BUREAU DE RECHERCHES GÉOLQGI^illES ET MINIÈRES

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLQGI^illES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 69-4518 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63..12 VILLE DU HAVRE ( Seine -mar i time ) et SYNDICAT MIXTE TOUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL DE TORT- JEROME q^ptages DE LA VILLE DU HAVRE A RADIO\TËL (Seine-maritime") Productivité des ouvrages et détermiiiation des aires d'alimentation pour di.fférents schémas d'exploitation par J.C. ROUX J.TREMENBERT Service géologique régional PICARDIE - NORMANDIE 18, rue Mazurier, 7613 Mont-Saint-Aignan - Té!.: (35) 7.38.S4 12, rus Lesccuvé, 8.Amiens Tél.: (22) 91.73.37 2, rue du général-moulin. 14 Caen Té'.: (31) 81.36.95

B.R.G.M - SGN JVIONT SAINT AIGNAN, mars 1979 S.G.R. Normandie LISTE DES DESTINATAIRES DU RAPPORT VILLE DU HAVRE (Seine-maritime) et SYNDICAT MIXTE POUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL DE PORT-JEROME - CAPTAGES DE LA VILLE DU HAVRE A RADICATEL (76) Productivité des ouvrages et détermination des aires d'alimentation pour différents schémas d'exploitation 78 SGN 632 PNO 14 ex Ville du HAVRE - Monsieur DELU (Services techniques) qui assurera la diffusion suivante : Ville du havre Syndicat mixte Port-Jérôme DDE Le Havre DDE subdivision Lillebonne Agence de bassin Seine-Normandie " régionale " â Rouen Port autonome Le Havre DDE (GEP) Chambre commerce Bol bec Maire St Jean-de-Folleville (M.SEYER) 4 2 Vi i: 2 ex Service de l'industrie Bibliothèque DG Paris DRE puis SGNHYD Arts graphiques J. LABOURGUIGNE J.C. ROUX J.TREMENBERT Orléans et des mines Haute-Normandie Bibliothèque Amiens Caen " Mont-Saint-Aignan 4 Réserve "3ÏT

VILLE DU HAVRE (Seine-maritime) et SYNDICAT MIXTE POUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL DE PORT- JEROME CAPTAGES DE LA VILLE DU HAVRE A RADICATEL ( Seine-maritime) Productivité des ouvrages et détermination des aires d'alimentation pour différents schémas d'exploitation RESUME La Ville du HAVRE et le Syndicat mixte pour le développement industriel de PORT-JEROME ont demandé au BRGM d'effectuer sur le champ captant de RADICATEL qui alimente en eau potable l'agglomération havraise, des pompages d'essai pour déterminer les capacités maximales de prélèvement, les zones d'appel et les aires d'influences correspondantes et de déterminer ensuite les périmètres de protection vis-à-vis de la future zone industrielle. La zone d'étude intéresse la plaine alluviale de la Seine où la nappe d'eau souterraine qui circule dans les alluvions et la craie est très vulnérable. Les maîtres d'ouvrage ont défini différents schémas de pompage qui ont fait l'objet d'essais ; ceux-ci ont permis à partir de mesures sur un réseau piézomêtrique adapté en fonction des observations de terrain, de délimiter les zones d'appel (dépression de la nappe avec inversion des sens d'écou lement vers les forages) et les aires d'influence de ces pompages dans la plaine alluviale (rabattement du niveau de la nappe sans inversion des écoulements). Les pompages réalisés sur le champ captant ont per mis de définir les débits exploitables en fonction des dif férents schémas de pompage. Premier cas : utilisation de tous les forages (5 forages a la craie et 2 aux alluvions) au régime d'ex ploitation habituel et des sources captées par gravité (Bruisseresse et Moulin) : le débit prélevable est de 69 OOO m3j environ sans réalimentation par les eaux de surface au ni veau de C4,C5,C7. Deuxième cas : utilisation des forages Cl et C2 seulement i.u debit maximum et des sources (Bruisseresse et Moulin) : le débit total disponible pour la ville du HAVRE est de 56 m3j. Troisième_cas : utilisation de tous les forages (5 forages~a~îâ"craii~ët 2 aux alluvions) au débit maximum exploitable et des sources (Bruisseresse et Moulin) : la ressource journalière exploitable pour la ville du HAVRE est de 74 m3j.

Final ement'ti «chém^s cfè pompage ont été prix en compte, prélèvements sur Cl et C2 plus les sources (56 OOO m3j) et prélèvements sur tous les ouvrages, au débit maximum possible, plus les sources, sans réalimentation partielle des forages par les eaux de surface (74 m3j). Pour chacun d'entre eux la protection proposée devrait être la suivante : Les périmètres de protection rapprochée devraient correspondre à i*â 2Ônê d^âppeï7~pïus üñe"zoñe~periphérique de IOO m de large pour l'exploitation simultanée de tous les forages. Les périmètres de protection éloignée devraient correspondre a't^'alri d^íñf Íüiñci~des pômpagist L'eau est de bonne qualité chimique sur les fo rages d'exploitation ; les mesures de salinité sur le champ de piézomètres n'ont pas mis en évidence une propagation des chlorures à partir de la Seine malgré des régimes d'ex ploitation supérieurs. Pour compléter les informations quant à l'équi pement et à l'aménagement des zones de protection, on a donné les principales réglementations à imposer ; les pé rimètres de protection rapprochée devront rester des zones non aedif icaindi, les périmètres de protection éloignée pourront être aménagés en zones d ' activité tertiaire, avec des servitudes assez sévères pour préserver la qualité de la nappe vis-à-vis d'éventuelles nuisances provenant de la zone industrielle. Au cours de la réunion du 2 novembre 1978 entre la Ville du HAVRE, le Syndicat mixte et le chargé d'étude, ces différentes propositions de protection ont été examinées. Il est apparu que 1' application des réglementations dans le périmètre éloigné empêchait pratiquement l'établis sement de la zone industrielle dans les limites de ce pé rimètre. Une variante jjourrait donc être proposée, elle consisterait à agrandir le périmètre de protection rapprochée et à ne pas instituer de périmètre de protection éloignée, à condition d'assurer une protection dynamique de la nappe par surveillance de la qualité de la nappe. 78 SGN 632 PNO

TABLE DES wyz.izfyy. ^aoes 1 - INTRODUCTION 1 2 - RAPPEL DES TRAVAUX EXECUTES SN 1977 ET RESULTATS OBTENUS 3 21 - Situation géogi-aphique, géologique et hydrogéologique de j.a zone d'étude 3 22 - Création de piézoïr.ètres 5 221 - PViase de reconnaissance préliminaire 5 222 - Implantation, réalisation et caracté ristiques des piézomètres 5 223 - Nivellement 8 23 - Pompages courte durée - Tests de nappe 8 231 - Objectifs et mise en oeuvre des essais 8 232 - Interprétation et résultats 8 233 - Calcul des cônes d'influence théoriques 1 24 - Relevés piézomètriques avril et août 1977 11 241 - Relevés piézomètriques avril ] 977 et résultats 11 242 - Relevés piézomètriques août 1977 et résultats 11 25 - Essais de perméabilité 13 251 - Objectif et mise an oeuvre des essais 13 252 - Résultats 14 26 - Conclusions de la première phase de l'étude 15 3 - PROGRAMME DE L'ETUDE 1978 K- 4 - CREATION DE NOUVEAUX PIEZOMETRES 17 41 - Implantation, réalisation et nivellement des piézomètres ' 1'^ 42 - Caractéristiques techniques et géologiques 17 5 - EQUIPEMENT DES STATIONS DE POMPAGE 18 51 - Matériel de pompa-ge 18 52 - Matériel d' e.^chaur-?. 18 6 - RECHERCHE DU LVE3IT D'EXPLOITATION MAXIMUM DES CINQ FORAGES A LA CRAIE 19 61 - Déroulement des essais 19 62 - Résultats 19

