Notre Tour de Corse Chantal Raymond Du 16 au 30 juin 2008 Embarquement : Embarquement : Nice 15 juin 14 h 15. Bastia 1 er juillet 8 h 10. Arrivée : Arrivée : Bastia 19 h 30. Nice 13 h 30.
Le départ réel est pris à Villeneuve d Ascq le samedi 14 juin 8 h pour rejoindre Digne-les-Bains (notre première étape en voiture) chez Martine et Gérard (les parents de nos beaux-enfants ou les beaux-parents de nos enfants ). Étape gastronomique pour notre dernière journée sur le continent avant de rejoindre le dimanche matin Nice et ses marchés (cela ressemble fort à nos braderies), de retrouver Roland HEURA (du club des Cheminots de Nice) qui nous accueillera et fournira un parking à notre véhicule durant notre absence. Une formalité pour rejoindre le port de Nice et prévoir notre traversée. Rencontre avec un couple de cyclos suisses et leur garçon de trois ans (2 tricycles + remorques) qui effectuent en cyclocamping Bastia-Ajaccio par le Cap Corse. Nous nous séparerons sur le quai du port de Bastia après une traversée calme et rapide (malgré une averse tombée durant notre séjour sur le ferry).
LUNDI 16 JUIN 1 re étape : BASTIA SAINT FLORENT par le Cap Corse (113 km). Des difficultés à sortir de Bastia dans la circulation et sur une petite route en corniche, avec la mer sur notre droite. D ailleurs, elle ne nous quittera pratiquement pas de la droite durant tout notre tour. Par la D 80, nous traversons MIOMO, ERBALUNGA, et puis les MARINES (de Sisco, de Pietracorbara, de Porticciolo, de Luri, de Meria). Nous quitterons notre agréable route en corniche aux faibles dénivelées après MACINAGGIO (notre premier contrôle pour notre Randonnée Permanente). Premiers contacts avec l intérieur corse, sous la surveillance Marine de Giottani. des champs d éoliennes. Très vite, les dérailleurs passent à gauche et nous dégustons des paysages fabuleux. Nous sommes surpris du calme, très peu de circulation sur des routes étroites et montantes. Nos premiers cols sont franchis avec col St Nicolas (303 m) et col de la Serra (365 m) au pied du Moulin Mattei. Nous abordons ensuite la côte ouest du Cap Corse et nous découvrons un autre visage de la Corse, avec une côte très découpée, des points de vue éblouissants et les couleurs de la mer dans un camaïeu de bleus difficilement explicable. Restauration à Pino. Notre voisin de table, un cyclo suisse (encore) était en reconnaissance pour l organisation d un tour en Corse au mois d octobre avec des amis suisses. Nonza... Nouveau pointage à NONZA (BPF et R.P.) et pause hydratation au pied de la fontaine située en plein centre du village. Il fait déjà bon (30 ) pour nous qui débarquons en ce premier jour. Nous poursuivons sur la D 80 en revenant un peu dans les terres et sommes très surpris des 76 m annoncés pour le col de San Bernardino. Nous nous arrêterons dans cette longue ligne droite avec un vent de face surprenant qui nous cloue sur la route. Juste après ce col, nous prenons à droite sur Saint Florent (notre étape) avec ce vent mais de dos et là, nous emballons le compteur. Étape à Saint Florent. Arrivée 17 h. Dénivelée : 1.209 m. - Visite à pied. Le repas sera pris chez le voisin de l hôtel (1 er repas corse, fabrication maison).
