CATALOGUE DE L'EXPOSITION CHARLES ATAMIAN ILLUSTRATEUR

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1 10/06/2016 CATALOGUE DE L'EXPOSITION CHARLES ATAMIAN ILLUSTRATEUR «Bibliothèque «La Conserverie»

2 Un très grand merci à Maud Bianchi-Atamian qui a accepté de nous prêter de nombreux documents pour réaliser cette exposition et à Jean-François Roudier qui a passé des heures sur internet pour «traquer» récits mystérieux et autres romans passionnels, inédits et modernes

3 Catalogue de l'exposition Charles Atamian illustrateur L'oeuvre méconnue du peintre Bibliothèque La Conserverie - Saint-Gilles-Croix-De-Vie 10 juin - 09 septembre 2016 Biographie Charles (Garabed en Arménien) Atamian naît à Constantinople (devenue Istanbul en 1923) le 18 septembre Il est le deuxième des cinq enfants -trois filles et deux garçons- de Marie Afkeret et de Mighirditch Atamian. La famille habite à Pera, un quartier de Constantinople situé sur la rive européenne, là où sont implantés les beaux magasins, les salons de thé et les ambassades. De 1880 à 1886, Charles est scolarisé au lycée Saint-Benoît, un établissement géré par l'ambassade de France. Si son père est orfèvre-bijoutier, il est également musicien et joue de la flûte accompagné par son épouse qui, elle, excelle au piano. Charles vit donc son enfance dans une ambiance familiale propice au développement des goûts artistiques. Lui-même manifeste d ailleurs très tôt des dons pour le dessin. À 14 ans, il est envoyé à Venise pour y poursuivre ses études. Il entre, tout d abord, au collège Moorat-Raphael, un collège au sein duquel enseignent des professeurs italiens et des pères Mekhitaristes. Le monastère des pères est situé sur l'île de San Lazzaro, sur la lagune de Venise. Charles s'y rend le dimanche pour assister aux offices religieux. En octobre 1892, à 20 ans, diplôme de fin d'études en poche, Charles rejoint l'academia, l école des Beaux-arts, où il va parfaire son "métier" pendant deux années. À l'automne 1894, ses études terminées, Charles quitte Venise et retourne chez ses parents à Constantinople. Il entre au service du sultan Abdul Hamid II en tant que responsable de la fabrication des céramiques, aux palais Dolmabahcé et Yildiz, où réside le sultan. Le jeune artiste imagine des décors de plats et de vaisselle qui sont réalisés par la fabrique de céramique. Lorsqu'il ne travaille pas aux palais, Charles dessine et peint des aquarelles dans les environs de la ville. Il s'ennuie tout de même beaucoup et souffre du manque de liberté créative. Ce manque de liberté créative et son amour pour une belle triestine le décide à quitter Constantinople. À l'automne 1897, Charles arrive à Paris. Il est passé par Trieste où il a "enlevé" sa belle triestine, Marie Josèphe Snidarchie. Le couple s'installe dans un atelier d'artistes de la villa des Arts au 15 de la rue Hégésippe Moreau. Cette villa des Arts est un curieux ensemble d'ateliers où vécurent Eugène Carrière, Paul Cézanne, des musiciens, des artistes de music-hall, etc. En 1899, Charles, 27 ans, et Marie Josèphe, 28 ans, se marient. Leur premier enfant, Renée Maud, naît en mai. En juillet de l'année suivante, c'est Henriette Fernande qui découvre le monde. Charles se met au travail, il se rend au Louvre pour réaliser une copie de la toile du Titien, La vierge au lapin, copie qui se trouve aujourd'hui en l'église de Saint-Gilles.