pages 7 - POMPAGE DE 48 H SUR LES 7 FORAGES (CRAIE ET 2 ALLUVIONS) AVEC LES POMPES DE LA VILLE DU HAVRE 71 - Objectifs, déroulement des essais et résultats 2 72 - Résultats des relevés piézomètriques 21 73 - Comparaison avec la piêzomêtrie d'août 1977 21 8 - POMPAGE DE LONGUE DUREE AU DEBIT MAXIMUM SUR Cl et C2 23 81 - Objectifs, déroulement des essais et résultats 23 82 - Résultats des relevés piézomètriques 25 9 - POMPAGE DE LONGUE DUREE AU DEBIT D'EXPLOITATION MAXIMUM SUR. LES 5 FXDRAGES A LA CRAIE ET SPIE 6 (ALLUVIONS) 25 91 - Objectifs, déroulement des essais et résultats 25 92 - Résultats des relevés piézomètriques 28 1 - CHIMIE DES EAUX 29 11 - Analyses de résistivités et des taux de chlorures in situ 29 12 - Analyses des eaux des forages à l'issue des essais 32 11 - CONCLUSIONS 35 12 - PROPOSITIONS POUR LA PROTECTION DU CHAMP CAPTANT DE LA VILLE DU HAVRE 4 13 - ADDITIF 44

LISTE DES TABLE.AUX DANS LE TEXTE 1 - Caractéristiques des forages et sources de la ville du HAVRE à RADICATEL 2 - Caractéristiques techniques et géologiques des piézomètres exécutés en 1ère phase (1977) 2 bis - -idem- seconde phase (1973) 3 - Tableau récapitulatif des pompages courte durée - Résult?xts et paramètres hydrauliques 4 - Relevés piézomètriques août 1977 5 - Essais de perméabilité - Tableau récapitulatif des résultats 6 - Ecarts piézomètriques entre et ceux de fin août 1978 les relevés d'août 1977 LISTE DES ANNEXES II à 16 - Forages Cl à C7 - feuilles d'observations durant les pompages par paliers III - Forage Cl - feuille d'observations durant le pompage piolongé sur Cl et C2 112 - Forage C'J - feuille d'observations durant le pompage prolongé sur Cl et C2 IIII à III3 - Résultats des analyses physico-chimiques -O-

LISTE DES FIGURES 1 - Situation de la zone d'étude à 12 2 - Courbe caractéristique Cl et tableau récapitulatif des résultats 3 - " C2 " " 4 - " C4 " " 5 - " C5 " " 6 - " C7. " " 7 - Forages Cl et C2 - courbes de descente de la nappe durant le pompage de 12 h 8 - Forages C1,C2,C4,C5,C7, SPIE 6 - courbes de descente de la nappe durant le pompage de 12 h 9 - P2,P33,P31,P3 - évolution des rabattements en fonction du temps de pompage 1 - P18,P35,P54 " " " 11 - P21,P23,P27 " " " 12 - P25,P26 " " " 13 - LE HAVRE - marées de septembre 1978 - graphique du niveau moyen et des coefficients 14 - Comparaison de niveaux entre P2 et Bruisseresse 15 - Graphique des teneurs en chlorures - analyses in situ durant les pompages 16 - Diagramme d'analyse d'eau d'après Schoeller et Berka^off 17 - Diagramme de potabilité des eaux d'après Waterlot -O-

LISTE DES TA.BLEAUX HORS TEXTE 1 - Relevés piézom.étriques - pompage de 48 h sur les 7 forages avec les pompes d'exploitation de la ville du HAVRE 2 - Relevés piézomètriques - pompage sur Cl et C2 au débit maximum 3 - Relevés piézomètriques - pompage sur Cl, C2, C4, C5, C7, SPIE 6 au débit maximum 4 - Tableau récapitulatif des observations sur les forages durant le pompage prolongé de 12 h sur Cl,C2, C4, C5, C7, SPIE 6 5 - Tableau récapitulatif des débits correspondant aux différents schémas de pompage LISTE DES FIGURES EN ANNEXE 18 - Coupes géologiques résumées d ' après les sondages et valeurs des essais de perméabilité 19 - Surface piézomêtrique de la nappe août 1977 - crêtes piézomètriques a.vril 1977 et août 1978 2 - Surface piézomêtrique de la nappe avant pompage de 48 h août 1978 21 - Su.r face piézomêtrique de la nappe à la fin du pompage de 48 h septembre 1978 22 - Surface piézomêtrique de la nappe avant pompage sur Cl et C2 au débit maximum 23 -- Surface piézomêtrique de la nappe à la fin du pompage sur Cl et C2 au débit maximum 24 - Surface piézomêtrique de la nappe avant pompage sur C1,C2 C4,C5,C7,SPIE 6 au débit maximum 25 - Surface piézomêtrique de la nappe à la fin du pompage sur Cl,C2,C4,C5,C7,SPIE 6 au débit maximum 26 - Tracés des cônes de dépression et des aires d'influence des différents schémas de pompage 27 - Zones nécessaires à la protection des captages de la Ville du HAVRE 28 - idem - 2ème proposition de protection

1-1 - INTRODUCTION La ville du HAVRE exploite dans la vallée de la Seine au pied du versant rive droite entre LILLEBOiNNE et TANCARVILLE un important champ captant composé de 3 sources et 8 forages. Le débit journalier total prélevé est de l'ordre de 65 m3, soit 2 7 m3h. L'eau est dirigée vers LE HAVRE où elle con tribue pour près de 5 % à l'alimentation en eau potable de la ville. Le syndicat mixte pour le développement industriel de PORT- JEROME a prévu d'aménager toute cette partie de la plaine alluviale en zone industrielle. Or cette future zone industrielle est située pour près de 4 % de sa superficie dans le périmètre éloigné des captages défini par le géologue officiel en novembre 1971, périmètre qui n'a pas été suivi de procédure légale de D.U.P et d'inscription aux hypothèques. Il apparaît que la limite sud du périmètre éloigné qui joint d'un trait rectiligne la pointe de TANCARVILLE à la vallée du Commerce a pu être tracée schématiquement et par excès afin de mieux protéger les captages de RADICATEL. En effet, à l'époque où la ville du HAVRE demanda ces protections, il n'avait pas été question d'urbanisation ou d'industriali sation de la vallée dont les terrains étaient exclusivement à usage de pâturages, et le géologue n'avrxit pas eu connaissance du schéma d'étude Basse Seine réalisé (plan 1961 de février 1971). A la suite de deux réi-inions qui se sont tenues les 22 septembre et 13 octobre 1976 à la mairie de LILLEBONNE, M. REVEILLAUD, directeur des Services techniques de la ville du HAVRE et M. DESLANDES, président du Syndicat mixte ont demandé au BRGM de définir et de réaliser un programme d'étude hydrogéologique destiné à préciser les aires d'alimentation des captages de RADICATEL. Les travaux se sont déroulés au cours du 1er semestre 1977 et ont consisté en la réalisation de 13 piézomètres dans la plaine alluviale pour établir les cartes piézomètriques et 1 piézomètites à proximité des forages en exploitation pour les essais de nappe (calculs des paramètres hydrauliques). Le nivellement de tous les ouvrages a été réalisé et 1 essais de perméabilité exécutés dans la plaine alluviale. Les travaux et les résultats essentiels de la pre mière phase de l'étude sont consignés dans le présent rapport. Une seconde phase d'étude a été décidée au cours de la réunion du 3 novembre 1977. L'objectif de la ville du HAVRE était de connaître :

