Discours de M. Koïchiro Matsuura, Directeur général de l UNESCO, à l occasion de la Table ronde sur l Afrique

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Transcription:

Discours de M. Koïchiro Matsuura, Directeur général de l UNESCO, à l occasion de la Table ronde sur l Afrique dans le cadre de la Conférence Mondiale sur l Enseignement supérieur UNESCO, le 6 Juillet 2009 Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire exécutif de l Association pour le développement de l éducation en Afrique (ADEA), Excellences, Je suis très heureux de vous accueillir à l occasion de cette première table-ronde. Hier après-midi, nous avons eu en ouverture un débat très fructueux sur le rôle de l enseignement supérieur face aux nouveaux enjeux de la mondialisation. Puis ce matin, vous avez eu l occasion d aborder certaines des tendances nouvelles auxquelles nous faisons face, telles que l internationalisation de l enseignement et les revendications grandissantes en matière d équité et de qualité. Pour prolonger ce débat, je suis donc très heureux que nous ayons choisi de consacrer tout spécialement une table-ronde au continent africain, afin de prendre la mesure des défis auxquels fait face l Afrique en matière d enseignement, de recherche et de développement. Permettez-moi donc de saluer à nouveau la présence parmi nous du Premier Ministre de Namibie qui, lors de la cérémonie d ouverture hier après-midi, a prononcé un vibrant plaidoyer en faveur d une éducation de qualité pour tous en Afrique. DG/2009/089 Original : français

Je remercie également les nombreux ministres de l éducation qui nous font l honneur de leur présence. Enfin, je remercie les différents représentants des organisations du développement et du monde universitaire qui sont avec nous pour témoigner de l émergence d un espace innovant de l enseignement supérieur et de la recherche en Afrique. Plus que jamais, je suis convaincu de la priorité qu il revient d accorder au développement d un enseignement supérieur de qualité en Afrique afin de lutter contre la pauvreté et relever le défi des Objectifs du Millénaire pour le développement. Au cours du récent sommet des chefs d Etat de l Union africaine, auquel je viens d assister à Syrte, en Libye, les hauts responsables africains ont à nouveau souligné l impact de la crise mondiale actuelle sur les secteurs sociaux en Afrique. Nous devons entendre ce message et aider l Afrique à faire émerger un secteur de l enseignement supérieur et de la recherche qui soit à la fois dynamique et innovant, et source d un développement durable pour tous. Depuis la première conférence mondiale de 1998, de nombreux efforts ont été entrepris pour rénover les systèmes et établissements d enseignement supérieur. Toutes les régions du monde, cependant, notamment en Afrique, ont été confrontées à de nouvelles dynamiques : augmentation de la demande, diversification des systèmes d enseignement et de recherche, croissance du secteur privé, nouvelles opportunités offertes par les nouvelles technologies de l information. Pour ma part, je retiendrai ici quatre grands défis majeurs, qui devront être relevés dans les années à venir si nous voulons répondre à l exigence d innovation, d excellence et de savoir partagé en Afrique. Le premier défi est celui de la croissance des effectifs dans l enseignement supérieur, qui pose des questions inédites en matière d équité. DG/2009/089 - Page 2

Le nombre des étudiants inscrits dans l enseignement supérieur en Afrique, qui était de l ordre de 9,3 millions en 2006, est prévu d atteindre le chiffre de 18,5 millions en 2015. Avec un accroissement moyen annuel de 8,3% depuis trois décennies, l Afrique sub-saharienne, par exemple, a connu la croissance la plus rapide au monde, même si le taux de scolarisation dans l enseignement supérieur, de l ordre de 6%, y reste encore trop peu élevé. Comment absorber cette augmentation rapide et continue des effectifs? Comment assurer la diversification des étudiants, afin de faire de l université un lieu unique de solidarité, d égalité des chances et de promotion sociale? Comment assurer la formation nécessaire des enseignants du supérieur? Alors même que près de la moitié des étudiants en Afrique sub-saharienne appartiennent à des familles classées parmi les 20% les plus aisées au niveau des pays, il devient urgent de faire en sorte qu un accès équitable soit réservé aux étudiants les plus modestes, grâce à des systèmes adéquats d assistance financière. S agissant de la parité entre les sexes, on constate que les femmes représentent aujourd hui 40% des effectifs en Afrique, par rapport à 25% en 1991. Ce chiffre, très encourageant, révèle une insertion grandissante des femmes dans les systèmes éducatifs. Pour autant, face à l instabilité croissante des emplois et des métiers, il convient également de se poser la question des débouchés et de l adaptation des filières à la nouvelle économie du savoir qui se dessine sous nos yeux. Le deuxième défi est donc celui de la pertinence et de l adéquation des filières, pour mieux répondre aux besoins des pays et aux objectifs du développement. La revitalisation des systèmes d enseignement supérieur exige en effet de créer, à côté des filières généralistes, des cycles courts de qualité, centrés sur la formation technique et professionnelle. Comme cela a été souligné avec force hier lors de la cérémonie d ouverture, il est donc crucial de mieux préparer les étudiants DG/2009/089 - Page 3

