Mesures d hygiène pour prévenir la transmission de la grippe pandémique A(H1N1) Diaporama SFHH-SPILF-SRLF



Documents pareils
Gestion de la crise sanitaire grippe A

STOP à la Transmission des microorganismes!

Quelles sont les maladies hautement contagieuses susceptibles d être hospitalisées en réanimation en France?

Recommandations des experts de la Société de réanimation de langue française, janvier 2002 Prévention de la transmission croisée en réanimation

Chapitre VI : Gestion des risques épidémiques

Les Infections Associées aux Soins

EBOLA - épidémie Transport en ambulance d'un cas suspect

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

PRISE EN CHARGE D'UN PATIENT ATTEINT OU SUSPECT DE CLOSTRIDIUM DIFFICILE

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

Les Mesures Additionnelles aux Précautions Standard

EVALUER LA MAITRISE DU RISQUE INFECTIEUX EN EHPAD

BMR/ BHR en EHPAD Prise en charge des résidents

Pandémie & Entreprises

Les précautions «standard» sont décrites dans la circulaire

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Ce que les femmes enceintes doivent savoir au sujet de la grippe H1N1 (appelée grippe porcine auparavant)

Précautions standard d hygiène au cœur de la prévention du risque infectieux

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Pandémie : pas de fermetures de classes Évaluation de la situation au 13 novembre 2009

Bio nettoyage au bloc opératoire

repose sur la mise en place d un suivi étroite de médecins vigies relayant

Mise en place de référents grippe au sein d un centre hospitalier

Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014

ORGANISATION DES SOINS EN SITUATION DE PANDEMIE GRIPPALE

La gestion des excreta en région Nord-Pas de Calais

OSIRIS GRIPPE A H1N1

Prévention du risque infectieux en EHPAD, MAS, FAM et IME

GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG

L entretien en radiologie conventionnelle. Comment procède t on? Radiologie conventionnelle. Quel mobilier et matériel?

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

PROCÉDURE. Code : PR-DSI

Fiche de données de sécurité

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Pandémie grippale et réorganisation des soins primaires. Le travail de la Maison Médicale de Garde d Ambérieu

Annexes jointes Annexe 1 : Fiches d entretien par zone Annexe 2 : Fiche de traçabilité

Plan de veille et de préparation à la riposte contre la Maladie à Virus Ebola

Infection par le VIH/sida et travail

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC

1. Identification de la substance ou préparation et de la Société. 2. Composition/ informations sur les composants

BRICOLAGE. Les précautions à prendre

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

Hygiène et prévention du risque infectieux en cabinet médical ou paramédical

Rhume ou grippe? Pas d antibiotiques!

Rapport d hygiène pour le département du service d ambulance

C. difficile. Réponses aux questions les plus fréquemment posées sur le. à l Hôpital général juif HÔPITAL GÉNÉRAL JUIF SIR MORTIMER B.

Ensemble de documents d orientation sur la maladie à virus Ebola

Vaccinations et milieu professionnel

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Formation obligatoire d adaptation à l emploi

Nathalie ARMAND, Praticien en hygiène - CH VALENCE Catherine BLANC, Infirmière hygiéniste - CH MONTELIMAR Philippe BURLAT, Médecin inspecteur de

FICHES INFORMATIVES HYGIENE DU PERSONNEL

HUMI-BLOCK - TOUPRET

L ENTRETIEN DES LOCAUX ET DES EQUIPEMENTS AU BLOC OPERATOIRE

La découverte et l utilisation

4 PROTOCOLES DE NETTOYAGE ET DE DESINFECTION A APPLIQUER 1 - PROCEDURE APPROFONDIE DE NETTOYAGE ET DE DESINFECTION DES VEHICULES

Hygiène et prévention du risque infectieux en EHPAD. Maîtrise de la bio contamination et place du bio nettoyage. Jeudi 28 mai 2009

Protégeons-nous ensemble!

Guide pratique Pandémie grippale

1.2.1 Enlever et disposer, en tant que déchets de fientes de pigeon, tous les matériaux et les débris des surfaces situées dans la zone des travaux.

La version électronique fait foi

AUDIT ISO SUR CESARIENNE CH MACON

évaluation des risques professionnels

LA VACCINATION PROFESSIONNELLE

levenok.com Identification du lot sur le document four ni par le demandeur

Protection du personnel

Précautions standard et complémentaires : quelles mesures pour quels patients?

