Compléments à l inventaire des Orthoptères du département des Ardennes

Bull. Soc. Hist. nat. Ard. t. 103, Année 2013 (2014) 38 Compléments à l inventaire des Orthoptères du département des Ardennes Quentin Delorme 1 et Alain Sauvage 2 Résumé : Depuis le travail d inventaire et de cartographie des orthoptères de la région Champagne-Ardenne réalisé par Coppa (2001), des informations complémentaires et inédites ont pu être récoltées. Durant ces douze années, le nombre croissant d orthoptéristes et la progression rapide de l aire de répartition de certaines espèces a permis de mettre en évidence 3 nouvelles espèces pour le département des Ardennes et d'améliorer les connaissances sur la répartition et l écologie de 4 autres. Mots clefs : Orthoptères, Ruspolia nitidula, Stenobotrus nigromaculatus, Meconema meridionale, Ardennes. Abstract: From the last inventory and cartography of orthoptera of Champagne-Ardenne region led by Coppa (2001), many complementary and unpublished data had been collected. During twelve years, the increasing number of orthopterists and fast colonization of some specie led to discover 3 new species in the department and improve knowledge on repartition and ecology of 4 other species. Keywords : Orthoptera, Ruspolia nitidula, Stenobotrus nigromaculatus, Meconema meridionale, Ardennes. Introduction Les connaissances sur la faune orthoptérique du département des Ardennes sont assez récentes. Le premier article a été publié en 1992 (Grafteaux, 1992) et il est difficile de trouver des données antérieures. S en est suivi un remarquable travail de cartographie régionale publié en 2001 (Coppa, 2001), constituant aujourd hui le document le plus complet pour la région Champagne-Ardenne. Le récent engouement des naturalistes pour les orthoptères, en partie induit par la publication d ouvrages d identification et de vulgarisation, a permis une collecte de données de plus en plus importante et une meilleure couverture de la prospection. La modification des habitats causée par diverses activités humaines et le contexte actuel de changement climatique ont aussi probablement une influence sur la régression ou l expansion de certaines espèces. C est pour ces raisons qu il convient de synthétiser régulièrement les observations. En 2001, Coppa dénombrait 43 espèces d orthoptères pour le département des Ardennes. Certaines de ces espèces n ont pas été notées depuis alors que d autres sont apparues. 1. Matériel et méthode Les observations compilées ici ont principalement été effectuées lors de prospections dédiées aux orthoptères, aussi bien diurnes que nocturnes. Les références suivantes ont été utilisées pour la détermination in situ des insectes capturés : Belleman & Luquet, 1995 ; Defaut, 1999. Une partie des données provient de la détection et de l identification des stridulations, soit en écoute directe ou par l intermédiaire d un détecteur d ultrasons (EM3 de chez Wildlife Acoustics, D240x Peterson). 2. Résultats et discussion 2.1. Espèces nouvelles pour le département Stenobothrus nigromaculatus (Herrich-Schäffer, 1840) - sténobothre ou criquet bourdonneur - (fig. 1). Au niveau régional, cette espèce est rare et très localisée. Dans sa cartographie des orthoptères de Champagne-Ardenne, Coppa (2001) la mentionne dans sept localités de Haute- Marne, dans trois de la Marne et une de l Aube. L espèce est toujours rencontrée dans des formations herbacées thermophiles et clairsemées. Les trois localités marnaises correspondent à des terrains militaires (Camp de Mourmelon à Cuperly, camp de Suippes à Perthes-lès-Hurlus et base militaire de Vatry), cette dernière station ayant probablement disparu suite aux travaux de l aéroport. L espèce n était donc pas citée dans le département des Ardennes jusqu à la détection de stridulations et la capture