Paris Santé Réussite (PSR)



Documents pareils
Scolarisation et adaptations pour enfants dyspraxiques au collège

P R E S E N T A T I O N E T E V A L U A T I O N P R O G R A M M E D E P R E V E N T I O N «P A R L E R»

Epilepsies : Parents, enseignants, comment accompagner l enfant pour éviter l échec scolaire?

Les troubles spécifiques des apprentissages

Comprendre les troubles spécifiques du langage écrit

Les difficultés scolaires, ou «l Echec scolaire»

questions/réponses sur les DYS

Prévention, observation et repérage des difficultés en lecture

LES TROUBLES DU GRAPHISME LA RÉÉDUCATION: QUAND ET COMMENT PASSER PAR L ORDINATEUR?

Organisation des enseignements au semestre 7

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS

Les critères d attribution tiennent compte des éléments suivants :

Projet d école Guide méthodologique

Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention. Ania MIRET Montluçon le

SCOLARISER LES ÉLÈVES À HAUT POTENTIEL

Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales.

Troubles «dys» de l enfant. Guide ressources pour les parents

DOSSIER DE PRESSE Un Bébé - un Livre

Faut-il développer la scolarisation à deux ans?

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés

DE L ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION DE L ÉCRIT

Quels sont les indices observés chez les enfants présentant un trouble de traitement auditif?

TDAH et adaptations scolaires - niveau primaire et secondaire-

Guide pour la scolarisation des enfants et adolescents handicapés

RÉSEAU D ACTION PROFESSIONNELLE CSQ

La construction du nombre en petite section

quel plan pour qui? Répondre aux besoins éducatifs PARticuliers des élèves :

psychologie. UFR des Sciences de l Homme

Définition, finalités et organisation

Différencier, d accord oui mais comment organiser sa classe.

S ONDAGE SUR LA SCOLARIS ATION E N MILIE U ORDINAIRE DES ENFANTS E N S ITUATION DE HANDICAP EN ELEMENTAIRE ET AU COLLEGE

quel plan pour qui? Répondre aux besoins éducatifs particuliers des élèves :

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée?

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Dép. 75 «Service d Accueil de Jour»

Des quiz en toute mobilité 3. Des quiz en toute mobilité

Évaluation et recommandations

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

Bilan de l expérimentation «Cahier de Texte Electronique» Juin 2005

Déficit du langage écrit et oral. Troubles associés possibles Les aides à apporter

Les enfants autistes ont besoin d apprendre comme les autres

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DGAS - DIRECTION GENERALE DE L ACTION SOCIALE 14 avenue Duquesne PARIS 07 SP

Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques

J e commencerai par vous donner une définition de

Voyage d étude aux Pays-Bas du 31 mai au 10 juin 2010

CAHIER DES CHARGES Pour la mise en œuvre d une maison de santé pluridisciplinaire En Lot-et-Garonne

d évaluation Objectifs Processus d élaboration

Dispositifs «Plus de maîtres que de classes»

Document d aide au suivi scolaire

Comment les pratiques en milieu scolaire agissent-elles au regard des inégalités sociales de santé? Regard sur trois continents

d infirmières et d infirmiers Pour être admissible au répit spécialisé sur référence Des services spécialisés intégrés en

CONFERENCE NATIONALE DU HANDICAP. Relevé des conclusions

Tablette numérique & troubles de l apprentissage

Enseigner les Lettres avec les TICE

LA TABLETTE TACTILE, UN OUTIL AU SERVICE DES SCIENCES

Technologie 9 e année (ébauche)

Spécial Praxies. Le nouveau TVneurones est enfin arrivé! Les métiers. NOUVEAUX JEUX de stimulation cognitive, orientés praxies.

Plan d enseignement individualisé

Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence

Rapport d évaluation de la licence

Sciences de l'information et de la communication. Enseignant-e-s. Année/Structure/Enseignements. H/sem.

