REVUE DE PRESSE. 6ème édition du FESTIVAL BBMIX DU 26 AU 28 NOVEMBRE 2010 à BOULOGNE-BILLANCOURT.

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1 REVUE DE PRESSE 6ème édition du FESTIVAL BBMIX DU 26 AU 28 NOVEMBRE 2010 à BOULOGNE-BILLANCOURT Festival BBMIX :: Pascal Bouaziz / Jean-Sébastien Nicolet / Marie-Pierre Bonniol Contact :: bbmix@mairie-boulogne-billancourt.fr * Contact presse :: Virginie Pargny * virginie.pargny@gmail.com *

2 SOMMAIRE PRESSE ÉCRITE > Le Parisien (quotidien) 25 novembre 2010 > Télérama / Opération 96h de concerts Télérama novembre 2010 (attente du scan) > À Nous Paris (hebdomadaire) 15 novembre 2010 > Télérama / Opération 96h de concerts Télérama novembre 2010 (attente du scan) > À Nous Paris (hebdomadaire) 8 novembre 2010 > Magic (mensuel n de fin d année bimestriel) Novembre/Décembre 2010 > Kiblind (bimestriel) Novembre/Décembre 2010 > Noise (bimestriel) Novembre/Décembre 2010 > I Heart (bimestriel) Novembre/Décembre 2010 (attente du scan) > Mouvement (trimestriel) Octobre/Décembre 2010 > BBI (quadrimestriel) Septembre/Décembre 2010 > Le Parisien (quotidien) 16 juillet 2010 RADIOS > France Inter / Émission Le Fou du Roi 26 novembre 2010 :: > À Nous Paris (webradio de l hebdomadaire) > Aligre FM / Émission Planet Claire 24 novembre 2010 WEBZINES / INTERNET ANNONCES FESTIVAL > Agnès B :: E302F9D3E8D28AC8A0ED62512DD3FF743D46E6C3FBABF24 > Agnès B :: > Arbobo :: > Artemédia :: > Citylien :: > Concertandco :: > Concertandco :: > La Dépêche :: > Espaces Magnétiques :: > L Express (site de l hebdomadaire) :: > Le Figaroscope :: > Foutraque :: > Hartzine :: > Magic :: > Magic :: > Noise :: > Not For Tourists :: > Notulus :: > Novorama :: > Pinkushion :: > Popnews :: > Poptronics :: > Ricard Live Music :: > Sound Of Violence :: > Sortir à Paris :: > Too Young To Die (blog) :: > Tri Sélectif :: > WHY :: > XSilence :: > Ziknation ::

3 INTERVIEWS / COMPTES RENDUS FESTIVAL > Arbobo :: > Artemédia :: > Concertandco / soir 1 :: > Concertandco / soir 2 :: > Gonzaï :: > Hartzine :: > InsideRock :: > Interlignage / itw P. Mikaïloff :: > Interlignage / soir 1 :: > Interlignage / soir 2 :: > Interlignage / soir 3 :: > Magic :: > Not For Tourists :: > Paperblog :: > Popnews / soir 1 :: > Popnews / soir 2 :: > Popnews / soir 3 :: > The Life as Julien Magot :: PRESSE ÉTRANGÈRE > The Wire (Uk) :: (article expiré) > Konzerttagebuch (All) :: PHOTOS > Abus Dangereux :: > Musik Industry :: > Photosonore / soir 1 :: > Photosonore / soir 2 :: > Photosonore / soir 3 :: > Photos Concerts / soir 1 :: festival-bbmix > Photos Concerts / soir 2 :: > Photos Concerts / soir 3 ::

4 PRESSE ÉCRITE LE PARISIEN (quotidien) 25 NOVEMBRE

5 A NOUS PARIS 15 NOVEMBRE 2010 (hebdomadaire)

6 A NOUS PARIS 8 NOVEMBRE 2010 (hebdomadaire)

7 MAGIC (mensuel) NOVEMBRE/DECEMBRE 2010

8 KIBLIND NOVEMBRE/DECEMBRE 2010 (bimestriel)

9 NOISE NOVEMBRE/DECEMBRE 2010 (bimestriel)

10 MOUVEMENT OCTOBRE/DECEMBRE 2010 (bimestriel)

11 BBI SEPTEMBRE/DECEMBRE 2010 (quadrimestriel)

12

13 LE PARISIEN (quotidien) 16 JUILLET

14 RADIOS FRANCE INTER 26 NOVEMBRE 2010 Émission LE FOU DU ROI

15 A NOUS PARIS (webradio de l hebdomadaire)

16 WEBZINES / INTERNET AGNES B E302F9D3E8D28AC8A0ED62512DD3FF743D46E6C3FBABF24

17 ARBOBO BBMIX, BILLANCOURT NE DESESPERE PLUS On ne peut pas faire tous les festivals, le voudrait-on qu on découvrirait, oh surprise, qu on ne jouit pas de l ubiquité. On a ragé il y a 2 ans en ratant le passage de Deerhoof. On a pesté l an dernier de manquer James Chance. Six ans, déjà que le BB-Mix régale le public à Boulogne-Billancourt. C est à peu près le temps qu il faut pour s installer comme évènement musical et faire parler de soi. Cette année, comme tous les ans le BB Mix mélange gloires passées (les young marble giants l an dernier) et jeunes prometteurs. Cette année, aux deux extrêmes, Swans dont le nouvel album a séduit les fans du groupe de Michael Gira, et Young Michelin vainqueur de l édition 2010 du concours des Inrocks CQFD. Quoique les Raincoats, contemporaines de la première new wave, fassent tout autant figure de grandes anciennes avec leurs 3 excellents disques. Entre les deux, pour prendre part à ce passage de témoin, des groupes de renommée moyenne mais parfois de grande qualité, répartis sur les trois soirées du week-end prochain. Après tergiversations, on a décidé d y aller au moins vendredi 26, ne serait-ce que pour les Warlocks, groupe californien qui participe de la belle santé actuelle du rock psyché (californien, comme par hasard, il n y pas que le Texas des Black angels dans la course). Mais le samedi permettra de voir les auteurs d un des meilleurs albums de l année, Radio Dpt., et Swans le dimanche. Douze artistes en tout en concert, qui se succèderont au Carré belle-feuille. A 10 /soir, c est un des festivals les moins chers de la région, alors venez faire des découvertes :-) BBMIX : BOBBY CONN, BONAPARTE, WARLOCKS (26/11/2010) par arnaud J ai du bol parce que j ai un copain qui s appelle Arbobo et il m a dit qu il y avait un chouette festival à Boulogne Billancourt. Boulogne Billancourt? J ai cru que c était une blague, mais j y suis allé les yeux fermés sans rien connaître des groupes et c était vraiment très bien. J aurai pas cru voir trois groupes aussi différents et d un niveau si bon. Un vrai festival en fait. (Et même! Vachement plus original et intéressant que le dernier festival que j avais fait, à La Cigale, le mois dernier, dans le cadre du festival des Inrockuptibles. Mais bon, c est pas un vrai festival celui-là.) Il y avait Bobby Conn au début (je passe le tout premier des 4 groupes «Too Young To die» qui n avait pas d intérêt, surtout au regard des trois autres). C était 3 mecs et demi et une fille déguisés en tenue militaire. 3 mecs et demi parce que le chanteur, j étais sûr que c était une femme, il était maquillé comme une femme et avait une coupe de cheveux à la Jane Fonda années 80. Mais non, il n avait vraiment pas de nichons sous sa chemise militaire ouverte et c était bel et bien un homme. D ailleurs, une jeune femme à mes côtés, grande fan de ce groupe, m a même dit que la violoniste qui jouait à côté du chanteur était sa femme. (La photo ne rend pas bien compte de la coiffure à la Jane Fonda, mais, parole de coiffeur, je vous garantie que c est vrai). Il y avait un bassiste avec un gros bonnet, genre esquimau, sur la tête qui jouait à fond de sa bass (sans médiator, mais avec suffisamment de hargne pour compenser ce manque cruel), un batteur avec une grosse barbe et les cheveux longs qui tapait fort (comme tous les vrais batteurs) et un barbu à lunettes orange au clavier (qui remuait des fesses). C était assez péchu, excessif, joyeux, rock, avec des vraies mélodies et pas mal d idées dans les morceaux. En gros, c était assez «Glam» comme l a dit une personne à mes côtés. Moi, j ai trouvé que c était surtout le déhanché du clavier qui était Glam à 100%. Le chanteur, tout petit malgré ses chaussures à talons compensés, se donnait à fond et ils étaient contents comme tout de jouer et auraient aimé que le public se lève de leurs jolis fauteuils rouges. Le chanteuse a invité tout le monde sur scène, mais rien à faire, ça bougeait pas des masses dans le public à Boulogne. Moi, je m en foutais parce que j étais debout, juste devant avec quelques autres et le groupe était bien et c était vivant. Ecoutez «White Bread» ou «United Nations» sur leur myspace et ça vous donnera une idée de ce qu on a entendu hier soir. Après, il y avait de la bière à 3,50 euros, des toilettes toutes propres et Bonaparte, groupe dont je n avais également jamais entendu parler. Déjà, pour le groupe d avant, en entrant dans la salle, je m étais dit «ah chouette, ils sont tous déguisés, ça va être rigolo». Mais là! Les tenues militaires avec des décorations paillettes de Bobby Conn, c était de la petite bière à côté de Bonaparte. Sur la photo ci-dessus, ils n en sont qu au tout début du concert et comme vous pouvez le voir, il n y en a pas un qui soit normal. Après, c était de plus en plus délirant et il y en avait tant et tant à voir que je n ai même plus pensé à prendre de photos. Le chanteur chante de façon très anglaise, par opposition au groupe d avant qui sonnait beaucoup plus américain.

18 Il chante bien (même s il n a pas une «belle» voix), il sait interpréter ses chansons, il y va à fond, même avec ses masques sur la tête. Je dis bien «ses» masques, parce qu à l instar des 3 autres membres du groupe, ils ont toujours des accessoires délirants. Le chanteur, par exemple, a un masque sur la tête par-dessus un tissu noir (comme sur la photo). Il enlève son premier masque au bout de deux ou trois chansons et joue ensuite avec son tissu noir. Et puis après quelques autres chansons, il enlève le tissu et son visage apparaît, mais là, même son visage est maquillé! Et après, il refoutera des trucs sur la tête. Et ça, c est juste pour les musiciens, parce qu il n y a pas que des musiciens sur scène. Il y a deux danseuses (dans la baignoire sur la photo) et un danseur. Et ces trois là, ils n arrêtent pas de changer de vêtements et de danser et de se foutre presque à poil, de partir dans le public, de lancer des biscuits et des grappes de raisins, de s asperger de faux sang et de se scotcher la peau à coup de gaffer tout en se bagarrant. Et pendant ce temps là, les 4 musiciens (guitare, bass, batterie et clavier) jouent leurs 15 ou 20 morceaux sans s arrêter. D après Arbobo, ils viendraient de Suisse et seraient installés à Berlin. Je ne sais pas si c est vrai ou pas, mais je crois que l idée que les danseuses à moitié à poil et torturées sur scène soient allemandes plaisait beaucoup à Arbobo. Là, sur leur myspace je viens d entendre le morceau «too much» qui ne rend rien du tout sur mon ordi et qui était génial à entendre et à voir parce que le chanteur était drôle comme tout et y mettait une âme qu il n y a pas dans le myspace. Je parle de leur myspace parce qu après le concert, un copain d Arbobo pensait que ce groupe en faisait «too much» sur scène avec leur scénographie et leurs déguisement, mais que musicalement, ça avait l air limité. Effectivement «too much» n a plus aucun intérêt quand je l écoute chez moi. Mais moi, j aime bien ce que j ai entendu hier soir, même sans leur scénographie. C est une musique rock assez variée, genre rock anglais brutal et sec, mais le clavier est là pour mettre un petit côté électro-dansant qui nous éloigne du rock de base (guitare basse batterie). Ecoutez «My horse likes you» et ça vous donnera une bonne idée de Bonaparte : rock, électro et délirant (le chanteur imite un cheval qui hennit). En tout cas, quoi qu on en dise, c est au moins un groupe qui y va à fond, qui donne tout ce qu il peut au public sans compter et rien que ça, ça vaut beaucoup. Après, les stars attendus, c était «The Warlocks». Moi, pareil, j avais jamais entendu parler de ce groupe. C était très différent des deux premiers groupes. C était nettement plus conventionnel, jean noir, aucun déguisement ni mise en scène, trois guitares, une bass et une batterie. Ils jouent du gros rock lourd et assez lent, façon Black Angels (groupe que j adore). Mais aussi façon «Hell s Bells» d AC/DC ou «Ride» comme le disait Arbobo ou alors façon Stooges, comme moi je le disais, le tout avec un côté assez lent et très bruyant façon groupe de «shoe gazzing» (je sais pas comment ça s écrit, désolé). Donc, rien à voir avec la folie de Bonaparte ou le côté Glam de Bobby Conn. Comme c était pas dansant, je n ai pas été attiré par le premier rang qui, d ailleurs, était maintenant rempli de monde. Moi, j aime bien le gros rock lourd et là, ils le faisaient vraiment très bien. En plus, à côté de ces trois gros mecs avec leur guitare semi-acoustique, il y avait une petite asiatique qui jouait de la bass avec une fleur dans ses longs cheveux très bien coiffés, un pantalon rouge et elle bougeait à fond ; d ailleurs elle bougeait plus à elle seule que les trois autres. Et les trois autres, qui avaient quand même trois fois la même guitare et un son quasi semblable, jouaient en plus les mêmes accords aux mêmes moments. C était pas très varié comme vous pouvez l imaginer, mais en fait, c était tant mieux comme ça. Au moins, ça envoyait gros. Dans le fond de la salle, il y a un mec qui a hurlé plusieurs fois «ouuajhhh, de la merde! si vous enlevez la sur saturation, il reste rien». Il avait bien raison, sauf que justement, on était venu écouter de la «sur saturation» (jamais entendu cette expression là, moi ; faut croire qu à Boulogne, on dit «sur saturation» au lieu de «distorsion», ouhh le vilain mot qui sonne comme un anglicisme) et tout le monde était donc très content. Le principal défaut, c est le chanteur. D abord, il bouge comme un gros nul, ensuite (et c est pire) on dirait un fan d Indochine avec ses cheveux teints en noirs avec une grande mèche plaquée sur le front. Et en plus, il ne chante vraiment pas bien. Il ne chante pas faux, mais sa voix n a aucun intérêt. C est con parce que, bon sang, ils ont un son génial et des morceaux qui envoient la purée. Merde alors! Comme avec les deux autres groupes, j écoute leur myspace en écrivant et là, je trouve ça vraiment pas intéressant du tout, tout plat et sans intérêt alors que je m étais dit que ça serait sans doute le groupe que j écouterais le plus volontiers chez moi. D ailleurs, braves lecteurs du monde entier, je me pose soudain une question : est-ce que vous avez déjà découvert un groupe sur scène pour seulement ensuite acheter ses disques et l écouter régulièrement? Eh bien moi, non. Le contraire, évidemment : aimer un groupe chez soi et ensuite beugler comme un con à leur concert, mais dans l autre sens, non. Je pensais sincèrement que les Warlocks allaient finir sur mon ordinateur, dans mon téléphone et sur ma chaîne hi-fi, eh bien non. Et vous? ( ) ( 20 minutes plus tard, ) Ah ben si, je suis con, il y a les Black Angels justement, que j ai découvert cet été à la route du rock. Mais sinon, rien, rien de rien. Bon, en fait vous vous en foutez royalement de tout ça, moi je vais me coucher et en conclusion, soyez copain avec Arbobo, il vous fera voir plein de groupes bien pour 10 euros : avec 4 groupes, ça fait 2, 50 euros le groupe, avec un bon son, des places encore disponibles le soir même et malheureusement des fauteuils partout qui sont vraiment pas à leur place parce qu à la fin les gens ils s assoient tous dessus.

