Fruits - Vol. 1 2, no 11, JS DE FRUITS par P. DUPAIGNE, Chef de laboratoire à l'institut français des Recherches fruitières outre-mer. (Divis

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Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre.

Transcription:

476 - Fruits - Vol. 12, no 1 1, 1957 LA PENETRATION DE LA CHALEUR DANS LES PETITS RÉCIPIENTS DE Les jus de fruits sont actuellement présentés au public en récipients très différents quant à la matière-, la forme et la contenance : boîtes de fer-blanc de petit volume pour la consommation individuelle, ou boîtes plus importantes ; flacons de verre de formes très différentes, caractéristique de la marque, pour les petits volumes (12 à 15 cl), et bouteilles de forme plus classique pour les volumes plus importants (75-85-9o et ioo cl) ; enfin, depuis peu, l'industrie des jus de fruits effectue des tentatives multiples pour utiliser de nouveaux emballages, soit semi-rigides réutilisables comme les flacons, soit fermés par soudure et non utilisables (sachets, tétraèdres, parallélépipèdes). La stabilisation. Lorsqu'il ne s'agit pas d'une distribution rapide, le jus de fruit doit être stabilisé ; sinon, en quelques heures, si la température est suffisante, il se mettra à fermenter. La stabilisation par le froid n'est utilisable commercialement que dans les pays assez industrialisés pour que la chaîne du froid soit complète, depuis l'écrasement des fruits jusqu'au consommateur (Amérique du Nord, Suède, Grande-Bretagne), et elle reste onéreuse. La filtration stérile n'est en usage que dans un très petit nombre d'installations ; la stérilisation par radiations ionisantes est encore du domaine de la recherche. Il ne reste donc, les procédés chimiques étant exclus, que l'action de la chaleur. Bien que la tendance soit à l'emploi d'une température élevée produisant une vraie stérilisation, on ne procède, en général, qu'à une pasteurisation, c'est-à-dire un chauffage juste suffisant pour inactiver les germes gênants dans le cas qui nous intéresse : levures et moisissures. Les bactéries ne sont pas détruites, mais ne peuvent en général se développer dans le milieu qui est trop acide et elles finissent par disparaître. On voit ici toute la différence qui sépare le jus de fruits pasteurisé du lait pasteurisé : le premier est stable définitivement s'il n'est pas réensemencé, le second qui contient encore des germes n'a qu'une stabilité relative prolongée par la basse température. Application de la chaleur. Cependant, il existe deux moyens de pasteuriser les jus de fruits : soit avant, soit après le remplissage des récipients. Dans le premier cas, le jus s'échauffe de façon continue dans un échangeur_ de chaleur ; il est encore chaud, en règle générale, au moment du remplissage, afin que les parois du récipient soient elles-mêmes pasteurisées à son contact. Puis, aussitôt que possible, le récipient est bouché (flacons), serti (boîtes métalliques) ou soudé (plastique souple) de façon hermétique et il ne reste plus qu'à le refroidir pour éviter que le jus reste chaud trop longtemps. Dans le second cas, le remplissage se fait à froid, le réci-

