Définition des IST: IST = Infection sexuellement transmissible «On peut être infecté sans être malade» Différent de MST = Maladie Sexuellement Transmissible Anciennement dénommées maladies vénériennes (du nom de Vénus, déesse de l'amour) 1
Les IST peuvent être classées selon le microorganisme Les bactéries: Les Virus Les levures Les parasites 2
Les IST ont en commun: Leur recrudescence: Dans la plupart des pays : 300 millions de nouveaux cas par an dans le monde. Plusieurs centaines de milliers en France. Leur mode de transmission: Principalement au cours de rapports sexuels (mais pas exclusivement, pour certaines). Les principes de prévention et de traitement: -Le couple fidèle et stable est à l'abri de toute transmission sexuelle -Nécessité d'un traitement du malade et, systématiquement, de son (ses) partenaire (s) sexuel(s.) -Une co-infection est fréquente. Toute découverte d une I.S.T. justifie la recherche d une autre I.S.T. 3
Connaissez-vous des IST? 6 1 2 7 3 8 9 5 4 4
LA GONOCOCCIE Description: - appelée aussi Gonorrhée, Blennorragie, Chaude pisse. Germe: - le Gonocoque, formé de 2 masses accolées en grain de café. - Sa gravité vient du risque de stérilité Transmission: Incubation: essentiellement sexuelle (génitale, anorectale, oropharyngée) 500 000 nouveaux cas chaque année en France 1 à 5 jours chez l'homme (jusqu'à 15 j) difficile à préciser chez la femme en raison de l'absence fréquente de signe d'infection. 5
LA GONOCOCCIE Goutte de pus à l'extrémité de la verge, brûlures en urinant = uretrite Complications: l'infection va gagner tout l appareil génital entraînant des douleurs dans le bas ventre, de la fièvre. Atteinte oculaire également. Dans 70% des cas, aucun signe. Dans 30 % des cas, on note des pertes blanches = vaginite Complications: peut gagner le col de l'utérus (cervicite) et surtout les trompes (salpingite)* Traitement: Curatif: Forte dose d'antibiotiques en une seule prise. Si suspicion d autres IST (chlamydiase, syphilis) un traitement adapté à l autre IST est donné. Préventif: diminution du nombre de partenaires, changements de comportement sexuel, utilisation de préservatif ou de crème spermicide. 6
LA SYPHILIS Description: - Anciennement appelé la vérole. - Sa gravité vient du fait qu'elle peut toucher tous les organes et parfois entraîner la mort Germe: - le tréponème Transmission: Le plus souvent directe et à partir d'une lésion génitale ou extra génitale. Peut être transmise, pendant la grossesse, d'une mère à son enfant. Transmission sexuelle dans 90 % des cas mais peut siéger à un autre endroit du corps (lèvres, langue, mains ), les plaques muqueuses sont contaminantes. Incubation: Elle est, classiquement, longue : environ 3 semaines. Elle est surtout très variable : de 9 à 90 jours. Possibilité de contamination pendant cette phase. Elisabeth Denécheau- Session Athis - 2013 7
LA SYPHILIS Les manifestions 1) Phase primaire : Apparition du chancre et de ses adénopathies satellites au point d'inoculation. Ulcération unique qui disparaît spontanément en 1 à 8 semaines. Si elle n est pas traitée, l'évolution se poursuit vers la phase secondaire 3) Phase tertiaire de destruction et de sclérose. 2) Phase secondaire : Le tréponème envahit tous les organes avec 3 types de manifestations : -la roséole siégeant sur le tronc -les plaques muqueuses sur la langue, les lèvres des organes génitaux -les syphilides palmo plantaires Si elle n est pas traitée, l'évolution se poursuit en 2 à 10 ans, vers la phase tertiaire Mais l évolution peut être stoppée à tout moment par un traitement adapté. 8
LA SYPHILIS Diagnostic - Traitement: - Le diagnostic sera confirmé par une analyse de sang -Il repose principalement sur la pénicilline, par injections intramusculaires (2,4 millions en une seule injection ou 3 injections à 7 jours d intervalle chacune si phase tertiaire). - Le malade n'est plus contaminant 48 heures après le début du traitement. Syphilis Congénitale: Le tréponème peut traverser le placenta, à partir du 2 trimestre et entraîner: -soit la mort du fœtus -soit un accouchement prématuré d'un enfant malade (lésions cutanées, osseuses, viscérales...) Si l'on traite la mère pendant la grossesse, on traite du même coup l'enfant 9
LA CHLAMYDIOSE Description: - Peut-être la plus fréquente des IST (1 million de porteurs en France), elle touche l'homme autant que la femme. -Elle est souvent associée à une autre I.S.T. (qui peut la masquer) -Souvent (30 à 90 %) silencieuse, sa gravité tient au risque de salpingite + et de stérilité définitive qu'elle comporte. sexuelle Transmission: Germe: Le Chlamydiae Incubation: 2 à 6 semaines, ce qui permet de différencier du gonocoque. 10