-2-1 - la productivité des ouvrages et les interférences sur les sources 2 - les différentes aires d'alimentation pour différents cas d'exploitation 3 - la capacité de production totale. L'objectif du syndicat mixte était de : 1 - faire préciser les limites du cône d'influence définies au cours de la première phase de l'étude 2 - déterminer s'il était possible d'obtenir une capacité de production équivalente en n'exploitant qu'une partie des forages. Afin de pouvoir répondre aux objectifs enumeres cidessus, le service géologique régional du BRGM a établi en novembre 1977 un programme de travaux préliminaires qui a consisté pour l'essentiel en la : 1 - création de 11 piézomètres supplémentaires et nivellement 2 - mise en place de pom.pes supplémentaires dans les forages à la craie et installation des dispositifs d'énergie, de re foulement et de mesures des' débits. Les essais se sont déroulés en août et septembre 1978 et ont consisté chronologiquement en : 1 - pompage par paliers sur chaque forage à la craie pour recherche du débit maximum 2 - piêzomêtrie avant et en fin de pompage continu de 48 h sur les 5 forages à la craie et les 2 forages aux alluvions 3 - pompage de 12 h sur Cl -t- C2 au débit d'exploitation maxi mum, détermination de l'aire dinfluence par piêzomêtrie, des interférences sur la source de Bruisseresse, du débit exploitable correspondant à ce schéma de pompage et de l'incidence de ce pompage sur la résistivité de l'eau et.<=on taux de chlorures 4 - pompage de 12 h sur les 5 forages à la craie et SPIE 6, calcul du débit maximum exploitable, détermination du cône de dépression et aire d'alimentation correspondants, des interférences sur les sources, de l'évolution éven tuelle de la chimie de l'eau ( ^ et chlorures) et de la qualité des eaux des forages en fin de pompage. Ce rapport rend compte des résultats essentiels de la 1ère phase et expose les travaux réalisés et les ré sultats obtenus au cours de l'étude de 1978.

-3-2 - RAPPEL DES TRAVAUX EXECUTES EN 1977 ET RESULTATS OBTENUS 21 - Situation géographique, géologique et hydrogéologique de la. zone d'étude (fig. 1) La ville du Í1AVRE est alimentée en partie par 2 sources et 8 forages situés dans un ancien méandre de la Seine au contact de la falaise de craie et de la plaine alluviale à proximité du hameau de RADICATEL sur les communes de ST NI LAS -DE -LA- TAI LLE et ST JEAN-DE-FOLLEVILLE. Leurs caractéristiques sont données dans le tableau 1. Le débit.maximum journalier prélevé est de l'ordre de 65 m3. Les coordonnées Lambert extrêmes d'ouest en est sont x = 465,5-468,1 et y moyen = 22. La distance moyenne à la Seine est de 2 m. Au point de vue géologique, le sous-sol est cons titué de haut en bas : l" au Nord de la RN, de craie du Sénonien inférieur, Turonien, cénomanien (sources et forages Cl à C7) et Albien (CHl) ; 2 au.sud de la RN d'alluvions modernes (sables et argiles d'une puissance de 15 à 2 m en allant vers la Seine), alluvions anciennes (sable et graviers d'une puissance d'une dizaine de mètres) et craie du Cénomanien. Hydrogêologie locale : La nappe de la craie dont le réservoir est constitué par le Sénonien inférieur, le Turonien et le Cénomanien, s'écoule dans le sens Nord-Sud, des plateaux de ST NIOOLAS-DE-LA-TAILLE et de ST JE.AN-DE- POLLEVILLE en direction de la vallée de la Seine. L'écoule ment est préférentiel sous les petites vallées sèches..\u pied du versant, le contact de la nappe avec les alluvions modernes argileuses donne naissance à quelques sources de "débordement" dont la Bruisseresse et le Moulin. Ces sources ont été captées par la ville du HAVRE soit par galeries, soit par forages. L'alimentation de la nappe provient des infiltra tions pluviales sur l'étendue du bassin versant. La piêzo mêtrie effectuée sur le plateau lors de l'e.r.h. a mis en évidence un bassin d'alimentation souterrain du site de captage important ; il s'étend de ST NICOLAS- DE- LA-TAILLE à LILLEBONNE et a une superficie d'environ 72 km2. Il existe également un important réseau de drainage dans la plaine alluviale et en période de hautes eaux les canaux secondaires sont en communication directe avec le ruisseau principal longeant la route nationale, lequel est aussi en communication avec la Seine à son exutoire au ni veau de TANCARVILLE. Hors pompage la nappe "déborde" au niveau des forages à la craie et l'eau s'écoule cn direction du ruisseau principal par les canaux appelés "creux porteurs".

Tableau 1 - Caractéristiques des forages et sources de la ville du HAVRE à RADICATEL Désignation indice BRGM Coordonnées Z NGF support pompe sol (rail Profondeur totale en m en m Diamè tre en m Equipement tubage nappe captée Débit d'exploi tation en m3h juillet 1977 CHl 75-6X-46 Cl 75-6X-4 C2 75-6X-41 C4 75-6X-42 C5 75-6X-43 C7 75-6X-45 A3 75-6X-49 SPIE 6 75-6X-47 Source de Bruisseresse Sources du Moulin X 465,51 y 21,72 X 465,68 y 21^91 X 465,73 y 21,98 X 466,19 y 22,23 X 466,29 y 22,19 X 466,53 y 22,28 468, ïï X y 22,3 X 465,98 y 21,73 'x 465,66 y 21,71 xl 466,57 x2 466,66 yl 22,31 y2 22 37 + 5,69 + 7,3 + 1,81 + 6,47 + 5,74 + 5,46 + 4,72 + 4,93 114,5 35 3 3 31 24,65 37, -49,65 49,9-6 6-66 64-79 79-82 -49,65 49,6-18^5 4,49-2,4 2,4-3 fo,67-5 5-35 -3,8 3,8-5,5 5,5-3 4,3-2 +,3-3,2 3,2-3 -3, 4-4, 4-5,3 5,3-31 4,53-? 7-24,65-2,5 2, 5-29, IC 29,1-37,9,72 lt,66 II,5 M 1,3 i,oo 1,3 1, Ï,3Ô 1, M tube cimenté acier plein " perforé " plein " perforé " plein " perforé tube cimenté terrain nu tube acier cimenté perforé tube cimente acier plein terrain nu 1,3 1, 1, 1,3 1,3 tube acier terrain tube acier cimenté plein nu cimenté plein 1, acier plein 1, " ajouré,8 âciër plein,65 " ajouré,4 acier plein?,25 " ajouré II " plein 1 galerie çoudce de 2 m de develop. pied ( de falaise, 2 galer ies de 18 et 3 longueur.3m d Sables verts de 1' Albien Craie du Sênonien- Turonien Il II Il M II tl II M Alluvions anciennes Il II Craie du Sénonien II M 65 42 23 35 245 22. 4 6 moy 2ÔQ I7i = 72 m3h juillet 77: 666 W4 WM^^ = juillet 77: 487 I I

caractéristiques -5-22 - Création de piézomètres 221 - Phase de reconnaissance préliminaire Avant de déterminer le nombre de piézomètres né cessaires à l'étude, une reconnaissance préliminaire a été effectuée en décembre 1976 afin de rechercher les piézomè tres existants utilisables. La pose d'appareils enregistreurs de niveaux sur certains forages de la ville du HAVRE (Cl, C5,A3) a permis de constater que l'influence des marées ne se friisait plus sentir au pied du coteau (C1,C5) ni au Nord de la plaine alluviale (A3). 222 - Implantation, réalisation et caractéristiques des piézomètres Afin de faciliter en période hivernale l'accès de la machine de sondage, les piézomètres de la plaine allu viale ont été implantés le long de routes ou chemins selon"" un quadrillage couvrant la zone de façon la plus homogène possible. mêtrique, Sur 14 piézomètres u)i seul n'a pu être implantés réalisé pour l'étude piézo (P6) faute d'accès. Les 23 piézomètres ont été réalisés par la Compa gnie française de forages miniers (CF. F. M), 1 rue de 1 ' in dustrie, BP 67, 413 SALBRIS. type L'outil de forage était un marteau "fend de trou" "Saturne" travaillant en rotation à l'eau au diamètre extérieur de 152 mm. Les ' des piézomètres sont dé crites dans le tableau 2 ci-après.

