La qualité de l air dans le département de Seine-et-Marne. Emissions et concentrations des principaux polluants

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1 Surveillance de la Qualité de l'air en Ile-de-France La qualité de l air dans le département de Seine-et-Marne Emissions et concentrations des principaux polluants Janvier 2009 Etude réalisée par : Airparif, association de surveillance de la qualité de l air en Ile-de-France Pôle Etudes 7, rue Crillon PARIS Tél. : Fax : Pour : Le Conseil Général de Seine-et-Marne Direction Eau et Environnement, Service Déchets Air Bruit quai Voltaire Dammarie-les-Lys

2 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 2/96 -

3 Les émissions de polluants atmosphériques en Seine-et-Marne Impact sur le pouvoir de réchauffement global de la Seine-et-Marne Dans le cadre du partenariat entre le Département de la Seine-et-Marne et Airparif, le Conseil Général de la Seine-et-Marne a souhaité une étude sur les émissions du département. Les travaux ont été réalisés sur la base de l inventaire des sources d émission établi pour l année 2005 en Ile-de-France. Etabli pour une année bien précise de référence, cet inventaire reste utilisable plusieurs années consécutives compte-tenu de la lenteur de l évolution d une année sur l autre de la plupart des émissions. Cette synthèse des émissions de la Seine-et-Marne porte sur les principaux polluants de l air extérieur caractérisés par leur impact sur la santé : oxydes d azote (NOx), monoxyde de carbone (CO), dioxyde de soufre (SO2), Composés Organiques Volatils (COV), particules (PM10) traités dans une première partie. Les principaux gaz à effet de serre, caractérisés par leur impact sur le changement climatique : dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde d azote (N2O) sont traités ensuite. Les émissions : de quoi s agit-il? Pourquoi leur évaluation est-elle importante? Les émissions correspondent aux rejets directs de polluants à partir de différentes sources. Elles impactent la qualité de l air, directement et indirectement. En effet, le transport et la dilution par le vent ainsi que les réactions chimiques dans l atmosphère les transforment et aboutissent à des concentrations respirées dans l air ambiant. Les sources émettrices de polluants dans l'atmosphère sont nombreuses et concernent tous les secteurs relatifs aux activités humaines (domestique, industrie, agriculture, transports, etc.) ainsi que la nature. Parmi les sources, on peut citer à titre d exemple les pots d échappement des véhicules, ou le chauffage des maisons individuelles par un combustible tel que le gaz naturel ou le fioul domestique. La description de la quantité, de la nature et de la localisation des polluants émis par les différentes sources de pollution de la Seine-et-Marne est un élément de base dans la description de la qualité de l air ambiant au même titre que la météorologie et la mesure directe des polluants dans l air. Ainsi, l inventaire des émissions franciliennes fait partie des nombreuses données d entrée qui alimentent en continu les modèles mathématiques qui permettent de réaliser des cartes de pollution en tout point du département et en particulier dans les secteurs ne disposant pas de stations de mesure. Une meilleure évaluation des émissions est un outil d aide à la décision pour les décideurs franciliens qui doivent mettre en place des mesures de réduction des émissions. I- Les émissions départementales des principaux polluants locaux de l air Bilan par secteur d activités émettrices La Seine-et-Marne représente 11 % de la population francilienne, 49 % de la superficie totale d Ile-de-France et 59 % de la superficie cultivable. Trois secteurs clés caractérisent les émissions d Ile-de-France : le trafic routier, le secteur résidentiel-tertiaire et le secteur industriel. De par sa forte proportion de terres cultivables, les émissions du secteur agricole méritent également d être analysées en Seine-et-Marne. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 3/96 -

4 Le trafic routier Le trafic routier en Seine-et-Marne représente de 12 à 16 % des émissions franciliennes liées au trafic routier selon les polluants (NOx, PM10, CO, SO2 et COVNM). Cinq gros axes très empruntés parcourent le département : la francilienne, une petite partie de l autoroute du soleil, l autoroute de l est, la N2 et la N3. Le secteur résidentiel et tertiaire La Seine-et-Marne se caractérise par un fort taux de chauffage au bois en comparaison des autres départements franciliens. En effet, 44 % des logements franciliens chauffés au bois se situent en Seine-et-Marne. A production d énergie fournie constante, le bois est 10 à 1000 fois plus émetteur en PM10, CO et COVNM que le gaz naturel (qui représente hors électricité presque 75 % du chauffage francilien et 64 % du chauffage seine-et-marnais), ou le fioul domestique. Cela explique la contribution seine-et-marnaise élevée (de 30 à 40 %) dans ce secteur pour ces trois polluants. En revanche, pour les autres polluants (NOx et SO2) dont les émissions sont peu sensibles au type de chauffage, la contribution seine-et-marnaise varie de 8 à 10 % selon les polluants. Le secteur industriel L ensemble des entreprises seine-et-marnaises, tous secteurs confondus, participent fortement (plus de 80 % des émissions totales de Seine-et-Marne et 15 % de celles d Ile-de- France) aux émissions de SO2 (polluant industriel) et d une manière significative aux émissions de COVNM et PM10. Elles contribuent dans une moindre mesure aux émissions de NOx et de CO. Les principales entreprises concernées sont la raffinerie de Grandpuits, Total à la Grande Paroisse, les chaufferies urbaines et les usines d incinération de déchets. Le secteur agricole Les émissions liées au secteur agricole sont toutes comprises entre 55 et 60 %, quel que soit le polluant considéré. Ces chiffres sont tout à fait cohérents avec le fait que 59 % des terres cultivables d Ile-de-France sont situées en Seine-et-Marne. Bilan par polluants Les émissions de la Seine-et-Marne représentent : - 17 % des émissions franciliennes de NOx, - 23 % des émissions franciliennes de SO2, - 35 % des émissions franciliennes de PM10, - 20 % des émissions franciliennes de COVNM. Ces différentes contributions aux émissions régionales ne sont pas homogènes selon les polluants et s expliquent par des singularités fortes présentées par le département de Seineet-Marne, en particulier dans le secteur résidentiel et tertiaire, ou le secteur agricole (la Seineet-Marne accueille 59 % des terres cultivables de la région Ile-de-France). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 4/96 -

5 Contribution des différentes activités aux émissions de NOx, SO2, PM10 et COVNM du département de Seine-et- Marne Les polluants caractéristiques du trafic : CO, NOx et PM10 Les contributions de chaque secteur d activité émettrice sont équivalentes en Ile-de-France et en Seine-et-Marne pour les NOx. En revanche, la contribution du routier pour les PM10 et le CO est beaucoup plus faible en Seine-et-Marne, ce qui s explique pour ces deux polluants par une contribution plus forte du secteur résidentiel et tertiaire. Dans le secteur du résidentiel-tertiaire, la proportion de logements chauffés au bois impacte en effet beaucoup les émissions en CO et PM10. Les polluants caractéristiques du secteur industriel : le SO2 La contribution du secteur de la production d énergie est bien plus forte en Seine-et-Marne qu en Ile-de-France. L Ile-de-France compte 3 centres de production thermique, dont un en Seine-et-Marne ; la raffinerie de Grandpuits contribue fortement aussi aux émissions de SO2 dans le département. Les composés organiques volatils (COVNM) Les COVNM ont une origine assez variée. La part des émissions naturelles n est pas négligeable et représente en Seine-et-Marne et en Ile-de-France respectivement 31 % et 14 % des émissions totales. Cette différence s explique par une urbanisation beaucoup moins dense en Seine-et-Marne que dans les autres départements franciliens. La contribution de l industrie manufacturière en Seine-et-Marne est moindre que celle en Ile-de-France ; encore une fois, le secteur résidentiel et la part du chauffage au bois contribue à ces différences. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 5/96 -

6 II- Pouvoir de réchauffement global de la Seine-et-Marne Les gaz à effet de serre (GES) ont la propriété de laisser passer la lumière du soleil vers la Terre et de capter une partie du rayonnement infra-rouge qui est émis à nouveau par la terre vers l espace, provoquant ainsi le réchauffement des basses couches de l atmosphère. L accroissement des émissions anthropiques de gaz à effet de serre des dernières décennies a créé un effet de serre anthropique (lié aux activités humaines) qui s est additionné à l effet de serre naturel, responsable du réchauffement climatique observé aujourd hui. Le protocole de Kyoto signé en 1997 fixe les objectifs de stabilisation voire de réduction des émissions en GES d ici pour 6 GES : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d azote (N2O), les perfluorocarbures (PFC), les hydrofluorocarbures (HFC) et l hexafluorure de soufre (SF6). Ces gaz ont des durées de vie supérieures au siècle en général. Leurs concentrations ne sont pas mesurées car elles sont homogènes à l échelle de l hémisphère. Le bilan de la contribution aux émissions de GES a été réalisé sur la base du cadastre des émissions d Airparif. Le dioxyde de carbone, le protoxyde d azote et le méthane contribuent à eux trois à plus de 95 % au pouvoir de réchauffement global de l atmosphère (respectivement à hauteur de 70 %, 15 % et 12 %, source : CITEPA / CORALIE / format SECTEN février Contraindre les émissions de ces trois gaz est donc d un grand intérêt. Les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6) ne participent qu à hauteur de 3 %. 44 % du méthane (CH4) francilien est émis par le traitement des déchets en Seine-et-Marne et 34 % du protoxyde d azote (N2O) francilien est émis par le secteur agricole en Seine-et- Marne. Malgré une forte contribution de la Seine-et-Marne dans la production de méthane dans le secteur du traitement des déchets et dans la production de protoxyde d azote dans le secteur agricole, le pouvoir de réchauffement de la Seine-et-Marne est largement contrôlé par les émissions de dioxyde de carbone (CO2), bien plus importantes. Ainsi, les émissions des secteurs participant au pouvoir de réchauffement global (PRG) de la Seine-et-Marne se répartissent d une manière assez homogène entre le transport routier, le secteur résidentiel et tertiaire, le secteur agricole, et dans une moindre mesure, le traitement des déchets et la production d énergie. Contribution des différentes activités du pouvoir de réchauffement global du département de Seine-et-Marne Airparif Surveillance de la qualité de l air - 6/96 -

7 Synthèse sur le bilan de la qualité de l air en Seine-et-Marne en 2007 Point à proximité du trafic A la demande du Conseil Général de la Seine-et-Marne, AIRPARIF a établi un bilan de la qualité de l air à l échelle du département pour l année Pour évaluer la qualité de l air en Ile-de-France, Airparif dispose de stations de mesure fixes, des systèmes de modélisation et réalise des campagnes de mesure. Le réseau fixe comporte 5 stations de mesure en Seine-et-Marne : la station urbaine de Lognes, la station péri-urbaine de Melun, et les trois stations rurales de Montgé-en-Goële, Fontainebleau et Saints. Ces stations sont représentatives des concentrations «de fond». La station trafic temporaire de Melun située sur la RN6 a intégré le réseau fixe le 1 er janvier 2009 ; cette station a pour objectif de documenter la qualité de l air à proximité du trafic. Suivant les stations, les polluants mesurés sont les polluants réglementés caractéristiques du trafic (oxydes d azote (NOx), particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10), monoxyde de carbone (CO), benzène), du secteur industriel (dioxyde de soufre, SO2) et enfin l ozone, polluant secondaire formé en présence de NOx et de CO et/ou de composés organiques volatils (notés COVNM). Le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre ne dépassent pas les normes de qualité de l air à l échelle de l Ile-de-France. Le monoxyde de carbone n est donc pas mesuré en Seine-et-Marne. Les dernières mesures de dioxyde de soufre en Seine-et- Marne ont eu lieu en L ozone étant un polluant secondaire, non directement émis à la surface de la Terre, son étude n a d intérêt que dans les zones éloignées des sources de pollution directes. Il n est mesuré que dans les stations «de fond». En revanche, benzène, particules et dioxyde d azote sont mesurés en fond, mais aussi à proximité du trafic. Le suivi d un certain nombre de polluants non réglementés est également assuré via les campagnes de mesures. Stations de mesure de la qualité de l air du réseau Airparif implantées en Seine-et-Marne Airparif Surveillance de la qualité de l air - 7/96 -

8 I- Bilan météorologique de l année 2007 L année 2007 est une année météorologique singulière. La France a connu à partir de fin mars et durant le mois d avril une succession d épisodes de pollution de grande ampleur géographique. Le printemps a été particulièrement sec et ensoleillé, avec des températures élevées pour la saison. En Ile-de-France, l absence de pluie et de flux océanique perturbé a conduit à des phénomènes de re-circulation de masses d air polluées, notamment en particules. Ces conditions très sèches ont été accompagnées d une activité photochimique importante avec formation précoce de forts niveaux d ozone. Aucun épisode de pollution n a été enregistré durant l été 2007, caractérisé par un fort déficit d ensoleillement et des températures faibles pour la saison. En revanche, les conditions météorologiques ont été défavorables à la bonne dispersion des polluants à l occasion d un épisode anticyclonique froid fin décembre 2007 au cours duquel les concentrations de dioxyde d azote et de particules ont connu de fortes hausses. Concernant le dioxyde d azote, deux journées consécutives de dépassement de seuil (200 µg/m 3 ) ont été observées lors de cet épisode, le week-end précédant Noël. Les épisodes de pollution particules d avril et décembre 2007 n ont été que peu documentés, car les particules n ont fait l objet d une procédure d information et d alerte qu à partir de début II- La qualité de l air ambiant en Seine-et-Marne Les polluants réglementés l ozone L ozone (O3) est le seul polluant parmi ceux surveillés en Ile-de-France pour lequel les concentrations moyennes sont en augmentation tous les ans, de même que dans tout l hémisphère Nord où les niveaux de base ont été multipliés par 5 en l espace d un siècle. Dans l agglomération parisienne, les niveaux ont doublé entre 1992 et 2006 avec une même tendance à la hausse en zone rurale (18 % de hausse entre 1992 et 2006). Ce polluant estival est produit, sous l effet de la chaleur et des rayons UV du Soleil, à partir d oxydes d azote provenant du trafic routier et d hydrocarbures (vapeurs d essence, utilisation de solvants, de colles, de peintures.) émis dans l atmosphère au-dessus de l agglomération parisienne. La transformation de ces polluants en ozone nécessite un certain temps durant lequel les masses d air se déplacent sous l influence des vents dominants. Ce qui explique pourquoi on observe en zone rurale des niveaux d ozone plus élevés qu en plein cœur de Paris. La formation de ce polluant dépend donc fortement des conditions météorologiques. Des «accidents», comme la canicule de l été 2003, peuvent entraîner une forte augmentation des niveaux annuels d ozone. Le nombre de jours de dépassement de l objectif de qualité en ozone (110 µg/m 3 sur 8 heures) n a pas excédé 20 jours en zone rurale, et 10 en zone urbaine/périurbaine en Seineet-Marne en D une manière générale, les concentrations en ozone en 2007 ont été les plus basses depuis 2002 aussi bien en zone urbaine que rurale à l échelle de l Ile-de-France, en raison de conditions météorologiques peu propices à la formation de l ozone durant une grande partie de l été Cela s est aussi vérifié dans les 5 stations de Seine-et-Marne. le dioxyde d azote Pour le dioxyde d azote (NO2), l amorce d une baisse des concentrations moyennes annuelles s observe depuis En situation de fond en 2007, l objectif de qualité fixant la moyenne annuelle de dioxyde d azote à 40 µg/m 3 a été respecté au niveau des stations de fond seine et marnaises. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 8/96 -

9 les particules Depuis 2007, la méthode de mesure des particules a changé. En situation de fond, l objectif de qualité (30 µg/m 3 en moyenne annuelle) a été respecté pour les particules dans toutes les stations rurales, périurbaines et urbaines, et franchi pour l ensemble des stations trafic, pour lesquelles la valeur limite (40 µg/m 3 en moyenne annuelle) a aussi été franchie. Les polluants non réglementés les métaux La station de Paris les Halles et le site de l aciérie SAM Montereau à Montereau-Fault-Yonne ont été le siège de la campagne métaux réalisée par Airparif en Les résultats de l étude montrent que les émissions de métaux de cette dernière installation sont importantes à l échelle régionale : 1 er rang pour le zinc, 2 nd pour le cuivre, le chrome et le manganèse, 4 ème pour le plomb, 6 ème pour l arsenic, 7 ème pour le nickel, 12 ème pour le cadmium. Cependant, pour tous ces polluants, les normes de la qualité de l air sont respectées, même à proximité des zones industrielles. Des mesures ont été poursuivies en 2008 autour de la raffinerie de Grandpuits. Les résultats sont en cours d analyse. les pesticides Les sites de Coulommiers (zone urbanisée isolée entourée de cultures céréalières) et de Chelles (limite de l agglomération parisienne et de zones de culture) ont été instrumentés pendant la campagne pesticide qui a eu lieu du 14 mars au 20 juin Sur les 80 pesticides recherchés au cours de la campagne (dont 23 herbicides, 31 insecticides, 23 fongicides, 2 acaricides et un némanticide), 30 ont été retrouvés dans l air ambiant francilien, 23 à Coulommiers et 20 à Chelles. Les herbicides et fongicides représentent 80 % des pesticides analysés. Plus l activité agricole autour du site de mesure est intense, plus le nombre de pesticides dans l air ambiant est élevé. D autre part, l étude pesticides ( montre aussi que les zones urbaines sont également touchées par la présence de pesticides. les dioxines La campagne dioxine de 2004 a mobilisé deux sites de Seine et Marne, un site de fond, d observation, à Fontainebleau, et un site proche des installations émettrices notamment l aciérie de SAM Montereau, déjà pré-cité dans les études métaux. Les concentrations mesurées sur les deux sites seine-et-marnais ne dépassent pas 0.1 pg I-TEQ / m 3 (équivalent toxique). Actuellement, seules les émissions sont réglementées. Néanmoins, le Ministère de l Environnement de l Ontario (Canada) préconise un critère de qualité de l air ambiant de 5 pg I-TEQ / m 3 en moyenne sur 24 heures (Source : Summary of points of impingement guidelines and ambiant air quality citeria (AAQCs), Standards development branch, Ontario Ministry of the Environment, septembre 2001). les suies L impact des retombées de suies sur les matériaux en sites péri-aéroportuaires a été étudié en , à proximité de Roissy, Orly, et sur quatre sites témoins, dont celui de Fontainebleau. Si l étude n a pas permis de mettre en évidence une majoration des suies autour des plates-formes aéroportuaires, une omniprésence des dépôts a pu être mise en évidence sur toute l Ile-de-France. L impact du trafic routier et celui des activités aéroportuaires n ont pas pu être départagés. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 9/96 -

