REVUE DE PRESSE édition 2013
PRESSE ECRITE LES CLES DE L'OPS DNA L'Alsace Le Point Colmarien Poly Interview de Marc Coppey / janv- fév- mars Articles / 26 février, 23 mars, 22-26 avril, 2-3- 4-5- 6-7 mai Jeu- concours / 100 places à gagner Articles / 22-24 février, 22-23 avril, 3-4- 5-6 mai Annonce du festival / mars- avril Portrait de Marc Coppey / mars RADIOS Accent 4 France Musique Annonces du festival Concerts du vendredi 3 mai enregistrés Marc Coppey invité du "Magazine", présenté par Lionel Esparza / 24 avril de 12h30 à 13h40 TELEVISION France 3 Alsace TV7 LCP Reportages/ diffusés les 29 et 30 avril Marc Coppey invité au JT de 19h / 30 avril Enregistrement des concerts des 1 er et 3 mai / diffusion en septembre 2013 Annonce du festival / émission "Politique Matin" le 26 avril INTERNET Mouvements.net JDS.fr Info- culture.com Article / 15 mai Annonces des concerts Annonces des concerts
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Les oreilles baladeuses - Marc Coppey, Jean-Pierre Derrien - Critiques - mouvement.net 03/06/13 14:54 (/) CRITIQUES FESTIVAL (/critiques/critiques) MUSIQUE Les oreilles baladeuses Marc Coppey / Jean-Pierre Derrien Placée sous le signe du voyage, l édition 2013 du festival Les Musicales, qui a eu lieu à Colmar du 28 avril au 5 mai, a entraîné le public sur des pistes très variées à la (re)découverte d œuvres provenant du domaine classique autant que de la sphère contemporaine. Par Jérémie Szpirglas publié le 15 mai 2013 Les Musicales, STUDIO K / Christian Kempf photographe. Parmi les nombreux festivals de musique, les festivals «de musiciens», c est-à-dire dirigés et animés par les musiciens eux-mêmes, comptent indéniablement parmi les plus riches et http://www.mouvement.fr/critiques/critiques/les-oreilles-baladeuses Page 1 sur 3
Les oreilles baladeuses - Marc Coppey, Jean-Pierre Derrien - Critiques - mouvement.net 03/06/13 14:54 les plus intéressants pour un mélomane. Emmenées depuis 2004 par le violoncelliste Marc Coppey, Les Musicales de Colmar en figurent un sommet d excellence et de bonne ambiance. A mille lieues des grosses machines, c est un festival à taille humaine, qui réunit chaque année un public toujours plus fidèle. Les programmes que Marc Coppey conçoit avec ses amis sont audacieux et riches en surprises. Cette année, le festival avait pour thème le Voyage, un thème à la fois précis et polymorphe. On pourrait craindre qu une programmation sur ce thème ne s éparpille un peu elle y trouve au contraire une certaine cohérence. En plus d être un violoncelliste d exception, Marc Coppey est en effet doué d un talent rare, celui qui, chez un rhéteur, transforme une conférence sur un thème douteux en un riche exposé il est en cela bien aidé par Jean-Pierre Derrien, qui présente chaque concert avec un humour mêlé d une plaisante érudition. Prenons le concert du jeudi 2 mai, en l église Saint-Matthieu de Colmar. Il s ouvre sur le Caprice sur le départ de son frère bien-aimé BWV 992 de Bach, œuvre de circonstance au ton tendrement ironique. Suit un autre discours sur le voyage, déchirant cette fois : Different Trains de Reich. Sifflets de trains, crissement d essieux, annonces de gares, souvenirs de survivants se mêlent au son incandescent du Quatuor Zaïde pour une évocation croisée de ces trains qui traversaient les continents dans les années 1940 : les uns de New York à Chicago, les autres vers les camps de la mort. C est ensuite un voyage purement imaginaire que nous offrent Peter Laul et Finghin Collins, deux pianistes aux tempéraments opposés et pourtant complémentaires, dans les rarissimes Images d'orient de Schumann. Quant à Dover Beach de