LE RISQUE INDUSTRIEL. Comment se manifeste le risque industriel?



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Transcription:

LE RISQUE INDUSTRIEL Comment se manifeste le risque industriel? Ce risque majeur est un événement accidentel survenant sur un site industriel. Deux grandes branches industrielles sont concernées, avec des établissements produisant, utilisant ou stockant des matières dangereuses qui sont répertoriées dans une nomenclature spécifique. > L industrie chimique : elle fournit des éléments de base, mais aussi tous ceux qui sont destinés à l agroalimentaire (en particulier les engrais), la pharmacie ou la consommation courante, à l exemple de l eau de Javel. > Les industries pétrochimiques : elles élaborent l ensemble des produits dérivés du pétrole, notamment les essences, goudrons ou gaz de pétrole liquéfié. Dans tout le secteur d implantation, les accidents peuvent entraîner des nuisances graves pour le personnel, les populations voisines, les biens et l environnement. > Le risque industriel se manifeste de trois manières > Effets thermiques : ils sont liés à la combustion d un produit inflammable ou à une explosion. > Effets mécaniques : ils sont dus à une surpression, résultant d une onde de choc, d une déflagration ou d une détonation, qui est provoquée par une explosion. Les origines sont diverses : explosifs, réaction chimique et combustion violente d un gaz, décompression brutale d un gaz sous pression (explosion d une bouteille d air comprimé, par exemple) ou encore inflammation d un nuage de poussières combustibles. > Effets toxiques : ils sont provoqués par l inhalation d une substance chimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène ), suite à une fuite dans une installation. Les conséquences peuvent être graves, comme un oedème au poumon ou une atteinte au système nerveux. 72 ı Dossier Départemental des Risques Majeurs > Maine-et-Loire

LES RISQUES MINIERS ET TECHNOLOGIQUES Quels risques en Maine-et Loire? Dans la région des Pays de la Loire, 23 établissements à haut risque sont recensés. Cinq d entre eux sont implantés en Maine-et-Loire et présentent des risques majeurs. Ils sont classés en seuil haut, au titre de la directive SEVESO (voir tableau). D autres entreprises, répertoriées en seuil bas, sont susceptibles de présenter un danger pour la population et l environnement (voir tableau), car elles abritent certaines substances et préparations dangereuses classées pour la protection de l environnement. Tous ces établissements doivent disposer d un document maintenu à jour décrivant la politique de prévention des accidents majeurs. > Quels enjeux exposés? Il s agit prioritairement de veiller à la sécurité des personnes travaillant sur les sites, celles qui vivent à proximité ou qui les traversent. Sont pris en compte les immeubles d habitation, les locaux occupés ou fréquentés par le public (entreprises, commerces, salles de réunion ou de sport ), les voies de communication, les champs, les sentiers de randonnée... D autres établissements peuvent présenter des potentiels de danger significatifs liés principalement aux substances ou aux préparations dangereuses présentes sur leur site. Etablissement EPC France (anc. Nitro-Bickford) Ville d implantation Autres communes comprises dans le périmètre PPI Quantité stockée Risque principal St-Crespin/Moine Mouzillon Clisson > 70 t d explosifs Explosion Zach System Avrillé Montreuil-Juigné Phyteurop Montreuil-Bellay > 1,5 t d acide chlorhydrique > 433 t de produits toxiques > 63 t de produits très toxiques» > 150 t de produits toxiques > 90 t de produits très toxiques Incendies, émanations toxiques Incendies, émanations toxiques CCMP Bouchemaine > 76 960 m 3 d hydrocarbure Explosion, incendie SEDA classe 1 Champteussé/ Baconne > 55 000 t de déchets dangereux, traitement de terres polluées Pollution Etablissement Ville d implantation Substances ou préparations dangereuses Risque principal Carpenter Noyant Diisocyanate de toluylène Emanations Cezus Montreuil-Juigné Substances très toxiques Pollution, émanations Michelin Cholet Substances dangereuses pour l environnement Pollution Les activités ou stockages concernés sont précisés dans l annexe I à l arrêté du 10 mai 2000 relatif à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans certaines catégories d installations classées pour la protection de l environnement soumises à autorisation (SEVESO seuil bas). Dossier Départemental des Risques Majeurs > Maine-et-Loire ı 73