-6- Tableau 2 - Caractéristiques techniques et géologiques des piézomètres - 1ère phase (1977) Désignation Durée des travaux début fin Profon deur en m Equipement tube plein tube ajouré plastique plastique 1 mm 1 rom Nature des terrains Coupe sommaire Développement acidifi air lift cation 3 kg HCl P 1 P 2 bis P 3 P 4 bis P 5 P 7 P 8 ter P 9 P 1 bis P 11 bis P 12 P 13 P 14 P 15 P 16 P 17 bis P 18 P 19 P 2 23-2-77 2-3-77 3-3-77 18-2-77 22-2-77 21-2-77 24-2-77 27-1-77 2-2-77 19-1-77 2-1-77 21-1-77 23-1-77 1-2-77 26-2-77 27-2-77 11-2-77 12-2-77 12-2-77 23-2-77 2-3-77 3-3-77 18-2-77 22-2-77 21-2-77 24-2-77 27-1-77 2-2-77 19-1-77 2-1-77 22-1-77 24-1-77 1-2-77 26-2-77 27-2-77 11-2-77 12-2-77 13-2-77 2 2 2 2 24,5 24 23 2 25 2au sol 2 2 24,5 17 2 23 2 2 15 +l,à-16m +l,ooà-16 +l,à-17 +l,à-17 +l,ooà-17,5 +l,ooà-18 +l,à-2 +l,ooà-15,7 +l,ooà-16 +1.à-1 +l,ooà-1 -K),5à-1 -K5,5à-1 +l,à-14 +l,à-17 +l,ooà-2 +l,à-17 +l,à-ll +l,à-6-16ra à -2 ;m -16 à -2-17 à -2-17 à -2-17,5à-24,5-18 à -24-2 à -23-15,7 à -19,7-16 à -25-1 à -2 -IO à -2-1 à -2-1 à -2-14 à -17-17 à -2-2 à -23-17 à -2-11 à -2-6 à -15 à -16 m -16 à -2 alluvions " modernes anciennes O à -15 m alluvions modernes -15 à -2 " anciennes O à -15 m alluvions modernes -15 à -2 " anciennes à -16 m -16 à -2 alluvions " modernes anciennes O à -18-18 m à-24,5 alluvions " modernes anciennes à -18 m -18 à -24 alluvions " modernes anciennes à -16 m -16 à -23 alluvions " modernes anciennes O à -16 m alluvions modernes -16 à -2 " anciennes O à -17 ra -17 à -25 alluvions " modernes anciennes à -13 sable+argile ail mod -13 à -2 galets ail anciennes à 17 m alluvions modernes -17 à -2 " anciennes à -18 m -18 à -2 alluvions " modernes anciennes O à -23 m alluvions modernes -23 à -25 " anciennes à -13, 5 alluvions modernes -13, 5 à -17 " anciennes O à -16,5 alluvions modernes -16,5 à -2 " cinciennes à -19,5 alluvions modernes -19^5 à -23 " anciennes O à -2,5 remblai -2,5 à -2 m craie et silex à -1 m terre végétale + argile -1 à -2 m craie et silex O à -2 m TV + argile -2 à -15 craie et silex 4-3-77 4-3-77 4-3-77 4-3-77 28-2-77 28-2-77 28-2-77 ' 4-3-77 4-3-77 4-3-77 4-3-77 4-3-77 28-2-77 28-2-77 28-2-77 4-3-77 P 21 P 22 P 23 P 24 13-2-77 14-2-77 15-2-77 17-2-77 13-2-77 14-2-77 15-2-77 17-2-77 2 15 2 2 +l,ooà-14 +l,ooà-12 +l,à-16 +l,à-16-14à -2-12 à -15-16 à -2-16 à -2 à -2 m remblai -2 à -13 alluvions modernes -13 à -2 craie et silex O à -1,5 remblai -1,5 à - 12, 5 ail modernes -12,5 à -15 craie et silej: O à -2 ra remblai -2, à -15, 5 ail modernes -15, 5 à -2 craie et silex à -15 m alluvions modernes -15 à -2 " anciennes 28-2-77 28-2-77 4-3-77 4-3-77

Tableau 2 bis Caractéristiques techniques et géologiques des piézomètres - 2ème phase (1978) ition Durée des travaux début fin Pro fon deur en m Tube plein plastique 6 mm Tube ajouré plastique 6 mm Nature des terrains Coupe sommaire Interprétation ;5 8-8-78 1-8-78 14,5 +,2à-6,3-6,3à-14,3 à 6 m : argile à silex 6 à 14,5 m : craie à silex Craie du Sénonien!6 1-7-73 19-7-78 25,8 -io,4à-19,5-19,5à-25,4 O à 3 m : argile 3 à 6 m : limon 6 à 9 m : argile à silex et rognons de craie 9 à 25,8 ra : craie à silex Craie du Séno- Turonien 17 11-8-76 16-8-78 2 +O,3à-14-14à-2 O à 1, 5 m ; limon 1,5 à '9 m : sable fin 9 à 11 m : sable fin et passages d' argile 11 à 14 m : sable fin 14 à 2 ra : sable, graviers et galets Alluvions moderne: Alluvions moderne" " anciennes!8 17-8-78 18-8-78 2 +,3à-13-13à-2 O à 1, 5 m : 1 imon 1,5 à 13 m : sable fin 13 à 2 ra : sable,gravier s, galets Alluvions modern-." " anciennes!9 23-8-78 24-8-78 2 +O,3à-13-13à-2 1, 5 m : limon 1,5 à 13 m : sable fin 13 à 2 m : sable, graviers, galets Alluvions moderne " anciennes! 21-8-78 22-8-78 2 +,3à-13-13à-2 à 1 ra : limon 1 à 14 m : sable fin 14 à 13 m : sable coquillier 18 à 2 m : argile sableuse et passage de tourbe Alluvions moderne " anciennes 11> 27-7-78 28-7-78 2 -H3,3à-12-12à-2 à 1, 5 m : limon 1,5 à 1,5 m : sable fin 1, 5 à 14,5 m : sable coquillier 14, 5 à 2 ra : sable, graviers, galets Alluvions moderne " anciennes 12 25-7-78 26-7-78 2 +O,3à-14-14à-2? 1 ra : liraon 1 Í. 15 m : sable fin 15 à 2 m : sable et graviers Alluvions moderne " anciennes!3 1-8-78 2-8-78 2 to,3à-14-14à-2 O à 2 m : liraon 2 à 14 m : sable fin 14 à 15,5 ra : silt tourbeux 15, 5 à 2 m : sable, graviers, galets Alluvions moderne " anciennes 4 2-7-78 24-7-78 2 +O,3à-14-14à-2 à 3,5 m : limon 3,5 à - 15 ra : sable fin 15 à 2 m : sable, graviers ot galets Alluvions moderne " anciennes Î5 4-8-78 7-8-78 2 +O,3à-14-14à-2 O à 1,5 : limon 1,5 à 16, 5 m : sable fin 16,5 à 2 m : sable, graviers, galets Alluvions moderne " anciennes