19 ARTEMEDIA DE RETOUR DU BBMIX 2010 Depuis 6 ans maintenant, le festival BBMIX réveille la ville de Boulogne-Billancourt. Durant trois jours, ce festival aux sonorités éclectiques se déroule dans la salle à taille humaine du Carré Bellefeuille. Lors de ces trois soirées, ArtéMédia s est régalé. Premier Jour : Too Young To Die Le festival débute avec, les jeunes fous enjoués de Too Young To Die. Les lauréats du tremplin Go West doivent certainement prendre de la dynamite au petit-déjeuner. Les boulonnais qui ont à peu près le même âge que le festival BBMIX, déclame une musique fraiche et entrainante. Un Ska Punk bien rodé, agrémenté d une section cuivre qui ajoute agréablement sa pierre à cet édifice sautillant. Bobby Conn Le déjanté sympathiquement halluciné, Bobby Conn, accompagné de ses acolytes arrive sur scène en treillis. Le registre est nettement Punk Rock, du moins au début, mais les choses évoluent tellement avec ce personnage et son groupe, qu il devient vraiment impossible de le figer dans une catégorie musicale. Bonaparte L attraction visuelle de la soirée, notamment par la débauche de déguisements sera Bonaparte. Un show enlevé et bien pesé d une troupe musicale mêlant danseurs et musiciens se croisent sur scène. Un mélange de Punk roboratif et de cirque provocateur. Ça surprend, ça interpelle, c est drôle, parfois légèrement osé. Le public émoustillé se met devant la scène pour ne rien rater du spectacle délirant. La musique passe malheureusement au second plan devant cette décadence visuelle. C est peut-être un peu trop chargé visuellement, cela mériterait certainement un show plus long. Mais cela ne peut laisser indifférent. The Warlocks Fin de spectacle intimiste sur un tempo lancinant et inquiétant. Bobby Hecksher, l homme au cheveux noir de jais et la voix d outre-tombe, accompagné de ses comparses, nous envoie ses rythmiques intensément psycho-dramatiques pour la fin de soirée, une bonne cold wave légèrement décalée dans la programmation de la soirée. Deuxième Jour : The Berniz Une jeune pousse parisienne qui ne semble pas encore totalement rodée, bien que leurs mélodies soient sympas. Leur musique est un tel mélange de style qu il devient difficile de les classer (mais faut-il absolument classer un groupe?). L ambiance est franchement à la bonne humeur, et cela se ressent dans le public. A la fin du set, devant l engouement général, une distribution gratuite à la volée du CD est faite dans le public. Sympa non? The Notes Un guitariste, une chanteuse statique, un bassiste planqué dans le noir. Je me demande si le public a été emballé par la prestation de ce groupe et notamment de la chanteuse qui semblait être pétrifiée. Young Michelin Plus motivé que les précédents, Young Michelin, les gagnants du CQFD 2010 nous sortent de la torpeur dans laquelle nous avaient plongés leurs prédécesseurs. Pas de fioritures, c est emballé, pesé, énergique et percutant. Ça claque juste comme il faut, et en français s il vous plait.

20 Radio Dept Une pop synthétique très mélodieuse. C est planant à souhait le tout dans une atmosphère lumineuse intimiste et minimaliste. Les suédois savent y faire, et mériteraient un set plus long. The Raincoats Les mamies punk sont normalement trois sur scènes. Malheureusement Ana la guitariste s étant blessée aux répétitions, le groupe se limitera donc à jouer en duo. Des bouilles rigolotes, un combo réduit, ces dames du post-punk anglais, feront ce qu elles peuvent et réussissent à assurer ce sympathique set légèrement décalé. Troisième Jour : Edgar Pilot Bonnes sonorités, bon tempo, ça bouge bien, ça c est du rock! Le début de soirée est prometteur et mérite le déplacement. Il semble évident qu il faudra compter avec Edgar Pilot dans les années à venir. James Blackshaw Assis sur une chaise avec une guitare à douze cordes, James Blackshaw, nous emporte dans son intimité folk mélodique. C est propre et techniquement parfait mais juste après Edgar Pilot et juste avant les Swans. C est juste décalé. Swans «Wow» pourrait-on dire. Et à juste titre d ailleurs! Les Swans, arrivent les uns après les autres sur scène et déclenchent un long larsen «musical» en attendant l arrivée de leur leader. L intensité sonore est excessivement puissante. Michaël Gira arrive sur scène, jauge le public, empoigne sa guitare et tel un chef d orchestre dirige ses musiciens avant de commencer à chanter. Un set fort et habité sur fond de musique rock noisy. Le BBMIX 2010 est terminé, trois jours de musique avec quelques pépites et quelques raretés. Un grand Merci à la sympathique Virginie Pargny d avoir invité ArtéMédia. Texte et Photos : Pierre-Yves CHEGUILLAUME

21 CONCERTANDCO

22 CONCERTANDCO COMPTES RENDUS DE CONCERTS Signature : Pierre Andrieu THE WARLOCKS + BONAPARTE + BOBBY CONN (FESTIVAL BBMIX 2010) CARRE BELLE-FEUILLE, BOULOGNE BILLANCOURT 26 NOVEMBRE 2010 Première soirée réjouissante, roborative et rafraichissante à l'occasion du très conseillé festival BBMix au Carré Bellefeuille à Boulogne-Billancourt avec les concerts de Bobby Conn, un excentrique groupe punk 'n soul glam barré composé de fous furieux en treillis, de Bonaparte, une troupe punk 'n cirque extrême et surtout le très attendu show magistralement psyché de The Warlocks, brillants disciples du Velvet Underground. Bobby Conn Vision surréaliste que celle proposée à notre arrivée au Carré Belle-Feuille alors que la prestation de Bobby Conn a déjà débuté : un théâtre pouvant contenir 600 personnes assises, un public un peu endormi et, perdus sur l'immense scène, cinq musiciens hystériques et poseurs qui défouraillent du punk rock débridé habillés en soldats... Ouch! C'est Bobby Conn (chanteur, guitariste pétant le feu et ayant de faux airs de Mick Jagger jeune) et sa troupe de musiciens : un batteur acharné sur ses fûts, une violoniste qui colore joliment le son, un organiste qui se contorsionne comme un dingue et, enfin, un bassiste qui sait ce qu'il faut faire pour groover. Si la tonalité est souvent punk et rock, le combo de Chicago aime à expérimenter en ajoutant des lichettes de soul pop glam, de la musique d'europe de l'est et de l'avant garde bizarro. En clair, c'est inclassable! Et ça gagnerait à être vu dans un lieu plus petit, avec un public pouvant gesticuler debout. Mais de nombreux titres donnent des fourmis dans les jambes et l'envie de rejoindre les rangs de la révolution Bobby Conn! Ce qui fait passer au second plan les quelques titres un peu anecdotiques. Le must du show : le très explosif titre White Bread. Bonaparte Juste après, les Allemands de Bonaparte envoie l'artillerie lourde spectaculaire avec leur cirque ambulant punk : musiciens masqués et déguisés, figurants mimant des scènes inspirées des paroles, nombreux déguisements et autres strip teases ou poses porno ravissant les premiers rangs et les photographes... Les premiers titres, du punk rock façon Sex Pistols et Nirvana avec un soupçon de post punk à la Gang Of Four et The Fall ou d'électro punk, bottent sévèrement les fesses et emportent dans un grand tourbillon festif. Puis au fur et à mesure que le show défile, l'ennui s'empare progressivement de nous (alors que le public commence, lui, à se jeter partout, excité qu'il est par ce show punk pseudo osé) : c'est quand même un peu toujours la même chanson et le cirque provoc à deux balles nous fatigue à la longue... Trop de spectacle tue le spectacle. The Warlocks Le final de la soirée est magistralement jouissif et apocalyptique, une invitation - imprimée sur papier sombre - pour un très dérangeant aller simple direction l'enfer psyché des Warlocks... Le public est désormais debout, nombreux et visiblement super fan, et il va se prendre un génial vol plané en compagnie de dignes disciples du Velvet Underground de Lou Reed. Ambiance " noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir ", déluge de guitares distordues gorgées d'effets spatiaux, riffs tétanisants, rythmes rouleau compresseur, voix de camé anesthésié par la prise massive de drogues lysergiques (Shake The Dope Out!!!! ), c'est réellement parfait pour finir la soirée sur une admirable mauvaise note et ainsi cauchemarder toute la nuit en voyant des fantômes déambuler dans un épais brouillard. Les entrelacs de guitares marécageuses, les parties de basse vrombissantes et les mots déclamés d'une voix revenue de tout font très forte impression, propulsant illico presto en Californie ou à New York en Si ce n'est déjà fait, les fans de Brian Jonestown Massacre, Black Rebel Motorcycle Club et Black Angels doivent impérativement venir communier en live avec cet exceptionnel combo, qui est magistralement emmené par un terrifiant gourou au cheveux de jais du nom de Bobby Hecksher. Une fois qu'on a vu The Warlocks en live, on devient adepte à vie. Mince alors!

23 RADIO DEPT. + THE RAINCOATS + YOUNG MICHELIN + THE NOTES (FESTIVAL BBMIX 2010) CARRE BELLE-FEUILLE, BOULOGNE BILLANCOURT 27 NOVEMBRE 2010 Après une bonne première soirée au très recommandé festival BBMix à Boulogne Billancourt la veille (avec les super psychédéliques The Warlocks en tête d'affiche... ) place aux concerts de The Raincoats, Radio Dept., Young Michelin et The Notes en ce samedi 27 novembre 2010 hivernal et particulièrement triste... The Notes Arrivé sur le dernier morceau des statiques et timides anglais de The Notes, l'impression qui prévaut est une sorte de fraicheur glaciale typique du post punk. Au menu délicieusement famélique : voix suave torturée, guitare squelettique, basse basique, c'est minimalisme à tous les étages, et ça appelle d'autre écoutes en live, rapidement! Young Michelin Juste après, Young Michelin provoque de nombreux départs furibards dans le public... Il faut dire que le grand écart entre les bons morceaux instrumentaux de surf rock mâtiné de post punk à la Cure et The Pastels et les titres de pop New Wave chantés en français tel un Nicola Sirkis du pauvre (c'est dire!) est assez déroutant, voire effrayant! La bonne impression laissée par les côtés kitch et directs des titres sans parties vocales est annihilée en un instant dès que le chanteur s'approche du micro avec sa voix maniérée, affectée et trop inspirée par le pire des radios Fm des années 80 : Indochine, Partenaire Particulier etc etc. S'il l'on ajoute à cela des textes désuets, trop décalés et volontairement naïfs, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et donne envie de prendre ses jambes à son cou. Heureusement que les morceaux sans chant sont nombreux! Radio Dept. Le point d'orgue de la soirée est atteint, à notre avis, avec la prestation de Radio Dept., un excellent groupe suédois d'électro pop, compensant une cruelle absence de charisme par la présentation d'un set list truffée de tubes ayant la curieuse particularité d'être à la fois psyché, oniriques et politisés (le chanteur explique souvent les paroles). Devant un très nombreux public composé de fans énamourés, le trio se présentant en formation machines/synthés, basse et guitare/chant, et en un claquement de doigt, ça fonctionne, même si les titres sont enchainés à la va vite, s'il y a des problèmes techniques et si les trois musiciens semblent un peu perdus sur la grande scène du Carré Belle-Feuille. Il n'en demeure pas moins que l'immédiateté des compositions, la beauté des mélodies et des parties vocales, sans oublier les vertus planantes et oniriques des synthés et de l'ensemble sont proprement remarquables! Avec The Radio Dept. en live, on a la troublante impression de naviguer à bord d'un vaisseau spatial dans le cosmos, en toute liberté et avec aucune envie d'atterrir en tête. C'est le groupe qui décide de la fin du voyage à la toute fin du dernier morceau. Et l'on se dit que cette jolie rencontre entre My Bloody Valentine et Cocteau Twins accouche de pop songs hyper réussies. The Raincoats Après une courte et très drôle introduction du set des Raincoats (amputé par l'absence de la guitariste Anna da Silva, hospitalisée le matin même suite à une chute lors des balances) par une des organisatrices du festival BBMix, la troupe 100% féminine fait son apparition sur scène pour donner un set de post punk foutraque, brouillon, revêche et attendrissant. Malgré un flagrant manque de cohésion (bien compréhensible, le groupe a le mérite de ne pas avoir annulé sa prestation!) et des atours parfois trop décousus, les premiers morceaux donnent envie de rejoindre la cohorte des fans de ce groupe. Mais comme une conséquente partie du public, on ressent peu à peu de la lassitude à écouter les morceaux des Raincoats. Qui sonnent un peu datés et anecdotiques, si l'on ne vit pas avec ceux ci depuis des lustres. A revoir au complet dans une salle plus petite et intimiste.