LE RISQUE INDUSTRIEL Les derniers accidents dans le département > 13 mai 2003 Un nuage toxique se produit à l usine Zach System à Avrillé. Les causes? Une réaction chimique s emballe et un mélange réactionnel d acide est rejeté dans l atmosphère. Conséquence, un nuage dérive dans l atmosphère, mais se dissipe en moins de cinq minutes. Seuls les employés ont subi des irritations oculaires, mais il n y a eu aucun impact sur les riverains. L entreprise a tiré des enseignements sur l accident. Elle a amélioré les conditions opératoires et renforcé la sécurité sur toutes les étapes du procédé. > 20 décembre 2004 Dans l unité du groupe Brioche Pasquier, à Maulévrier, une fuite d ammoniac liquide survient dans les installations de réfrigération. Elle nécessite l évacuation des 59 employés du site, dont 8 sont victimes de céphalées et sont prises en charge par une équipe du SMUR (Service Mobile d Urgence et de Réanimation). À la suite de cet incident, l entreprise a conforté les opérations de maintenance sur les filtres tout en assurant la meilleure information au personnel sur les risques liés à l ammoniac. Quelles mesures préventives? La loi sur les installations classées de juillet 1976, codifiée dans le code de l environnement et dans les directives européennes SEVESO de 1982, modifiée notamment en 1990 et en 1996, impose aux établissements industriels dangereux, mais aussi à l État et aux collectivités concernées, de mettre en place des mesures de prévention. > Le renforcement de la sécurité dans les sites Le ministère de l Écologie, du Développement Durable et de l Énergie a renforcé le programme de sécurité des sites classés SEVESO. Dans cette logique, la DREAL des Pays de la Loire continue de porter ses efforts sur la réduction du risque à la source. Depuis 2002, de nouvelles mesures ont été ainsi mises en place dans les établissements industriels à risque. Elles sont complétées par une surveillance approfondie, avec au moins une inspection annuelle. C est le cas de Zach System à Avrillé. En effet, la première priorité est de sécuriser les sites et les espaces, où les personnes sont directement confrontées à ce type de risque. > Études d impact et de dangers dans les entreprises Une étude d impact est imposée à l industriel pour réduire au maximum les nuisances causées par le fonctionnement de son installation. Par ailleurs, l entreprise doit identifier de façon précise les accidents les plus dangereux qui pourraient survenir. Cette seconde étude est destinée à mettre en place des mesures pour faire face aux risques résiduels. > La concertation Elle s articule autour de différentes instances et actions : > création de Commissions de Suivi des Sites (CSS) autour des sites SEVESO AS (avec servitude : seuil haut) afin d informer la population et d émettre des observations ; > renforcement des pouvoirs des Comités d Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) ; > formation des salariés pour leur permettre de participer plus activement à l élaboration et à la mise en oeuvre de la politique de prévention au sein de l entreprise ; > réunion publique obligatoire, si le maire en fait la demande, à l occasion de l enquête publique portant sur l installation d un site classé SEVESO AS. 74 ı Dossier Départemental des Risques Majeurs > Maine-et-Loire