-8-223 - Nivellement Les ouvrages (forages et piézomètres) ont été nivelés par le cabinet J. PRUD'HOMME, géomètre-expert à BOLBEC. 9 forages (rail support de pompe) et 25 piézomètres (tête des tubes) ont été nivelés. Les altitudes sont rattachées au nivellement géné ral de la France (système dit "IGN 69" - Altitudes normales). Les cotes figurent dans les tableaux de mesures en ainnexe. 23 - Pompages courte durée - tests de nappe 231 - Objectif et mise en oeuvre des essais Evaluation des paramètres des terrains aquifères. (valeurs de la transmissivité (T) et du coeff icient d'emma gasinement (S) de la roche pour le calcul des cônes de dé pression à différents débits). Aucun dispositif spécial n'a été mis en place pour ces essais qui ont consisté chacun en 8 h de pompage au débit d'exploitation des pompes en place, contrôle des débits et mesures de rabattement sur les forages CH1,C1,C4, C7,SPIE 6, Al, A3 et les piézomètres proches. 7 essais ont été réalisés du 54 au 1541977 dont un a été renouvelé (Cl) à cause d'un arrêt de pompe accidentel. 232 - Interprétation et résultats Les mesures de rabattement observées dans les forages et piézomètres ont été reportées sur diagrammes semilogarithmiques et ont permis de calculer les valeurs de transmissivité et coefficient d'emmagasinement par applica tion de la méthode de Jacob. ci-après. Les résultats obtenus figurent dans le tableau 3 Les plus fortes valeurs de transmissivités (1 53 et 1 58 m2h) ont été obtenues sur les piézomètres P21 près de Cl et PIS près de C7. Les coefficients d'emmagasinement sont comparables entre C1,C4 et C7, les valeurs de 6 et 13 % sont bonnes et semblent indiquer que la craie est bien fissurée, ce sont d'ailleurs les ouvrages à la craie qui fournissent les meil leurs débits. Les forages SPIE 6 et Al qui ne captent que l'eau des alluvions, ont des valeurs plus faibles, caracté ristiques d'une nappe semi-captive. Les résultats sont dans l'ensemble assez cohérents mis à part les valeurs obtenues sur le piézomètre P16 durant le pompage sur A3. Ces valeurs sont trop fortes, il est possible que le piézomètre était colmaté au moment des essais.

Tableau 3 - Tableau récapitulatif des pompages courte durée - Résultats et paramètres hydrauliques Date Lieu de pompage Durée de pompage en h Débit aux essais m3h Rabatte ment ob servé en ra Transmissi vité T en m2h Piézo mètre n Distance en m Rabatte ment observé en m Transmissi vité T en m2h Coeffi cient d'em magasine ment S Rayon d'action théorique calculé en m tp = 8h tp = 24h 5--4-77 CHl 8 68 17,73 2,4 - P 23 7 Piézoraètre non influencé Pompage aux Sables verts 7-4-77 Cl C2 à l'arrêt 8 412 2,47 475 P 21 C 2 P 24 75 75 3,7,22 158 6.1"^ 67 116 8-4-77 SPIE 6 7.3 6 15,5 22 P 24 SPIE 5 24 3O,8 55 2.1-4 12-4-77 C4 C5 à l'arrêt 8 375 1,27 18 P 2 C 5 P.P et c 36 21,61,3 18 254 6.1"^ 232 4CO 13-4-77 C7 8 2 3 1,4 35 P 18 113,4 153 1,3.1"^ 46 8 14-4-77 A3 8 84 12,51 P 16 P 17 27 18,?,4 256 (8.1-^) 75 13 15-4-77 Al 4 16 1,71 P 15 71,86 5 2.1-4 Les rayons d'action théoriques calculés ont été obtenus par application de la formule : R = 1,5 V T. t à partir des paramètres obtenus aux essais S

-1-233 - Calcul des cônes d'influence théoriques Les paramètres T et S ayant été évalués à partir des essais enumeres ci-dessus, le second objectif était de définir grâce à ces données les rayons d'influence théo riques dus aux pompages en direction de la nappe alluviale afin de pouvoir établir la limite extrême sud influencée par les débits d'exploitation actuels et supposés possibles. Les différentes distances théoriques sont calculées à partir de la formule : d (en m) = (calcul d'une limite à flux nul) 2. Ti Les résultats obtenus sont les suivants n du forage Débit en total m3h Extension vers la vallée en m Extension latérale en m Cl C2 Cl + C2 4 3 1 OOO 42 32 213 66,5 5 333 C4 C5 C4 + C5 C4 C5 C4 + C5 375 75 5 1 OOO 333 666 445 89 52 1 4 695 1 39 SPIE 6 6 1 175 29 272 455 A3 85 17 (31) (63) (49) (98) C7 23 1 22 IOO 35 152 Al 1 32 5 Ces aires d'influence sont purement théoriques car elles sont calculées avec des valeurs locales de T et S qui ne sont pas forcément extrapolables si le réservoir de la nappe est hétérogène. Elles doivent donc être comparées aux relevés piézomètriques effectués dans la plaine de RADICATEL, tous forages en pompage.

-11 24 - Relevé? piézomètriques avril et août 1977 241 - Relevés piézomètriques avril \911 et rêsïtltats Les relevés piézomètriques avaient pour but de pré ciser l'influence de la Seine sur la nappe alluviale, les directions et les gradients des écoulements de la nappe et ] 'extension des cônes d'influence dus aux pompages. Quatre relevés ont été effectués du 2 au 21 avril 1977 après 2 et 7 h de pompage, puis après 2 et 7 h d'arrêt de pompage le lendemain. Le débit d'exploitation était d'environ 38 OOO ra3 jour sur Cl,C2,C4,C5,C7, SPIE 6 et A3. Les relevés après 7 h de pompage.mettent en évi dence un faible cône de dépression d'une extension de l'ordre de 5 m "(fig. 19) selon l'axe C4-C5-SPIE 6, le reste de la piêzomêtrie est identique à la situation hors pom.page. Pour le 1er relevé effectué après 2 h de pompage, aucun cône dis tinct n'est visible le temps de pompage est trop court. 242 - Relevés piézomètriques août 1977 et résultats présentés Le 23 juin 1977, les au Syndicat mixte de résultats de LILLEBONNE - l'étude furent PORT-JEROME et à la Ville du IIAVRE assistés des représentants de plusieurs administrations départementales et de l'agence de bassin Seine-Normandie. L'assemblée constatant : - d'une part, une extension des cônes de dépression entre les pompages de deux heures et les pompages de sept heures, - d'autre part, une discordance entre les aires d'alimen tation théoriques calculées et les cônes mesurés, - enfin, que les quatre relevés r"' avril 1977 avaient eu lieu en pc^riode de crue, il fut décidé de renouveler les relevés piézomètriques périocie d'étiage et après une durée des pompages plus en lon gue, ceci afin d'obtenir une limite d'extension des cônes d'influence plus conforme aux conditions réelles d'exploi tation. tous les Les relevés ont donc eu lieu le 1181977 sur forages et piézomètres 1 à marée haute de 9 h 3 à 11 h, soit après 41 h de pom page continu (fig. 19) 2 à marée basse de 14 h 3 à 16 h, soit après 46 h cíe pompage continu. Les profondeurs mesurées et cotes obtenues figu rent dans le tableau ci-après :