24 L EXPRESS (site de l hebdomadaire) LE FIGAROSCOPE

25 GONZAÏ BB MIX : ROCK VS BOULBI Récit d un match pas vraiment nul 13 décembre 2010 Boulogne-Billancourt, deuxième ville plus peuplé d Ile-de-France, mairie de Pierre-Christophe Baguet, et terre d accueil du jazz. L auditorium du Carré Belle-Feuille, 600 places assises dans des fauteuils de velours, accueillait trois jours durant The Warlocks, Bonaparte, The Raincoats, Swans et d autres qui passeraient sur le ring devant un public inquisiteur. A gauche : l équipe du BB Mix, revendiquant sa 6 ème ceinture d organisateur de festival rock. A droite : les féroces fonctionnaires UMP et Nouveau-Centre garants de l ordre. Gonzaï pour arbitre. Vendredi, 1 er round Vendredi 26 novembre, les lumières de Boulogne-Billancourt se tamisent, les stores s abaissent, alors que les prix du litre de Heineken grimpent en flèche rue Belle-Feuille. Trois euros la canette. La longue baston commence. Le résultat est attendu dimanche soir : qui imposera son souk / son ordre? Est-ce que Boulogne est punk? Est-ce que ça valait le coup de voter à droite? Voirie. Quelques mégots, une canette de bière vide sur le trottoir, parce que la poubelle était pleine, mais dans l ensemble, les rues de Boulogne sont propres. Bobby Conn ouvre le bal. Il a des courants d air dans le ciboulot, gravement siphonné le garçon au bout de ses talonnettes. Un certain folklore vient chatouiller nos zygomatiques, on ouvre une mousse dans la salle (interdiction facilement contournée) et on écoute béatiquement leurs mélodies absurdes Un point pour la mairie pour le trottoir impec, mais les BB Mix égalisent grâce à Bobby. Sécurité. Les Bonaparte conquièrent l audience, heureuse de pouvoir remuer son cul encrassé d altoséquanais, quatre notes au clavier. Une nymphe, chose chauve, enrubannée de cellophane distribue des Mars qu elle pioche dans son étourdissant corset. Une autre sympathique créature fait voler autour d un public de teenagers émerveillés, un phallus de faïence. En un instant des petits monstres envahissent la scène pour toiser les gradins et s élancer sur leurs pairs. Ces paquets humains pourraient blesser n importe qui en sautant. Et les vigiles réagissent trop tard. BB Mix garde l avantage. Puis les Warlocks, trop saturés. J abandonne et croise deux jeunes déçus : «Heureusement qu on avait pas payé.» Des passeurs de frontières. Ca c est rock. Un point pour BB Mix. Mairie de Boulogne VS Rock du BB Mix : 1 / 2 Samedi, 2 ème round Couvre-feu. Samedi, deuxième manche. La mairie de Boulogne-Billancourt s est pris une bonne raclée la veille. Alors elle décide de se rattraper son retard en renvoyant les ados au dodo à 22h30. C est stratégiquement très bien joué de la part des fonctionnaires. Dès 21 heures, la quasi-totalité des groupes sont passés, je loupe Young Michelin et les quidams abordés n attribuent aux groupes des premières parties qu un «pas mal»,ou un «pas top» pour les plus sévères. La mairie de Boulbi reprend du poil de la bête et égalise à nouveau. Minorité. Heureusement, la bande féministe post-punk de The Raincoats donne un show pour clore la soirée. La bassiste s est pétée la main (les agents des autorités?) et les excentriques ne manifesteront pour leurs idéaux pro-gouines qu à trois. Elles défendent ardument leur bout de gras, et sont hilarantes. On les veut en parents délégués. Lever de camp avant l heure du crime et chants de suffragettes : la Mairie domine désormais les BB Mix. Mairie de Boulogne VS Rock du BB Mix : 3 / 2 Dimanche, 3 ème Round Nuisances sonores. Dimanche, balle de match. Les Edgar Pilot sont français. Comme The Elderberries ou The Elektrocution. Et comme eux, ils sont taillés pour la scène. Leurs amplis éclatent les sonotones des petits vieux qui sont tombés là par hasard (les aléas des promenades post-vivement Dimanche). C est burné et BB Mix prend un point facile. Le mec d après, James Blackshaw, a beaucoup de cordes à sa guitare, plus que d accord dans son répertoire. Trop répétitif, trop calme, trop Jean-Michel Jarre en fait. Mais la virtuosité satisfait une salle à demi-comble. Je m endors. Puis, changement de joueurs, les Swans, échauffés, mettent l ultime uppercut. Un ampli basse explose, les oreilles aussi (120 décibels). Score final : Mairie de Boulogne VS Rock du BB Mix : 3 / 4 La mairie de Boulogne s incline après un combat difficile. Très belle édition J y partais avec l envie de voir des musiciens éclater leurs guitares sur les débiles du premier rang, des chanteurs s étranger avec le fil du micro. J avais envie d avoir peur et envie d avoir envie d autre chose. Mais finalement, les lieux propres et la canette à trois euros ce n est pas si mal. Qui a dit que je m embourgeoisais?

26 HARTZINE CONCOURS : BBMIX FESTIVAL - 26 AU 28 NOVEMBRE 2010 Un article signé Thibault Boulogne-Billancourt accueillera, comme chaque année depuis cinq ans, l éclectique festival BBmix, qui se déroulera du 26 au 28 novembre 2010 sur la scène du Carré Bellefeuille. La diversité est mère de richesse, ou comment résumer en quelques mots l impeccable et variée programmation d un festival décidément pas comme les autres. Outre des tarifs, comme on n en voit qu au MO FO (trente euros pour trois soirs), l affiche proposée conjugue à merveille les styles (la pop atmosphérique des Suédois de The Radio Dept, le punk déjanté des Allemands de Bonaparte, la pop sensible du guitariste londonien James Blackshaw) et les époques (le glamrock de Bobby Conn, la No Wave inoxydable des Swans, le post-punk féministe de The Raincoats), entre artistes confirmés (The Warlocks, leur quatre guitares, leur deux batteries et leur rock junkie influencé Velvet) et jeunes pousses en (bon) devenir (Young Michelin, récent lauréat du concours CQFD proposant, tout comme The Notes, une twee pop affiliée C86, les Boulonnais d Edgar Pilot, de The Berniz et ceux de Too Young to Die, tout trois lauréats du tremplin musical Go West). noter le dimanche, la plus qu intéressante conférence sur le mouvement punk, animée par Pierre Mikaïloff, et la tenue durant tout le festival de l exposition photos de la meilleure d entre-nous (à Hartzine), Émeline Ancel-Pirouelle, qui remémorera par ces clichés l édition 2009 et actualisera chaque jour la projection par des images du crû Autant dire que la rédaction d Hartzine sera belle et bien présente, au quasi-grand complet. Afin de sceller devant témoins cet attrait mutuel, Hartzine et le BBmix s associent pour permettre à trois d entre vous d assister à chacune des soirées proposées. Pour ce faire, rien de plus simple : envoyez-nous vos nom, prénom et adresse à l adresse : hartzine.concours@gmail.com ou remplissez le formulaire ci-dessous. Les gagnants - écopant chacun d une place - seront tirés au sort le 23 novembre et prévenu le 24 par mail. N attendez plus! ON Y ETAIT - FESTIVAL BBMIX 2010 Photos et textes : Emeline Ancel-Pirouelle Festival BBmix, Le Carré Bellefeuille, Boulogne-Billancourt, du 26 au 28 novembre 2010 S il n est pas rare de croiser des célébrités à Boulogne-Billancourt, ville natale de Booba, Marc Lévy et autres fleurons de l art à la française, on n a pas souvent l occasion de bousculer la crème de la scène indé quand on passe devant le Campanile de la rue Carnot. Pour choyer ses oreilles, on est d ailleurs la plupart du temps obligé de se taper au moins quarante minutes de métro pour rallier des coins plus fréquentables, la programmation locale faisant habituellement davantage la part belle à Julien Doré qu au post-punk. Bienvenue au royaume des familles nombreuses en total look Abercrombie. Et pourtant, une fine équipe d irréductibles résiste encore et toujours à l envahisseur - j ai nommé Pascal Fourbus, notre cher maire-adjoint chargé de la culture avec un tout petit c. Pour la sixième année consécutive, ces derniers ont mis les petits plats dans les grands pour concocter un festival que le monde entier nous envie. A cette occasion, Emeline, la plus boulonnaise d entre nous, a accueilli en ses terres la rédaction d Hartzine presque au complet. Vendredi 26 novembre : The Warlocks, Bonaparte, Bobby Conn, Too Young to Die Pour cette sixième édition, qui prend place pour la deuxième année consécutive dans la belle salle du Carré Bellefeuille, les organisateurs inaugurent une petite nouveauté : chaque soir, c est un groupe local, vainqueur du tremplin Go West organisé en mai dernier, qui aura la lourde charge d ouvrir les festivités. Une bonne idée qui peut vite tourner au vinaigre quand le jury chargé d élire les trois formations gagnantes semble avoir fait preuve de goûts douteux (encore un coup de Pascal Fourbus, on n en doute pas). La petite troupe de Too Young to Die, qui étrenne ce soir l immense scène du Grand Carré, en est malheureusement la preuve flagrante. Emeline, qui a déjà eu l honneur de les supporter à l occasion de différentes Fêtes de la Musique infernales, soupire avant même la première note, tandis que Patrice et Aki s enfoncent désespérément dans leurs sièges. On a beau faire tous les efforts du monde, le ska-punk ne sera jamais notre tasse de thé, surtout quand il est agrémenté de paroles dignes des morceaux de Tryo les plus engagés. Le patron est trop une sale pourriture de capitaliste, lol. Verdict : on aurait mieux fait de rester au bar boire une bière à 7,50. Tout juste débarqué de son Doubs natal, Benoît, notre rédacteur en chef préféré, arrive juste à temps pour admirer le déhanché outrageusement gay du claviériste de Bobby Conn et regrette de ne pas être arrivé encore plus en retard : Bobby Conn, même pas Mash. Je ne connaissais pas ce groupe venu de Chicago, son chanteur au faciès poudré faussement jaggerien, son barbu de claviériste à l entrejambe démesuré, sa

27 violoniste à couettes, leurs slims-treillis de parade et leur glam rock. Heureusement me direz-vous, car j aurais sûrement retardé quelque peu ma venue. Non pas que de prime abord ce type de musique à la mise en scène intentionnellement forcée me rebute. Au contraire, il fut par le passé bien souvent une source estimable de plaisir et d étonnement. Mais malheureusement, lorsque l exubérance scénique est à ce point mêlée d inconstance et de ringardise, on tombe facilement dans le ridicule que seule une musique hautement qualifiée aurait pu camoufler. Mauvaise blague donc que ce tableau de soldats en goguette désarmés par les sourires en coin d un public heureusement pour lui confortablement assis Pendant que le quintette remballe sa trousse à maquillage et que les Hartziners se dispersent, un drôle de bordel prend place sur la scène, promettant une prestation haute en couleurs et une nouvelle fois riche en rimmel. Les huit trublions de Bonaparte n ont en effet pas l habitude de se présenter au public dans leur plus simple appareil (quoique ). C est donc affublés de costumes tous plus fantaisistes les uns que les autres qu ils débarquent, sous les yeux émerveillés du public et les cris des fans qui ont rejoint le premier rang. Le groupe, basé à Berlin mais accueillant en son sein de multiples nationalités, présente un show hybride, entre la performance musicale et le cirque. Pendant que les quatre musiciens dispensent leur punk moumouteux (sic) et oubliable sans faiblir une seconde, quatre performers - deux hommes et deux femmes - illustrent et vivent les morceaux en incarnant divers personnages. Plutôt gentil au début, le show devient de plus en plus malsain et dénonciateur, prenant parfois le tour absurde d une performance Dada. Du sexe à la souffrance physique, les quatre acteurs ne négligent aucun moyen de mettre en exergue nos travers. Malgré le non-sens volontaire, rien ne semble gratuit, et tout concourt à révéler les vices du genre humain - concupiscence, lubricité et dérives des amours virtuelles. Au moment où les deux filles, nues, se livrent à un girlfight d anthologie, on a une pensée émue pour nos collègues masculins restés chez eux. Pendant que Patrice texte une photo à Nico, les corps finissent par s épuiser et Bonaparte quitte la scène dévastée, nous laissant, comme Momus l année dernière, un souvenir à la fois amusé et amer. Après un bon coup de balai, exit les costumes loufoques et le maquillage outrageux, changement total d ambiance et place à la légende psychédélique de Los Angeles. C est dans une ambiance sombre et à l image de leur musique (ou alors le préposé aux lumières est parti se coucher) que les très attendus The Warlocks débarquent. Peu loquace, le délicat Bobby Hecksher, rencontré quelques heures auparavant pour une interview, délivre les morceaux de sa voix hypnotique, brillamment secondé par ses quatre acolytes. Et ce n est pas parce que son jean est trop petit et qu il ressemble au fils de Brian Molko et Nicola Sirkis avec quelques kilos en trop qu il n est pas élégant. Les mouvements de cheveux de la bassiste Mami Sato, quant à eux, ne dépareraient pas dans un groupe de death métal. La fatigue aidant, les morceaux paraissent rapidement répétitifs et la performance un peu trop monolithique - c est souvent l inconvénient de la musique psychédélique en live. Chez Hartzine, on ne décolle pas face à ce set pas très spontané, certains abandonnant même avant la fin - parmi ceux qui restent, les paupières se font de plus en plus lourdes et on se serait bien passé du rappel. Vite, mon lit. Samedi 27 novembre : The Raincoats, The Radio Dept., Young Michelin, The Notes, The Berniz De retour au Carré Bellefeuille, frais et dispos, on se penche sur le programme des réjouissances de la deuxième soirée du festival, très éclectique, voire décousu. Un peu en retard - la faute à un certain trio de Suédois visiblement mal réveillés - on attrape au vol la fin de la prestation des Berniz, grands gagnants du tremplin Go West. Et on ne va pas nier le fait qu ils méritaient largement plus la victoire que leurs collègues de la veille. Si leur son influencé par les 60 s, The Doors en tête, n est pas ce qui se fait de plus original sur le marché, on sent une véritable sincérité dans leur prestation, et une culture musicale beaucoup plus avouable que celle de Too Young to Die. Arrivé seulement pour les trois derniers titres, on n en saura pas plus sur leur amour pour les ponchos (attention, dans cette tenue on a vite fait de ressembler à un Péruvien jouant des reprises de My Heart Will Go On à la flûte de Pan), mais un album est apparemment dans les tubes. On lui souhaite beaucoup de succès. La scène du Carré Bellefeuille est immense, c est un fait. Dans les différentes tentatives des groupes pour l occuper, The Notes sont sans doute ceux qui s en sont le plus mal sortis. Très jeune trio débarqué d Angleterre et déjà fort d un album sorti en novembre, Wishing Well, Lauren, Sam et Aaron semblent complètement perdus dans cet espace infini, minuscules et frêles. Tandis que la chanteuse et le guitariste se tiennent chaud d un côté, le bassiste s escrime tout seul à l autre bout, tentant tant bien que mal de jeter des regards à ses camarades. Lauren, arrimée à son micro comme si sa vie en dépendait, semble terrorisée. Elle introduit de sa voix fragile chaque morceau dans une tentative désespérée de communiquer avec le public. Ce dernier, tout ouïe, ne se laisse pas avoir par la sensation de vide procurée par tout l espace inoccupé et l absence totale de jeu de scène, et paraît apprécier la pop chétive et délicate de The Notes, construite toute en broderies de guitare sur le canevas de la boîte à rythme et de la basse. Les Young Marble Giants n ont qu à bien se tenir. Place aux Power Rangers de la pop française, racontés par Benoit. Les Young Michelin, pulls-over rayés et musique inspirée sont attendus au tournant après leur victoire logique au concours CQFD. Cette bande de potes, créée autour de Romain Guerret alias Dondolo, nous explique d ailleurs en apparté sa crainte de jouer face à un public assis, cette posture étant particulièrement propice à la critique plutôt qu à la communion,