10 III L impact du trafic routier Les «points chauds» de Seine-et-Marne, c est-à-dire les axes routiers où les différents objectifs de qualité relatifs aux trois polluants «trafic» ont été dépassés, sont représentés sur la figure suivante. L ouest du département est plus fortement touché, en raison d un réseau routier plus dense, un urbanisme accru et des niveaux de fond plus élevés (d autant plus élevés qu on s approche de l agglomération parisienne). L impact de la francilienne est important, ainsi que celui de l autoroute du soleil et de l est, ou celui des nationales très empruntées telles que la N2, la N3, la N6. le dioxyde d azote A proximité du trafic, la station temporaire de Melun dépasse les objectifs qualité de 13 µg/m 3 en A plus grande échelle, les outils de modélisation ont permis de constater 114 km de dépassement (sur les km de voiries seine-et-marnaises modélisées) du même objectif de qualité, soit 3.6 % du réseau modélisé. L ouest du département est plus fortement touché par les dépassements, en particulier les principaux axes autoroutiers, A6, A104 (francilienne), A4, et de nombreux tronçons de routes nationales (N2, N3, N6, N34). les particules A proximité du trafic routier, 139 km de voiries (4.2 % du réseau modélisé en Seine-et-Marne) dépassent les objectifs qualité en Les axes concernés sont les mêmes que pour le dioxyde d azote. le benzène A proximité du trafic, 14 km de voiries (soit 0.5 % du réseau modélisé) dépassent les objectifs de qualité (2 µg/m 3 en moyenne annuelle). Contrairement aux deux autres polluants «trafic», les dépassements ont lieu essentiellement au sein des villes (Melun, Fontainebleau, Meaux, Chelles) ou sur de petites portions d autoroute. Les axes congestionnés ou à très forts débits sont propices aux dépassements de l objectif de qualité en benzène. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 10/96 -

11 Résumé des axes dépassant les objectifs de qualité pour le NO2 (40 µg/m 3 - rouge), les PM10 (30 µg/m 3 - noir) et le benzène (2 µg/m 3 bleu) en Seine-et-Marne en 2007 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 11/96 -

12 Les polluants atmosphériques locaux de l air extérieur Leurs effets sur l environnement et la santé Les polluants atmosphériques locaux de l air extérieur et leurs effets sur l environnement et la santé les polluants caractérisant le trafic routier. Le dioxyde d azote (NO 2 ) est un gaz irritant pour les bronches. Il participe aux phénomènes des pluies acides et aux processus d eutrophisation (modification et la dégradation d'un milieu aquatique, lié en général à un apport exagéré de substances nutritives, qui augmentent la production d algues et de plantes aquatiques) ; il contribue à la formation de l ozone troposphérique (l ozone présent dans les basses couches de l atmosphère, nocif pour la santé, à distinguer de l ozone stratosphérique, situé à l altitude de vol des avions, bénéfique car nous protégeant des rayons du soleil). Les particules (PM10) sont responsables d irritations pulmonaires aux effets d autant plus néfastes qu elles sont fines et qu elles pénètrent profondément dans l appareil respiratoire humain. Les effets des particules sur l environnement sont très visibles, caractérisés par les salissures noires laissées en particulier sur les bâtiments et les monuments. Aux concentrations dans l air ambiant, le monoxyde de carbone (CO) peut provoquer des maux de tête. Il participe à la formation de l ozone troposphérique, et à la formation du dioxyde de carbone ; il est donc indirectement impliqué dans le réchauffement climatique. les polluants caractérisant la pollution industrielle Le dioxyde de soufre (SO 2 ) est un gaz irritant puissant qui altère les fonctions pulmonaires. Il participe aussi à la formation des pluies acides et aux processus d eutrophisation. les composés organiques volatils Les composés organiques volatils (COVNM) ont des effets très variables sur la santé, ce qui justifie l importance de leur étude. Cela peut aller de la simple gène olfactive à des effets mutagènes et cancérogènes, en passant par des irritations ou des diminutions des capacités respiratoires. Un grand nombre de ces composés participent à la formation de l ozone troposphérique. Ces polluants ont des origines très variées. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 12/96 -

13 Les polluants locaux Polluants Effets sur la santé Principaux émetteurs en Seineet-Marne Situation de la Seine-et-Marne vis-à-vis de la réglementation en 2007 Oxydes d azote (NO, NO 2, NO x) Altération de la fonction respiratoire 50 % trafic routier 12 % secteur résidentiel et tertiaire (chaufferies) 12 % secteur agricole 10 % industrie manufacturière (raffinerie, centre thermique, production d engrais) Objectifs de qualité : 40 µg/m 3 en moyenne annuelle Stations de fond : objectif de qualité respecté Proximité du trafic : dépassements des objectifs de qualité sur les principaux axes : A6, francilienne, A4, N2, N3, N6, N34 Monoxyde de carbone (CO) Perturbe le transport de l oxygène dans le sang : migraines, vertiges, diminution de la vigilance avec risques de mort à très forte dose 58 % secteur résidentiel et tertiaire (part importante liée au chauffage au bois) 34 % trafic routier Pas de dépassements des normes de qualité de l air à l échelle de l Ile-de- France Particules en suspension (fumées noires, particules fines PM10 et PM2,5) Les plus petites pénètrent dans les voies respiratoires inférieures : toux, irritation, gène respiratoire avec des risques allergènes ou cancérigènes pour certaines particules 31 % industrie manufacturière (sidérurgie, houillères, production d engrais, raffinerie, centre thermique, entreprises du plâtre, exploitations de carrières et chantier BTP) 26 % secteur résidentiel et tertiaire (part importante liée au chauffage au bois) 22 % secteur agricole 13 % trafic routier Objectifs de qualité : 30 µg/m 3 en moyenne annuelle Stations de fond : objectif de qualité respecté Proximité du trafic : dépassements des objectifs de qualité sur les principaux axes : A6, francilienne, A4, N2, N3, N6, N34 Dioxyde de souffre (SO 2) Toux et essoufflement. Aggravation de l asthme et des bronchites chroniques 77 % production d énergie (raffinerie, centre thermique) 13 % secteur résidentiel et tertiaire (chaufferies) Pas de dépassements des normes de qualité de l air à l échelle de l Ile-de- France Ozone Irritations oculaires, toux, sensation de gêne respiratoire, diminution de l endurance Polluant secondaire (non directement émis par les activités humaines) qui résulte de réactions chimiques mettant en cause des polluants primaires tels que les oxydes d azote (NO 2, NO x) ou les composés organiques volatils (COV) notamment sous l effet du rayonnement solaire. Objectifs de qualité : 110 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures Conditions météorologiques de 2007 peu propices à la formation de l ozone Nombre de jours de dépassement : 20 jours de dépassement de l objectif de qualité dans les stations rurales 10 jours de dépassement de l objectif de qualité dans les stations urbaines/périurbaines Composés organiques volatils (COV) Gêne olfactive, gêne respiratoire, effets cancérigènes pour certains comme le benzène 35 % secteur résidentiel et tertiaire (part importante liée au chauffage au bois) 28 % émissions naturelles 19 % industrie manufacturière (utilisation de solvants, imprimeries, raffinerie, entrepôts pétroliers, industries chimiques) 12 % trafic routier Métaux (Plomb, Mercure, Cadmium, Cuivre, etc) Affection des fonctions rénales, hépatiques, respiratoires. Altération du système nerveux avec troubles du développement cérébral des enfants Traitement des déchets, Industrie Normes respectées, même à proximité des zones industrielles étudiées Airparif Surveillance de la qualité de l air - 13/96 -

14 Les gaz à effet de serre Polluants Dioxyde de carbone (CO 2) Principaux émetteurs en Seine-et-Marne 26 % secteur résidentiel et tertiaire 24 % trafic routier 15 % secteur agricole 13 % traitement des déchets 11 % production d énergie Méthane (CH 4) 82 % traitement des déchets (décharges de déchets solides) Protoxyde d azote (N 2O) 58 % secteur agricole 39 % industrie manufacturière (production d engrais, raffinerie) Airparif Surveillance de la qualité de l air - 14/96 -

15 Sommaire Emissions et concentrations 1 Glossaire 17 Introduction 19 Partie I : La Seine-et-Marne en quelques chiffres ; Le contexte réglementaire ; Les outils de surveillance de la qualité de l air d Airparif 21 I. Le département de Seine-et-Marne 23 I.1. Chiffres clés de la Seine-et-Marne 23 I.1.1. Population Superficie Densité 23 I.1.2. Le secteur résidentiel et tertiaire en Seine-et-Marne 23 I.1.3. Le secteur agricole en Seine-et-Marne 25 I.1.4. Les infrastructures de transport 25 I.1.5. Le tissu industriel 26 I.2. La situation météorologique de Seine-et-Marne 28 II. Polluants réglementés 30 III. Les outils d évaluation de la qualité de l air 33 III.1. Le dispositif de surveillance en Ile-de-France Zoom sur la Seine-et-Marne 33 III.2. Les campagnes de mesure 36 III.2.1. Campagne métaux (2007) 36 III.2.2. Campagne pesticide (2006) 36 III.2.3. Campagne dioxines (2004 début 2005) 36 III.2.4. Campagne «suie» ( ) 37 III.3. Le cadastre des émissions 37 III.3.1. Les sources émettrices prises en compte dans l inventaire 37 III.3.2. Les polluants considérés 38 III.4. Les outils de modélisation 38 III.4.1. La modélisation régionale : la plate-forme ESMERALDA 39 III.4.2. La modélisation de proximité 39 Partie II : Concentrations, tendances et émissions des polluants atmosphériques de l échelle locale 41 I. Polluants réglementés 43 I.1. Polluants caractéristiques du trafic routier 43 I.1.1. Oxydes d azote 43 I Tendances générales en Ile-de-France 43 I Bilan en Seine-et-Marne zoom en I Principales sources d émissions des oxydes d azote 50 I.1.2. Particules PM10 52 I Tendances générales en Ile-de-France 53 I Bilan en Seine-et-Marne zoom sur I Principales sources d émission des PM10 59 I.1.3. Le benzène 61 I Tendances générales en Ile-de-France 61 I Bilan en Seine-et-Marne zoom sur I.1.4. Monoxyde de carbone (CO) 65 I Tendances générales en Ile-de-France 65 I Bilan en Seine-et-Marne zoom en I Principales sources d émission du CO dans l atmosphère 66 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 15/96 -

16 I.2. Le dioxyde de soufre : polluant industriel 68 I.2.1. Tendances générales en Ile-de-France 68 I.2.2. Bilan en Seine-et-Marne zoom sur I.2.3. Sources d émission du dioxyde de soufre 70 I.3. L ozone et ses précurseurs 72 I.3.1. L ozone 72 I Tendances générales en Ile-de-France 72 I Bilan en Seine-et-Marne zoom en I.3.2. Les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) 79 I Les COVNM : précurseurs de l ozone 79 I Principales sources d émissions en COVNM 79 II. Polluants non réglementés 82 II.1. Principaux résultats de la campagne métaux 82 II.2. Principaux résultats de la campagne pesticides 82 II.3. Principaux résultats de la campagne dioxine 83 II.4. Principaux résultats de la campagne suie 84 Partie III : Emissions des polluants atmosphériques de l échelle globale contribuant au réchauffement climatique 85 I. Le dioxyde de carbone (CO2) 87 II. Le méthane (CH4) 89 III. Le protoxyde d azote (N2O) 91 IV. Le pouvoir de réchauffement global de la Seine-et-Marne 93 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 16/96 -

17 Glossaire Généralités Emissions : rejets de polluants dans l atmosphère. Modélisation : calcul de la pollution à partir d outils informatiques. Polluants primaires : polluants directement émis par une source. Cas du dioxyde de soufre ou du monoxyde d azote. Polluants secondaires : polluants qui ne sont pas émis directement par une source mais qui sont le résultat d'une transformation chimique des polluants primaires émis dans l'air. C'est le cas de l'ozone qui résulte, sous l'action du rayonnement solaire, de la transformation chimique des oxydes d azote et des Composés Organiques Volatils (on parle des précurseurs de l'ozone). Pollution de fond : niveaux de polluants dans l'air sur des périodes de temps relativement longues, habituellement présents dans l environnement. Il s'agit des niveaux de pollution auxquels la population est exposée le plus longtemps et auxquels il est attribué l'impact sanitaire le plus important. Ces niveaux prennent en compte (a) les niveaux présents naturellement, sans influence humaine ; (b) la pollution de fond due à la dispersion de polluants émis par de lointaines sources d émission liées aux activités humaines (comme les automobiles, les industries). Pollution de proximité trafic : pollution de pointe reflétant les variations de concentrations de polluants sur des périodes de temps courtes à proximité de voies de circulation. Anthropique : lié aux activités humaines Normes Objectif de qualité : il correspond à une qualité de l air jugée acceptable que la réglementation française fixe comme objectif à atteindre dans un délai de quelques années. Valeur limite : valeur réglementaire contraignante que l on doit respecter spécifiquement chaque année. Ces valeurs décroissent chaque année pour atteindre l objectif de qualité dans le délai souhaité. Polluants CH4 Méthane CO Monoxyde de carbone CO2 Dioxyde de carbone COV Composés Organiques Volatils COVNM Composés Organiques Volatils Non Méthaniques N2O Protoxyde d azote NOx Oxydes d azote NO Monoxyde d azote NO2 Dioxyde d azote O3 Ozone PM10 Particules de diamètre inférieur à 10 µm SO2 Dioxyde de soufre Airparif Surveillance de la qualité de l air - 17/96 -

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19 Introduction A la demande du département de Seine-et-Marne qui souhaite améliorer ses connaissances relatives à la pollution de l air sur son territoire, Airparif a réalisé une exploitation spécifique à l échelle du département des données d émissions de polluants et une analyse des concentrations de polluants atmosphériques en atmosphère éloignée des sources de pollution et à proximité du trafic. En Seine-et-Marne, le réseau d Airparif est constitué de 5 stations permanentes en situation de fond. Une station trafic appartient au réseau fixe depuis début janvier L étude est articulée en trois parties. La première situe le contexte de l étude. Elle rappelle les normes européennes et françaises auxquelles sont soumis les polluants qu Airparif mesure et décrit les outils qu Airparif utilise pour dresser les bilans de la qualité de l air. Quelques éléments clés de la Seine-et-Marne sont également rappelés : population, superficie, superficie agricole, mode de chauffage privilégié, types d entreprises sont autant de renseignements qui permettent une meilleure compréhension des particularités de la Seine-et-Marne dans le contexte plus global francilien. Une seconde partie est consacrée à une analyse des émissions et des concentrations dans l atmosphère en Seine-et-Marne des polluants locaux. La qualité de l air en un point à un instant donné résulte de nombreux facteurs : des émissions, mais aussi des processus chimiques de l atmosphère et du transport (transport inter-continental, transport régional fonction des conditions météorologiques). Sont traités tout d abord les polluants réglementés puis quelques uns des polluants non réglementés suivis par Airparif. Parmi les polluants réglementés sont détaillés les polluants représentatifs du trafic routier (dioxydes d azote, particules, benzène et monoxyde de carbone), les polluants plus spécifiques des activités industrielles (le dioxyde de soufre), et enfin l ozone. De par sa situation géographique, la Seine-et-Marne possède peu de zones densément peuplées et urbanisées. Ainsi, sa couverture en stations du réseau de mesure de la qualité de l air d Airparif est plus faible que dans les départements de la petite couronne et de Paris. La modélisation permet de compléter les informations sur l ensemble du département. Pour chacun des polluants cités ci-dessus, un point est fait sur les tendances générales en Ile-de- France puis celles de Seine-et-Marne avant de dresser un bilan qualité de l air pour l année Pour chacun de ces polluants, un bilan sur les émissions, c est-à-dire les quantités de polluants générées par les différentes activités, du département est fourni. La contribution des émissions de la Seine-et-Marne en Ile-de-France est détaillée, les principales activités émettrices sont pointées. Il est important de noter que si les émissions contribuent au bilan de la qualité de l air du département et de la région, ce n est pas le seul paramètre influant sur les niveaux de pollution, la météorologie jouant un rôle primordial. Seules les émissions générées par les activités humaines ont été considérées. Les polluants non réglementés font l objet d un suivi via des campagnes de mesure. Quatre campagnes sont détaillées et concernent la mesure de métaux, de pesticides, de dioxines et enfin de suies. Dans une troisième partie, les polluants impliqués dans le pouvoir de réchauffement global de l atmosphère sont étudiés. Pour ces derniers, seul un bilan émission est dressé. Ces derniers ayant des sources variées, ils sont tout d abord traités séparément, afin de cerner les principaux secteurs émetteurs. Dans un second temps le pouvoir de réchauffement global de la Seine-et-Marne est décrit. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 19/96 -

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21 Partie I : La Seine-et-Marne en quelques chiffres ; Le contexte réglementaire ; Les outils de surveillance de la qualité de l air d Airparif Airparif Surveillance de la qualité de l air - 21/96 -

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23 I. Le département de Seine-et-Marne La présente section développe, outre des éléments généraux de population et de superficie du département, les principales activités pouvant avoir une influence sur la qualité de l air locale ou les émissions de gaz à effet de serre du département, aspects développés dans ce rapport. I.1. Chiffres clés de la Seine-et-Marne I.1.1. Population Superficie Densité Le Tableau 1 caractérise en terme de superficie et de nombre d habitants le département de Seine-et-Marne, placé dans le contexte plus large des autres départements d Ile-de- France. La Seine-et-Marne, située à l Est de l Ile-de-France, fait partie de la grande couronne. Elle couvre une superficie de 5915 km², soit presque la moitié de la superficie totale de l Ilede-France. Elle compte habitants, soit 11 % de la population francilienne (recensement INSEE 2006). Avec le plus grand territoire d Ile-de-France et une des populations les plus faibles, la densité est de 219 habitants/km², soit une densité 2 à 4 fois inférieure à celle des autres départements de la grande couronne. Département superficie km² % superficie par rapport superficie IDF population 2006 % population par rapport population IDF densité IDF Tableau 1 : Superficie et population des départements en Ile-de-France (recensement INSEE 2006) I.1.2. Le secteur résidentiel et tertiaire en Seine-et-Marne Le secteur résidentiel et tertiaire comprend le chauffage des habitations et des locaux du secteur tertiaire, la production d eau chaude de ces secteurs ainsi que les installations de chauffage urbain. La Seine-et-Marne compte neuf chaufferies urbaines sur son territoire, situées à Dammarie-les- Lys, Montereau-Fault-Yonne, Lognes, Mée-sur-Seine, Nemours, Chelles, Meaux et Melun (deux chaufferies sur le territoire de Melun). Ces chaufferies sont soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l environnement aux installations classées et contribuent d une manière significative aux émissions du département. Dans le secteur résidentiel, l eau chaude sanitaire et de cuisson représente 8 % de la consommation d énergie ; le chauffage 92 % (informations croisées INSEE 1999 et CEREN 2002 centre d études et de recherches économiques sur l énergie). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 23/96 -

