Entrepreneurs du Monde ett la finance responsable



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Transcription:

Dossier de presse 14 Avril 2014 Entrepreneurs du Monde ett la finance responsable respons en Birmanie Sommaire Evaluation du secteur de la microfinance en Birmanie...... 2 Qu est-ce ce que la finance responsable?...... 3 Présentation des standards universels de gestion de la performance sociale...... 5 Entrepreneurs du Monde en Birmanie : la microfinance sociale au service des familles birmanes... 7 Entrepreneurs du Monde : une vision sociale et responsable de la microfinance...... 8 Entrepreneurs du Monde......... 9 LIFT: Livelihoods and Food Security Trust Fund...... 11 www.entrepreneursdumonde.org Contact FRANCE ASIE Amaury GIRARD +33 (0)5 (0) 49 60 73 63 amaury.girard@entrepreneursdumonde.org Yannick MILEV yannick.milev@entrepreneursdumonde.org @entrepreneursdumonde.org +855 (0) 95 671 620

Evaluation du secteur de la microfinance en Birmanie Traduction d extraits de l étude du CGAP «Microfinance in Myanmar, Sector Assessment», du 29 Janvier 2013, consultable sur : http://www.cgap.org/sites/default/files/microfinance%20in%20myanmar%20sector%20assessment.pdf Avec un revenu par habitant d environ 832 dollars en 2011, la Birmanie est l un des pays les plus pauvres d Asie du Sud-Est. Son économie souffre d une inflation instable, de taux d intérêt rigides et d une monnaie dépréciée. Le gouvernement a récemment entrepris une série de reformes, afin d améliorer le climat économique (en particulier des affaires et des investissements), faciliter le développement du secteur financier et poursuivre la libéralisation du commerce et des investissements directs à l étranger. Le secteur financier en Birmanie est petit et sous-développé. Il est dominé par quatre banques publiques et dix-neuf banques privées. Pour le moment, les banques étrangères ne sont pas autorisées en Birmanie, bien que 17 d entre elles s y soient déjà établies par le biais de filières locales. D une manière générale, le secteur bancaire est fortement limité et parvient difficilement à atteindre les populations non bancarisées, moins de 20% de la population ayant accès aux services financiers de bases selon une étude récente (LIFT, 2012) et les estimations de l industrie. La demande en microfinance est importante Pourtant, seulement peu d institutions offrent des microcrédits : la demande à satisfaire est estimée à près d 1 milliard de dollars selon les experts (UNCDF, 2012). La demande en épargne est difficilement estimable et dépend fortement des régions. Les crises passées dans les secteurs bancaire et coopératif ont mis à mal la confiance dans les produits d épargne formels. Le recours à des fournisseurs informels pour les crédits et les transferts est très répandu tant dans les milieux urbains que ruraux, et ce, malgré les risques et les coûts additionnels qu ils représentent (10-20% par mois) (LIFT, 2012). Deux marchés apparaissent comme prioritaires : la finance rurale, 54% de la population étant impliquée dans l agriculture, et les paiements internationaux, plus de 3 millions de Birmans travaillant à l étranger (Ministère du Travail, 2012). Les auteurs [de l étude] estiment que la microfinance touche aujourd hui 2,8 millions de personnes. L offre comprend une multitude d acteurs formels et informels. Les banques publiques, tels que la Banque Economique de Birmanie et la Banque Birmane pour le Développement Agricole, ont une meilleure portée. Les banques privées ne sont pas impliquées dans la microfinance, d une part en raison de la réglementation en vigueur, et par manque d intérêt d autre part. Parmi tous les acteurs, les organisations non-gouvernementales, nationales ou internationales, ont mis en œuvre depuis le milieu des années 90 des méthodologies de microfinance avec un certain succès. Les préteurs informels, les fonds renouvelables et les groupements communautaires sont également bien développés. Enfin, certaines organisations politiques ou gouvernementales accordent des prêts. Globalement, les fournisseurs de crédits ont une capacité limitée à se développer d une manière durable et le processus de transformation des ONG en institutions à but lucratif sous licence pourrait prendre des années avant d être effectif. Sur le plan politique, l aval du président Thein Sein pour le développement de la microfinance en mai 2011 a ouvert les portes à la formalisation du secteur. En novembre 2011, le gouvernement a adopté une nouvelle loi ainsi que la Notification 277, autorisant les investisseurs locaux ou étrangers à ouvrir des IMF privées, incluant les