Étude du marché du travail. en Nouvelle-Écosse 2011

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Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011

Droit d auteur de la Couronne, Province de la Nouvelle-Écosse, Nouvelle-Écosse, ministère du Travail et de l Éducation postsecondaire, 2012 Pour en savoir plus sur l Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse, visitez le site www.careers.novascotia.ca Publications récentes sur le marché du travail : Carrières Nouvelle Écosse : Guide des professions pour les Néo-Écossais et les Néo-Écossaises, 2011-2013 Options de carrières très en demande en Nouvelle-Écosse 2011 Guide pour réussir sa recherche d emploi Guide de planification des études postsecondaires Guide de gestion et d avancement de carrière Guide pour planifier l orientation de votre adolescent avec lui Guide d interprétation des informations sur le marché du travail Vous pouvez consulter la présente étude en ligne à l adresse suivante : www.careers.novascotia.ca Ce document peut être librement reproduit à des fins pédagogiques. ISSN 1911-9062 ISBN 978-1-55457-488-9

Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011 du marché du travail en Nouvelle-Écosse, rapport annuel sur les tendances les plus récentes liées au marché du travail dans la province, cible l emploi, le chômage, les salaires, les régions, les différentes L étude industries, la productivité de la main-d œuvre ainsi que la démographie. Ce rapport comprend maintenant une partie sur les perspectives du marché du travail, laquelle examine les conséquences de certaines tendances à long terme au cours des cinq prochaines années. L Enquête sur la population active ainsi que les tableaux CANSIM de Statistique Canada constituent la principale source de données du présent document. Les données supplémentaires proviennent du Système de projection des professions au Canada (SPPC). Vue d ensemble du marché du travail En Nouvelle-Écosse, le marché du travail est entré dans une période d incertitude suite à la récession mondiale de 2008-2009, avec chaque mois de fortes augmentations et diminutions de l emploi. Dans l ensemble, la croissance de l emploi a été stagnante pendant la période de trois ans de 2008 à 2011, avec pour conséquence un taux de chômage élevé et un plus grand nombre de personnes travaillant dans des formes d emploi atypiques. La faiblesse des embauches résulte du ralentissement de l activité économique intérieure, des compressions budgétaires imposées par les gouvernements ainsi que de l incertitude persistante liée aux économies mondiales. Certaines régions et certains secteurs se sont bien comportés lors de la période de ralentissement économique. À Halifax, la croissance de l emploi se poursuit et le taux de chômage reste relativement faible; les autres régions économiques de la province en revanche ont connu ces dernières années une baisse de l emploi. Certains secteurs ont connu une forte croissance de l emploi, comme les soins de santé et les services professionnels, scientifiques et techniques; alors que d autres secteurs, comme l industrie manufacturière, la foresterie, les pêches, les industries extractives, l industrie pétrolière et gazière, de même que les services aux entreprises, au bâtiment et les autres services de soutien ont connu une baisse de l emploi. Les perspectives liées au marché du travail en Nouvelle-Écosse devraient s améliorer au cours des cinq prochaines années, c est-à-dire une croissance positive de l emploi et une diminution du nombre de chômeurs. L emploi devrait augmenter dans de nombreux secteurs de l économie, dont les soins de santé, le commerce, l industrie pétrolière et gazière ainsi que la fabrication de bateaux (dès que les activités liées à la fabrication de navires de combat débuteront au chantier naval d Halifax). Le vieillissement ainsi que la faible croissance de la population devraient avoir certaines conséquences sur le marché du travail dans les années à venir, principalement en raison de pénuries de plus en plus importantes de main-d œuvre et de l augmentation des départs à la retraite. Par exemple, au cours des cinq prochaines années, quelque 56 000 travailleurs devront intégrer le marché du travail pour remplacer les départs à la retraite. À titre de comparaison, c est trois fois plus que le nombre de travailleurs requis en raison de la création de nouveaux emplois. Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011 l 3