Demande d admission au Centre pédagogique Lucien-Guilbault Secteur primaire

Et si j étais Marty Mac Fly Ou comment remonter le temps avec une tablette tactile (Ipad)

NOTE DE SERVICE N 2 PLAN DE FORMATION EN CIRCONSCRIPTION 2014/2015

Quels sont, pour le soignant, les enjeux soulevés lorsqu il donne un soin à un allophone? Enjeu de communication

POLITIQUE RELATIVE À L EMPLOI ET À LA QUALITÉ DE LA LANGUE FRANÇAISE

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Document à l attention de l enseignant Grande section

RECUEIL DE LEGISLATION. A N juillet S o m m a i r e

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?»

CONTENU DU CAHIER DE GESTION

La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre

Les DYS : quel âge pour quel diagnostic?

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

AVIS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE L AUTISME DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE SUR LA LUTTE CONTRE L INTIMIDATION

Projet Pédagogique. - Favoriser la curiosité intellectuelle par le partage des connaissances, des cultures et des échanges.

Logiciels ou outils pouvant aider des élèves atteints de dyslexie, dysorthographie,

L organisation des services éducatifs aux élèves à risque et aux élèves handicapés ou en difficulté d adaptation ou d apprentissage (EHDAA)

«LIRE», février 2015, classe de CP-CE1 de Mme Mardon, école Moselly à TOUL (54)

ASSOCIATION ARISSE INSTITUT MEDICO-EDUCATIF ARMONIA Avec prise en charge de jour et d internat séquentiel LIVRET D ACCUEIL

PACTE POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE

PRÉSENTATION DU PROGRAMME. Le cœur à l école. PROGRAMME DE PRÉVENTION DE L ÉCHEC SCOLAIRE ET SOCIAL Volets préscolaire et 1 er cycle du primaire

Les élèves nouveaux arrivants non francophones en

Projet Bring your own device

Bilan de la concertation sur le PEDT

3 ème plan autisme : Point d étape, un an après son annonce

S'intégrer à l'école maternelle: indicateurs affectifs et linguistiques pour des enfants allophones en classe ordinaire

Prendre en compte. Inégalités sociales de santé : de quoi parle-t-on?

Eléments de présentation du projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture par le Conseil supérieur des programmes

Autisme Questions/Réponses

Enseigner la lecture analytique en 3ème avec une tablette numérique

Plus de maîtres que de classes

Education et Classement PISA : Trois propositions qui ne coûtent presque rien - pour être les premiers de la classe en 2025

9.11 Les jeux de hasard et d argent

Le droit de l'enfant sourd à grandir bilingue

Transcription:

Paris Santé Réussite (PSR) Mairie de Paris DASES Inspection Académie Centre Référent Bicêtre Centre Ressource de Proximité Projet et état de l évaluation C Billard, M Husson, F Barbe, C EBER, N Messaouden, V Baille, P Dujardin, G Richard Rennes 2014 C Billard 1

POURQUOI? Rennes 2014 C Billard 2

1. Des bases scientifiques 15 % des élèves de 6 ème connaissent de grandes difficultés de maîtrise de la langue écrite pour faire face aux exigences de la vie sociale dans une société moderne [Rapport du Haut conseil de l éducation sur l école primaire, 2007-OCDE]. Les suivis longitudinaux de cohortes d élèves montrent que ces les élèves en difficulté en 6 ème l étaient déjà au CP [Suchaut B., 2000]. Plusieurs études de la littérature affirment les bénéfices des réponses pédagogiques structurées CP [Torgesen, 2010; Vellutino, 2004; Zorman, 2009) ] Sources : Billard C., Fluss J., Richard G, Ziegler JC., Ecalle J., Magnan A. et al. [2008], «Etude des facteurs liés aux difficultés d apprentissage de la lecture. A partir d un échantillon de 1062 enfants de seconde année d école élémentaire.», Science Direct. Currie J. [2000], Early Childhood Intervention Programs: What Do We Know?, Brookings Roundtable on Children Suchaut B [2002], La lecture au CP, Cahier de l IREDU, n 62 Rennes 2014 C Billard 3

2. Étude collaborative Paris 2005-2008 1062 enfants CE1 : 20 écoles (1/3 en environnement «normal»; 1/3 modérément défavorisé;1/3 très défavorisé) Niveau moyen de lecture du groupe normal 11% ont un retard en lecture d 1 an ou plus et 4.3% ont plus de 18 mois de retard Difficultés de fréquence variable selon l environnement : de 5% à 25% le suivi des enfants faibles lecteurs en CE1 CM1 a montré que les scores de lecture et d orthographe des enfants déficitaires en CE1 le restaient en CM1 Les faibles lecteurs en milieu défavorisé avaient les mêmes caractéristiques cliniques et en IRM que les dyslexiques en milieu ordinaire Rennes 2014 C Billard 4