MARDI 17 JUIN 2 e étape : St FLORENT CALVI par le désert des Agriates (77 km). Durant la nuit, il y aurait eu un fort coup de vent Nous n avons rien entendu et le travail du patron nous permet de prendre notre petit déjeuner sur la terrasse, séparée de la mer par notre route Dès la sortie de Saint Florent, nous prenons à droite la D 81 et nous Désert des Agriates. retrouvons dans un autre pays. Cela change vraiment très vite ici. Quelques vallées traversées, quelques vallons escaladés, quelques cols franchis avec tout autour de nous des rochers, du maquis, des bois et pour accompagner cela le soleil. Nous sommes dans le désert des Agriates, et la température nous rappelle notre lieu... Parcours très agréable jusqu à MONETTA où nous rejoignons la N 1197 qui deviendra la N 197 à LOZARI. Nous sommes tombés, je pense, sur une arrivée de ferry à L ÎLE ROUSSE, et la circulation en sens inverse était intense. Quelques endroits étroits voyaient les automobilistes nous doublant, passer très près sur une route aux longues lignes droites surtout lorsque cela monte. Nous n avons pas apprécié la visite de L Île Rousse comme il aurait fallu. Restauration après notre visite de l île de la Pietra et avant de rater la D 151 et de poursuivre sur la N 197 pour rejoindre CALVI avec un ciel qui s assombrissait sérieusement. Étape à CALVI. Arrivée 14 h. Dénivelée : 915 m. - Visite de la ville, le port, la Tour du Sel, l église baroque Sainte Marie-Majeure, la citadelle et les rues du centre. Deux averses nous accompagneront dans cette visite, nous obligeant à fréquenter les terrasses du port sous les nombreux parasols. Problème de parking à l hôtel (2 e étage). Ste Marie Majeure
MERCREDI 18 JUIN 3 e étape : CALVI PORTO (84 km). Anse de Recisa. Nuit bruyante (match de foot de l Euro) Col de la Croix. mais nous retrouvons le soleil et les paysages féériques de la Corse dès la sortie de Calvi. Les «bocca» et les «cols» (6 sur cette étape) vont se succéder jusque PORTO. Les routes sont étroites, sinueuses, montantes, descendantes, aux points de vue innombrables Baie de Nichiareto. et toujours cette mer sur la droite avec ses couleurs, ses plages, ses criques qui sont vraiment spécifiques à la Corse et nous ne sommes qu à la 3 e étape le programme reste très alléchant. Aujourd hui, ce sont les Golfes qui nous obsèdent : Golfe de Galéria, Golfe de Girolata, Golfe de Porto, de plus en plus grands et de plus en plus beaux. Notre hôtel (pour 2 nuits) donne sur le Golfe de Porto et nous aurons droit à deux magnifiques couchers de soleil de la Golfe de Porto. terrasse où nous avons pris nos repas. Golfe de Porto. Étape à PORTO (OTA). Arrivée 15 h. Dénivelée 942 m. Visite du port de Porto et des environs (tour génoise).
JEUDI 19 JUIN Jour de repos (*) : PORTO PIANA PORTO (31 km).... vers Piana. De notre chambre d hôtel, nous avions vue sur une route serpentant le long de la montagne C est par cette route que nous devions gagner PIANA et ses Calanche (le che se prononce QUE). Sitôt franchi le Pont de Porto, nous virons à droite et partons ainsi pour 8 km de découvertes sur les prestigieuses Calanche de Piana. Un arrêt pour saluer en montée la Tête de chien, puis pour fixer sur le numérique quelques clichés qui ne parviennent pas à restituer le vécu et le vu Très belle descente sur PIANA avec un soleil radieux qui nous surprendra sur la terrasse du restaurant. La tête de chien. L étape étant petite, nous avons pris le temps d écrire nos cartes postales et le soleil s est permis de faire rougeoyer nos parties découvertes Petit hors parcours pour aller «faire» le col de Lava (491 m) à 1 km de Piana. Retour tranquille par le port de Porto avant de reprendre nos habits de vacanciers pour flâner sur la plage et manger une glace en prévision des jours à venir Étape à PORTO (OTA). Arrivée 14 h 30. Dénivelée : 446 m. (*) signifie SANS les bagages!!! Les calanche. Marine de Porto. Les calanche. Piana. Le port.
VENDREDI 20 JUIN 4 e étape : PORTO CORTE (90 km). Départ par le Pont de Porto, mais aujourd hui, nous prenons Porto/Ota. à gauche vers EVISA, distant de 22 km qui sera notre premier pallier à 829 m, et la superbe forêt d Aïtone, avant de revenir en Corse du Nord au célèbre col de Vergio et de ses 1467 m. Cela nous prendra toute la matinée (avec un cassecroûte à Evisa). Il est 13 heures lorsque nous posons pour la photo devant le panneau après avoir rencontré dans notre montée de très nombreux cochons en balade. C est un cyclo allemand allant dans l autre sens, qui nous fixera l image. Autre paysage, avec le lac de Calacuccia en point de mire et ses eaux toujours bleues pour nous accueillir dans le centre Corse, au pied du Monte Cinto (2.710 m). Impressionnants décors dans la Scala di Santa Regina, vallée très encaissée et rochers sculptés, je me félicite à ce moment de la fréquenter dans ce sens, car elle me paraît fort pentue à l inverse! Au Pont de Castirla, autre décor. Après ce long Scala di Santa Regina. intermède en descente, nous bifurquons à droite pour le petit col d Ominanda sur 8,5 km où nous souffrons des kilomètres du matin et de la chaleur rencontrée, bien différente de celle du bord de mer. Dernier pied à terre dans la descente de ce col, nous nous retrouvons face à un important troupeau de chèvres venant en sens inverse et obstruant entièrement la route. La largeur de la route n était pas suffisante à leur déplacement. Étape à CORTE. Arrivée 17 h Dénivelée : 1.784 m. Repos jardin interne de l Hôtel HR.