Marché du travail L emploi n a pas augmenté en 2011 En 2011, la main-d œuvre de la Nouvelle-Écosse a diminué pour la première fois en cinq ans, tandis que les emplois ont augmenté de 300 (+0,1 %). Le taux de chômage a diminué d un demi-point de pourcentage, en raison d une contraction de la main-d œuvre et d une baisse du nombre de chômeurs (moins 2 500); cependant, le taux de chômage, c est-à-dire 8,8 %, reste supérieur au taux d avant la récession, qui était de 7,7 %. Faute d un moteur de croissance important, comme la croissance démographique ou de nouvelles activités industrielles, et puisque la confiance des entreprises est faible étant donné la récession économique, la croissance de l emploi a été stagnante pendant la période de 2008 à 2011. Avant 2008, l emploi augmentait à un taux annuel moyen de 0,9 % (TCAC, 2000-2008). L emploi s est fixé à 452 000 en 2008, avec une moyenne de 452 800 en 2011. Sur une note positive, le nombre d emplois à temps plein a augmenté de 1 600 en 2011, alors que le nombre d emplois à temps partiel a diminué de 1 300; cette situation contraste avec 2010, année pendant laquelle les emplois à temps plein avaient chuté et les emplois à temps partiel augmenté. Le ralentissement économique a entraîné une augmentation de la durée moyenne du chômage ainsi que le nombre de personnes travaillant dans des formes d emploi atypiques. En 2008, le nombre moyen de semaines de chômage était de 13,1; et en 2011, de 18,4 semaines. Certaines formes d emploi atypiques sont également devenues plus courantes au cours des dernières années. Entre 2006 et 2008, quelque 23 000 Néo-Écossais occupaient chaque année un poste à temps partiel, ceux-ci ayant préféré travailler à temps plein. Au cours des trois dernières années, ce chiffre est passé à environ 3 000. Le nombre de travailleurs indépendants a également augmenté ces dernières années, surtout parmi ceux qui n ont aucun salarié. Le nombre de travailleurs indépendants sans salariés a augmenté d environ 5 300 depuis la récession, pour un total actuel de près de 40 000. En 2011, au niveau national, l emploi a augmenté de 1,6 %, et la plupart des provinces ont vu leur taux de chômage baisser. Au Canada, le taux de chômage était de 7,4 % en 2011, alors que celui-ci était de 8,8 % en Nouvelle-Écosse, soit le plus faible dans la région de l Atlantique, mais quatrième taux le plus élevé au pays. Malgré l amélioration du marché du travail dans la plupart des provinces, le taux de chômage de chaque province reste supérieur à ce qu il était avant la récession de 2007. C est dans les provinces des Prairies que l on continue d avoir les marchés du travail les plus dynamiques, avec des taux de chômage inférieurs à six pour cent. Figure 1 : Caractéristiques du marché du travail, Nouvelle-Écosse, 2010 et 2011 Caractéristiques du 2010 2011 Écart marché du travail Nombre % Population (15+) 777 000 779 100 2 100 0,3 % Population active 498 800 496 600-2 200-0,4 % Emplois 452 500 452 800 300 0,1 % Emplois à temps plein 365 700 367 300 1 600 0,4 % Emplois à temps partiel 86 800 85 500-1 300-1,5 % Chômage 46 300 43 800-2 500-5,4 % Taux de chômage 9,3 % 8,8 % -0,5 - Taux d activité 64,2 % 63,7 % -0,5 - Taux d emploi 58,2 % 58,1 % -0,1 - Figure 2 : Emploi, Nouvelle-Écosse, 2000-2011 Figure 3 : Emplois atypiques, Nouvelle-Écosse, 2006-2011 4 l Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011

Le nombre de chômeurs et de prestataires ordinaires de l assuranceemploi continue d être supérieur aux niveaux d avant la récession. Comme le montre la Figure 5, le nombre de prestataires ordinaires d assurance-emploi a baissé de façon constante de janvier 2005 à octobre 2008, passant d une moyenne de 29 500 en 2005 à 27 655 en 2008. La forte augmentation du chômage, à la fin de l année 2008 et au début de l année 2009, a entraîné une hausse mensuelle du nombre de bénéficiaires ordinaires d assurance-emploi. Ce nombre a atteint son plus haut niveau en juin 2009, c est-à-dire 35 070. Le nombre moyen de prestataires ordinaires a baissé d environ 4 000 au cours des 30 mois suivants. Depuis 2006, l augmentation annuelle des salaires en Nouvelle- Écosse est de 3,8 %, celle-ci étant supérieure à la hausse annuelle de 2,9 % à l échelle nationale. Les salaires continuent à être plus élevés dans le secteur producteur de biens, mais le secteur producteur de services a récemment connu une croissance plus rapide des salaires, soit 3,9 % par an depuis 2006, comparativement à 3 % pour le secteur producteur de biens. Comme dans toutes les provinces au Canada, il existe un écart salarial entre les hommes et les femmes, lequel était en 2011, pour le salaire horaire moyen, de 2,45 $. Au cours des dernières années, cet écart diminue puisque les salaires des femmes augmentent plus vite que les salaires des hommes, soit respectivement 4,6 % et 3,2 % par an. Au cours des cinq dernières années, le salaire moyen des personnes travaillant à temps partiel a augmenté à un taux comparable à celui des travailleurs à temps plein, ce qui signifie que le pouvoir d achat relatif des travailleurs à temps partiel n a pas baissé au cours de la période de 2006 à 2011. Figure 4 : Taux de chômage, provinces, 2010-2011 Figure 5 : Chômage et prestataires ordinaires d assuranceemploi, désaisonnalisés, Nouvelle-Écosse, 2005-2011 et Tableau CANSIM 276-0001 Figure 6 : Salaires horaires moyens en Nouvelle-Écosse (dollars non indexés), diverses catégories, 2006, 2010 et 2011 Catégorie Année Variation annuelle Variation annuelle 2010-2011 2006-2011 2006 2010 2011 Total, Nouvelle-Écosse 14,50 $ 16,92 $ 17,50 $ 3,4 % 3,8 % Total, Canada 17,31 $ 20,00 $ 20,00 $ 0,0 % 2,9 % Secteur des biens 15,92 $ 18,00 $ 18,50 $ 2,8 % 3,0 % Secteur des services 14,04 $ 16,50 $ 17,00 $ 3,0 % 3,9 % Hommes 16,00 $ 18,03 $ 18,75 $ 4,0 % 3,2 % Femmes 13,00 $ 15,87 $ 16,30 $ 2,7 % 4,6 % À temps plein 15,68 $ 18,27 $ 18,96 $ 3,8 % 3,9 % À temps partiel 9,00 $ 11,00 $ 11,00 $ 0,0 % 4,1 % Salaire minimum (au 31 déc.) 7,15 $ 9,65 $ 10,00 $ 3,6 % 6,9 % Remarque : Variation annuelle 2006-2011 calculée en tant que TCAC (taux de croissance annuel composé) Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011 l 5