au monde du travail, en établissant des passerelles entre l université, l entreprise et les différents secteurs économiques de l innovation. Ici, il me faut souligner le soutien primordial qu il faut apporter dans l enseignement et la recherche aux politiques de la science, de la technologie et de l innovation. Comme vous le savez, suite à l adoption en janvier 2007 par l Union africaine de la Déclaration d Addis-Abeba sur la science, la technologie et la recherche scientifique pour le développement, l UNESCO a mis un accent renouvelé sur l aide à l élaboration de politiques scientifique innovantes en Afrique. Ce sont ainsi aujourd hui 18 pays africains qui bénéficient du nouveau programme de renforcement des capacités en matière de politique scientifique. Nous devrons également poursuivre certains des projets phares lancés depuis le sommet Addis-Abeba, tels que celui sur l enseignement scientifique et technologique et la mise en place d un campus virtuel africain, qui ouvriront de nouvelles perspectives en matière d enseignement à distance. Le troisième défi est bien entendu celui de la qualité. Par là, j entends à la fois la qualité du personnel enseignant, des programmes de formation et d évaluation, des techniques et des méthodes pédagogiques, des conditions d études, d apprentissage et de recherche, ainsi que des modes de gouvernance. Renforcer la qualité est, à mes yeux, le moyen le plus efficace de lutter contre la fracture cognitive et éviter la fuite des cerveaux. Il nous appartient d établir, dans ce contexte, des mécanismes d assurance qualité au niveau sous-régional et régional, et de reconnaissance des qualifications. De tels mécanismes permettront de favoriser les échanges d expériences et d expertise, la mobilité des étudiants et des enseignants, ainsi que la reconnaissance mutuelle des diplômes. La Convention régionale d Arusha de 1981 sur la reconnaissance des études et des diplômes de l'enseignement supérieur, en cours de révision par l UNESCO, DG/2009/089 - Page 4

demeure ainsi pour les États d Afrique Sub-saharienne un outil de tout premier plan pour promouvoir une gestion efficace de cette mobilité, indispensable si nous voulons aider à faire émerger un espace africain commun d enseignement supérieur et de recherche. C est dans cette perspective que l UNESCO apporte aujourd hui son soutien à l Association africaine des universités et participe, par le biais de son réseau de Chaires UNESCO, au renforcement des centres et pôles régionaux d excellence. Enfin, et ce sera là mon dernier point, nous devons poser la question du financement de l enseignement supérieur. Dans le contexte actuel, chacun sait qu accorder la priorité aux secteurs de l éducation, de la recherche et de l innovation est un investissement sur le long terme qui permettra aux pays de renouer avec la croissance et l emploi. Beaucoup de gouvernements en Afrique ont consenti au cours de la dernière décennie des efforts considérables pour financer leurs systèmes éducatifs. Cette table-ronde est cependant également l occasion de réfléchir sur la diversification des sources de financement de l enseignement supérieur : universités privées, fondations, chaires, partenariats. Cette question est d autant plus pertinente que l enseignement supérieur privé scolarise en moyenne un cinquième de l ensemble des étudiants du continent africain. Par ailleurs, de nombreux partenariats ont été noués par des universités africaines avec des institutions telles que Hewlett Packard, les Fondations Ford et Carnegie, l Agence universitaire de la francophonie ou l Association des universités de Commonwealth, qui permettent de trouver des sources de financement utiles et novatrices. Pour autant, je plaide pour que ce débat s accompagne également d une réflexion de fond sur le maintien nécessaire de cadres nationaux de régulation permettant aux Etats de garantir aux étudiants des prestations de qualité, reconnues par tous. DG/2009/089 - Page 5

Face aux inégalités que font surgir les tendances à l augmentation de frais d inscription et de scolarisation, ainsi que la compétition croissante entre les institutions d enseignement et de recherche privées et publiques, il est en effet primordial que les Etats continuent d assurer la responsabilité qu il leur revient en matière d inclusion, de pluralisme, de qualité et d équité. Avant de conclure, permettez-moi de vous redire toute l importance que nous attachons à votre débat et aux conclusions qui en émaneront. L émergence d une véritable société du savoir pour tous en Afrique, qui puisse s articuler autour d un système d enseignement supérieur et de recherche équitable et de qualité, est un impératif majeur. La recherche et l innovation sont aujourd hui une nouvelle chance pour les pays du Sud. Sachons donc promouvoir une meilleure intégration des politiques du savoir dans les politiques du développement, en tirant le meilleur de la diversité et des capacités immenses du continent africain. Je vous remercie de votre attention. DG/2009/089 - Page 6