28 surtout pour une musique naturellement portée vers les expériences scéniques de proximité. Effectivement la scène paraît soudain bien grande, l endroit trop guindé ; les notes urgentes et les mots volontairement désuets de ce rock anti-bourgeois ne parviennent pas à s adapter au lieu. La moiteur, les effluves d alcool et les casseurs de sièges n ont pas réussi à pénétrer le Carré Bellefeuille et à le transformer en un vieux rade de quartier populaire. Au final le groupe semble comme étouffé par la placididé de ce public introverti et une distance toute logique s installe jusqu à la fin entre le sextet et la salle. Dommage. A force de changements de styles, on finit par avoir un peu le tournis, mais les Suédois de The Radio Dept. vont se charger, grâce à une prestation sans faute, de nous fixer, bouches bées, à nos sièges. La preuve par trois avec Nicolas The Radio Dept. se fait trop rare dans notre pays, cela reste un fait avéré. Trop rare car si l on se réfère à la prestation de ce samedi 27 novembre, force est d avouer que ce groupe est l incarnation parfaite d une indie pop qui joue volontairement la carte de la simplicité et de l efficacité. Rencontré peu de temps avant le concert, le groupe, rincé par un périple sans fin pour rallier la France et très peu d heures de sommeil, ne semblait pas dans les meilleures conditions pour performer à hauteur des attentes placées dans le groupe de Lund. Avec une setlist-compilation fidèle à la dernière sortie CD du groupe (collection de singles et de faces B), The Radio Dept. a livré une prestation juste. Leur shoegaze n a rien de fluet sur scène, c est peutêtre là le principal enseignement : l attelage guitare et basse est omniprésent, la voix n est pas en reste Tout est juste et carré, peut-être même un peu trop Les superlatifs appliqués à leurs albums s appliquent aussi à leur prestation scénique ; il est quasiment impossible de dire du mal de ce groupe. Une confirmation. Malgré la claque qu on vient de se prendre, il n est pas question de relâcher notre attention - ce soir, on nous l avait promis, les petits nouveaux enchaîneraient sans répit avec les vieilles légendes. C est le tour des mythiques The Raincoats, dont le concert est un événement en soi puisque les bougresses n ont pas joué en France depuis une bonne paire de dizaines d années. Même estropiées d une de leurs membres historiques, elles ont rappelé quelques bons souvenirs à Virginie Comme elles à leurs débuts, j avais à peu près 20 ans et j étais aux Beaux-Arts quand mon mec de l époque, très calé en punk, m a fait découvrir les Raincoats et leur fantastique premier album Fairytale in the Supermarket/In Love/Adventures Close to Home. Premier groupe entièrement féminin (quoiqu avec les Slits, elles ont dû arriver presque simultanément, en ), leur son post-punk si particulier, mêlant violons, dissonances et chant choral, est resté gravé dans nombre d esprits, Kurt Cobain et Kim Gordon les citant même dans leurs influences majeures. Bref, leur retour sur scène après presque trente ans d absence, c était un événement à ne pas rater. Enfin c était sans compter sur une malheureuse chute de la leader du groupe, Ana Da Silva, pendant les balances le jour-même - elle ne put donc pas assurer le show avec ses compères Gina Birch et Anne Wood. Les deux rescapées, accompagnées d un batteur, ont malgré tout décidé de nous offrir le meilleur d elles-mêmes ce soir, et j avoue que c est avec une joie presque enfantine que je me suis laissée aller à taper du pied et à gigoter sur mon siège sur No Side to Fall In, sûrement ma préférée de toutes leurs comptines folk-punk dégingandées. Certes, ces dames ne sont plus toutes jeunes (dans les 60 ans à vue de nez), et le look un peu défraîchi de Gina peut donner quelques frissons (non aux couettes après 12 ans, ndlr), n empêche qu elles envoient vraiment. Tout ça en improvisant pour remplacer Ana, perso, je dis standing ovation et c est tout. Mention spéciale à la violoniste Anne Wood, bête de scène montée sur ressorts. C est donc dans la joie, la bonne humeur et dans les reflets des yeux humides des groupies repues que s achève la deuxième soirée du Festival BBmix. Le dimanche promettant de ne pas être de tout repos, Hartzine regagne gentiment ses pénates et se prépare pour le purgatoire. Après Gina Birch et ses couettes, place à Michael Gira et son regard qui glace le sang. Dimanche 28 novembre : Swans, James Blackshaw, Edgar Pilot Pour cette dernière soirée du festival, le public se fait plus chevelu, à l image d un Thor Harris qui promène son petit corps musculeux et poilu devant le stand de nos amis des Boutiques Sonores, toujours fidèles au rendezvous. Mais avant de parler headbang, revenons sur la traditionnelle conférence proposée par BBmix. Après Syd Barrett en 2009, le punk est cette année mis à l honneur par l érudit Pierre Mikaïloff, dont vous avez probablement déjà croisé le nom dans une librairie ou dans l ours d un fameux magazine dirigé par un mec à lunettes noires. Avant qu il s attarde sur le cas de ce mouvement musical en France, nous assistons à la projection de Punk Attitude, un film de Don Letts, le DJ anglais d origine jamaïcaine qui fit découvrir le dub et le reggae aux punks locaux et, caméra à la main, documenta ce milieu de l intérieur. Au fil de l histoire, on retrouve, au hasard, Ari Up (repose en paix, ô bretzel géant), un Thurston Moore intarissable sur Patti Smith ou encore le génial Henry Rollins de Black Flag, que l on a récemment vu jouer un néo-nazi dans la série Sons of Anarchy - comme quoi le punk hardcore mène à tout. On retrouve pour la dernière fois les sièges moelleux du Carré Bellefeuille et sa scène toujours démesurée. Pourtant, ce soir, elle paraît deux fois moins grande : les Swans l ont déjà encombrée de tout leur matériel et d un véritable mur d amplis Orange, obligeant les derniers lauréats du tremplin boulonnais, Edgar Pilot, à jouer en formation étriquée. Solide, le trio n a rien de plus original à proposer qu un bon gros classic rock 70 s. Du déjà entendu, mais tout à fait honnête.

29 Et pour une fois, les petits Boulonnais s en sont mieux sortis que l insupportable Londonien qui va suivre, dont Aki n a pas pensé que du bien. Affalé dans mon fauteuil en velours rouge, je trépigne en attendant les Swans. J admire le backline sur scène, les yeux ensommeillés par un week-end chargé d excès (bordel, on est dimanche quand même). Il semble que je ne suis pas le seul à avoir abusé d ailleurs, un être venu d ailleurs (mi-blond, mi-roux) essayant toutes les places disponibles avant de décamper en titubant. Ahhhhh, c est aussi ça la gaillardise boulonnaise. Bref, les bras de Morphée m enserrent de plus en plus, lorsqu enfin James Blackshaw monte sur scène. Même si l artiste à un nom à coucher dehors, il est indécent de se moquer des handicapés. La preuve en est que celui-ci doit assurer sa prestation assis (ou peut-être n est-il qu un miroir au public du Carré Bellefeuille), et que la force lui manque pour se couper les ongles de la main droite, horriblement longs - l homme n est assurément pas ambidextre. En tout cas, pas un reproche à faire sur sa dextérité à manier son instrument. Blackshaw balade ses doigts sur les cordes de sa guitare avec une insolence rare, composant des mélodies riches et hypnotiques. La résonance du frottement des cordes laisse planer le doute sur la présence d un second instrument. Pourtant, James Blackshaw est bien seul avec sa gratte acoustique, démultipliant son talent à la seule force de son poignet. Autant dire qu il s agit là du genre de mec que vous n inviteriez jamais autour d un feu camp de peur de rentrer bredouille, le gaillard ayant déjà ensorcelé la moitié des coquines de la région au son de sa guitare. Sauf que cinq minutes de Jeux Interdits, ça va, mais une demi-heure, ça devient rapidement soporifique. Sous des faux-airs d instrumentaux folk mélancoliques, le musicien enchaîne une série de morceaux répétitifs dénués de toute variation. Au final, on ne sait pas si le public l acclamera pour le prodige de sa prestation ou pour le remercier de se casser. En tout cas, il était temps que Blackshaw quitte la scène, car de mon côté j avais salement commencé à bavé sur mon fauteuil. Après ce set interminable, il est temps de se secouer un peu. Laissons la parole à David, notre envoyé spécial au septième rang. Cette reformation des Swans était très attendue ce dimanche au festival BBmix, et c est un public en majorité masculin et de connaisseurs qui se bouscule pour voir le mythe sur scène. J ai découvert leur existence cette année grâce à la chronique d Aki (lire), leur album My Father Will Guide Me Up a Rope to the Sky étant l un des meilleurs disques de cette année écoulée. Michael Gira s était depuis les années 90 concentré sur d autres projets musicaux, particulièrement sur son label Young Gods, dont la signature James Blackshaw a assuré la première partie. Le calme avant la tempête L Anglais évacué, le public s installe ; les fauteuils se font déjà rares et les côtés de la scène sont le théatre de prises de becs entre les fans des Swans ne voulant pas des places aux extrémités et les agents de sécurité. Un larsen masque déjà toute cette agitation dix bonnes minutes avant l entrée en scène de Phil Puleo, qui laisse alors s échapper une salve de sons tournoyants du dulcimer. Au tour de Thor Harris de se saisir de marteaux en bois pour sonner un sytème métallique de 2,20 mètres de hauteur qui transforme l amphithéatre en cathédrale. Christophj Hahn, un ersatz de Big Lebowski, fait son apparition. Décontracté, il s attable à ses guitares couchées pour les malmener. Chris Pravdica s empare de sa basse alors que le maigre et stoïque Norman Westberg empoigne le manche de sa guitare. Le frontman Michael Gira entre sous des applaudissements nourris de la salle impatiente d entendre l apocalypse annoncée par cette messe interminable et angoissante. Enfin prêt à recevoir les foudres de ce ciel lourd et noir, la disto s enclenche et écrase tout sur son passage, l air semble pompé par ce trou noir sonique qu est No Words/No Thoughts. Ma colonne vertébrale se met en branle, un courant de frissons me traverse de part en part, je ne peux empêcher ma mâchoire de se décrocher, confortablement installé dans mon fauteuil rouge - le son produit me met littéralement à genoux. Des riffs chauds comme de la lave en fusion s écrasent sur les coups massifs des fûts à une cadence égale aux frémissements qui de haut en bas se cherchent un passage dans ma chair. Entre ces lourdes frappes répétitives s intercalent de courts silences où l on reprend une bouffée d air avant que le groupe s embrase à nouveau dans un chaos assourdissant, un mur de son d une puissance rare qui ferait sortir vos yeux de leurs orbites. Mon corps est projeté au sol et j ai l impression en même temps de décoller, je jubile, le bruit brouille absolument tous mes repères. Malheureusement, la puissance encaissée par le corps ne l est pas pour l ampli de basse et les retours qui sautent avant la fin de cette démonstration de force. Trente minutes d interruption ou l on peut mesurer la folie ambiante, voir l agressivité de certains restés debouts devant et insultant copieusement le parterre alors que d autres s improvisent ouvreuses et distribuent des biscuits à tous les culs vissés sur leur fauteuils. Le show reprend mais jamais l intensité du départ ne sera égalée. Un dernier concert en forme de petite mort, apogée d un festival dont la qualité de la programmation n est plus à prouver. Le public enthousiaste ne s y est d ailleurs pas trompé, tout comme les médias, venus en masse cette année. Si l on se fie au nombre de photographes qui se sont marchés sur les pieds au premier rang - alors qu Hartzine était presque seul en , le petit festival confidentiel de l ouest parisien est devenu grand, sans trahir pour autant sa vocation défricheuse et Ah, on me demande de passer une annonce : Cherche plusieurs paires de tympans perdues pendant le concert des Swans. Merci de contacter la rédaction. On aimerait bien les récupérer pour la prochaine édition. Article réalisé par Emeline Ancel-Pirouelle en collaboration avec Akitrash (James Blackshaw), Benoît (Bobby Conn, Young Michelin), David (Swans), Nicolas (The Radio Dept.) et Virginie (The Raincoats). Merci à Virginie Pargny, Pascal Bouaziz et toute l équipe de BBmix.