4 Peu de temps après son installation à Paris, Atamian fait venir sa mère, devenue veuve, son frère et ses sœurs. La famille s installe ensuite en Belgique, d'abord à Charleroi puis à Bruxelles. En 1904, une troisième fille, Ida Raymonde, vient au monde. Plus tard toutes choisiront de ne porter que leur second prénom : Maud, Fernande et Raymonde. Leur mère, Marie Josèphe, se fera, quant à elle, appeler Valérie. Au mois d'octobre 1903, grâce au peintre Eugène Carrière, Atamian est admis au salon d'automne qui se tient à Paris, au Petit Palais. Il y présente La chapelle ensablée, peinte à Batz, en Bretagne, avec quelques autres toiles, sans doute les premières réalisées depuis son arrivée en France. Charles Atamian dans son atelier vers 1910 Pour gagner sa vie, Charles devient alors "illustrateur" ou "dessinateur" comme l'écrit Flammarion! Entre 1903 et 1924, il illustre plus d'une centaine d'ouvrages, romans, nouvelles, publiés par de grands éditeurs tels que Flammarion, Vermot, Méricant, Fayard, etc. Chacun de ces ouvrages comporte de deux à quarante dessins, dans ou hors texte, tous réalisés par Charles. Si l on dénombre environ 1500, il est cependant à noter que seule une quarantaine de couvertures est de la main d'atamian. Les parutions de ces livres sont annoncées dans les colonnes de grands journaux de l époque tels que Le Figaro, Le Temps, L'Echo de Paris, Gil Blas, La Lanterne ou La revue des Beaux-arts, le nom d Atamian apparaît donc dans la presse. Charles illustre par ailleurs des revues telles que Je sais tout, Lisez-moi, L'Illustration, Femina, et des journaux, comme Le Monde illustré. De 1905 à 1909, Charles peint à Brinon-sur-Sauldre, en Sologne, pendant l'été ou, le reste de l année, dans les environs de Paris. Il signe alors ses œuvres d'une écriture fine, en noir, sur une seule ligne. En 1910, la famille part en vacances à Ault-Onival, station balnéaire sur la Manche. Elle y retournera lors des étés de 1911 à 1913 et de 1919 à De très belles toiles y verront le jour.

5 Grâce à ses contacts, connaissances et surtout à son talent, Charles reçoit, en 1911, la commande du portrait de Fernand David, ministre du commerce. Il réalise également le portrait de Jean-José Frappa, rédacteur en chef du Monde Illustré, auteur de pièces de théâtre et peintre à ses heures. En 1912, Charles s essaie à la sculpture. Il réalise d'abord le buste de son voisin, André Schultz, sculpteur lui-même, puis celui de Valérie, sa femme, et enfin celui de son ami Chichmanian. Il en restera là... En 1913, Frappa demande à Charles de réaliser, pour le Monde Illustré, le passage des pouvoirs entre Armand Fallières et Raymond Poincaré. Charles se rend à l'elysée pour réaliser des croquis préparatoires. Le dessin sera à la une du Monde le 22 février. En 1914, la guerre arrive et il est interdit aux étrangers de se déplacer en France. Charles est "sujet ottoman" et Valérie est autrichienne. Pas de vacances donc. Contraint de rester à Paris, il fait des croquis sur ce qui se passe sur les fronts pour les revues britanniques Graphic et Sphere, pour L'almanach Vermot et Le Panorama de la guerre. Durant cette période, Atamian travaille aussi pour le théâtre. Il exécute tout d abord le portrait de Mme Quison (Suzette Nelson), femme de Gustave Quinson, qui dirige plusieurs théâtres, celui du Palais Royal, des Champs-Élysées, les Bouffes Parisiens, du théâtre Edouard VII, de L'Abri... Ce même Quinson fait réaliser par Atamian les affiches et décors des pièces qu'il monte dans ses théâtres. Citons Hercule à Paris 1919, Embrassez-moi en 1923, Troublez-moi en 1924, Un homme nu en 1924 également, Quo Vadis en 1925, Le trou dans le mur en 1929, La maison d'en face en La Grande Guerre s'achève, Atamian reprend ses portraits avec celui de Louise Truchot et celui de Madame Tatischeff, mère du cinéaste Jacques Tati. A la fin de l'été 1918, Charles part pour Marseille où il va exposer à la galerie Mouillot. De son voyage il rapporte des paysages des environs, fortement chargés en pâte, car il travaille alors au couteau. Il signe désormais sur deux lignes, Atamian et en dessous Ch, mais il ne les date que jusqu'en 1920, ce qui ne facilite pas leur identification... Il se rend aux Martigues, où il réalise une douzaine de toiles et de belles aquarelles gouachées. Il pousse jusqu'à Beaulieu et Nice. Les étés de 1919 à 1921 voient la production des toiles de bord de mer "prendre corps", mais ce sont des plages du Nord, pas encore de la Vendée. Au printemps 1920, il part seul vers Saint-Jean-de-Luz, pour un mois environ. Il y peint de nombreuses toiles qui seront exposées à la galerie Allard à Paris. En 1922, Charles descend vers Toulon, au Revest-les-Eaux, pour assister à l'accouchement de sa fille Raymonde ; Elle met au monde une fille qui portera, comme sa marraine, le prénom de Maud, la petite sera surnommée Toutoune. L'année suivante, lui revient en mémoire une conversation avec un peintre, celui-ci lui aurait dit "vous qui aimez la lumière, vous devriez venir peindre en Vendée!..." Charles décide de suivre cette recommandation et, en 1923, débarque à Saint-Gilles-sur-Vie avec sa famille et sa mère, âgée alors de 83 ans. La famille loge dans une villa du bourg, qui porte le nom de Mariette, cette villa est située près du monument aux morts. Charles explore les environs, et peint deux toiles à Sion. Ce seront les seules qu il exécutera de ce côté de la Vie. Il continuera à peindre, mais sur la plage de Saint Gilles, qui est devenue la "Grande plage".