institutions de microfinance qui agissaient illégalement avant cette loi. Bien qu une analyse plus complète soit nécessaire, ce nouveau cadre légal implique différents points d attention - notamment le faible niveau de capital requis pour les institutions de dépôts et un plafonnement des taux d intérêt. Le faible niveau de capital requis a stimulé l afflux d IMF dans le pays (118 licences pour des IMF ont été délivrées entre novembre 2011 et novembre 2012). Par ailleurs, l Entreprise de Surveillance en Microfinance a été mandatée pour l enregistrement et la supervision des IMF, malgré son expérience limitée dans la supervision d institutions financières. Un groupe de travail, composé d ONG phares dans le secteur de la microfinance, a été établi ; il pourrait jouer un rôle important notamment en termes de diffusion et de promotion de bonnes pratiques. En résumé, le secteur de la microfinance en est encore à ses débuts en Birmanie. Les opportunités sont grandes, tout autant que les défis à relever. Une intervention réussie requerra une diffusion rapide des bonnes pratiques du secteur ainsi qu une bonne coordination entre les donateurs. 2

Qu est-ce que la finance responsable? Traduction d extraits de la Note Focus du CGAP «Responsible Finance: Putting Principles to Work», consultable sur http://www.cgap.org/sites/default/files/focus-note-responsible-finance-putting-principles-to-work-sep-2011.pdf Dans un monde financier caractérisé par la finance responsable, les bénéfices retirés par les clients seraient tout aussi importants que la viabilité à long terme des pourvoyeurs, et la protection du client ferait partie intégrante du système, à tous les niveaux. Ainsi, les produits financiers seraient soigneusement conçus pour offrir un retour sur investissement raisonnable tout en minimisant les risques potentiels tels que le surendettement. Les pratiques de vente et de collecte seraient respectueuses du client, et ne se baseraient pas sur des techniques agressives ou coercitives. Les clients recevraient une information claire et explicite afin de pouvoir faire un choix éclairé et réfléchi concernant les divers produits et établissements financiers. Et quand bien même des problèmes feraient surface, les consommateurs auraient accès à des mécanismes efficaces pour les résoudre. En quelques années, cette conception de la finance responsable pourrait avoir des répercutions tangibles sur la qualité et l adéquation des services proposés. Les pourvoyeurs responsables bénéficieraient de la loyauté et de la confiance accrue de leurs clients, favorisant ainsi les ventes croisées de services, les nouveaux dépôts, une augmentation de leur part de marché et de leur image de marque. Les mesures de protection des clients prises en interne leur permettraient également de diminuer à la fois le risque d exploitation et la mainmise des pouvoirs publics et des autorités de régulation via une réglementation oppressive. Enfin, les investisseurs recherchant une forte rentabilité sociale seraient plus enclins à injecter des fonds dans ce type d institution. Ces institutions financières à double objectif de résultat 1 devraient se responsabiliser pour remplir efficacement leur mission. Les avantages collatéraux d un bon rendement social incluent une culture d entreprise forte et la motivation accrue des collaborateurs. Des études récentes ont fourni des preuves encourageantes d un cercle vertueux reliant la performance financière, les pratiques responsables et l engagement social dans le secteur de la microfinance 2. Cela fait écho à une théorie qui gagne peu à peu du terrain dans le monde des affaires et selon laquelle la meilleure façon de réussir pour une grande entreprise passe par la création de valeur partagée entre les clients, les communautés et les actionnaires (Porter and Kramer 2011). Les aspects les plus importants en matière d offre de services financiers aux plus pauvres sont la protection du client et la performance sociale. Protection du client Les prestataires de services financiers doivent proposer des produits, des politiques et des procédures adaptées et les clients doivent recevoir l information nécessaire pour faire des choix éclairés, comprendre leurs droits et remplir leurs obligations. Un mécanisme de recours efficace doit être mis en place. Ces conditions de base devraient être respectées par tout prestataire de services s adressant à des clients à faibles revenus ou moins expérimentés, indépendamment de sa mission spécifique, de ses objectifs en matière de profits financiers ou de son actionnariat. D autres acteurs jouent un rôle dans ce domaine. Les gouvernements peuvent le réglementer à travers des règles de conduite du marché claires et facilement applicables. Ils peuvent aussi contribuer à sensibiliser les clients et encourager les initiatives en matière de capacité financière. Les donateurs et investisseurs peuvent encourager le développement de normes en récompensant les produits et pratiques ainsi améliorés. Les médias et la société civile peuvent aider en focalisant l attention sur les pratiques irresponsables et en menant des campagnes de sensibilisation aux droits des consommateurs. 