PREVENTION DES MALADIES INFECTIEUSES

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Transcription:

UC6 - CONSEIL ET VENTE Sous-UC 6.3. PREVENTION DES MALADIES CONTAGIEUSES MODULE 6.3.1. PREVENTION DES MALADIES INFECTIEUSES COURS 1 A PROCESSUS INFECTIEUX - PROTECTION CONTRE LES MALADIES INFECTIEUSES B - LES PRINCIPALES MALADIES INFECTIEUSES DU CHIEN : SIGNES D APPEL, FACTEURS DE RISQUE ET PREVENTION C - VACCINATION DU CHIEN A - PROCESSUS INFECTIEUX - PROTECTION CONTRE LES MALADIES INFECTIEUSES 1. LES MALADIES INFECTIEUSES Madame TULLE sort de la salle de consultation avec sa chienne DENTELLE, qui est fiévreuse et fortement abattue et qui vomit depuis 2 jours. Le vétérinaire lui a dit que DENTELLE avait sans doute une maladie infectieuse. 1.1. Qu est-ce qu une maladie infectieuse? Une maladie infectieuse est une maladie causée par des agents infectieux (= microorganismes pathogènes). Les principaux agents infectieux sont les bactéries et les virus. Il en existe d autres, comme les prions (ex : agent de la maladie de la vache folle) et les champignons microscopiques (ex : levures). Les maladies infectieuses sont des maladies transmissibles. Les agents infectieux ont en effet la capacité de se transmettre d un animal à un autre, ce qui leur permet d assurer leur propre survie. Le vétérinaire, qui a effectué des examens complémentaires, annonce à Madame TULLE que sa chienne a la parvovirose. Madame TULLE ne comprend pas comment DENTELLE a pu attraper cette maladie : DENTELLE ne sort jamais de sa propriété. Elle a bien reçu la visite d une amie et de son chien TRICOT, mais c était il y a plusieurs jours. 1.2. Comment les maladies infectieuses se transmettent-elles? On distingue plusieurs modes de transmission : - Transmission directe : l animal sain se contamine en étant très proche ou au contact d un animal infecté - Transmission indirecte : l animal sain se contamine au contact de supports contaminés par un animal infecté. Les supports contaminés peuvent être inertes (semelles de chaussures souillées, blouse) ou vivants (mains, pelage d un animal sain ). - Transmission par vecteur : Pour se propager, les agents infectieux doivent passer par un intermédiaire, appelé vecteur, avant de contaminer un animal sain. Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p1 / 23

Remarque : à chaque fois que la transmission indirecte est rencontrée, la transmission directe est généralement possible (la «tâche» du micro-organisme est alors facilitée). Il existe quelques exceptions, comme le tétanos (transmission indirecte obligatoire, via des spores enfouies dans le milieu extérieur) Madame TULLE s est renseignée auprès de son amie : celle-ci avait laissé TRICOT quelques jours dans un chenil avant de rendre visite à Madame TULLE. Le vétérinaire pense que TRICOT a pu transmettre la maladie à DENTELLE. Mais pourquoi DENTELLE est-elle tombée malade plusieurs jours après la visite de TRICOT? Ceci s explique par la période d incubation, qui précède la survenue des symptômes. Les maladies infectieuses se déroulent en effet en plusieurs étapes. 1.3. Comment les maladies infectieuses se déroulent-elles? 1.3.1. Pénétration dans l organisme Pour qu une maladie infectieuse se déclenche, il faut en premier lieu que l agent infectieux pénètre à l intérieur de l organisme. Notez toutes les voies d entrée possibles des agents infectieux (il en existe plus de 8 ; si vous avez oublié certaines voies, consultez le cours 2 de GRC1) : Les micro-organismes ont souvent des voies d entrées privilégiées. Notez la principale voie d entrée pour les maladies suivantes : - la rage : - le sida (chez l Homme) : - la toux de chenil : - la maladie de Lyme : - le tétanos : 1.3.2. Invasion Si l agent infectieux est présent en quantité suffisante (dose infectante atteinte), il se multiplie à proximité de la voie d entrée. Puis il se dissémine dans l organisme via le sang, la lymphe ou les voies nerveuses. Cette phase d invasion peut se traduire par de la fièvre, de l abattement, un gonflement des ganglions (symptômes non spécifiques). Elle passe souvent inaperçue pour les propriétaires. 1.3.3. Incubation L incubation est la période qui sépare la contamination et l apparition des premiers symptômes. Cette période peut durer de quelques jours (3 à 5 jours pour la parvovirose), plusieurs semaines voire plusieurs mois (ex : sida chez l Homme, FIV du chat). 1.3.4. Phase clinique (phase d état) Lorsque les agents infectieux atteignent leurs tissus ou organes cibles, les symptômes spécifiques de la maladie apparaissent (ex : troubles digestifs dans le cas de la parvovirose ). Indiquez des exemples de symptômes spécifiques pour d autres maladies (ex : rage, tuberculose, coryza félin, toux de chenil, sida) 1.3.5. Les évolutions possibles L évolution d une maladie infectieuse varie selon la nature de l agent infectieux (pouvoir pathogène), le nombre d agents infectieux présents au départ, les défenses de l organisme, les traitements éventuels, etc. On distingue : La guérison : élimination complète de l agent infectieux. Des séquelles peuvent cependant persister. La chronicité : élimination partielle de l agent infectieux. L agent pathogène reste présent dans l organisme. L animal alterne des phases asymptomatiques (sans symptômes) et des phases de maladie (s il est fatigué par exemple). Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p2 / 23