2005-2007 Évolution CE1 CM1 14 12 10 Compréhension lecture (8/81 FL non lecteurs en CM1) 81faibles 50 normaux 31interm 80 70 4 Lecture de mots en 1 mn 8 6 2 normaux intemédiaires faibles 60 50 40 0 35 30 CE1 CE2 CM1 Orthographe 30 25 20 10 20 15 10 normaux intemédiaires faibles 0 CE1 CE2 CM1 normaux intemédiaires faibles 5 0 CE1 CM1 Rennes 2014 C Billard 5

En résumé /cohorte 2005-2007 sans prise en charge spécifique 11,5% Faibles Lecteurs en CE1 (5% 25%) EVOLUTION MAIS SANS RATTRAPAGE Niveau faible en compréhension et orthographe des 3 groupes y compris les normaux en CE1, surtout des FL Soins orthophoniques : 30% FL et 18% BL!!! Rennes 2014 C Billard 6

3. Etat actuel des structures en place Plan d action «langage» de 2000 Réponse pédagogique et dépistage à l école Les soins de ville Les centres référents (Bicêtre) 13 ans après, les limites de ces structures Réponses pédagogiques insuffisamment systématisées et scientifiques Soins orthophoniques insuffisamment éclairés et évalués Accès aux centres référents insuffisant (délais inacceptables restrictions d accès arbitraires, quasi impossible pour les populations défavorisées suivi de l évolution et coordination des soins impossibles). Toutes ces limites signent un parcours école soins de ville centre référent insuffisamment éclairé et sécurisé Rennes 2014 C Billard 7

Une réponse Rennes 2014 C Billard 8

Une réponse Paris Santé Réussite (PSR) Recherche - Action -Financement DASES : subvention Recherche CRTLA -Organisation anticipant les conclusions du groupe de travail sur le parcours de soins (2013) -But : Réduire les inégalités d accès aux soins des populations démunies (sans exclusion) -Bases : les connaissances scientifiques -Collaboration (médecins DASES Inspection Académie Professionnels de ville - Centre Référent) Rennes 2014 C Billard 9

PSR : Les acteurs Une Equipe Ressource de proximité : médecin, orthophonistes, neuropsychologue, secrétaire (100 000 euros/an) Les médecins scolaires (DASES) Académie : sur la base du volontariat : enseignants - psychologue scolaire Acteurs de soins de ville et institutionnels (orthophonistes, CAPP..) et médecins traitants Parents et associations d aide aux devoirs (à améliorer dans les environnements précaires) Rennes 2014 C Billard 10

PSR Objectif n 1: troubles du langage écrit Teaching all students to read : is it possible? (Torgesen, 2008) Objectifs à atteindre pour «tous les enfants»: -Compréhension d un texte lu «possible» -Écriture «lisible» -Réduction de la spirale de l échec scolaire, les troubles comportementaux secondaires et.la précarité sociale et professionnelle à vie en évitant les pertes de temps coûteuses Contribuer à définir les critères des différentes prises en charge Rennes 2014 C Billard 11

PSR Objectif n 2: centre ressource proximité niveau 2 Diagnostic pluridisciplinaire et consultation spécialisée de synthèse Enfants adressés par médecins /psychologues scolaires professionnels de ville parents Quelques soient les troubles si complexes ou sévères ou n évoluant pas assez Langage oral écrit - calcul Acquisition coordination (dyspraxie - dysgraphie) TDAH et troubles intriqués Rennes 2014 C Billard 12

En résumé : PSR Rennes 2014 C Billard 13

2011-2014 Paris Santé Réussite 1. Anticipe les résultats de Pisa : Faibles lecteurs de plus en plus nombreux De plus en plus faibles Écart faibles lecteurs et bons de plus en plus grand Lutte contre l illettrisme Rennes 2014 C Billard 14