En 2011, en Nouvelle-Écosse, le salaire minimum a augmenté de 0,35 $ (3,62 %), passant à 10,00 $ l heure. Le salaire minimum ajusté selon l inflation a augmenté de 25 % au cours de la période de 2006 à 2011, après avoir augmenté de seulement 12,6 % de 1990 à 2006. Figure 7 : Salaire minimum ajusté selon l inflation ($ en 2011), Nouvelle-Écosse, 1990-2011 Source : Banque de données sur les salaires minimums de RHDCC, Tableau CANSIM 326-0021 Régions économiques Halifax continue de croître Figure 8 : Emploi régional, Nouvelle-Écosse, 2006, 2010 et 2011 Région Emplois Écart en % pour 2006-2011 2006 2010 2011 Écart en % pour 2006-2011 Taux de chômage 2011 Cap-Breton 55 000 53 800 52 800-4,0 % -1,9 % 15,9 % Côte Nord 72 700 69 800 70 100-3,6 % 0,4 % 10,0 % Vallée de l'annapolis 55 400 55 000 53 900-2,7 % -2,0 % 9,6 % Côte Sud 52 900 53 000 52 000-1,7 % -1,9 % 10,2 % Halifax 205 000 221 100 223 900 9,2 % 1,3 % 6,0 % Halifax connaît chaque année une croissance positive de l emploi. La ville présente aussi un taux de chômage (de 6 % en 2011) inférieur à la moyenne provinciale, indiquant ainsi l absence d une main-d œuvre excédentaire excessive. À Halifax, les domaines de la construction, des services éducatifs ainsi que des soins de santé et de l assistance sociale ont connu une forte augmentation de l emploi au cours de la période de 2006 à 2011. La région du Cap-Breton, qui possède le taux de chômage le plus élevé en Nouvelle-Écosse, a connu la plus forte baisse de l emploi (-4 %) au cours de la période de 2006 à 2011. Les baisses de l emploi ont été les plus importantes dans le secteur manufacturier ainsi que dans les services aux entreprises, au bâtiment et les autres services de soutien (lorsque cette dernière catégorie comprend les centres d appels). La région de la Côte Nord, qui a également connu une baisse des emplois manufacturiers entre 2006 et 2011, a vu son taux d emploi global diminuer de 3,6 %. En 2011, l emploi a légèrement augmenté grâce aux soins de santé. Dans la vallée de l Annapolis, la population active a diminué pour la 4 e année consécutive, ce qui a fait baisser le taux de chômage même si le nombre de chômeurs est resté le même dans cette région. L emploi a diminué dans le secteur manufacturier au cours des dernières années, et aucun secteur de l économie n a connu une croissance importante de l emploi. La région de la Côte Sud a connu une forte baisse à la fois en ce qui concerne le nombre de chômeurs et la taille de la population active, avec pour résultat une diminution du taux de chômage, lequel est passé de 12,7 % à 10,2 % en 2011. Dans cette région, l emploi a seulement baissé de 1,7 % depuis 2006. 6 l Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011

Industries Baisse de l emploi dans le secteur producteur de biens Figure 9 : Information sur les industries en Nouvelle-Écosse 2010 et 2011 Emploi 2010 2011 Différence en 2010-2011 Variation en % 2010-2011 Croissance de l emploi Variation en % 2006-2011 Taux de chômage 2011 Total, toutes industries 452 500 452 800 300 0,1 % 2,7 % 8,8 % Secteur producteur de biens 86 800 84 400-2 400-2,8 % -0,8 % 12,1 % Agriculture 5 800 5 200-600 -10,3 % 10,6 % 13,3 % Foresterie, pêche, mines, carrières, pétrole et gaz 12 000 11 200-800 -6,7 % -10,4 % 21,0 % Services publics 4 200 4 000-200 -4,8 % 122,2 % x Construction 32 100 31 100-1 000-3,1 % 15,6 % 12,6 % Fabrication 32 700 32 900 200 0,6 % -16,1 % 8,9 % Secteur producteur de services 365 700 368 300 2 600 0,7 % 3,5 % 5,1 % Commerce 76 300 77 500 1 200 1,6 % -1,9 % 5,0 % Transport et entreposage 18 500 20 700 2 200 11,9 % 13,7 % 4,6 % Finance, assurances, immobilier et location 24 400 23 000-1 400-5,7 % 3,1 % 3,4 % Services professionnels, scientifiques et techniques 23 700 23 800 100 0,4 % 30,1 % 3,6 % Services aux entreprises, au bâtiment et autres services 23 600 20 900-2 700-11,4 % -26,9 % 9,5 % Services d'éducation 33 600 35 900 2 300 6,8 % 3,8 % 4,5 % Soins de santé et aide sociale 68 700 68 100-600 -0,9 % 15,0 % 1,9 % Information, culture et loisirs 19 400 20 100 700 3,6 % 22,6 % 9,1 % Hôtellerie et restauration 28 500 28 300-200 -0,7 % -3,7 % 10,2 % Autres services 18 500 19 000 500 2,7 % -7,8 % 5,0 % Administration publique 30 700 31 100 400 1,3 % 6,1 % 3,7 % En Nouvelle-Écosse, l emploi continue à se concentrer dans le secteur producteur de services. En 1990, ce secteur représentait 74,8 % de