6 Charles Atamian peint La liseuse sur la plage de Saint-Gilles en juillet 1931 De ce premier séjour, il rapporte une quinzaine de toiles, des croquis, des ébauches... Charles n'est pas vraiment satisfait, mais après avoir retravaillé ses ébauches, repris ses toiles, il expose dans deux galeries parisiennes, Déramez et Mona Lisa. Les toiles de bord de mer se vendent, et même plutôt bien... Il retourne donc à Saint-Gilles! Il y reviendra chaque été jusqu'en 1939 et y réalisera environ deux cents tableaux. En 1925 Gustave Quinson invite la famille Atamian dans sa propriété de Cassis. Charles y reste un mois, et peint plusieurs toiles. Cette année 1925 est une année riche! Atamian expose plusieurs fois au salon de la Nationale, chez le galeriste Georges Petit puis chez Déramez, à Paris. En mars, c est un premier contact avec les américains, il envoie, en effet, quatorze tableaux aux USA chez W.S Broude and C, établis à Chicago. Au mois de juillet le programme se termine pour Charles par une exposition à Strasbourg. Sa peinture, d'une facture aisément reconnaissable, se vendra un peu partout dans le monde. En 1926, Charles loue une villa plus grande et mieux située que Mariette. La famille loge donc aux Ephédras, jumelée avec Les Mouettes, villas situées au bord de la mer. Atamian y peint notamment Face à l'océan, une de ses plus belles réalisations. Fin septembre, à la suite de la destruction pratiquement totale de la propriété du Revest, la famille de Fernande va se réfugier à Paris, dans l'atelier d'atamian. C'est également l'année de la création du Salon du Franc. La France est dans une situation économique délicate, et on demande aux artistes étrangers d'offrir une de leurs œuvres pour une vente aux enchères publiques. Foujita et Van Dongen donne une toile. Atamian, lui, offre L'ombrelle blanche, le 11 octobre (elle est aujourd hui au musée de Cambrai). Près de 160 artistespeintres et sculpteurs, dont beaucoup d'américains, font don d'une œuvre. Atamian recevra une lettre de remerciements de la main du maréchal Joffre. Les expositions s'enchaînent, à la galerie Georges Petit, puis au Salon d'automne, au salon des Beaux-arts de Calais, etc.

7 Raymonde pose pour "L'heure du bain", couverture du magazine Lecture pour tous d'août 1927 Le 5 janvier 1928, Charles Atamian devient officiellement français! Officiellement, car, lui qui avait pour son pays d'adoption un grand respect l était, de cœur, depuis déjà longtemps! Il faut également mentionner, pendant ces années, ses relations avec les éditeurs d'art qui achètent un tableau et le droit de le reproduire. Ce sera le cas de Shehli Frères de Zurich, Lnadeker et Brown de Londres, Frost et Reed de Bristol. Ces deux derniers éditeurs sont également marchands de tableaux, et ils font imprimer des centaines de reproductions en couleurs d'un tableau d'atamian pour les vendre à bon prix dans leurs galeries. Ils demanderont même à l'artiste d'en contresigner quelques-unes, évidemment vendues plus cher. Il faut noter qu'actuellement, sur Internet, plusieurs reproductions de toiles, en plusieurs dimensions, sont proposées à la vente. On trouve même des coques pour téléphones portables, illustrées de toiles d'atamian! Charles n'aurait certainement pas aimé cela... Au cours des années qui suivent, les expositions se succèdent chez des galeristes, Simonson, Georges Petit, Reitlinger par exemple, au Salon nautique à Paris, puis à Bruxelles, Tokyo et Osaka... Il y a aussi, bien sûr, le travail en atelier, pour quelques nus, par exemple en 1927, et bien entendu à Saint-Gilles chaque été. L'année 30 commence pour Charles par une exposition à Alger, signalée par la presse locale. Une autre se tient à Lille puis à Mulhouse et enfin à Majorque. En juin, la galerie américaine Witcomb expose des Atamian à Buenos Aires, en même temps que d'autres artistes, et non des moindres, Corot, Monet, Pissaro, Sysley, Forain et encore Bonnard. Cet été 1930 il pleut, il vente, les toiles de cette année-là sont facilement reconnaissables! En 1931, plusieurs belles ventes ont lieu. La mère de Charles décède le 19 octobre.