La mort. Madame TULLE ne comprend pas comment TRICOT a pu rendre DENTELLE malade : il était en parfaite santé : il a fait 3 fois le tour de la propriété en courant! IL n y a pas que les animaux malades qui peuvent transmettre des maladies : il existe plusieurs situations où des animaux, d apparence saine, sont contagieux. Quels sont les animaux contaminants? Pour la plupart des maladies, les animaux deviennent contagieux dès que les symptômes spécifiques de la maladie apparaissent (phase d état). Dans la parvovirose du chien, par exemple, le virus rejoint l intestin, sa destination finale, et entraîne des troubles digestifs : diarrhées, vomissements. Ces manifestations permettent l excrétion massive du virus. Dans la tuberculose, le bacille colonise les poumons, entraînant l apparition de quintes de toux. Le germe est excrété lors de ces quintes. Dans quelques maladies, les animaux sont également contagieux pendant la phase d incubation. Malgré leur apparente bonne santé, ils peuvent excréter l agent infectieux. C est le cas par exemple du sida chez l Homme (phase de séropositivité), du FIV (virus d immunodéficience Féline) et, surtout, de la rage. Dans cette dernière maladie, les animaux deviennent contaminants en fin de période d incubation, d où le protocole de mise sous surveillance sanitaire (cf. cours de législation). Il arrive aussi que des animaux soient infectés par un agent infectieux mais que les symptômes de la maladie soient absents ou passent inaperçus : on dit que l animal est infecté inapparent. Un infecté inapparent est infecté par un agent pathogène, mais il ne présente aucun symptôme. L animal peut être en phase de guérison (mais encore contagieux), atteint d une forme chronique de la maladie, ou héberger l agent infectieux à l état latent (portage sain). Ces animaux sont particulièrement dangereux, car ils apparaissent sains, mais sont capables de disséminer le micro-organisme. Il existe enfin des porteurs passifs qui, eux, ne font que transporter de façon passive l agent infectieux (ex : sur leur pelage). Sachant que le virus de la parvovirose est principalement excrété durant la phase clinique, dans les excrétas des animaux malades (selles diarrhéiques, vomissements), et parfois en fin de période d incubation. TRICOT est actuellement toujours en parfaite santé. Que pensez-vous de TRICOT : était-il en phase d incubation? en phase d état? infecté inapparent? porteur passif? Le virus de la parvovirose est particulièrement résistant, et peut persister plusieurs mois dans le milieu extérieur. Bien qu elle ne sorte pas de la propriété, DENTELLE a-t-elle pu être contaminée d une autre façon? Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p3 / 23

PENETRATION PHASE FEBRILE EVENTUELLE MULTIPLICATION SUR PLACE INCUBATION TRANSPORT (sang, lymphe, trajets nerveux) SYMPTOMES SPECIFIQUES DE ORGANES CIBLES EXCRETION TRANSMISION POSSIBLE LA MALADIE EVOLUTION MORT GUERISON (Élimination) CHRONICITE (persistance) Le processus infectieux TRICOT s est avéré être la source de contamination (le chenil où il a séjourné était infecté par le virus de la parvovirose). Il a rencontré plusieurs autres chiens et le chat de Madame TULLE, mais seule DENTELLE est tombée malade. Pourquoi? 2. COMMENT L ORGANISME SE PROTEGE-T-IL CONTRE LES INFECTIONS? Notre environnement est peuplé d une multitude de micro-organismes, dont certains sont pathogènes. Toutefois, les infections sont relativement rares et, le plus souvent, de durée limitée. D autre part, de nombreuses maladies ne se contractent qu une seule fois au cours de la vie ; ensuite, l organisme est protégé. Pourquoi? Lorsqu un agent infectieux entre en contact avec un hôte, il rencontre plusieurs obstacles. 2.1. Les barrières d espèce : Certains micro-organismes sont pathogènes pour une seule espèce animale, dite espèce sensible, et complètement inoffensifs pour les autres espèces. D autres micro-organismes sont pathogènes pour plusieurs espèces (ex : zoonoses). 2.2. Les défenses de l hôte On distingue 3 lignes de défense contre l infection qui agissent de façon complémentaire. Deux lignes de défense sont non spécifiques : elles ne distinguent pas les agents infectieux les uns des autres. La troisième ligne de défense est spécifique et correspond au système immunitaire. 2.2.1. La peau et les muqueuses saines sont des barrières externes très efficaces La première ligne de défense est constituée par la peau et les muqueuses qui tapissent les voies digestives, génitales, urinaires, respiratoires. Une peau et des muqueuses saines sont des barrières physiques quasi infranchissables pour la plupart des bactéries et des virus. Certains agents infectieux peuvent cependant les traverser. D autre part, la présence de lésions, même minimes (ex : écorchures, éraflures, irritations) réduit leur efficacité. Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p4 / 23

2.2.2. L inflammation et la phagocytose : des défenses internes non spécifiques Cette seconde ligne de défense est destinée aux agents qui réussissent à franchir la barrière externe et se retrouvent à l intérieur de l organisme. La réaction inflammatoire est déclenchée par les lésions tissulaires provoquées par les agents infectieux. Elle se manifeste par un afflux sanguin autour de la zone lésée et entraîne une rougeur, une sensation de chaleur, un œdème, et de la douleur. Cet afflux de sang : - favorise l arrivée sur le site des phagocytes (une famille de globules blancs). Ceux-ci ont la capacité de détruire les particules étrangères en les absorbant (phagocytose), ce qui aboutit souvent à la formation de pus. - limite la propagation des agents infectieux vers les autres parties du corps Exemples de réaction inflammatoire que vous connaissez : 2.2.3. La réponse immunitaire : une réponse ciblée contre les agents infectieux La troisième ligne de défense est également destinée aux agents infectieux qui réussissent à pénétrer à l intérieur de l organisme et correspond au système immunitaire. La réaction immunitaire repose sur les lymphocytes, une autre population de globules blancs. Ces lymphocytes ont la capacité d identifier de façon spécifique certains constituants des agents infectieux appelés antigènes (ex : élément de paroi bactérienne, fragment de toxine ). Une fois que les lymphocytes ont identifié les agents infectieux, ils déclenchent une réponse ciblée contre ces intrus. Cette réponse immunitaire primaire se traduit entre autre par : - la production d anticorps spécifiques des agents identifiés (réponse immunitaire primaire). Les anticorps neutralisent les agents infectieux et facilitent leur destruction par des phagocytes. La production d anticorps démarre une dizaine de jours après l agression. - La mise en mémoire des antigènes identifiés. Si l organisme est de nouveau exposé au même antigène, les anticorps seront produits immédiatement et en plus grande quantité que lors de la première exposition. Cette réponse immunitaire secondaire est immédiate et beaucoup plus intense. L organisme est immunisé durablement contre l agent qui porte l antigène et donc, contre la maladie. C est l immunité active (l organisme synthétise ses propres anticorps). La durée de la mise en mémoire est variable, elle peut être de plusieurs dizaines d années à seulement quelques semaines. Exemples de mises en mémoire naturelles que vous connaissez : C est grâce à l immunité qu on attrape la varicelle une seule fois dans sa vie. Quand un individu est infecté pour la première fois par le virus de la varicelle, il tombe malade mais son système immunitaire mémorise les caractéristiques antigéniques du virus. Lors des contacts ultérieurs avec le virus, ce dernier est immédiatement reconnu et le système immunitaire met en place une réaction immunitaire intense et rapide, qui empêche de la maladie de s installer. Le schéma ci-dessous représente une bactérie, à la surface de laquelle se trouvent des antigènes bactériens (remarque : les antigènes font partie intégrante des agents infectieux et constituent en quelque sorte leur carte d identité). Les anticorps reconnaissent ces antigènes grâce à leur structure complémentaire (notez la forme similaire - en négatif - des antigènes et de l extrémité des anticorps). La fixation des anticorps sur les antigènes provoque la neutralisation des bactéries et permet leur destruction par des phagocytes. Bactéries Anticorps Antigène de surface Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p5 / 23