30 INSIDEROCK

31 INTERLIGNAGE MEETING PIERRE MIKAÏLOFF (24/10/10) On ne parle jamais du téléchargement illégal de livres. Ne riez pas, ça existe. Mais on tait cette honteuse pratique, pourtant bien utile dans certains cas. Imaginez que cela se popularise : je pourrais accéder à toute l œuvre de Pierre Mikaïloff en trois clics, et je vous reviendrais avec un Meeting du feu de Dieu. A défaut, je ne peux lire que quelques bouquins de l auteur, un acheté, deux empruntés, pour arriver le jour dit avec de sérieuses lacunes que j essaie du mieux possible de masquer (mais il est très difficile de faire semblant d avoir lu un livre en face de son auteur, croyez-en ma vieille expérience). Certes, pour cette raison et d autres, les écrivains contrairement aux musiciens ne se vexent jamais que l on ne connaisse qu une partie très fragmentaire de leur travail ; ils savent que par définition, celui-ci est incompatible avec le zapping (je brise un tabou suprême mais oui, bien entendu, il arrive à tout chroniqueur de zapper d un morceau à l autre sur un disque). Heureusement ou malheureusement, c est à voir vue la qualité des livres en question, nous ne sommes pas là pour parler bouquins, mais bien rock n'roll. Et même plus précisément punk n'roll, puisque le 28 novembre prochain Pierre Mikaïloff s investira conférencier le temps d une petite heure consacrée au punk, courant iconique s il en est dont il fut, il y a de cela quelques années, ni plus ni moins que l encyclopédiste. Ça tombe bien : son Dictionnaire raisonné du punk ressort dans quelques mois, «Revu et corrigé. C est presque un nouveau bouquin, en fait. Malheureusement depuis quatre ans il y a beaucoup de gens qui sont morts un livre comme ça, ça s actualise tout le temps.» C est noté, Pierre j essaierai de le télécharger illégalement. Là où les choses deviennent compliquées pour ce Meeting c est que Pierre, fidèle à sa réputation, est aussi charmant que bavard, et qu il semble soudain très délicat d évoquer sa conférence au festival BBmix sans en déflorer très (trop) largement le contenu. On opte donc pour la technique du louvoiement : alors Pierre, comment tu t es retrouvé à orchestrer cette petite sauterie? 1 «C est la seconde vie du bouquin. J ai déjà été amené à faire dans des médiathèques, des centres culturels en province, des assos c est pas tellement lié à l actualité de toute façon mon bouquin ne sera pas présent à la sortie, le but n est pas de le vendre. Il s agit simplement de partager un peu le travail assemblé pour sa rédaction, et de le faire d une autre manière que par écrit, éventuellement en m aidant de photos ou d extraits sonores mais en fait ça passe tellement vite, trois quarts d heure/une heure, que je n en ai quasiment pas le temps ni l utilité, il y a déjà tellement de choses à raconter, entre le contexte, les anecdotes, les personnalités» Et l on voit qu en effet, le punk, Pierre pourrait en parler pendant des heures. On le supposait érudit, on le découvre en quasi exégète d un mouvement qui, en France peut-être plus encore qu ailleurs, n a eu de cesse de hanter l inconscient rock collectif quitte à parfois (ré)écrire sa propre légende. «Le punk-rock c est le mouvement qui est né pendant mon adolescence et que j ai vraiment suivi de A à Z, et un mouvement auquel en plus j ai vraiment adhéré. L actualité du rock pour moi en 77, quand j achetais Best ou R&F, c était le punk, et c était de mon point de vue ce qu il y avait de plus intéressant à l époque. Je continuais à aimer ce que j écoutais avant (Beatles, Who, Chuck Berry) mais ça c était vraiment le truc excitant. Entre Whisbone Ash et les Heartbreakers tu regardais une photo, tu choisissais ton camp tout de suite. Dans les sixties ou les seventies tu aimais un groupe non seulement en fonction de sa musique mais aussi de sa philosophie, de son esthétique, de ses pochettes» Et parmi le fourmillement et effervescence de l époque, il y avait sans aucun doute de quoi faire. Au point qu organiser une conférence d une heure sur le sujet paraisse dans l absolu assez ardu. D autant que comme pour tout courant mais plus encore que pour tout courant il n y a pas un Punk, mais des punks, explosés en différents endroits du globe et plus souvent définis par le contexte local que par une esthétique figée. «Je procède en deux temps : je parle d abord des proto-punks, les groupes de la compilation Nuggets, puis des précurseurs bien sûr, Stooges, MC5, Dolls tous ceux qui sont arrivés un peu trop tôt et qui ont disparu assez vite, finalement. Et bien sûr le contexte social, la crise qui est à son stade plus aigu en Angleterre, et qui est vraiment à la base du déferlement du punk là-bas. Aux États-Unis c est assez différent, déjà la crise n a pas la même ampleur, et les gens qui y sont à l origine du punk viennent plus de la bohème new-yorkaise, des anciens hippies comme Patti Smith, des gens qui ont fait des écoles d art comme Tom Verlaine ou Richard Hell des gens qui sont assez lettrés, qui sont en fait un peu des glandeurs professionnels, qui bossent pas, qui vont traîner au Max, au CBGB» D où une première vague américaine nettement plus arty, qui culminera avec Television. Si vous n avez jamais écouté ce groupe, vous n avez qu à imaginer ce qu est pour vous un groupe punk Television est à peu près l inverse de cette image que vous venez de vous faire. «Quand ils sont passés à l Olympia en vedette ils avaient pris Téléphone en première partie, eux ont fait un tabac et quand Television est passé ils se sont pas faits jeter mais la moitié du public s est endormi.» Et puis bien sûr, il y a le cas français. Pour le moins particulier tant la disproportion entre ce que cela a été et l image (le mythe) qu il en reste peut sembler, pour le rockeux contemporain, considérable. «En France c est encore différent, il y a la crise économique mais ça frappe moins de plein-fouet qu en Angleterre, parce qu on a

32 quand même des amortisseurs sociaux qui font que les gens ne sont pas dans la misère comme à Londres, où on vit dans des appartements avec des compteurs électriques dans lesquels il faut mettre des pièces pour avoir du courant en France ça reste la fin des trente glorieuses, on a encore du blé et on tire moins la langue, donc le punk ici ce sera le fait d un petit microcosme parisien, qui va être en partie les branchés issus des bandes des sixties, qui sont à l affût de tout ce qui est nouveau et qui après avoir été hippies se branchent sur les Dolls ; et ces gens-là vont suivre les concerts des premiers groupes punks à Paris, Metal Urbain, Stinky Toys, Asphalt Jungle C est lié à un truc très hype, presque mondain, avec juste quelques uns comme Metal Urbain qui essaient de se démarquer et de rester vraiment prolétaires. Eric Débris raconte qu il était le seul punk qui rentrait dans un HLM après les concerts, quand tous les autres regagnaient le cinquième ou le sixième arrondissement.» Chacun sera libre d y voir ou non les prémices d une pseudo hype parisianniste dont nous ne sommes jamais les derniers à nous moquer dans ces pages. Peu importe, à vrai dire : le malentendu demeure persistant aujourd hui, au point de parfois cristalliser d étranges haines dans un sens comme dans l autre. Je me souviens de la volée de bois-vert reçue il y a quelques années lorsque, candidement, j avais osé écrire que les disques enfin réédités du très culte 2 Alain Kan ne valaient globalement pas tripette. A l exact inverse, on tombe au hasard des recherches sur un vieux post de Pierre Mikaïloff, évoquant un embryon de polémique au sujet du traitement supposé complaisant du punk français au sein de son dictionnaire. Petite mise en garde : si vous ne vous êtes jamais intéressés à la scène parisienne de l époque, il y a de fortes chances que les griefs retenus contre l auteur de Some Clichés vous semblent consternants de puérilité. Les querelles de clochets dans des villages où il y a plus d églises que de fidèles font souvent ce genre d effet. Mais cela méritait d être relevé, car il se trouve que précisément et à tout le moins pour ce qu on en a vu le temps d un (long) verre, Pierre Mikaïloff est à peu près à l opposé du parigot fétichisant le punk français à outrance et inventant une légende aux petits pieds. On trouvera même, planqué au milieu de sa superbe bio de Bashung 3, quelques propos très sévères avec une scène dont très peu de groupes étaient audibles (écrit-il). Ce qui n est dans le fond qu un constat objectif. «Le problème des groupes français c est qu à part Marie & Les Garçons, qui se sont démerdés pour accéder à John Cale, ils sont tous très mal enregistrés. Les Stinky Toys ils ont fait leur album en trois jours avec un mec qui faisait de la variété d habitude.» Une justification qui n explique cependant pas réellement le susmentionné hiatus entre la réalité et la mémoire. «En fait ces groupes jouaient très peu. Ils ont fait peu de concerts, peu de disques, la scène était toute petite (ça devait toucher à peu près deux cents personnes sur Paris), parfois pour faire des premières parties ils montaient des groupes en en cannibalisant d autres parce qu il n y en avait pas assez. C est resté, c est vrai, assez embryonnaire, mais ça n a duré que deux ans et les gens qui avaient des choses à dire ont continué après. Alors ça s appelait plus punk, ça s appelait Elli & Jacno, c était tout le catalogue Mankin qui émanait de Taxi Girl et de la scène du Rose Bonbon, dont Bandolero, qui est devenu un hit international le punk c est une fabuleuse gestation plutôt qu une fin en soi, une sorte d expérience qui dure un an ou deux et qui après débouche sur plein de choses.» Et là, sans le savoir, Pierre vient de donner la meilleure définition du punk que l on ait entendu depuis bien longtemps. Qui s étend bien sûr à la perfection au mouvement dans son ensemble, États-Unis et Angleterre compris. «En même temps le punk esthétiquement il n y a pas de définition précise, c est surtout une liberté de créer, de produire ce que tu veux, ça peut passer par le reggae comme par le garage des sixties. Idem pour les looks. Les Sex Pistols on peut considérer que c est un groupe de heavy-metal et Steve Jones, une grosse brute qui aime le hard-rock et ne cherche pas plus loin.» D où bien entendu le côté météoritique de la chose. Un courant aussi viscéral et éclaté ne pouvait s installer sur la durée, à tout le moins musicalement et en acceptant d oublier les dix revivals qui suivirent (et qui devaient beaucoup plus, dans le fond, aux fleurons hardcore US). «Fin 77 c est déjà fini, tous les grands disques sont sortis et on passe progressivement à autre chose ; le Clash commence à s intéresser au reggae et au funk, les Pistols et les Damned sont séparés, Patti Smith reprend du Springsteen les groupes français pour la plupart ont éclaté, les Ramones vont s accrocher à leur truc pendant vingt ans et c est beau et pathétique en même temps» Reste à connecter la musique avec ce mot PUNK puisque définition ou non, état d esprit ou pas, tout cela doit bien avoir un sens. Après avoir osé déclarer que More More More était le meilleur album des Dogs, ce qui a failli mettre un terme aussi définitif que précoce à la discussion, Pierre Mikaïloff remet un instant ses habits d encyclopédiste : «Au départ c est un mot d argot qui est utilisé en Angleterre au Moyen-Âge, qui signifie prostitué ça va peu à peu évoluer pour prendre le sens de connerie mais ça va surtout revenir fin XIXe/début XXe dans l argot des petits voyous, c est toujours utilisés dans ce sens d ailleurs, et se développer dans le langage des prisons pour désigner un mignon au service d un caïd. Après les punks n ont pas choisi de s appeler comme ça, c est un truc de journaliste qu ils vont finalement revendiquer. Manière de dire au système : voilà, vous avez fait de nous des punks, débrouillez-vous. Nous sommes des punks, nous sommes là et on va foutre le bordel. C est ma définition». En conférence le dimanche 28 novembre, 16 heures, au Carré Bellefeuille, à Boulogne-Billancourt, dans le cadre du festival BBmix Toute la programmation du festival sur son myspace et dans notre agenda