1 Le «double objectif de résultat» fait référence aux entreprises et investissements socialement responsables qui mesurent leurs performances en termes d impact social positif, en plus du traditionnel résultat comptable. Le «triple objectif de résultat» (parfois aussi appelé «personnes, planète, profit») va plus loin en intégrant la responsabilité environnementale à l équation. 2 Voir Gonzalez (2010) et Dewez et Neisa (2009) 3

Performance sociale Les acteurs économiques doivent aller au-delà du simple fait de «ne pas causer de préjudice» aux consommateurs. Ils doivent mesurer leurs progrès en référence à une mission sociale spécifique, se traduisant par des avantages pour les clients et un comportement approprié envers le personnel, la communauté et l environnement. La microfinance a été créée autour du client et presque tous les acteurs du secteur sont engagés dans la performance sociale et s efforcent d adopter une culture d entreprise reflétant ces valeurs fondamentales. Les objectifs principaux sont l atteinte des populations les plus mal servies, la réduction de la pauvreté et l amélioration du statut de la femme. Deux ensembles de mesures, l une centrée sur la performance financière et l autre sur la performance sociale, rendent les pourvoyeurs responsables de leur double objectif de résultat, tant au niveau du processus que du résultat. Les mesures de performance sociale évaluent les progrès en matière d atteinte de la clientèle visée, d offre de services financiers (et parfois non financiers) tenant compte de l ensemble des besoins des clients et améliorant leur qualité de vie. Ces mesures permettent aussi de rendre les institutions responsables de l argent flou reçu sous forme de subventions, d accès à des conditions avantageuses de financement, ou d assistance technique subventionnée. Au cours de la dernière décennie, les institutions de premier rang ont exploré le domaine de la finance responsable en développant des codes de conduite et des outils servant à mesurer, gérer et améliorer leur performance sociale. Ces premiers travaux se sont attachés à mettre les intérêts du client (tels que l amélioration de la gestion financière, des revenus, des ressources et l autonomisation) au centre des préoccupations tout en augmentant l efficacité et la profitabilité des institutions. Les progrès sur le plan de la performance sociale ont été rapidement suivis par une vague d innovations et d outils centrés sur la protection du client 3. 3 Le projet novateur de recherche-action «Beyond Codes» a jeté les fondements d une initiative à l échelle du secteur en comparant les pratiques actuelles de divers acteurs de la microfinance avec les nouveaux principes de protection des clients. Il a identifié les domaines spécifiques d amélioration et a aidé à sensibiliser à la nécessité d accroître les efforts de promotion de la finance responsable. Rapport de synthèse disponible sur www.smartcampaign.org. Des recherches récentes portant sur les clients à faibles revenus dans les pays en voie de développement corroborent ces résultats. 4

Présentation des standards universels de gestion de la performance sociale Traduction d extraits de «Universal Standards for Social Performance Management», de la SPTF, consultable sur http://sptf.info/spmstandards/universal-standards. Que sont les standards universels de gestion de la performance sociale? Créés grâce à une large consultation du secteur, les Standards Universels de Gestion de la Performance Sociale («les Standards») SPTF sont un ensemble de standards de gestion qui concernent toutes les institutions de microfinance visant un double objectif de résultat. Pour une institution, respecter les Standards signifie qu elle possède de «bonnes» pratiques de gestion de la performance sociale (GPS). Pour cela, les institutions doivent : 1. 2. S assurer de 3. 