Taux d anticorps spécifiques Réponse secondaire Réponse primaire + mise en mémoire Temps (semaines) 1 er contact avec l Ag Infection (2 ème contact avec l antigène) CONTROLE DE L IMMUNITE Plusieurs méthodes permettent de contrôler l immunité d un animal ou d une personne vis-à-vis de certaines maladies - mesure du taux d anticorps circulant dans le sang = sérologie - mesure de la réaction locale à l injection d antigènes = intradermoréaction (ex : test tuberculinique). Remarque importante sur l immunité passive. L immunité passive est obtenue grâce à des anticorps produits par un autre organisme. Il existe de nombreux exemples : Transfert d anticorps de la mère au jeune au travers du placenta (Homme) ou dans le colostrum (chat, chien, cheval, bovins ). En tétant, les petits absorbent ces anticorps qui vont les protéger durant les premiers stades de leur vie. Sérothérapie : administration d anticorps antirabiques aux personnes mordues par un animal reconnu enragé ; administration de sérum antitétanique après une blessure profonde et/ou souillée L immunité passive est brève car les anticorps ont une durée de vie limitée. QUELQUES CAS PARTICULIERS (POUR INFORMATION) - Le rejet de greffes. Lorsqu on a greffé à un animal receveur un organe prélevé sur un autre animal de la même espèce, l organe greffé est rejeté dans les deux semaines suivant la greffe. C est pour cela que la greffe est accompagnée d un traitement immunosuppressseur. - Les allergies (ex : asthme, rhinite, eczéma, urticaire.) sont des réactions immunitaires exagérées de l organisme (hypersensibilité) vis-à-vis de certains antigènes ou allergènes (pollen, médicaments, iode, acariens ), qui n ont le plus souvent aucune toxicité propre. Il y a mémorisation lors du premier contact. Puis chaque nouvelle rencontre provoque une crise allergique. Au fil du temps, les crises peuvent devenir de plus en plus fortes et mettent la vie des individus en danger (ex : allergie aux piqûres d abeille). Dans certains cas, l intensité des crises diminue au fil des expositions. - Les maladies auto-immunes. Dans ce cas, les défenses immunitaires du malade se retournent contre ses propres organes, l organisme reconnaît ses propres cellules comme du «non soi». On décèle le plus souvent la présence d auto-anticorps. 3. TRAITEMENT ET PREVENTION DES MALADIES INFECTIEUSES La lutte contre les maladies infectieuses repose sur le traitement des individus malades et la prévention (médicale ou sanitaire). Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p6 / 23

3.1. Traitement des maladies infectieuses 3.1.1. Maladies bactériennes Pour lutter contre une infection bactérienne en cours, on traite l animal malade avec des antibiotiques. Remarques : - aucun antibiotique n est actif sur toutes les bactéries : ils ont un spectre d activité plus ou moins étendu. - une mauvaise utilisation des antibiotiques peut contribuer au développement de résistances. 3.1.2. Maladies virales Les virus sont très difficiles à éliminer car ils se trouvent à l intérieur des cellules de l hôte. Les seuls médicaments actifs sont les anti-viraux mais ils sont peu nombreux, coûteux et souvent pourvus d effets secondaires. Ils sont encore peu utilisés en médecine vétérinaire (1 seule spécialité disponible en 2006 : l interféron Virbagen Omega ). Etant donné l arsenal thérapeutique limité contre les virus, la lutte contre les maladies virales repose essentiellement sur la prévention médicale et sanitaire. Remarques : - les antibiotiques n ont aucun effet sur les virus. Si les praticiens les prescrivent parfois lors d infection virale, c est pour prévenir ou traiter les surinfections bactériennes (rappelez-vous que certaines bactéries sont opportunistes et profitent d une infection déjà présente, qui affaiblit l hôte, pour se multiplier). - En cas de maladie, le vétérinaire prescrit également des médicaments pour lutter contre les manifestations des maladies (=traitement symptomatique : antitussifs, anti diarrhéiques ) 3.2. Prévention des maladies infectieuses 3.2.1. Prévention sanitaire La prévention sanitaire consiste à : - empêcher la transmission directe (éviter les contacts entre les animaux sains et les animaux excréteurs). - empêcher la transmission indirecte (destruction des germes infectieux disséminés dans l environnement) Exemples de mesures pour prévenir la transmission directe - Isolement des animaux contagieux ou suspects - Mise en quarantaine des animaux introduits dans un effectif - Recouvrir la grille des cages du chenil avec un linge humide pour éviter la projection d aérosols contaminés - Tonte, lavage et antisepsie de la zone d incision en chirurgie Exemples de mesures pour prévenir la transmission indirecte - Lavage hygiénique des mains après tout contact avec un animal - Lavage chirurgical des mains avant une intervention chirurgicale - Nettoyage immédiat et désinfection des surfaces et du matériel souillés par un animal contagieux (! choix du spectre) - Stérilisation des instruments - Changement de blouse (en plus du lavage des mains) après avoir touché un animal contagieux - Circuit de soin (soins aux animaux contagieux en dernier) - Lutte contre les vecteurs et hôtes intermédiaires éventuels (rats, puces, tiques ) - Vide sanitaire (fait suite à la désinfection : le local reste inoccupé pendant plusieurs jours à plusieurs semaines) Remarque importante : responsable de l hygiène de la clinique, au moins pendant la journée, l ASV a un rôle clé dans la prévention des maladies nosocomiales (maladies contractées en milieu hospitalier) et dans la prévention des zoonoses. Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p7 / 23