24 Mode de chauffage dans le secteur résidentiel Dans le secteur résidentiel, 5 combustibles émetteurs de polluants atmosphériques sont utilisés comme source principale de chauffage. La Figure 1 fournit la part de logements chauffés au charbon, au bois, au fioul domestique, au gaz naturel et au GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) en Seine-et-Marne et en Ile-de-France. 65 % des logements Seine et Marnais sont chauffés au gaz naturel (73 % en Ile-de-France) ; 23 % au fioul domestique (23 % aussi en Ile-de-France). Le chauffage au bois arrive en troisième position avec 10 % des logements, ce qui est très supérieur à la moyenne en Ile-de-France (2 %). La part des logements chauffés au charbon et au GPL est d environ 1 %. (Source : CEREN 2002). Ile-de-France Seine-et-Marne Figure 1 : Part des logements chauffés au charbon, bois, fioul domestique (FOD), gaz naturel et GPL (Source : croisement des données INSEE 1999 et CEREN 2002) La Figure 2 représente la localisation des logements chauffés au bois en Ile-de-France. Les départements de grande couronne sont proportionnellement plus chauffés au bois que Paris ou la petite couronne. Les Yvelines, l Essonne et le Val de Marne représentent environ 15 % chacun du chauffage au bois, la Seine-et-Marne 44 %. Figure 2 : Localisation des logements chauffés au bois en Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 24/96 -

25 I.1.3. Le secteur agricole en Seine-et-Marne Le caractère agricole de l Ile-de-France est assez marqué, les surfaces cultivées représentant 44 % de la superficie totale de la région. L Ile-de-France possède une agriculture principalement axée sur les grandes cultures complétées par le maraîchage et l horticulture. Les cultures sont principalement présentes en grande couronne (Figure 3) : les cultures sont réparties majoritairement en Seine-et-Marne (59 %, avec hectares de superficie agricole utilisée), puis dans les Yvelines (16 %), en Essonne (15 %) et enfin dans le Val d Oise (10 %) (Source : AGRESTE 2005). La Seine-et-Marne abrite les grands bassins agricoles de Brie, de Goële et de Multien. La culture céréalière y est majoritairement pratiquée. Quelques exploitations fruitières et de maraîchage sont présentes en Brie et en Gâtinais. Figure 3 : Proportion des superficies cultivables dans chaque département francilien I.1.4. Les infrastructures de transport La Seine-et-Marne dispose d infrastructures routières, fluviales, et ferroviaires. Sur 1800 km de cours d eau, 330 km sont navigables en Seine-et-Marne. Le réseau ferroviaire s'étend sur 453 kilomètres, hors lignes à grande vitesse. 125 km de voies TGV parcourent le département (Source : - onglet transport). Le département compte 81 gares dont 26 gares RER. L aéroport Roissy-Charles de Gaulle se situe à l intersection de la Seine Saint Denis, du Val d Oise et de la Seine-et-Marne. La Seine-et-Marne compte plus de kilomètres de routes, dont 210 kilomètres d'autoroutes, 190 kilomètres de routes nationales, 4500 kilomètres de routes départementales et 6700 km de voies communales. Environ véhicules par jour empruntent les autoroutes A6, A4, A104 (francilienne), A5, A77 (Source : - onglet transport). La Figure 4 présente le réseau routier du département de la Seine-et-Marne intégré dans les systèmes de modélisation utilisés à Airparif ; il représente une longueur cumulée de km de voirie, correspondant aux voies de circulation les plus importantes : autoroutes, routes nationales, et principaux axes ayant une desserte plus locale au sein du département. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 25/96 -

26 Figure 4 : Axes routiers de Seine-et-Marne modélisés I.1.5. Le tissu industriel En Seine-et-Marne, 45 installations classées pour la protection de l environnement déclarent leurs émissions annuellement à la DRIRE (Direction Régionale de l Industrie, de la Recherche et de l Environnement). Elles contribuent pour la plupart d entre elles d une manière significative aux émissions de polluants atmosphériques du département. Le Tableau 2 fournit la liste de ces 45 installations classées et la Figure 5 représente leur localisation géographique. Les installations classées du secteur résidentiel et tertiaire (les chaufferies) ont déjà été détaillées précédemment. Dans le secteur de la production d énergie, la Seine-et-Marne compte un centre de production thermique (sur trois en Ile-de- France) et une raffinerie (l unique raffinerie d Ile-de-France). Dans le secteur du traitement des déchets, quatre centres d incinération des déchets sont aussi présents sur le territoire de Seine-et-Marne (18 en Ile-de-France). Le tissu industriel de la Seine et Marne ne se limite pas à ces 45 installations. En particulier dans le secteur du traitement des déchets, la Seine-et-Marne compte aussi huit centres d enfouissement techniques (sur dix-sept en Ile-de-France), dont ceux de Claye Souilly (la plus importante avec plus d un million de tonne de déchets reçus), Isles les Meldeuses, Soignolles en Brie, Monthyon, Fouju, Moisenay, Château-Landon et Villeparisis. De Airparif Surveillance de la qualité de l air - 26/96 -

27 nombreuses entreprises utilisant des solvants contribuent aussi aux émissions de l industrie manufacturière, ainsi que les chantiers ou les entreprises exploitant les carrières (représentées en gris sur la Figure 5). Tableau 2 : installations classées pour la protection de l environnement de Seine-et-Marne ayant déclaré leurs émissions atmosphériques en 2005, tous secteur s d activité confondus (source : Registre français pour les Emissions Polluantes : Airparif Surveillance de la qualité de l air - 27/96 -

28 Figure 5 : localisation des installations classées en Seine-et-Marne (les villes abritant les carrières figurent en gris) I.2. La situation météorologique de Seine-et-Marne La qualité de l air est liée aux rejets de polluants dans l atmosphère et à la météorologie locale et régionale (température, ensoleillement/couverture nuageuse, vent ) qui a un impact déterminant sur la dispersion de ces polluants ou leur transformation chimique. Le réseau RADOME (réseau de mesure au sol bien réparti sur toute la France géré par Météo France dédié à la prévision et la climatologie), comprend 8 stations météorologiques en Ile-de-France dont 1 située en Seine-et-Marne, à Melun. Le climat francilien est dans l ensemble plutôt homogène. La rose des vents de Melun pour l année 2007 donnée en Figure 6 traduit bien deux secteurs de vent dominants à Melun et plus généralement en Ile-de-France. Ces climatologies ne varient pas beaucoup d une année sur l autre. Les vents sont dominants sud-ouest, en particulier en période hivernale où ils sont associés à des régimes océaniques perturbés, et de nord-est en particulier en période estivale sous influence anticyclonique continentale avec temps sec. Le relief plat du Bassin Parisien est propice à la dispersion de la pollution. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 28/96 -

29 > 5 m/s 3-5 m/s 0-3 m/s Nord 14% 12% 10% % 6% Ouest 260 4% 2% 0% Est Sud 160 Figure 6 : rose des vents de Melun pour 2007 Sur le plan des températures, le climat est tempéré, souvent nuageux et doux, ainsi l Ile-de- France ne se prête que rarement à des excès de température en été comme en hiver. Paris, le cœur de l agglomération (soumis à la présence d un îlot de chaleur urbain) ainsi que le sud et le sud-est de la région (sud Essonne et sud Seine-et-Marne) relèvent des températures globalement plus élevées que le reste de l Ile-de-France. Les précipitations sont modérées. Entre 600 et 800 millimètres de cumul annuel en moyenne sont ainsi relevés sur l Ile-de-France. L ouest des Yvelines et la Seine-et-Marne sont les secteurs les plus arrosés en moyenne. Il faut cependant noter une grande variabilité sur les précipitations d une année à l autre et d un secteur géographique à un autre. Situation en 2007 Les conditions météorologiques présentent une très forte variabilité d une année sur l autre est une année météorologique singulière. La singularité de 2007 repose essentiellement sur des conditions durablement anticycloniques et peu dispersives au printemps et en décembre, et des mois d été (juillet et août particulièrement) peu estivaux. Le mois d avril 2007 a été exceptionnellement chaud et le plus ensoleillé que l Ile-de-France ait connu depuis que les mesures existent. De même, avec 10 jours de dépassement des 25 C (contre 5 en avril normalement), des températures moyennes supérieures de 6 C par rapport aux normales de saison, 2007 a connu un des mois d avril les plus chauds depuis un siècle. De plus, le mois d avril a été exceptionnellement sec (5 mm de pluie contre 53 mm habituellement). A contrario, les mois de juin à août ont connu d importants déficits d ensoleillement. L année 2007 n a totalisé que 5 jours de dépassement des 30 C (14 ordinairement). La fin d année 2007, enfin, a subi un fort épisode anticyclonique froid. Un vent faible et de fortes inversions de températures liées à des températures de sol très froides ont rendu propices la stagnation des polluants et les pics de dioxyde d azote et de particules pour Noël. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 29/96 -

30 II. Polluants réglementés Les polluants atmosphériques sont trop nombreux pour être surveillés en totalité. Certains d entre eux sont choisis parce qu ils sont caractéristiques d un type de pollution (industrielle ou automobile) et parce que leurs effets nuisibles pour l'environnement et/ou la santé sont déterminés. Ces espèces sont les indicateurs de pollution atmosphérique et font l'objet de réglementations (européennes ou nationales). La réglementation nationale fixe notamment des valeurs limites qui correspondent aux valeurs européennes, et des objectifs de qualité. En complément, en Ile-de-France, une procédure interdépartementale (arrêté interpréfectoral du 3 décembre 2007) organise une série de mesures d'urgence, afin d informer la population et de réduire ou de supprimer l'émission de polluants dans l'atmosphère en cas de pointe de pollution atmosphérique, afin d'en limiter les effets sur la santé humaine et sur l'environnement. Cette procédure concerne 4 polluants : le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d azote (NOx), l ozone (O3) et les particules. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 30/96 -

31 Tableau 3 : critères nationaux de qualité de l air Airparif Surveillance de la qualité de l air - 31/96 -

32 L ozone, le dioxyde d azote, les particules, le benzène, le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre sont tous les six des polluants réglementés. Ces polluants atmosphériques ont un impact sur la santé variable en fonction de leur concentration dans l'air et de la dose inhalée. Les populations les plus sensibles sont les enfants, les personnes âgées, les personnes atteintes d'affections respiratoires et les sportifs durant la pratique d'une activité physique intense. Il existe cependant de grandes variations de sensibilité entre les individus. Une description brève des polluants, de leurs principales sources, et de leur principaux effets sanitaires et sur l environnement est détaillée ci-dessous. Les impacts sanitaires sont extraits du Plan Régional de la Qualité de l Air (source PRQA / DRIRE Ile-de-France / juin 1999 : - l ozone : Dans la troposphère (partie de l atmosphère dans laquelle nous vivons), l ozone est un polluant secondaire, il n est pas directement émis à la surface de la Terre, mais résulte de la transformation chimique dans l air des oxydes d azote (NOx) et des Composés Organiques Volatils (COV). L ozone est un gaz irritant qui altère la fonction pulmonaire, accroît les symptômes respiratoires (toux, oppression thoracique), notamment chez les sujets sensibles, et exacerbe les crises d asthme, surtout en cas d exercice physique marqué. L ozone peut aussi provoquer l irritation des yeux. D un point de vue environnemental, l ozone présente des effets nocifs sur la végétation et certains matériaux. - les oxydes d azote : Les oxydes d azote sont émis lors des phénomènes de combustion. Le dioxyde d azote est un gaz irritant pour les bronches. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l enfant, il favorise les infections pulmonaires. Son impact environnemental est sa participation à la formation des pluies acides et à la formation de l ozone troposphérique. - le dioxyde de soufre : Le dioxyde de soufre résulte de la combustion des combustibles fossiles (charbons, fiouls ). C est un gaz irritant qui altère la fonction pulmonaire, accroît la résistance aéraulique des voies aériennes et les symptômes pulmonaires (toux, gène), surtout chez l asthmatique. D un point de vue impact environnemental, le dioxyde de soufre participe à la formation des pluies acides et contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments. - le monoxyde de carbone : Le monoxyde de carbone est un gaz inodore, incolore et inflammable dont la principale source est le trafic. Des taux importants de monoxyde de carbone peuvent être rencontrés quand un moteur tourne au ralenti dans un espace clos ou dans un embouteillage. A forte dose, ce gaz est un puissant toxique cardio-respiratoire, souvent mortel ; à faible dose, il diminue la capacité d oxygénation du cerveau, du cœur et des muscles, induisant diminution de résistance à l effort, altérations neuro-comportementales et de vigilance. Les premiers symptômes sont des maux de tête et des vertiges. Les symptômes s aggravent avec l augmentation des concentrations. Sa nocivité est accrue chez les insuffisants coronariens et chez le fœtus. D un point de vue environnemental, le monoxyde de carbone participe aux mécanismes de formation de l ozone troposphérique. Dans l atmosphère, il s oxyde en dioxyde de carbone, et participe par ce biais à l effet de serre. - les particules : Les particules sont notamment issues de la combustion de combustibles fossiles. Selon leur taille, les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l arbre pulmonaire et peuvent à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires inférieures. Les particules fines diminuent les performances ventilatoires, accroissent les symptômes respiratoires (toux), notamment chez l asthmatique. Outre leur taille, leur composition joue un rôle déterminant (acidité, sulfates, nitrates, substances organiques mutagènes ou Airparif Surveillance de la qualité de l air - 32/96 -

33 cancérogènes). Les effets de salissures des bâtiments et des monuments sont les atteintes les plus évidentes à l environnement. - le benzène : Le benzène est un gaz de combustion des véhicules, mais aussi un gaz très présent dans les industries utilisant encres, solvants, peintures Cet hydrocarbure aromatique est reconnu cancérogène pour l homme ; il provoque des atteintes aux systèmes cellulaires précurseurs des cellules sanguines et il altère la réponse immunitaire. D un point de vue environnemental, le benzène participe à la formation de l ozone troposphérique. Les autres Composés Organiques Volatils (COV) ne sont pas réglementés mais sont de plus en plus suivis. Des mesures régulières sont effectuées sur le réseau, essentiellement sur le site de Paris Les Halles. Cette famille regroupe des composés très divers. Elle comprend notamment des hydrocarbures, des composés organiques d origine industrielle ou naturelle, et des solvants. Les effets sur la santé sont très variables selon les composés. Cela peut aller de la simple gène olfactive à des effets mutagènes et cancérogènes, en passant par des irritations ou des diminutions de la capacité respiratoire. Un grand nombre de ces composés est impliqué dans le processus de formation de l ozone troposphérique. III. Les outils d évaluation de la qualité de l air Les phénomènes de pollution atmosphérique sont caractérisés par une grande diversité spatiale et temporelle. Ils peuvent se manifester sous diverses formes, depuis le voisinage immédiat d installations polluantes, en zones urbaines ou industrielles, jusqu à des zones géographiques éloignées de toute activité humaine. La qualité de l air résulte de la combinaison d émissions, de transformations chimiques de polluants et de processus de dispersion et de transport. La surveillance de la qualité de l air à Airparif utilise conjointement et complémentairement deux outils : la mesure (stations de mesures fixes et campagnes intensives de courte durée) et les outils de modélisation. La modélisation permet notamment d évaluer la pollution atmosphérique dans des zones non couvertes par la mesure. La combinaison de ces deux outils permet de cartographier la qualité de l air en tout point de la région Ile-de-France. III.1. Le dispositif de surveillance en Ile-de-France Zoom sur la Seine-et- Marne Afin de surveiller la qualité de l air en Ile-de-France, Airparif dispose en 2007 d un réseau de mesure comportant 66 stations dont 47 stations fixes implantées sur l ensemble de la région selon les critères nationaux d implantation édictés par l ADEME et le ministère de l Ecologie et du Développement Durable (ces stations sont représentées sur la Figure 7 ; un zoom de la Seine-et-Marne est représenté Figure 8). L implantation de chacune de ces stations répond en priorité à des préoccupations sanitaires. Trois types de stations sont répartis en Ile-de- France : - 41 stations de fond mesurent la qualité de l'air ambiant, c est-à-dire qu elles ne sont pas directement influencées par les sources locales d émission (trafic routier, industries). Elles sont représentatives de la qualité de l air d un large secteur géographique alentour mais ne renseignent pas les niveaux de polluants à proximité des sources de pollution importantes. Il s agit de la pollution à laquelle la population est soumise jour et nuit quelle que soit son activité au cours de la journée. Parmi ces stations se distinguent les stations urbaines, situées dans l'agglomération parisienne, c est-à-dire dans des zones où la densité de population minimum est de habitants par km² dans un rayon de 1 km autour de la station, les stations périurbaines, sous l'influence directe de l'agglomération parisienne, et enfin les stations rurales régionales, installées à 50 km en Airparif Surveillance de la qualité de l air - 33/96 -

34 moyenne de l agglomération parisienne, caractérisant plus les polluants secondaires (non directement émis à la surface mais provenant de transformations chimiques et / ou du transport d autres polluants). Ces stations mesurent les oxydes d'azote, l'ozone, les particules ou le dioxyde de soufre. Le réseau fixe d Airparif comporte 5 stations de mesure en Seine-et-Marne : la station urbaine de Lognes, la station périurbaine de Melun et trois stations rurales situées à Montgé-en-Goële, Saints et Fontainebleau. Ces cinq stations font partie du réseau d information et d alerte opérationnel actuellement à Airparif. - Les stations de proximité au trafic sont situées au plus près des voies de circulation, sur le trottoir, à deux ou trois mètres des pots d'échappement. Elles permettent d'évaluer le risque d'exposition du public en situation de proximité au trafic routier. Cette exposition est en général de courte durée mais les niveaux de pollution sont élevés. Les polluants surveillés sont les traceurs de la pollution automobile : oxydes d'azote, monoxyde de carbone, poussières en suspension, hydrocarbures (benzène) suivant les stations. Le réseau fixe dispose à proximité du trafic de 6 stations permanentes équipées d appareils automatiques. Ce réseau est renforcé depuis 2007 par 18 autres stations temporaires, dont une située sur la RN6 à Melun (route nationale, dont le flux de circulation excède les véhicules par jour), équipée de tubes passifs NO2, relevés hebdomadairement. Les périodes intensives de mesure ont eu lieu du 8 janvier au 2 juillet et du 8 octobre au 12 novembre Des mesures en benzène ont pu être réalisées sur 14 de ces stations dont Melun. La station trafic de Melun sur la RN6 a intégré le réseau fixe début janvier Une station d observation située au troisième étage de la Tour Eiffel complète le réseau de mesure fixe. Figure 7 : réseau de stations de mesure en Ile-de-France gérées par Airparif Airparif Surveillance de la qualité de l air - 34/96 -