4. Concevoir des Définir et suivre des objectifs sociaux 5. Traiter les employés de façon l engagement du CA, de la Direction et du Personnel pour les objectifs sociaux Traiter les clients de façon responsable 6. Equilibrer la performance produits, services, modèles de prestation et canaux de distribution répondant aux besoins et préférences du client responsable financière et sociale Pourquoi ces 6 catégories? La SPTF a démarré avec l hypothèse que pour réaliser un double objectif, il faut : Etablir une stratégie L institution doit savoir qui elle cible, quels sont ses objectifs, et comment ses produits et services vont servir à les réaliser. L institution doit également définir dès le départ la façon dont elle va équilibrer sa recherche de résultat financier et sa performance sociale. Ce faisant, et en se tenant à ses résolutions, l institution maintiendra le cap vers ses objectifs à travers son fonctionnement et ses évolutions. Développer l adhésion des employés Les employés doivent comprendre la stratégie de l institution et la façon dont leur propre travail contribue à l atteinte de ces objectifs sociaux et financiers. Les employés doivent également être bien traités, pour qu ils soient dynamiques et motivés dans leur travail. Placer le client au centre L institution doit protéger les clients et veiller à leur bénéfice dans tous les aspects de son travail : de la définition ses objectifs à sa relation avec le client, de la formation de ses employés à son offre de produits et services. Placer le client au centre doit faire partie intégrante de la culture de l institution et de son travail au quotidien. Les 6 catégories de standards réunies établissent des pratiques de gestion concrètes relatives à la définition d une stratégie, au développement de l adhésion des employés, et au souci du client, à tous les niveaux et dans tous les services de l organisation. Pourquoi une institution devrait-elle chercher à respecter les Standards? L objectif final des Standards est d avantager les clients. Une institution visant un double objectif cherche non seulement la pérennité financière, mais aussi la réalisation d un ou de plusieurs objectifs sociaux. Bien que chaque institution possède ses propres objectifs sociaux, toutes les institutions à double objectif devraient partager ces objectifs élargis : augmenter l inclusion financière et générer des avantages pour les clients, en commençant par réduire la vulnérabilité des clients. En outre, toutes les institutions devraient chercher à remplir les objectifs tout 5

en s assurant que les clients ne sont pas lésés. Une institution qui respecte les Standards possède les composantes d une institution centrée sur ses clients, et peut prétendre réaliser ses objectifs sociaux. Pourquoi les Standards ont-ils été créés? Les membres du groupe de travail ont demandé au SPTF d établir des standards clairs pour une bonne GPS. Ce document crée un standard de réalisation pour toutes les institutions qui s efforcent d atteindre une bonne GPS. Les Standards définissent des pratiques «bonnes», et non pas «excellentes», dans une volonté de les rendre accessibles à toute institution visant un double objectif. Les Standards répondent également à une préoccupation du secteur selon laquelle les institutions se sont éloignées de leurs clients. La plupart des institutions prétendent améliorer le bien-être de leurs clients, mais au cours des deux dernières décennies, beaucoup d institutions se sont davantage concentrées sur leur propre pérennité financière. Beaucoup d entre elles sont motivées par les résultats financiers parce qu elles ne visent que la performance financière. Les institutions visant un objectif social doivent également gérer leur performance sociale. En définissant et en promouvant une bonne GPS, ces Standards contribuent au recentrage des institutions sur leurs clients. Enfin, les Standards répondent également à une demande de la part des membres de conseils sur la manière de renforcer la GPS. Les institutions peuvent se servir des pratiques dans ce document pour évaluer leur propre performance, et apprendre qu elles doivent en faire plus afin de mettre en œuvre de bonnes pratiques de gestion. Pour en savoir plus sur les principales normes en matière de protection des clients et de gestion de la performance sociale dans le secteur de la microfinance : http://www.sptf.info/. The Social Performance Task Force (groupe de travail sur la performance sociale) a développé les Universal Standards for Social Performance Management (normes universelles pour la gestion de la performance sociale). http://www.smartcampaign.org/. La Smart Campaign est un effort global d unification des leaders de la microfinance autour d un objectif commun : conserver le bénéficiaire comme force motrice de l industrie. Initiateurs des Client Protection Principles (principes de protection des clients). 6