8 En 1932, Charles est plongé dans les soucis divers. Il lui faudra, tout au long de l'année, expédier ses tableaux aux quatre coins du pays pour des expositions : Le Havre, Bordeaux, Boulogne-Sur- Mer, Arras, Dijon, au salon de la Nationale... La famille part pour Saint-Gilles, mais sans doute en raison du coût des loyers, c'est à la villa Magda, sur la route des Sables, que la famille choisit de résider. En 1933, les tableaux voyagent en France, chez les Amis des Arts de Bordeaux, à la Maison d'art Alsacien de Mulhouse, au salon de la Nationale, etc. Deux expositions ont lieu. L'une chez Rosenthal, galerie Aktuaryus à Strasbourg, où une dizaine de toiles reçoivent une critique élogieuse, l'autre à Paris, à la galerie Schusterman, où sont présentées trente-deux tableaux. Le peintre passera l'été de cette année à la villa La Folette. Au début de 1934, Valérie, sa femme, part à Trieste chez une cousine, et Charles en profite pour se rendre au Touquet-Paris-Plage pour une commande. Il se rend également à Dinard, d'où il rapporte une dizaine de toiles. Les temps sont durs, les toiles ne se vendent pas très bien. Charles revient à Saint-Gilles, il retourne à la villa Mariette, la villa qu il occupait lors de sa première visite en En 1936, ce sont toujours les mêmes horizons et les mêmes expositions... Avec notamment l'exposition titrée Enfants au bord de mer qui ouvre ses portes, en Angleterre, le 20 octobre. Après le salon de 1937 à la Nationale, Charles vient à Saint-Gilles pour l'été. Il n'a plus envie de travailler, il est fatigué de batailler pour gagner sa vie. Il a maintenant soixante-cinq ans. En 1938, il passe, à nouveau, l été à la villa Mariette les expositions ont plus ou moins de succès. Il reçoit ses clients dans son atelier les mercredis après-midi... Peut-être Charles se rend-il compte qu'il est trop tôt pour abandonner ses pinceaux? Ainsi, en mars 39, il envoie deux toiles au salon des Indépendants. Le 19 mai, il reçoit un courrier qui lui apprend qu'il vient d'être nommé sociétaire de la Société Nationale des Beaux-arts, où il expose depuis En juin, Charles est à Saint-Gilles. Il reçoit la commande d'un avocat uruguayen qui a acheté plusieurs toiles à Buenos Aires. La commande est faite par courrier. Charles entretiendra d ailleurs, avec cet avocat, une correspondance amicale. Le 3 septembre, la France déclare la guerre à l'allemagne. Charles retrouve son atelier de Paris dès le début 1940 et se met au travail pour la toile de l'avocat uruguayen. La toile, assez importante (60x130 cm), est vendue 9000 francs. En dépit de l'état du pays, la France maintient ses salons et expositions. En mars, deux tableaux sont présents au salon de la Société des artistes Indépendants. La famille quitte Paris et trouve refuge à Barzelles, dans l'indre. Pour la première fois depuis bien longtemps, tous passent l'été à la campagne. La série «des Barzelles» est bien différente «des Saint-Gilles». Après l'été, Charles retrouve son atelier parisien. L'année 41 est terrible pour Charles, sa femme Valérie meurt le 29 janvier. Charles vit difficilement les premiers temps de son veuvage. Maud, sa fille aînée qui n'a jamais quitté ses parents, s'organise pour tenir la maison et faire bouillir la marmite... Charles, rassemblant ses dernières forces, décide de faire son autoportrait, il porte une cravate noire et l'un de ces gilets de laine beige que sa femme tricotait pour lui. Sans doute, secrètement, lui dédie-t-il cette toile.