Fruits - Vol. 1 2, no 11, 1957-477 JS DE FRUITS par P. DUPAIGNE, Chef de laboratoire à l'institut français des Recherches fruitières outre-mer. (Division de Technologie) pient est clos et soumis lui-même au traitement thermique qui produit une pasteurisation de l'ensemble du récipient, bouchage, air inclus et jus de fruit. Comme les jus de fruits sont facilement altérés par la chaleur (certains plus que d'autres, cela dépend du fruit), le meilleur traitement sera celui qui détruira les germes en produisant le moins d'effet de cuisson. Le premier procédé permet d'opérer dans les meilleures conditions, car le jus, animé d'une vitesse importante, se trouve directement en contact avec les parois chaudes de l'échangeur et s'échauffe donc rapidement ; dans le deuxième procédé, le jus est stagnant dans le récipient et la propagation de la chaleur doit se faire à travers une paroi parfois assez épaisse et isolante. Parfois, on peut accélérer l'échange par une rotation ou une agitation des récipients ; mais, en règle générale, ceux-ci sont chauffés progressivement au bain-marie ou par arrosage. Alors, dira-t-on, pourquoi ne pas employer uniquement la pasteurisation continue suivie de remplissage à chaud? Parce que, dans le cas des petits volumes, la quantité de chaleur apportée par le jus est insuffisante pour s'opposer à un refroidissement rapide et, par conséquent, pour obtenir la pasteurisation de l'ensemble. De plus, les récipients de verre ne résistent pas toujours à un remplissage rapide à 80 ; enfin, j'ai montré('), par des essais et des calculs, (i) Importance du refroidissement dans la pasteurisation par remplissage à chaud. Revue Embouteillage, 17, 43, juin 1953. que les petits récipients, même chauffés au bain-marie, juste avant remplissage, se refroidissaient trop rapidement, en raison de leur surface de rayonnement et d'évaporation. Quant à la pasteurisation continue, suivie de remplissage à froid en récipients et atmosphère stérile, c'est une solution excellente, mais dont la réalisation pratique est extrêmement délicate. En définitive, la pasteurisation des jus de fruits se fait en continu pour les récipients d'un volume suffisant :' boîtes à partir du 12 litre, bonbonnes de verre et parfois flacons de l'ordre du litre. Pour les petits récipients, on remplit à froid et on pasteurise après. Reste encore le problème du refroidissement qui doit être aussi rapide que possible sans occasionner de casse. La distribution des jus de fruits en récipients fractionnaires est à l'ordre du jour depuis que l'on envisage de l'étendre aux Écoles publiques, comme les distributions de lait. Encore faut-il que le produit soit de bonne qualité et qu'il ne soit pas dénaturé par une pasteurisation mal conduite. Un travail d'ensemble sur la pasteurisation en récipients fermés a été publié par notre Centre en 1950 ( 1), donnant (r) Étude de la pasteurisation en récipients fermés. Jus de Fruits I 5, 45, 1950.

478 - Fruits - Vol. 1 2, n0 11, 1957 une étude théorique et de nombreux résultats expérimentaux, sous forme de courbes. Le but des présents essais est de préciser l'influence de la matière et de la forme des petits récipients sur la vitesse des échanges thermiques. PARTIE EXPÉRIMENTALE Matériel utilisé. Nous avons choisi, parmi les marques les plus courantes à Paris, des flacons pour jus de fruits d'une contenance de 12 à 13 cl. Ces flacons étaient tous de formes différentes, parfois compliqués et très ornementés, presque toujours de surface granitée pour donner l'apparence de la buée, et de hauteurs (et par conséquent de diamètres) variables ; leur seule caractéristique commune était le mode de bouchage au moyen d'une capsule couronne de 26 mm ; encore la forme de la bague et le diamètre intérieur du goulot ne sont-ils pas normalisés. On comprend alors que la vitesse de pénétration de la chaleur puisse être variable suivant le diamètre, l'épaisseur du verre et la surface extérieure en contact avec l'eau chaude ou la vapeur. A titre de comparaison, nous avons utilisé un flacon allemand caractéristique par sa forme élancée, une boîte de fer-blanc 18 d'un volume total de 14 cl (net 12,5 cl), un sachet de polyéthylène soudé contenant 1o cl, un flacon de polyéthylène semi-rigide à bouchon à vis, en forme de citron, contenant 8 cl, un autre flacon en forme d'orange, contenant 9 cl. Les caractéristiques extérieures des flacons sont résumées dans le tableau suivant, qui les classe suivant leur hauteur ; le diamètre noté est celui de la partie renflée ou, lorsqu'il s'agit d'une forme conique, le diamètre à mihauteur de jus. NO Marque Hauteur mm Diamètre mm Poids vide g Contenance cm, Forme 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1o 11 12 13 14 Verger Uvol Cresca Meuse Fruber Joker Fruidam Challand Pampryl Alindret Pampre d'or Ofco Poupie Allemand 122 123 124 126 130 134 138 147 148 152 155 158 178 6o 57 50 54 53 55 52 49 54 45 48 44 45 48 166 190 132 166 163 205 198 143 215 140 187 212 152 215 123 125 122 125 116 130 128 126 133 Piriforme, base élargie, granité Tonnelet vertical Tronc de, cône arrondi en haut, granité Corps cylindrique lisse assez bas Corps cylindrique lisse assez bas, col granité Cône large basse, annelé Forme d'ananas, écailles Classique, granité Section triangulaire, granité Classique, élevé, nervuré Tronconique élevé, granité Forme inverse, granité Cône élevé, granité Flûte, surface lisse Plastiques 64 59 1o, 5 9o Orange, bouchon à vis (SOMOPA) 70 51 11 8o Citron, bouchon à vis Seul le flacon n0 1o est en verre vert, de fabrication relativement ancienne ; tous les autres sont en verre blanc, les plus incolores et transparents étant les nos 1, 3, 9, 11 et 14. A part le volume qui varie peu, on voit que ces flacons sont très différents, bien qu'ils aient tous un goulot pour le bouchage de 26 mm. Cette bague de bouchage étant assez constante, on peut admettre que le volume réel du jus pour un remplissage normal est égal à la contenance totale diminuée de 7 cm3 environ. Essais réalisés. Les vitesses de pénétration de la chaleur ont été étudiées par chauffage au bain-marie des divers récipients dans lesquels était disposé un thermomètre de précision. Au début, les flacons étaient remplis de jus de raisin, ensuite d'eau pure quand on a constaté que les courbes sont superposables ; il en serait autrement avec les liquides à forte viscosité ou à capacité calorifique élevée comme certains jus pulpeux ou les concentrés de raisin, pomme ou orange. La température du bain-marie, de fort volume, était fixée au degré près ; les récipients à l'essai étaient seuls, complètement immergés et suspendus par un fil ; il est certain que ces conditions sont meilleures que dans la pratique industrielle, lorsque les récipients sont nombreux et serrés les uns contre les autres laissant un passage difficile à l'eau du chauffage. Sauf dans le cas des récipients plastiques, on a toujours laissé un espace libre normal sous le bouchon ou le cou-