SAMEDI 21 JUIN 5 e étape : CORTE ZICAVO (83 km). Notre hôtel servant aux universités de Corte, nous retrouvons l ambiance «club med» avec nos randonneurs pédestres et leur guideconseil. Nous n avons pas trop parlé de la météo, mais depuis le départ (sauf les deux averses de Calvi) c est un temps superbe, chaud et un soleil radieux. Cela continuera jusqu au bout. Le sujet est donc clos. C est donc sous un beau soleil que nous attaquons la N 193 pour rejoindre VENACO puis VIVARIO avec une circulation plus nombreuse que les jours précédents. Jusque Vivario, nous trouvons la route plutôt montante ce ne sera que l entrée en matière. Au col de la Serra, à gauche pour attaquer le col de Sorba qui culmine à 1311 m. La route est étroite, les paysages sont très jolis avec de nombreux passages en forêt, mais la pente est bonne et surtout très irrégulière. Les derniers lacets sont suffisamment longs pour apprécier le panneau du col et déranger les locataires du coin. Forêt de Ghisoni. La descente sur Ghisoni sera un ravissement de paysages malgré une route sautante qui ne permettait pas de vitesse excessive. Halte réparatrice à GHISONI où le patron du restaurant nous parle du prochain col au menu. Il nous détaille le col de Verde et nous rassure pour la fin de notre étape. Il nous a très bien renseigné et nous avons abordé et vécu ce col avec lui semble-t-il, tant les détails étaient précis. Au sommet, nous retrouvions la Corse du Sud, et un revêtement de route nettement meilleur. La longue vallée du Taravo nous emmenait jusque COZZANO d où nous pouvions rejoindre ZICAVO le terme de cette journée encore bien montante. Étape à ZICAVO (Éts recommandé). Arrivée 17 h 30 Dénivelée : 1.931 m.
DIMANCHE 22 JUIN 6 e étape : ZICAVO AJACCIO (104 km). Ayant pu de notre chambre découvrir les premiers lacets de notre route, nous attaquons une bonne descente jusque BAINS-DE-GUITERA. Là, à droite, et notre collection de cols va s enrichir (10 ce jour dont un sera fait dans les 2 sens!). Le col de Granaccia sera le premier. Nous emprunterons ensuite une nouvelle nationale pour le col de Saint Georges, mais nous n apprécions pas de la même façon sur ces grandes routes. Souvent les pentes sont plus fortes, et les parties droites sont démoralisantes. A CAURO, nous quittons cette nationale pour la direction de BASTELICA. Sur cette D 27, nous alignerons ainsi le bocca Sant Alberto (536 m), le col de Marcuccio (670 m) bizarrement appelé Mercujo sur le panneau), le col de Cricheto (725 m) et le col de Menta (756 m) avant d atteindre Bastelica (764 m). Restauration, contrôle (pour notre R.P.) avec chanteur corse dans cette guinguette à l ombre d un chaud soleil puis retour par le col de Menta (plus facile dans ce sens). Nous empruntons la D 3 sur l autre côté de la vallée et les panoramas sont superbes avec le lac de Tolla et les gorges du Prunelli. Quelques arrêts photos sur cette route en corniche et des Gorges du Prunelli. vues impressionnantes sur la gauche. Nous retrouvons un col de Mercujo (715 m) sur notre route et nous sommes certains de ne pas nous être trompés! Longue descente sur OCANA qui accueillait un gros rassemblement équestre (bien à l écart dans le fond des gorges). Jusque Bastelicaccia, c est par la D 3 et son goudron fondant sous une chaleur torride que nous rejoignons la N 196, ses quatre voies et une circulation effrayante. La bande d arrêt d urgence sera notre refuge pour parcourir les 10 derniers kilomètres jusqu Ajaccio. Étape à AJACCIO. Arrivée 17 h Dénivelée : 1.539 m.