9 En 1942 Charles expose deux toiles au salon de la Nationale puis à la galerie Becquemin. Il décide ensuite de partir, avec sa fille aînée, pour Argenton l'eglise, dans les Deux-Sèvres, Toutoune est du voyage. Charles emporte sa boite de peinture, mais il ne peindra pas. Il lui est difficile de maîtriser ses outils de travail. Il partage son temps entre quelques promenades dans le jardin et le bord de la rivière, non loin de là. Au mois de mai 43, quatre toiles sont à la Nationale, l'une est vendue, et deux autres sont au salon des Indépendants. En 1944 et 1945, l'artiste, sollicité par le Salon de la Nationale et par celui des Indépendants, fournit quelques toiles, un peu anciennes, puisqu'il ne peint plus. Ses œuvres "sont très demandées", indique la lettre envoyée par la Nationale. Charles est à bout de force, et pourtant le 5 mai et le 2 juin 1946, il se rend au bureau de vote pour accomplir son devoir de citoyen. Au matin du 30 juillet 1947, Maud découvre son père inanimé, il a succombé dans la nuit à une hémorragie cérébrale. Il sera inhumé, près de sa femme et de sa mère, dans la sépulture familiale du cimetière parisien de Saint-Ouen. Sa fille Maud, le rejoindra en Plus tard, quand sa petite fille Maud, dite "Toutoune", s'installera à Saint-Gilles, les quatre corps seront exhumés puis incinérés. Les cendres seront ramenées dans ce lieu que l'artiste affectionnait tant. En 1992, la municipalité a nommé Charles Atamian citoyen d'honneur de la ville. Depuis septembre 1993, une avenue proche de la Grande Plage porte son nom. C est aussi en1993 que la ville reçoit une toile, La vierge aux lapins. Cette donation est suivie par deux autres, l'une en 1994 et l'autre en 1995, soit 40 toiles au total parmi les plus représentatives de l'œuvre du peintre. Cette collection devrait, au décès de la donatrice, être exposée dans son intégralité en un lieu accessible au public et situé à Saint-Gilles. Enfin, en 2006, la petite fille du peintre a réalisé un ouvrage titré " Charles Atamian, peintre ( ). Rencontre en profondeur avec l'homme et son œuvre". Maud fait en sorte que chaque année, une exposition rende hommage au talent du Maître de la lumière.

10 Les panneaux d'exposition Les récits mystérieux (Éditeur : Albert Méricant) C est la première collection populaire à faire la part belle à la science-fiction, dans le sens large du terme : pas moins de treize titres sur les vingt-et-un publiés appartiennent au domaine conjectural. De prestigieux auteurs ont écrit dans cette collection, des auteurs aux noms aussi emblématiques que Gustave Le Rouge, Paul D'Ivoi, Léon Groc ou Jean de Quirielle. Mélanger «aventure fantastique» et «roman policier» est une pratique répandue, à l époque. Il n'est donc pas rare de lire des textes proposant ce curieux et subtil mélange qui parfois, il faut bien le dire, peine un peu à trouver ses marques. Les récits mystérieux est, en tout cas, une bien belle et rare collection qui s'arrache actuellement à prix d'or. La sobriété de ses couvertures, marque de fabrique, personnalise de manière pérenne cette collection devenue désormais mythique. Les romans de cette collection sont maintenant assez difficiles à dénicher et se négocient à des prix élevés. En effet, il est fréquent de les trouver, en bon état, à environ 200 euros! La série parue en France comporte 21 titres, 18 seulement pour la série parue en Italie. 9 couvertures sont de la main d'atamian, car signées par lui avec son monogramme Ch.A. 5 couvertures sont signées de J. Amelin et 2 seulement d'un monogramme A.M. Les 7 autres couvertures ne sont a priori pas signées, il est donc difficile de les attribuer. Liste des Récits mystérieux. Ceux portant un astérisque ont une couverture réalisée par Atamian 1 - Le secret des Paterson - Jules Hoche * 2 - Le mort volant - Jules Hoche 3 - L œuf de verre - Jean de Quirielle * 4 - La Joconde retrouvée - Jean de Quirielle * 5 - Le cou blanc - Gustave Guesviller 6 - Le puits du Maure - Paul D Ivoi * 7 - L obus de cristal - Paul D Ivoi * 8 - Du sang sur le Nil - Paul D Ivoi * 9 - Le naufragé de l espace - Gustave Le Rouge * 10 - L astre d épouvante - Gustave Le Rouge 11 - La piste Hallucinante» Fernand Aubier * 12 - La cité des suicidés - J.Munoz Escamez * 13 - Une fumée dans la nue - Louis D Hée 14 - Ville hanté - Léon Groc 15 - Sous la griffe du monstre - William le Queux 16 - L affolante minute - Georges Meirs 17 - Le violon fantôme - Pierre Giffard 18 - Autour d un mystère - Léonce de Larmandie 19 - Joe le vengeur du bagne - Edmond Char =1 - F.C Rosenstell 21 - Aux prises avec la main noire - V.Rossi-Sachetti La série italienne est parue de 1919 à Elle a été éditée par Sanzogno de Milan sous le titre I racconti misterioso. Les couvertures d'atamian sont reprises dans cette édition.