Barber, par le baryton Maarten Koningsberger et le Quatuor Zaïde, c est le souvenir mélancolique d un coucher de soleil sur les falaises blanches de la Manche. Après ces petits bijoux oubliés, exhumés à force d insatiable curiosité, les musiciens des Musicales offrent à leur public en guise de friandise une grande page du répertoire : Till Eulenspiegel de Strauss, dans une réduction pour violon, contrebasse, clarinette, cor, basson et piano. Et c est l espiègle aventurier qui nous emporte à sa suite dans le tourbillon de ses tribulations. Le concert du samedi 4 mai au matin, dans la si jolie petite église Saint-Michel d Horbourg- Wihr, laisse entrevoir une autre facette du voyage musical : une magnifique ballade à travers l Europe des danses et des chants, en solo. Après une Suite pour violoncelle BWV 1010 de J.S. Bach, interprétée par un Sung-Won Yang en quête d équilibre, on entendra la Suite pour alto en ut mineur, dernière partition inachevée de Bloch (1880-1959), par une Lise Berthaud toujours aussi impressionnante de présence, le stupéfiant arrangement pour violon (réalisé par H.W. Ernst) du fameux lied Erlkönig de Schubert, par Liana Gourdjia, dont la virtuosité force l admiration, tout comme Christian Altenburger dans la Sonate pour violon seul no. 3, Ballade d Ysaÿe. L aventure se conclut sur une expérience amusante bien qu un brin bancale : la Sonate en trio H.491 de C.P.E. Bach avec, au lieu d un clavecin, le glass harmonica de Thomas Bloch. Et puis, il y a bien sûr la musique contemporaine, qu un musicien comme Marc Coppey ne manque jamais une occasion de défendre. Depuis son arrivée aux Musicales en 2004, le festival passe chaque année une commande. Cette année, elle a été adressée à une compositrice : l Américaine d origine russe Lera Auerbach. Son Trio no. 3, bien que créé ce 3 mai par trois spécialistes de l exercice, Liana Gourdja, Marc Coppey et Peter Laul, n est toutefois pas à la hauteur des attentes. Malgré une maîtrise indéniable de la matière sonore, elle s y révèle un piètre épigone de Chostakovitch. Bien heureusement, cette impression mitigée sera aussitôt effacée par la découverte d une perle rare du répertoire beethovénien : les Lieder écossais, arrangements de chansons traditionnelles que Beethoven a réalisés alors qu il effectuait un voyage à Londres. Interprétés par l extraordinaire et truculent baryton susnommé Maarten Koningsberger, accompagné ici par Geneviève Laurenceau, Sung-Won Yang et Peter Laul, ces chants d un style inattendu de la part du compositeur se révèlent extrêmement jouissifs. On comprend face à la variété des formations de chambre qui défilent sur scène que le talent d un musicien ne réside pas uniquement dans sa virtuosité et dans sa sensibilité. Il http://www.mouvement.fr/critiques/critiques/les-oreilles-baladeuses Page 2 sur 3
Les oreilles baladeuses - Marc Coppey, Jean-Pierre Derrien - Critiques - mouvement.net 03/06/13 14:54 est aussi dans les liens qu il tisse avec d autres artistes, particulièrement quand il s adonne à la musique de chambre. Ici, la cooptation marche à plein régime et Marc Coppey a la main heureuse : parmi les fidèles du festival, on compte par exemple l exceptionnel pianiste serbe Aleksandar Madzar. Refermant en beauté le concert du 3 mai, il nous livre un Concerto no. 1 de Chopin magique, dans la version pour piano et quatuor à corde, en compagnie des lumineuses jeunes filles du Quatuor Zaïde qui ont décidément tenu à merveille leur rôle de jeunes talents prometteurs du festival. Les Musicales ont eu lieu du 28 avril au 5 mai à Colmar. http://www.mouvement.fr/critiques/critiques/les-oreilles-baladeuses Page 3 sur 3