Neuvième enquête nationale sur les diplômés Le devenir des diplômés 2009 de l IUT Pierre GUILLEMARD, coordinateur des enquêtes "anciens diplômés" Conseil d Institut du jeudi 28 juin 2012 1
Plan de la présentation 1. Quelques rappels sur l enquête annuelle (3 4) 2. Les effectifs concernés et les retours observés (5 8) 3. Les principaux parcours post-dut (9 12) 4. L insertion professionnelle immédiate (13) 5. Les poursuites d études sur une année (14 18) 6. Les poursuites d études ininterrompues (19 21) 7. Quelques interrogations pour conclure Enquête sur le devenir des diplômés 2009 de l IUT de Besançon-Vesoul 2
1. Quelques rappels sur l enquête annuelle 1.1. Principes Depuis 2001, tous les diplômés de l ensemble des IUT font l objet d une enquête nationale pour connaître les parcours suivis après l obtention du DUT. Il s agit d un dispositif ministériel, mis en place avec la collaboration active des directeurs des IUT et d organismes tels que le CEREQ (Centre d Etude et de Recherche sur les Qualifications). La société Le Sphinx Développement a été retenue pour la fourniture du logiciel d enquête. 1.2. Modalités Pour appréhender avec un certain recul les parcours suivis par les diplômés, l enquête est réalisée environ deux ans et demi après l obtention du diplôme. Les diplômés de 2009 ont donc été interrogés de décembre 2011 à avril 2012. Concrètement, l enquête se présente sous la forme d un questionnaire, d environ 100 questions, à remplir soit par retour du questionnaire papier, soit par connexion sur un site de saisie, grâce à un identifiant personnalisé. Plus de 110 IUT ont été impliqués dans la dernière édition de l enquête, ce qui représente 500 départements et près de 46 000 diplômés à interroger! 3
Quelques rappels sur l enquête annuelle 1.3. Exploitation Elle se réalise à différents niveaux : une présentation nationale des résultats est effectuée chaque année lors de l Assemblée Générale des Directeurs d IUT, sur le site ministériel de saisie, l équipe de pilotage propose aux correspondants des IUT, l accès aux données globales de leur IUT et des proposition d évaluation des résultats, globalement ou par département. Ces données sont paramétrées pour renseigner les différentes rubriques des auto-évaluations des IUT, enfin, chaque département d IUT est responsable de l analyse des résultats de ses diplômés. 4
2. Les effectifs concernés et les retours l enquête 2009 est un bon cru pour l IUT! 2.1. Trois diplômés sur cinq ont globalement répondu CHIMIE GEA GMP INFO-COM GIM GLT HSE TOTAL DIPLÔMÉS 55 92 42 109 10 32 63 403 RÉPONDANTS 36 46 29 58 9 20 45 243 TAUX DE RETOUR 65,5% 50,0% 69,0% 53,2% 90,0% 62,5% 71,4% 60,3% Ce taux de retour est satisfaisant, c est le plus élevé depuis l enquête 2006, où l IUT avait obtenu 65 %... Et, pour la première fois depuis 2003, tous les départements ont obtenu une majorité de répondants!! On assiste donc à une homogénéité des performances. Enfin, avec 60 % de taux de retour global, l IUT de Besançon-Vesoul se classe dans le premier quart des 110 IUT qui participent à l enquête. Au niveau national, le taux de retour moyen dépasse légèrement les 50 %, ce qui correspond globalement à plus de 23 000 réponses. 5
2.2. mais une baisse des taux de retour depuis 7 ans Sur les 9 années, la tendance est à la diminution marquée du nombre de diplômés (551 en 2001 et 403 en 2009, soit une baisse de 27 %). L évolution des taux de retour accompagne cette baisse jusqu en 2005 puis évolue indépendamment ensuite. Globalement la baisse est de 12 %, donc bien plus faible. Cette limitation de la baisse des taux de retour est certainement à relier : - à l investissement croissant des équipes des départements sur les relances, - à la facilité accrue de réponse grâce aux connexions sur le site de saisie. 6