11 couverture de la version italienne du Puits du Maure Les romans passionnels, inédits et modernes Les romans dont la couverture ou les sont de la main d'atamian sont parus à partir de Il semble que la couverture la plus ancienne remonte à 1898, pour Une union libre. On ne trouve pas de couverture datée après Les commentaires dans les journaux qui présentent les romans sont significatifs de l'époque: Au sujet de la parution du roman La porte de félicitée, le quotidien Le journal fait paraître l'article suivant sous la plume de Théodore Cahu : "Pleines de troublantes et de voluptueuses promesses, cette Porte de Félicité, qui ouvre sur le Paradis de Mahomet! Jane de la Vaudère, dans ce merveilleux roman, nous initie aux secrets des harems, aux dangereuses intrigues des femmes, à la jalousie des eunuques, aux aventures passionnées des pâles amoureuses! Nul ne possède à un tel degré le don divin d'évocation... Tout le monde voudra connaître également cette mystérieuse Porte de Félicité, que publie Flammarion, et qu'illustrent de superbes dessins d'atamian, le peintre arménien bien connu." Autre exemple, L'Etude académique du 15 février 1907, sous la plume de Fernand Aubier publie un article de présentation du roman Jusqu'où elles flirtent : "L'ironie de Mark Twain, l'observation pénétrante d'un Dickens, le style clair et spirituel d'un Courteline, telles sont les rares qualités par lesquelles se recommande ce roman vécu, tout plein de curieux aperçus sur les mœurs anglaises...tout est pris sur le vif, croqué d'après nature par un artiste de race... Le bon peintre Atamian s'est attaché, dans ses vingt-deux compositions, dont chacune est un petit tableau de genre, à suivre le texte avec une scrupuleuse exactitude et une remarquable sûreté de documentation." Les des livres d'histoire et les affiches Selon nos recherches, Atamian a illustré 2 livres "historiques". Il s'agit de "Napoléon pour tous les Français" du colonel Claude Berget, paru en 1912 et du "Carnet du combattant", de Jules Mazé,

12 paru en Seule la couverture du premier document est d'atamian, en revanche dans le second, outre la couverture, un très beau hors texte est également de sa main. En ce qui concerne les affiches, Atamian a réalisé au moins 5 affiches, toutes sur le thème de la guerre de Les sont saisissantes de réalisme. Les affiches "Debout les morts" et "Saluez, c'est Verdun", sont parues dans L'almanach Vermot de 1916 et On les trouve également sous la forme d'affiche grand-format. Les autres sont parues dans les revues britanniques Sphere et Graphic. Les dans les journaux Charles Atamian a collaboré principalement avec Le Monde illustré, Le Panorama de la guerre, et L'almanach Vermot. Pour la passation de pouvoir entre Armand Fallières et Raymond Poincaré, Charles s'était rendu à l'elysée en février 1913 pour réaliser des croquis préparatoires. Ces croquis sont visibles dans le livre de Maud Bianchi. Bacchus mutilé, Le Monde illustré du 12 septembre 1908 Deux remarquables en couleurs, Vue de Constantinople (1918) et La mosquée Sainte- Sophie (1919) sont parues en supplément du Panorama de la guerre.

