MP115 : Physique de l environnement Épreuve du 13 janvier 2014 (session 1) Deux parties indépendantes : rayonnement et océanographie.

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MP115 : Physique de l environnement Épreuve du 13 janvier 2014 (session 1) Deux parties indépendantes : rayonnement et océanographie Rayonnement Durée recommandée : 1h 45 Aucun document autorisé Calculatrice élémentaire autorisée Les questions indépendantes sont signalées par le symbole On se propose d étudier l équilibre radiatif de la planète à l aide de modèles très simplifiés, au niveau global, puis en fonction de la latitude. Les données numériques sont fournies en fin d énoncé. A A.I Équilibre global de la planète Terre Modèle global élémentaire La planète Terre présente un albedo global A par rapport au rayonnement solaire, lui-même caractérisé par la constante solaire C. Q 1 : La planète Terre est supposée en équilibre radiatif. On admet dans un premier temps que, dans le domaine de l infra-rouge tellurique, la planète Terre émet globalement comme un corps noir. Exprimer son émittance globale M P en fonction de A et C. En déduire l expression de la température effective T P de la planète. On suppose A = A 0 et C = C 0. Calculer M P0 et T P0. À quelle longueur d onde λ M son émittance spectrale en fonction de la longueur d onde présente-t-elle un maximum? A.II Modèle avec une atmosphère «noire» en infra-rouge On considère maintenant un modèle à deux couches isothermes chacune en équilibre radiatif : l atmosphère considérée comme une couche unique isotherme qui se comporte comme un corps noir dans l infra-rouge tellurique, mais est transparente pour le rayonnement solaire 1. la surface terrestre qui se comporte comme un corps noir dans l infra-rouge tellurique, mais réfléchit une fraction A du rayonnement solaire et est donc seule responsable de l albedo de la planète. Q 2 : Quelle longueur d onde approximative sépare le domaine spectral où le flux solaire domine de celui où le flux tellurique domine? Donner un schéma du modèle avec les flux orientés par unité de surface terrestre dans les deux domaines. Q 3 : Exprimer les émittances M A de l atmosphère et M S de la surface en fonction de C et A. En déduire leurs températures T A et T S en fonction de A et C. Que vaut T S /T A? Q 4 : Calculer M A0, M S0 et T S0 pour A = A 0 et C = C 0. Chiffrer l écart de température T S0 T P0 ; comment appelle-t-on ce phénomène? Comparer T S0 avec la température moyenne réelle de la surface. Commenter. Dans toute la suite, on considère que la modélisation de l atmosphère comme transparente dans le domaine solaire et corps noir dans le domaine infra-rouge tellurique reste valide, et donc on conserve la relation entre température de surface T S et température T A de l atmosphère. 1. En fait, grâce en particulier aux nuages, l atmosphère contribue de façon essentielle à l albedo, mais nous n en tenons pas compte dans ce modèle très simplifié. 1/5

A.III Modèle isotherme avec ou sans glace À des échelles de temps très grandes, la constante solaire C subit des variations importantes. Ces évolutions très lentes provoquent des changements de la température d équilibre de la planète et éventuellement une glaciation ou un dégel de la surface. Mais on suppose que la surface reste isotherme. La surface de la planète peut donc être : soit entièrement recouverte de glace d albedo A 1, soit dépourvue de glace et d albedo A 2 = A 0. Q 5 : La glace présente une émissivité de 1 dans l infra-rouge tellurique. Quelle est son absorptivité en infra-rouge tellurique? Justifier. Q 6 : Représenter rapidement sur un même graphique la température T S1 (C) d équilibre de surface d une planète recouverte de glace, puis celle T S2 (C) d une planète sans glace en fonction de la constante solaire C. Tracer ces courbes sur la feuille annexe fournie avec des échelles imposées : 10 mm pour 200 W.m 2 et 10 mm pour 20 K. Q 7 : Quelles températures d équilibre peut prendre la planète pour C = C 0? Q 8 : On considère qu en fait la surface est recouverte de glace si sa température est négative en Celsius et qu à l inverse elle ne comporte pas de glace aux températures positives. Déterminer l intervalle [C 1,C 2 ] de valeurs de la constante solaire en dehors duquel un seul état de surface (avec ou sans glace) est possible. Q 9 : La constante solaire croît de C = 500 W.m 2 à C = 2000 W.m 2, puis décroît de nouveau jusqu à C = 500 W.m 2. Décrire l évolution associée de la température d équilibre 1 de la surface de la planète sur les courbes précédentes en indiquant les sens de parcours. Commenter en précisant les températures de surface juste avant et juste après chaque changement d état ainsi que les températures extrêmes rencontrées. B Répartition en latitude En fait, l éclairement solaire annuel moyen dépend de la latitude. On doit donc abandonner l hypothèse isotherme au profit d une température fonction de la latitude. Dans un premier temps, on suppose que l albedo reste uniforme sur toute la surface. B.I Aspects géométriques On découpe la planète en bandes élémentaires de latitude [, +d] et on étudie l équilibre énergétique de ces bandes. Pour simplifier, on considère l axe des pôles normal au plan de l écliptique. Q 10 : Quel phénomène climatique cette simplification fait-elle disparaître? 1. Les transitions, supposées rapides par rapport à l évolution de C, ne sont pas décrites par cette modélisation élémentaire. 2/5