de 2 individus mâles le 4 août 2013 à Manre, sur le ballast de l ancienne ligne de chemin de fer. Cette station se situe dans la continuité de celle de Perthes-lès- Hurlus, via le terrain militaire de Suippes. La relative discrétion de l espèce et ses faibles effectifs ont probablement laissé cette population inconnue jusqu à présent. Il est en effet peu probable qu il s agisse d une acquisition récente étant donné le caractère sédentaire de l espèce et ses exigences écologiques. Elle a été découverte de manière similaire dans la Meuse en 2001 à Pagny-la-blanche Côte (Jacquemin & Sardet, 2002). Il est important de noter que l année 2013 a été marquée par un printemps et un début d été très pluvieux et frais, ayant entraîné d importants 1 2 La Loire, 08390 Sauville - qdelorme@hotmail.fr 2 23 rue Jean Moulin, 08090 Aiglemont alain-sauvage@wanadoo.fr

39 Bull. Soc. Hist. nat. Ard. t. 103, Année 2013 (2014) décalages phénologiques chez les orthoptères. Ainsi, le 4 août 2013, de nombreuses larves étaient encore présentes à Manre, et parmi elles probablement des individus de Stenobothrus nigromaculatus. Il est donc difficile de juger de la taille de la population. Il serait pertinent à l avenir de suivre l état de cette population et d en préciser la répartition locale, notamment en la recherchant dans le secteur d Autry (ligne de chemin de fer). Ruspolia nitidula (Scopoli, 1786) - conocéphale gracieux - (fig. 2). Il s agit là d une acquisition très récente de la faune des orthoptères du département. En effet, en l espace de douze ans, son aire de répartition s est étendue sur la quasi-totalité de 2 départements de la région (Marne et Ardennes). Dans sa cartographie des orthoptères de Champagne-Ardenne, Coppa (2001) ne mentionne cette espèce que dans l Aube et la Haute-Marne. La première observation ardennaise connue à ce jour a été établie le 19 août 2008 dans la vallée de l Aisne à Rethel. Elle est aujourd hui très bien implantée dans cette vallée et relativement abondante sur l ensemble de son cours (observations à Voncq, Vandy, Semuy, Vouziers, Challerange, Manre). A partir de 2010, elle a été notée dans la vallée de la Bar (La Cassine) et de la Vence (vallée de Mérale). Elle a été observée de façon très régulière tout au long de la vallée de la Bar en août 2013 entre Le Chesne et Donchery. L expansion rapide de cette espèce est bien visible par la colonisation des versants de la vallée de la Bar (observation en août 2013 sur le Plateau de Dom-le-Mesnil et de Hannogne- Saint-Martin, les rives du lac de Bairon, la côte de Sauville et à Artaise-le-Vivier) ainsi que des versants de la vallée de l Aisne (Mont de Sery). Les observations réalisées en 2013 tendent aussi à montrer que la vallée de la Meuse est actuellement en phase de colonisation. Il est très probable qu un des principaux points de départ de cette colonisation soit localisé à Donchery, via la confluence avec la vallée de la Bar. En effet, la fréquence de recensement de mâles stridulant dans la vallée de la Bar, à moins de deux kilomètres en amont de cette confluence, est bien plus importante que dans la vallée de la Meuse. Dans cette dernière, des individus épars ont été observés en amont de la confluence avec la Bar (2 à Mouzon, 1 à Létanne). Plus en aval, une prospection nocturne réalisée le 29 août 2013 a permis de recenser 4 mâles stridulant autour des ballastières des Ayvelles et au moins 6 autres à Warcq, juste avant la confluence avec la Sormonne (la Demi-lune). Les prospections conduites la même soirée dans la vallée de la Sormonne (La Grange-aux-Bois, Belval, Tournes, Haudrecy) n ont pas permis de la détecter. Cette absence d observation est corroborée par Aurélien Labroche (com. pers.) qui a régulièrement prospecté de nuit ce secteur, ainsi que la vallée du Thin. Au-delà de