13 Les dans les magazines Charles Atamian a collaboré avec Je sais tout, magazine crée par l'éditeur de presse Pierre Lafitte en Il a illustré au moins un roman en 1906, Le pays de la peur, roman inédit de Hugues Le Roux (6 ), en 1906, Les frissons de l'aigle, pièce en 5 actes par Paul Gavault (12 dessins dans et hors texte), une nouvelle (7 compositions) sur Le drame au garage par Michel Corday, et des pour des reportages de l'époque. De nombreux romans sont parus en feuilleton dans le magazine Lisez-moi. Ce magazine lancé par Jules Tallandier en 1909 proposait des récits d'aventures dont certains étaient illustrés. Il est devenu Historia en Atamian a illustré plusieurs romans parus en feuilleton dans ce magazine, nous en avons trouvé huit pour le moment. Parmi ces romans feuilletons citons Les désenchantés de Pierre Loti, Les anges gardiens de Marcel Prévost, Une tache d'encre de René Bazin ou encore La petite Papacoda par Paul Reboux. Ces romans paraissaient en cinq ou six fois, avec de cinq à dix. Un article sur le boxeur noir Jack Johnson a occupé six parutions du magazine La vie au grand air en 1911, avec des d'atamian. Un très beau dessin sur la course Paris Brest est paru dans le numéro de Noël La vie au grand air, 25 février 1911 Romans en PDF Vous trouverez 7 romans au format PDF pour une lecture sur tablette ou sur un ordinateur: Du sang sur le Nil, de Paul d'ivoi, série des Récits mystèrieux, 1912 La porte de la félicité, de Jane de la Vaudère, avec les, 1905 Le harem de Syta, de Jane de la Vaudère, 1904 Le mystère de Kama, de Jane de la Vaudère, 1910 Le petit Jacques, de Jules Claretie, de l'académie française, avec les, 1909 L'homme qui assassina, de Claude Farrère, avec les, 1907 Sarah la peau, de René Emery, avec les. 1903

14 Liste des romans illustrés par Atamian (juin 2016) titre auteur éditeur Annette hésite Rodolphe de la Hire (Rodolphe Bringer) M. Vermot Au bonheur des hommes Fernand Aubier Albert Méricant gravures Bacchus mutilé André Arnyvelde Librairie Nouvelle Buveuses d'âmes Jean Rovida Albert Méricant Carnet d'un combattant Jules Mazé M. Vermot Cartas a una madre Marcel Prévost Louis Michaud couv + couverture couleurs + 1 Ht en nb dans le texte Celles qui se prêtent Théodore Cahu Albert Méricant hors texte Cléopâtre Jean Bertheroy (Berthe-Corinne Le Barillier) Albert Méricant Couverture + Dames patronnesses Germain Auguste Albert Méricant Danseuses Willy Albert Méricant David - L'orgie biblique Didier Carolus Albert Méritant Couverture + Du crime à l'amour Jean Rameau Albert Méricant Hors texte Fascination Max Reboul Albert Méricant 8 hors texte Feminidades Marcel Prévost Bouret, C Paris Folle aventure Pierre Borel M. Vermot Frontière Louis D'hée, Albert Méricant couverture Histoire de Manon Lescaut et du Chevalier des Grieux L'Abbe A.- F. Prévost Ernest Flammarion Impériales voluptées Guy de Téramond Albert Méricant Joie d'amour Stanislas Gyp- Meunier Albert Méricant + Calman-Levy Jusqu où elles flirtent Fernand Aubier Albert Méricant 26 compositions HT HT d'après aquarelles Jusqu'aux étoiles Paul Bertnay M. Vermot couverture La blessure Théodore Cahu Albert Méricant aquarelles La buissonnière Paul Bertnay M. Vermot couverture

15 La corne d'or Jane de la Vaudère? La demoiselle de compagnie Lyonne de Lespinasse Albert Méricant La fraude nuptiale René Emery Albert Méricant La grande passion René Emery Albert Méricant La petite Papacoda Paul Redoux Lisez-loi La porte de Félicité Jane de la Vaudère Ernest Flammarion couv + hors textes La rose des ruines Victor Margueritte Ernest Flammarion texte et HT La soif de l'argent Henri Germain M. Vermot couverture La veuve rouge Georges de Boisforet M. Vermot La vierge d'israël Jane de la Vaudère Albert Méricant L'abbesse damnée Victor Nadal Albert Méricant L'amant des femmes Jérôme Monti Albert Méricant couverture illustrée + hors texte L'amante du pharaon Jane de la Vaudère Taillandier L'amante et la captive Ernest Gaubert bibliothèque des Auteurs Modernes Couverture + hors texte L'armature Hervieu Le câlineur Daniel Riche Albert Méricant Le désir Mme Stanislas Meunier Albert Méricant Le frisson Daniel Riche Albert Méricant Le harem de syta Jane de la Vaudère Albert Méricant Le manoir hanté de Crec'h ar Vran François Ducos? Le mari d'héléne Giovanni Verga F. Rouff 7 compositions d'après des aquarelles 8 hors texte avec d'autres illustrateurs couverture couleurs le mystère de Kama Jane de la Vaudère Ernest Flammarion Le mystère du train de 7 heures Marcel Guillain M. Vermot couv cl + 4 gravures nb Le pays de la peur Yves Le Roux Pierre Lafitte & Cie Le petit Jacques Jules Clarétie Pierre Lafitte & Cie

