvelle valeur de l intensité à son voisinage? c. En déduire le niveau sonore L 1 à proximité directe de l habitation. Comparer à des niveaux sonores connus. Est-ce tolérable? 3. On s intéresse au phénomène de transmission du son par les ouvertures de l habitation. On admet que le bruit généré par l usine pénètre dans l habitation uniquement par la baie vitrée de grandes dimensions (2 m 3m) faisant face à l usine et qui reçoit les ondes sonores émises ; on néglige l influence des autres parois dans la transmission du son de l extérieur vers l intérieur. Il n y pas d autres sources de bruit. a) Si les dimensions de la fenêtre étaient plus petites (de l ordre de 0,80 m 0,80 m par exemple), quel autre phénomène lié à la nature ondulatoire du son serait susceptible d intervenir? Pourquoi? b) Calculer la masse surfacique (masse par unité de surface) m s d un vitrage d épaisseur 4 mm et celle d un vitrage d épaisseur 8 mm. Préciser les unités. On donne la masse volumique du verre : = 2500 kg.m -3. c) Déterminer à l aide du graphique représentatif de la loi de masse (Figure. 4), en utilisant les valeurs de m s précédentes, l indice d'affaiblissement (ou d isolement brut) D à la fréquence f 1 = 400 Hz pour des simples vitrages d épaisseurs 4 mm et 8 mm. Figure. 4 d) En considérant que la nuisance sonore peut être assimilée à un son pur de fréquence f 1 = 400 Hz entraînant un niveau d intensité sonore L 1 = 63 db, au voisinage proche de la maison, déduire les valeurs des niveaux L 2 à l intérieur de l habitation pour les deux épaisseurs de verre considérées. e) Comparer ces deux valeurs de l indice d affaiblissement D à celles de la documentation (Figure. 5) pour un simple vitrage de 4 mm et 8 mm. Y a-t-il concordance? Figure. 5 3
Partie 3 (5 points) : Radioprotection 1- Que répondriez-vous à un de vos collègues qui vous dit ne pas comprendre pourquoi il doit porter deux dosimètres, son dosimètre habituel et un dosimètre opérationnel, quand il travaille en zone contrôlée? 2- En tant que personne compétente en radioprotection dans un laboratoire de biologie, vous organisez une formation à l'attention de 2 jeunes femmes qui ont été recrutées comme technicienne et chercheur et seront amenées à manipuler des solutions de molécules marquées par du 32 P. D'après vous, quels points importants doivent-elles avoir retenus à l'issue de cette formation? 3- Estimer la dose reçue par un travailleur qui, le 13 juin 2013, serait resté, par erreur, pendant environ 15 mn à une distance de 1,5 m d'une source de 60 Co, dont l'activité était égale à 2 TBq au moment de la livraison le 31 mai 2004. - Quels sont les risques sanitaires pour ce travailleur après cette surexposition? 4- Le débit de dose en un point est égal à 55 μgy.h -1. Quel serait le débit de dose en ce point si on intercale, entre ce point et la source, 3 protections correspondant chacune à une CDA? Données complémentaires : 60 Co Période = 5 ans Émission de rayons γ Débit de dose = 3,6.10-13 Gy.h -1.Bq -1 à une distance égale à 1 m de la source 32 P Période = 14,3 jours E β = 1,7 MeV avec une probabilité d'émission par désintégration = 100 % Partie 4 (5 points) : Rayonnements électromagnétiques (Laser-Radiofréquences) Radiofréquences : On considère deux stations de base émettant à 1,8 GHz et 900 MHz respectivement, avec une puissance de 100 W dans les deux cas. Les dimensions des antennes comparables sont 75 cm de long et 40 cm de large. a- Déterminer la distance d à partir de laquelle on peut parler de champ lointain. b- Que pouvez-vous dire par rapport à la présence d une personne à 10 m puis à 20 m de ces deux antennes? Lasers : On se propose de vérifier la dangerosité ou non d une vision directe accidentelle d un faisceau laser avec les caractéristiques suivantes : He-Ne de longueur d onde = 543 nm, 1 mw de puissance, diamètre à la sortie du laser d = 2 mm, divergence = 3 mrad, distance d observation R = 2 m. c- Calculer l éclairement énergétique, puis déduire l exposition énergétique. d- Comparer la valeur de l exposition énergétique à la valeur limite d exposition oculaire et conclure (on utilisera le tableau suivant, dans lequel on prendra le coefficient C 6 égal à 1). 4
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