35 Figure 8 : zoom sur les stations de mesure de la qualité de l air Airparif en Seine-et-Marne Le Tableau 4 synthétise les polluants mesurés à ce jour à chaque station fixe en Seine-et- Marne. Les concentrations en dioxyde de soufre et en monoxyde de carbone ayant fortement baissé les dernières décennies du fait de l introduction de normes industrielles et/ou automobiles, elles respectent actuellement les normes de qualité en vigueur. Une mesure de dioxyde de soufre est cependant réalisée à Fontainebleau. Benzène, particules et dioxydes d azote sont les traceurs de la pollution liée aux modes de transport. Les dioxydes d azote et les PM10 (particules de diamètres inférieurs à 10 µm) sont mesurés dans les stations de Lognes, Melun, et de Fontainebleau. Enfin, l ozone, polluant secondaire (non directement émis à la surface de la Terre), est un polluant qui voyage. Il est piégé en présence de monoxyde d azote (donc proche de ces sources d émissions). Son étude ne présente d intérêt que loin des sources directes de pollution, donc dans les stations de fond. Il est mesuré dans les cinq stations fixes du réseau en Seine-et-Marne. SO2 PM10 NOx O3 Début Fin Début Fin Début Fin Début Fin LOGNES 7/01/04 7/01/04 7/01/04 MELUN 17/02/00 30/06/03 10/09/01 19/11/03 27/04/99 FONTAINEBLEAU 18/05/00 22/03/02 1/07/99 14/06/99 MONTGE-EN-GOELE 21/12/01 30/06/03 15/03/93 SAINTS 6/01/99 Tableau 4 : disponibilité des mesures pour chacun des polluants mesurés dans les stations Airparif en Seine-et-Marne Airparif Surveillance de la qualité de l air - 35/96 -

36 III.2. Les campagnes de mesure Afin de documenter précisément certaines zones à caractères géographiques particuliers (exposition à proximité du trafic par exemple), des campagnes de mesure renforcent le réseau de mesure, tout en s affranchissant des contraintes inhérentes à la mise en place de stations permanentes. Elles permettent également d étudier d autres polluants. Les principales campagnes qui ont concerné particulièrement la Seine-et-Marne les 5 dernières années sont précisées ci-dessous. Les résultats de ces études seront plus particulièrement présentés dans la seconde partie. III.2.1. Campagne métaux (2007) En Ile-de-France, les secteurs d activité les plus émetteurs de métaux sont le raffinage du pétrole, la sidérurgie, la production d électricité, l incinération des déchets et la production de verre. Une liste des principaux sites industriels émetteurs a été établie. La surveillance des métaux est assurée par la mesure permanente des concentrations de fond en métaux à Paris les Halles et des mesures sur un deuxième site, itinérant, ciblant les mesures de métaux autour des zones industrielles les plus pertinentes. En 2007, le site étudié a été la zone industrielle de Montereau-Fault-Yonne, sur laquelle est notamment implantée l aciérie SAM Montereau. Les métaux lourds surveillés sont notamment les polluants réglementés suivants : l arsenic, le cadmium, le nickel et le plomb. Ils sont essentiellement présents sous forme solide associés aux fines particules en suspension. L inhalation de ces métaux même à faible quantité peut conduire à des niveaux de concentrations toxiques (le cadmium en particulier peut occasionner des intoxications rénales et le plomb des atteintes du système nerveux), ou cancérigènes (cas du nickel et de l arsenic) par bio-accumulation. III.2.2. Campagne pesticide (2006) Airparif a mené en 2006 (du 14 mars au 20 juin, période d épandage soutenu de pesticides) une étude exploratoire visant l évaluation des concentrations en pesticides dans l air ambiant francilien. Cette étude a été réalisée avec le soutien financier, entre autres, des Conseils Généraux de Seine-et-Marne et du Val-d Oise. Deux des cinq sites instrumentés étaient situés en Seine-et-Marne. Outre le risque sanitaire (troubles hépatiques, digestifs, et respiratoires, brûlures dans le cas d impacts aigüs ; cancers, troubles de la reproduction et troubles neurologiques en ce qui concerne la toxicité chronique) que représentent les pesticides, de par leur nature, dans l atmosphère, ils peuvent subir des dégradations chimiques ou photochimiques et participer ainsi au mécanisme réactionnel atmosphérique en produisant des aérosols et des polluants secondaires tel que l ozone. III.2.3. Campagne dioxines (2004 début 2005) Les dioxines sont des polluants caractéristiques notamment de l incinération de déchets. D importantes mesures de réduction de ces émissions ont été mises en place à la fin des années Cependant, malgré les progrès effectués dans le domaine de l incinération et une forte baisse de ces émissions, ces composés, reconnus dangereux pour la santé, demeurent un sujet de préoccupation permanent en France et en Europe et constituent toujours une préoccupation environnementale forte. Ce contexte a conduit Airparif à mener fin 1997 une campagne exploratoire de mesure de ces composés afin d'évaluer les concentrations potentiellement observées dans l'air ambiant de l'agglomération parisienne. Cette étude concernait quatre stations de fond du réseau Airparif, d environnement contrasté : Gennevilliers (92), Paris 4ème (Tour St Jacques), Paris 13ème (LHVP) et Vitry-sur- Seine (94). En 2004, Airparif a souhaité réitérer ces mesures (dioxines et furannes) au cours Airparif Surveillance de la qualité de l air - 36/96 -

37 d une nouvelle campagne de mesure dans l air ambiant, portant sur des sites plus nombreux et plus ciblés. Les principales sources de dioxines industrielles présentes en Ile-de-France sont les Usines d Incinération d Ordures Ménagères (UIOM) et des aciéries électriques. Au 1er janvier 2004, l Ile-de-France comptait 19 incinérateurs d ordures ménagères et 3 aciéries électriques, dont celle de SAM Montereau. L environnement de quatre UIOM et de l aciérie de SAM Montereau (77) a été instrumenté pour cette seconde étude, ainsi que celui de deux stations «propres» de référence, dont la station de Fontainebleau. Les dioxines sont des hydrocarbures aromatiques polycycliques chlorés (HAPC) dont la grande stabilité chimique explique leur persistance dans l'environnement. Elles ont une forte affinité pour les graisses, une très faible toxicité aiguë. Leur demi-vie dans l'organisme humain est d'environ sept ans. Une exposition prolongée sur plusieurs années peut entraîner des perturbations immunitaires, endocriniennes, ainsi que des effets sur la reproduction. III.2.4. Campagne «suie» ( ) Une étude réalisée avec le Laboratoire Inter-universitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA) et le Laboratoire des Sciences du Climat et de l Environnement (LSCE) a été menée en pour évaluer les retombées de suies sur les matériaux en site péri-aéroportuaires. Des mesures ont été réalisées sur 2 sites à proximité immédiate de plates-formes aéroportuaires (à proximité de Roissy et d Orly), et en parallèle sur 4 sites témoins, trois dans l agglomération, et un à Fontainebleau, seul site témoin en zone rurale. III.3. Le cadastre des émissions Les sources émettrices de polluants dans l'atmosphère sont nombreuses et concernent tous les secteurs relatifs aux activités humaines (domestique, industrie, agriculture, transports, etc) ainsi que la nature. Elles impactent la qualité de l air, directement et indirectement (via le transport de polluant). La part des émissions générée par chaque secteur varie considérablement selon les polluants. Airparif a entrepris en 2007 la réactualisation du cadastre d émission utilisé entre autre comme support à la modélisation. Il s agit d un croisement entre des données primaires (statistiques, comptages, enquêtes, besoins énergétiques) et des facteurs d émission. Son intérêt est multiple : il recense de la manière la plus exhaustive et précise possible les quantités de polluants injectés dans l atmosphère, il fournit des éléments complémentaires de réponse pour la caractérisation de la qualité de l air, il aide à la mise en œuvre d outils géostatistiques pour la spatialisation des concentrations de polluants et il fournit les données d entrée pour les outils de modélisation déterministe. C est également un outil d aide à la décision pour les décideurs franciliens qui doivent mettre en place des mesures de réduction des émissions. Les émissions de la Seine-et-Marne présentées sont issues de cet inventaire, portant sur l année III.3.1. Les sources émettrices prises en compte dans l inventaire Les émissions calculées sont présentées dans les paragraphes suivants pour chaque polluant, regroupées en neuf grands types de sources. Les différents types de sources considérés sont les suivants : 1. Trafic routier : ce secteur comprend les émissions liées au trafic routier ainsi que celles des stations services. Les émissions du trafic routier comprennent celles issues de la combustion des moteurs (émissions à chaud et démarrage à froid) ainsi que les autres émissions liées à l évaporation de carburant (dans les réservoirs mais aussi dans le Airparif Surveillance de la qualité de l air - 37/96 -

38 circuit de distribution du carburant), d une part, et à l usure des équipements (freins, pneus et routes), d autre part. Les émissions de particules liées à la re-suspension des particules au sol lors du passage des véhicules ne sont pas prises en compte. 2. Plates-formes aéroportuaires : les émissions prises en compte sont celles des avions et des activités au sol (hors trafic routier induit en zone publique des plates-formes) pour les plates-formes de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle. 3. Trafic ferroviaire et fluvial : Ce secteur comprend les émissions du trafic ferroviaire (hors remise en suspension des poussières) et du trafic fluvial. 4. Secteur résidentiel et tertiaire : les émissions de ce secteur comprennent les émissions liées au chauffage des habitations et des locaux du secteur tertiaire, ainsi que celles liées à la production d eau chaude de ces secteurs et aux installations de chauffage urbain. Les émissions liées à l utilisation domestique de solvants sont également considérées : application de peintures, utilisation de produits cosmétiques, de nettoyants, 5. Industrie manufacturière : les émissions rassemblent celles liées aux procédés de production ainsi que celles liées au chauffage des locaux des entreprises. Les procédés industriels pris en compte sont principalement ceux mis en œuvre dans les aciéries, l industrie des métaux et l industrie chimique ; les émissions dues aux chantiers et travaux du BTP, aux carrières sont également intégrées, ainsi que celles liées aux utilisations industrielles de solvants (application de peinture, dégraissage, nettoyage à sec, imprimeries, application de colles ) 6. Production d énergie : les installations concernées sont les centrales thermiques de production d électricité, les installations d extraction du pétrole et les raffineries. 7. Traitement des déchets : les installations d incinération de déchets ménagers et industriels ainsi que les centres de stockage de déchets ultimes et stabilisés de classe 2 sont pris en compte dans ce secteur d activité. 8. Secteur agricole : ce secteur comprend les émissions des terres cultivées, des engins agricoles, ainsi que celles provenant des activités d élevage et des installations de chauffage de certains bâtiments (serres, ). 9. Emissions naturelles : les émissions de ce secteur sont celles des végétaux et des sols des zones naturelles (hors zones cultivées). III.3.2. Les polluants considérés Dans cette étude, les émissions de 8 gaz sont traitées : 1. les principaux polluants réglementés participant à la pollution dite locale : les oxydes d azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), les Composés Organiques Non Volatils (COVNM) et les particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) 2. les principaux gaz à effet de serre participant à la pollution globale : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d azote (N2O) III.4. Les outils de modélisation Les outils de modélisation permettent de prévoir, d anticiper des épisodes de pollution. Ils permettent aussi de cartographier les différents polluants sur l ensemble de la région via des techniques d interpolation et de spatialisation des concentrations. Enfin, ils servent dans le cadre d études prospectives. Pour la plupart des polluants, la modélisation régionale suffit. Pour les polluants caractéristiques du trafic (NOx, benzène et PM10), les moyennes annuelles modélisées représentent la somme de la pollution de fond (ambiance générale de la qualité de l air d un secteur géographique) et de la pollution engendrée directement par les Airparif Surveillance de la qualité de l air - 38/96 -

39 émissions du trafic routier sur l axe considéré. Les concentrations ainsi obtenues correspondent à celles auxquelles la population est exposée à proximité du trafic. III.4.1. La modélisation régionale : la plate-forme ESMERALDA La plate-forme inter-régionale ESMERALDA (EtudeS Multi RégionALes De l Atmosphère) résulte de la collaboration des 6 Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l Air (AASQA) de Haute Normandie, d Ile-de-France, de Champagne-Ardenne, de Picardie, du Centre et du Nord-Pas-de-Calais. La plate-forme diffuse quotidiennement des informations relatives à la qualité de l air au travers de cartographies et de prévisions sur un large domaine incluant intégralement les 6 régions des AASQA partenaires du projet. La plate-forme inter-régionale de cartographie et de prévision de la qualité de l air ESMERALDA exploite conjointement les données observées de qualité de l air fournies par les stations de mesure, les sorties d un modèle météorologique couplé à un modèle de chimie transport et le cadastre des émissions. L ensemble de ces informations permet de délivrer quotidiennement, pour les échéances de la veille, du jour même, du lendemain et du surlendemain : - des prévisions cartographiques au pas de temps horaire sur le domaine inter-régional (résolution de 9 km), et sur des zooms régionaux (résolution plus fine de 3 km), pour le dioxyde d azote (NO2) et l ozone (O3), - des prévisions chiffrées en chaque station pour le dioxyde d azote (NO2) et l ozone (O3), - des prévisions cartographiques de l'indice de qualité de l'air III.4.2. La modélisation de proximité Airparif utilise aussi des modèles de dispersion des polluants en milieu urbain, adaptés à l'échelle d'un quartier (domaine d'étude de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres). Ces modèles permettent de mieux prendre en compte les phénomènes de ruecanyon (confinement des polluants entre bâtiments, transport des polluants aux carrefours, au-dessus des toits ). Une cartographie de la pollution à proximité des voies de circulation peut ainsi être détaillée. Des modèles gaussiens sont utilisés pour caractériser la dispersion des polluants à proximité de sources industrielles. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 39/96 -

40 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 40/96 -

41 Partie II : Concentrations, tendances et émissions des polluants atmosphériques de l échelle locale Airparif Surveillance de la qualité de l air - 41/96 -

42 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 42/96 -

43 L analyse de la qualité de l air en Seine-et-Marne suit le plan suivant pour chacun des polluants considérés : 1. les tendances d évolution des niveaux ; 2. les niveaux rencontrés en 2007 ; 3. les sources d émission à l origine de ces polluants. La situation francilienne est présentée préalablement à l analyse faite sur le département de Seine-et-Marne, afin de placer la situation de Seine-et-Marne dans un contexte plus global. I. Polluants réglementés Rappels sur les différences entre stations de fond et de proximité : Deux types de stations permettent d évaluer l exposition de la population francilienne. Leur emplacement sont définis selon des préoccupations de santé publique. Les stations de fond mesurent la qualité de l air ambiant, loin de toute source de pollution. Elles sont éloignées du trafic routier et sont ainsi représentatives de la pollution générale du secteur géographique alentour. C'est en quelque sorte la pollution à laquelle on ne peut échapper et à laquelle la population est soumise jour et nuit quelle que soit son activité au cours de la journée. Les stations trafic sont situées au plus près des voies de circulation, sur le trottoir, à deux ou trois mètres des pots d'échappement. Elles permettent d'évaluer le risque maximal d'exposition du public en situation de proximité au trafic routier. Cette exposition est en général de courte durée mais les niveaux de pollution sont élevés. Les polluants surveillés sont ceux d'origine automobile : oxydes d'azote, monoxyde de carbone, poussières en suspension, hydrocarbures... I.1. Polluants caractéristiques du trafic routier I.1.1. Oxydes d azote Les oxydes d azote (NOx) sont un terme générique qui englobe les formes oxydées simples de l azote, le monoxyde d azote (NO) et le dioxyde d azote (NO2). Ils sont le plus souvent émis dans l atmosphère sous forme de monoxyde d azote par les processus de combustion et notamment le transport routier. Le dioxyde d azote est majoritairement formé par l oxydation du monoxyde d azote par les oxydants de l atmosphère (dont l ozone). I Tendances générales en Ile-de-France La Figure 9 représente les niveaux moyens de NOx depuis 1992 mesurés par les stations trafic et les stations urbaines de fond de l Ile-de-France. Il existe de l ordre d un rapport 5 entre les concentrations mesurées à proximité du trafic et celles mesurées en fond. En fond comme à proximité du trafic, les améliorations technologiques dans le parc roulant (véhicules à pots catalysés) ont contribué à une baisse significative des concentrations en NOx, de l ordre de 38 % depuis 1992 en stations de fond, et de 45 % depuis 1994 en stations à proximité du trafic. Depuis , la tendance ne se dessine plus aussi nettement. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 43/96 -

44 Proximité trafic (échantillon constant de 5 stations) Fond (échantillon constant de 5 stations) NOx (µg/m3) Figure 9 : Evolution, à échantillon constant de 5 stations trafic et de 5 stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle en NOx dans l agglomération parisienne. Les tendances observées dans le réseau francilien sur le NO2 sont beaucoup plus complexes (Figure 10). En situation de fond, une baisse de 22 % des niveaux de NO2 a été relevée. A proximité du trafic, les concentrations en NO2 ne varient pas beaucoup et sont comprises depuis 1992 entre 80 et 90 µg/m 3. Le NO2 étant un polluant secondaire, sa formation ne dépend pas simplement des émissions directes mais aussi d équilibres qui se forment avec les autres polluants de l atmosphère. Les teneurs élevées (bien que décroissantes) en NO au bord des voies de circulation associées à un niveau de fond en ozone élevé, engendrent le maintien des concentrations soutenues en NO2 le long des axes. Les concentrations de fond sont en moyenne 30 % plus faibles qu à proximité du trafic. NO2 (µg/m3) Proximité trafic (échantillon constant de 5 stations) Fond (échantillon constant de 5 stations) Figure 10 : Evolution, à échantillon constant de 5 stations trafic et de 5 stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle en NO2 dans l agglomération parisienne. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 44/96 -

45 La réglementation sur le NO2 porte notamment sur les concentrations moyennes annuelles. L objectif de qualité à ne pas dépasser est de 40 µg/m 3 en moyenne annuelle. Les niveaux annuels en tout point de la région Ile-de-France, présentés sur la carte en Figure 11, sont notamment estimés à partir des mesures en stations à l aide de techniques d interpolation géostatistique ; les concentrations dues au trafic routier sont obtenues par modélisation numérique. L objectif qualité est largement dépassé dans une grande partie de Paris. En petite couronne, les dépassements se limitent au voisinage des principaux axes de circulation (autoroutes, routes nationales et voies départementales très empruntées). En grande couronne, quelques dépassements ont lieu autour des grands axes de circulation. Figure 11 : moyenne annuelle en dioxyde d azote (µg/m 3 ) en Ile-de-France en 2007 zoom sur Paris et la petite couronne I Bilan en Seine-et-Marne zoom en 2007 Niveaux ambiants La Figure 12 représente l évolution des concentrations en NO2 dans les stations de fond de Seine-et-Marne (les NOx sont mesurés à Lognes, Melun et Fontainebleau). Pour les stations urbaines et périurbaines (Lognes et Melun), les concentrations sont comprises entre 22 et 32 µg/m 3 en moyenne annuelle. A Fontainebleau, les concentrations moyennes annuelles n excèdent pas 15 µg/m 3. L objectif de qualité n a jamais été dépassé pour ces trois stations urbaines et périurbaines seine-et-marnaises depuis Airparif Surveillance de la qualité de l air - 45/96 -

