L'asticot Le Bulletin technique en Agriculture Biologique

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L'asticot Le Bulletin technique en Agriculture Biologique cultures végétales spécialisées Avril 2014 Hors Série spécial viticulture Flavescence Dorée. Sommaire : Edito page 1 Symptômes de Flavescence page 2 Moyens de lutte page 4 La prophylaxie page 4 Les traitements insecticides page 4 Les alternatives page 5 Mobilisation collective page 6 Edito : Après l'ultramédiatisation de l'affaire Giboulot, il nous a semblé important de refaire un point sur cette maladie qu'est la Flavescence Dorée. Tant pour les secteurs atteints : Savoie, Nyonsais, Beaujolais que pour les secteurs non atteint afin de rester vigilant. Vos conseillers en viticulture Biologique Savoie, Bugey, Dauphiné (01-38-73-74) Arnaud FURET, ADABio 06 26 54 42 37 arnaud.furet@adabio.com Beaujolais, Rhône-Nord, Roannais-Forez (69-42) Luc BAUER, ARDAB 06 77 77 40 99 luc-ardab@corabio.org Ardèche Léa DROIN, Agri Bio Ardèche 04 75 64 93 58 droin.agribioardeche@corabio.org Drôme Julia WRIGHT, Agribiodrome 06 98 42 36 80 jwright@agribiodrome.fr Numéro coordonné par l'adabio Association loi 1901 Siret 412 676 389 00015 - code APE: 1472. 95 route des Soudanières 01250 CEYZERIAT www.corabio.org/adabio Agrément de conseil: RH02380 Responsable de Publication: Claudio Bonanno. Diffusion à 700 exemplaires page 1

Les symptômes de Flavescence. La flavescence dorée fait partie des jaunisses de la vigne. Il existe plusieurs centaines de formes génétiques dont certaines sont peu contagieuses (formes dites «sauvages») et d'autres très épidémiques car très contagieuses. C'est une maladie de quarantaine soumise à lutte obligatoire. Dans un premier temps il est primordial de savoir reconnaître les symptômes de cette maladie sur vigne afin de pouvoir lutter efficacement contre ce fléau. Le feuillage s'enroule, devient jaune ou rouge selon le cépage (blanc ou noir), elle comprend les nervures (au contraire du virus de l'enroulement), devient cassant. La coloration peut être que partielle les rameaux n'aoutent pas et prennent un aspect caoutchouteux les grappes avortent ou flétrissent en fonction de la date de sortie des symptômes Les symptômes sont particulièrement visibles à l'automne (septembre-octobre) mais on peut les observer plus tôt en saison. Selon les millésimes, on a déjà observé des symptômes dès le mois de juin. Dans le cadre des PLO (Périmètre de Lutte Obligatoire), il faudra également surveiller les populations de cicadelles Scaphoideus titanus, vecteur de la maladie (phytoplasme), inféodé à la vigne pour se nourrir par piqure et succion de la sève. Scaphoideus titanus est originaire d'amérique du Nord. Elle hiverne sous forme d œufs sur les écorces de la vigne. Une seule génération de larve éclot au printemps et connait 5 stades larvaires successifs (L1 à L5). Les premières éclosions ont lieu entre fin mai et début juin. observations des larves sur feuilles page 2

Larve L1, sur feuille de vigne. Reconnaissable à ces deux points noirs à l'arrière. A ne pas confondre avec les cicadelles vertes, plus petites, plus nombreuses, qui se déplacent «en crabe» alors que Scaphoideus saute. Larves des stades suivants : L2 et L3 L4 et L5 captures des adultes sur piège chromatique :plaques engluées jaunes page 3