Entrepreneurs du Monde en Birmanie : la a microfinance sociale au service des familles birmanes L engagement d Entrepreneurs Entrepreneurs du Monde Acteur militant d une microfinance plus sociale, Entrepreneurs du Monde veut se positionner au Myanmar comme un acteur clef de ce secteur, dont les risques de dérive sont d autant plus importants qu il est jeune et en pleine expansion. L organisation agit à deux niveaux : en développant un programme de microfinance sociale au bénéfice de milliers de familles pauvres et en s impliquant dans un dialogue avec tous les acteurs concernés pour promouvoir une microfinance responsable et à taille humaine. «So Oo Tehtwin», auprès des plus pauvres Installée à Dala dans une zone de forte migration en périphérie de Yangon, cette institution de microfinance (IMF) nouvellement créée par Entrepreneurs du Monde va soutenir les familles les plus vulnérables à travers des services adaptés : microcrédits, livret vret d épargne, formations professionnelles (gestion, vente ) et sociales (santé, éducation, confiance en soi ), et accompagnement continu des équipes terrain. Elle permettra aux bénéficiaires de développer leurs activités et d améliorer leurs conditions de de vie de façon pérenne. «So Oo Tehtwin», qui signifie «Entrepreneur» en birman, répond aux importants besoins en services financiers et à l extrême précarité dont souffrent les plus vulnérables, et plus particulièrement les femmes. D ici 3 ans, l institution l insti de microfinance accompagnera plus de 10 000 familles, dont 90% des bénéficiaires directs seront des femmes. Appui aux acteurs locaux Depuis 2007, Entrepreneurs du Monde apporte un appui technique à une IMF, Yadana Suboo, située dans la région du Thanintaryi. Thanintaryi. Cet appui porte notamment sur la gestion de la performance sociale, le développement de produits financiers et d un système de gestion et d information. En 2013, Entrepreneurs du Monde a réalisé pour une IMF birmane, Socio-lite Foundation, le premier emier audit de performance sociale certifié dans le pays utilisant l outil SPI (Social ( Peformance Indicators,, développé par l organisation Cerise). Sociolite Foundation développe depuis plus de 2 ans un programme de microfinance à Yangon et compte aujourd hui plus de 7 000 bénéficiaires. Elle a fait appel à Entrepreneurs du Monde pour évaluer ses activités, afin de pouvoir améliorer ses services au regard de ses objectifs sociaux. En 2014, Entrepreneurs du Monde continue à apporter un appui technique à des institutions locales de microfinance. En organisant le séminaire des 7 et 8 mai prochains, l ONG poursuit également la promotion dans le pays d une microfinance responsable. Appuii aux groupements communautaires Les groupements communautaires organisations villageoises ou de quartier sont très présents au Myanmar. Ces systèmes d entraide font partie du tissu social traditionnel et ont été historiquement soutenus par les acteurs du développement. Depuis début 2013, Entrepreneurs du Monde accompagne plus de 20 groupements en partenariat avec Première Urgence Aide Médicale Internationale, pour les aider à mettre en place un fonds autogéré qui leur permet d accéder à des services d épargne, de couverture sociale et de crédit ou encore de financer des projets communautaires de façon pérenne. De plus, un accompagnement et des formations leur permettent de renforcer leurs activités génératrices de revenus. revenus 7

Entrepreneurs du Monde : une vision sociale et responsable de la microfinance Toucher les plus démunis Entrepreneurs du Monde vise les plus démunis : n ayant pas le niveau d éducation suffisant, ils ne trouvent pas d emploi dans le secteur formel, mais n en ont pas moins besoin de revenus revenus pour nourrir et loger leur famille et éduquer leurs enfants. Ils lancent donc une activité dans le secteur informel, de service, d achat-revente d achat ou de production, qui demeure précaire sans appui extérieur. Consciente de ces réalités, l ONG Entrepreneurs Entreprene du Monde propose un accompagnement complet et une méthodologie éprouvée pour toucher les plus pauvres et les aider à sortir de l extrême pauvreté, globalement et durablement. De fait, la majorité des personnes touchées n a pas accès aux services des autres utres IMF (institutions de microfinance), qui pratiquent des taux d intérêt élevés sur les microcrédits et demandent des garanties matérielles et financières, ainsi qu une expérience préalable dans l activité visée par l emprunteur. La vision d Entrepreneurs du Monde est qu une approche globale est