46 Figure 12 : Evolution des concentrations moyennes en NO2 dans les stations de fond de Seine-et-Marne En 2007 (Figure 13), les concentrations en NO2 relevées dans les stations urbaines de Seine-et- Marne font partie des plus faibles relevées en milieu urbain sur l ensemble de l Ile-de-France. Ceci est lié à une densité d émission de polluants plus faible qu au cœur de Paris, à l éloignement par rapport à l agglomération parisienne et pour Fontainebleau à l environnement rural de la station. Figure 13 : classement des stations trafic, urbaine, périurbaine, rurale et d observation en fonction des concentrations annuelles en NO2 mesurées en 2007 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 46/96 -

47 Niveaux à proximité du trafic routier Afin d assurer la surveillance à proximité du trafic routier, Airparif dispose de stations de mesures permanentes (aucune en Seine et Marne en 2007), de mesures discontinues de NOx sur 17 sites trafic répartis sur l ensemble de la région (dont un placé sur la RN6 à Melun), et de systèmes de modélisation du trafic routier. Niveaux à proximité du trafic routier observés Les concentrations moyennes annuelles pour les 17 sites temporaires ont été estimées afin de pouvoir être comparées aux normes annuelles en vigueur et aux concentrations mesurées dans les stations permanentes. A l exception du site de la RD 14 à Saint-Ouen l Aumône, tous les sites y compris la RN 6 de Melun dépassent l objectif qualité de 40 µg/m 3 en moyenne annuelle (Figure 14). Les différences entre les sites sont liées aux conditions très diverses observées le long des axes sélectionnés : conditions de circulation (vitesse, parc roulant), topographie (capacité à disperser plus ou moins la pollution), niveau de pollution ambiant (niveau de fond). Figure 14 : classement des stations trafic permanentes (orange) et temporaires (jaune) en fonction des concentrations annuelles en NO2 mesurées en 2007 Niveaux à proximité du trafic routier modélisés Les niveaux moyens annuels sur les autres axes routiers principaux du département sont obtenus par modélisation. Les résultats pour 2007 montrent que 114 km de voirie (sur 3076 km soit 3.7 % du réseau modélisé sur le département de Seine-et-Marne) ont dépassé l objectif qualité de 40 µg/m 3 de NO2 en moyenne annuelle en 2007 ; les axes qui ont franchi ce seuil sont représentés sur la Figure 15. A peu près le même kilométrage de dépassement avait été observé en 2003, 2004 et L année 2006 n avait connu de dépassement que sur 82 km de réseau modélisé, les conditions météorologiques ayant été plus favorables à la dispersion Airparif Surveillance de la qualité de l air - 47/96 -

48 des polluants. Les dépassements ont essentiellement lieu à l ouest du département, les principaux axes concernés par les dépassements sont : la francilienne (A104), en bordure ouest du département, et les principales autoroutes qui traversent le département (A6, A4) ; ces axes autoroutiers ne connaissent des dépassements que sur les dizaines de kilomètres les plus proches de l agglomération parisienne, donc en bordure ouest du département aussi. L A199, la N2 et la N3 sont aussi concernées par des dépassements. Certains axes de grosses agglomérations sont aussi touchés, il s agit en particulier des N105, N36, N6 et D372 à Melun, de la D137 à Fontainebleau, de la D50 et de la N7 sur la commune de St-Fargeau-Ponthierry, de la N34 à Chelles ou de la D436a qui arrive à Meaux. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 48/96 -

49 Figure 15 : Réseau modélisé (en noir) et axes routiers ayant enregistré des dépassements de l objectif qualité pour le dioxyde d azote (NO2) en 2007 (en rouge) Airparif Surveillance de la qualité de l air - 49/96 -

50 Episodes de pollution au dioxyde d azote en 2007 Deux journées consécutives de dépassement du seuil d information (200 µg/m 3 ) ont été observées en 2007, le week-end précédant Noël. Ces deux dépassements sont intervenus sur des journées non ouvrées, ce qui est inhabituel pour le NO2, dont les émissions sont essentiellement dues au trafic routier. Cependant, le week-end avant Noël a été particulièrement intense en circulation (22 et 23 décembre). Les conditions météorologiques extrêmement stables et peu venteuses n ont pas permis à la pollution émise de se disperser. Les vents observés du samedi 22 en milieu de journée au dimanche 23 décembre étaient très faibles voire nuls par moment. Les concentrations maximales pour ces deux jours de dépassement sont représentées sur la Figure 16. Lors des deux épisodes, la Seine-et-Marne a été peu impactée (concentrations maximales autour de 100 µg/m 3 ), excepté aux frontières avec les autres départements d Ile-de-France, où les concentrations en NO2 n ont cependant pas excédé les 150 µg/m 3. Figure 16 : Concentrations maximales (en µg/m 3 ) assimilées les 22 (à gauche) et 23 (à droite) décembre 2007 I Principales sources d émissions des oxydes d azote Les émissions d oxyde d azote apparaissent notamment dans tous les processus de combustion à haute température de combustibles fossiles (charbon, fuel, pétrole) : les principaux secteurs concernés sont le trafic routier (64 kt de NOx émis par an, soit 54 % des émissions franciliennes), le secteur résidentiel et tertiaire (23 kt de NOx émis par an, soit 19 % des émissions franciliennes) à l échelle de l Ile-de-France. Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France Tous secteurs d activité confondus, la Seine-et-Marne contribue à 17 % des émissions franciliennes de NOx. Le trafic routier seine-et-marnais représente à lui seul 9 % des émissions totales de NOx en Ile-de-France (Tableau 5). Secteur par secteur, la contribution de la Seineet-Marne par rapport aux autres départements d Ile-de-France dans les émissions en NOx est significative (supérieure à 20 %) dans 4 secteurs : le trafic ferroviaire et fluvial (31 %), l industrie manufacturière (38 %), la production d énergie (20 %) et le secteur agricole (59 %). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 50/96 -

51 Activités émettrices Emissions de NOx en IDF (en kt) Emissions de NOx dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en NOx (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en NOx (en %) "Trafic routier" "Plates-formes aéroportuaires" "Trafic ferroviaire et fluvial" 2 <1 31 <1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" "Production d'énergie" "Traitement des déchets" <1 "Secteur agricole" TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 5 : Emissions en NOx en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et-Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Répartition des émissions par secteur d activité La Figure 17 fournit la contribution de chaque secteur d activité émettrice dans les émissions de NOx pour l Ile-de-France et la Seine-et-Marne. Le trafic routier et le secteur résidentiel et tertiaire sont les principaux secteurs émetteurs à l échelle de l Ile-de-France, avec respectivement 54 % et 19 % des NOx émis. Le trafic routier et le secteur résidentiel et tertiaire prend une part relativement moins importante en Seine-et-Marne dans les émissions en NOx avec respectivement 50 % et 12 % des émissions du département. En revanche, le secteur agricole contribue à 12 % des émissions en NOx en Seine-et-Marne (contre 4 % en moyenne sur l Ile-de-France), ce qui s explique par le fait que 59 % de l agriculture francilienne a lieu en Seine-et-Marne. L industrie manufacturière contribue significativement plus en Seine-et- Marne qu en Ile-de-France aux émissions de NOx (10 % en Seine-et-Marne pour 5 % en Ile-de- France), cela s explique par une contribution plus faible du secteur résidentiel-tertiaire, et une contribution plus forte de l industrie (l industrie seine-et-marnaise représente 38 % des émissions franciliennes du secteur industriel). a) - Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 51/96 -

52 b) - Seine-et-Marne Figure 17 : Répartition des émissions de NOx en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b) (pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 %) Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne La part des émissions en NOx dans le secteur agricole (12.1 % des émissions de NOx en Seineet-Marne) s explique par les surfaces agricoles importantes de Seine-et-Marne. Pour ce secteur, les émissions proviennent de l épandage d engrais sur les sols (une partie de la qualité épandue se volatilise soit au moment de sa pulvérisation, soit au fil du temps, notamment pour les engrais solides). D un point de vue industriel, les entreprises de l industrie manufacturière ou du secteur de la production d énergie participent d une manière significative aux émissions de NOx dans le département de la Seine-et-Marne. Les trois principales sources d émission sont les activités de raffinerie (1070 tonnes de NOx par an pour la raffinerie de Grandpuits), la fabrication d engrais (700 tonnes par an pour la Grande Paroisse), le centre de production thermique (580 tonnes par an). Parmi les entreprises qui rejettent de l ordre de la centaine de tonnes de NOx par an figurent Thomson Videoglass, Keraglass, SAM Montereau (source DRIRE site irep : Dans le secteur résidentiel et tertiaire, les chaufferies les plus grosses produisent de l ordre de 20 à 60 tonnes de NOx par an. Dans le secteur du traitement des déchets, SOMOVAL ou UTRU de Saint Thibault des Vignes rejettent de l ordre de la centaine de tonnes de NOx par an. I.1.2. Particules PM10 Les particules PM2.5, dont le diamètre est inférieur à 2.5 µm, et celles dont le diamètre est inférieur à 10 µm (PM10) sont mesurées en Ile-de-France. Les PM10 pénètrent dans les poumons et les PM2.5 jusqu aux alvéoles, engendrant des impacts sanitaires. En 2007, seules les PM10 étaient réglementées et font l objet de développements dans ce rapport. Depuis le 1 er janvier 2007, la mesure des PM10 prend mieux en compte la fraction volatile. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 52/96 -

53 I Tendances générales en Ile-de-France Les concentrations en PM10 ont en moyenne diminué depuis la fin des années 1990 jusqu en 2006, avec une tendance à la stagnation depuis 2004, autour de 42 et 22 µg/m 3 en PM10 en stations trafic et de fond respectivement (Figure 18) montre des concentrations en PM10 en moyenne plus élevées, à cause de conditions météorologiques moins dispersives dans leur ensemble. Les concentrations moyennes en 2007 en PM10 sont attribuables en partie au changement de méthode de mesure, qui tient compte de la partie volatile des PM10 mais aussi à différents épisodes de pollution aux particules répétés durant le printemps 2007 et en fin d année Sur cette figure sont aussi indiqués les objectifs de qualité (30 µg/m 3 en moyenne annuelle) et les valeurs limites (40 µg/m 3 en moyenne annuelle). En stations trafic, l objectif qualité et la valeur limite sont tous les deux dépassés. En situation de fond, ils sont en moyenne respectés. Objectif de qualité : 30 µg/m 3 Stations trafic Stations de fond Valeur limite : 40 µg/m 3 70 Changement de méthode de mesure PM10 (µg/m3) Figure 18 : Evolution des concentrations moyennes annuelles en station trafic et de fond en PM10 de 1997 à La réglementation impose aussi des valeurs limites en moyenne journalière : 50 µg/m 3 à ne pas dépasser plus de 9,6 % du temps (soit 35 jours par an). La Figure 19 représente le nombre de jours de dépassement par an entre 2003 et 2007 en moyenne sur les stations urbaines et périurbaines (bleu), rurales (vert) et trafic (rouge). En moyenne en 2007, l objectif de qualité a été respecté pour toutes les stations rurales, périurbaines et urbaines, et franchi pour l ensemble des stations trafic. Le nombre de jours de dépassement du seuil journalier n est pas atteint pour les stations rurales, périurbaines et la majorité des stations urbaines. Deux des stations urbaines dépassent le seuil des 35 jours de peu. En revanche, les stations trafic dépassent ce seuil 80 à 220 jours en 2007, contre 35 fixés. L année 2004, la plus faible en nombre de dépassements a quand même connu plus de 67 dépassements journaliers en moyenne à proximité du trafic. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 53/96 -

54 Figure 19 : nombre de jours de dépassement des 50 µg/m 3 en moyenne journalière moyenne réalisée sur l ensemble des stations urbaines et périurbaines, rurales et trafic. De même que pour le dioxyde d azote, Airparif réalise des cartes de l Ile-de-France où sont superposées la pollution de fond et la pollution liée au trafic (Figure 20). Les teneurs moyennes annuelles de fond sont assez homogènes, avec peu d écart entre zones urbaines et rurales. Figure 20 : Variabilité spatiale des concentrations en PM10 (µg/m 3 ) en 2007 en Ile-de-France I Bilan en Seine-et-Marne zoom sur 2007 Tout comme les oxydes d azote, les particules sont aussi des polluants en partie émis par le trafic routier. De même, il convient de bien distinguer les niveaux ambiants des niveaux de pollution à proximité du trafic. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 54/96 -

55 Niveaux ambiants Concernant les PM10, nous ne disposons pas de suffisamment de données en Seine-et-Marne pour analyser des tendances. Les concentrations ont été comprises entre 2002 et 2006 entre 15 et 20 µg/m 3 en moyenne annuelle, soit 30 % de moins que les concentrations moyennes observées en fond à l échelle de l Ile-de-France. Figure 21 : Evolution des concentrations moyennes annuelles en PM10 aux trois stations de Seine-et- Marne entre 2002 et 2007 La Figure 22 représente le nombre de dépassement de la valeur limite journalière (50 µg/m 3 ). La réglementation est bien respectée sur les stations de Seine-et-Marne pour les PM10, même en Figure 22 : nombre de jours de dépassement des 50 µg/m 3 en moyenne journalière dans les stations de Seine-et-Marne (Valeur limite de 35 jours représentée en noir) Airparif Surveillance de la qualité de l air - 55/96 -

56 La Figure 23 représente les concentrations moyennes annuelles en PM10 dans l ensemble des stations de fond d Airparif, dont celles de Lognes, Melun et Fontainebleau en Avec moins de 30 µg/m 3 de PM10 mesurées, les concentrations de fond de Seine-et-Marne sont parmi les plus basses d Ile-de-France en 2007 ; Lognes et Melun font aussi partie des sites les plus éloignés de l agglomération parisienne. Figure 23 : concentrations moyennes dans les stations de fond en PM10 en 2007 Figure 24 : nombre de jours de dépassement du seuil journalier de 50 µg/m 3 de PM10 en 2007 dans les stations de fond Airparif Surveillance de la qualité de l air - 56/96 -

57 Niveaux à proximité du trafic routier A titre d information, les quatre stations trafic du réseau permanent mesurant les particules (Place Victor Basch à Paris XIV, Avenue des Champs Elysées, Auteuil, sur le boulevard périphérique et le site trafic sur l autoroute A1 dépassent toutes la valeur limite de 40 µg/m 3 en moyenne annuelle). Aucune mesure de particules n a été effectuée à proximité du trafic dans le département de Seine et Marne au cours de Les dépassements d objectif sont obtenus à l aide des outils de modélisation. Niveaux à proximité du trafic routier modélisés En Seine-et-Marne, à proximité du trafic modélisé, 129 km de voirie (sur 3076 km soit 4.2 % du réseau modélisé) ont dépassé l objectif qualité de 30 µg/m 3 de PM10 en moyenne annuelle en 2007, ce qui est sensiblement plus que les dépassements en NO2. Les dépassements en PM10 se sont produits sur les mêmes axes que pour le NO2, mais sur une longueur d axe généralement plus importante, des dépassements ont aussi été observés sur l A5. Les axes qui ont franchi ce seuil sont représentés sur la Figure 25. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 57/96 -

58 Figure 25 : Réseau modélisé (en noir) et axes routiers ayant enregistré des dépassements de l objectif qualité pour les particules (PM10) en 2007 (en rouge) Airparif Surveillance de la qualité de l air - 58/96 -

59 I Principales sources d émission des PM10 A l échelle de l Ile-de-France, les émissions en PM10 sont essentiellement issues de combustibles fossiles (5 kt de PM10 émis par an dans le secteur résidentiel et tertiaire d après le Tableau 6, soit 26 % des émissions franciliennes), du transport routier (gaz d échappement, mais aussi usure, frottements, à hauteur de 6 kt émis par an, soit 28 % des émissions franciliennes) et d activités industrielles très diverses (4 kt émis par an pour l industrie manufacturière, soit 24 % des émissions franciliennes). Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France Tous secteurs d activité confondus, la Seine-et-Marne contribue à 35 % des émissions franciliennes en PM10. Les plus grosses contributions des émissions en PM10 de la Seine-et- Marne sont celles des secteurs de l industrie manufacturière, de l agriculture, et du secteur résidentiel et tertiaire. L industrie manufacturière seine-et-marnaise représente à elle seule 11 % des émissions totales en PM10 en Ile-de-France (Tableau 6), le secteur résidentiel 9 % et l agriculture 8 %. Secteur par secteur, la contribution de la Seine-et-Marne par rapport aux autres départements d Ile-de-France dans les émissions de particules PM10 est significative (supérieure à 20 %) dans 5 secteurs : le trafic ferroviaire et fluvial (27 %), le secteur résidentiel et tertiaire (36 %), l industrie manufacturière (48 %), la production d énergie (66 %) et le secteur agricole (55 %). Activités émettrices Emissions de PM10 en IDF (en kt) Emissions de PM10 dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en PM10 (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en PM10 (en %) "Trafic routier" "Plates-formes aéroportuaires" <1 <1 11 <1 "Trafic ferroviaire et fluvial" <1 <1 27 <1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" "Production d'énergie" 1 < "Traitement des déchets" <1 <1 6 <1 "Secteur agricole" TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 6 : Emissions en PM10 en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et- Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Répartition des émissions par secteur d activité La Figure 26 donne la répartition des émissions en PM10 en Ile-de-France et en Seine-et- Marne selon le secteur d activité émetteur. En Ile-de-France, le secteur émetteur majoritaire de PM10 est le trafic routier et représente 28 % des émissions en PM10. Le secteur résidentiel et tertiaire et l industrie manufacturière représentent respectivement 26 % et 24 %. Le dernier secteur particulièrement émetteur est le secteur agricole (14 %). Ces quatre secteurs représentent plus de 90 % des émissions totales en PM10 d origine anthropique (lié aux activités humaines). En Seine-et-Marne, les mêmes secteurs représentent aussi plus de 90 % des émissions en PM10, dans des proportions assez différentes. Le secteur trafic routier contribue proportionnellement beaucoup moins en Seine-et-Marne que les autres secteurs aux émissions de PM10 (13 %). En revanche, avec 22 % des émissions totales en PM10 du Airparif Surveillance de la qualité de l air - 59/96 -