(taille réelle env 9 mm). Les adultes se reproduisent en juillet. Les larves qui naissent en début de saison ne portent pas le phytoplasme de la FD: elles l'acquièrent par piqure d'un cep contaminé. l'incubation avant qu'elles ne puissent retransmettre la maladie est de 30 jours. Le potentiel de multiplication de la maladie, lié au vecteur lui même, et de 10 à 20 par an! Moyens de lutte : La prophylaxie La première des mesures pour éviter l apparition d'un foyer se situe à la plantation avec des mesures de précaution auprès de votre pépiniériste. Si celui ci est hors zone de foyer FD (Alsace par exemple) : pas de précautions particulières Si celui ci est situé en zone de foyer FD : demander des plants certifiés traités à l'eau chaude. En effet, il existe une chaine qui permet de mettre les greffés soudés dans des bains d'eau chaude afin de tuer le phytoplasme de la flavescence potentiellement dedans (les portegreffes sont porteurs sains de la maladie et sont, en général, l'alimentation préférée des cicadelles. (Chuche J., 2010) Ensuite à la vigne : arracher toute friche, vigne sauvage poussant à proximité des parcelles cultivées : ce sont des sources de contamination potentielle importante et réservoir à cicadelles. Repérer tout pied malade. Lui couper les rameaux et/ou l'arracher au plus vite. Brûler les ceps atteints arrachés Brûler les bois après la taille pour éliminer une partie des œufs dormants de cicadelles. (baisse de 25% de la population) Constant & Lernould, 2014. Épamprer les ceps au printemps : les larves sont tout d'abord sur les pampres bas du cep. En ôtant ces rameaux, on retire une bonne proportion de la population de cicadelles. (baisse de la population variable selon les cas mais pouvant aller jusqu'à 50%) Les piquets de palissage en bois non écorcés peuvent servir de lieu de ponte : à proscrire en zone à forte population. Les traitements insecticides. Dans le cadre de la lutte obligatoire contre la Flavescence dorée, il y a aussi une obligation de lutte contre le vecteur, Scaphoideux titanus par une lutte insecticide dont les dates de traitement sont éditées par le SRAL. (Service Régional de l'alimentation : ex protection des végétaux). Il s'agit d'un traitement larvicide (1 à 2 passages), éventuellement complété par un traitement adulticide. En agriculture biologique, en France, il n'y a qu'un seul produit homologué à base de pyrèthre naturel : le pyrevert. La lutte à l'insecticide est là pour réguler les populations et éviter les amplifications de foyer. Cependant dans certains vignobles, on voit les limites de ce système. C'est le cas en Savoie, dans les zones à forte proportion de zones refuges hors vignes cultivées. Des parcelles traités selon les préconisations (en bio et en conventionnel) se retrouvent avec des arrachages de ceps flavescents tous les ans, voire des arrachages totaux. * page 4

(*) à l'inverse, nous avons connaissance de parcelles non traitées, suivies et arrachées scrupuleusement qui n'ont pas d'explosion de flavescence. La recherche doit se poursuivre afin de mieux comprendre les mécanismes mis en œuvre. Le pyrevert a montré son efficacité sur parcelle d'essais mais on dénombre des cas d'échecs en situation producteur. (l'efficacité varie de 40 à 80%) Cela peut être très probablement imputé à ces zones refuges, foyer de recolonisation. D'autre part, le pyrevert n'est pas sélectif. (Néanmoins, des essais en Saône et Loire, montrent que sur les typhlodromes, acariens prédateurs auxiliaires, après un effet choc, on note une recolonisation rapide de la vigne) et si l'on rajoute à cela le coût d'utilisation, on peut comprendre que certains producteurs soient frileux à l'utiliser. (environ 76 /ha le passage) Néanmoins pour rester dans le cadre réglementaire en zone de lutte, ce pyrevert doit être appliqué, en attendant que des alternatives soient validées. Cependant il est important que les vignerons bio soient présents dans les commissions départementales avec le GDON (groupement de défense contre les organismes nuisibles : qui a en charge la mise en place de la lutte contre la FD) et SRAL pour définir les modes d'application. En effet, contrairement à ce qui a été fait en bourgogne, la lutte peut être aménagée par zone. Dans tout la ZLO (Zone de Lutte Obligatoire), il faudra prospecter et arracher tout pied malade. En revanche, en ce qui concerne les traitements insecticides, en fonction des nombres de pieds flavescents, et les populations en présence, il pourra être convenu de différents dispositifs. 3 traitements obligatoires (zone de pépinières, et secteurs à gros foyers) (2 larvicides et 1 adulticide) 2 traitements obligatoires 1 traitement obligatoire 0 traitement (contrôle larvaire) Les alternatives. Le groupe ITAB-IFV est en train de rédiger une synthèse des essais d'alternatives au pyrevert. (Constant et Lernould, 2014). Les produits testés ont pour l'instant soit été d'efficacité nulle ou faible (25% d'efficacité de l'huile page 5