-12- Tableau 4 - Relevés piézomètriques août 1977 (1) marée haute : 9 h 15 Piêzomêtrie effectuée de 9 h 3 à 11 h (2) marée basse : 14 h 15 " " de 14 h 3 à 16 h n*> cote du NGF repère NP(1) cote de la nappe NP(2) cote de la nappe observations Pl P2 P3 P4 P5 P7 P8 P9 PIO Pli* P12 P13 P14 P15 P16 P17 P18 P19 P2 P21 P22 P23 P24 P54 CHl Cl C2 C4 C5 C7 SPIE 6 A3 Al + 5,6 + 5,1 + 4,88 + 4,8 + 5,14 + 5,28 + 5,87 + 6,15 + 5,66 + 5,74 + 5,5 + 4,29 + 5,1 + 6,47 + 5,38 + 5,33 + 5,7 + 5,7 + 5,73 + 5,71 + 5,53 + 6,5 + 5,31 + 5,71 + 5,69 + 7,3 + 1,81 + 6,47 + 5,74 + 5,46 + 4,93 + 4,72 + 5,55 2,58 2,45 2,49 1,68 3,36 3,55 3,18 3,54 3,88 3,12 2,22 3,29 3,39 2,84 2,63 2,18 4,11 4,45 2,24 2,35 3,42 3,23 3,14 18,37 5,'18 7,18 8,98 6,36 3,82 14,76 14,18 (2,43 arrêt) + 2,48 + 2,65 + 2,39 + 3,12 + 1,78 + 1,73 + 2,69 + 2,61 + 1,78 + 2,38 + 2,7 + 1,81 (+ 3,8)^ + 2,54 + 2,7 + 3,52 + 1,65 + 1,28 + 3,47 + 3,18 + 3,8 + 2,8 + 2,57-12,68 + 2,12 + 3,63-2,51 -,62 + 1,64-9,83-9,46 2,57 2,48 2,53 1,68 4,69 4,63 3,2 3,55 3,88 3,6 2,22 3,3 3,39 2,84 2,64 2.21 4,13 4,48 2,29 2,38 3,42 3,29 3,16 18,37 5,27 7,27 8,98 6,5 3,98 14,88 14,18 (2,43 arrêt) + 2,49 + 2,62 + 2,35 + 3,12 +,45 +,65 + 2,67 + 2,6 + 1,78 * + 1,9 + 2,7 ' +1,8 (+ 3,8)* + 2,54 + 2,69 + 3,49 + 1,63 + 1,25 + 3,42 + 3,15 + 3,8 + 2,2 + 2,55-12,68 + 2,3 + 3,54-2,51 -,76 + 1,48-9,95-9,46 tous les forages en marche depuis le 98 à 17 h à nouveau colmaté après purge * Al à l'arrêt On note que le rayon d'influence de la résultante des pompages selon l'axe C5 - P4 correspond à la valeur cal culée d'après les paramètres obtenus sur les pompages de courte durée en C4 et C5. L'allongement NE-SW de la dépres sion indique que le réservoir est beaucoup moins fissuré vers l'est. Le cône de dépression qui s'étendait jusqu'à SPIE 6 (d = 5 m de C4C5) au cours de la première campa gne piézomêtrique après 7 h de pompage, s'étend maintenant jusqu'à P4 (d = 8 m de C1C2 et 15 m de C4C5), la distance a doublé. La marée, n'a pas d'influence au niveau

-13- de P4 si bien que l'extension et la forme du cône sont identiques à m.arée basse ou haute. La dépression a une forme allongée selon un axe C7-P4 qui indique la présence de drains préférentiels au débouché du vallon du Pont Navarre. P4 est situé sur la ligne de partage des courants souterrains. A marée haute, la pente vers les forages C4-C5 est de 1,88 pour 1 et de 1,84 pour 1 vers la Seine en direction de P5. A marée basse, seule la pente vers la Sei.ne augmente : 3,7' pour 1. Tableau résumé des résultats Date Marée Forages VDÎl durée du pompage Extension me surable du cône ayant C4 pour origine Cote P22 Cote P5 Gradient pour 1 2-4-77 2-4~77 21-4-77 21-4-77 11-8-77 11-8-77 basse haute haute basse haute basse 2 h 7 h 41 h 46 h 5 m 1 5 m M V 3,75 + 3,75 + 3,72 + 3,71 + 3,18 + 3,15 -,5 + 2,5 + 2,54 + O,8 + 1, 78 +,45 2,6,9,8 2,6 1,9 (vers C4) -1 -T (vers la Seine) Les cônes de dépression étant identiques à marée haute et basse, une seule figure est jointe en annexe au rapport (fig. 19). 25 - Essais de perméabilité 251 - Objectif et m.ise en oeuvre des essais Les terrains superficiels étant constitués dans la plaine alluviale d'alluvions modernes, il importait d'en connaître leur perméabilité car celles-ci peuvent constituer un écran protecteur aux pollutions verticales. Pour cela, dix essais ont été effectués, répartis sur la zone en fonc tion des accès et proximité d'eau (fig. 18). Les tranchées ont été creusées à la pelle mécani que et les essais proprement dits ont été effectués selon la méthode de Matsuo. Elle consiste à obtenir un couple stabilisé hauteur d'eau dans la tranchéedébit d'injection ; en fait on sature le milieu et on cherche à obtenir un écoulement permanent. La perméabilité verticale s'obtient en appliquant la formule : K^ = Q (B - 2H) L Q = débit d'injection B = largeur de la tranchée H = hauteur m.ouillée L = longueur de la tranchée

Tableau 5 - Essais de perméabilité n* essai Profondeur tranchée Tableau récapitulatif des résultats (fig. 18 ) L en m B en m Q Coupe géologique ^*. ' -1 Perméabilité Kv en m s 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1,6 1,5 1,85 1,65 1,95 1,55 1,8 1,85 1,2 2, Essai type CERAFER pour comparaison 1,7,96 1,94,81 1,37,9 1,2,83 1,4,94 1,26,73 1,11,58 1,13,63 1,53,95 475 clh 1,67X1"^ m3-s 1,33X1"^ m3s 3,18X1"^ in3s 1,17X1"^ m3s 5X1"^ m3s,58 1m 1,4 lh 3 clh -,3 TV O, 3-, 65 sable gris légèrement argileux II II -,2 terre végétale,2-1,5 sable fin gris -,3 terre végétale,3-1,65 sable fin gris eau à, 97 m -, 3 terre végétale,3-1,95 sable fin gris eau à 1,5 m -, 4 terré végétale,4-1,55 sable fin gris, limoneux en tête -,25 terre végétale,25-1,5 sable fin gris 1,5-1,6 passage argileux 1,6-1,8 sable fin gris -,2 terre végétale,2-,75 sable fin gris,75-1,85 sable très argileux eau à 1, 1 -,35 terre végétale,35-1,2 sable fin gris limo neux en tête -,3 terre végétale,3-,5 sable gris argileux,5-2, argile gris bleu 1,23 X 1"^ 1,52 X 1"^ 6,27 X 1"^ 7,8 X 1"^ 7,7 X io~^ 3,62 X 1"^ 3,48 X 1"^ 9,1 X 1"^ 1,38 X 1"^ 3,63 X 1" lo Ln to ro» (fl c M r+ IU 4^ I