Chapitre IV : Gestion des soins

Qu est-ce que la peste?

VILLE D ASNIERES SUR SEINE PLAN DE CONTINUITE DE L ACTIVITE DES SERVICES MUNICIPAUX - PANDEMIE GRIPPALE

Fiche de données de sécurité Selon l Ochim (ordonn. produits chim.) du , paragr.3

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

Prépration cutanée de l opéré

A-ESSE s.p.a. FICHE DE SÉCURITÉ

Prophylaxie infectieuse après exposition professionnelle

MODE OPERATOIRE NORMALISE : Date d application :

Evaluation des risques professionnels dans les établissements de santé (dr.l.sctrick)

LES ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL Prise en charge & Prévention

Préambule. Précisions supplémentaires

RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION IDENTIFICATION DES COMPÉTENCES À PARTIR DES ACTIVITÉS

Protéger vos employés et votre entreprise de la pandémie de grippe humaine

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

Présentation générale du Programme

IBCP- Service Culture Cell- Règlement Intérieur des laboratoires de culture cellulaire

Chapitre 4 : cohabiter avec les micro-organismes. Contrat-élève 3 ème

DES PÈLERINS SE RENDANT À LA MECQUE

Vaccinations pour les professionnels : actualités

LIVRET DE CONSIGNES DE SÉCURITÉ. Agents réalisant la collecte des déchets

Stratégies de dépistage des bactéries multirésistantes. Qui? Pourquoi? Comment? Après? L exemple des MRSA

FICHE DE DONNÉES DE SECURITÉ Demand CS

Procédures Utilisation des laboratoires L2

L infirmier exerce son métier dans le respect des articles R à R et R à du code de la santé publique.

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Direction générale de la Santé. Infections liées aux soins réalisés en dehors des établissements de santé >> guide de prévention

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

recommandations Air ou Gouttelettes Prévention de la transmission croisée par voie respiratoire : Recommandations nationales

Transcription:

Mesures d hygiène pour prévenir la transmission de la grippe pandémique A(H1N1) Diaporama SFHH-SPILF-SRLF 5 octobre 2009

Virus grippal Virus à ARN enveloppé Taille 100 nanomètres Réputé fragile : sensible aux solvants, antiseptiques, à la chaleur et à la dessiccation MAIS naturellement Survie 5 à 30 minutes sur les mains Dans les selles : plusieurs jours Dans l environnement : plusieurs heures à plusieurs jours Contagieux : 1 personne contamine en moyenne 2 personnes Possibilité de formes cliniques asymptomatiques ou peu symptomatiques 2

Principes généraux de la transmission du virus grippal et de sa prévention Transmission Directe par voie respiratoire + + + Gouttelettes Possiblement aéroporté dans certaines circonstances Indirecte par voie contact Mains Objets contaminés, surfaces inertes Prévention Port de masque Chirurgical Appareil de protection respiratoire (FFP2) dans certaines circonstances Précautions standard dont l hygiène des mains 3

Réservoirs, transmission, infection : grippe Réservoir de Micro-organismes (MO) Mode de transmission Porte d entrée Infection Infections graves Infections symptomatiques Infections asymptomatiques ou personnes immunisées Humain Animal (porc, oiseaux ) Environnement (dans certains cas réservoir secondaire) Gouttelettes Contact Aéroporté (dans certaines circonstances) Respiratoire, Contact (muqueuse nasale buccale et conjonctivale) Risque d infection fonction : - Inoculum - Virulence virus - Immunité 4

Limiter la transmission : grippe Réservoir de Micro-organismes (MO) Mode de transmission Porte d entrée Immunité Risque infectieux Diminuer la population sensible Limiter la dissémination des MO Minimiser le risque d acquisition des MO Immunisation préalable Masque chirurgical Hygiène des mains Traitement antiviral Masque chirurgical Vaccin 5 Appareil de protection respiratoire

Précautions d hygiène : standard et complémentaires SI RISQUE DE PROJECTION Prévention de transmission d agents infectieux après contact physique entre un sujet infecté ou colonisé et un sujet réceptif (contact direct) ou par l intermédiaire d un vecteur présent dans l environnement (contact indirect). PCH «contact» Prévention de transmission, à courte distance (< 2 mètres), d agents infectieux par la production de gouttelettes contaminées > 5 microns, émises lors de la toux, des éternuements, de l expression orale ou lors de certains soins. PCH «gouttelettes» Pour tout patient systématiquement Prévention de transmission, au delà d un mètre, d agents infectieux portés par des particules < 5 microns résultant de la dissémination dans l air de gouttelettes ou de poussières contaminées. PCH «air» 6 Pour certains patient