3.2.2. Prévention médicale A. LA VACCINATION (= PRINCIPALE MESURE DE PREVENTION MEDICALE). L organisme peut garder la mémoire des agents infectieux (des antigènes, plus exactement). Ceci lui permet, lors des contacts ultérieurs avec ces agents infectieux, d agir beaucoup plus vite. Dans la nature cela implique donc que pour être immunisé l organisme doit d abord rencontrer l agent infectieux et donc risquer d être malade. Pour éviter cela, on induit une immunisation active : la vaccination. Qu est-ce que la vaccination? La vaccination consiste à reproduire la maladie sans exposer l animal à la maladie. Elle repose sur l administration d un élément antigénique dépourvu de toxicité et capable d induire une réponse primaire vis-à-vis de l agent pathogène ainsi qu une mise en mémoire : l organisme apprend à reconnaître l agent infectieux responsable de la maladie. Si, par la suite, l agent pathogène naturel est réintroduit dans cet organisme, il sera rapidement neutralisé par des anticorps spécifiques : l animal sera capable de l éliminer et ne tombera pas malade. Ainsi, la vaccination prépare une réponse secondaire qui sera rapidement efficace en cas de contact réel avec l agent pathogène. L efficacité et la durée de la protection varient selon la nature du vaccin et selon l individu. Caractéristiques de la vaccination - La vaccination procure une immunité active : elle met en jeu les mécanismes naturels de l immunité. - Elle procure une immunité spécifique : un vaccin contre une maladie ne protège pas contre une autre maladie. - La vaccination procure une protection durable (de plusieurs mois à plusieurs années). Des rappels de vaccination sont cependant nécessaires pour maintenir la protection. - La protection n est pas immédiate : un certain délai est nécessaire pour induire la réponse immunitaire primaire (7 à 10 jours) ; dans certains cas (animal jeune, vaccins inactivés ) plusieurs injections de primo-vaccination sont nécessaires. B. L ANTIBIO-PREVENTION Il existe une autre forme de prévention médicale souvent utilisée en clinique : l antibio-prévention. Le vétérinaire applique ou prescrit des antibiotiques à un animal ayant subi une intervention chirurgicale (donc affaibli et ayant subi un acte invasif), pour éviter que des bactéries opportunistes ne l infectent (surinfection). B - LES PRINCIPALES MALADIES INFECTIEUSES DU CHIEN : SIGNES D APPEL, FACTEURS DE RISQUE ET PREVENTION Les principales maladies infectieuses du chien sont dues à des bactéries et/ou à des virus : Virus Rage - Maladie de Carré Hépatite de Rubarth - Parvovirose Bactéries Leptospiroses - Borreliose de Lyme Bactéries + virus Toux de chenil Remarque: la piroplasmose et la leishmaniose ne sont pas à proprement parler des maladies infectieuses mais des maladies parasitaires. Elles sont dues à des protozoaires parasites. La teigne est due à un champignon microscopique. Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p8 / 23

1. LA MALADIE DE CARRE 1.1. A quoi est due la maladie de Carré? A un virus de la même famille que celui de la rougeole chez l Homme (pour information, il s agit d un paramyxovirus) Résistance modérée dans le milieu extérieur o le virus est détruit rapidement à température ambiante o il est sensible aux désinfectants usuels o le virus est résistant au froid : il survit plusieurs semaines à 4 C et résiste à la congélation Ces propriétés du virus induisent 2 conséquences : La maladie se transmet essentiellement de façon directe. Le risque de transmission indirecte (via un support vivant ou inerte contaminé) augmente cependant lorsque la température diminue. Les épidémies sont plus fréquentes en hiver. 1.2. Comment un chien peut-il attraper la maladie de Carré? Par contact («nez à nez») avec un animal excréteur : modalité la plus fréquente Plus rarement : exposition à des particules virulentes disséminées dans le milieu extérieur (chenils, aires de déjection, semelles des propriétaires) L incubation dure 3 à 8 jours puis les symptômes spécifiques de la maladie apparaissent (= phase clinique ou phase d état) 1.3. Quels sont les signes d appel de la maladie de Carré? Le virus se multiplie dans de nombreux tissus (nerveux, digestif, respiratoire, cutané ), d où une multiplicité des symptômes possibles : - fièvre - troubles oculaires : larmoiement, conjonctivite - troubles respiratoires : toux, difficultés respiratoires, jetage nasal - troubles digestifs : diarrhées, vomissements (risque de déshydratation) - troubles cutanés : pustules (ex : sur les coussinets) - troubles nerveux (apparition plus tardive) : tremblements, pertes d équilibre, paralysies, convulsions Ces troubles n apparaissent le plus souvent qu au bout de 3-4 semaines. Dans quelques cas (formes atypiques), ils apparaissent directement. Dès les premiers signes d appels (ex : fièvre accompagnée d une légère conjonctivite des 2 yeux), vous devez proposer une consultation. Remarque importante et valable pour toutes les maladies : à l évocation d un ou plusieurs symptômes, vous devez vous garder de toute conclusion ou conseil thérapeutique. En effet, un symptôme donné peut avoir de très nombreuses causes. Ex : les tremblements peuvent être dus à la maladie de Carré, à la rage, à l infestation par certains vers, à une hypoglycémie, à une tumeur, à un trouble métabolique, etc. Le diagnostic doit donc se baser sur un examen clinique complet et sur d éventuels examens complémentaires effectués par le vétérinaire. 1.4. Quel est le risque? 1.4.1. Risques pour l animal infecté L évolution pour l animal contaminé dépend de son immunité. - animaux bénéficiant d une bonne immunité (vaccins réguliers) : élimination du virus ou guérison spontanée - animaux bénéficiant d une immunité moyenne : forme nerveuse atypique de la maladie. Evolution vers une forme chronique (séquelles définitives) ou vers la guérison Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p9 / 23