LUNDI 23 JUIN Jour de repos (*) LES ILES SANGUINAIRES (28 km). Sortie de la matinée pour nous avec une forte circulation pour sortir d Ajaccio et emprunter la D 111 à l aller et au retour. Nous imaginons le spectacle en période juillet-août!! Passage devant l ancienne propriété de Tino ROSSI. Vue superbe sur le Golfe d Ajaccio malgré une brume matinale qui se lèvera pour notre retour. Nous sommes étonnés des nombreux cars de touristes effectuant la même route que nous. Nous prenons le temps d écrire quelques cartes postales sur la terrasse DU café-restaurant. Nous nous amusons à regarder ces braves touristes qui descendent pour 15 minutes chrono (avec une grosse frayeur pour un car qui manœuvrait face à notre tandem). Juste le temps d acheter un souvenir ou de boire un café ou un chocolat (certains n ont pas eu le temps de faire les deux) et déjà le chauffeur rappelait sa clientèle... Nous avons même vu le petit train (sur roues) et son chauffeur recompter deux fois ses passagers. Retour sur Ajaccio en fin de matinée, visite du port de tourisme, étonnés par la taille de certains bateaux et le temps de remplissage des réservoirs de ces mêmes bateaux. Qui parle de faire des économies? (*) signifie SANS les bagages!!!
MARDI 24 JUIN 7 e étape : AJACCIO PROPRIANO (84 km). Nous n avons pas trouvé d autre route pour quitter Ajaccio. C est donc Ajaccio. par la quatre voies que nous quittons la préfecture de Corse Sud, entre la circulation routière (à l arrêt pour l entrée sur Ajaccio) et les utilisateurs de l aéroport de l autre côté. Utilisation abusive de la BAU (bande d arrêt d urgence) pour se sauver du secteur, jusqu à une interdiction pour les cyclistes sur la N 196. Ouf de soulagement pour prendre la direction de PORTICCIO. Il est 9 h 45 et la température est déjà à 33 C. Vues sensationnelles sur le Golfe d Ajaccio et les îles Sanguinaires avec la ville d Ajaccio coincée sur le bord de mer sous les montagnes verdoyantes. Aujourd hui, nous commençons par les plages. Plage d Agosta, puis plage de Ruppione, avant de nous enfoncer dans la célèbre et redoutable forêt de Chiavari Nous aurons largement le temps de la contempler parmi les innombrables virages qui nous amèneront jusque COTI-CHIAVARI. Là, le paysage Coti-Chiavari. est grandiose avec vue sur le Golfe d Ajaccio et les cloches du pays. Il est difficile de s imaginer tout cela, avec une délicieuse assiette de montagne accompagnée de sa non moins délicieuse Pietra sur une terrasse de restaurant à COTI. (Il faut prononcer Côôôti). Descente secouée avec de nombreux panoramas sur la Méditerranée (toujours sur la droite), quelques vallées à franchir avec des hauts et des bas bien prononcés, juste avant de trouver une plaine (comme chez nous) là où se jette le Taravo dans la mer. Après OLMETO-plage, nous retrouvons nos montagnes russes qui nous permettront de découvrir le Golfe de Valinco et PROPRIANO blotti dans le fond de celui-ci. Golfe de Valinco. Étape à PROPRIANO. Arrivée 15 h 30 Dénivelée : 955 m.
