Les familles monoparentales dans le paysage démographique belge et bruxellois

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les familles monoparentales dans le paysage démographique belge et bruxellois"

Transcription

1 Observatoire bruxellois de l Emploi Octobre 2009 Situation des familles monoparentales face à l emploi et au chômage en Région de Bruxelles-Capitale La notion de famille monoparentale 1 est assez récente, elle participe d une certaine façon à la «modernisation» de la définition de la structure familiale d aujourd hui qui délimite trois grands «groupes de familles» : la famille traditionnelle (nucléaire), monoparentale et recomposée. Trois situations familiales sont à l origine de la famille monoparentale : tout d abord, le décès d un des deux parents. Il y a quelques décennies, le décès du partenaire était la cause la plus répandue de la naissance d une famille monoparentale. Ensuite, les couples qui se séparent ou divorcent. La croissance spectaculaire du nombre de parents isolés après une séparation est à l origine de la multiplication des familles monoparentales observée depuis les années nonante. Enfin, le cas des mères isolées qui élèvent seules leurs enfants que ce soit parce qu elles en ont fait le choix, qu elles ont eu une grossesse non désirée ou encore que le père n ait pas reconnu l enfant à la naissance. La Région bruxelloise se caractérise par la présence sur son territoire d un nombre proportionnellement plus élevé de familles monoparentales. Or, les familles monoparentales, composées dans leur majorité d une mère qui élève seule ses enfants, sont plus exposées face au risque de pauvreté. À titre d exemple, les familles monoparentales ont un risque de pauvreté de 36% contre seulement 9% chez les couples avec un enfant 2. Les désunions semblent avoir un impact considérable sur les revenus et les conditions de vie 3. La note de synthèse présentée ici s est donné pour objectif d effectuer un cadrage statistique permettant d esquisser un profil des familles monoparentales et, plus particulièrement, de cerner leur position sur le marché du travail. Les familles monoparentales dans le paysage démographique belge et bruxellois Représentation quantitative des familles monoparentales Dans cette partie, nous examinerons dans un premier temps la proportion de familles monoparentales par rapport à l ensemble des ménages (isolés, couples sans enfants, couples avec enfants et familles monoparentales) et, dans un second temps, la proportion de familles monoparentales par rapport à l ensemble des familles (couples avec enfants et familles monoparentales exclusivement) dans les trois Régions du Royaume. L objectif étant d éviter d avoir une proportion biaisée par la surreprésentation des isolés en Région bruxelloise qui pourrait être de nature à minimiser l importance du phénomène. En 2008, les familles monoparentales représentent ménages en Région de Bruxelles-Capitale. Un ménage bruxellois sur dix comprend une mère isolée avec enfants et 3% des ménages correspondent à un père seul. Une comparaison avec les autres Régions nous permet de constater que la Région bruxelloise comprend proportionnellement davantage de familles monoparentales que la Région flamande (12,0%), mais moins que la Région wallonne (17,1%). Cependant, ce résultat est à nuancer avec la plus forte présence d isolés parmi les ménages bruxellois comparativement aux autres Régions.

2 Tableau 1 : Répartition par type de ménage selon la Région au 1 er janvier 2007 (%) RBC RF RW Belgique Pères avec enfants non-mariés % de pères parmi les familles monoparentales 22,5 31,9 28,0 29,3 % de pères avec enfants par rapport au total 3,1 3,8 4,8 4,1 Mères avec enfants non-mariés % de mères parmi les familles monoparentales 77,5 68,1 72,0 70,7 % de mères avec enfants par rapport au total 10,8 8,2 12,3 9,8 Total familles monoparentales % du total des ménages 14,0 12,0 17,1 13,9 Total ménages Source : SPF-DGSIE, calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Si dans un premier temps, la proportion de familles monoparentales, considérées par rapport à l ensemble des ménages (y compris les isolés et couples sans enfants), ne représente que 14,0%. En revanche, la proportion de familles monoparentales considérées exclusivement par rapport aux familles (couples avec enfants, familles monoparentales) s élève à 33,7% et se situe devant la Région wallonne (28,1%) et loin devant la Région flamande (19,1%) 4. Tableau 2 : Proportion de familles monoparentales parmi les ménages avec enfants en Région bruxelloise au 1 er janvier 2004 (%) RBC RF RW VA % VA % VA % Familles duoparentales , , ,9 Familles monoparentales , , ,1 Ménages avec enfants , , ,0 Source : CBGS, calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Deux hypothèses peuvent être émises pour expliquer la part élevée de ce type de ménage en Région bruxelloise. a. Le cycle de vie des ménages et leur recherche d un environnement adapté à leurs besoins Il est probable que la Région bruxelloise en tant que grand centre urbain devienne, à un moment donné du cycle de vie, un refuge pour ces familles. Une étude dont l objectif était de cerner les motivations des migrations de et vers les grandes villes 5, a mis en évidence le fait que ces migrations s expliquent principalement en fonction du cycle de vie. Les jeunes ménages à revenus moyens quittent la Région et trouvent un logement abordable et mieux adapté à leur situation de famille naissante en périphérie bruxelloise où ils s établissent pour fonder une famille. A la suite d une désunion ou d un décès, ces familles, devenues entretemps monoparentales, retournent en ville. Plusieurs raisons expliqueraient leur «retour en ville». D abord, la nécessité de réduire les temps de déplacements entre lieu de travail, école et domicile et profiter de la proximité des services et du commerce. Et puis, au vu de la nouvelle situation familiale, la recherche d un logement adapté. En outre, après une séparation, le retour à la location d un logement par rapport à l acquisition de la maison unifamiliale dans un environnement vert en ville est plus souvent envisagé 6. 2 Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale

3 b. La différence entre le statut officiel et le statut réel des familles Les «avantages sociaux» dont bénéficient les ménages qui ont le statut de famille monoparentale allocations familiales majorées, chômage plus élevé pour un(e) isolé(e) avec enfants à charge, paiement de la crèche en fonction d un seul revenu etc. pourraient être de nature à inciter les ménages à faibles revenus, plus nombreux en Région bruxelloise 7, à se déclarer comme telles même si ce n est pas (ou plus) réellement le cas. Graphique 1 : Évolution de la proportion de familles monoparentales dans l ensemble des ménages par région (%) 20% 15% 10% 5% 0% 11,2% 10,6% 7,7% RBC RF RW 17,1% 14,0% 12,0% Source : SPF Économie DGSIE, calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Évolution du nombre de familles monoparentales Au fil du temps, le nombre de familles monoparentales n a cessé d augmenter dans les trois Régions. En Région bruxelloise, on dénombre familles monoparentales en 1991 et en 2007, ce qui correspond à une augmentation de 30%. Ainsi, la proportion de ces familles dans l ensemble des ménages est passée de 10,6% en 1991 à 14,0% en Les familles monoparentales sont constituées majoritairement d une mère seule avec ses enfants (77,5%). Néanmoins la proportion de pères seuls tend à augmenter. Sa part étant passée, entre 1991 et 2007, de 18,5% à 22,5%. La législation récente en matière de divorces, favorisant la garde alternée, y est peut-être pour quelque chose. Graphique 2 : Évolution de la proportion de familles monoparentales dans l ensemble des ménages selon le sexe en Région bruxelloise (%) 100% 80% 60% 40% 20% 0% 81,5% 18,5% pères 77,5% 22,5% mères Source : SPF Économie DGSIE, calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Profil des familles monoparentales En Région bruxelloise, 69,0% des ménages n ont pas d enfants, 20,6% sont des couples (mariés ou pas) avec enfants et 10,4% sont composés d un parent qui élève seul son enfant 8. Le tableau 3 nous donne la répartition des ménages avec enfants en fonction du nombre d enfants par ménage. Les familles monoparentales ont, dans 60% des cas, un seul enfant à charge. Celles composées de deux enfants représentent moins d un tiers de ces familles, tandis que celles composées de trois enfants ou plus ne représentent plus que 13,1% contre 25,9% dans les familles duoparentales. Graphique 3 : Répartition par type de ménage en Région bruxelloise au 1er janvier 2004(%) Familles monoparentales 10,4% Familles duoparentales 20,6% Ménages sans enfants 69,0% Source : Centrum voor Bevolkings- en Gezinsstudie (CBGS), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale 3