la totalité des emplois; en 2011, ce chiffre est passé à 81,3 %. En 2011, le secteur producteur de biens a perdu 2 400 emplois (-2,8%), tandis que le secteur producteur de services a connu une modeste croissance avec 2 600 emplois (0,7 %). Le nombre d emplois a diminué dans tous les secteurs producteurs de biens, à l exception du secteur manufacturier (+ 200 emplois, soit 0,6 %). Malgré cela, le nombre d emplois a baissé de manière significative dans le secteur manufacturier, soit 16,1 % au cours de la période de 2006 à 2011. Dans le bâtiment, 1 000 emplois ont été supprimés (- 3,1 %) en 2011, après une période de croissance positive au cours des cinq dernières années. Dans toutes les industries productrices de biens, le taux de chômage est supérieur à la moyenne provinciale, avec des taux de chômage à deux chiffres dans l agriculture, la sylviculture, les pêches, l exploitation minière, pétrolière et gazière ainsi que le bâtiment. Cette situation est en partie attribuable à la nature saisonnière des emplois dans ces industries. Le secteur producteur de services a connu une hausse de 3,5 % depuis 2006. Entre 2006 et 2011, la croissance de l emploi a été forte dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+ 30,1 %), l information, la culture et les loisirs (+ 22,6 %) ainsi que les soins de santé et l aide sociale (+ 15 %). Des baisses ont eu lieu dans les services aux entreprises, au bâtiment et autres services de soutien (- 26,9 %) ainsi que dans les autres services (- 7,8 %). En ce qui concerne le commerce de détail ainsi que l hôtellerie et la restauration, l emploi est inférieur à ce qu il était avant la récession. Cependant, en 2011, le nombre d emplois a augmenté de 1 200 dans le commerce (+ 1,6 %) et baissé de 200 dans l hôtellerie et la restauration (- 0,7 %). Après de fortes baisses en 2010, le secteur du transport Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011 l 7

et de l entreposage ainsi que les services éducatifs ont connu d importantes augmentations en 2011, soit 2 200 et 2 300 nouveaux emplois respectivement; malgré cela, ces deux secteurs ont affiché une faible croissance au cours de la dernière décennie. Les domaines de la finance, des assurances, de l immobilier, de la location à bail et de l administration publique ont connu une croissance régulière de l emploi au cours de la dernière décennie ainsi que de la période de 2006 à 2011, soit 3,1 % et 6,1 % respectivement. En ce qui concerne les soins de santé et l aide sociale, la finance, les assurances, l immobilier et la location, les services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que l administration publique, le taux de chômage était inférieur à 4 % en 2011. Figure 10 : Employés dans les secteurs public et privé Taux de croissance en Nouvelle-Écosse, 2001-2011 Dans le secteur public, l emploi, qui est concentré dans les services éducatifs, les soins de santé et l aide sociale ainsi que dans l administration publique, a augmenté plus rapidement que dans le secteur privé au cours de la dernière décennie. De 2001 à 2011, l emploi du secteur public a augmenté en moyenne de 0,6 % par an, tandis que l emploi du secteur privé a augmenté de seulement 0,2 %. Au cours de cette décennie, deux nouveaux emplois sur trois étaient dans le secteur public. Remarque : Les taux de croissance sont calculés en tant que taux de croissance annuel composés Le secteur public est, depuis 2008, une source particulièrement importante de création d emplois, avec une croissance moyenne de 2,2 % par an pendant la période 2008-2011, alors que dans le secteur privé, l emploi a diminué en moyenne de 1,3 % par an. L augmentation des dépenses publiques qui a résulté de la crise économique est en partie responsable, depuis 2008, de la croissance de l emploi au sein du secteur public. La tendance récente liée à l emploi dans le secteur public n est pas propre à la Nouvelle-Écosse, puisque de 2008 à 2011, dans toutes les provinces, sauf en Alberta, la croissance de l emploi dans ce secteur a été plus rapide que dans le secteur privé. Niveau de scolarité L emploi est meilleur chez les diplômés de l enseignement supérieur Figure 11 : Scolarité postsecondaire en Nouvelle-Écosse chez les personnes de 25 à 64 ans, 1990-2011 Le niveau de scolarité a connu une augmentation au cours des 20 dernières années. Actuellement, 63 % des Néo-Écossais âgés de 25 à 64 ans possèdent un diplôme d études postsecondaires, comparativement à 44,1 % en 1990. La majorité des personnes qui poursuivent leur scolarité au niveau postsecondaire obtiennent un certificat, un diplôme ou effectuent une formation en apprentissage. Le nombre de personnes ayant obtenu un certificat ou un diplôme d études postsecondaires a augmenté au cours des années 1990, passant de 31 % en 1990 à 37,8 % en 1997, ce niveau s étant par la suite stabilisé. Le pourcentage de la population possédant un baccalauréat n a cessé d augmenter au cours des 20 dernières années, et le nombre de personnes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat a fortement augmenté depuis 2006, passant de 6 % en 2006 à 9,1 % en 2011. 8 l Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011

