2 La loi d orientation, de programmation pour la refondation de l école de la République du 8 juillet 2013 Une réforme essentiellement pédagogique Refonte du socle commun et meilleure articulation avec les programmes, Cycles redéfinis pour être plus efficients dont un cycle unique pour l école maternelle, et un cycle associant le CM2 et la 6 ème, Formation continue des enseignants : miser sur la coopération et l échange via le numérique, Mise en place de parcours et de nouveaux enseignements. Fondement de la refondation : l école maternelle
3 Loi de refondation par l école : des missions redéfinies Un référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l éducation (BO N 30 du 25 juillet 2013) Un cycle unique centré sur le développement affectif, social, sensoriel, moteur et cognitif de l enfant Une réflexion particulière sur la scolarisation des moins de 3 ans Une école plus inclusive (mieux scolariser les élèves à besoins éducatifs particuliers) L existence reconnue d un binôme référent de la classe (enseignant/atsem)
Conséquences 4 Une véritable école responsable des apprentissages premiers et un lieu privilégié d épanouissement pour l enfant Une identité propre distincte de l école élémentaire Une réflexion sur la continuité éducative et la progressivité des apprentissages Un respect des besoins des enfants basé sur la connaissance du développement de l enfant et du rythme d évolution de chacun Des gestes professionnels spécifiques à l école maternelle
L école maternelle en France 5 L une des créations les plus originales du système éducatif français Reconnue depuis longtemps pour sa créativité pédagogique et la qualité de son enseignement Une école au plein sens du terme Fréquentée par près de 100% des enfants de 3 ans Perçue comme un milieu favorable à l épanouissement de l enfant et comme une étape indispensable à l adaptation et à la réussite scolaires
Un moment et un lieu marqué d enjeux 6 importants repérer et prévenir les difficultés majeures, compenser les lacunes linguistiques avant d apprendre à lire, permettre une socialisation progressive. Des souhaits de scolarisation précoce de la part des familles Des exigences de réussite
7 Évaluation des élèves à l entrée au CP en 1997 Connaissances générales Compétences verbales : compréhension orale Familiarité avec l écrit : connaissance de l écrit, conscience phonologique, morphologie et syntaxe, compétences de pré-lecture, écriture Compétences logiques Familiarité avec le nombre Concepts liés au temps et à l espace Comportements socio-cognitifs Attention partagée S. Cèbe.
8 Scores moyens à l évaluation à l entrée au CP en fonction de la profession du père en 1997
7 ans après (rentrée 2004) 9 Panel 1997 : Taux d accès en 4 e sans redoublement (%) 100 90 80 70 60 50 40 diplôme de la mère diplôme du père 30 20 10 0 aucun diplôme inconnu Brevet CAP / BEP Baccalauréat diplôme du supérieur
15 ans après 10 A la rentrée 2011 15 000 élèves La même évaluation à l entrée au CP Résultats? des progrès conséquents
Résultats des élèves à 15 ans d intervalle 11 90,0 80,0 70,0 Temps Nombres et figures 60,0 Compréhension Orale 50,0 40,0 Phonologie Pré-lecture 1997 2011 30,0 Mémorisation 20,0 10,0 Epreuve numérique Écriture 0,0
Comment expliquer ces résultats? 12 Comment la Direction de l évaluation, de la prospective et de la performance (DEEP) explique-t-elle ces résultats? «De 1997 à 2011, le niveau de diplôme des familles s est élevé : le taux de diplômés du supérieur a nettement augmenté : de 22 % à 42 % pour les mères, de 23 % à 36 % pour les pères. NOTE D INFORMATION n 13-19 Page 3
13 Une école maternelle en progrès mais qui reste inégalitaire
De l influence des styles éducatifs 14 Rigide (avec beaucoup de règles et de lois, il y a répétition) Faible (aléatoire), tout est un peu permis et de façon aléatoire d un jour à l autre Souple (plutôt les enseignants de part leur culture, leurs tendances et leurs pratiques). On propose autant de perturbations que de régularités. Quand il y a trop de perturbations, avec un modèle faible, l enfant ne peut pas extraire des règles stables. S. Cèbe 26-11-2013
À prendre en compte pour un enseignement explicite 15 Les professeurs doivent agir au plus tôt en développant un enseignement explicite Quand les enfants ont des difficultés de concentration, c est souvent que l enfant ne peut pas se centrer sur l activité parce qu il n a pas les compétences et connaissances nécessaires. Ils auraient besoin qu on leur enseigne les compétences et connaissances nécessaires pour réaliser la tâche demandée.