33 BBMIX EPISODE 1 : LA VACHE! LA SCENE EST SUPER GRANDE! Sixième édition pour le BBMix, et cette fois-ci nous en sommes, non sans rager un peu à l idée d avoir manqué l an passé un superbe plateau (avec notamment Gravenhurst et Ultra Orange). Mais celui de cette année a largement de quoi compenser cette frustration. Au menu? De l inconnu et de l incontournable, du jeune et du vieux, de la déjante et de la mélancolie. Le tout vendu à un prix défiant toute concurrence (10!!) et servi dans une salle superbe, le Carré Bellefeuille, qui n aura pas mis longtemps à entrer dans notre top des salles franciliennes où il fait bon vivre. Certes, pas de fosse digne de ce nom, et des fauteuils qui n auront pas servi à grand-chose la plupart du temps. Mais aussi et surtout un cadre très agréable (Dieu sait que c est important en hiver) et un son de très bonne qualité (ce qui n est pas si courant). Bout à bout, tout cela ressemble fortement au package idéal pour passer trois jours mémorables, à peine ébranlés par la nécessité de traverser tout Paris pour accéder au Graal (Boulogne, pour nous, c est quasiment le bout du monde, on aurait presque plus vite fait d aller en Picardie ou en Normandie). La vache! La scène est super grande! est le premier constat qui s impose, et il aura mine de rien un impact important sur la suite de la soirée. On imagine tout ces petits groupes indie débarquant à Boulogne-Billancourt (dont ils ne doivent pour la plupart même pas soupçonner l existence) et découvrant une scène deux à trois fois supérieure à ce qu on leur offre habituellement. L angoisse se mêle alors au plaisir, car les scènes de cette taille, il faut savoir les remplir. Prenez Too Young To Die, dont le ska-punk bondissant (pléonasme) ouvre le festival : ils ont beau être sept et courir dans tous les sens, ils ont l air minuscules et leur chanteur a bien de la peine, malgré un abattage certain, à embrasser l ensemble du public du regard. On jurerait que ses yeux sont aimantés à la droite de la scène, là où se trouve tous ses potes, qu il ne quitte pas des yeux, manifestement en quête de soutien. C est que les Too Young To Die sont jeunes, voire très jeunes. On imagine sans mal le stress, et finalement ils s en sortent plutôt pas mal. Les cuivres, notamment, sont très convaincants, et nonobstant ce problème de scène super grande, le groupe est parfaitement en place. Reste un léger détail : le ska-punk n est pas notre came, l on n y peut hélas pas grand-chose. Dans le genre, ça nous a paru plutôt pas mauvais, même si on pense à La Ruda à peu près un morceau sur deux. Mais nous ne sommes probablement les mieux placés pour en juger, vu que La Ruda et nous, euh Les Too Young To Die s en sortent donc plutôt pas mal malgré la pression ; encore ont-il cette inestimable chance, se situant dans une galaxie totalement différente du reste de la prog, d ignorer qu ils ouvrent pour non pas une, mais deux bêtes de scène. Car avec l arrivée de Bobby Conn et de ses sbires, dont on ignore tout ou presque, c est une autre soirée qui commence. Nettement plus déjantée, soniquement surpuissante et d une efficacité renversante. En treillis mais terriblement glam, le groupe enquille les popsongs électrisantes, avec violon kitsch et synthé bricolo. On pense à un genre de Pulp heavy, tout aussi dégingandé mais carrément plus percutant. Un sacré coup de tonnerre qui enchante le public et nous fera filer acheter le dernier album en date (en fait une réédition de Rise up (Fire Records), paru en 1998 et malheureusement moins péchu de ce que l on a entendu hier soir) en nous disant que quoiqu il advienne de la suite, on ne verra pas mieux ce soir. Eh bien écoutez, ça se discute. On en discutera d ailleurs longtemps après, de Bonaparte, trublions teutons dont le show relève autant (sinon plus) de la performance que de la musique. Les mots manquent pour qualifier un spectacle (le terme, pour une fois, n est pas usurpé) à la finesse toute germanique, multicolore, costumé et sexy. Au bout de quelques minutes et alors que les danseuses, fort joliment vêtues (mais pas pour longtemps) nous ont balancé quelques biscuits, on se dit qu on aura décidément tout vu dans notre vie. On est loin du compte puisqu en cinquante minutes de temps de tout ce que l univers compte de délires de série Z sera passé au crible, avec une énergie stupéfiante. Ces gens doivent être épuisés après chaque concert, impossible autrement. Et les danseurs (oui parce qu il y a des garçons aussi, un peu plus habillés la plupart du temps) encore plus, qui changent de costumes à une vitesse phénoménale, parfois pour moins d une minute de chorégraphie. Bonaparte, c est certain, n a pour sa part aucun problème pour remplir l espace (on aurait plutôt tendance à se demander comment fait le groupe sur les scènes plus petites). Le seul problème, c est que niveau musical ça ne le fait pas plus que ça. Disons que c est plaisant, efficace, mais un peu pénible sur la fin tant le collectif, manifestement incapable de temps morts, joue tout dans l énergie et ignore la nuance. La section rythmique bastonne en permanence, le son fait boum boum boum, et comme le confirme l écoute de leur dernier album, My Horse Is Like You, les chansons dépourvues de leur tenue d apparat sont assez anecdotiques. Reste qu il est évident que tout ceci est conçu avant tout pour et uniquement pour la scène, le son n étant quasiment qu un support à une performance au sens le plus strict du terme. A voir en chair, os et rimmel, avec assurance d en prendre plein les mirettes et de ne pas être déçu. Pour d obscures raisons techniques qui ne sont pas vos putains d oignons, nous ne verrons qu une petite partie des Warlocks, cinq chansons tout au plus. C est toutefois à regrets qu on part, car si leur musique est dépourvue de la plus petite d once d originalité (ce qui n est pas un scoop), l ensemble est tout à fait probant et autrement plus intense que au hasard dans la catégorie «je n ai jamais écouté The Jesus & Mary Chain et je ne vois pas pourquoi on nous compare à eux» un Black Rebel Motorcycle Club. Le son est excellent, le répertoire (qu on connaît mal) de qualité. Comme de juste le groupe a du mal à occuper toute la scène, mais de la part de shoegazers on ne peut que l excuser. La suite c est ce soir, avec notamment les très bons Radio Dept. Donc, pour vous, demain dans ces colonnes.

34 BBMIX EPISODE 2 : LA TORPEUR NOUS GUETTE Second volet de nos aventures au festival BBMix, et la scène est toujours aussi grande, comme nous l allons voir. Le programme, lui, est toujours aussi alléchant, qui commence pour nous par un Meeting The Radio Dept. ou pas. Réveillé à peu près à l heure de notre rendez-vous, le groupe ne sera disponible qui bien plus tard. On est tellement habitué à ce genre de chose (il règne un micro-climat sur les festivals, qui y change toute interview en parcours du combattant) qu on ne prend même pas la peine de râler. Et puis la buvette est accueillante, et les gens y sont sympas. Et puis, surtout, cela nous offre la possibilité d assister à la prestation des très bons Berniz régionaux de l étape que l on n attendait pas vraiment à ce niveau. Le Civil Servant ne manque jamais de le rappeler, le bon rock n'roll tient souvent à peu de choses. De bonnes tronches, de bonnes références, un bon look et quelques bons riffs peuvent transformer, l espace d un concert, d aimables amateurs en next big things. Parions qu on réentendra parler du rock psyché des Berniz, dont les influences crèvent les oreilles autant que leur talent crève les yeux. Mélodies ciselées, bon son et superbe poncho, tout y est, avec juste ce qu il faut d humour et de bonne humeur pour faire oublier que ce n est que jamais que le centième groupe revival du genre qu on entend cette année. Le tout s achève par un lancé de CDs dans le public, CD qui tient plus que bien la route, et dont on vous reparlera assurément. The Radio Dept. ayant quitté le lit et rejoint le Carré Bellefeuille (précisons que deux bonnes heures se sont déjà écoulées depuis notre arrivée), nous manquons malencontreusement les Notes, ce qui nous empêchera de les casser. Paraîtrait qu on aurait pu, paraîtrait même que c était vraiment pas terrible. Nous, on en a vu juste assez pour noter que la chanteuse était mimi, et que ça n avait pas l air très énergique. Tant pis : on réservera notre mauvais esprit aux Young Michelin, groupe maniant l auto-dérision comme un puceau se protège des bad boys qui veulent l enfermer dans un casier. Ce n est pas une critique : on a tous été puceau un jour. Les Young Michelin semblent avoir décidé de faire perdurer un peu cette époque, en témoignent des textes parfois confondants de naïveté, et au moins une compo évadée d une époque où le puceau tentait de changer de statut draguant sur fond d Indochine. On en sort très, très partagé. Le groupe manie tellement le second degré entre les morceaux que l on a énormément de mal à le prendre au sérieux, quand les morceaux eux-mêmes n ont rien de parodique (ce qu on aurait peut-être bien préféré). Bref, le résultat est mitigé. Il faut cependant mettre au crédit du groupe qu il aura été le premier à résoudre les problèmes d occupation de l espace : tassé sur lui-même comme s il jouait devant cent personnes dans un club, il a tout simplement décidé de ne pas l occuper. Bien vu, les mecs. Quasiment réveillé, The Radio Dept. débarque enfin sur scène, pile au moment où nous, on songe à aller se coucher. C est que les effets de la soirée de la veille commencent à se faire sentir, et que la musique du groupe suédois s y prête à merveille. Éthérée, envapée. Encore plus planante que sur leur dernier (et très bon) album. Lightshow minimaliste (pour ne pas dire que le groupe jouera dans la pénombre quasiment jusqu au dernier morceau), potards poussés au maximum, le trio, encore plus resserré sur scène que tous les autres, entretient tranquillement son mythe shoegaze (Daniel a d ailleurs quelque chose du shoegazer absolu, qui ne lèvera les yeux de ses pompes que pour quitter la scène). Avouons que dans le genre, et comme on le soupçonnait depuis un moment, The Radio Dept. se montre très largement au-dessus de la moyenne. Les murs synthétiques, vulgaires cache-misère chez d autres, n entament pas une seconde la majesté de morceaux à l écriture souvent flamboyante. Certes, on assiste au concert le plus mollasson de tout le festival. Mais il plaît : on se cale dans les fauteuils, dont on vient de se rappeler la présence, on ferme volontiers les yeux pour ne les rouvrir qu aux premières notes du guilleret Never Follow Suit. C est donc cela, qu ils appellent tous dream-pop? Eh bien c est fort agréable, en dépit de dangereux effets secondaires : l envie de rentrer se pieuter n a jamais été aussi forte qu au sortir de ce concert langoureux à souhaits d un groupe que l on jurerait inventé pour les soirées cocooning. En plus, on apprend pile à ce moment que les Raincoats sont en formation réduite pour cause de guitariste blessée dans la journée. Vous n imaginez même pas l abnégation qu il nous a fallu pour aller malgré tout voir de quoi il retournait. C est qu on ne connaissait pas du tout ces dames, présentées ici ou là comme un groupe post-punk légendaire vénéré par Kurt Cobain, le mec qui avait un nouveau groupe préféré à chaque nouvelle interview. Honnêtement, on n a pas vraiment vu le punk, ni le post ; on a bien compris en revanche en quoi les Raincoats étaient pré-grunge et pré-riot grrrls. On a aussi pu constater, il faut le reconnaître, que leur réputation de retraitées ne jouant plus que très occasionnellement n était pas usurpée (la blessure de leur guitariste n ayant pas dû beaucoup les aider à être en place). Malgré cela, il est incontestable que Gina Birch ait tout ce qu il faut là où il faut. Je parle bien sûr d une gueule, d une présence et d une voix. Comme quoi parfois, à quelque chose malheur est bon : rammassé et enthousiaste, le show des Raincoats aura été bien plus fort et intense que tout ce qu on entendra par la suite sur leurs albums. Comme en plus elles sont sympathiques, rigolotes et réussissent presque à occuper l espace (oui!) on aurait mauvaise grâce de leur tenir rigueur des pains ou des sacs faits mains vendus par Gina pour la bagatelle de 120. Légendaire ou non, post-punk ou pas, au complet ou amputées d une membre historique les Raincoats ont assuré avec classe et efficacité, et c est bien tout ce qui compte. On verra ce soir si les autres légendes post-punk de service, Swans, en feront autant ou achèveront d endormir une Interlignage team dont les cernes commencent à être très prononcées.

35 BBMIX EPISODE 3 : SWANS ARE NOT DEAD. BUT PUNK IS. Ça devient vraiment ridicule, cette histoire d occupation de la scène. Vous n êtes pas obligés de nous croire, mais initialement nous n avions pas prévu de faire un triptyque sur le sujet. C est venu tout seul, un running gag qui était là malgré notre mauvais esprit naturel. Là, tout tassé devant le mur d amplis et d instrus au milieu de la scène, et même si on suppute que ce n est pas de sa faute, Edgar Pilot pousse involontairement la plaisanterie jusqu à son paroxysme. Impossible de ne pas rire en voyant cela. Ce qui n a, précisons-le, aucun rapport direct avec leur prestation, honnête et assez efficace dans le genre big-rock seventies. Rien de très original, de très personnel ni de très marquant, mais du solide, par des mecs qui ne sont de toute évidence pas des manchots. De manière générale, la qualité de la sélection locale aura été appréciable. Au moins maintenant, on sait que Boulogne rocke et rolle, ce qui n allait pas forcément de soi il y a quelques jours. Laissons ensuite notre running gag favori de côté le temps de la prestation de James Blackshaw ; pour occuper l espace, le Britannique était disqualifié d office, vu qu il joue seul (!), assis (oh!) et en chaussons (oh!!!) de la guitare acoustique douze cordes (double ooooh!!!!!). Si l on ajoute que sa musique se veut instrumentale et contemplative, vous aurez compris de vous-mêmes de quoi il retournait. Quelques heures après que Pierre Mikaïloff nous ait régalés d une conférence sur le punk, ouverte par le remarquable documentaire de Don Letts, Punk Attitude James Blackshaw vient donc nous rappeler que trente-trois ans plus tard, la masturbation guitaristique a encore de beaux restes. Mention spéciale aux passages dans lesquels le guitare-héraut fait montre de son incommensurable virtuosité en jouant à une seule main (ceci n est pas un jeu de mots), ce qu on applaudirait avec joie si ce n était relativisé par le fait qu au bout de trois morceaux interminables, on a l impression de toujours entendre le premier. Pénible, et qui plus est si totalement dépourvu de charisme et de présence scénique que l on ne comprend même pas l intérêt de proposer des concerts de ce qui n est, au mieux, qu une aimable bande-son pour apéritifs bobos. On est bête, aussi, faut dire. L intérêt, c est surtout que James Blackshaw, comme par hasard, est signé sur Young God Records, label mythique du non moins mythique Michael Gira. Lequel nous démontrera moins d une demi-heure plus tard que lui aussi, il adore se caresser. Le problème des Swans, c est sans doute et avant tout qu ils sont l un des plus grands groupes des trente dernières années, et qu ils viennent de publier un album absolument extraordinaire, à faire rougir de honte des groupes bien plus jeunes et vigoureux. On attend donc beaucoup. Voire plus : on attend qu ils nous offrent un sublime orgasme, sinon plusieurs, plutôt que de s exhiber en train de se masturber égoïstement (ce qui peut être excitant, au demeurant). Or il faut bien reconnaître qu entre l intro de presque vingt minutes de No Words/No Thoughts, qui plus est matraquée à un volume sonore à la limite de la résistance humaine, et les morceaux mettant quatre minutes à se terminer sur les deux mêmes notes répétées jusqu à l écœurement les légendes vivantes furent plus souvent dans l auto-érotisme que dans le coït. Si l on ajoute à cela une longue interruption parce que le groupe a fini par «faire péter le son» (ce sont les mots de Gira nous étions trop loin pour en savoir plus), difficile de ne pas en sortir avec un sentiment mitigé. Et pourtant, lorsqu il ne pratiquait pas cet onanisme bruyant et malgré tout assez élégant, le groupe aura été plutôt sublime. Sauvage, intense, porté un Gira totalement habité et un Thor Harris impérial jusqu au bout du carillon. Ce fut noir, ce fut lourd, ce fut abrasif. Ce fut bon, là où l on attendait du grandiose en conclusion d un festival qui avait placé la barre très haut dès la première soirée. Articles de Thomas Sinaeve Interlignage / itw P. Mikaïloff :: Interlignage / soir 1 :: Interlignage / soir 2 :: Interlignage / soir 3 ::