Charleville, aucune observation n a pour le moment été faite malgré quelques points de prospection (Bois-en-Val, Deville, Givet). Il sera intéressant de suivre la progression de cette espèce vers le nord du département, notamment sur les plateaux frais et humides de Rocroi et Hargnies. L espèce se rencontre majoritairement dans les formations herbacées denses (mégaphorbaie, bords de routes non fauchés, prairie de fauche ). Meconema meridionale (Costa, 1860) - méconème fragile - (fig. 3). La découverte de cette sauterelle dans la région est très récente. La première mention a été établie en 1989 par Baumel dans la ville de Reims (51). Dans cette même localité, une seconde observation a été effectuée en 1997 (Noël, 1999). Ailleurs dans la région, les observations éparses se sont multipliées au début des années 2000 : Villemoron (51) et Aix-en-Othe (10) (Coppa 2001), Nogent-sur-Seine (10) (Cart, in Brouillard 2005), Sauvage-Magny (Brouillard, 2005). Dans les Ardennes, la première observation a été réalisée en septembre 2006 à Aiglemont dans un jardin pavillonnaire. Depuis cette date, l espèce y est observée quasiment tous les ans en août, septembre ou octobre. En 2013, elle a été notée à deux reprises fin août, à Charleville au stade Bayard puis à Poix-Terron (Harter et Hanotel, com. pers.). La discrétion et les mœurs nocturnes de cette sauterelle la rendent particulièrement difficile à détecter. Il est donc impossible de dire si la découverte de cette espèce dans le département relève effectivement d une nouvelle acquisition suite à l expansion de son aire de répartition, d une introduction via le trafic routier (Luquet, 1993) ou bien d un défaut de prospection antérieure. Des prospections ciblées en milieu naturel, par battage de la végétation, seraient nécessaires afin de préciser le statut et la fréquence de cette espèce au niveau du département. 2.2. Données complémentaires concernant des espèces rares ou peu connues Chorthippus dorsatus (Zetterstedt, 1821) - criquet verte-échine - (fig. 4). Les connaissances sur la répartition régionale de cette espèce sont assez lacunaires. Ce Chorthippus semble

Bull. Soc. Hist. nat. Ard. t. 103, Année 2013 (2014) 40 majoritairement rencontré au niveau des vallées alluviales, mais peut être ponctuellement présent dans des milieux plus thermophiles (Coppa, 2001). Dans les Ardennes, Coppa (2001) faisait mention de 6 stations, presque toutes situées dans des vallées alluviales (Vallées de la Bar, de l Aisne et de l Aire). Durant les prospections conduites récemment, il a été observé fréquemment, aussi bien au niveau des prairies de fauche des vallées alluviales (La Cassine et Chémery en vallée de la Bar, Vouziers et Sainte-Marie en vallée de l Aisne, Les Ayvelles et Donchery en vallée de la Meuse) que sur des milieux plus mésophiles voire même thermophiles. Des populations relativement importantes ont été notées sur les pelouses thermophiles des Monts de Sery, de Contreuvre, de Lametz, Manre et Seuil. Il a aussi été fréquemment observé dans des milieux plus mésophiles, de type pâturage (Plateau de Dom-le-Mesnil, Hannogne-Saint-Martin, côte de Bairon, Thugny-Trugny), sur les bords de route (La Cassine, Vendresse, Le Chesne, Bignicourt) et dans la végétation rudérale le long de desserte agricole en Champagne crayeuse (La Neuville en Tourne-à-Fuy, Juniville) (Milloz, com. pers.). Contrairement à Chorthippus albomaginatus (une espèce très proche, avec qui il partage des biotopes similaires en vallée alluviale), Chrothippus dorsatus exploite une gamme de milieux diversifiés. Chorthippus vagans (Eversman, 1848) - criquet des pins - (fig. 5). Au niveau du département, la répartition de ce criquet est très restreinte, principalement en raison de ses exigences écologiques. Ce Chorthippus n était connu que des pelouses