LES RISQUES MINIERS ET TECHNOLOGIQUES > Des règles à respecter dans l aménagement Le code de l urbanisme oblige les collectivités à prendre en compte les risques dans les PLU (Plans Locaux d Urbanisme). À ce jour, les dispositions concernent uniquement la maîtrise de l urbanisation. Autour des établissements SEVESO AS, la loi impose l élaboration et la mise en oeuvre du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) qui délimite le périmètre d exposition aux dangers liés à l activité. Différents paramètres y sont pris en compte : > Toute nouvelle construction est interdite ou subordonnée au respect de certaines restrictions. > Les communes peuvent instaurer un droit de préemption urbain ou un droit de délaissement des bâtiments. > L État peut déclarer d utilité publique l expropriation d immeubles, du fait de l exposition à des risques importants présentant un risque grave pour les habitants. Les populations riveraines des sites classés SEVESO AS doivent recevoir, tous les cinq ans, une information spécifique, sous le contrôle du préfet. Cette campagne recense la nature du risque, les moyens de prévention et les consignes à adopter. Par ailleurs, dans tous les bassins industriels concernés, une Commission de Suivi des Sites (CSS) sur les risques a été créée afin d apporter tous les renseignements sur les incidents et les accidents ayant eu lieu dans des installations industrielles. Une information est également obligatoire pour les transactions immobilières (IAL), à la charge des vendeurs ou des bailleurs, dans les périmètres du PPR technologique. Enfin, un contrôle régulier des unités industrielles est effectué par la Direction Régionale de l Environnement, de l Aménagement et du Logement (DREAL). Les sites concernés par le PPRT Quatre sites font l objet d un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) sur le département, un cinquième site est situé à Mortagne-sur-Sèvre en Vendée, mais a des incidences sur Le Puy Saint Bonnet, commune associée de Cholet. Deux PPRT ont été approuvés dans le Maine-et-Loire : CCMP à Bouchemaine approuvé le 8 mars 2012 et Phyteurop à Montreuil-Bellay approuvé le 19 juin 2012. Le PPRT, EPC France situé à Mortagne-sur-Sèvre vient d être approuvé le 18 février 2013. Deux sont en cours d élaboration : Zach System à Avrillé,et le dépôt EPC FRANCE (ex Nitro Bickford) à Saint-Crespinsur-Moine, prescrit par un arrêté interpréfectoral. Bien que classé SEVESO seuil haut, le site SEDA à Champteussé-sur-Baconne n est pas soumis à un PPRT. Les nouveaux exploitants de sites industriels présentant des risques d accidents majeurs, devant répondre aux dispositions de la directive européenne Seveso amendée en 2003. > Information, éducation et contrôle En complément du DDRM, pour les communes concernées par l application du décret, le préfet transmet aux maires les informations sur les risques inhérents à sa commune. Des cartes au 1/25 000 sont fournies ainsi que des documents relatifs à la nature des risques, aux événements déjà survenus dans le passé et aux mesures prises par l État. Suite à cela, le maire élabore un Document d Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) et définit les modalités d affichage du risque industriel et les consignes individuelles de sécurité. Dossier Départemental des Risques Majeurs > Maine-et-Loire ı 75

LE RISQUE INDUSTRIEL > L organisation des secours En cas d événement majeur, la population est avertie par les sirènes installées sur les sites industriels classés SEVESO AS. Dans le même temps, les secours s organisent en fonction de l ampleur de l accident et de ses conséquences sur la vie humaine. > À l échelle départementale : le Plan Particulier d Intervention (PPI) est mis en place par le préfet pour faire face à un sinistre dépassant les limites de l établissement. La finalité de ce PPI est de protéger les populations contre les effets du sinistre. S il le faut, des plans généraux d organisation des secours (plan ORSEC, plan rouge) sont déclenchés. > À l échelle communale : détenteur des pouvoirs de police, le maire a la charge d assurer la sécurité de la population dans le cadre fixé par le code général des collectivités territoriales. > À l échelle du site industriel : pour tout incident ou accident circonscrit dans l établissement et ne menaçant pas les populations riveraines, l entreprise dispose d un Plan d Opération Interne (POI). Son objectif est de limiter l évolution du sinistre et de remettre l installation en état de fonctionnement. Cette démarche s applique à tous les sites classés SEVESO AS ou sur décision du préfet pour d autres établissements. 76 ı Dossier Départemental des Risques Majeurs > Maine-et-Loire

LES RISQUES MINIERS ET TECHNOLOGIQUES Conseils à la population Avant l accident > S informer de la présence ou non d un risque industriel. > Évaluer sa vulnérabilité quant au risque (distance par rapport à l établissement, nature de l activité). > Bien connaître le signal d alerte par les sirènes. Pendant l accident > Si vous êtes témoin d un accident, donner l alerte : 18 (pompiers), 15 (SAMU) et 17 (police). Préciser si possible le lieu exact, la nature du sinistre (feu, fuite, nuage, explosion ). > S il y a des victimes, ne pas les déplacer (sauf en cas d incendie). > Si un nuage toxique s approche de chez vous, fuir les lieux selon un axe perpendiculaire au vent et trouver un local où se confiner. > Ne pas aller chercher les enfants à l école (ils sont pris en charge). Où s informer? > Préfecture > Service Départemental d Incendie et de Secours (SDIS) > Direction Régionale de l Environnement, de l Aménagement de du Logement (DREAL) www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr > Ministère de l Écologie, du Développement durables et de l Energie www.developpement-durable.gouv.fr Un autre site internet est disponible www.prim.net Dossier Départemental des Risques Majeurs > Maine-et-Loire ı 77