Le taux d emploi est systématiquement plus élevé chez les personnes qui ont atteint un certain niveau de scolarité. En 2011, 53,5 % des Néo-Écossais n ayant pas terminé leurs études secondaires avaient un emploi, ce chiffre étant de 70,1 % pour les personnes possédant un diplôme d études secondaires. Les taux d emploi sont encore plus élevés chez les personnes ayant fait des études postsecondaires, soit 76,3 % chez ceux qui possèdent un diplôme ou un certificat d études postsecondaires, et 82,1 % pour ceux qui ont au moins un baccalauréat. Figure 12 : Taux d emploi par niveau de scolarité chez les personnes de 25 à 64 ans en Nouvelle-Écosse pour 2011 Productivité du travail La productivité du travail reste faible En Nouvelle-Écosse, la productivité du travail est la deuxième plus faible au pays. En 2011, la productivité du travail était, en Nouvelle- Écosse, de 29,4 $ (dollars enchaînés en 2002) par heure, alors que la moyenne nationale était de 38,9 $ (dollars enchaînés en 2002) par heure, soit un écart de 24 %. Cet écart est en partie attribuable à une différence dans la composition industrielle de la Nouvelle-Écosse par rapport au reste du pays; il existe toutefois des différences de productivité du travail au niveau de l industrie. Dans la province, la plupart des industries, c est-à-dire 16 sur 18, ont des niveaux de productivité du travail inférieurs au niveau national. Ce niveau de productivité est beaucoup plus faible dans le secteur minier, pétrolier, gazier et manufacturier, dans le commerce de détail, la finance, les assurances, l immobilier, ainsi que dans le secteur locatif. Comme pour la plupart des autres provinces, la productivité du travail en Nouvelle-Écosse a connu une croissance plus rapide dans le début des années 2000 qu au cours de la dernière partie de la décennie. Pour la période allant de 2001 à 2006, la productivité du travail dans le secteur des entreprises a connu une augmentation annuelle de 0,9 %, alors qu elle a baissé de 0,6 % par an de 2006 à 2011. Figure 13 : Productivité du travail (dollars enchaînés [2002] par heure), industries du secteur des entreprises, 2011 Source : Statistique Canada, Tableau CANSIM 383-0001 Figure 14 : Croissance de la productivité du travail par province dans le secteur des entreprises, de 2001 à 2011 Source : Statistique Canada, Tableau CANSIM 383-0011 Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011 l 9

Démographie L émigration de la main-d œuvre est à son plus fort niveau depuis cinq ans Figure 15 : Répartition de la population active par âge en Nouvelle-Écosse, 1991-2011 En Nouvelle-Écosse, la croissance de la population en âge de travailler (personnes âgées de 15 ans et plus) n a pas suivi le rythme national au cours de la dernière décennie. En Nouvelle-Écosse, depuis 2001, la population d âge actif a augmenté, en moyenne, de 0,5 % par an, alors qu elle a augmenté de 1,4 % par an au Canada. En Nouvelle-Écosse, la main-d œuvre est plus âgée qu il y a 20 ans. Au cours des 20 dernières années, le pourcentage des travailleurs âgés d au moins 55 ans a plus que doublé, passant de 8 % en 1991 à 19 % en 2011. De plus, en raison de la baisse du nombre des jeunes (15 à 24 ans) et de l augmentation du nombre des personnes faisant des études postsecondaires, la proportion de la population active se situant entre 15 et 24 ans a diminué, passant de 20 % en 1991 à 16 % en 2011. En 2011, le nombre de Néo-Écossais ayant quitté la province a augmenté, alors que le nombre de personnes venant d autres provinces a diminué, entraînant une perte nette plus importante des migrants interprovinciaux. En 2011, la migration interprovinciale nette a entraîné la perte de 3 530 personnes. La majorité des Néo-Écossais ayant quitté la province se sont installés en Alberta, soit 5 254 individus, mais seulement 3 117 personnes ont quitté l Alberta pour s installer en Nouvelle-Écosse, soit une perte nette de 2 136 personnes au profit de l Alberta. La Nouvelle-Écosse a également subi une perte nette de sa population au profit du Nouveau-Brunswick (- 518), de la Saskatchewan (- 272) ainsi que de Terre-Neuve-et-Labrador (-235). Les chiffres liés à la migration internationale sont restés assez constants entre 2007 et 2011. En moyenne, au cours des cinq dernières années, 2 419 personnes ont immigré chaque année en Nouvelle-Écosse, et 772 personnes ont émigré à partir de la province. Le nombre net de résidents non permanents dans la province a augmenté au cours des dernières années, passant de 309 en 2007 à 1 422 en 2011. Figure 16 : Migration interprovinciale en Nouvelle-Écosse, 2007-2011 Source : Statistique Canada, Tableau CANSIM 051-0017 Figure 17 : Immigration internationale vers la Nouvelle- Écosse, 2007-2011 Source : Statistique Canada, Tableau CANSIM 051-0037 10 l Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011