- animaux non immunisés : Forme classique aigüe de la maladie. Evolution vers la mort (50% des adultes, 80% des chiots), une forme chronique avec séquelles définitives : (épilepsie, cécité ) ou la guérison Comme pour toute maladie virale, il n existe aucun traitement spécifique de la maladie de Carré. Le vétérinaire peut uniquement soulager l animal en luttant contre les surinfections bactériennes, la déshydratation, les inflammations 1.4.2. Risques pour les autres animaux Les animaux sont contagieux pendant toute la phase clinique ; ils restent contagieux plusieurs semaines. Les animaux correctement immunisés (qui ne développent pas la maladie) et les animaux en phase d incubation n excrètent pas le virus. Matières virulentes : mucus respiratoire disséminé par la toux, sécrétions oculaires, salive, urine, selles Le risque de contagion de la maladie de Carré est maximal pour : o les animaux non vaccinés o les jeunes et les vieux o les animaux vivant en collectivité La maladie de Carré peut toucher les furets (mais pas les chats) 1.4.3. Risques et conséquences pour l Homme? La maladie de Carré n est pas transmissible à l Homme La maladie de Carré est un vice rédhibitoire : garantie pour l acheteur si le chien déclare la maladie, sous réserve que : - La maladie ait été suspectée par un vétérinaire dans un délai maximal de 8 jours à dater de la livraison de l animal et qu un certificat ait été rédigé. - Des examens complémentaires soient réalisés pour confirmer le diagnostic: prélèvements obligatoires. - Le délai de 8 jours peut être court dans certains cas => motiver une visite d achat dans les jours qui suivent la livraison pour détecter les premiers signes éventuels (hyperthermie et conjonctivite) 1.5. Comment protéger un animal contre la maladie de Carré? 1.5.1. Prévention médicale : Vaccination Vaccin vivant atténue (Valence C ou D pour Distemper disease) Primovaccination dès 6-7 semaines en 2 à 3 injections espacées de 3-4 semaines (la dernière injection doit avoir lieu après 3 mois). Pour les animaux de plus de 3 mois, 1 seule injection peut suffire. 1 er rappel au bout de 1 an Rappels suivants : annuels ou bisannuels Vaccin déconseillé chez la chienne gestante (vaccin vivant) En cas d épidémie, renouveler la vaccination 1.5.2. Prévention sanitaire Chiots en cours de vaccination : éviter les endroits fréquentés par des chiens au statut douteux et les rassemblements de chiens En clinique : mesures usuelles de prévention sanitaire pour les maladies infectieuses (virus peu résistant) ; prévoir en plus un linge devant la cage pour éviter la projection d aérosols contaminés. En collectivité, prévoir une quarantaine (2 semaines) des nouveaux arrivants 1.6. Synthèse : quels animaux protéger en priorité et quand? La maladie de Carré est actuellement en recrudescence, d où l importance de la protection. Le risque est particulièrement important pour : Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p10 / 23

les chiots (! période critique) les animaux vivant en collectivité les chiens âgés incorrectement vaccinés les animaux stressés, immunodéprimés! résurgence hivernale du virus 2. LA PARVOVIROSE 2.1. A quoi est due la parvovirose? A un virus de la famille des parvovirus (même famille que le virus du typhus ou panleucopénie du chat) Résistance importante o Le virus survit plusieurs mois dans le milieu extérieur (ex : dans les selles) o Il résiste à de nombreux désinfectants La maladie se transmet le plus souvent de façon indirecte (via un support vivant ou inerte contaminé). Elle peut également se transmettre de façon directe. 2.2. Comment un chien peut-il attraper la parvovirose? par contact avec des particules virulentes disséminées dans le milieu extérieur (ingestion ou inhalation du virus sur le sol d un chenil, sur une aire de déjections, sur les semelles des propriétaires, sur du matériel souillé ) par contact avec des chiens excréteurs (ex : lors du flairage de l anus) La maladie se développe après une incubation de 3 à 5 jours 2.3. Quels sont les signes d appel de la parvovirose? - Fièvre (+/-) - Abattement intense («tuphos») - vomissements - diarrhée jaune et nauséabonde, parfois teintée de sang - déshydratation - anémie (pâleur des muqueuses) en présence de ces signes, vous devez immédiatement proposer une consultation. Le vétérinaire peut rechercher la présence du virus à l aide de tests diagnostics (ex : SPEED PARVO). 2.4. Quel est le risque? 2.4.1. Risques pour l animal infecté L évolution pour l animal contaminé dépend de son immunité : Très bonne immunité (vaccins réguliers) : élimination du virus et guérison spontanée Immunité partielle ou absente : forme classique de la maladie. Evolution vers la mort au bout de 1 à 5 jours (50% des chiots) ou guérison avec parfois des séquelles (insuffisance digestive ) Comme pour toute maladie virale, il n existe aucun traitement spécifique de la parvovirose. Le vétérinaire peut soulager l animal en luttant contre les surinfections bactériennes, la déshydratation Il peut également proposer un traitement à base d interférons, en vue d augmenter les défenses de l organisme (réduction de la mortalité et des signes cliniques). 2.4.2. Risques pour les autres animaux Les animaux sont principalement contagieux pendant la phase clinique (excrétion massive du virus dans les selles diarrhéiques et les vomissements). Portage inapparent (animaux contagieux) : animaux en fin de période d incubation, transport passif du virus sur le pelage d un animal sain. Matières virulentes : essentiellement les selles (+ vomissements) Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p11 / 23