Hygiéne des mains et virus grippal Efficacité du lavage des mains et de la friction avec des produits hydro-alcooliques (PHA). Friction avec un PHA à privilégier en milieu de soins : Cf. recommandations CTIN-ILS 2001 et recommandations SFHH 2009 Critères d efficacité PHA : Cf. avis AFSSAPS du 28/09/2009 (http://www.sfhh.net/pha.pdf) et Liste Positive Désinfectants 2009- SFHH (www.sfhh.net) Préalable : mains ni souillées, ni mouillées, ni poudrées, sans bijoux Importance du respect de la technique et du temps de contact avec le PHA 7

Le masque chirurgical Arrêt gouttelettes 1 / Il évite, lors de l expiration de celui qui le porte, la projection de secrétions des voies aériennes supérieures ou de salive pouvant contenir des agents infectieux transmissibles par voie «gouttelettes» ou «aérienne». C est un masque «altruiste» qui protège l environnement du porteur 2 / De plus, le masque chirurgical protège celui qui le porte contre les agents infectieux transmissibles par voie «gouttelettes». Il est indiqué pour le patient suspect de grippe afin de protéger le personnel, notamment lors des soins rapprochés. Il est indiqué pour le professionnel de santé lors de certains soins au patient pour protéger celui-ci (ex: plaie opératoire, soins de cathéter veineux central ) Par ailleurs, il protège en général celui qui le porte d une infection transmissible par voie «gouttelettes», mais en cas de risque de contamination par aérosol, ce masque est insuffisant : fuites au visage, capacités de filtration => appareil de protection respiratoire pour le professionnel de santé 8

Appareil de protection respiratoire (APR) L APR protège celui qui le porte contre l inhalation d agents infectieux à transmission «aérosols» et a fortiori «gouttelettes» Ils offrent une double protection: - Filtration - Et étanchéité au visage C est un masque qui protège le porteur : équipement de protection individuel (EPI) Importance d une mise en place correcte (test d étanchéité). Ces masques doivent être mis en place avant l entrée dans la pièce de soins (ou la chambre du patient) et enlevés après la sortie de la pièce : Cf. précautions complémentaires d hygiène de type aéroportées. 9

Mise en place l appareil de protection respiratoire (APR) Importance de la formation des personnels à la bonne mise en place des APR pour une meilleure protection - élastique inférieur positionné sur la nuque - élastique supérieur positionné à l arrière du sommet du crâne - ajuster la barrette nasale avec les deux mains 10

Etanchéité de l APR Test d étanchéité et qualité de filtration Vérifier que l APR est bien ajusté : étanchéité efficacité placer les mains en coquille sur l APR pour obturer la surface filtrante inspirer lentement, vérifier que le masque tend à s écraser si une fuite est détectée / l APR ne se collabe pas : réajuster l APR. Appareils de protection respiratoire jetables : EPI (Équipement de Protection Individuel) marquage CE Norme EN 149 filtrent les particules en suspension dans l air. : de 0.01 µm à 1 µm (soit 0.6 µm en moyenne) Forme rigide ou 3 plis +/- valve expiratoire (dans ce cas ne doit jamais être porté par le patient) Efficacité : 4-8h meilleure étanchéité au visage : ajustement Facial Filtration Particules FFP 1,2,3 : respectivement 78%, 11 92% et 98% d air filtré

Utilisation des masques Le bon masque! Précautions gouttelettes : Patient : masque chirurgical Professionnel de santé : masque chirurgical ou APR (si risque aérosolisation) Précautions «aéroportées» : Cf. liste gestes à risque APR pour le professionnel Bien l utiliser : mise en place : couverture du visage (masque chirurgical), ajustement (APR) Hygiène des mains après manipulation du masque (mise en place ou retrait)! Masque = matériel infectieux. Elimination dans les déchets d activité de soins à risque infectieux et assimilés (DASRI) Efficacité du masque fonction : Qualité du filtre Etanchéité du masque Observance du port de masque 12