indispensable pour appuyer efficacement les familles démunies. Dans le domaine économique, elle forme et accompagne les micro-entrepreneurs micro dans la gestion et le développement de leur activité. Dans le domaine social, elle les renforce sur les questions de santé (hygiène, vaccination, prévention de maladies, référencement auprès des systèmes de sécurité sociale nationale, etc.), de scolarisation et d autres droits fondamentaux (prévention de la violence violence domestique, protection des enfants, etc.). Mesurer l impact de son action Avec l appui d Entrepreneurs du Monde, chaque partenaire vérifie en permanence qu il s adresse effectivement aux familles démunies, qu il répond de manière pertinente à leurs besoins, besoins, et qu il favorise réellement l amélioration de leurs conditions de vie. vie Pour cela, un audit social est réalisé tous les deux ans pour identifier les points à améliorer, des questionnaires sont soumis aux emprunteurs tous les deux prêts, pour mesurer l amélioration générale des conditions de vie des familles, et un code de déontologie est réalisé, en cohérence avec les principes de la Smart Campaign, qui vise à protéger les bénéficiaires. bénéficiaires Partager ses bonnes pratiques Entrepreneurs du Monde considère que dans la lutte contre la pauvreté, il n y a pas lieu de vouloir protéger ou breveter ce qui marche. Au contraire, chaque acteur a le devoir de partager les pratiques qui ont fait leurs preuves. atelier d échanges par an sur un thème précis. Ces C est pourquoi, en Asie et en Afrique, l ONG organise un atelier ateliers réunissent non seulement les partenaires d Entrepreneurs du Monde du continent, mais aussi, plus largement, d autres structures partageant cette approche de la microfinance sociale. sociale Le prochain atelier ier régional aura lieu à Lomé (Togo) du 19 au 23 mai 2014, sur le thème : «Comment mettre en place facilement et efficacement la méthodologie de groupe d Entrepreneurs du Monde, en l adaptant aux contextes urbains et ruraux?». Par ailleurs, l ONG alimente te un site web de capitalisation sur lequel sont gratuitement mis à disposition les manuels, procédures, fiches d expérience et rapports qui peuvent être utiles à toute personne voulant développer ce type de programme. 8

Entrepreneurs du Monde Association française créée en 1998, Entrepreneurs du Monde agit auprès des populations des pays en développement. Elle permet à des milliers de femmes et d hommes en situation de grande précarité d améliorer leurs conditions de vie : elle les appuie dans leurs propres initiatives économiques et leur facilite l accès à des produits à fort impact sanitaire, économique et écologique. Elle les aide à se mettre en situation de réussite et ainsi à réaliser des progrès économiques et sociaux. Trois axes d action Microfinance sociale Pour proposer à des marchandes, des couturières, des coiffeurs, des cultivatrices et autres acteurs du secteur informel des services financiers (prêts, épargne, assurance, etc.) et des services socioéconomiques (formations, suivi individualisé, référencement social, etc.) pour les aider dans le développement de leur activité et l amélioration de leur quotidien. Entrepreneuriat social Pour favoriser la diffusion de produits à fort impact sanitaire, économique et écologique : réchauds à gaz et foyers améliorés à bois ou charbon, lampes solaires, spiruline, habitat adapté aux contraintes et aux besoins locaux. Ce volet fonctionne comme un incubateur d innovations sociales et environnementales au bénéfice des familles soutenues par Entrepreneurs du Monde. Il favorise l émergence d un réseau local d entreprises sociales autonomes, gérées par des entrepreneurs locaux, dont les capacités ont été renforcées au préalable par l association. Création de très petites entreprises Pour encourager des artisans et fournisseurs de services de base à développer une très petite entreprise. Promouvoir des acteurs locaux, les mener vers l autonomie Entrepreneurs du Monde promeut des acteurs locaux : ses programmes ou ses partenaires ont vocation à devenir pérennes et à couvrir la totalité de leurs coûts, y compris sociaux. Entrepreneurs du Monde les accompagne vers leur autonomie en les apportant sur une certaine durée un appui financier, technique et méthodologique. Ceci explique qu aucun projet ne porte le nom d Entrepreneurs du Monde. Au contraire, dès le démarrage des activités, un nom ayant une signification en langue locale est adopté pour permettre une transition en douceur le jour où Entrepreneurs du Monde cesse son appui. C est ainsi que sont nés Chamroeun («progrès, développement») au Cambodge, Assilassimé («main dans la main») au Togo, SEED («de la graine à l arbre») aux Philippines, etc. Chaque statut juridique répond aux obligations légales du pays d action. En Mongolie ou au Cambodge, par exemple, les programmes ont du évoluer vers un statut de société pour respecter la réglementation locale. Aujourd hui, 5 programmes d Entrepreneurs du Monde sont arrivés à l équilibre financier. L ONG continue de leur apporter un appui technique et méthodologique. 9