z On note R le rayon de la Terre. +d H H M Rd M Q 11 : Exprimer la surface réelle ds de la bande de latitude [,+d] en fonction de R, et d. Figure 1: Calcul de la surface réelle ds O d y x z Q 12 : Même question pour la surface projetée dσ perpendiculairement au rayonnement solaire (de direction Ox ici). H H M M Figure 2: Calcul de la surface projetée dσ Q 13 : En intégrant d un pôle à l autre les expressions de ds et dσ, vérifier que l on obtient les surfaces globales réelle S et projetée Σ attendues. B.II Cas sans flux méridien avec albedo uniforme Dans un premier temps, on néglige le transport méridien d énergie : l équilibre d une bande de latitude [,+d] est alors local, mais on suppose l albedo uniforme. Q 14 : Exprimer le flux solaire absorbé par cette bande en fonction de C, A et dσ. Q 15 : On note M A () l émittance de l atmosphère vers l espace, Écrire l équilibre radiatif local de cette bande de latitude. Exprimer M A () en fonction de A, C et. Q 16 : En déduire la température de l atmosphère T A puis de la surface T S en fonction de la latitude. Calculer les températures de surface à 80 et à l équateur pour A = A 0 et C = C 0. B.III Cas réel avec flux méridiens En réalité, le contraste de température est atténué par les flux méridiens d énergie véhiculés par l atmosphère et l océan de l équateur vers les pôles comme le montre la figure 3. Q 17 : Comparer la dépendance en latitude des moyennes annuelles du flux solaire absorbé (a) et du flux infra-rouge émis (b) sur la figure 3. Pour ces deux flux, calculer en particulier le rapport F( = 0)/F( = 80 ) entre leurs valeurs à l équateur et à 80. Donner un ordre de grandeur du rapport des températures atmosphériques moyennes annuelles entre l équateur et 80 de latitude. 3/5 x O d y

Q 18 : Comparer ce contraste thermique avec celui calculé dans le cas sans flux méridien. Q 19 : Commenter la courbe (c) du flux F() net en moyenne annuelle par unité de surface. Q 20 : Soit P() le flux méridien, c est-à-dire la puissance transférée par l atmosphère et l océan à travers le cercle de latitude et orientée positivement vers le pôle Nord. Expliquer l allure de la courbe (d) du flux P(). Q 21 : En considérant le bilan énergétique d une bande de latitude, déterminer la relation différentielle entre P() et le flux net F() par unité de surface. Figure 3: Variation en latitude des flux observés par unité de surface (au sommet de l atmosphère) : en trait plein : moyenne annuelle en trait mixte : moyenne sur les 3 mois de l hiver boréal en tireté : moyenne sur les 3 mois de l été boréal (a) flux solaire absorbé par unité de surface (b) flux IR émis par la planète par unité de surface (c) flux net = flux solaire absorbé flux IR émis (d) flux méridien à travers un cercle de latitude (multiplié par 10 15 ) Données : albedo de la glace A 1 0,6 albedo de la planète A 0 0,3 constante solaire C 0 1380 W m 2 rayon de la Terre R = 6,4 10 6 m constante de Stefan σ 5,67 10 8 Wm 2 K 4 constante de Planck h = 6,626 10 34 J s constante de Boltzmann k = 1,38 10 23 J K 1 4/5

Océanographie Durée recommandée : 1 h 15 min Exercice 1 : On considère 1 kg d eau de mer; on note e son énergie interne massique, h son enthalpie massique, g son enthalpie libre massique et η son entropie massique. On désigne par µ w le potentiel chimique de l eau et µ s celui des sels pris en compte dans la définition de la salinité S et on pose µ = µ s µ w. On rappelle les deux relations : de = Tdη pdv + µds et g = (1 S)µ w +Sµ s où T désigne la température, p la pression, v le volume massique et S la salinité. Le nouveau standard pour le calcul des propriétés thermodynamiques de l eau de mer a été adopté en 2010 (standard TEOS-10). Il repose sur une équation empirique définissant g : g = G(p,T,S). 1) Montrer que la connaissance de G donne accès à celle de µ. En déduire une expression de µ w et µ s en fonction de g, S et µ. 2) Donner l expression de v et η en fonction de celle de G. 3) Rappeler la défintion de h en fonction de g, T et η puis déterminer les coefficients suivants : c p = ( T h) p,s (en fonction de T et G), k = ( p h) T,S (en fonction de v et T), h = ( S h) T,p (en fonction de µ et T). 4) En déduire que, lors d une transformation réversible, la quantité de chaleur échangée s exprime par la relation δq = c p dt T( T v) p,s dp T( T µ) p,s ds Exercice 2 : On note Ω le vecteur rotation terrestre et Ω sa norme. 1) Écrire les composantes de Ω dans la base locale terrestre e x (vecteur unitaire suivant un parallèle, orientation est), e y (vecteur unitaire suivant un méridien, orientation nord), e z (vecteur unitaire vertical), en un point O de latitude 0. Dans toute la suite, on utilisera la valeur trouvée ici, même si l on n est pas en O. On étudie le mouvement d une masse d eau de densité ρ 0 constante dans un plan horizontal dans la base locale précédente. La vitesse observée v est donc v = v x e x +v y e y. 2) Calculer l accélération de Coriolis a c pour ce mouvement. 3) On admet que l accélération de la masse d eau dv/dt est de l ordre de t v et que les termes de viscosité (moléculaire et turbulent) sont négligeables. Écrire la relation fondamentale de la dynamique dans le plan horizontal en tenant compte de ces approximations. On posera f 0 = 2Ωsin 0. 4) On néglige le gradient horizontal de pression. Déterminer la vitesse de la masse d eau en résolvant les équations différentielles précédentes (la vitesse initiale est v(t = 0) = v 0 e x ). 5) Déterminer la trajectoire de la masse d eau. On suppose que la masse d eau est en O (l origine du repère) à t = 0. 6) Tracer la trajectoire de la masse d eau. Préciser la période du mouvement aux latitudes 0 = 30, 0 = 60, 0 = 90. 5/5