Fruits - Vol. 12, n 1 1, 1957-479 vercle de la boîte pour la dilatation. Le thermomètre était fixé dans un bouchon hermétique. La température initiale de l'eau ou du jus de raisin était 20 0 ; les températures du bain-marie étaient 70, 80, 9o et 100 0. Résultats. Nous donnons ici le faisceau de courbes le plus caractéristique, celui du chauffage dans l'eau bouillante. Les températures étaient relevées toutes les 30 secondes jusqu'à 1o minutes après l'immersion' ; celle-ci était brutale, mais n'a pas entraîné de casse (les dégâts viennent plus souvent d'un refroidissement trop rapide). FAISCEAU DE COURBES DE PÉNÉTRATION DE LA CHALEUR EN FONCTION DU TEMPS DE DIVERS RÉCIPIENTS IMMERGES DANS L'EAU BOUILLANTE A- Bat. 15-12,5 cl B - 5acn t plasequ. - 10a C - Flacon oerre n,10 13 3 5 9 H-Flacon plasuque c t on n :2 J - plastque orang. 10o cm 3, la boîte 125. Cette pénétration encore rapide permettrait une pasteurisation facile par immersion dans l'eau chaude, suivie d'un refroidissement rapide ; le seul problème est la résistance mécanique de la soudure (Rilsan, Mylar, polyéthylène basse-pression sont des plastiques supportant la' chaleur). Les essais actuels sont plutôt orientés vers le remplissage à chaud suivi de soudure sous colonne de liquide, ou vers le remplissage aseptique à froid. c) Flacons de zverre. - Les caractéristiques des courbes données par les flacons sont très différentes puisque le temps nécessaire pour atteindre 95 0 au centre varie entre 5 et 1o minutes suivant la marque. Examinons de plus près les facteurs de cet échelonnement. L'expérience montre que l'on peut classer les flacons dans l'ordre suivant, selon la facilité de pénétration de la chaleur n 2 (pénétration lente), I, 6, 14, 7, 9, 5, 11, 4, 12, 8, 3, 13, 1o (pénétration rapide). On peut être surpris de ne pas apercevoir une relation plus nette entre ce classement et celui du précédent tableau, par ordre de hauteur, puisqu'on imagine facilement que plus un flacon est élancé, pour le même volume, plus vite la chaleur aura pénétré en son centre. En réalité, les flacons n'ont ni la même surface relative au contact avec l'eau chaude (ornements, surface lisse ou grenue), ni le même poids de verre, ni la même épaisseur. On peut tenir compte de ces facteurs en calculant 10 leur poids total une fois normalement remplis à 1 cm de la bague, 2 leur diamètre moyen pour la partie renflée, en faisant abstraction du goulot vide de jus. En multipliant ces poids par ces matières, on obtient une succession de produits qui précisément décroissent à peu de chose près dans le même ordre que celui d'une pénétration de chaleur de plus en plus rapide 7 B 9 MIN Les courbes sont très régulières, d'allure logarithmique (voir dans la réf. 2 le calcul de l'équation de ces courbes). On note que le retard au départ (phase d'incubation) est imperceptible ; il serait plus apparent pour une température plus basse du bain-marie. Quelques constatations ressortent de l'examen de ces courbes, au point de vue de la vitesse de pénétration de la chaleur. a) Boîte de fer-blanc. - Malgré sa forme très simple et par conséquent sa surface d'échange réduite relativement à son volume, c'est la boîte de fer-blanc qui laisse pénétrer le plus facilement la chaleur : en 2 minutes la température atteint 95 0 au centre de la boîte lorsqu'elle est plongée dans l'eau bouillante. Il est probable qu'une boîte d'aluminium de même format réaliserait un échange encore plus rapide. b) Sachet de film souple. - Le sachet de polyéthylène soudé présente une facilité de pénétration un peu moindre ; les courbes sont proches, mais le sachet ne contenait que No Ordre de pénétration de plus en plus rapide. Marque Coefficient calculé Observations 2 1 Uvol Verger 172 170 courbes très voisines 6 Joker 164 14 Allemand 164 ;courbes voisines 9 Pampryl 185 coefficient aberrant (forme spéciale) 7 Fruidam 161 5 Fruber 149 II Pampre d'or 144 4 Meuse 152 12 Ofco 143 8 Challand 126 courbes voisines 3 Cresca 125 13 Poupie 122 10 Alindret 118