Perspectives du marché du travail Croissance de l emploi à l horizon Après plusieurs années de croissance nulle de l emploi, l activité économique devrait reprendre, avec une croissance positive de l emploi au cours des cinq prochaines années. En Nouvelle-Écosse, 18 700 emplois devraient voir le jour entre 2011 et 2016. Ce rythme de croissance, avec une moyenne annuelle de 0,8 %, serait inférieur au taux précédent. En Nouvelle-Écosse, le nombre de travailleurs devrait augmenter de 9 200 entre 2011 et 2016. Puisque la population d âge actif ne devrait pas augmenter au cours de cette période, une participation accrue (p. ex. davantage d individus intégrant la population active ou restant plus longtemps actifs) sera nécessaire. L amélioration des conditions économiques ainsi que l augmentation des travailleurs plus âgés et des femmes au sein de la population active devraient permettre une participation accrue au marché du travail. Figure 18 : Prévisions pour les indicateurs du marché du travail Nouvelle-Écosse 2011-2016 Caractéristiques 2011* 2016** Variation (2011-2016) Population (15+) 778 500 778 600 100 Population active 496 800 506 000 9 200 Emploi 451 000 469 700 18 700 Chômeurs 45 800 36 300-9 500 Taux de chômage 9,2 % 7,2 % -2,0 % Taux d activité 63,8 % 65,0 % 1,2 % *Calculé en nov. 2011, ** Prévisions, SPPC, N.-É. Figure 19 : Emploi par secteur en Nouvelle-Écosse, 1990-2016 Contrairement aux tendances récentes, la croissance de l emploi dans le secteur producteur de biens devrait être plus forte que dans le secteur producteur de services. Pour la période allant de 2011 à 2016, l emploi devrait croître de 6,9 % (+ 5 800 emplois) dans le secteur producteur de biens, et de 3,5 % (+ 12 900 emplois) dans le secteur producteur de services. Dans le secteur producteur de biens, la croissance de l emploi résultera de l augmentation des activités au chantier naval d Halifax, grâce au contrat de 25 milliards de dollars que le gouvernement fédéral a accordé à Irving Shipyard pour fabriquer des navires de combat. Dans le secteur des transports et manufacturier, le nombre d emplois devrait augmenter de 2 500 d ici 2016, ce qui comprend la fabrication des navires. L on prévoit également une croissance de l emploi dans les domaines et secteurs suivants : fabrication de caoutchoucs, plastiques et produits chimiques (+ 700, soit 11,4 %); extraction pétrolière et gazière et activités de soutien (+ 1 200, soit 70,6%); fabrication de produits en métal et machines (+ 500, soit 19,2 %); fabrication de produits informatiques, électroniques et électriques (+ 400, 25,1 %). Dans le bâtiment, l emploi devrait chuter en raison d un manque de nouveaux projets et d une baisse des constructions résidentielles., SPPC, N.-É. Dans le secteur producteur de services, plusieurs industries connaîtront une croissance de l emploi au cours des cinq prochaines années. Il devrait y avoir une progression de l emploi dans le commerce de détail (+ 1 800, soit 2,9 %) ainsi que dans l hôtellerie et la restauration (+ 1 500, soit 5,3 %), comme ces deux secteurs rebondissent après la récession économique mondiale. La plus forte augmentation de l emploi devrait se produire dans les soins de santé et l aide sociale (+ 4 500, soit 6,6 %), en raison du vieillissement de la population et de la demande conséquente de services de santé. Dans les soins de santé, la croissance de l emploi devrait être tempérée en raison de la restriction des dépenses par les gouvernements. Des baisses sont de plus attendues dans les autres secteurs producteurs de services publics, les services éducatifs (- 400, soit -1,1 %) et l administration publique (- 300, soit - 1,0 %). Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011 l 11

Glossaire Activité antérieure des chômeurs : Activité principale avant de commencer à chercher du travail. Il existe une distinction entre les personnes qui travaillaient (p. ex. celles qui ont quitté leur emploi ou l ont perdu) et les personnes inactives (p. ex., celles qui tiennent maison, vont à l école). Baby-boom : Augmentation marquée du taux de natalité et du nombre de naissances après la Deuxième Guerre mondiale, entre 1946 et 1965, qui a débouché sur une explosion de la population. Les personnes nées pendant cette période, les baby-boomers, font partie de la génération du baby-boom. Chômage cyclique : Se produit lorsque la demande de main-d œuvre est faible, faisant en sorte qu il y a plus de personnes à la recherche d un emploi que de postes à combler, en raison de la réduction du cycle des affaires. Chômage de frottement ou résiduel : Se produit dans le cadre du processus normal de recherche d emploi chez les personnes qui ont volontairement quitté leur emploi, qui entrent sur le marché du travail pour la première ou qui réintègrent le marché du travail. Chômage saisonnier : Se produit lorsque les gens dans une profession ou une industrie particulière ont régulièrement des périodes de chômage pendant la même période de l année. Chômage structurel : Chômage causé par un décalage entre les compétences ou l emplacement de la maind œuvre et les compétences ou l emplacement exigés par les employeurs. Chômeur : Personnes qui sont disponible pour travailler et ayant été mises à pied temporairement, ayant cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines ou devant commencer un emploi dans les quatre prochaines semaines (déterminé pendant la semaine de référence de l Enquête sur la population active). Classification nationale des professions (CNP) : Système de référence accepté partout au Canada sur les professions au Canada. Elle répartit plus de 30 000 emplois dans 520 groupes professionnels. Corrélation : Mesure statistique de la proximité des changements entre les valeurs de deux variables. Pour une corrélation de 1 (-1), il existe une correspondance parfaite positive (négative) entre les variables. Demande dérivée : Demande qui dépend de la demande pour des produits ou des produits qu ils servent à fabriquer. Démographie : Caractéristiques d une population, comme l âge ou le sexe. Emploi devant commencer à une date future : Personnes sans emploi qui n ont pas cherché de travail durant les quatre dernières semaines, mais qui devaient commencer un emploi dans les quatre semaines à venir. Employé : Pendant la semaine de référence de l Enquête sur la population active, personne ayant travaillé dans le but d être rémunérée ou d obtenir un profit, ou occupant un emploi mais ayant été absente. Enquête sur la population active : Enquête mensuelle effectuée par Statistique Canada sur l emploi, le chômage, les industries, la syndicalisation, les salaires, etc. L échantillon de l EPA est représentatif de la population canadienne civile non institutionnalisée de 15 ans et plus. Sont exclus de cette enquête les habitants du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut; les personnes qui vivent dans les réserves et dans d autres peuplements autochtones des provinces, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes et les pensionnaires d établissements ensemble, les personnes exclues de l enquête représentent moins de 2 % de la population Canadienne de 15 ans et plus. Inactif : Personne qui est soit incapable soit non désireuse d offrir ou de fournir une main-d œuvre sur le marché du travail. Exemples : parents qui restent au foyer, étudiants à temps plein, retraités, etc. Les travailleurs découragés qui ont abandonné la recherche d un emploi parce qu ils pensent qu il n y a pas de travail disponible tombent également dans cette catégorie. 12 l Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011

Information sur le marché du travail (IMT) : Connaissances, faits, données et autres renseignements pertinents sur l offre et la demande de main-d œuvre. L IMT comprend essentiellement toute l information qui peut servir à prendre des décisions concernant le marché du travail. Les décisions qui dépendent de l IMT sont les décisions de politique publique prises par les gouvernements et autres institutions et les décisions prises par les particuliers sur le marché du travail en matière d orientation, d emploi, de formation et dans d autres domaines. Lacune dans les compétences : Se produit lorsqu il y a des emplois dans une entreprise ou une région particulière, mais que les compétences exigées pour ces emplois ne correspondent pas aux compétences des gens disponibles pour l entreprise ou dans la région concernée. Médian : Terme qui occupe la position centrale dans une série statistique où les termes sont rangés de façon croissante. Mise à pied temporaire : Personnes ayant été renvoyées temporairement par leur employeur, possédant une date précise de retour au travail ou auxquelles celui-ci a indiqué qu elles seraient ultérieurement rappelées au travail. Niveau de scolarité : Plus haut niveau de scolarité atteint par une proportion de personnes. Par exemple, si 20 personnes sur une population de 200 possèdent un diplôme d études secondaires en tant que plus haut niveau d éducation, le niveau de scolarité correspondant au cycle secondaire est alors de 10 %. Nombre projeté d offres d emploi : Le Système de projection des professions au Canada (SPPC) fait des estimations sur la création d emplois. Ces chiffres reflètent à la fois l élargissement de la demande (croissance nette de l emploi) et la demande de remplacement (retraites plus décès). Puisque ces projections ne tiennent pas compte du roulement général de la main-d œuvre au sein du marché du travail (changement d emploi), leur interprétation est limitée. Personnes ayant quitté leur emploi : Personnes ne possédant pas un emploi, ayant volontairement quitté leur dernier emploi au cours de l année précédente. Population active ou main-d œuvre : Population civile hors institutions âgée de 15 ans et plus qui, pendant la semaine de référence de l Enquête sur la population active, occupait un emploi ou était au chômage. Population en âge de travailler : Selon l Enquête sur la population active, personnes âgées de 15 