16 Le poison des lèvres A. Vignola Albert Méricant Le réveillon de l'abbé Patrice G. Lenotre Librairie nouvelles Le secret de la châtelaine Gustave Le Rouge M. Vermot Illustrations + couverture Le semeur de roses Jean Rameau Albert Méricant HT Le vertige René Emery Albert Méricant L'égyptienne Roman Ramsinite de la XIX dynastie Pierre Quevy Albert Méricant couverture et HT L'erreur conjugale Jean Madeleine Albert Méricant Les anges gardiens Les Cent Meilleurs Romans Illustrés. Marcel Prévost divers Librairie Alphonse Lemerre - Flammarion, etc. éditions Pierre Lafitte, Calmann- Lévy Les derniers jours de Pompéi Lytton Edward Buller Nilsson, pour Lamy? les désenchantées Pierre Loti Calmann-Lévy Les désirs de Jean Servie Anatole France? Les deux vies les ensevelis Paul et Victor Margueritte Georges de Peyrebrune? Albert Méricant Les maris de Manette Claude Lemaître? Les mémoires d'une chaise longue Les Natchez : Atala et René Les proies de la vampire Victorien Du Saussay François René de Chateaubriand textes réunis par François Ducos Albert Méricant Les tragiques travestis François de Nion Louis Michaud couverture?? intérieures d'atamian et autres illustrateurs couv + L'état second François de Nion? L'étrange maîtresse François de Nion Albert Méricant L'étreinte dangereuse Guy de Téramond Albert Méricant Lettres à Françoise maman Marcel Prévost Arthème Fayard Paris 5 compositions HT? Leurs amants Théodore Cahu Louis Michaud 25 compositions

17 L'homme des ténèbres Jean-Charles Lagaillarde?? L'homme qui assassina Claude Farrère Ernest Flammarion sur Istanbul L'oiseau rouge Cosette Roy Libraire nouvelle Mado ou la guerre à Paris Maurice Lève Ernest Flammarion couverture Mlle Leplay, institutrice Maryo Olivier M. Vermot Monseigneur le bien-aimé Fernand Aubier Albert Méritant Napoléon pour tous les Français Commandant Claude Bergé M. Vermot couverture Nos Mondaines, leurs amants Théodore Cahu Albert Méritant Par l'amour Paul Bertha M. Vermot Popote Henri Duvernois M. Vermot Prêtresse d'amour (les courtisanes de Brahma) Jane de la Vaudère? Quand on aime Théodore Cahu Albert Méricant Rose d'or Guy de Téramond M. Vermot Rue de la Paix - Marchés d'amour Victorien Du Saussay Albert Méricant compositions HT Sainte Marie-Madeleine René Emery? Sapho (mœurs parisiennes) Alphonse Daudet Ernest Flammarion Sarah la peau A. Vignola Albert Méricant Son fils et son amant Théodore Cahu Albert Méricant Un drame au garage Michel Corday Je sais tout Une idylle tragique Paul Bourget Lisez-moi Une tâche d'encre René Bazin Lisez-moi Une union Libre Victorien Du Saussay Albert Méricant Vierges d'outre-mer Alexandre Bonnel Albert Méricant Vierges Modernes, journal d'une chercheuse 7 compositions en simili gravures Paul de Sémant Albert Méricant Illustrations Voyages, aventures et combats Louis Garneray M. Vermot

18 Bibliographie BIANCHI-ATAMIAN, Maud, Charles Atamian : Peintre ( ) : Rencontre en profondeur avec un homme et son œuvre. Saint-Gilles-Croix-de-Vie : Maud Bianchi-Atamian, 2006, 219 p. ISBN BOUTEL, Jérôme, «Les Récits Mystérieux» de Méricant : la toute première collection vraiment spécialisée en France! Sur l autre face du monde [en ligne]. Disponible sur le web : %C3%A9ditions-m%C3%A9ricant/. CHARLES ATAMIAN. Wikipédia [en ligne]. 18 mars2016. Disponible sur le web : DESTHUILLIERS, Jean-Pierre, Charles Atamian, peintre, illustrateur et xumaphile. Adamantane.net [en ligne] Disponible sur le web : ÉDITIONS ALBERT MÉRICANT. La bibliothèque d Oncle Archibald[en ligne]. Disponible sur le web : LEPOUTRE, Serge, Charles, Son Temps, Son Actualité [en ligne] Disponible sur le web : LES RÉCITS MYSTÉRIEUX. NooSFere [en ligne], Disponible sur le web :