de Neem sur larve, 5 à 40% pour le PrevAM), ou alors à des tarifs non accessibles au vigneron (cas de l'argile kaolinite calcinée). Une nouvelle piste est apparue avec l'utilisation d'infra-doses de sucre, où Marc Chovelon, GRAB a montré une efficacité de ses infradoses de sucre équivalente au pyrevert, voire une amélioration de l'efficacité en associant les deux. Cependant les résultats varient selon les modes d'association et dans le temps. Un programme national du groupe ITAB se propose de tester au champ, sur de nombreux vignobles des stratégies pyrèthre + sucre / pyrèthre seul / sucre seul. (Un essai pour Rhône Alpes en Savoie). Une autre piste de lutte envisagée avec la FREDON RA serait par piégeage massif avec des plaques engluées jaunes. (en réflexion sur Beaujolais et Savoie) Mobilisation collective des vignerons bio (ou pas) contre la flavescence dorée : Une mobilisation collective pour la lutte contre la flavescence dorée est nécessaire. L expérience (exemple du Vaucluse) montre que la prospection COLLECTIVE du vignoble pour la détection et l arrachage des ceps touchée est la seule valable pour prévenir l extension de la maladie. La gestion individuelle de ce problème est source d échec. Par ailleurs, le collectif permet une discussion avec l administration en charge de l application de la lutte obligatoire et une meilleure adaptation au cas par cas des arrêtés préfectoraux. A titre d exemple, un collectif de vignerons s est formé en Bourgogne en 2013 : il regroupe 120 domaines- négoces, bio ou pas, en Côte- d Or, Saône et Loire et Yonne. Son objectif est de discuter avec le BIVB, CAVB, le SRAL, en rassemblant le maximum de vignerons bio ou pas, surtout en évitant les clivages. Ceci dans le but d aménager le système de la lutte insecticide obligatoire qui a été envisagée sans beaucoup de discernement sur cette région (3 traitements obligatoires sur tout le département de Saône et Loire en 2013). Ce groupe milite pour l organisation d une prospection collective obligatoire. Il a estimé à 4 ha/jour/personne le potentiel de prospection. L idée est d éviter des traitements par forcément justifié sur un maximum de surfaces : le bio restant minoritaires en terme de surfaces, il est essentiel de fédérer les collègues conventionnels sensibles à l échelle des vignobles. En Beaujolais, un groupe se forme cette année en réponse à l arrêté préfectoral sur le Rhône qui a délimité deux zones de lutte obligatoire suite à la détection en 2013 de plusieurs foyers de flavescence. La problématique est différente en Rhône-Alpes par rapport à la Bourgogne : l administration semble plus ouverte aux alternatives possibles à la lutte insecticide systématique. Parmi les axes de travail retenus par ces vignerons Beaujolais, on retrouve donc la mise en place d une prospection collective (avec une formation à la reconnaissance des symptômes), en faisant le lien entre bio et groupes de luttes raisonnés, échanges d infos avec le collectif de Bourgogne, possibilité de la mise en place d un essai de piégeage massif avec plaques jaunes : protocole commun avec un essai en Savoie à définir, discussion possible avec les représentants DRAAF pour l aménagement de la luette insecticide obligatoire (pris en compte de la virulence de la souche détectée par exemple). A l échelle nationale, il semble aussi qu une mobilisation collective puisse se justifier : par exemple pour l obligation du traitement eau chaude des plants en pépinières sur tout le territoire avec mesures de traçabilités obligatoire. En cela, des relais pourraient s envisager avec les GRAB et la FNAB. page 6

En conclusion: Les mesures prophylactiques sont essentielles à mettre en œuvre pour limiter au maximum l'ampleur des foyers avérés sur lesquels sont mis en œuvre la lutte obligatoire (dont les traitements insecticides). Les principales mesures à retenir sont: utilisation SYSTEMATIQUE de plants traités eau chaude, PROSPECTION COLLECTIVE et élimination des ceps atteints ou suspects, ebourgeonnage / epamprage. Dans ces conditions on peut espérer limiter l'extension de la maladie et restreindre les traitements insecticides aux cas avérés de Flavescence avec des souches virulentes dans les périmètres proches. Rédaction : Arnaud FURET et Luc BAUER, relecture Julia WRIGHT et Léa DROIN Bibliographie : Chuche Julien, 2010. Thèse pour le Doctorat de l'université de Bordeaux 2 : comportement de Scaphoideus titanus, conséquences spatiales et démographiques. Constant Nicolas, Lernould Josquin, 2014. La gestion de la flavescence dorée en viticulture biologique. page 7