-1^ Les résultats sont très cohérents et les valeurs de perméabilité sont toutes comprises entre 1,23 et 9,1.1-^ ms. Seule la valeur de l'essai n 1 situé à l'extrémité ouest de la zone est plus faible de 2 puissan ces de par la présence d'argile sans sable. Les alluvions modernes ont une puissance de 15 à 2 m du Nord au Sud vers la Seine et constituent, de par la présence d'argile, un écran protecteur aux pollutions verticales; mais en raison de l'hétérogénéité des terrains et de la grande proportion de niveaux sableux, il y a risque d' in.f iltration lente d'une pollution de surface vers le niveau de la nappe des alluvions anciennes. 26 - Conclusions de la première phase de l'étude L'alimentation naturelle des sources et captages de RADICATEL provient du bassin situé à l'amont, les sources sont un exutoire de la nappe qui s'écoule en direction de la plaine alluviale. Les travaux ont consisté en la réalisation de 23 piézomètres, 7 pompages d'essai sur les forages de la ville du HAVRE, 6 relevés piézomètriques et 1 essais de perméabilité. Les pompages d'essai ont permis de connaître les différents paramètres des terrains aquifères. Les trans missivités les meilleures concernent C7 (1.53 m2h) et C1-C2 (1 58 m2h), les coefficients d'emmagasinement des forages à la craie sont compris entre 1,3 x lo-l et 6 x 1" En fonction de ces résultats il apparaît que les forages C1,C2,C4,C5 et C7 ne sont pas exploités au maximum de leurs possibilités, la productivité de ces ouvrages pourra être calculée par pompage^ à plus fort débit et il conviendra d'e.ffectuer des analyses du taux de chlorures dans les piézomètres entre Seine et coteau, La piêzomêtrie a permis de constater c^ue le cône d'influence vers la na.ppe alluviale s'étend en fonction du temps de pompage, après 2 h de pompage il n'est pas vi sible, par contre après 7 h de pompage sim'altaná, les re levés mettent en évidence un faible cône de dépression de l'ordre de 5 m selon un axe privilégié C4-C5-SPIE 6. Après 41 h de pompage, le cône s'allonge et a une extension d'environ 1 5 m vers la Seine ; au cas où les débits seraient plus forts, le cône s'allongerait et pour

-16 bien définir ses limites, quelques piézomètres supplémen taires seraient nécessaires. L'étude de la perméabilité verticale a donné des résultats homogènes (1,2 à 9 x lo"^ ms) mais indique que les pollutions éventuelles de surface seraient à pren dre sérieusement en considération si elles se produisaient à l'intérieur des aires d'alimentation des captages, étant donné la discontinuité des niveaux argileux. 3 - PROGRAMME DE L'ETUDE 1978 On peut distinguer deux catégories d'intervention : a) Travaux de creusement et d'équipement : Ils ont consisté en l'implantation, en creusement et en nivellement de 11 piézomètres supplémentaires pour préciser les limites du cône de dépression lors des pompages. Parallèlement la société SADE et la Ville du HAVRE ont procédé au déplacement latéral c3es pompes existantes, à la mise en place de nouvelles pompes dans les 5 forages à la craie selon les normes fournies par le BRGM et à la pose des conduites de refoulement. Les sources non captées ont été équipées de dis positif de mesure. Un curage de la rivière et des "creux porteurs" a été nécessaire. b) Pompages d'essai : Ils ont consisté chronologiquement à : - procéder à des essais de puits sur les 5 forages à la craie afin de déterminer le débit maximum exploitable, - vérifier la piêzomêtrie réalisée en août 1977, en effectuant un pompage de 48 h sur les 5 forages à la craie et les 2 forages aux alluvions au débit d'exploitation des pompes de la Ville du HAVRE, - calculer le débit maximum exploitable sur Cl et C2 par pom page prolongé simultané, contrôler l'incidence sur la source de Bruisseresse et établir les cartes piézomètriques avant et en fin d'essai,

-17- calculer le débit maximum exploitable à l'issue du pom page prolongé sur les 5 forages à la craie et SPIE 6, incidences sur les sources principales et tracé des car tes piézomètriques avant et en fin d'essai correspondant à ce schéma de pompage, étudier l'évolution éventuelle des taux de chlorures et des résistivités de l'eau durant les 2 essais au débit ma ximum et de la qualité de l'eau sur les 6 forages à l'is sue du dernier essai. 4 - CREATION DE NOUVEAUX PIEZOMETRES cision L'objectif les limites était de déterminer avec plus de pré des cônes dans la zone d'influence des forages. 41 - Implantation, réalisation et nivellement des piezomet.res 11 piézomètres supplémentaires ont été iit'plantés en fonction des résultats de la piêzomêtrie effectuée cn août 1977 : 9 dans la plaine alluviale (numérotés de 27 à 35) et 2 en amont des forages (n 25 et 26). Ils ont été creusés du 2 juillet au 24 août 1977, par la société Béarnaise, à la percussion au trépan de 6" et carottier pour les piézomètres à la craie, à la soup.ape de 6" en tête, et réduction à 5" pour les piézomètres de la plaine alluviale. Les nouveaux piézomètres ont été nettoyés à l'eau claire ainsi que les piézomètres réalisés en 1977. P14 a été détruit et Pli ensablé n ' a pu être remis en état de fonctionnement. Le nivellement a été réalisé par le cabinet J. PRUD ' HOMME. Le point de nivellement st la tête du tube plastique 6 mm, protégée par le tubage métallique fermé et cadenassé. Les cotes figurent sur les tableaux récapitula tifs des mesures (hors texte). 42 - Caractéristiques techniques et géologiques Les deux piézomètres réalisés en amont des forages (P25, P26) ont atteint la craie respectivement à 6 m de pro fondeur pour P25 et 3 m pour P26. Dans la plaine alluviale les 9 piézomètres ont tous une profondeur de 2 m et ont traversé entièrem.ent

-18- les alluvions modernes et en partie les alluvions anciennes. Les piézomètres sont équipés de tubes en plastique plein ( 6 mm) dans les alluvions modernes et ajourés avec filtre dans les alluvions anciennes. Les caractéristiques techniques et géologiques sont décrites dans le tableau 2 bis (page 7). 5 - EQUIPEMENT DES STATIONS DE POMPAGE 51 - Matériel de pompage L'entreprise SADE a été chargée d'équiper les 5 forages à la craie avec de nouvelles pompes après dépla cement latéral des pompes en place par les services de la ville du HAVRE. En fonction des résultats des essais courte durée réalisés en avril 1977, les forages ont été équipés de la. façon suivante : n du forage type pompe de débit maximum hm = 2 m position crépine Cl C2 C4 C5 C7 Alta KSB PEME Alta Alta 2 4 15 2 25-21, 4 m - 17 ' - 19-19 - 18 52 - Matériel d'exhaure Des canalisations de refoulement ont été posées à partir de chaque forage jusqu'au ruisseau principal lon geant la route nationale. Les longueurs de refoulement étaient les suivantes : Cl C2 C4 C5 C7 = = = = = 12 192 162 12 142 m m m m m A l'extrémité de chaque refoulement un tube à diaphragme permettait de connaître en permanence le débit des pompes de la SADE, celui des pompes de la ville du HAVRE étant obtenu par lecture de compteur.