Quel masque utiliser pour la prévention de la transmission de la grippe chez les professionnels de santé? Pas de consensus : Manque d études scientifiques sur la part respective des voies de transmission de la grippe et sur l efficacité en pratique clinique du masque chirurgical et de l APR Recommandations différentes : OMS, CDC, 13

Quel masque utiliser pour la prévention de la transmission de la grippe chez les professionnels de santé? Avantages Inconvénients Masque chirurgical Adhérence au visage, Observance > APR Bonne respirabilité Filtration < APR, Mauvaise étanchéité au visage Pas de protection contre aérosols APR Filtration > M. chir. Nécessité de test d étanchéité au visage Manque d expérience des soignants Observance? Si risque d aérosol, l APR correctement ajusté, associé au port de lunettes 14 (voie d entrée conjonctivale du virus possible) est recommandé

Prévention de la transmission de la grippe A (H1N1) Les mesures barrières pour la prise en charge des patients suspects de grippe A (H1N1) reposent le plus souvent (soins courant) sur : les précautions standard (appliquées à tous les patients) dont la stricte application des procédures d hygiène des mains, qui est essentielle et doit reposer sur la friction hydro-alcoolique ET les précautions complémentaires de type gouttelettes avec port d un masque chirurgical par les patients et les professionnels. 15

Prévention de la transmission de la grippe A(H1N1) Dans les situations susceptibles de générer des aérosols de particules potentiellement contaminantes, et par précaution, un APR de type FFP2 doit être utilisé, associé au port de lunettes de protection, de surblouses à manche longues et de gants pour : Intubation / Extubation Ventilation mécanique avec circuit expiratoire «ouvert» Ventilation mécanique non invasive Aspiration endotrachéale Fibroscopie bronchique Kinésithérapie respiratoire Aérosolthérapie Prélèvement nasal ou nasopharyngé Autopsie Il convient d éviter d exposer inutilement des personnels de santé non nécessaires à la réalisation du soin, notamment les professionnelles de santé enceintes. 16

Méthode d utilisation des EPI (1) Soins à risque, habillage Chambre seule Pour le patient : Port d un masque chirurgical en présence d un tiers si possible et impérativement si sortie de la chambre (à limiter au maximum) Mouchoirs, crachoirs à usage unique Pour le personnel, avant d entrer : Friction des mains avec la solution SHA Port d une surblouse Port d'un masque de protection respiratoire FFP2 Port de lunettes de sécurité Port de gants à usage unique Si équipements de protection mal portés : fausse sécurité 17

Méthode d utilisation des EPI (2) Soins à risque, déshabillage Avant de sortir de la chambre (et dans cet ordre) : Retirer les gants et la surblouse à la porte de la chambre, les jeter dans les DASRI Friction des mains avec PHA Sortir de la chambre Retirer les lunettes de protection et les placer dans une solution désinfectante ou essuyage humide avec une lingette détergente désinfectante prête à l emploi Retirer le masque de protection respiratoire par les élastiques et le jeter Friction des mains avec PHA Si équipements de protection mal retirés : fausse sécurité 18

Exemples pratiques (1) Accueil par l infirmière d un patient en consultation présentant une toux Patient : faire mettre en place un masque chirurgical et réaliser une hygiène des mains Professionnel : masque chirurgical et hygiène des mains Consultation et prélèvement nasal d un patient suspect de grippe : Patient : dès que possible et au plus tard lors de l admission dans l établissement de soins masque chirurgical et hygiène des mains Médecin : APR de type FFP2, lunettes, gants, surblouse et hygiène des mains Commentaires : possibilité de grippe chez le patient => mesures barrières et précautions gouttelettes pour le professionnel Commentaires : APR de type FFP2, lunettes, gants, surblouse et hygiène des mains pour le médecin car risque d aérosol lors du prélèvement nasal 19

Exemples pratiques (2) Tri des patients suspects de grippe avec situation de pandémie installée : Patient : dès que possible et au plus tard lors de l admission dans l établissement de soins masque chirurgical et hygiène des mains Professionnel : APR de type FFP2 et hygiène des mains Commentaires : APR pour le professionnel car exposition répétée dans un lieu confiné avec contacts étroits avec des cas suspects ne portant pas toujours un masque Patient grippé présentant une pneumopathie bénéficiant de kinésithérapie et d aérosols Patient : port du masque impossible Professionnel : APR de type FFP2, lunettes, gants, surblouse et hygiène des mains Commentaires : mise en place de précautions complémentaires de type aéroportées car aérosolisation. L APR est mis en place avant l entrée de la chambre et retiré après la sortie. 20