2.3. malgré un recours accru à la saisie en ligne Disponible depuis 5 ans, cette possibilité se diffuse nettement, sans se substituer totalement aux retours des questionnaires papier, qui représentent encore près d une réponse sur trois (30 %). Si on compare les taux de saisie dans les départements qui proposent les 2 modalités, on observe une tendance un peu plus marquée en faveur des départements secondaires (CHIMIE, GMP, GIM ) que tertiaires (GEA, GLT). 7
2.4. Des résultats globalement représentatifs Parmi les répondants, on note une certaine surreprésentation des diplômés des départements secondaires, qui ont davantage répondu à l enquête. Mais il faut mentionner que deux départements tertiaires, GEA et INFOCOM, détiennent les plus gros effectifs, puisqu à eux deux, ils représentent 50 % des diplômés. Leurs taux de retour très convenables les sous-représentent néanmoins. 8
3. Les principaux parcours post-dut 3.1. Huit parcours sont identifiés par l enquête L exploitation des réponses à l enquête permet de repérer 8 parcours post-dut, depuis l obtention du diplôme jusqu à la date de l enquête : - l insertion professionnelle immédiate et durable, - la poursuite d études ininterrompue depuis le DUT, - les situations intermédiaires : poursuite d études puis insertion, insertion puis reprise d études 3.2. Mais quatre parcours concentrent l essentiel des situations Les parcours de poursuite d études dominent largement (82 %). Les poursuite de niveaux Licence et Master se retrouvent à égalité. L insertion immédiate et durable est à moins de 10 %, à égalité avec les parcours incluant une reprise d étude. 9
3.3. Une spécificité locale : la poursuite d études sur une année En comparant les déclarations des répondants 2009 de l IUT aux statistiques nationales de l enquête de 2008, on repère surtout la forte domination des poursuites d études sur une année (35 % contre 20 %), qui réduit donc les parts des poursuites d études longues et de l insertion immédiate. 10
3.4. La comparaison par département GMP et GLT se situent en position inverse quant aux poursuites d études : Plus de la moitié des répondants de GMP sont encore en P.E. au moment de l enquête et les poursuites sur un an sont très faibles, GLT se caractérise par une quasi-absence des P.E. sur 3 ans et une domination des P.E. d 1 an, Mais les diplômés de ces départements connaissent aussi une insertion 11 professionnelle immédiate, même si elle est plus marquée en GLT.
3.5. Une croissance régulière des poursuites d études La croissance du taux de poursuite d études est spectaculaire, avec + 37 % en 9 années. 6 diplômés sur 7 commencent actuellement leur parcours post-dut par une poursuite d études. Au niveau national, pour les diplômés de 2008, le taux atteint 79 %. 12
4. L insertion professionnelle immédiate 4.1. Des effectifs trop faibles pour approfondir l analyse 23 répondants ont déclaré un parcours d insertion immédiate et durable. Ils ont été 19 ou 20 à répondre à l ensemble des questions. 4.2. Mais des informations intéressantes et contrastées La recherche de leur emploi n a pas été aisée, notamment en raison du contexte de l année 2009 : un diplômé sur deux a mis plus de 5 mois à trouver un emploi, mais le premier quart a mis moins de deux mois, Ils ont obtenu un travail en CDI pour les deux tiers, Ils ont connu une mobilité dans l emploi : un tiers a déjà changé d employeur au moins une fois, Le niveau de qualification de leur emploi actuel est variable, majoritairement sur des postes d employés ou de catégorie C, suivis par des postes de technicien ou agent de maîtrise, Leurs salaires nets mensuels actuels apparaissent convenables, salaire médian de 1500, un quart gagnant plus de 2220, salaire moyen de 2080, Pour la moitié des répondants, l emploi actuel est perçu comme accessible sans le DUT, l autre moitié déclare qu il correspond au niveau du DUT. 13