19-6 - RECHERCHE DU DEBIT D'EXPLOITATION MAXIMUM DES 5 FORAGES A la" CRAÎE 61 - Déroulement des essais Un pompage préliminaire de quelques heures a tout d'abord été effectué sur chaque forage de manière à tester les installations et à nettoyer le forage en le soumettant à un pompage à fort débit. Le lendemain, après remontée des niveaux, ].es essais ont co.nsisté, par forage, à des pompages par paliers croissants à différents débits d'une durée 'égale, avec ar rêts intermédiaires de même durée, le dernier palier étant le débit maximum possible des installations de pompage. 62 - Résultats Les relevés détaillés de chaque essai figurent en annexe. Ces essais avaient pour but de construire la courbe caractéristique de chaque forage et de déterminer le débit de pompage pour les essais de longue durée (.fig. 2 à 6 inclus - courbes caractéristiques et tableaux récapitu latifs des résultats). Pour les forages Cl et C2, les courbes ne pré sentent pas de ca.ssure, on ne semble pas avoir atteint le débit critique. droite, Lo forage C4 présente 4 points alignés selon une le débit critique n'a pas été atteint en deçà de 495 m3h, débit maximum des pompes. Par contre, les niveaux ne sont pas stabilisés au cours du dernier palier. Sur les forages C5 et C7 on note une augmentation progressive assez nette de la pe,:te surtout sur C7 où une cassure apparaît vers 4 m de profondeur ; la craie est donc beaucoup plus fissurée dans les n.i veaux supérieurs. Au cours du dernier palier sur C7, une légère réalimentation a été observée par un écoulement d'eau de surface dans la dépression proche du forage, provoquant une stabilisation des niveaux, le rabattement est donc pro bablement sous-estimé. retenu En fonction de ces essais un débit maximum a été pour chaque forage et il a été demandé à la ville du HAVRE dc baisser les crépines de ses pompes d'exploita tion, de façc^n à avoir une m \rge de sécurité plus grande contre les risques de dénoyage des pompes au cours des es sais prolongés du fait des interférences cumulées entre les ouvrages.

-2- prolongés Les débits de principe retenus ont été fixés comme suit : pour les pompages Cl = 63 m3h C2 = 67 C4 = 495 C5 = 5 C7 = 45 7 - POMPAGE DE 48 H SUR LES 7 FORAGES (CRAIE ET ALLUVIONS) AVEC LES POMPES DE LA VILLE DU HAVRE - 71 - Objectifs, déroulement des essais et résultats L'objectif était de préciser la piêzomêtrie d'août 1977 en régime de pompage identique, grâce aux piézomètres complémentaires. Los essais se sont déroulés du 38 à 17 h 45 au 1978 à 17 h 45. Les 7 forages de la ville du HAVRE ont été soumis à un pompage continu de 48 h à leur débit d'exploitation habituel, les pompes étaient à l'arrêt depuis le 38 à 5 h du matin, soit un arrêt général de 12 h avant les essais. Les mesures de terrain ont consisté en une piêzo mêtrie générale sur tous les forages et piézomètres : avant pompage - après 24 h de pompage - et avant la fin du pompage (voir détail des mesures - tableau 1 en annexe). Mis à part les piézomètres influencés par la Seine (P5,P7,P1), ou vraisemblablement par les canaux proches (P2,P3), et les piézomètres du secteur Est, la com paraison entre la piêzomêtrie intermédiaire et terminale montre que (mis à part le forage A3) il y a une différence de niveaux ; il n'y a donc pas eu de stabilisation de la dépression entre 24 et 48 h. Le débit moyen des forages a été de 1 67 m3h soit 4 m3j et le débit des sources en fin de pompage dc 74 m3h au Moulin et 61 m3h à Bruisseresse soit 32 4 m3j. Le débit de la source du Moulin est resté le même, par contre la source de Bruisseresse accuse, en fin de pompage, un déficit de l'ordre de 14 m3h mais il y a stabilisation de la courbe de tarissement. Le débit total d'exploitation de ce schéma de pompage s'établit donc à 72 4 m3j (7 forages et 2 sour ces) (voir détail sur tableau 5 en annexe).

21-72 - Résultats des relevés piézomètriques Les relevés effectués avant et en fin de pompage ont servi à l'établissement des 2 cartes piézomètriques (fig. 2 et 21). Trois dépressions bien distinctes apparaissent à l'issue des pompages (fig. 21) : a) très peu étendue autour de Cl et C2 b) allongée et peu étendue vers le Sud autour de C4,C5,C7 c) assez étendue et allongée selon une direction NE-SW autour de SPIE 6. Autour de A3 à l'est, la dépression ne peut être matérialisée par manque de piézomètres, P17 situé à 18 m du forage a toutefois accusé un rabattement de,35 m prou vant l'existence d'un cône d'influence d'extension inconnue en direction de la plaine alluviale. La limite du cône de dépression ou zone d'appel est matérialisée par une ligne passant par P27,P28,P31, P34,P18. Il s'acjit de la ligne de partage des écoulements (crête piézomêtrique) ; elle correspond a la zone d'appel des pompages car il se produit une inversion du sens de circulation des eaux souterraines dans la plaine alluviale. L'aire d'influence est matérialisée au Sud par la courbe + 2,5 au niveau de P3 et remonte vers le Nord à mi-distance entre les piézomètres P35 et P8. Cette limite est construite par différence avec la piêzomêtrie initiale (to) ; elle correspond aux points de divergence des cour bes piézomètriques avant et en fin de pompage. Il s'agit d'une zone où la nappe est influencée par le pompage sans toutefois provoquer une inversion de l'écoulement. 73 - Comparaison avec la piêzomêtrie d'août 1977 (fig. 21) Bien que la Seine soit plus basse en août 1978 qu'en 1977 lors des relevés, la piêzomêtrie du secteur Est est plus haute dc +,5 à +,9 m ; dans le secteur ouest l'écart est moins marqué, de +,6 à +,5 (voir tableau 6 page suivante). Le niveau de la nappe sur le plateau est identique aux mois d'août 1977 et 1978 (piézomètre de réfé rence situé aux Trois Pierres à l'ouest de BOLBEC), ce qui signifie que la nappe alluviale est vraisemblablement su jette à une réalimentation locale par les pluies, le niveau de la nappe étant très proche du sol. C'est probablement la raison pour laquelle dans des conditions de pompage identiques, la zone d'appel est plus réduite en 1978 d'une centaine de mètres cote Est et d'environ 3 m au Sud à partir de P4 (fig. 21), L ' aire d'influence n'avait pu être tracée lors de la piêzomêtrie d'août 1977 car il n'y avait pas eu de releves de la nappe avant le dévdut des pompages.

-22- TABLEAU 6 ECARTS PIEZOMETRIQUES ENTRE LES RELEVES D'AOUT 1977 ET CEUX DE FIN AOUT 1978 Désignation 1977 cote 1978 cote Ecart en 1978 Observations P12 + 2,38 + 2,92 +,54 P13 + 2,7 + 2,95 +,88 P16 P17 + 2,54 + 2,7 + 3,43 + 3,44 +,89 +,74 secteur Est P8 + 2,69 + 3,59 +,9 P9 + 2,61 + 3,42 +,81 PIO + 1,78 + 2,29 +,51 P18 + 3,52 + 4, +,48 ligne C4,C5,C7 P54 + 2,57 + 3,29 +,72 P7 + 1,73 + 1,3 -,7 proximité Seine P5 + 1,78 +,87 -,91 P23 + 3,8 + 3,39 +,31 P24 + 2,8 + 2,47 +,39 P3 P2 + 2,39 + 2,65 + 2,45 + 2,9 +,6 +,25 secteur ouest Pl + 2,48 + 2,98 +,5