60 département, le secteur agricole est plus représenté (ce qui s explique facilement en comparant les surfaces cultivées de Seine-et-Marne par rapport à celles d Ile-de-France), ainsi que l industrie manufacturière (31 %). a) - Ile-de-France b) - Seine-et-Marne Figure 26 : Répartition des émissions de PM10 en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b) pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 % Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne Le secteur résidentiel et tertiaire de la Seine-et-Marne contribue à environ 9 % des émissions totales de PM10 en Ile-de-France. La forte contribution de la Seine-et-Marne dans les émissions du résidentiel provient (tout comme pour les émissions de CO) de la forte proportion de logements chauffés au bois (44 % des logements chauffés au bois en Ile-de- France sont situés en Seine-et-Marne), le combustible le plus émetteur de particules, à énergie constante produite. Parmi les grandes installations industrielles, les entreprises qui participent aux émissions de particules sont les entreprises de la sidérurgie et des houillères (SAM MONTEREAU 17 tonnes de PM10 par an), l industrie chimique de la Grande Paroisse (188 tonnes par an de PM10), la raffinerie de Grandpuits (460 tonnes de PM10 par an), ainsi que dans une moindre mesure le centre thermique de Vaires-sur-Marne et les entreprises de plâtre (Knauf Plâtres et Lafarge Airparif Surveillance de la qualité de l air - 60/96 -

61 Plâtres). L exploitation des carrières génère presque 700 tonnes de PM10 par an. Les chantiers BTP (1080 tonnes de PM10 par an) génèrent aussi des émissions importantes en PM % des émissions agricoles franciliennes de PM10 proviennent du secteur agricole Seine et Marnais, ce qui est cohérent avec les 59 % de superficie agricole de la Seine-et-Marne. I.1.3. Le benzène Le benzène est un Hydrocarbure Aromatique Monocyclique (HAM) qui appartient à la famille des Composés Organiques Volatils Non Méthaniques (COVNM). Contrairement à l ensemble des COVNM, son origine est quasiment exclusivement d origine humaine. Il est principalement émis par le trafic routier, plus particulièrement par les véhicules à motorisation essence. Cancérogène pour l homme, c est le seul COVNM réglementé. C est pourquoi il est détaillé ici. I Tendances générales en Ile-de-France En situation de fond, les concentrations moyennes annuelles en benzène ont chuté de 76 % entre 1994 et 2007 ; en proximité au trafic routier (concentrations moyennes données pour la station place Victor Basch à Paris), elles ont subi une baisse de 88 % sur la même période (Figure 27). La tendance n a pas été linéaire. La baisse observée entre 1999 et 2000 aussi bien en situation de fond qu à proximité du trafic est notamment une conséquence d une réglementation européenne limitant le taux de benzène contenu dans l essence à partir de Les concentrations moyennes en benzène sont assez stables depuis 2004 en fond, de l ordre de 1.3 µg/m 3 ; elles y sont deux fois moins importantes qu à proximité du trafic. Figure 27 : Evolution des concentrations moyennes en benzène (µg/m 3 ) en situation de fond (échantillon constant de quatre stations urbaines de fond) et à la station trafic de Basch, dans Paris. Les 4 lignes horizontales sont, de bas en haut, l objectif de qualité (2 µg/m 3 ), la valeur limite de 2010 (5 µg/m 3 ), la valeur limite de 2007 (8 µg/m 3 ) et la valeur limite entre 2001 et 2005 (10 µg/m 3 ) En situation de fond, les stations franciliennes respectent toutes en moyenne l objectif de qualité (2 µg/m 3 ) depuis A proximité du trafic, les niveaux moyens sont toujours supérieurs à l objectif de qualité (2 µg/m 3 ), mais ils sont, depuis 2006, en-dessous de la valeur limite qui sera applicable en 2010 (5 µg/m 3 ). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 61/96 -

62 I Bilan en Seine-et-Marne zoom sur 2007 Tout comme les oxydes d azote et les particules, le benzène est caractéristique du trafic routier. Il convient de bien distinguer les niveaux ambiants des niveaux de pollution à proximité du trafic. Niveaux ambiants Si les stations permanentes de Seine-et-Marne ne mesurent pas les concentrations de benzène, la carte de variabilité spatiale de ce polluant (Figure 28) permet d évaluer les concentrations moyennes annuelles en Seine-et-Marne. En Seine-et-Marne, celles-ci ne dépassent pas 1.4 µg/m 3. Figure 28 : variabilité spatiale en Ile-de-France des concentrations moyennes (µg/m 3 ) en benzène en 2007 Niveaux à proximité du trafic routier Niveaux à proximité du trafic routier observés Les mesures en benzène ont été effectuées sur la RN6 à Melun de manière temporaire pour reconstituer des moyennes annuelles. Les résultats en benzène sont montrés sur la Figure 29. La station de Melun sur la RN 6 au même titre que l ensemble des stations trafic (excepté Saint Ouen l Aumône) dépasse sensiblement les objectifs de qualité, tout en restant inférieur à la valeur limite applicable en Airparif Surveillance de la qualité de l air - 62/96 -

63 Figure 29 : Concentrations moyennes (µg/m 3 ) de benzène pour l ensemble des stations de mesure à proximité du trafic en Niveaux à proximité du trafic routier modélisés La modélisation des niveaux de benzène à proximité du trafic routier montre que 14 km de voirie (sur 3076 km soit 0.5 % du réseau modélisé) ont dépassé l objectif de qualité de 2 µg/m 3 de benzène en moyenne annuelle en 2007 en Seine-et-Marne. Le benzène est plutôt caractéristique du trafic congestionné, en ville particulièrement. Chelles, Melun, Fontainebleau, Meaux sont les communes les plus impactées. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 63/96 -

64 Figure 30 : Réseau modélisé (en noir) et axes routiers ayant enregistré des dépassements de l objectif qualité pour le benzène en 2007 (en rouge) Airparif Surveillance de la qualité de l air - 64/96 -

65 I.1.4. Monoxyde de carbone (CO) I Tendances générales en Ile-de-France Une baisse de 73 % des concentrations annuelles de CO sont observées à proximité du trafic routier entre 1994 et 2007 (Figure 31). Cette baisse, qui concerne l ensemble des polluants primaires d origine automobile, est directement imputable aux progrès technologiques sur les véhicules routiers. Dans le cadre des directives européennes, des mesures sont également effectuées en fond depuis Les concentrations moyennes annuelles entre 2002 et 2007 sont comprises entre 300 et 500 µg/m 3 sur les 3 stations de fond mesurant ce polluant, soit trois fois moins en moyenne qu à proximité du trafic routier. CO (µg/m3) Proximité trafic (échantillon constant de 4 stations) Fond (échantillon évolutif de stations) Figure 31 : Evolution, à échantillon constant de 4 stations trafic et à échantillon évolutif de stations de fond de la concentration annuelle moyenne en CO (µg/m 3 ) La réglementation définit pour le CO une valeur limite de µg/m 3 en moyenne sur 8 heures. La Figure 32 montre les concentrations maximales sur 8 heures, moyennées sur quelques stations trafic et de fond. Les teneurs maximales d aujourd hui sont 6 à 7 fois inférieures à celles d il y a 15 ans, en proximité trafic. Les concentrations en proximité au trafic tendent en moyenne à rejoindre les teneurs en fond. La valeur limite de protection de la santé est largement respectée en fond comme en trafic depuis Airparif Surveillance de la qualité de l air - 65/96 -

66 Stations trafic Stations urbaines de fond CO (µg/m3) Figure 32 : Evolution des concentrations maximales sur 8 heures en CO (µg/m 3 ) depuis 1992, en fond et à proximité du trafic. I Bilan en Seine-et-Marne zoom en 2007 Le CO fait partie des polluants respectant l ensemble des normes de qualité de l air. Sa mesure est donc restreinte en Ile-de-France. Aucune station ne mesure le CO en Seine-et- Marne. I Principales sources d émission du CO dans l atmosphère 75 % des sources de CO dans l atmosphère sont liées à l activité humaine. Ses sources sont principalement liées à la combustion incomplète des matières organiques, aux combustions fossiles dans le cadre du transport et de l industrie. Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France La Seine-et-Marne contribue à 24 % des émissions totales franciliennes en CO. Le secteur résidentiel seine-et-marnais contribue à lui seul à 14 % des émissions totales des émissions franciliennes en CO et le trafic routier à hauteur de 8 %. Secteur par secteur, la Seine-et- Marne contribue fortement (plus de 20 %) dans tous les secteurs excepté le trafic routier (Tableau 7). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 66/96 -

67 Activités émettrices Emissions de CO en IDF (en kt) Emissions de CO dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en CO (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en CO (en %) "Trafic routier" "Plates-formes aéroportuaires" "Trafic ferroviaire et fluvial" 1 < 1 34 < 1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" "Production d'énergie" 1 < 1 46 < 1 "Traitement des déchets" 1 < 1 20 < 1 "Secteur agricole" < 1 TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 7 : Emissions en CO en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et-Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Répartition des émissions par secteur d activité En Ile-de-France, 61 % des émissions en CO sont directement liées au transport, le routier à hauteur de 58 % et les transports ferroviaires, fluviaux ou aéroportuaires à hauteur de 3 % (Figure 33). La seconde contribution la plus importante en terme d émissions en CO est le secteur résidentiel et tertiaire, avec 37 % des émissions totales en CO. Celles de l industrie manufacturière représente environ 2 % des émissions en CO. La contribution des autres secteurs est limitée (<1 %). En Seine-et-Marne, les secteurs routiers et résidentiel tertiaire sont également déterminants dans les émissions de CO, mais dans des proportions inversées (34 % pour le trafic routier et 58 % pour le secteur résidentiel et tertiaire). a) - Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 67/96 -

68 b) - Seine-et-Marne Figure 33 : Répartition des émissions de CO en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b) pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 % Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne Dans le secteur du résidentiel et du tertiaire, les départements de la grande couronne (Essonne, Yvelines, Seine-et-Marne et Val d Oise) participent à plus de 75 % des émissions en CO. Cette forte contribution de la grande couronne dans le secteur résidentiel et tertiaire est due à la plus forte proportion de foyers chauffés au bois, particulièrement en Seine-et-Marne (10 % en Seine-et-Marne 2 % en Ile-de-France). La Seine-et-Marne est responsable de 38 % des émissions en CO de l Ile-de-France dans le secteur résidentiel et tertiaire, une forte proportion cohérente avec les 44 % de logements chauffés au bois d Ile-de-France situés en Seine-et-Marne. En effet, à production d énergie constante, les émissions en CO du bois sont 150 fois plus élevées en moyenne que celles du gaz naturel, du GPL ou du fioul domestique, et 3 fois plus élevées que celles du charbon. En Seine-et-Marne, comme à l échelle de l Ile-de-France, les émissions en CO du secteur industriel sont faibles en comparaison des deux autres gros secteurs du résidentiel-tertiaire, et des transports (routiers et autres). L entreprise la plus émettrice de CO est SAM Montereau, qui émet par an 1430 tonnes de CO par an. I.2. Le dioxyde de soufre : polluant industriel I.2.1. Tendances générales en Ile-de-France La tendance sur le long terme est à la forte baisse pour le SO2. En situation de fond, les concentrations moyennes actuelles sont quinze fois inférieures aux concentrations des années 1950, suite notamment aux nombreuses mesures de réduction des émissions industrielles. La baisse s est poursuivie la dernière décennie ; les concentrations en SO2 en 2007 sont 83 % plus faibles qu en Les dernières années sont les plus faibles de l historique. La diminution du taux de soufre dans le gazole explique également la décroissance des concentrations en SO2 à proximité du trafic. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 68/96 -

69 SO2 (µg/m3) Proximité trafic (station boulevard périphérique Auteuil) Fond (échantillon constant de 4 stations) Figure 34 : Evolution des concentrations moyennes annuelles en SO2 (µg/m 3 ) à proximité du trafic en en fond entre 1992 et 2007 La Figure 35 montre que les concentrations en SO2 sont très homogènes à l échelle de l Ilede-France. Avec le CO (traité précédemment dans les polluants trafic), le SO2 fait partie des polluants qui ne dépassent plus les normes de qualité. Cela justifie le peu de points de mesure désormais implantés dans la région parisienne pour ces polluants, et en particulier en Seine-et-Marne. SO2 µg/m 3 Objectif de qualité Figure 35 : Variabilité spatiale des concentrations en SO2 (µg/m 3 ) en Ile-de-France en 2007 I.2.2. Bilan en Seine-et-Marne zoom sur 2007 Les concentrations de SO2 mesurées à Melun (4 µg/m 3 en 2000 et 2002) et à Fontainebleau (3 µg/m 3 en 2001 et 2003) sont légèrement inférieures à celles mesurées en fond à l échelle de l Ile-de-France. L objectif de qualité fixé par la réglementation française (50 µg/m 3 en moyenne annuelle) ainsi que la valeur de protection des écosystèmes (20 µg/m 3 en moyenne annuelle) sont respectés en Seine-et-Marne (et plus généralement en Ile-de-France) depuis plus de 10 ans en situation de fond, et depuis 2002 à proximité du trafic. La valeur limite horaire établie à 300 µg/m 3 est aussi très largement respectée. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 69/96 -

70 I.2.3. Sources d émission du dioxyde de soufre Les émissions de dioxyde de soufre dépendent de la teneur en soufre des combustibles utilisés principalement dans les activités de production d électricité (centrales thermiques) et de chauffage. Le secteur automobile diesel contribue dans une très faible mesure à ces émissions. Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France La Seine-et-Marne contribue à 23 % des émissions totales franciliennes en dioxyde de soufre, tous secteurs d activité émettrice confondus. Une des plus grosses contributions à l échelle régionale est celle du secteur de la production d énergie en Seine et Marne, qui représente à lui seul 17 % des émissions totales franciliennes en SO2. Secteur par secteur, la Seine-et- Marne contribue à plus de 20 % des émissions dans les secteurs aéroportuaire, ferré et fluvial, agricole et de production d énergie (Tableau 8). Activités émettrices Emissions de SO2 en IDF en kt) Emissions de SO2 dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en SO2 (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en SO2 (en %) "Trafic routier" < 1 < 1 16 < 1 "Plates-formes aéroportuaires" < 1 < 1 27 < 1 "Trafic ferroviaire et fluvial" < 1 < 1 20 < 1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" 1 < 1 11 < 1 "Production d'énergie" "Traitement des déchets" 1 < 1 7 < 1 "Secteur agricole" < 1 < TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 8 : Emissions en SO2 en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et-Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 70/96 -

71 Répartition des émissions par secteur d activité La production d énergie est le principal secteur émetteur de SO2, à l échelle régionale ou Seine et Marnaise, comme le montre la figure 36. Elle représente cependant un peu plus de 50 % en Ile-de-France et un peu plus de 75 % en Seine-et-Marne. Le deuxième secteur le plus émetteur est le secteur résidentiel-tertiaire (36 % en Ile-de-France et 13 % en Seine-et-Marne). a) - Ile-de-France b) - Seine-et-Marne Figure 36 : Répartition des émissions de SO2 en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b) pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 % - Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne Dans le secteur résidentiel-tertiaire, les émissions propres à la Seine-et-Marne ne sont que de 8 %, c est le département francilien qui contribue le moins dans ce secteur aux émissions de SO2. L ensemble des chaufferies du département rejette annuellement 52 tonnes de SO2 par an : les deux plus émettrices sont celles de Montereau (16 tonnes de SO2 par an) et de Lognes (Dalkia Chaufferie, 13 tonnes de SO2 par an), puis celles de Mée sur Seine, Dammarie- Les-Lys, Nemours et Chelles qui produisent chaque année entre 4 et 7 tonnes de SO2 par an. En effet, la Seine-et-Marne est pourvue de moins de chaufferies urbaines que d autres zones de l Ile-de-France. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 71/96 -

72 Les installations industrielles liées à la production d énergie contribuent à plus de 75 % aux émissions de SO2 dans le département. La raffinerie de Grandpuits à Mormant est responsable du rejet de 3778 tonnes de SO2 par an et contribue à 63 % des émissions en SO2 annuelles en Seine-et-Marne et 14 % des émissions annuelles en Ile-de-France. Le centre de production thermique de Vaires sur Marne produit 900 tonnes de SO2 par an. I.3. L ozone et ses précurseurs I.3.1. L ozone L ozone est un polluant dit secondaire, il n est pas directement émis par les différentes sources d émissions. C est un polluant photochimique, il se forme donc principalement sous l effet du soleil et de fortes températures. Parmi ses principaux précurseurs figurent les oxydes d azote, le monoxyde de carbone et les composés organiques volatils. Les stations trafic ne le mesurent pas, les concentrations de ce polluant étant faibles à proximité immédiate du trafic routier (l ozone est directement détruit par le monoxyde d azote). C est un polluant mesuré dans les stations de fond. I Tendances générales en Ile-de-France La Figure 37 représente l évolution des concentrations moyennes en ozone dans l agglomération parisienne, dans les stations rurales et urbaines de 1992 à Du fait de l absence de fortes teneurs en monoxyde d azote (NO), principal puits de l ozone émis par les activités humaines, les concentrations en milieu rural (48 µg/m 3 en moyenne sur 16 ans) sont traditionnellement plus élevées (+ 60 %) qu en milieu urbain (30 µg/m 3 en moyenne sur 16 ans). La dernière décennie du XX ème siècle a connu une progression constante des niveaux d ozone. Depuis les années 2000, une certaine stabilité se dessine. Ces tendances sont en phase avec ce qui est perçu à grande échelle dans l hémisphère nord. La variabilité inter-annuelle météorologique justifie les forts écarts de concentrations observables par exemple entre 2000 et 1999/2001/2002 et les années suivantes. L année 2000 apparaît ainsi moins forte que les années sus-citées, en raison d un été particulièrement pluvieux et peu ensoleillé dans son ensemble. L épisode caniculaire de juillet/août 2003 a été propice aux niveaux d ozone exceptionnels relevés cette année là. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 72/96 -