Chiffres-clés EN 2012 36 PERMANENTS 3,5 M DE BUDGET RÉALISÉ 145 000 BÉNÉFICIAIRES 11 PAYS D ACTION 22 PROGRAMMES OU PARTENAIRES LOCAUX MICROFINANCE SOCIALE 11,9 millions d en-cours de prêt 144 294 emprunteurs et épargnants 123 826 prêts octroyés d un montant moyen de 161 ENTREPRENEURIAT SOCIAL 2 561 réchauds à gaz et foyers améliorés vendus 966 crédits réchauds à gaz octroyés 14 bâtiments para-sinistres construits pour un total de 638 m2 30 artisans formés à la construction de ces maisons 149 fabricants de matériaux recyclés formés CREATION DE TRES PETITES ENTREPRISES 90 TPE* créées/consolidées 189 emplois créés 1 pépinière d entreprises en activité * TPE : Très Petite Entreprise TRANSPARENCE FINANCIERE EMPLOI DES RESSOURCES ORIGINE DES RESSOURCES Missions sociales Frais de fonctionnement Frais de recherche de fonds Subventions publiques Entreprises Fondations & associations d entreprises Autres fondations & associations Particuliers Autres recettes 10

LIFT: Livelihoods and Food Security Trust Fund Le fonds LIFT (en français Fonds pour les Modes de Vie et la Sécurité Alimentaire) est un fonds mis en place par un consortium de bailleurs, dont actuellement l Australie, le Danemark, les Etats-Unis, la France, l Irlande, la Nouvelle-Zélande, les Pays Bas, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, et l Union Européenne. LIFT a été créé en 2009 après que la Birmanie a été dévastée par le Cyclone Nargis, afin de contribuer à la réalisation par le pays du premier objectif du millénaire pour le développement : réduire de 50%, d ici 2015, la part des individus vivant dans des conditions de pauvreté et de réduire de moitié la part de personnes souffrant de faim. Il est prévu que LIFT soit actif d ici 2018. L objectif du fonds est d améliorer l accès à l alimentation et d augmenter les revenus de 2 millions de personnes vivant dans des conditions de pauvreté en milieu rural. A ce jour, LIFT a touché plus de 2,5 millions de personnes sur tout le pays. L engagement principal du Fonds est l efficacité des actions financées. A travers une mutualisation des contributions, le fonds dispose aujourd hui de 182 millions de dollars et a déjà soutenu 86 projets dans les 4 principales régions du pays, consacrés au soutien aux personnes vivant dans la pauvreté en zone rurale. LIFT est présent dans 95 des 330 zones urbaines de la Birmanie, et collabore avec des ONG nationales et internationales, des agences de l ONU, des organisations internationales telles que le CGIAR et l IFI, des universités et des centres de recherche, le gouvernement Birman, et le secteur privé. Les critères de LIFT pour cibler ses interventions sont un haut niveau de pauvreté alimentaire, un potentiel avéré de croissance économique rurale en faveur des plus défavorisés, la possibilité de travailler avec des partenaires expérimentés, compétents et capables de suivre et d évaluer leurs activités. Compte tenu de la nature mutualisée du fonds, LIFT est en mesure de coordonner ses partenaires, critère essentiel pour la création de synergies entre les projets. Le Fonds dispose d une vue d ensemble sur plusieurs filières de production comme par exemple le riz ce qui permet l identification de thématiques transversales. Il peut coordonner des études et l assistance technique afin d éviter la duplication du travail et de réduire les couts de transaction du gouvernement. LIFT a également lancé plusieurs sondages et études importants et pris en charge des ateliers et des colloques destinés au renforcement de capacités et au partage des connaissances au sein du secteur. Le fonds est piloté par un consortium de bailleurs et placé sous l autorité d un conseil d administration. Sa gestion est assurée par un Secrétariat du Fonds (UNOPS). Pour plus d informations sur LIFT, veuillez contacter : Jacquetta Hayes Chargée de Communication, LIFT www.lift-fund.org 09 2543 43 036 www.facebook.com/liftfund jacquettah@unops.org LIFT UNOPS MMOC 12(0), Pyi Thu Lane, 7 Mile, Mayangone Township Yangon, Myanmar Tel: +(95) 1 657 280 ~ 87, 657 703 ~ 04 Fax: +(95) 1 657 279, 657 702 lift@unops.org www.lift-fund.org UNOPS is ISO 9001 certified