MERCREDI 25 JUIN 8 e étape : PROPRIANO BONIFACIO (72 km). Sartène. Notre chambre d hôtel était le garage de notre tandem. Nous avons tous bien dormi malgré la chaleur. Aujourd hui, le parcours n utilise que la N 196 Ce ne fut pas toujours désagréable, mais je ne crois pas qu il y ait une autre possibilité. Nous ferons avec, et avec les cols également (7 au programme). Longue et belle montée sur une large route jusque SARTÈNE jugée comme «La plus corse des villes corses» par Prosper Mérimée. Ville haute et fière dominant sa vallée aux nombreuses maisons construites sur les rochers surplombant le vide. Ce sera au col de Roccapina (107 m) que nous retrouverons la mer à Roccapina. Rocher du lion. notre droite ainsi que le Rocher du Lion et une de ses très nombreuses tours génoises. Il nous faudra ensuite franchir le col de Foce de Lera pour «tomber» sur Bonifacio, l arrivée se faisant après une descente sans visibilité et en débouchant sur le port et ses yatchs ancrés à proximité de la route. Étape à BONIFACIO. Arrivée 13 h sur le port. Dénivelée : 837 m. Nous prenons notre repas sur le port en flânant avant de rechercher notre gîte du soir. La surprise nous emmène sur la route des falaises et du phare de Pertusato face à la ville haute Bonifacio. et de ses formidables falaises. Point de vue incroyable sur les a-pics de Bonifacio ainsi que sur le voilier «Club Med 2» ancré au large. C est dans le maquis complet et au «Domaine de Liceto» que nous résiderons ce soir, mais nous ne retournerons pas en ville à vélo. Nous resterons sur les falaises, le sémaphore du cap de Pertusato et les maquis. Bonifacio.
JEUDI 26 JUIN 9 e étape : BONIFACIO ZONZA (73 km). Notre gîte aura vu la chambre servir de garage à notre tandem encore une fois. Il le mérite bien. Ce matin, nous aurons eu un ciel couvert durant 1 heure. Dès 8 h 30 le soleil était revenu et il continuera de nous accompagner. Nous aurons en début de parcours quelques petits cols (Parmentile 45 m, Aresia 69 m) pour nous échauffer avant PORTO-VECCHIO où la circulation était déjà un gros problème. Retrouvailles sympathiques avec un chauffeur de poids lourd que nous avions rencontré (sans son camion) lors de la traversée en ferry. Nous lui avions parlé de notre tour de Corse et il avait retenu que nous serions vers ce jour, entre Bonifacio et Porto-Vecchio (son parcours également). Arrêt sur le bas-côté de la route pour une bonne discussion avec échange de... «très bonne continuation» à l un et à l autre, ponctué par un dépassement «klaxonnant» que nous avons fort apprécié. Petite restauration à Porto-Vecchio, puis nous poursuivons avec le col Taglio Maggiore 58 m et le col de Punticella 78 m vers L OSPEDALE. Durant notre périple, ce sera le seul endroit où nous aurons reçu un mauvais accueil par les tenanciers d un restaurant avec «vue panoramique». Depuis Punticella, le paysage a changé. Nous sommes dans la forêt de Zonza (la plus grande forêt communale d Europe), la pente est plus sévère et la chaleur est bien présente. Le bocca d Illarata (991 m) et le bocca di Pelza (874 m) seront les deux derniers cols avant la découverte de notre étape à ZONZA (prononcer TSONSa avec le «a» tout juste audible ). Étape à ZONZA. Arrivée 15 h 45. Dénivelée : 1.290 m. Visite du bourg et découverte des fameuses aiguilles de Bavella au dessus de Zonza (programme de demain)....bavella. Accueil 1 re catégorie à «La Terrasse» avec coucher de soleil grandiose sur la terrasse du restaurant. Zonza - la terrasse.
VENDREDI 27 JUIN 10 e étape : ZONZA ALÉRIA (76 km). Le col de Bavella fait peur à Chantal depuis quelques jours on lui a dit que Départ 8 h 30 et nous attaquons «Bavella». La route est belle, bien ombragée et la pente est déjà rude lorsque nous passons à l hippodrome perdu dans la montagne. Les fameuses aiguilles de Bavella se dressent sur notre gauche et notre avancée reste régulière. Juste avant le col une équipe de gros bras (en tout light) nous rattrape en ordre dispersé. Nous leur proposerons de les immortaliser sur appareils numériques avec la réciproque. Ils redescendront sur Porto-Vecchio pour achever leur «tour de Corse». Pour nous il se poursuit par la délicate et rapide descente sur ALZA et le col de Larone, beaucoup Les dentelles de Bavella. plus difficile dans le sens où nous le descendons. Depuis le col, la chaleur est impressionnante. Nous nous arrêterons quelquefois en descente pour tirer des paysages grandioses. Nombreux sont les baigneurs dans les célèbres «bassines». Nous retrouverons la mer à Solenzara et repassons en Haute Corse pour la dernière fois. Nous nous restaurons à TRAVO et poursuivons vers GHISONACCIA et ALÉRIA qui sera notre étape pour ce soir, où nous rencontrerons un couple de cyclos canadiens effectuant le tour de Corse. Nous mangerons ensemble le soir en commentant nos journées passées... Étape à ALÉRIA. Arrivée 14 h. Dénivelée : 675 m (beaucoup de descentes). Balade jusqu à la mer (3 km aller).