ans et plus. Les personnes âgées de 25 à 64 ans constituent le noyau de la population en âge de travailler. Productivité du travail : Production (mesurée par le PIB) par heure travaillée. Produit intérieur brut (PIB) : Mesure de l activité économique au sein d un pays ou d une province. Le PIB peut être calculé de plusieurs façons : en déterminant le revenu des particuliers et des entreprises; en déterminant les extrants des secteurs de l économie; ou en déterminant les dépenses totales en biens et services effectuées par les résidents. Récession : Période de croissance économique lente ou négative, correspondant à deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. Région économique : Selon Statistique Canada, une région économique est constituée d un groupe de divisions de recensement créées comme une unité géographique normalisée et servant à l analyse de l activité économique régionale. La Nouvelle-Écosse possède cinq régions économiques (Halifax, Vallée de l Annapolis, Côte Sud, Côte Nord, Cap-Breton). Région métropolitaine de recensement (RMR) : Zone urbaine très vaste, dont la population est d au moins 100 000 personnes, avec des zones urbaines et rurales adjacentes qui sont fortement liées sur le plan social et économique à cette zone urbaine. Secteur producteur de biens : Industries principalement liées à l extraction et à la fabrication de biens; il s agit en général de biens non finis ou bruts. Ces industries comprennent l agriculture, la foresterie, la pêche, la chasse, l exploitation minière, l exploitation pétrolière et gazière, les services publics, la fabrication et la construction. Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011 l 13

Secteur producteur de services : Industries liées principalement à la prestation et à l échange de services. Ce secteur comprend des industries comme le commerce de détail et de gros, les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien; la finance, les assurances, l immobilier et la location; l hébergement et la restauration; les soins de santé et l assistance sociale; les services d enseignement; l information, la culture et les loisirs; le transport et l entreposage. Semaine de référence de l Enquête sur la population active : Semaine incluant le 15 du mois où l Enquête sur la population active a lieu. Situation d activité : Variable décrivant la situation d une personne sur le marché du travail. La personne soit a un emploi, soit est au chômage et à la recherche d un emploi, soit est inactive. Sous-emploi : Sous-utilisation des ressources humaines. Il y a deux types de sous-emploi : personnes qui travaillent à temps partiel, mais qui aimeraient travailler à temps plein et ne trouvent pas d emploi à temps plein, et personnes qui travaillent à temps plein, mais dans des emplois qui n utilisent pas toutes leurs compétences, leur expérience et leur formation. Système canadien d information socio-économique (CANSIM) : Principale base de données socio-économiques de Statistique Canada. Elle contient des renseignements sur un large éventail de sujets, y compris l agriculture, la culture, la démographie, les comptes économiques, l éducation, l énergie, la finance, la santé, le commerce international, la justice, la main-d œuvre, les ressources naturelles, les prix et le transport. Système de projections des professions au Canada (SPPC) : Ensemble de modèles économiques, d hypothèses, de données et d analyses utilisé pour faire des projections liées au marché du travail sur cinq ans pour 33 industries et 520 professions, avec des estimations sur la croissance de l emploi et les retraites. En Nouvelle-Écosse, le SPPC est un partenariat fédéral-provincial entre Service Canada et le ministère du Travail et de l Éducation postsecondaire. Taux de chômage : Nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active. Taux de croissance annuel composé (TCAC) : Taux de croissance annuel d un investissement si cet investissement a augmenté à un rythme constant au cours de la période en question. Taux de participation à la population active : Population active totale exprimée en pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus. Taux de postes à pourvoir : Indicateur du nombre de postes à pourvoir en proportion du nombre total d emplois (occupés ou à pourvoir). Taux d emploi : Nombre de personnes occupant un emploi, exprimé en pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus. Travail à temps partiel involontaire : Personnes travaillant moins de 30 heures par semaine qui n ont pas pu trouver un emploi à temps plein malgré leurs recherches. Le taux de travail à temps partiel involontaire est calculé en divisant le nombre de personnes qui occupent un emploi à temps partiel de façon involontaire par le nombre total de personnes qui travaillent à temps partiel. Travailleur découragé : Personne sans emploi qui, après avoir cherché un emploi, abandonne parce qu elle croit qu il n y a aucun emploi disponible. 14 l Étude du marché du travail en Nouvelle-Écosse 2011