xériques de la pointe de Givet/Rancenne, à l extrême nord du département (Coppa, 2001). Des prospections conduites en août 2013 ont permis de mettre en évidence une petite population dans l extrême sud du département, le long de l ancienne ligne de chemin de fer de Manre. Cette population s inscrit dans la continuité de celle recensée en limite sud du camp de Suippes (Coppa, 2001). Il est donc plus probable qu elle soit passée inaperçue jusqu à présent sur cette station plutôt que de correspondre à une acquisition récente. Omocestus viridulus (Linné, 1758) - criquet verdelet - (fig. 6). Ce criquet sub-montagnard est majoritairement réparti dans l Ardenne primaire, où il occupe les prairies oligotrophes et peut être localement abondant. Les observations en dehors de ce contexte sont très rares. Coppa (2001) fait mention d une observation sur la pelouse de Bar-lès-Buzancy, c est-à-dire en contexte thermophile, à plus de 40 km des stations de l Ardennes primaire. L espèce n y a ensuite pas été retrouvée en 1998 et 1999 malgré des recherches intensives (Bernier, com. pers.). Une observation du même type a été effectuée le 4 août 2013 sur une pelouse à Bromus erectus des monts de Sery. Un mâle stridulant a été observé et capturé parmi une population de Chorthippus dorsatus. Il serait intéressant à l avenir de poursuivre les recherches sur ce site et les milieux similaires des crêtes pré-ardennaises afin de mieux appréhender l origine de ces individus observés sporadiquement (présence locale de petites populations? erratisme?). Etant donné la phénologie précoce de cette espèce, il est aussi possible qu elle soit passée inaperçue dans ces milieux, la majorité des orthoptéristes effectuant peu de prospection avant le mois d août dans le département. Le printemps et l été très tardif de cette année 2013 ont fortement retardé le développement des orthoptères, expliquant peut-être qu un individu ait pu être observé jusqu en août. Barbitistes serricauda (Fabricius, 1798) - barbitiste des bois - (fig. 7). La mise en évidence de la présence de cette espèce en Champagne-Ardenne est relativement récente et ne concerne que des observations isolées (Coppa, 1996, 1997). En Belgique l espèce n est connue que par quelques rares observations localisées dans le quart sud-est du pays (Decleer & al. 2000, Couvreur & Godeau, 2000). Jusqu en 2001, seules 2 observations ont été enregistrées dans les Ardennes, dans une chênaie de l éperon rocheux de Vireux et dans une hêtraie à Elan (Coppa, 2001). Depuis, quatre autres observations ont été effectuées : deux à Signy-le-Petit les 25 et 31 juillet 2011 (Daumal, com. pers.), une à Sévigny-la-Forêt (Daumal, com. pers.) et une à Neufmanil le 29 juin 2008. Trois de ces observations ont été permises grâce à l utilisation d un détecteur d ultrasons pour la détection des stridulations. Ces données restent néanmoins isolées et lacunaires et ne permettent pas de cerner davantage la répartition et l écologie de cette sauterelle. Il est fort possible qu elle soit plus abondante qu il n y paraît, mais ses mœurs arboricoles et la haute fréquence de ses stridulations la rendent très difficilement détectable. 3. Conclusion Si parmi les naturalistes, plusieurs ont commencé à s'intéresser aux orthoptères, ils restent cependant assez peu nombreux. Cet engouement relatif a permis de découvrir de nouvelles espèces dans le