16 Quelles orientations pour l école maternelle en 2014?
Des priorités essentielles assignées à l école maternelle 17 Le développement de l accueil en école maternelle des enfants de moins de trois ans Une nouvelle circulaire vise à fournir un cadre de référence au développement de dispositifs d accueil et de scolarisation d enfants de moins de trois ans. (circulaire n 2012-202 du 18 décembre 2012) Une redéfinition de l école maternelle L école maternelle, de la petite à la grande section, constitue désormais un cycle à part entière. Des questions : Enseigner? Quel sens cela a-t-il en maternelle? Que privilégier? Comment mesurer les progrès des élèves
Enjeux de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans et enrichissement des pratiques professionnelles 18 D après V. BOUYSSE, Inspectrice générale de l Education nationale. Intervention ESEN, 9 juillet 2013 repenser l école maternelle selon une logique progressive penser des conditions suffisamment bonnes pour scolariser les très jeunes enfants repenser certains gestes professionnels
Des modèles pédagogiques à coordonner 19 APPROCHE DEVELOPPEMENTALE Centrée sur l enfant Favorise les apprentissages fortuits ou indirects APPROCHE DIDACTIQUE Intervention plus marquée de l enseignant Favorise des apprentissages structurés
20 Repenser l école maternelle selon une logique progressive Activité et initiative de l enfant comme moteurs de son développement. MAIS Développement qui n intervient pas dans un vide culturel. Orientation de l action éducatrice vers des domaines porteurs de valeurs culturelles et précurseurs des apprentissages scolaires fondamentaux.
21 Une logique progressive de développement et de scolarisation Enjeu de la première année à l école maternelle : des conditions d accueil et des objectifs spécifiques à la petite enfance Des objectifs à privilégier dans le cadre de la refondation de l école : - Le langage, - Le développement des compétences psychosociales et des aptitudes socioaffectives
Penser les conditions de scolarisation 22 Accueillir Socialiser Penser la qualité de la structure Faciliter la séparation avec les parents 5.02 EcoleMaternelleRentrée des tout petits.mpg Accompagner et favoriser le processus Réfléchir à la forme : classe ou dispositif Aménager le temps Aménager l espace Prévoir l encadrement humain
Des activités appropriées 23 Qualité des processus Activités induites par des mises en situation d abord Langage en accompagnement avant un usage inducteur A favoriser : déplacements ; grandes manipulations ; jeux ; explorations (assemblages, démontages, modelages ).
Des activités ciblées et accompagnées 24 Les enfants doivent être amenés à : AGIR, c est-à-dire prendre des initiatives RÉUSSIR, aller au bout d une «intention» Puzzle autonome.wmv COMPRENDRE, prendre de la distance, prendre conscience de la relation moyens/fin; extraire les conditions pour réussir à nouveau. INTERACTIONS, ÉTAYAGE INDISPENSABLES
Le langage 25 Qualité des processus Reformulation du langage émis par les enfants : donner une bonne forme à leurs propos (en restant à leur portée) et les rendre compréhensibles pour les autres. Conversations personnalisées. Langage en accompagnement des activités : désignation, récit et commentaires, mise en lumière des relations entre causes et effets, etc. mais aussi attribution de sens : à un «dessin», à ce qu ils ont «fabriqué» Langage sur les activités mais hors temps d action (langage d évocation en germe) : commentaires de photos, de «traces» ; supports à fabriquer 5.01 http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ct9oys R_xPc#t=0
Langage suite 26 Qualité des processus Formulettes, comptines, chansons : dire, redire, faire dire. Histoires racontées, «jouées» puis lues : Porter attention au choix des premiers livres. Faire construire les attitudes physiques du «lecteur» ; éduquer le regard. Rendre attentif aux relations entre signes ou symboles et référents, aux relations entre images et textes. Faire redire avec l appui des images dès que possible.
Repenser certains gestes professionnels 27 Emploi du temps Développer régularité et souplesse quant à la durée des différents moments, Sortir de la tendance à la seule alternance regroupements/ateliers, Exploiter les milieux extérieurs, Penser la répartition du temps au sein du binôme, Optimiser le temps de l après-midi.
Repenser certains gestes professionnels 28 Préparation de la classe et régulation de l action pédagogique Réflexion sur le milieu Anticipation sur les potentiels des activités proposées en fonction d objectifs éducatifs Préparation des consignes et anticipation du langage autour Après-coup : valoriser les prises de notes traces d observations, l adaptation de l action en fonction des observations faites par l adulte.
Repenser certains gestes professionnels 29 Posture professionnelle Une attitude incitatrice et structurante : fournir des modèles (langage et action), provoquer des décentrations, fournir des rétroactions. Une disposition professionnelle permanente : savoir soutenir/étayer. Une aptitude à communiquer avec le/la co-encadrant (e). Une ouverture aux parents, une qualité d accueil. 5.16 http://www.youtube.com/watch?v=_gcf-s- Ak1Y&feature=player_detailpage#t=0
Mesurer les progrès, valoriser les réussites 30 Evaluation Sortir de l approche normative et penser de manière positive Organiser une trace du parcours Impliquer les parents dans l observation des progrès de leur enfant Impliquer l enfant
31 Quelles compétences cibles enseigner à l école maternelle? Conscience phonologique, connaissances des lettres, suite numérique, énumération, Compétences requises dans le traitement d une variété de tâches différentes : comparaison, catégorisation, ordre, temps, compréhension de textes lus, langage oral, langage écrit Conceptualisation S. Cèbe. 26-11-2012.
Des ateliers individuels de manipulation 32 S appuyer sur l activité et l initiative de l enfant comme moteurs de son développement Apprendre à se concentrer, à aller jusqu au bout d une tâche, s organiser pour réussir Exercer des compétences cibles Agir, prendre des initiatives, faire des choix Réussir, aller au bout d une «intention», persévérer dans la difficulté, se concentrer Comprendre, pouvoir à l aide du langage et dans un contexte réflexif déduire des stratégies, des procédures qui permettent de réussir à nouveau