2011-2014 Paris Santé Réussite 2. Anticipe le nouveau parcours de soins : Prévention pédagogique (? Soins?) Diagnostic/Soins de niveau 1 : troubles simples Diagnostic/Soins de niveau 2 : centre ressource CRTLA niveau 3 : 3 missions Offre une réponse graduée selon la sévérité et l évolution du trouble Rennes 2014 C Billard 15

2011-2014 Paris Santé Réussite 3. Anticipe l évolution des idées à propos du débat sur la dyslexie «The dyslexia debate», (Julian Elliott et Elena Grigorenko 2014) : le concept de dyslexie développementale Validité scientifique?: pas de critères clairs pour différencier la dyslexie des autres faibles lecteurs Effets «pervers»?, de fait, : pathologie noble et les autres? Propose : s intéresser à tous les enfants en difficulté d apprentissage de la lecture, en s appuyant sur sciences cognitives Pédagogie du tout venant Pédagogie différenciée quelles que soient les causes présumées Soins appropriés après diagnostic Rennes 2014 C Billard 16

Paris Santé Réussite S intéresse aux difficultés/troubles de la lecture et autres apprentissages Pragmatiquement : Programme en 3 étapes selon la sévérité du trouble et son évolution, «sécurisées» Pas sur les méthodes pédagogiques de tous les enfants 1.Mais à la pédagogie différenciée pour les enfants en difficulté (décodage-fluence CP-CE1) 2.Et à la prescription éclairée des soins, au suivi des troubles des enfants, 3.Au diagnostic des troubles complexes (niveau 2) Rennes 2014 C Billard 17

Son fonctionnement Prévention Evaluations et réponses pédagogiques PTAL Académie Soins de niveau 1 dépistage et prescription éclairée Soins de niveau 2 : expertise pour cas complexes Hors protocole Bilans de 1 ère intention et prescription de soins Evaluation Pluridisciplinaire Soins transitoires Conseil 18 Médecins et psychologues scolaires Soins ville en concertation avec PSR PSR arta C Billard

Etape "0 pédagogique avec le soutien scientifique de PSR Centrée sur les difficultés en lecture/langage oral CP-CE1 Assurée par les enseignants : Outils étalonnés, traitement des données et formations 1. repérage des enfants faibles lecteurs 2. réponse pédagogique standardisée inspirée du programme «parler lire écrire» 3. évaluation des effets de la réponse pédagogique en fin d année scolaire (Extension en GSM développement en cycle 3) 19 Rennes 2014 C Billard

Etape soins de «ville» niveau 1 + pédagogie - Tous les enfants CE1 pathologiques (CP critères sévérité) - Médecins scolaires / ville / Equipe Ressource : Prescription éclairée (examen par outil rigoureux / EDA) «Règlent» avec PSR les problèmes pratiques (lien avec les professionnels, disponibilité accompagnement - observance) Suivent précisément l évolution des troubles au bout d un an Font le lien enseignant-orthophoniste-parents-(aide aux devoirs) 20 Rennes 2014 C Billard

CP : Objectifs pour CP-CE1 1. ne pas laisser un enfant en difficulté de déchiffrement sans action pédagogique en sa faveur 2. mettre en évidence ceux nécessitant des soins associés sans perte de temps (critères sévérité TLO pas de lecture en janvier ATCDT) CE1 1. Diagnostic précis des troubles : Prescription éclairée (Dyslexie? Trouble du langage oral? troubles associés? Global?) 2. Continuer l aide pédagogique évaluée et adaptée 3. Suivre l évolution des troubles (suffisante ou non) 21 Rennes 2014 C Billard

Acteurs : soins de «ville» niveau 1 Développement d une collaboration déjà favorisée par les liens existants Orthophonistes (réseau TAP ville-hôpital Ile de France) CAPP, CMPP et CMP Echanges réciproques sur les enfants du protocole ET les bilans à leur demande d autres enfants Médecins de l enfant (amélioration de la filière des soins prescription et suivi de l évolution) Equipe ressource initie la rééducation pour quelques enfants (délais ou sévérité) 22 Rennes 2014 C Billard