LA CHLAMYDIOSE Manifestation Signes cliniques identique que ceux de la gonococcie : chez l'homme, brûlures en urinant, +/- goutte de pus, chez la femme, pertes blanches, irritation vaginale, brûlures pendant les rapports. Traitement : Diagnostic : Recherche du germe sur un 1 jet urinaire ou sur prélèvement vaginal. Sérodiagnostic Le traitement est antibiotique en dose unique. 11
HÉPATITE VIRALE B Description: Le virus atteint le foie et est à l origine d une maladie aigüe ou chronique. 100 à 150.000 personnes porteuses en France (2 milliards dans le monde), 15000 décès (600000 dans le monde). Virus 50 à 100 fois plus infectieux que le VIH Transmission: Transmission sexuelle ou sanguine. Le risque par transfusion est quasi inexistant. En revanche, risque professionnel et pour les drogués qui utilisent des seringues contaminées. La femme enceinte peut transmettre au bébé au cours du 3ème trimestre de la grossesse Incubation: Incubation silencieuse de 2 à 6 mois 12
HÉPATITE VIRALE B Manifestation 70% asymptomatique 30% : Fatigue, douleurs musculaires et articulaires, fièvre, nausées. Puis apparaît un ictère (jaunisse) plus ou moins foncé avec décoloration des selles. 90% de guérison spontanée et 10% d évolution vers une hépatite chronique Confirmation du diagnostic et traitement: Le diagnostic repose sur la recherche d Antigènes et d Anticorps anti HBs. Le vaccin est conseillé à tous ceux qui risquent de contracter la maladie. Le traitement antiviral, dans 1% des cas, vise à contrôler la multiplication virale, La convalescence est longue 13
LE PAPILLOMAVIRUS Description: Infection sexuelle fréquente : 70% des hommes et des femmes font au moins une infection souvent asymptomatique Co-facteur du cancer du col. Le cancer du col (3000 cas par an en France) est associé dans 90% des cas à la présence d H.P.V. Diagnostic avec le frottis cervico vaginal Disparition spontanée en 1 à 2 ans Transmission: Le risque de contamination après un rapport sexuel avec une personne infectée est de 70% 3 facteurs favorisants: Jeune âge des 1 rapports Nombre de partenaires Changement de partenaire Il est impossible de déterminer avec certitude le moment de la transmission du virus et de savoir par qui l infection a été transmise 14
LE PAPILLOMAVIRUS Manifestation S il y en a, ce qui est rare, ce sont : des condylome acuminés. Ces verrues peuvent être traitées ou régresser toutes seules. Des condylomes Plans vus par une solution d acide acétique Chez les 2 sexes, le périnée et la région péri anale peuvent être touchés Traitement Traitement local pour supprimer les condylomes et verrues Traitement chirurgical ou laser pour les lésions précancéreuses Vaccination contre les quatre types de papillomavirus les plus répandus. Efficacité de 70%. Le meilleur traitement du cancer est le dépistage associé au traitement des lésions précancéreuses 15
L HERPES Description: maladie locale, souvent inapparente, fort désagréable, en général bénigne, sauf pour les immunodéprimés et les nouveau-nés. Environ 1000 personnes consultent chaque jour en France pour une poussée d'herpès. Environ 5 à 10 millions de personnes en France sont porteuses. Incubation: 2 à 21 jours. Le virus reste ensuite à vie dans l organisme Transmission: La contamination dépend de l'intensité des moyens de défense de l'individu. Dans 70% des cas elle est possible pendant la période asymptomatique. Virus HSV1 (85%) partie supérieure du corps (10 à 30% touchent les organes génitaux) HSV2 (15%) dans les zones génitales et chez le nouveau né 16
L HERPES Manifestation L herpès évolue en 2 temps: -une primo infection inapparente pour la majorité des cas ou qui se traduit par des démangeaisons, brûlures et des vésicules. Présence de ganglions dans 50 % des cas et de signes généraux dans 30% des cas : fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires. -des récidives qui surviennent dans 1/3 des cas, mais d'intensité plus modérée. Traitement Les traitements sont peu nombreux. Ils n'agissent que pour écourter la poussée et en réduire les signes. L'infection par le virus de l'herpès est un facteur favorisant l'apparition du cancer du col de l'utérus. 80 % des femmes atteintes d'un cancer du col ont des anticorps anti HSV2 contre 20 % dans la population générale. Par ailleurs, l herpès est souvent associé à une infection par le V.I.H. Elisabeth Denécheau- Session - 2013 17
LA TRICHOMONASE Description: La trichomonase est une infection vaginale ou de l appareil génital de l'homme par le trichomonas vaginalis. Elle est fréquemment retrouvée chez la femme entre 16 et 35 ans, touche environ 20 à 25 % d'entre elles pendant la période de fertilité et est sans gravité. Transmission: Le plus souvent l'homme transporte les parasites et les transmet, mais ne présente aucun symptôme. Traitement Traitement antibiotique local ou général Leucorrhée, douleurs du périnée, dyspareunie, trouble urinaire chez la femme ; écoulement urétral chez l homme +/- pus, rougeurs 18