Grippe A(H1N1) : autres mesures Précautions pour les prélèvements biologiques Pour les prélèvements naso-pharyngés et respiratoires Transport en triple emballage (substance biologique de catégorie B, UN 3373) Utilisation du pneumatique à discuter Technique en laboratoire spécialisé avec précautions spécifiques Autres prélèvements (sang, urines, LCR ) Circuit standard Examens complémentaires Radiographie en service de radio : service prévenu, mesures adaptées, circuit spécifique si possible 21

Grippe A(H1N1) : autres mesures Déchets, entretien de la chambre Tous les déchets : déchets d activité de soins à risque infectieux Le virus est sensible aux détergent - désinfectants habituels Nettoyage - désinfection des surfaces au moins une fois par jour (surfaces proches du patient ++) Petit matériel individuel dans la chambre, désinfection àla sortie 22

Importance d une stratégie de détection et de prise en charge du risque de grippe en établissement de soins (1) Application rigoureuse des précautions standard d hygiène par les professionnels de santé Repérage des patients suspects de grippe : savoir y penser mais ne pas éliminer d autres étiologies infectieuses Mise en place de mesures barrières chez le patient suspect si possible (enfant > 3 ans, absence de détresse respiratoire) et précautions complémentaires hygiène chez le professionnel (gouttelettes / aéroportées) 23

Importance d une stratégie de détection et de prise en charge du risque de grippe en établissement de soins (2) Vaccination des professionnels de santé contre la grippe saisonnière puis spécifiquement contre la grippe A(H1N1): Protéger les patients, les personnels en limitant la transmission nosocomiale Limiter l absentéisme des professionnels de santé Limiter la désorganisation des services de soins Restriction des visites aux patients grippés. Mêmes mesures de protection pour les visiteurs que celles des professionnels de santé. Discuter de renforcer les recommandations de port de masque des professionnels de santé et des visiteurs pour protéger les patients à risque (nourrissons de moins de un an, femmes enceintes, immunodéprimés) 24

Conduite à tenir en cas de suspicion de grippe chez un soignant (1) Rappels : En cas d infection ORL ou respiratoire, quelque soit la personne en établissement de soins, port systématique du masque chirurgical + hygiène des mains voire éviction. De la même façon, en période d épidémie de virose respiratoire, appliquer scrupuleusement, voire renforcer les recommandations de port de masque des professionnels de santé et des visiteurs pour protéger les patients. Contagiosité de la grippe: 24 h avant début des signes cliniques; incubation de 1 à 3 jours (pouvant exceptionnellement aller jusqu à 7 jours) ; durée d infectiosité, influencée par le traitement antiviral, habituellement de 7 jours. 25

Conduite à tenir en cas de suspicion de grippe chez un soignant (2) Conduite à tenir: Alerter le cadre et le médecin du service L orienter vers la consultation spécialisée «grippe» Réaliser un prélèvement nasal, si les symptômes correspondent à une grippe possible, à la recherche d une infection par virus grippal A(H1N1) Procéder à l éviction du professionnel jusqu au résultat du prélèvement naso-pharyngé, avec mesures barrières à domicile (masque chirurgical et hygiène des mains) Prescrire un arrêt de travail Prévenir le médecin du travail 26

Conduite à tenir en cas de suspicion de grippe chez un soignant (3) Conduite à tenir (suite): Si grippe confirmée, prise en charge selon les recommandations en vigueur et poursuite de l éviction jusqu à 7 jours ou jusqu'à 48 heures après l arrêt des signes cliniques si traitement antiviral Lister les contacts rapprochés du professionnel de santé patients, professionnels de santé, visiteurs éventuels, entourage proche 24 h avant l apparition des signes cliniques => information des personnes et mise en place de mesures barrières (masque chirurgical et hygiène des mains) pendant au moins 72 heures. 27

Conduite à tenir en cas de suspicion de grippe chez un soignant (4) Conduite à tenir (suite): Surveillance clinique des personnes contacts: si suspicion grippe, envoi en consultation spécialisée «grippe» Selon le respect ou non des mesures barrières par le professionnel de santé, le type de contact, l existence de facteurs de risque chez les personnes exposées, il est possible de discuter une chimioprophylaxie sous réserve d un avis spécialisé et d un délai de mise en route inférieur à 48h après le contact. 28