La parvovirose est très contagieuse. Tous les animaux peuvent être touchés. Le risque est maximal pour : o les jeunes o les animaux non ou mal vaccinés o les animaux vivant en collectivité 2.4.3. Risques et conséquences pour l Homme? La parvovirose n est pas transmissible à l Homme La parvovirose est un vice rédhibitoire : garantie pour l acheteur si le chien déclare la maladie, sous réserve que : - la maladie soit suspectée par un vétérinaire dans un délai maximal de 5 jours à dater de la livraison de l animal et qu un certificat ait été rédigé. - des examens complémentaires soient réalisés pour confirmer le diagnostic: prélèvements obligatoires. 2.5. Comment protéger un animal contre la parvovirose? 2.5.1. Prévention médicale : vaccination Vaccin vivant atténué (valence P) Primovaccination possible dès 6-7 semaines (8 semaines pour certains vaccins) en 2 à 3 injections espacées de 2-4 semaines (la dernière injection doit avoir lieu après 3 mois). Après 3 mois : 1 injection suffit 1 er rappel au bout de 1 an Rappels suivants : annuels ou bisannuels En cas d épidémie, renouveler la vaccination 2.5.2. Prévention sanitaire Chiots en cours de vaccination : éviter les endroits fréquentés par des chiens au statut douteux et les rassemblements de chiens En clinique : appliquer, en plus des mesures usuelles prévention renforcées, des mesures renforcées, étant donné la résistance du virus : - Isoler l animal dès son arrivée à la clinique (ne pas le laisser en salle d attente) - utilisation d un désinfectant actif (ex : javel concentrée) partout où est passé l animal - réserver une blouse et du matériel spécifique pour l animal atteint - désinfecter ses chaussures et la serpillière dans une solution de javel après avoir nettoyé le chenil En collectivité : effectuer une quarantaine des nouveaux arrivants (5-6 jours). Mais attention au portage passif, possible au-delà de ce délai! D ailleurs, certains éleveurs lavent les nouveaux arrivants, de même que les chiennes entrant en maternité, avec une solution d eau de javel à 0,5%. 2.6. Quels animaux protéger en priorité et quand? les chiots lors de la période critique ; les animaux à croissance rapide sont encore plus exposés (perte plus rapide des anticorps maternels) les animaux exposés à une surpopulation ou à des rassemblements de chiens les chiens souffrant de carences alimentaires (protéines, vitamines ) et infestés par des vers intestinaux les chiots de race (car ils vivent en élevage) 3. LA LEPTOSPIROSE 3.1. A quoi est due la leptospirose? A une bactérie de la famille des leptospires (forme spiralée) Faible résistance dans le milieu extérieur Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p12 / 23

o Bactérie inactivée par le froid, le chaud, la lumière o MAIS résistance importante dans les milieux aqueux riches en matières organiques, ombragés et à température voisine de 20 C (flaque d eau, étang, égout ). Dans ces conditions, les bactéries peuvent résister plusieurs mois. La maladie se transmet le plus souvent de façon indirecte, par les milieux aqueux. Elle peut également se transmettre de façon directe (plus rare). 3.2. Comment un chien peut-il attraper la leptospirose? Les rongeurs, en particulier le rat, sont les principales sources de leptospires (réservoirs). Les chiens peuvent s infecter de plusieurs façons : baignade dans de l eau souillée (infection par voie transcutanée) : pénétration de la bactérie par les muqueuses (oculaire, nasale, urinaire, génitale ) ou par une lésion cutanée (crevasse de coussinet, écorchure ) autres modalités (pour information) o ingestion d eau contaminée o suite à une morsure de rat o suite à un accouplement avec un chien infecté. o in utero : transmission mère-jeune la maladie se développe après une incubation de 5-6 jours 3.3. Quels sont les signes d appel de la leptospirose? La bactérie se multiplie dans le foie, puis dans les reins, entraînant : fièvre et douleur abdominale aigüe (signes d appel précoces) puis : abattement gastro-entérite hémorragique ictère : coloration jaune orangée des muqueuses (ictère «flamboyant») en présence de l un de ces signes, vous devez immédiatement proposer une consultation 3.4. Quel est le risque? 3.4.1. Risques pour l animal infecté Mortalité fréquente dans les formes aigües Guérison possible. Un traitement spécifique est possible (antibiotiques) mais le résultat est souvent décevant. 3.4.2. Risques pour les autres animaux Les animaux excrètent la bactérie pendant la phase clinique et jusqu à 1 an après la rémission (portage inapparent). Matières virulentes : essentiellement l urine un animal infecté peut transmettre la maladie à d autres animaux en souillant son environnement. D autres espèces peuvent être infectées : rongeurs (rats, souris ), hérisson, chevaux, ruminants, chat Les rongeurs constituent le principal réservoir de la bactérie. 3.4.3. Risques et conséquences pour l Homme La leptospirose est une zoonose. Les animaux infectés excrètent la bactérie dans l urine (! infectés inapparents). Il s agit d une maladie professionnelle à déclaration obligatoire. Vous devez porter des gants lors de la manipulation des animaux malades et du nettoyage des cages. La leptospirose n est pas un vice rédhibitoire : l acheteur n est pas protégé si son chien déclare la maladie peu après son acquisition. 3.5. Comment protéger un animal contre la leptospirose? 3.5.1. Prévention médicale : Vaccination Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p13 / 23