73 Fond urbain (échantillon constant de 3 stations) Fond rural (échantillon évolutif de stations) O3 (µg/m3) Figure 37 : Evolution, à échantillon constant de 3 stations pour le fond urbain, et à échantillon évolutif pour le fond rural, de la concentration moyenne annuelle en ozone (µg/m 3 ) dans l agglomération parisienne Les critères nationaux de qualité de l air pour l ozone définissent des objectifs qualité, un seuil de recommandation et d information et un seuil d alerte. Ici, nous nous intéressons aux dépassements qui concernent les objectifs de qualité pour la protection de la santé humaine (120 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures), et aux dépassements de seuils d information (180 µg/m 3 en moyenne horaire). La Figure 38 représente le nombre de jours moyen de dépassement de l objectif de qualité (120 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures) en zone urbaine et rurale franciliennes depuis Globalement, le nombre de dépassement est proportionnel aux concentrations moyennes observées en zones rurale et urbaine. Les années où les concentrations en ozone étaient maximales sont aussi celles où le nombre de jour de dépassement de l objectif de qualité est maximal (2003), et vice versa (concentrations et nombre de dépassement minimal en 2000). Les dépassement sont ainsi plus fréquents en zone rurale qu en zone urbaine. La valeur cible pour la protection de la santé humaine qui sera applicable à partir de est fixée à 25 jours. Cet objectif est atteint en zone urbaine et rurale la plupart du temps, les dépassements sont plus nombreux pour les années aux conditions météorologiques particulières type 2001, 2003 ou Les travaux sur les changements climatiques et le réchauffement climatique prévoient de plus en plus de situations extrêmes du type 2003 à l avenir (2003 : 2 fois plus de jours de dépassement que l objectif qualité) ; les objectifs risquent d être difficiles à atteindre sans effort particulier ces années là. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 73/96 -

74 zone urbaine zone rurale Nombre de jours de dépassement Figure 38 : nombre moyen de jours de dépassement de l objectif de qualité en ozone (120 µg/m 3 sur 8 heures) en Ile-de-France (moyennes établies avec un échantillon évolutif de stations). La valeur cible pour la protection de la santé humaine est la ligne rouge. I Bilan en Seine-et-Marne zoom en 2007 Concentrations moyennes dans les stations rurales de Seine-et-Marne La mesure d'ozone en Seine-et-Marne n a été effective qu à partir de Les données ne sont vraiment exploitables pour réaliser des tendances qu à partir de 1998 (entre 1993 et 1998, le nombre de données n est pas suffisant pour avoir une bonne représentativité). Les tendances sont les mêmes que celles observées plus généralement à l échelle de l Ile-de- France. En moyenne, les stations rurales de Fontainebleau et de Saints ont des concentrations annuelles en ozone inférieures à la moyenne de l ensemble des stations rurales d Ile-de- France ; en revanche, c est l inverse pour la station rurale de Montgé-en-Goële (Figure 39). Ceci trouve une explication dans la climatologie de l Ile-de-France. Le Tableau 9 fournit les concentrations moyennes d ozone entre 2003 et 2007 et 2004 et 2007 pour les 8 stations rurales d Ile-de-France. Sur les deux périodes sélectionnées, les deux stations qui relèvent les plus fortes concentrations d ozone sont Rambouillet et Montgé-en-Goële, toutes les deux exposées dans la direction des vents dominants (sud-ouest et nord-est) par rapport à l agglomération parisienne. Rambouillet et Montgé-en-Goële sont fréquemment sous le vent de l agglomération parisienne qui leur apporte les précurseurs nécessaires à la formation de l ozone. Rambouillet est sous le vent de Paris en période anticyclonique, où les masses d air se chargent non seulement au-dessus de Paris, mais aussi au-dessus de la zone Bénélux ; Montgé-en-Goële est sous le vent en période dépressionnaire, et ne subit donc «que» l influence de Paris et sa banlieue. Cela justifie les 2 µg/m 3 moyens d écart relevés entre ces deux stations. L impact 2003 est clair avec des concentrations moyennes sur la seconde période inférieures de 0.5 à 1.5 µg/m 3. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 74/96 -

75 Figure 39 : Evolution des concentrations moyennes annuelles d ozone (µg/m 3 ) mesurées dans les stations rurales (RU) en Seine-et-Marne de 1998 à 2007 (en vert) et dans l ensemble des stations rurales d Ile-de-France (gris). SECTEURS Période Saint Martin du Tertre Montgé en Goële Saints Fontainebleau Bois Herpin Rambouillet Prunay le Temple Fremainville Tableau 9 : concentrations moyennes (µg/m 3 ) en ozone aux 8 stations rurales franciliennes sur 2 périodes : et (pour comparaison avec les stations urbaines et périurbaines) Concentrations moyennes dans les stations urbaines et périurbaines de Seine-et-Marne Au niveau des tendances sur les stations urbaines et périurbaines, les remarques sont les mêmes que précédemment (Figure 40). Les concentrations d ozone à Lognes (site urbain) sont logiquement plus faibles que celles mesurées à Melun (station périurbaine, moins influencées par les émissions humaines de NO). Sur la période , les concentrations moyennes s élèvent à 40.0 µg/m 3 à Lognes (qui est aussi la concentration moyenne en ozone sur l ensemble des stations urbaines et périurbaines franciliennes), et à 41.8 µg/m 3 à Melun. Elles sont inférieures d environ 20 % aux concentrations moyennes relevées aux stations rurales de Seine-et-Marne sur la même période (50.1 µg/m 3 ). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 75/96 -

76 Figure 40 : Evolution des concentrations moyennes annuelles d ozone (µg/m 3 ) mesurées dans les stations urbaine de Lognes, périurbaine de Melun, et urbaines + périurbaines de l ensemble de la région Ile-de-France Situation vis-à-vis de la réglementation dans les stations rurales de Seine-et-Marne De même que pour les concentrations moyennes d ozone, la Figure 41 (gauche) représente le nombre de jours de dépassement de l objectif de qualité (120 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures) en zone rurale en Seine-et-Marne et en moyenne sur l ensemble des stations rurales d Ile-de-France. L année 2003 a connu plus de 50 jours de dépassement (presque deux mois cumulés) dans les 3 stations rurales de Seine-et-Marne. Pour des années météorologiques classiques (2004 et 2005), en Seine-et-Marne, le nombre moyen de jours de dépassement varie en moyenne entre 20 et 25. La valeur cible pour la protection de la santé est dépassée en cas d année à été «chaud». Les dépassements sont assez cohérents avec les concentrations d ozone observées aux stations : les plus forts niveaux d ozone entraînent en général une fréquence plus élevée de dépassement. En revanche, en 2006, les concentrations moyennes ont été plus élevées à Montgé-en-Goële qu à Fontainebleau, et les dépassement plus fréquents à Fontainebleau qu à Montgé-en-Goële. La figure de droite est le nombre de jours de dépassement des 180 µg/m 3 en moyenne horaire (seuil d information). Depuis 2003, au moins une journée de dépassement par an a eu lieu à Montgé-en-Goële mise à part, Saints et Fontainebleau ne connaissent pas plus de 3 jours de dépassement depuis 4 ans. En ce qui concerne le seuil d alerte (240 µg/m 3 pendant 3 heures consécutives), il n a été atteint qu une fois en 2003 à la station Montgé-en- Goële sur la période Cette année là, 6 alertes avaient été déclenchées en tout, dont trois pour la station Rambouillet. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 76/96 -

77 Figure 41 : A gauche : nombre de jours de dépassement de l objectif de qualité (110 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures) en zone rurale en Seine-et-Marne de 2004 à 2007 (en vert) et dans l ensemble des stations rurales d Ile-de-France (gris). La valeur cible pour la protection de la santé humaine est la ligne rouge. A droite : nombre de jours de dépassement du seuil d information fixé à 180 µg/m 3 moyenné sur une heure Situation vis-à-vis de la réglementation dans les stations urbaines et périurbaines de Seineet-Marne La même étude (Figure 42 gauche qui concerne les dépassements de 120 µg/m 3 en moyenne de 8 heures) sur les stations urbaines et périurbaines de Seine-et-Marne conduit aux mêmes conclusions : il y a proportionnellement plus de dépassements à Lognes qu à Melun, alors que les concentrations moyennes en ozone à Melun sont globalement plus élevées. L objectif qualité de 25 jours est toujours dépassé, excepté en 2007, année pauvre en épisodes d ozone. Moins de 4 dépassements du seuil d information ont été atteints à Lognes et Melun au cours des 4 dernières années. Le niveau d alerte (240 µg/m 3 pendant 3 heures consécutives) n a pas été atteint en 2003 à Melun (pas de mesure à Lognes en 2003), alors qu il a été atteint 7 fois en 2003 en région parisienne (dont 3 dans le 91 et 2 dans le 94). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 77/96 -

78 Figure 42 : nombre de jours de dépassement de l objectif de qualité (110 µg/m 3 en moyenne sur 8 heures) en stations urbaine et périurbaine en Seine-et-Marne de 2004 à 2007 (en vert) et dans l ensemble des stations rurales d Ile-de-France (gris). La valeur cible pour la protection de la santé humaine est la ligne rouge. Situation en 2007 D une manière générale, les concentrations en ozone en 2007 ont été les plus basses depuis 2002 aussi bien en zone urbaine que rurale à l échelle de l Ile-de-France, en raison de conditions météorologiques peu propices à la formation de l ozone durant une grande partie de l été Cela s est aussi vérifié dans les cinq stations de Seine-et-Marne. Cela justifie le fait qu en 2007, seuls 15 jours de dépassement de l objectif de qualité pour la protection de la santé ont été relevés en moyenne sur l ensemble des stations rurales d Ilede-France. En Seine-et-Marne, l année 2007 a connu moins de 20 jours de dépassement en zone rurale, et moins de 10 en zone urbaine/périurbaine. La forte variabilité spatiale des jours de dépassement est présentée en Figure 43, obtenue par interpolation géostatistique de type linéaire. A l échelle de l Ile-de-France, les dépassements n ont pas excédé 25 jours. On retrouve sur cette figure ce qui avait été constaté précédemment, à savoir une pollution accrue en moyenne sur le Sud-Ouest et le Nord-Est de la région parisienne. Figure 43 : Nombre de jours de dépassement de l objectif de qualité en ozone (seuil de 120 µg/m 3 sur 8 heures) en Ile-de-France en 2007 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 78/96 -

79 Episodes de pollution à l ozone en 2007 Sur l ensemble de la région Ile-de-France, il n y a eu que 3 dépassements du seuil d information et de recommandation (fixé à 180 µg/m 3 en une heure), dont 2 à Montgé-en- Goële. Ils ont respectivement eu lieu les 15 avril 2007 à 18h et 25 mai 2007 à 16h15. La Figure 44 représente la concentration maximale en ozone (assimilée) le 25 mai. Ce jour là, 180 µg/m 3 d ozone ont été mesurés à Lognes à 17h15, et 189 µg/m 3 à Montgé-en-Goële à 17h. Figure 44 : Concentrations maximales (en µg/m 3 ) relevées le 25 mai 2007 en Ile-de-France I.3.2. Les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) I Les COVNM : précurseurs de l ozone En atmosphère propre, un équilibre dynamique s établit entre les différentes formes d oxydes d azote (NOx) et l ozone. La photo-dissociation du NO2 est à l origine d ozone et de NO dans l atmosphère, qui se re-combinent immédiatement pour reformer du dioxyde d azote. En atmosphère «polluée», en présence de monoxyde de carbone (CO) ou de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM), cet équilibre est rompu : le monoxyde d azote issu de la photodissociation du NO2 réagit de manière préférentielle avec les formes oxydées de CO ou de COVNM, l ozone s'accumule dans l atmosphère. Ainsi, les principaux précurseurs de l ozone (autrement dit les principaux gaz responsables de la formation de l ozone) sont les NOx ainsi que le CO et les COVNM. La chimie de l ozone est très complexe. Il est difficile de faire un lien direct entre les émissions des gaz précurseurs de l ozone et les concentrations en ozone à un instant donné. Les émissions de CO et de NOx ayant été traitées précédemment, nous fournissons ici quelques éléments sur les émissions en COVNM en Ile-de-France et plus particulièrement en Seine-et-Marne. I Principales sources d émissions en COVNM Les composés organiques volatils sont des composés organiques (appelés encore hydrocarbures au sens large, constitués de carbone et d hydrogène) ; ils se distinguent des autres polluants par leur proportion d origine naturelle. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 79/96 -

80 Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France La Seine-et-Marne contribue à hauteur de 20 % aux émissions totales d origine humaine en COVNM d Ile-de-France. La plus grosse contribution seine-et-marnaise sur les émissions totales en COVNM franciliennes provient du secteur résidentiel et tertiaire qui a lui seul représente 9 % des émissions totales. La Seine-et-Marne participe à plus de 20 % des émissions des secteurs aéroportuaire, ferré et fluvial, résidentiel, énergétique, agricole et enfin dans le secteur du traitement des déchets (Tableau 10). Activités émettrices Emissions de COVNM en IDF (en kt) Emissions de COVNM dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en COVNM (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en COVNM (en %) "Trafic routier" "Plates-formes aéroportuaires" 1 < 1 29 < 1 "Trafic ferroviaire et fluvial" < 1 < 1 30 < 1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" "Production d'énergie" "Traitement des déchets" < 1 < 1 55 < 1 "Secteur agricole" TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 10 : Emissions en COVNM en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et- Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Répartition des émissions par secteur d activité La Figure 45 représente la part des émissions en COVNM de chaque secteur d activité en Ilede-France et en Seine-et-Marne, en prenant en compte la part des émissions naturelles. La part des émissions naturelles n est pas négligeable, et atteint 12 % à l échelle de l Ile-de- France et 28 % en Seine-et-Marne, département le moins dense d Ile-de-France. Les trois secteurs anthropiques (liés aux activités humaines) les plus émetteurs en COVNM sont l industrie manufacturière, le secteur résidentiel et tertiaire et le transport. A l échelle de l Ilede-France, le premier secteur émetteur est l industrie manufacturière (36 %), le second le secteur résidentiel tertiaire (28 %) et le troisième le trafic routier (21 %). En Seine-et-Marne, le premier secteur est le secteur résidentiel-tertiaire (35 %). La place du secteur résidentiel tertiaire en Seine-et-Marne est fortement attribuable à la part du chauffage au bois en Seineet-Marne, le bois étant fortement générateur de COVNM dans ce secteur. Les secteurs anthropiques importants suivants sont l industrie manufacturière (19 %), puis le trafic routier (12 %). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 80/96 -

81 a) - Ile-de-France b) - Seine-et-Marne Figure 45 : Répartition des émissions de COVNM en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b), en prenant en compte les émissions anthropiques et naturelles (pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 %) Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne La Seine-et-Marne contribue au total à 20 % des émissions de COVNM franciliennes. Environ 30 % des émissions d Ile-de-France en COVNM dans les secteurs aéroportuaire, fluvial et ferroviaire sont assurés par la Seine-et-Marne, secteurs peu émetteurs en COVNM proportionnellement. Le secteur résidentiel-tertiaire seine-et-marnais représente 31 % des émissions de COVNM franciliennes du même secteur, ce qui est vraisemblablement dû au nombre de ménages chauffés au bois. Les secteurs agricoles et de traitement des déchets seine-et-marnais contribuent environ à hauteur de 55 % des émissions des mêmes secteurs. La contribution la plus forte de Seine-et-Marne est dans le secteur de la production de l énergie (82 %). Parmi les entreprises qui participent aux émissions de COVNM à hauteur de plus de 10 tonnes de COVNM par an figurent les imprimeries de la région, la raffinerie de Grandpuits, la Grande Paroisse, les entrepôts pétroliers de la Haute Seine, SUN chemica, LUNDIN International, Sam Monterau, Knauf Plâtres. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 81/96 -

82 II. Polluants non réglementés II.1. Principaux résultats de la campagne métaux L impact des rejets atmosphériques d une demi-douzaine d installations sera ainsi suivi au fil des prochaines années. La première campagne de mesure a eu lieu en 2007 autour de l aciérie électrique (SAM Montereau) de la Zone Industrielle de Montereau-Fault-Yonne. D une manière générale, les niveaux moyens de métaux relevés sont faibles avec néanmoins des concentrations plus importantes dans le premier périmètre défini par les stations de mesure implantées à environ 500 m des rejets canalisés de l aciérie électrique de Montereau- Fault-Yonne : Les concentrations moyennes d arsenic enregistrées sur les dix semaines de mesure sont relativement hétérogènes d un site à l autre avec un niveau moyen de 0.6 ng/m 3 à 1.4 ng/m 3. La moyenne d arsenic la plus élevée est observée sur le site implanté dans la Zone Industrielle de Montereau-Fault-Yonne. Les teneurs moyennes obtenues dans la Zone Industrielle de Montereau-Fault-Yonne restent cependant largement inférieures à la valeur cible fixée à 6 ng/m 3 et aux seuils d évaluation correspondant à 60 % et 40 % de la valeur cible. Les niveaux moyens de cadmium sont plutôt homogènes autour de l aciérie électrique, entre 0.3 ng/m 3 et 0.5 ng/m 3, ce qui est également comparable au niveau moyen de Paris Les Halles (0.4 ng/m 3 ). Seul le site implanté lors de la campagne dans la Zone Industrielle présente une teneur moyenne plus élevée avec 1 ng/m 3. La valeur cible établie à 5 ng/m 3 est largement respectée sur l ensemble des sites étudiés. Le seuil d évaluation minimal pour le cadmium, établi à 2 ng/m 3, est respecté, puisque l estimation maximale de la moyenne annuelle est de 1.6 ng/m 3 sur le site de la Zone Industrielle. Concernant le nickel, les niveaux moyens sont compris entre 1.5 ng/m 3 et 2.9 ng/m 3 ce qui se traduit par des teneurs au maximum de même ampleur que celles relevées au cœur de la Capitale, à Paris Les Halles (2.6 ng/m 3 ). La valeur cible, fixée à 20 ng/m 3 pour le nickel, est largement respectée puisque l estimation maximale de la moyenne annuelle sur le site de la Zone Industrielle est de 3.8 ng/m 3. Cette estimation est également plus de 2 fois inférieure au seuil d évaluation minimal établi à 8 ng/m 3 pour ce polluant. La valeur limite pour le plomb est fixée par la directive à 0.5 µg/m 3. La hiérarchie des niveaux de plomb est similaire aux autres métaux sus-cités avec des concentrations plus fortes sur le site de la Zone Industrielle. D une manière générale les concentrations moyennes de plomb sont très faibles et largement inférieures à la valeur limite fixée. Ainsi, même pour la moyenne annuelle maximale estimée sur le site de la Zone Industrielle, qui présente les niveaux de plomb les plus forts, la teneur moyenne est 5 fois inférieure à la valeur limite. Les résultats de l étude montrent que les émissions de métaux de cette installation sont importantes à l échelle régionale avec le 4 ème rang pour le plomb, le 6 ème pour l arsenic, le 7 ème pour le nickel et enfin le 12ème pour le cadmium, les quatre métaux réglementés. De plus, les rejets atmosphériques de métaux non réglementés sont au 1 er rang pour le zinc et le 2 nd pour le chrome, le cuivre, et le manganèse. Les mesures ont été poursuivies en 2008 autour de la raffinerie de Grandpuits. II.2. Principaux résultats de la campagne pesticides Les cultures présentes en Ile-de-France sont traitées par des produits phytosanitaires. Ces produits sont appliqués pour lutter contre les adventices, les insectes, les maladies et aussi pour réguler la croissance des productions Les herbicides représentent plus de la moitié des quantités épandues (54 %). Ces composés sont largement appliqués pour le traitement des grandes cultures, alors que les exploitations arboricoles et viticoles sont plus consommatrices de fongicides. Les fongicides représentent 18 % des substances actives épandues sur les grandes cultures franciliennes et les insecticides uniquement 2 %. La part occupée par les autres composés (régulateurs de croissance, traitements des sols, acaricides ) est loin d être Airparif Surveillance de la qualité de l air - 82/96 -