Etape : équipe Ressource niveau 2 Assurer formation suivi outils Examiner les enfants les plus sévères - ou évoluant peu - du protocole ou hors protocole Evaluer les troubles autres que le langage : praxiques, attentionnels, du calcul, complexes voir ou revoir le programme de soins Envisager si nécessaire MDPH - orientation dans les structure spécialisées de Paris (CLIS TSL SESSAD - Classes de Bicêtre..) 23 Rennes 2014 C Billard

RÉSULTATS 24 arta C Billard

Résultats 1. prévention pédagogique 19 écoles : 11 «Observantes» = 1. évaluations par les enseignants avec tests normés 2. entraînements (décodage-encodage, fluence) pour les enfants en difficultés selon protocole 8 Non/peu «observantes» = évaluation/pas d entraînements ou imparfaits Hypothèse : la prévention pédagogique en CP doit faire reculer le % de faibles lecteurs en CE1 arta C Billard 25

Pourcentage d enfants en difficultés en janvier CP/octobre CE1 de 2011 à 2013 (3160 enfants évalués/enseignants) 25% 20% 15% 10% 5% 0% CP 2011 CE1 CP 1 CE1 CP CE1 2012 2013 Rennes 2014 C Billard 26

Premiers résultats : cohorte 3160 enfants 1.Progression des enfants par rapport à eux mêmes lors d une année scolaire 2.Progression identique sur les 3 années scolaires 1.La moitié des CP faibles en janvier CP normaux/subnormaux en juin 2.Le tiers des CE1 faibles en octobre normaux/subnormaux en juin 3.Au profit des normaux (surtout CP) et subnormaux (surtout CE1) Rennes 2014 C Billard 27

Résultats 1. prévention pédagogique = Résultats 1. prévention pédagogique régression du % de faibles lecteurs en CE1 Scores de lecture (Timé 2) réalisé en octobre CE1 (2534 enfants inclus entre octobre 2011 et 2013 23,5 23 22,5 22 21,5 21 NS P<.005 Ecoles observantes Ecoles non observantes 20,5 20 19,5 Scores moyens CE1 2011 Scores moyens CE1 2013 arta C Billard 28

Résultats 2 : évolution des enfants FL suivis sur au moins 2 ans (février 2011- décembre 2013) Rennes 2014 C Billard 29

Rennes 2014 C Billard 30

P<0.035 Rennes 2014 C Billard 31

Evolution des enfants les plus pathologiques en CE1 CE2 : 85% ne bénéficiaient pas de soins -7 enfants : scores demeurent pathologiques en CE2 malgré le dispositif : tous ont des troubles globaux des fonctions verbales et non verbales (score EDA verbal très faible et score EDA non verbal faible). -1 des 2 enfants non lecteurs en CE2, également non transcripteur : aucune prise en charge n a pu être mise en place en ville. -Le second bénéficie du SESSADTSL Rennes 2014 C Billard 32

Rennes 2014 C Billard 33

Evolution des enfants en CE1 (oct 2011) CM1 (dec 2013) 12 enfants très pathologiques en lecture : 42% sans soin 1 seul non lecteur : pathologie psychiatrique 7 Normaux 21 12 Pathologiques 2 Sub-normaux 2 Faibles 1 Non lecteur Rennes 2014 C Billard 34

PSR : centre ressource de niveau 2. Activité hors protocole (octobre 2011 - décembre 2013) Rennes 2014 C Billard 35

313 enfants Rennes 2014 C Billard 36

Population hors protocole 313 enfants (bilans pluridisciplinaires CS) 38,5% (120 enfants) : TSLO et/ou TSLE : (26 atteints sur les deux versants). Tous en grande difficultés, 47 saisines MDPH 18% (53 enfants) TAC et/ou de dysgraphie : bilans et/ou CS synthèse : 26 MDPH 8% (24 enfants) TSLO et/ou TSLE ET TAC ou dysgraphie : 5% (14 bilans) TDAH : : 8 prescriptions Ritaline Tous ont eu un bilan, une consultation de synthèse, une réorientation des soins et si nécessaire une saisine de MDPH Rennes 2014 C Billard 37

Evolution sur 2 ans de tous les enfants de 3 écoles ou les problèmes non résolus 138 enfants issus des tous les enfants/2500 de 3 écoles (2 observantes et 1 non observante) Rennes 2014 C Billard 38