Vaccin inactivé (valence L). Vaccin peu immunogène, d où la nécessité de faire - 2 injections de primovaccination, si possible après 12 semaines, à 2-4 semaines d intervalle. En milieu infecté, la vaccination peut débuter dès 6-7 semaines avec des injections toutes les 3-4 semaines jusqu à l âge de 12 semaines. - Un rappel annuel, voire semestriel pour les animaux à risque. Chez les chiens de meute, conseiller un rappel 10 jours avant le début de la saison de chasse. Pour information : il existe de nombreux types de leptospires. Les vaccins protègent contre L icterohemorragia et L canicola. 3.5.2. Prévention sanitaire En clinique : mesures usuelles + port de gants si contact avec les déjections d un animal excréteur Dératisation et protection contre les rongeurs Chiots en cours de vaccination : éviter les sorties en zones humides En collectivité, quarantaine des nouveaux arrivants (10 jours) et drainage fréquent des sols 3.6. Quels animaux protéger en priorité et quand? les chiens de meute les chiens de chasse au gibier d eau présence de rongeurs proximité d un lac, région chaude et humide (présence de flaques ) les jeunes sont plus sensibles mais, comme ils sortent moins, le risque d infection reste modéré penser au risque leptospirose pour les chiens qui accompagnent leur maître sur un lieu de villégiature à risque 4. HEPATITE DE RUBARTH 4.1. A quoi est due l hépatite de Rubarth? A un virus de la famille des adénovirus, Résistance importante dans le milieu extérieur : la transmission de la maladie peut être directe ou indirecte. 4.2. Comment un chien peut-il attraper l hépatite de Rubarth? par ingestion ou inhalation du virus disséminé par un animal excréteur la maladie se développe après une incubation de 4-5 jours 4.3. Quels sont les signes d appel de l hépatite de Rubarth? L infection virale entraîne une atteinte hépatique. On observe : fièvre importante diarrhée et vomissements douleurs abdominales. conjonctivite, couleur bleutée de la cornée («kératite bleue») en présence de ces signes, vous devez immédiatement proposer une consultation Remarque : les formes inapparentes de la maladie sont fréquentes. L Hépatite de Rubarth est sans doute sous-diagnostiquée. Bien souvent, seule la kératite bleue témoigne d une infection dont l animal s est remis. 4.4. Quel est le risque? 4.4.1. Risques pour l animal infecté le virus est peu pathogène chez l adulte : guérison fréquente avec parfois des séquelles (hépatite Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p14 / 23

chronique, opacité de la cornée ). Mortalité fréquente chez les jeunes Le traitement consiste à lutter contre les surinfections bactériennes et les différents symptômes. 4.4.2. Risques pour les autres animaux Les animaux excrètent le virus pendant la phase clinique et longtemps après la guérison (portage inapparent). Matières virulentes : urine, selles l hépatite de Rubarth est très contagieuse. Le risque est maximal pour les jeunes non vaccinés l hépatite de Rubarth ne concerne que les canidés 4.4.3. Risques et conséquences pour l Homme? l hépatite de Rubarth n est pas transmissible à l Homme l hépatite de Rubarth est un vice rédhibitoire : garantie pour l acheteur si le chien déclare la maladie, sous réserve que : - la maladie ait été suspectée par un vétérinaire dans un délai maximal de 6 jours à dater de la livraison de l animal et qu un certificat ait été rédigé. - des examens complémentaires soient réalisés pour confirmer le diagnostic: prélèvements obligatoires. 4.5. Comment protéger un animal contre l hépatite de Rubarth? 4.5.1. Prévention médicale : vaccination vaccin vivant atténué (valence H ou A 2 ) toujours associé à la valence Carré (mais la valence Carré n est pas toujours associée à la valence H) Primovaccination : - chiots < 12 semaines : 2 injections minimum (la dernière doit avoir lieu après 12 semaines). 1 e injection possible dès 6-7 semaines. - chiots > 12 semaines : 1 injection peut suffire Après 12 semaines : 1 injection + rappels 1 er rappel au bout de 1 an Rappels suivants : annuels ou bisannuels 4.5.2. Prévention sanitaire Application des mesures usuelles, en tenant compte de la résistance importante du virus (! transmission indirecte via des surfaces souillées). 4.6. Synthèse : quels animaux protéger en priorité et quand? Les jeunes, surtout en collectivité. 5. LE SYNDROME TOUX DE CHENIL 5.1. A quoi est due la toux de chenil? A une association de bactéries et virus dont les plus importants sont : o Bordetella bronchiseptica (bactérie). o Parainfluenza virus o Autres (pour information) : adénovirus, herpès virus, réovirus, paramyxovirus, bactéries de surinfection Faible résistance dans le milieu extérieur (= cas général mais attention! certains germes sont plus résistants, ex : réovirus). Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p15 / 23

La transmission est principalement directe (voie indirecte plus ou moins importante en fonction de la résistance des germes en cause). Remarque : comme souvent, les virus (les plus contagieux) infectent un nouvel hôte et «préparent le terrain» pour les bactéries dont le pouvoir pathogène est plus important. Dans le cas de la toux de chenil, Bordetella est l agent pathogène majeur (mais non systématique!). 5.2. Comment un chien peut-il attraper la toux de chenil? par proximité avec un animal infecté : inhalation ou ingestion des aérosols produits par la toux (= principal mode de contamination). L ingestion ou inhalation de sécrétions nasales et oculaires contaminées est également contaminante. La maladie se développe après une incubation de 3 à 10 jours, selon les germes en cause 5.3. Quels sont les signes d appel de la toux de chenil? Les germes se multiplient dans les voies respiratoires (tracheo-bronchite) entraînant : une toux sonore, sèche et persistante, avec des quintes qui se terminent par des efforts d expectoration (similaires à une tentative de vomissement) du jetage, du larmoiement peu de signes généraux en général (appétit et entrain souvent conservés) en présence de ces signes, vous devez immédiatement proposer une consultation 5.4. Quel est le risque? 5.4.1. Risques pour l animal infecté les germes de la toux de chenil sont en principe peu pathogènes : - guérison plus ou moins rapide en fonction du germe, de la mise en place d un traitement, des défenses de l animal Attention! persistance de Bordetella 2 à 3 mois dans la trachée après la rémission (portage inapparent). - passage à une maladie chronique dans quelques cas (moins de 5%, si un traitement est entrepris), des complications pulmonaires (surinfections) peuvent déboucher sur la mort, surtout chez les chiots Le traitement consiste à lutter contre les surinfections bactériennes (antibiotiques). 5.4.2. Risques pour les autres animaux Les animaux excrètent les germes dès le début des symptômes (phase clinique). Ils restent très contagieux plusieurs semaines après la guérison clinique. Il existe également un portage sain pour les animaux immunisés, qui hébergent les germes dans leur muqueuse respiratoire et peuvent les transmettre à leurs congénères. Matières virulentes : aérosols, jetage, larmes La toux de chenil est contagieuse et se transmet facilement en cas de promiscuité. Le risque est maximal pour les jeunes durant la période critique (8-10 semaines). La morbidité (pourcentage d animaux malades) peut atteindre 90% dans certains élevages. La toux de chenil est une maladie principalement canine. 5.4.3. Risques et conséquences pour l Homme La toux de chenil n est en principe pas transmissible à l Homme (pour information, Bordetella bronchiseptica peut, de façon occasionnelle, entraîner une forme bénigne de la maladie chez l Homme). Ce n est pas une maladie réglementée Pertes économiques dans les élevages (frais vétérinaires, méventes ) Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p16 / 23