SAMEDI 28 JUIN Journée de repos Programme : baignade. Petit déjeuner très détendu, visite à la Poste pour achats de timbres et envoi de courriers. Nous irons à la plage mais nous prendrons le tandem pour trouver une plage, conseillée par un habitant, grande et tranquille derrière les «Caves du Président» (on ne sait pas lequel). Belle plage, difficile d accès, connue des régionaux, entre 5 et 6 km de sable pour 10 ou 15 personnes, bref, le calme. Quelques bateaux au large et puis du soleil, la mer, du sable et nous. Ce sera l occupation de la matinée. Pour la suite, nous avions repéré hier un restaurant sur la plage, il aura le privilège de nous accueillir et de nous offrir une excellente assiette marine. Ayant paressé sous les parasols, le soleil a tourné et nous remet très inégalement une couche de bronzage, à droite pour Chantal, à gauche pour ma part. Retour à Aléria qui propose le soir une animation dans le village. La N 198 sera coupée jusqu à plus tard Nous trouvons un restaurant avec chanteur corse et passerons une excellente soirée.
DIMANCHE 29 JUIN 11 e étape : ALÉRIA PIEDICROCE (70 km). Échauffement sur la N 198 pendant 5 kilomètres, et puis à gauche direction MOÏTA. Nous tournons le dos à la mer et allons affronter la montagne. Dernière journée de montée. Demain ce sera descente puis retour sur Bastia. D 16, quelques kilomètres après Pianiccia, léger bruit sur le pédalier arrière du tandem. Claquement à chaque tour de pédale. De tête, je cherche à localiser le souci. Pédale ou pédalier desserré me semble le bon diagnostic. Arrêt sur un bas côté accueillant pour vérification. Non, pas de jeu, tout est OK. Nous poursuivons et le «clac» se fait plus précis. La route monte davantage, nous poussons plus fort et encore ce bruit. Nous traversons TOX, nous sommes dimanche, nous avons fait 24 km, et je ne trouve rien qui puisse m accueillir pour envisager une recherche plus approfondie du problème. Arrêt à gauche devant l entrée du cimetière pour une recherche plus profonde. Je décroche le porte-bagage arrière et ses valises pour constater le bris de la base arrière à hauteur de la patte de dérailleur. Allons-nous finir ici dans le maquis corse? Nous redescendons au village de TOX où j avais vu un panneau : C EST TOUT VERT sur une façade de maison, avec tout notre attirail, Chantal poussant le tandem meurtri. Accueil mitigé de l occupant des lieux à qui j explique notre problème. Nous commandons tout d abord deux «Piétra» que nous engloutirons sans retenue, car la sueur nous inonde le visage. Ensuite, je demande à notre livreur de «Pietra» s il n aurait pas deux rondelles assez grosses. Replaçant son mégot de cigarette au coin de la bouche, il s en va derrière sa demeure alors que je démonte ma roue pour retirer des rondelles côté roue libre. En atelier, avec un étau, cela se passe vite.
