L HISTOIRE DE L ANESTHESIE

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Transcription:

L HISTOIRE DE L ANESTHESIE

Quelques points d histoire Les grecs et les romains utilisent des éponges soporifiques (éponges imbibées de décoction d herbes). Les écrits de DIOSCORIDE, traduits en arabe, puis décrypte en latin par Gérard de CREMONE en attestent 1640 BARTHOLIN médecin anatomiste décrit anesthésie par le froid, méthode appliquée par LARREY sur les champs des batailles napoléoniennes..et pour plus d efficacité un peu de gnole.

1750 Joseph PTISTLEY, chimiste, découvre le protoxyde d azote qu il décrit comme le gaz hilarant après l avoir teste sur lui. Découverte essentielle puisque toujours utilisée à l heure actuelle, sous 2 formes : o mélangé à l oxygène pendant les anesthésies o en petites bombes,c est le MEOPA chez les enfants pour des petits gestes WARREN, dentiste, utilise le protoxyde d azote pour une extraction dentaire en public. Fort du résultat, il se lance dans ablation d une tumeur de la mâchoire sur Monsieur ABBOTT (Nom repris par un laboratoire pharmaceutique spécialisé dans les gaz et le matériel anesthésique).

30 mars 1842 : date de naissance de l anesthésie moderne à l éther, puis en1850, au chloroforme. La reine VICTORIA a été endormie au chloroforme pour la naissance du prince Léopold : anesthésie à la reine. MASQUE DOMBREDANE

1860 : Gaz anesthésiants dérives fluorés du chloroforme, améliorés depuis mais toujours employés. 1930 : premier anesthésique IV le thiopental ou nesdonal (drogue sensée faire parler). 1940 épidémies de poliomyélite traitée par poumon d acier. Réanimation Diplôme d AR Respirateur

Les respirateurs

1956 : morphine synthétique, puis en 1970 apparition des morphiniques majeurs 1960 : première utilisation des curares 3 familles de drogues crées qui vont au fil des ans être complétées et améliorées permettant des anesthésies plus sécurisées et bien plus longues (maniabilité, diminution des effets secondaires, nécessité d adapter la technique)

La consultation d anesthésie Prévoir l anesthésie : contre-indications? - données générales, antécédents et traitements Préparation spécifique : - selon le type de chirurgie - selon la pathologie du malade La synthèse : CHOIX DES DROGUES ET DE LA TECHNIQUE. Relation avec le patient : l informer, le rassurer puis lui faire signer le consentement éclairé obligation médico- légale

Le choix des drogues LES NARCOTIQUES : IV : thiopental 1930, gamma oh 1970, propofol 1980 Gaz : fluothane1960, desflurane, sevoflurane depuis 1995 LES MORPHINIQUES : Morphine :1 Fentanyl 1972 :100 fois plus puissant Sufentanyl,remifentanyl 1992 :1000 fois plus puissant EEG Pupilles LES CURARES : celocurine, pancuronium, norcuron. Nom : K URARY qui veut dire : là où il est, on meurt. Curamètre L ANESTHESIE GENERALE EST UN COMA TOXIQUE VOLONTAIRE ET REVERSIBLE

L acte anesthésique ROLE DE L ANESTHESISTE PERMETTRE LA CHIRURGIE ET LE MAINTIEN DE LA VIE Préparation : - de l opéré : prémédication, préparation spécifique à sa pathologie propre - du bloc opératoire : check-list du matériel, réglage des alarmes, préparation drogues et intubation

Au bloc Mise en place des moyens de surveillance, iv Induction : injection séquentielle des drogues, intubation, ventilation Entretien : iv, réinjection en fonction des besoins du malade Gaz+ iv Surveillance permanente de tous les paramètres FEUILLE D ANESTHESIE : déclaration d incident et des accidents.. MEDICOLEGAL Réveil : arrêt des drogues et salle de réveil (BENEFICE++++)

L intubation

Surveillance

Anesthésie et Aviation Consultation = plan de vol Check-list Induction = Décollage Surveillance des paramètres et des alarmes = vol Réveil = atterrissage Feuille d anesthésie = boite noire (médico-légal, signalement des incidents) Bloc de simulation = simulateur de vol

LES INCIDENTS/ACCIDENTS Choc anaphylactique, asphyxie, l arrêt cardiaque, hyperthermie maligne LA MORTALITE 1950 :1 /1000 2006 :1/150 000 2012 :1/ 600 000 2016 : 1/1 000 000 Nombre d anesthésie en France : 6 millions /an FACTEURS : spécialisation des médecins amélioration : drogues, différents matériels amélioration des moyens de surveillance les algorithmes décisionnels