5.5. Comment protéger un animal contre la toux de chenil? 5.5.1. Prévention médicale : vaccination - Vaccins inactivés ou vivants atténués (valences Pi et Bb) - Administration par voie générale ou locale - Il n existe pas de vaccin protégeant contre l ensemble des germes responsables de la toux de chenil. La valence Bb (Bordetella bronchiseptica) est associée ou non à la valence Pi (parainfluenza) dans plusieurs spécialités (voir tableau). Notez que certaines spécialités intranasales peuvent s administrer dès l âge de 2 ou 3 semaines. Spécialité Valence Voie Protocole d administration Nobivac KC Bb + Pi 2 Nasale Dès 3 semaines - Durée immunité : 1 an (Intervet) Intra trac (Sh. Plough) Bb Nasale Dès 2 semaines Durée immunité : 10 mois Pneumodog (Merial) Bb + Pi 2 Injectable A partir de 4 e semaine (mères non vaccinées) ou 6 e semaine (mères vaccinées) : 2 injections à 2-3 semaines Bronchi-shield (Fort Dodge) d intervalle - Rappels annuels Bb Nasale Dès 8 semaines, rappel annuel. Remarques Les vaccins par voie nasale sont souvent administrés quelques jours avant l entrée en collectivité. En cas de forte pression infectieuse, il est possible de coupler les 2 types de vaccins. certains vaccins (ex : Canigen de Virbac) associent la valence Pi aux valences CHP. Les valences Pi et Pi 2 protègent contre 2 sous-types différents du virus parainfluenza. La valence H protège également contre les infections respiratoires dues aux adénovirus En cas d épidémie, renouveler la vaccination 5.5.2. Prévention sanitaire Mesures usuelles de prévention sanitaire des maladies infectieuses En plus : aérer le chenil, mettre un linge devant la cage des animaux infectés Dans les élevages, contrôler des conditions d ambiance : régulation de l humidité et de la température (18 à 20 C), aération des locaux, densité d animaux, hygiène suffisante. Un vide sanitaire de quelques jours permet également de prévenir les contagions. 5.6. Synthèse : quels animaux protéger en priorité et quand? les jeunes les chiens participant à des regroupements (expositions) les chiens vivant dans les élevages, les chenils, les animaleries. facteurs favorisants l infection : saison (recrudescence en automne en raison de l humidité), confinement, stress, manque d aération 6. LA RAGE 6.1. A quoi est due la rage? A un virus de la famille des rhabdovirus (nom donné pour information) Virus non résistant dans le milieu extérieur : la maladie se transmet quasi exclusivement de façon directe 6.2. Comment un chien peut-il attraper la rage? Par morsure ou griffure par un animal enragé (cas le plus fréquent). Plus rarement : dépôt de salive contaminée sur une peau ou une muqueuse lésée Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p17 / 23

La maladie se développe après une longue incubation, de 15 jours à 2 mois, au cours de laquelle le virus remonte le long des voies nerveuses, jusqu à atteindre l encéphale. La durée de l incubation varie en fonction de la localisation de la morsure (incubation plus courte si morsure près de la tête) et de l état immunitaire (un animal partiellement vacciné peut incuber la maladie pendant plusieurs mois, voire plusieurs années). 6.3. Quels sont les signes d appel de la rage? Le virus se multiplie dans le cerveau entraînant des changements de comportement. On distingue 2 formes : la forme furieuse (l animal devient très agressif et réagit à la moindre stimulation en mordant violemment), la forme paralytique : paralysies des membres, de la mâchoire (hypersalivation). en présence de ces signes, vous devez immédiatement proposer une consultation 6.4. Quel est le risque? 6.4.1. Risques pour l animal infecté La maladie est toujours mortelle une fois que les premiers symptômes sont apparus. La mort apparaît au bout de 2 à 5 jours. Il n existe pas de traitement une fois que les premiers symptômes sont apparus. Remarque : Un traitement est possible en période d incubation mais il est réservé à l Homme (programme de vaccination intensive et de séroprévention). 6.4.2. Risques pour les autres animaux Les animaux excrètent le virus pendant toute la phase clinique et en fin de période d incubation : jusqu à 8 jours avant les 1 e symptômes. D où l intérêt de la mise sous surveillance des animaux mordeurs. Matières virulentes : salive Tous les animaux à sang chaud y sont sensibles Remarque : La transmission du virus n est possible qu en cas d effraction cutanée. Cependant, pour mieux protéger l Homme, un carnivore est considéré comme contaminé à partir du moment où il s est trouvé au même endroit qu un animal reconnu enragé (voir cours de législation) 1. Il doit alors être euthanasié, sauf en cas de dérogation accordée par la DSV. Pour information, les bovins, équins et autres espèces d élevage sont considérées contaminées si elles ont été mordues par un animal reconnu enragé. 6.4.3. Risques et conséquences pour l Homme - La rage est une grave zoonose, d où l importance des mesures réglementaires qui concernent cette maladie. - Chez l Homme, la rage entraîne de l hydrophobie, des convulsions - C est une maladie réglementée, soumise à déclaration obligatoire aux autorités sanitaires 6.5. Comment protéger un animal contre la rage? 6.5.1. Prévention médicale - primovaccination à partir de 3 mois - primovaccination en 1 injection, - rappels annuels 1 Dans les arrêtés de déclaration d infection, les contacts sont généralement considérés contaminants s ils ont eu lieu au cours des 3 semaines qui précèdent les 1 e symptômes et jusqu au décès de l animal. Ressources GIPSA 04/09/2009 ss-uc6.3. Prévention des maladies contagieuses p18 / 23