Sur le bord de la route, avec un matériel restreint, cela prend plus de temps, mais le temps, on s en moque. Revenant de son arrière maison, notre «accueillant» me tend fièrement deux grosses rondelles en me signalant qu il n a que cela. J en monte une sur l axe à l intérieur et l autre à l extérieur en y coinçant le bout de base ayant repris sa liberté. La roue remise en place, le mal est moindre, mais nous avons les bagages sur la roue arrière, nous avons encore 50 kilomètres en montée pour notre étape. Je tente un renfort supplémentaire avec un câble de frein que je passe derrière la fourche arrière et que je tends sous le boîtier de pédalier. Léger mieux, mais et puis je pense à cette sangle achetée à Saint Florent pour maintenir en arrière les sacoches. Avec celle-ci, je confectionne un bandage que je croise sur la base (en passant entre les butées du câble de dérailleur) puis sur le hauban arrière (grâce aux fixations du porte-bagage) et puis troisième point sur les pattes du portebidon arrière. Bloquant au maximum la sangle, la jonction semble bonne et en essayant diverses torsions, cela semble tenir. Nous prenons le risque de repartir en soulageant au maximum le travail du cadre. A chaque «clac», nous levons le pied jusqu à ne plus entendre de bruit. Le silence s établit partout : plus de clac pour le cadre, et de rares propos entre nous. Les kilomètres sont longs, très longs et cela monte, cela monte encore. Un arrêt à PIETRA DI VERDE pour nous restaurer, nous laver et vérifier le ficelage du tandem nous rassure quelque peu. Nous poursuivrons sur la D 17 en regardant sur le versant opposé la D 71 que nous devons rejoindre au col d Arcarotta. Pour moi, ce sera là la fin de nos martyrs. La route descend ensuite jusque PIEDICROCE qui est notre dernier tampon pour valider notre Randonnée permanente. Nous avions fait celui de Bastia au départ le 16 juin. Ce ne fut pas un chemin de croix, mais je n ai pris aucune photo de cette portion de parcours, avant de voir le panneau «PIEDICROCE». Étape à PIEDICROCE. Arrivée 16 h 30. Dénivelée : 1.466 m. OUF!!!
LUNDI 30 JUIN 12 e étape : PIEDICROCE BASTIA (70 km). Piedicroce. Nous ne suivrons pas le parcours de notre randonnée. Il restait encore un crochet par CASALTA et un petit «bocca» supplémentaire. Nous allongerons notre route pour regagner au plus vite le bord de mer à FOLELLI. La descente depuis notre «Refuge» de Piedicroce se fera au ralenti comme le reste de l étape avec la crainte de Non, cela a tenu. Circulation infernale lorsque nous rejoignons la N 198. Les touristes arrivent, nous sommes le 30 juin. Nous resterons abasourdis après les 13 kilomètres empruntés sur cette nationale. Nous reprenons nos esprits en nous arrêtant à La Canonica pour quelques photos. Nous retrouverons les plages et une piste cyclable à gauche très mal nettoyée en bordure de l étang de Biguglia quant à la sortie de piste, merci la DDE!! Trop content de pouvoir en finir, nous passerons ce peu glorieux final. L entrée de Bastia reste au même niveau. Nous suivons les panneaux «Bastia Centre ville» jusqu à une entrée de tunnel où il est signalé une interdiction aux piétons, cyclistes etc. La Canonica. Pourquoi ne pas l indiquer au rond-point situé 300 m en amont? Bref, le flot des voitures dans les deux sens était le plus difficile à interrompre pour repartir jusqu au rondpoint récupérer une voie autorisée. Vers 12 h 30, nous retrouvons la place Saint Nicolas et ses terrasses, puis l hôtel «Le Riviéra» et demain notre ferry nous reconduit jusque Nice.
MARDI 1 er JUILLET BASTIA NICE (6 km à pied). Ayant chargé encore un peu le tandem avec quelques achats «corses», ce sera à pied que nous rejoindrons l embarcadère de la Corsica Ferries. Nous retrouvons le même navire qu à l aller. Ce sera plus facile de se repérer dans les divers ponts. Direction : le pont de la piscine avec ses transats et sa vue imprenable derrière les vitres du solarium. Tout juste installés, nous retrouvons notre couple de cyclos canadiens rencontrés à Aléria qui reviennent en France. Nous ferons «route» ensemble pour la traversée avant de nous quitter sur le quai à Nice, en se promettant de se tenir au courant par internet. Nice nous accueille avec le soleil. Retour à pied jusqu à notre parking. Nous récupérons notre véhicule pour le chargement de tous nos bagages. Nous attendrons 17 h pour remercier notre hébergeur (le patron de la société de transport) et puis 18 h 30 sur la route de Digne pour prendre un verre avec Roland HEURA qui avait très gentiment assuré notre accueil. Un très grand merci à nos cyclos du Sud. Repartis sous le soleil (très chaud), nous passerons sous un très gros orage vers Entrevaux qui rafraîchira peu de temps l atmosphère. Étape à Digne-les-Bains avant le retour mercredi 2 juillet dans le Nord. ------------------------- Bilan : --------------------------------- 1.072 km au compteur du tandem pour 50 cols ou «bocca», des images sensationnelles, des sites uniques, des couleurs plein les yeux et tout cela en 15 jours seulement et à bicyclette (non en tandem).