LE CANDIDA Chez l homme, balanite mycosique consécutive à une contagion sexuelle Spécificité : Cette maladie sans gravité est surtout désagréable, car elle entraîne une gêne psychologique et sexuelle. Normalement, le Candida n'est pas un ennemi. Il habite le système digestif et y vit en symbiose. C'est sa prolifération et son évolution qui le rendent pathogène. Les mesures d hygiènes sont capitales pour éviter les récidives Chez la femme, contagion plutôt par les voies naturelles (rectum) avec problèmes gynécologiques : pertes blanches et démangeaisons, Bartolinite, kystes et endométriose, cystite et infections rénales Traitement : Traitement local par antifongique. Il faut chercher à éliminer la cause déclenchant l infection, restaurer une bonne hygiène de vie 19
Epidémiologie Chaque minute, dans le monde, 650 personnes sont contaminées par une I.S.T. Dans tous les pays du monde, les I.S.T. sont en augmentation alors que pour la plupart d'entre elles, on a les moyens de les prévenir et de les guérir, et pour certaines, très facilement. Ce phénomène s'explique par l'évolution des comportements sociaux : multiplicité des rapports et des partenaires. Ces maladies touchent surtout les personnes ayant une activité sexuelle importante, variée, essentiellement des jeunes, qui ne sont pas toujours correctement informés des risques de contamination et qui sont plus «fragiles» 20
Epidémiologie Les comportements sexuels : les touristes ont remplacé les armées dans la prolifération des IST La précocité des rapports sexuels profond changement d'attitude vis à vis de l'acte sexuel par lui-même, des raisons de le faire et des conséquences qui en découlent. Fellation risque 1, Pénétration vaginale risque 10, Pénétration anale risque 13, Réception vaginale risque 20, Réception anale risque 100. La prostitution : Augmentation de la prostitution clandestine et notamment infantile Chaine de contamination impossible à identifier. 21
Enquête et information Importance de l'enquête épidémiologique pour remonter la chaîne de contamination Ces maladies se contractent au minimum à deux et se guérissent à deux (ou plus). Malgré la présence de cours sur les IST, très peu de jeunes maitrisent la question et se sentent informés! Et pourtant, être informé permet de détecter les premiers signes, de ne pas se laisser bloquer par la peur, la culpabilité et la honte et de consulter pour se soigner rapidement. Ainsi 1 prise de sang et un prélèvement urinaire (ou de pus) permettent de faire très facilement 1 diagnostic sur les IST les plus fréquentes et les plus dangereuses (chlamydioses, gonococcies, syphilis, SIDA, hépatite) L information rend chacun plus responsable de l'information de son (ses) partenaires pour rompre la chaîne de contamination. 22
Educateur en EARS : Eduquer! Un seul rapport peut suffire à contaminer une personne donc : Eduquer à la responsabilisation des actes sans pour autant être anxiogène : Notre rôle de sensibilisation, de réflexion au sens de la relation sexuelle est extrêmement important Rendre les jeunes acteurs de ce qu ils font et pas seulement consommateurs! Parler des méthodes contraceptives qui protègent des IST, de la vaccination contre l hépatite B et l HPV Education au BEAU, au SOIN de soi, à la notion de TEMPS dans la relation. 23
En conclusion * 24
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En conclusion 27
En conclusion Merci de votre attention 28
La Salpingite 100 000 nouveaux cas de salpingite chaque année, en France, dont 55% chez des jeunes de moins de 25 ans. 15.000 cas de stérilité tubaires. Après une salpingite, une femme a 12% de risque de stérilité, après 2 salpingites 24% et après 3, 55%. Le risque de G.E.U. est multiplié de 6 à 10 2 écoles pour le traitement : Coelioscopie pour confirmer le diagnostic, faire un bilan d extension, des prélèvement bactério et traiter localement Antibiotique direct lorsque le diagnostic est suspecté et coelioscopie ensuite. 29
La salpingite La grosse difficulté avec la salpingite est qu elle est très souvent asymptomatique, ce qui empêche de la traiter et donc d éviter la stérilité! Ceci constitue réellement un problème de santé publique qui justifie une information orientée essentiellement vers les jeunes car la salpingite fait principalement suite à une IST ou à une manœuvre endo-utérine. Les 2 IST grandes pourvoyeuses de salpingite sont la gonococcie et la chlamydiose. *+ 30