83 négligeable, puisqu elle s élève à 26 % de la quantité épandue sur les grandes cultures régionales. Les pesticides peuvent se retrouver dans l atmosphère par dérive lors de l application du produit, par volatilisation post-application, et/ou enfin par érosion éolienne. Il n existe actuellement aucune réglementation sur la présence des pesticides dans l air ambiant au niveau national et européen. Cependant, les études engagées sur ce sujet montrent que la dispersion et le transport dans l atmosphère des pesticides aboutissent à des concentrations dans l air de quelques dizaines de nano-grammes par mètre cube aussi bien en milieu rural qu en milieu urbain. A l emploi des pesticides pour le traitement des cultures régionales s ajoute l utilisation de ces composés dans l agglomération parisienne à des fins non agricoles. Cinq sites ont été instrumentés pendant cette campagne : le site de Bois-Herpin en Beauce (zone rurale entouré de cultures céréalières en Essonne), Coulommiers (zone urbanisée isolée entourée de cultures céréalières en Seine-et-Marne), Chelles (limite d agglomération parisienne et de zones de culture en Seine-et-Marne), Gennevilliers (zone urbanisée dense dans les Hauts de Seine) et Jardin des Halles à Paris (zone urbanisée dense au voisinage d espaces verts). 80 pesticides et 5 métabolites ont été recherchés au cours des analyses. Il s agit de 23 herbicides, 31 insecticides, 23 fongicides, 2 acaricides et 1 némanticide. L essentiel des conclusions de ce travail est disponible à l adresse suivante : Sur les 80 pesticides recherchés lors de la campagne, 30 pesticides ont été retrouvés dans l air ambiant francilien. Le plus grand nombre de pesticides (29), a été retrouvé à Bois-Herpin dans l Essonne, commune située sur le plateau de la Beauce. Le nombre de pesticides retrouvés sur les autres sites est relativement constant : 23 à Coulommiers, 20 à Chelles, 20 à Gennevilliers et 19 à Paris. Les pesticides sont présents dans l air ambiant aussi bien de zones cultivées qu en milieu urbain, en plein cœur de l agglomération parisienne. Plus l activité agricole est importante aux environs du site de mesure, plus le nombre de pesticides retrouvés dans l air ambiant est élevé. Ce sont très majoritairement des herbicides et des fongicides qui sont retrouvés dans l air ambiant francilien. Ils représentent 80 % des produits trouvés pour 60 % des produits recherchés. La répartition entre fongicides, herbicides et insecticides est proche suivant les sites. Les herbicides représentent de 39 à 45 % des composés, les fongicides de 35 à 39 % et les insecticides de 17 à 22 %. Pour les composés utilisés essentiellement sur les cultures dominantes en Ile-de-France, les concentrations les plus importantes sont relevées en zone agricole à savoir sur le site installé en Beauce ou celui de Coulommiers. Par contre pour les pesticides essentiellement employés à des fins non agricoles, les concentrations les plus importantes sont retrouvées dans l agglomération parisienne (Paris, Chelles et Gennevilliers). II.3. Principaux résultats de la campagne dioxine Une campagne de mesure des dioxines menée en 2004 a mis en évidence des concentrations homogènes, très comparables à celles mesurées lors d une précédente campagne de mesure en 1997 ou dans d autres villes européennes. Quelques impacts émergents largement du niveau de fond ont été enregistrés ponctuellement, certains d origine industrielle, d autres de sources plus aléatoires ou plus difficiles à identifier. Cette étude a confirmé que, parallèlement aux grandes sources industrielles connues, des combustions non-maîtrisées, peuvent générer localement des concentrations de dioxines dépassant largement le niveau de fond. Les concentrations mesurées sur les deux sites de Seine-et-Marne (y compris le site industriel) sur les 4 périodes de mesure réalisées ne dépassent pas 0.1 pg équivalent toxique par m 3. En France, il n existe à l heure actuelle aucune valeur de référence pour les dioxines dans l air ambiant, dans la mesure où la contamination directe par inhalation est jugée faible comparativement à la voie alimentaire. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 83/96 -

84 II.4. Principaux résultats de la campagne suie L analyse des retombées de suie dans les 6 sites très contrastés sélectionnés pour l étude en Ile-de-France a mis en évidence des salissures sur tous les sites étudiés et a permis de pointer la diversité des sources de suies à l origine du phénomène, sans pour autant pouvoir départager le trafic routier de l aérien. Une omniprésence des dépôts a été montrée dans toute l Ile-de-France, avec de plus grandes différences dans la quantité que dans les compositions pour les suies de campagne (Fontainebleau) ou de ville. Les teneurs en carbone suie, principal traceur des activités humaines, sont sensiblement équivalentes sur l ensemble des sites urbains et périurbains ; aucune majoration n a été observée à proximité des aéroports. Fontainebleau s est avéré être sensiblement moins atteint par ce phénomène ; il faut cependant ajouter que ce site avait été expressément choisi représentatif du fond, en milieu rural, donc protégé. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 84/96 -

85 Partie III : Emissions des polluants atmosphériques de l échelle globale contribuant au réchauffement climatique Airparif Surveillance de la qualité de l air - 85/96 -

86 Airparif Surveillance de la qualité de l air - 86/96 -

87 Les gaz à effet de serre (GES) ont la propriété de laisser passer la lumière du soleil vers la Terre et de capter une partie du rayonnement infra-rouge ré-émis par la terre vers l espace, provoquant ainsi le réchauffement des basses couches de l atmosphère. L accroissement des émissions anthropiques de gaz à effet de serre des dernières décennies a créé un effet de serre anthropique (lié aux activités humaines) qui s est additionné à l effet de serre naturel, responsable du réchauffement climatique observé aujourd hui. Le protocole de Kyoto signé en 1997 fixe les objectifs de stabilisation voire de réduction des émissions en GES d ici pour 6 GES : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d azote (N2O), les perfluorocarbures (PFC), les hydrofluorocarbures (HFC) et l hexafluorure de soufre (SF6). Ces gaz ont des durées de vie supérieures au siècle en général. Leurs concentrations ne sont pas mesurées car elles sont homogènes à l échelle de l hémisphère. Le bilan de la contribution aux émissions de GES a été réalisé sur la base du cadastre des émissions d Airparif. Il ne tient compte que des émissions directes des activités franciliennes anthropiques. L analyse réalisée ici porte sur le CO2, le CH4 et le N2O qui contribuent pour 97 % aux émissions de gaz à effet de serre franciliennes en équivalent CO2 (source : CITEPA / CORALIE/ format SECTEN février Seuls ces trois gaz ont ainsi fait l objet dans l inventaire d une analyse spatialisée. Les sources de ces trois gaz étant très diverses, avant d évaluer le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) exprimé en tonnes d équivalent CO2 de la Seine-et-Marne, un bref rappel des principaux secteurs émetteurs anthropiques sera fait préalablement. Seules les sources anthropiques sont considérées ; les puits ne sont pas pris en compte. I. Le dioxyde de carbone (CO2) Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France La Seine-et-Marne contribue à 59 % des émissions en CO2 d Ile-de-France dans le secteur agricole, 28 % dans le secteur de la production d énergie, et environ 30 % dans les secteurs aéroportuaires, fluvial et ferroviaire. Globalement, la Seine et Marne représente 18 % des émissions totales en CO2 franciliennes. Activités émettrices Emissions de CO2 en IDF (en kt) Emissions de CO2 dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en CO2 (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en CO2 (en %) "Trafic routier" "Plates-formes aéroportuaires" "Trafic ferroviaire et fluvial" < 1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" "Production d'énergie" "Traitement des déchets" "Secteur agricole" TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 11 : Emissions en CO2 en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et- Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 87/96 -

88 Répartition des émissions par secteur d activité La Figure 46 représente la contribution de chaque secteur d activité dans les émissions de CO2 en Ile-de-France et en Seine-et-Marne. Le principal secteur émetteur de CO2 est le secteur résidentiel et tertiaire avec 42 % des émissions régionales. Les transports routiers arrivent ensuite, avec une part de 29 %. En Seine-et-Marne, les contributions de chaque secteur sont plus équilibrées. Le trafic et le secteur résidentiel comptent chacun pour environ 25 % des émissions en CO2. Le secteur agricole et le traitement des déchets contribuent respectivement à hauteur de 16 % et 13 %. a) - Ile-de-France b) - Seine-et-Marne Figure 46 : Répartition des émissions de CO2 en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b) (pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 %) Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne Quatre entreprises émettent de l ordre de la centaine de milliers de tonnes de CO2 par an : dans l ordre, la raffinerie de Grandpuits ( t CO2/an), et le centre de production thermique de Vaires sur Marne ( t CO2/an). Les entreprises responsables d émissions Airparif Surveillance de la qualité de l air - 88/96 -

89 comprises entre et tonnes de CO2 par an sont ensuite SAM Montereau, Knauf Plâtres, Thomson Vidéoglass. (source : IREP). Dans le secteur résidentiel et tertiaire, les émissions liées au chauffage sont cohérentes avec les consommations de ces différents combustibles sur le département (68 % des émissions en CO2 liées au chauffage au gaz naturel, 21 % pour le fioul domestique, 8 % pour le bois). Les émissions spatialisées sur les communes et les iris (découpage des communes en petits quartiers) sont présentées sur la Figure 47. Les chaufferies urbaines participent aussi au bilan de CO2 : en particulier, la chaufferie de Meaux émet entre et tonnes de CO2 par an. Dans le secteur du traitement des déchets, l UTRU de Saint Thibault des Vignes émet tonnes de CO2/an (même ordre de grandeur que la raffinerie de Grandpuits). Figure 47 : répartition spatiale des émissions en CO2 dans le résidentiel II. Le méthane (CH4) Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France La Seine-et-Marne contribue à plus de 25 % des émissions franciliennes en méthane dans tous les secteurs d activité étudiés (excepté le trafic). La contribution Seine et Marnaise dans le trafic ferroviaire, fluvial et aéroportuaire est d environ 25 % ; dans les secteurs résidentieltertiaire, de l industrie manufacturière et de la production d énergie, elle est de l ordre de 32 %. Enfin, dans les secteurs agricoles et du traitement des déchets, elle approche les 60 %. Globalement, 53 % du méthane francilien est produit en Seine-et-Marne (Tableau 12). Airparif Surveillance de la qualité de l air - 89/96 -

90 Activités émettrices Emissions de CH4 en IDF (en kt) Emissions de CH4 dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en CH4 (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en CH4 (en %) "Trafic routier" 2 < "Plates-formes aéroportuaires" < 1 < 1 28 < 1 "Trafic ferroviaire et fluvial" < 1 < 1 20 < 1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" < 1 < 1 33 < 1 "Production d'énergie" 1 < "Traitement des déchets" "Secteur agricole" TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 12 : Emissions en CH4 en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et- Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Répartition des émissions par secteur d activité 72 % du méthane francilien d origine anthropique (et 82 % du méthane Seine et Marnais) est émis par les décharges (Figure 48). a) - Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 90/96 -

91 b) - Seine-et-Marne Figure 48 : Répartition des émissions de CH4 en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b) (pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 %) Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne Le secteur du traitement des déchets est le principal contributeur au bilan de méthane, et plus principalement les décharges de déchets solides : 4507 tonnes par an dans la décharge de Claye Souilly, 473 tonnes par an dans celle de Fouju-Moisenay, 12 et 80 tonnes par an respectivement dans les décharges de Saint Méry et Monthyon respectivement. Parmi les installations industrielles, quatre types de sites rejettent à l année plus de 10 tonnes de CH4 par an. Il s agit des entreprises qui travaillent dans le raffinage du pétrole (25 tonnes de CH4/an pour la raffinerie de Grandpuits et 19 tonnes par an à la Grande Paroisse), dans les procédés d extraction de gaz ou de pétrole (322 tonnes de CH4 émis chaque année par le stockage souterrain de Germigny-Sous-Coulombs, 85 tonnes de CH4 par an à la station de compression d Evry-Grégy et 30 tonnes par an à la station de Château-Landon). III. Le protoxyde d azote (N2O) Contribution de la Seine-et-Marne en Ile-de-France Le protoxyde d azote est émis à plus de 50 % par le secteur agricole. La Seine-et-Marne étant le département francilien le plus agricole, c est lui qui contrôle pour 59 % les émissions en protoxyde d azote, comme en témoigne le tableau 13. Les émissions de l agriculture en N2O sont cohérentes avec les superficies cultivables en Ile-de-France : la Seine-et-Marne émet 59 % du N2O total produit par l agriculture francilienne et cela correspond à 34 % des émissions totales de N2O. Airparif Surveillance de la qualité de l air - 91/96 -

92 Activités émettrices Emissions de N2O en IDF (en kt) Emissions de N2O dans le 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions en IDF par secteur en N2O (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur par rapport aux émissions totales d IDF en N2O (en %) "Plates-formes aéroportuaires" < 1 < 1 31 < 1 "Trafic ferroviaire et fluvial" < 1 < 1 16 < 1 "Secteur résidentiel et tertiaire" 1 < "Industrie manufacturière" "Production d'énergie" < 1 < 1 43 < 1 "Traitement des déchets" < 1 < 1 < 1 < 1 "Secteur agricole" TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 13 : Emissions en N2O en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et- Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Répartition des émissions par secteur d activité La figure 49 renseigne de la part de chaque secteur d activité sur les émissions en N2O. Comme vu précédemment, l agriculture est le secteur majoritairement responsable. Le second secteur fortement émetteur est l industrie manufacturière. La contribution de ce secteur en Seine-et-Marne est plus forte qu en moyenne sur l Ile-de-France. L essentiel des émissions de ce secteur provient de l industrie chimique inorganique fabricant les engrais NPK en Seine-et-Marne (La Grande Paroisse : 1496 tonnes par an de N2O). La Seine-et-Marne contribue à 96 % des émissions en N2O d Ile-de-France dans l industrie manufacturière (toujours l industrie de la Grande Paroisse), à 43 % dans la production d énergie. a) - Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 92/96 -

93 b) - Seine-et-Marne Figure 49 : Répartition des émissions de N2O en Ile-de-France (a) et en Seine-et-Marne (b) (pourcentage relatif indiqué quand supérieur à 1 %) Zoom sur les particularités de la Seine-et-Marne Parmi les entreprises participant fortement aux émissions de N2O en Seine-et-Marne, et ayant une forte contribution à l échelle francilienne, cinq émettent plus de 10 tonnes par an de N2O dont : la Grande Paroisse (1496 tonnes de N2O par an), l imprimerie Didier Quebecor (22 tonnes de N2O par an), la raffinerie de Grandpuits (21 tonnes de N2O par an). IV. Le pouvoir de réchauffement global de la Seine-et-Marne Les différents gaz ne contribuent pas tous à la même hauteur à l'effet de serre. En effet, certains ont un pouvoir de réchauffement plus important que d'autres et/ou une durée de vie plus longue. La contribution à l'effet de serre de chaque gaz se mesure grâce au pouvoir de réchauffement global (PRG). Le pouvoir de réchauffement global d'un gaz se définit comme le forçage radiatif (c'est-à-dire la puissance radiative que le gaz à effet de serre renvoie vers le sol), cumulé sur une durée de 100 ans. Cette valeur se mesure relativement au CO2. C est pourquoi il est d usage d exprimer les émissions de GES en tonnes équivalents CO2. Les PRG relatifs des 6 gaz ou familles de gaz visés par le Protocole de Kyoto sont fournis dans le Tableau 14 (Source : CITEPA) : si un kilogramme de méthane est émis dans l'atmosphère, cela produit le même effet, sur un siècle, que si 23 kg de dioxyde de carbone avaient été émis. Gaz et formule PRG relatif à 100 ans / CO2 Dioxyde de carbone (CO2) 1 par définition Méthane (CH4) 21 Protoxyde d azote (N2O) 310 Perfluorocarbures (CnF2n+2) De 6500 à 9200 Hydrofluorocarbures (CnHmFp) De 140 à Hexafluorure de soufre (SF6) Tableau 14 : PRG des 6 gaz à effet de serre visés par le protocole de Kyoto (source : CITEPA) Airparif Surveillance de la qualité de l air - 93/96 -

94 Le Tableau 15 fournit les émissions totales des perfluorocarbures, hydrofluorocarbures et de l hexafluorure de soufre des départements franciliens de l inventaire CITEPA de 2000 réactualisées en 2005 ; ces trois gaz ne sont pas encore intégrés dans l inventaire Airparif L inventaire CITEPA prend en compte les émissions biotiques, mais les puits ne sont pas considérés. Les émissions de la Seine-et-Marne de ces différents gaz constituent respectivement 13.8 % pour les HFC, 1.7 % pour les PFC et 6.1 % pour les SF6 des émissions totales. Tableau 15 : Emissions des GES secondaires, non traités dans l inventaire Airparif 2005, en Ile-de- France (Source : inventaire du CITEPA 2000, mise à jour de février 2005) La Seine-et-Marne contribue à 21 % du PRG total de l Ile-de-France ; elle contribue à plus de 25 % du PRG d Ile-de-France dans tous les secteurs d activité étudiés, excepté le secteur résidentiel-tertiaire et le trafic routier. Dans le secteur agricole, sa contribution excède les 50 % en lien direct avec sa forte proportion de terres cultivables (Tableau 16). Activités émettrices PRG de l IDF (en kt) PRG du 77 (en kt) Contribution du 77 pour chaque secteur au PRG en IDF par secteur (en %) Contribution du 77 pour chaque secteur au PRG total d IDF (en %) "Trafic routier" "Plates-formes aéroportuaires" "Trafic ferroviaire et fluvial" < 1 "Secteur résidentiel et tertiaire" "Industrie manufacturière" "Production d'énergie" "Traitement des déchets" "Secteur agricole" TOTAL EMISSIONS ANTHROPIQUES Tableau 16 : Emissions en GES en Ile-de-France et en Seine-et-Marne ; contributions de la Seine-et- Marne aux émissions de chaque secteur en Ile-de-France, et aux émissions totales d Ile-de-France Airparif Surveillance de la qualité de l air - 94/96 -

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