5. Les poursuites d études sur une année Rappel : avec 35 % des répondants, soit 85 réponses, il s agit d un parcours fréquent pour les diplômés de 2009. 5.1. Une domination écrasante des licences professionnelles 5.2. Un taux de réussite très élevé 77 répondants sur 85 déclarent avoir poursuivi en licence professionnelle. Et pour 43 d entre eux, (soit plus de la moitié), dans une licence professionnelle de l IUT. Dans 30 % des cas, la poursuite d études s est effectuée en alternance. Le taux de réussite global de ces poursuites d études s élève à 97 %. 14
5.3. Les situations après ce diplôme On s intéressera ici aux 82 diplômés ayant réussi leur formation. La situation très largement dominante est celle d une activité effective. Le taux de chômage est faible. 5.4. L insertion professionnelle Mesurée par le temps de recherche d emploi, elle est particulièrement satisfaisante : un diplômé sur deux a trouvé en moins d un mois et en moyenne il faut trois mois de recherche pour obtenir un emploi. 15
5.3. Les contrats de travail du premier emploi Sur 76 répondants, trois diplômés sur cinq (47) occupent un emploi à durée déterminée. 4 diplômés déclarent un statut d indépendant. 5.4. La mobilité dans l emploi Sans doute en raison de la présence marquée de contrats précaires, 30 % de ces diplômés ont changé au moins une fois d employeur. 16
5.4. Les qualifications des emplois occupés à la date de l enquête En définissant globalement trois niveaux de qualification, on observe que plus des trois quarts des diplômés occupent des postes de technicien ou agent de maîtrise. Un diplômé sur six atteint une position d encadrement. 5.6. Salaires et revenus Le salaire net mensuel médian est de 1470, le salaire moyen s élève à 1570, Un diplômé sur quatre gagne plus de 1600. Si on inclut les primes, ces montants augmentent d environ 100. 17
Comparaison des insertions professionnelles à Bac+2 et Bac+3 La comparaison objective reste délicate, compte tenu : des faibles effectifs des insertions à Bac+2, du décalage d une année entre les deux flux d insertions. Durée de recherche d emploi Type de contrat de travail Tableau comparatif Insertion immédiate Poursuite sur une année Mobilité dans l emploi X X Niveau de qualification Rémunération X X X X Il n est pas si simple de conclure sans hésitation 18
6. Les poursuites d études ininterrompues Rappel : avec 87 réponses, soit 36 % des répondants, il s agit du parcours le plus fréquent pour les diplômés de 2009. 6.1. Les différents parcours effectués globalement On peut distinguer, assez arbitrairement, des parcours normalisés, visant à obtenir un niveau Bac+5 après le DUT au terme de trois années de P.E. Deux tiers des répondants sont concernés par ce premier type de parcours. On peut aussi repérer des parcours moins linéaires. 19
6.2. Les parcours "normalisés" Ces parcours se répartissent logiquement selon le profil de DUT obtenu : écoles d ingénieur pour les formations secondaires et écoles de commerce+gestion pour les diplômés du tertiaire. Pour les parcours universitaires classiques, on n observe pas de différence selon le DUT obtenu. Ces poursuites d études se déroulent en alternance dans un tiers des cas Le taux de réussite global de ces parcours s élève à 88 %. 20
6.3. Les parcours «personnalisés" Les licences professionnelles dominent nettement, suivies des parcours à l étranger. Les années suivantes, on observe globalement des poursuites en licence et en master. En raison de la forte présence de licences professionnelles, ces poursuites d études se déroulent en alternance à près de 40 % sur la première année et nettement moins ensuite. Le taux de réussite global de ces parcours est plus élevé, puisqu il atteint 95 %. 21
Quelques interrogations pour conclure 1) Comment maintenir les taux de réponse dans un contexte où le lien se relâche entre le diplômé et l IUT? 2) Comment mieux communiquer les résultats aux répondants? 3) Comment exploiter l enquête de manière plus efficace? 4) Quel sens a aujourd hui une enquête limitée à DUT + 2? Je tiens à remercier très vivement tous les participants à cette enquête et tous les personnels qui ont ajouté ce travail supplémentaire à leurs autres tâches. Pierre Guillemard 22