Évolution oct 2011 dec 2013 : Lecture (Timé 2) 35 30 normes 25 20 15 école obs 10 5 école non obs 0 LECT oct CE1 LECT juin CE1 LECT dec CE2 Evolution (CE1 CE2) Selon temps (CE1->CE2) p<.000 Selon école observante ou non p<.002 Rennes 2014 C Billard 39

Évolution oct 2011 dec 2013 : orthographe EDA 25 NORMES 20 15 10 école obs école non obs 5 0 DICT oct CE1 DICT juin CE1 DICT dec CE2 Evolution (CE1 CE2) Selon le temps (CE1->CE2) p<.000 Selon école ayant réalisé ou non le protocole p<.002 Rennes 2014 C Billard 40

Langage oral score EDA Langage Oral (nl=0 à 2,5) et EDA Non Verbal (nl= 2) 0-0,5 EDA non verbal 3 écoles EDA verbal NORMES -1-1,5-2 3 écoles -2,5-3 -3,5-4 Rennes 2014 C Billard 41

200 enfants (avec TLE) évalués en calcul % de normaux, faibles, pathologiques en calcul (EDA) Selon les écoles 23% à 54% des Faibles Lecteurs étaient pathologiques ou faibles en calcul 80% 70% 60% 50% 40% 30% normaux/sub faibles pathologiques 20% 10% 0% école 1 47 enfants école 2 80 enfants école 3 73 enfants Rennes 2014 C Billard 42

Points forts, limites et perspectives Liens resserrés avec les rééducateurs de ville En évolution avec les institutions (CAPP CMPP) Organisation proposée en 3 étapes se met en place Prise en charge effective des populations défavorisées Suivi des enfants très instructif Obstacles : mobilisation en amélioration des familles défavorisées MAIS problème d accompagnement+++ - vision des institutions manque de plages d orthophonie Une prise en charge à l école (24 enfants rééduqués/psr dans l école) : à développer Rennes 2014 C Billard 43

En conclusion Prévalence des troubles spécifiques type «dyslexie» cohérente avec littérature Prévalence encore plus élevée des Troubles spécifiques du langage oral et écrit (population) Niveau de langage oral (linguistique) des populations défavorisées très faible+++ Troubles associés : calcul, psycho-sociaux aggravant le pronostic scolaire et social fréquents Rennes 2014 C Billard 44

En conclusion Réponse pédagogique permet à plus1/3 des enfants de recouvrer un niveau normal (donc pas de soins) / irrégularité des investissements des enseignants Soins adaptés se mettent en place progressivement : réseau d orthophonistes travaillant avec les enseignants / encore quelques orthophonistes (ville et CAPP) ont le sentiment que PSR les «contrôle» et non pas l évolution des enfants Orientations vers les structures spécialisés d enfants en situation catastrophique encore trop nombreuses et tardives / lourdeur de la MDPH, particularité des populations, insuffisance en nombre et lisibilité des structures Rennes 2014 C Billard 45

Beaucoup d effets positifs «annexe» Globalement : bonne acceptation des évaluations standardisées tant pour la réponse pédagogique que les soins tant par les professionnels que les parents Renforce la position des médecins scolaires au sein de l école et de la coordination avec psychologue ainsi que les liens avec les professionnels de ville Améliore le signalement précoce d enfants du protocole ou hors protocole qui n auraient pas été au Centre référent Accueil de l Equipe Ressource plus appropriée et accessible que les centres référents Rennes 2014 C Billard 46

Demain : la pérennisation telle que souhaitée Extension du territoire au Nord EST Paris (10, 11, 12, 18, 19, 20èmes arrondissements) Organisation en 3 structures mutualisées Prévention (mairie de Paris en lien / Académie / réseau TAP) Coordonner réponse pédagogique Prescrire et suivre les soins niveau 1 Structure de diagnostic et soins niveau 2 (sans MDPH) Bilans pluridisciplinaires CS synthèse soins spécialisés ou transitoires Actions enseignants rééducateurs dans les écoles : langage oral calcul - orthographe Structures spécialisées nécessitant la MDPH Rennes 2014 C Billard 47

Merci de votre attention