36 MAGIC COMPTE-RENDU BBMIX - 01/12/10 DE THE RADIO DEPT. Six éditions et voilà le BBMix devenu un festival indispensable aux lueurs grisâtres de l automne, réunissant chaque année des artistes aussi variés qu'originaux sur la scène du Carré Bellefeuille à Boulogne-Billancourt. Retour sur la soirée de samedi dernier qui voyait, entre autres, The Radio Dept. et les cultes Raincoats fouler le plancher. [Compte-rendu Emilien Villeroy]. Rendez-vous était pris avec toutes les facettes des années 80 ce soir-là. D'abord, la fibre indie pop avec le trio anglais The Notes, qui recrée la twee vibe à la perfection : bassiste avec pull à rayures trop grand, guitariste aux cheveux courts qui tricote des riffs un peu distordus mais pas trop, boite à rythme rêche, et surtout, chanteuse en courte robe à fleur qui s arrime à son pied de micro comme à une bouée de sauvetage, les yeux dans le vague, apparemment pétrifiée par le trac, décochant péniblement de timides : "merci, la prochaine chanson s'appelle..." entre les morceaux. Z ont l'air perdus dans cet espace mille fois plus large que la p tite chambre où on les imaginer créer. Les titres ne dépassent jamais les deux minutes, ne révolutionnent rien, mais sont parés de cette beauté frêle que The Field Mice ont sublimé comme personne. Sympa, du coup. Après la pop glucose, Young Michelin. Cinq Français que vous connaissez bien maintenant. Comme un croisement entre l entrain bleu de Sarah Records, les guitares carillons de The Cure, et les paroles désabusées de Taxi Girl chantées par un Dondolo en sous-pull zébré. Ceux qui goûtent à leur new wave revivifiée succomberont à une performance sans fioritures, énergique et cinglante. Une bonne partie du public, venue pour eux, affichera d'ailleurs une mine joyeuse à l heure de rallumer les lights. Puis ce fût aux trop discrets The Radio Dept. d'apparaitre. Propres sur eux et flegmatiques, les Suédois qui figurent parmi les vainqueurs de l année avec l étincelant Clinging To A Scheme. Ils offriront un set maitrisé de bout en bout, aidé par un son limpide. Face à un public tout ébahi de pouvoir enfin voir ceux qui ne viennent quasiment jamais dans nos contrées, le trio nimbe la salle d'un cocon musical doux et efficient comme une neige de compèt. Une petite heure de songe en apesanteur, où les nappes synthétiques et les guitares (bien plus fortes qu'on aurait pu l imaginer) figurent autant de coussinets et de toboggans soniques où il fait bon se blottir et dériver. Des moments passés à demi-éveillés. S ils ensorcèlent, The Radio Dept. n endorment pas pour autant : leur son infiniment clair et soyeux vous convie simplement à fermer les yeux par moment pour mieux s abandonner, surtout dans une salle qui ne propose que des places assises. Une fois la dernière note jouée, l'impression que tout cela était trop court parcourt les rangs, comme si le public était contraint et forcé de s extirper d une rêverie si agréable. C'est une mauvaise nouvelle qui nous réveille d un coup, d'ailleurs : s'étant cassée le bras lors des balances, Ana da Silva, guitariste et chanteuse des mythiques Raincoats, ne pourra pas être présente au concert prévu ce soir. Qu'à cela ne tienne, il en faut plus pour décourager les deux amies et leur batteur : elles feront le concert sans elle, quitte à ce qu'il soit bancal ou un peu vain par moment. Malgré cette absence criante, et une salle à l assistance désormais clairsemée, le premier concert de Raincoats en France depuis belle lurette a tenu toutes ses promesses. Les musiciennes n'ont pas changé depuis 1980, déployant la même énergie et le même tact d amateur assumé. Dès le premier extrait, No Side To Fall In, elles se mettent à gambader et à bondir partout sur l'immense scène, dépeignant une prestation plus qu'enthousiasmante, façon doigt d'honneur potache au temps qui passe. Entre morceaux inédits, extraits de leur étrange album Odyshape, et détonations sonores comme elles seules ont su en produire tout au long de leur carrière, les héroïnes oubliée du post-punk ont livré une sorte de leçon de vie, histoire de prouver que même si on a bientôt la soixantaine, et que le passé glorieux s'éloigne de plus en plus, on peut s échiner à jouer avec conviction et fraîcheur une musique définitivement singulière. Et rester cool à en crever. Emilien Villeroy

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38 NOT FOR TOURISTS BBMIX: DEUX SOIRS A BOULOGNE BILLANCOURT. (26 ET 27 NOVEMBRE 2010) Par Stephane Le parti pris du festival BBMix est de faire venir des groupes sans grande actualité pour qu on les (re)découvre. Il se passe chaque année à Boulogne Billancourt, et il a la particularité d offrir à chaque fois une programmation riche et très originale, souvent décalée par rapport aux grands courants de l actualité musicale. Vendredi soir La première soirée est résolument rock, avec au programme, Bobby Conn, le cirque Bonaparte et les rockers poisseux des Warlocks. On arrive après un long voyage en métro à Boulogne Billancourt, le temps de trouver l espace Bellefeuille, le théâtre ou se passent les concerts. On entre dans la salle au début du set de Bobby Conn. Sur la scène, Bobby et ses musiciens sont vêtus de très seyantes tenues de camouflage, et joue leut habituel pop mâtinée de rocknroll. Le set est très plaisant et nous permet de découvrir la salle. Salle pas vraiment adaptée pour les concerts rock, mais l acoustique est impeccable ce vendredi. Les morceaux s enchainent bien, on sent le vécu, et le groupe semble vraiment en mode automatique, agréable à écouter mais il ne passe quand même pas grand chose. Le concert est assez court et Bobby Conn quitte à regret la scène en marmonnant qu il n aime pas les règles mais qu il les respecte ou un truc approchant; le rock a un peu changé. Pour information, Bobby Conn a sorti un album cette année, entre psychédélisme et pop opéra. Le temps d une courte pause et le concert des Bonaparte, déjà chroniqués sur le site à plusieurs reprises, dont une fois il y a vraiment peu de temps. Je ne vais pas donc pas trop détailler. Le concert commence par une introduction sous la forme d un générique un peu désuet, pour bien planter le décor. Puis une baignoire est amenée sur la scène, baignoire dans laquelle prennent place ce qui semble être deux filles. Et le groupe arrive, masqués et grimés; celui qui semble être le leader, en uniforme et masque de nounours commence à jouer. Au niveau de la musique on est entre Gwar (l effet des costumes) et ce que la fusion a fait de pire dans les années Donc ça joue fort, ça s agite, ça gesticule, ça enlève des vêtements, ça en remet; bref tout ce monde s agite, grimace et bouge beaucoup. Mais je m ennuie vraiment Une fois que j ai pris quelques photos du cirque, je ne trouve pas grand chose pour m intéresser, les chansons sont toutes identiques ou presque, et le mouvement est plus soporifique que entrainant, je jette l éponge après 50 minutes d agitation et décide d aller attendre les Warlocks dans l atrium avec les autres allergiques à l agitation Bonapartiste. Arrive ensuite le moment des Warlocks, le groupe de rock mythique de la soirée, tout le monde s agglutine sur les premiers rangs du théâtre pour mieux les voir. Et ils arrivent sur scène, des vrais rockers hein, ça rigole plus là, plus de déguisements grotesques ni de postures outrées, une basse, des guitares, une batterie, et le leader Bobby Hecksher avec son mascara et sa coiffure des années 80. Et c est parti pour une heure de rock teinté de psychédelisme, un peu comme ce que font les gars des Black Angels. Le groupe joue dans le noir, ils jouent de manière très efficace. Mais là encore, l ensemble manque un peu de spontanéité, on ne sent pas l étincelle de la passion; les gars font le boulot, jouent les morceaux, font semblant de partir pour mieux revenir pour un rappel; mais il n y a pas vraiment le moment presque magique où tout peut arriver. Un peu déçu de la soirée, je commence la longue marche vers le métro en me disant que le samedi ça sera forcément mieux. Samedi Aujourd hui c est la facette pop du Bbmix, avec Young Michelin, The Radio Dept et les Raincoats (entre autres). Les concerts commençaient un peu trop tôt pour nous, on est donc arrivés pour le tout début des Young Michelins. Les Young Michelins, c est la troisième fois que j assiste à un concet, après la première fois parfaite en première partie de The Wake et la deuxième non moins parfaite à l International pour la NFT party. Alors on fait un peu comme cette blogueuse bibliothécaire qui «avait laissé une deuxième chance» au groupe (pour de vrai, c est ici que ça se passe, le truc est, bien entendu, formidable, entre syntaxe approximative, mauvaise foi et inculture crasse), et on revient encore les voir. Sauf que nous, on a adoré. Le concert a commencé parfaitement avec les copains, puis c est les autres chouettes chansons du groupe les éclaireurs, le tube elle m oubliera, et aussi je suis fatigué. De la pop impeccable en français, inspirée par les artistes de Sarah Records et par les mélodies sombres de la new wave. Des fâcheux et des aigiris parleront d Indochine, mais à part la langue française, je ne vois absolument pas de points communs. On est quand même là assez (très loin) de la grandiloquence merdique d Indochine, mais bon, comme on dit don t feed the troll.

39 Ensuite c est le moment attendu par tout le monde, The Radio Dept. Le groupe suédois le plus cool du monde, enfin un des groupes suédois le plus à gauche de Scandinavie. Le concert commence doucement, hélas avec un son horrible, l ensemble donnant à entendre une espèce de bouillie sonore. Heureusement, un technicien, au milieu du concert fait un truc bien, il change les pédales d effet du bassiste à moustache et miracle, le son devient un peu meilleur. On a eu droit et on a adoré le petit discours militant du chanteur avant The New Improved Hypocrisy, et bien sûr on entend les tubes impeccables, comme Never Follow Suit, The Worst taste in Music et Heaven s on Fire. Pour résumer, un bon moment passé avec les Radio Dept, même si on sent bien que le live n est pas tout à fait leur tasse de thé. Et pour finir on avait les deux cougars des Raincoats, une à la guitare, l autre au violon et à la basse et un batteur qui essaie tant bien que mal de suivre. C est assez expérimental et bordélique et j avoue ne pas avoir compris grand chose à ce qui se passait sur la scène. C est peut être un effet de saturation après les groupes de la soirée, mais je n ai pas réussi du tout à accrocher aux chansons du groupe. Contrairement au fan club The Raincoats de Boulogne Billancourt, composé de trois membres qui ont dansé du début à la fin du concert. Je ne suis clairement pas assez fan pour rester plus longtemps, et je décide de me diriger vers le métro, avec en tête les jolies mélodies des Young Michelins et de Radio Dept. Et c est pas plus mal. novembre-2010/ NOTULUS LE FESTIVAL ROCK BBMIX LANCE SA 6E EDITION Et c'est reparti pour une nouvelle édition du festival BBmix à Boulogne-Billancourt. une sixième édition qui se déroulera du 26 au 28 novembre Festival à taille humaine, BBmix a l'originalité de proposer une programmation reliant 30 ans de culture pop en marge, un choix artistique percutant puisqu'on retrouvera des reformations de groupes mythiques en exclusivité française, des nouvelles têtes chercheuses musicales et de jeunes pousses locales. Lors des précédentes éditions, James Chance, Young Marble Giants ou encore Jean-Jacques Perrey se sont succédés sur la scène du BBmix. Au programme cette année, le grand retour des New-Yorkais de Swans (rock expérimental industriel de 1982 à 1997), le légendaire post punk féministe des anglaises de The Raincoats, les Californiens allumés de The Warlocks et leur psyché rock... Chaque soir, un des lauréats du tremplin Go West, musiciens émergents de la scène locale, sélectionnés par un jury de professionnels, se produira sur la scène du festival. Le dimanche après-midi accueillera une conférence musicale sur le Punk Rock par l'érudit Pierre Mikaïloff, auteur du "Dictionnaire raisonné du Punk". Et pour conclure, une projetction des plus belles photos du BBMIX 2009 seront projetées par Emeline Ancel-Pirouelle, agrémentées chaque jour des meilleurs clichés de l'édition

40 POPTRONICS Attention reformation événement, celle des Swans, à (re)découvrir dans le cadre du BBMix, 6ème édition du festival de Boulogne-Billancourt, le 28/11. Sortez! Swans, Raincoats, BBMix, Brocoli... (pop live) Avant la deuxième guerre de Corée et tous les nouveaux Vietnam qui vont nous tomber sur la tête, si on parlait sous-marins pakistanais à l abri de la pluie, bien au chaud dans une salle de concert? Et pour une fois, dans un programme plus que chargé, opérons deux arrêts sur de jolis événements «bis». Ne craignez rien : BBMix n est pas le dernier disque de BB Brunes mais un festival (bien) installé à Boulogne- Billancourt. Un rendez-vous qui se moque des chapelles (pop, rock, noise, folk cohabitent allègrement au sein d une même soirée), pourvu que les artistes invités aient des choses à dire et à jouer. Le programme de cette sixième édition (Carré Bellefeuille, du 26 au 28/11) est alléchant, entre curiosité expérimentale (James Blackshaw), (petite) légende pop (Bobby Conn) et Français lancés (Young Michelin). Sans oublier les grands retours de The Warlocks, ce qui se fait de plus lysergique et tordu au rayon rock psyché-neurasthénique américain, et du fleuron féminin du post-punk british The Raincoats. Mais l événement, c est, après celle des Young Marble Giants il y a trois ans, une autre reformation de taille : Swans, l un des groupes les plus influents de l underground 80 américain, même si son audience reste confidentielle de ce côté-ci du monde. Un groupe né dans les derniers éjaculats no wave qui, pendant vingt ans, a carambolé punk, metal, noise et musiques traditionnelles américaines. Et eu une influence déterminante sur plusieurs générations d expérimentateurs électriques (Thurston Moore a par exemple fait ses premières armes avec eux). Mis en sommeil en 1997, Swans en est ressorti cet automne avec un album très libre, «My Father Will Guide Me Up a Rope to the Sky», qui dépasse d une bonne tête tous les barbus agités de la scène noise contemporaine. Dans l intervalle, le chanteur aux accents mystique Michael Gira était parti fonder l excellent Young God records et signer (entre autres) les singuliers Akron/Family, Mi and L au ou Devendra Banhart, découvert dans un restaurant éthiopien à Los Angeles. Juste avant cette soirée Swans dimanche, à 16h, le film «Punk Attitude» de Don Letts, sera suivi d une conférence de Pierre Mikaïloff sur le punk rock. Attention, les concerts commencent à 19h. Ne désespérez pas Billancourt!