480 - Fruits - Vol. 12, nq 1 1, 1957 On voit que la seule anomalie notable est présentée par le flacon Pampryl ; en effet, celui-ci possède trois dépressions profondes à i2o qui permettent un meilleur échange thermique que ne le laisserait supposer son coefficient ; tous les autres flacons sont symétriques par rapport à l'axe. 100 (B CL) 'b Conclusion. COURBE DE CHAUFFAGE AU BAIN-MARTE A!OC( 5U- DE REFROIDISSEMENT DANS VAIR CALME 201 D'UN CITRON PLASTIQUE REMPLI D'EAU 20 25 3'0 35 <5 MIN Ces résultats ont une portée pratique pour les industriels qui ont à faire le choix d'une forme et d'un genre de flacon sans entrer dans une étude physique compliquée faisant intervenir la qualité et l'épaisseur du verre, on peut comparer entre eux plusieurs modèles présentés par le verrier en calculant simplement le produit du diamètre moyen par le poids, afin de choisir de préférence celui qui permettra le meilleur échange thermique. De ce point de vue, la comparaison des flacons en plastique semi-rigide avec les flacons classiques de verre est défavorable pour les premiers, puisque io g de matière plastique isolent mieux que 20o g de verre. Par contre, le plastique permet un refroidissement très brutal, ce qui peut diminuer un peu la durée totale de maintien du jus à température élevée. Le problème de la qualité des jus pasteurisés en petits récipients n'est pas résolu par une étude de ce genre sur la meilleure manière de pasteuriser sans obtenir le goût de cuit : restent encore les questions de l'oxygène en solution ou dans l'espace libre, de la perméabilité de certains plastiques, de l'attaque du métal des boîtes, de l'activité résiduelle des enzymes oxydants ou pectiques, de l'action de la lumière. C'est dire la complexité des recherches à poursuivre. Erratum. Nous nous excusons d'une erreur parue dans le ne 9, Vol. 12, page 400, 3e ligne du texte. Au lieu de : tec juin 1957, lire : tef juin 1956. 00, ~\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\ 10 CARNAU D ET FORGES DE BASSE INDRE peo PARIS - 37, rue de Surène 37 - PARIS est a la disposition des fabricants de conserves d'outre-mer pour l'étude de leurs problèmes et la fourniture de boites métalliques i ~\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\moi i