41 Bull. Soc. Hist. nat. Ard. t. 103, Année 2013 (2014) département et de préciser la répartition de quelques autres mais ces données restent malgré tout encore trop ponctuelles. L'utilisation de nouvelles techniques, notamment les détecteurs d'ultrasons, a également favorisé cette discipline et devrait la développer plus encore dans le futur. Mais le plus âgé des deux rédacteurs voudrait lancer un appel aux naturalistes ardennais : n'attendez pas trop avant de vous lancer dans l'étude des orthoptères! A partir d'un certain âge, l'observateur est incapable d'entendre encore les stridulations de la plupart des ensifères ( petites sauterelles ) et il doit se contenter d'essayer de les dénicher en les repérant dans la végétation. De sorte qu'il y consacre beaucoup de temps pour n'en recenser qu'une infime partie. A contrario, par journée ensoleillée, une oreille jeune et exercée permet de comptabiliser tous les mâles qui chantent et, beaucoup plus rapidement, d'apprécier l'importance réelle de la population présente sur le site. Frustration d'un côté, efficacité de l'autre 4. Remerciements Ils s adressent en particulier aux personnes qui nous ont fait part de leurs observations : Christophe Bernier, Thibaud Daumal, Rémi Hanotel, Nicolas Harter, Aurélien Labroche & Pierrick Milloz. 5. Bibliographie Bellman H. & Luquet G., (1995) - Guide des Sauterelles, Grillons et Criquets d Europe occidentale. Delachaux & Niestlé, Lausanne Paris. Brouillard Y., (2005) - Note sur une nouvelle observation du Méconème fragile Meconema meridionale (Costa, 1860) en Champagne-Ardenne. Naturale, bulletin de l association des naturalistes de Champagne-Ardenne, 0 : 55-56. Coppa G., (1996) - Les Orthoptères (Ensifera et Caelifera) du département des Ardennes, données préliminaires. Bull. Soc. Hist. Nat. des Ardennes, 86 : 35-46. Coppa G., (1997) - Quelques observations d Orthoptères (Ensifères et Caelifères) en Champagne-Ardenne. Bull. Soc. Sci. Nat. et Arch. de la Haute-Marne, XXV (fasc. 2) : 30-39. Coppa G., (2000) - Observations d Orthoptères (Orthoptera) peu connus dans la moitié Nord de la France (région Champagne-Ardenne). Bull. Soc. Sci. Nat. et Arch. de la Haute-Marne, XXV (fasc. 14) : 338-343. Coppa G., (2001) - Cartographie des orthoptères de la région Champagne-Ardenne et de ses marges. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 6 : 15-48 Couvreur J.-M. & Godeau J.-F., (2000). - Atlas des Orthoptères de la Famenne (Criquets, sauterelles et grillons). Centre de Recherche de la Nature, des Forêts et du Bois, et Saltabel (Gembloux et Bruxelles) : 284 p. + 10 pages hors textes et 1 transparent. Decleer K., Devriese H., Hofmans K., Lock K., Barenbrug B., & Maes D., (2000) - Atlas et liste rouge provisoire des sauterelles, grillons et criquets de Belgique (Insecta, Orthoptera). Groupe de travail Saltabele. c.a. I. N. et I.R.S.N.B., rapport Instituut voor Natuurbehoud 2000/10, Bruxelles : 75 p. Defaut B., (2001) - La détermination des Orthoptères de France. Édition à compte d auteur, F 09400 Bédeilhac. 2 e édition, 85 p. Grafteaux A., (1992). - Observations de quelques ensifères et caelifères (orthoptères) et d un dictyoptère dans le département des Ardennes. Bull. Soc. Hist. Naturelle des Ardennes, 82 : 29-33. Jacquemin G. & Sardet E., (2002) - Trois espèces d orthoptères nouvelles pour la Lorraine et une autre redécouverte (orth., ensifera, tettigoniidae et coelifera, acrididae). Bulletin de la société lorraine d Entomologie, 9 : 26. Luquet G., (1993) - Meconema meridionale (Costa, 1860), hors du domaine méditerranéen : élément autochtone ou espèce introduite? (Orth. Tettigoniidae Meconematinae). Ent. Gall. 4 (4) : 218-228. Noël F., (1999) - Le Méconème fragile Nouvelles observations marnaises. L Orfraie (bulletin scientifique de la LPO Champagne-Ardenne), 37 : 51.

Fig. 1 : sténobothre ou criquet bourdonneur (Stenobothrus nigromaculatus) Fig. 3 : méconème fragile (Meconema meridionale) Fig. 2 : conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula) Fig. 4 : criquet verte-échine (Chorthippus dorsatus) Fig. 5 : criquet des pins (Chorthippus vagans) Fig. 6 : criquet verdelet (Omocestus viridulus) (Photos A. Sauvage) Fig. 7 : barbitiste des bois (Barbitistes serricauda)