41 POPNEWS Chaque mois de novembre, pendant trois jours, le festival BBmix fait de Boulogne-Billancourt (92) une ville rock. Mais à sa manière, sans frime, avec une générosité et un sens de l'accueil qu'on ne trouve pas toujours de l'autre côté du périph. Cette année encore, l'agréable salle du Carré Belle-Feuille accueillait aussi bien des artistes rares et cultes (Bobby Conn, The Warlocks, The Raincoats, Swans) que des nouveaux venus prometteurs (Bonaparte, Young Michelin ). Copieux compte rendu de ces réjouissances boulonnaises. Vendredi 26 novembre Pensant plus raisonnable de se dispenser du concert de Too Young To Die, formation locale d'inspiration skafusion, on arrive juste à l'heure pour celui du semi-légendaire Bobby Conn. Agé de 43 ans, l'américain avait fait un peu parler de lui il y a une petite dizaine d'années avec l'album "The Golden Age" sorti chez Thrill Jockey, mais son glam-punk-funk expérimental reste largement inconnu en France. Visuellement, lui et ses quatre musiciens font forte impression : tous sont en treillis customisés (même la violoniste) et Conn, maquillé, affiche une allure de tapin tapé suprêmement rock'n'roll, quelque part entre le David Johansen de la grande époque et Amanda Lear. Musicalement, c'est un peu pareil, les chansons à rallonge partent joyeusement dans tous les sens, mais avec suffisamment d'accroches mélodiques et de surprises pour que l'attention ne faiblisse pas. Il y en a même quelques-uns qui dansent, bien qu'il soit encore relativement tôt dans la soirée. Pas le concert du siècle, certes, mais un peu plus qu'une simple curiosité. Ce set de Bobby Conn constituait en tout cas une excellente préparation physique au délire qui nous attendait ensuite, offert par les Berlinois de Bonaparte. Une vaste troupe de musiciens et performers menée par le Suisse Tobias Jundt, qui glisse parfois quelques mots de français dans ses textes chantés en anglais (ils ont même un morceau intitulé "L'Etat c'est moi"!). La musique, une sorte d'électro-punk grinçant rappelant par moments PIL ou The Fall, est plutôt efficace, mais elle n'est qu'un élément parmi d'autres d'un live show débridé et provocant. Se succèdent ainsi sur scène des personnages aux accoutrements étranges, différents pour chaque chanson (et parfois quasiment nus), qui composent des allégories souvent obscures, parfois explicites (des femmes avec des écrans d'ordinateur à la place de la tête pour "Computer in Love"). Certes, sur une heure, on finit par frôler l'overdose de n'importe quoi, mais cette version extrême du cabaret berlinois reste l'une des choses les plus hallucinantes qu'on ait vues dans un festival rock. Les Warlocks, eux, sont plus hallucinés qu'hallucinants, héritiers californiens à guitares (trois, il me semble, sans compter la basse) des Spacemen 3 et cousins de Black Rebel Motorcycle Club. J'en étais resté à leur album Phoenix sorti il y a sept ans, mais un ami m'a dit que ce n'était pas très grave car les suivants sonnaient à peu près pareil, malgré de nombreux changements de line-up (de toute façon, c'est toujours Bobby Hecksher qui commande). Le groupe joue d'ailleurs deux extraits de ce disque, "Shake the Dope Out" et "Baby Blue", qui restent parmi les meilleurs moments du concert. Le reste n'est pas déplaisant, la puissance sonore impressionne, mais on cherche quand même en vain une chanson un peu plus originale que les autres qui viendrait rendre tout cela vraiment mémorable. Samedi 27 novembre C'est assez tôt dans la soirée de samedi que s'ouvrait cette deuxième soirée du BBmix au carré Bellefeuille à Boulogne. Le public clairsemé s'installe doucement sur les sièges pour les Berniz. Pas facile d'ouvrir un festival quand on est un jeune groupe parisien débutant et quasiment inconnu, et que la majorité du public attend avec une certaine impatience The Radio Dept. Le concert des Berniz est un peu long à démarrer, mais leur bonne humeur et leur évidente cohésion a permis tout de même de commencer la soirée énergiquement. Tout droit sortis des seventies avec leurs ponchos façon friperie parisienne branchée et leurs guitares demi-caisse au son clair, les Berniz offrent une pop inspirée du surf-rock et des ambiances psychédéliques des années soixante. On regrettera quand même quelques longueurs et un groupe qui n'est pas encore tout à fait en place et qui souffre de quelques approximations musicales. En termes d'approximations, le groupe suivant The Notes battra des records. Les trois membres de The Notes se veulent dignes héritiers de la vague C-86, des groupes éminents de Sarah Records, de la new wave et du shoegaze, mais leur set s'avère surtout profondément dysfonctionnel. Les rythmes en boîte se suivent et se ressemblent, la chanteuse se tient raide derrière son micro, tellement travaillée par le trac que sa justesse s'évade, et les musiciens sont si loin les uns des autres qu'il semble y avoir quelque chose de brisé dans ce groupe. Ce n'est pas la musique, ni les influences, ni l'intention qui ne vont pas, mais plutôt la façon dont tous ces éléments s'emboîtent de façon machinale, sans magie ni énergie, les morceaux d'une minute cinquante s'enchaînant plutôt péniblement. Après ces deux premiers groupes en demi-teinte, les Young Michelin entrent sur scène, vêtus de pulls à (unique) rayure assortis. Les Marseillais entament leur set par le très beau morceau instrumental "Les Copains" (façon musique de western spaghetti revisitée par le Monochrome Set), qui plante le décor un peu nostalgique de leur musique. Des musiciens parfaitement en place, qui jouent certes un peu fort, mais très bien. Le choix des textes en français devient de plus en plus rare et il est chez eux particulièrement bienvenu et judicieux. Pendant tout le set, on a le sentiment d'assister à un renouveau pop à la française, qui rappelle les meilleures heures du genre et les grands artistes des années 80. Ce mélange d'influences et de sonorités anglo-saxonnes (pour le coup on pense à la pop de Sarah records) avec cette French Touch fait tout le charme du groupe.

42 Les effluves d'illustres prédécesseurs flottent encore dans la musique de Young Michelin, mais ce qui touche dans leur concert c'est le sentiment de fraîcheur qui s'en dégage, une vraie impression de cohésion et de légèreté. A ce moment de la soirée, tandis que les Young Michelin s'enfuient de la scène du Carré Bellefeuille, laissant une belle impression sur une partie du public, un frisson se fait sentir. Bien sûr, la plupart des spectateurs de ce soir se sont déplacés pour les Suédois de Radio Dept, qui se font très (trop?) rares en France. Dès les premières notes de leur set, ils jouent devant un public déjà acquis à leur cause (d'ailleurs on découvre que les Suédois sont plutôt engagés politiquement). Chaque rythmique, chaque envolée de guitare, chaque montée de lyrisme est accueillie par une foule conquise et amoureuse. Le groupe enchaîne parfaitement les titres d'eps et de leurs trois albums, et les quelques morceaux de leur premier opus "Lesser Matters" provoquent l'euphorie dans le public. La puissance de certains titres de "Clinging to a Scheme" prend tout son sens sur scène, et "This Time Around" devient l'un des moments forts de ce concert, alliant son extrêmement ample, mélodie parfaite et charme hypnotique. Un concert extrêmement professionnel, peut-être même un peu trop - il est tellement agréable parfois de voir le vernis se craqueler. Mais il paraît un peu ridicule de reprocher au groupe un perfectionnisme flegmatique qui semble chez eux si naturel. The Radio Dept. séduit, et son public ressort envoûté. Difficile de demander plus. La plupart des fans du groupe scandinave partis, c'est une salle un peu clairsemée qui accueille les Raincoats. Ou plutôt Julie Tippex, la programmatrice, qui annonce une mauvaise nouvelle : Ana da Silva s'est blessé au poignet le matin pendant les balances et, même si elle a été bien soignée, elle ne peut évidemment pas jouer. Heureusement, vu la rareté de leurs apparitions scéniques, ses camarades (Gina Birch, Vicky Aspinall et un batteur) ont décidé de maintenir le concert. Parfois augmenté d'une voix féminine supplémentaire, le trio s'en sortira avec les honneurs, compensant par une belle énergie l'absence de la cofondatrice de ce groupe inspirateur des riot grrrls et vénéré par Kurt Cobain, Stuart Murdoch de Belle and Sebastien ou Matt Groening, le génial créateur des Simpsons. Les Raincoats n'ont pas perdu l'esprit do it yourself de leurs débuts, d'où des transitions un peu longues et chaotiques entre les morceaux, classiques de la période post-punk ou plus récents, eux-mêmes pas toujours parfaitement calés. Mais c'est aussi pour ça qu'on les aime, pour cette liberté et cette prise de risques. Malgré la déception de n'avoir pu voir la formation au complet, un beau moment. Dimanche 28 novembre On rate les locaux de l'étape, Edgar Pilot, et on arrive au milieu du concert solo de James Blackshaw, jeune virtuose de la 12-cordes qui assure les premières parties sur la tournée des Swans (il a sorti quelques disques sur le label de Michael Gira, Young God). Assis devant l'impressionnant matériel de ses collègues, le Londonien joue des instrumentaux qui lui ont valu des comparaisons avec John Fahey, Jack Rose ou Leo Kottke. Faute de connaissances suffisantes sur la technique du fingerpicking et les accordages utilisés, on se contentera de dire que c'était très beau. Une longue pause permet d'aller faire un tour au merchandising des Swans, particulièrement fourni, Gira s'étant donné la peine de dédicacer les disques à l'avance (ce qui ne l'empêchera pas de venir rencontrer ses fans après le concert et, sans doute, d'écrire un mot plus personnel sur les livrets). Quand on retourne dans la salle, la lumière est encore allumée et une sorte de drone pas très agréable sort des enceintes. Le son est lentement modulé, finit par sonner comme du gamelan, et il se passe dix bonnes minutes avant qu'un musicien n'entre sur scène. Surprise, c'est le bien prénommé Thor Harris, dont on avait repéré la dégaine de Viking chez les plus délicats Shearwater, qui tape avec des maillets sur des tubes métalliques verticaux (j'ignore le nom de cet instrument). Christoph Hahn le rejoint pour faire hurler son lap steel, puis Phil Puleo (batterie et dulcimer) arrive, et enfin les trois autres : le guitariste Norman Westberg, un vieux de la vieille, le bassiste Chris Pravdica, et Michael Gira. Le morceau s'avère être No Words/No Thoughts, qui ouvre le remarquable My Father Will Guide Me Up a Rope to the Sky, premier album des Swans en treize ans. Le volume et la puissance sonores sont impressionnants. Trop? L'épopée se termine par la capitulation d'un ampli basse. Excuses de Michael Gira, tergiversations, remplacement du matériel : il faudra 25 minutes pour que le concert reprenne. Le groupe aurait pu être coupé dans son élan, mais il repart avec autant d'énergie brute, mêlant les titres du dernier album, considérablement étirés, à d'autres du milieu des années 80 ( Your Property, Sex, God, Sex, I Crawled ), époque où les concerts des Swans étaient tellement intenses que certains ne tenaient pas jusqu'au bout. La cinquantaine bien entamée, Gira s'est sans doute un peu assagi, mais il fait néanmoins l'impasse sur ses morceaux les plus apaisés, inspirés par le blues et le folk. Pas de concessions, et une voix qui prend toujours autant aux tripes. Il finit quand même le concert par un sourire et un geste d'adieu, tandis qu'on quitte ce pandémonium bruitiste passablement sonné. Swans n'est pas un groupe mythique pour rien. Vincent Arquillière et Pauline Le Gall Lien / soir 1 :: Lien / soir 2 :: Lien / soir 3 ::

43 RICARD LIVE MUSIC

44 TRI SELECTIF

45 WHY THE LIFE AS JULIEN MAGOT -

46 ZIKNATION A FAIRE CE WEEKEND : LE BBMIX!!! Comme chaque automne depuis 2006, le festival BBMix s installe à Boulogne-Billancourt le temps d un weekend, pour vous donner le meilleur du meilleur pour vos jolies et exigeantes oreilles. Que du beau cette année, avec en figure de proue les mythiques Swans (mais aussi The Warlock et The Raincoats. Et puis aussi Bonaparte et The Radio Dept!!!). Bref : une prog qui va réveiller notre morne saison. Rendez-vous là-bas dès vendredi!

47 PRESSE ÉTRANGÈRE KONZERTTAGEBUCH (Allemagne) Festival BB Mix, Boulogne-Billancourt, 27 & Hier schrieb - Oliver Peel Konzert: Festival BBMIX (mit Swans, The Radio Dept, The Raincoats, James Blackshaw, u.a.) Ort: Carré Belle-Feuille, Boulogne-Billancourt bei Paris Datum: 27 & (2 & 3. Festivaltag) Zuschauer. jeweils recht reges Zuschauerinteresse Konzertdauer: Swans minimum 2 Stunden Putain! Une bombe sonore ce concert! Une véritable tuerie! Bon, les Swans m'ont détruit les oreilles, mais ça valait le coup quand même! Malgré une interruption d'une demi heure pour des problèmes téchniques, ce spectacle fut intense, dramatique et brutalement noise. Wow, quelle fessée! Je n'en reviens pas! Ja was war denn das jetzt?? Ein Erdbeben? Ein Bombenangriff? Das Ende der Welt? Das Schmoren in der Hölle? Meine Fresse, war das ein brachiales Konzert der Amerikaner Swans! Leute, ich sag' euch, so etwas habe ich noch nie erlebt! Gut, es mag sein, daß meine feinen Öhrchen nur noch gezuckerten Seichtpop oder ruhigen Folk gewöhnt sind und ich keine Erfahrung mit Noisekonzerten habe. Aber das was da über zwei Stunden auf die Zuschauer einprasselte, war wirklich stahlhart, metallisch und hundsgemein. Ein Konzert wie ein Arschfick. Ich fühle mich jetzt noch als seien Panzer über mich drübergerollt, als seien meine Ohren vergewaltigt worden. Ein schamanisches, brutalstmögliches Gewitter an verzerrten Gittaren, Paukenschlägen und gruseligen Tönen. So höllisch laut, daß nach circa einer Stunde der Strom aufiel. Als die Tontechniker eine halbe Stunde später den Schaden behoben hatten, ging es mit unbarmherziger Härte weiter und man hatte fast das Gefühl, als wolle die Band sich rächen und extra noch 500 Dezibel lauter spielen. Am Ende tropfte fast Blut aus meine Ohren. Mit dem Tinnitus meines Lebens tippe ich gerade diese Zeilen. Wenn das Fiepen etwas besser wird, werde ich ausführlicher von diesem Monster von Konzert berichten und dann natürlich auch noch auf die anderen Bands und Künstler des Festivals eingehen html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

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