4 Tableau 3 : Répartition des ménages avec enfants en fonction du nombre d enfants en Région bruxelloise au 1 er janvier 2004 (%) VA % Familles duoparentales ,0 1 enfant ,2 2 enfants ,9 3 enfants ou plus ,9 Familles monoparentales (mère ou père isolée) avec enfants ,0 1 enfant ,8 2 enfants ,1 3 enfants ou plus ,1 Total ménages avec enfants Source : Centrum voor Bevolkings- en Gezinsstudie (CBGS), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Tableau 4 : Répartition des ménages bruxellois avec enfants dont le plus jeune enfant est âgé de moins de 3 ans au 1 er janvier 2003 (%) Couples avec enfants Total des ménages (au moins un enfant < 3 ans) Couples (mariés ou non) ,2 Familles monoparentales ,3 Total ménages avec enfants ,2 Source : Centrum voor bevolkings- en Gezinsstudie (CBGS), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi % L âge des enfants a de l importance. Une famille monoparentale avec un ou plusieurs grands enfants ou adolescents ne sera pas confrontée aux mêmes problèmes qu une famille monoparentale avec un ou plusieurs enfants en bas âge. L âge des enfants a, notamment, une incidence considérable sur le taux d emploi des femmes (voir plus loin le graphique 5). Ainsi, parmi les ménages avec enfants, 28,2% des couples (mariés ou non) avec enfants ont au moins un enfant de moins de 3 ans, 13,3 % des familles monoparentales ont, quant à elles, au moins un enfant de moins de 3 ans. Une étude récente sur les familles recomposées 9 basée sur des données récoltées par enquête auprès d un échantillon représentatif de ménages en Belgique durant onze années consécutives permet d approcher le niveau d études des familles monoparentales et de le comparer aux familles dites «classiques». Le graphique 4 met en évidence le fait que le niveau d études des familles monoparentales belges est plus bas que celui des familles duoparentales. Les familles monoparentales sont surreprésentées dans les niveaux primaire et secondaire inférieur, légèrement moins représentées dans le niveau secondaire supérieur et sousreprésentées dans le supérieur par rapport aux familles duoparentales. Graphique 4 : Répartition des familles monoparentales belges par niveau d études (%) 45% 40% 35% Familles monoparentales Familles duoparentales 39,9% 38,2% 34,2% 30% 27,5% 25% 20% 21,0% 21,5% 15% 10% 11,1% 6,6% 5% 0% Primaire Secondaire inférieur Secondaire supérieur Supérieur Source : Fondation Roi Baudouin (2008), L enfant dans la famille recomposée, données PSBH 10 4 Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale

5 Encadré : Localisation des familles monoparentales en Région bruxelloise Chaque type de ménage a des critères de localisation qui lui sont propres. Les ménages avec enfants, se localisent préférentiellement soit dans le «croissant pauvre» soit dans les quartiers excentrés de deuxième couronne. Leurs choix dépendent de divers facteurs dont les revenus du ménage. On aurait pu s attendre à trouver les familles monoparentales (carte 1) localisées dans les mêmes espaces que les familles «classiques» (carte 2). Néanmoins, elles se distinguent par leur localisation plus éparpillée. Leur localisation ne dessine pas le «croissant pauvre» typique des quartiers défavorisés car «de nombreux secteurs à faible statut socio-économique comptent également une grande proportion de migrants non européens et que dans ces secteurs-là, la proportion de mères seules avec enfants n est pas supérieure à la moyenne régionale» 11. En outre, si la géographie des familles monoparentales ne suit pas le même tracé que celui des familles «classiques», elles sont moins représentées dans les secteurs aisés du Sud-est, ce serait une conséquence des migrations après divorce 12. Certains quartiers affichent des pourcentages élevés de familles monoparentales, il s agit de ceux qui abritent des logements sociaux 13.. Carte 1 : Carte 2 : Familles monoparentales Familles en Région bruxelloise (%) en Région bruxelloise (%) Source : MRBC-IBSA (données 2004), cartographie : Observatoire bruxellois de l Emploi Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale 5

6 L accès au marché du travail pour les familles monoparentales Participation des familles monoparentales au marché du travail La présence d enfants génère des changements dans la vie d un ménage, notamment au niveau professionnel en réduisant les possibilités des ménages à participer au marché de l emploi. En témoigne le graphique 5 ci-dessous qui illustre le taux d emploi par type de ménage en fonction de la présence d enfants ou non. Tout d abord, le passage à la monoparentalité fait chuter le taux d emploi des hommes et des femmes. Ensuite, une différence notoire s observe d emblée entre le taux d emploi des parents selon le sexe et le nombre d enfants. Alors que chez les mères, le taux d emploi diminue en fonction du nombre d enfants, chez leurs homologues masculins, c est l inverse qui se produit. En effet, bien que le taux d emploi des femmes soit plus élevé encore que celui des hommes lorsque celles-ci vivent seules (70,5% contre 64,4% chez les hommes), il diminue dès qu elles se mettent en ménage (68,3%). Puis, il suit sa courbe descendante, en fonction du nombre d enfants présents dans le ménage. En revanche, chez les hommes, on observe l effet inverse. Quand ils se mettent en ménage, leur taux d emploi augmente de plus de 10% et il continue à augmenter avec le nombre d enfants. Seuls les hommes en couple, avec trois enfants au moins, voient leur taux d emploi légèrement diminuer passant de 80,2% taux d emploi des cohabitants avec deux enfants représentant le taux le plus élevé observé chez les hommes à 73,1%. La comparaison entre le taux d emploi des familles monoparentales et celui des familles duoparentales montre que le taux d emploi des parents qui élèvent seuls leur(s) enfant(s) est significativement plus bas et cela, autant chez les hommes que chez les femmes. Il passe de 78,2% chez les hommes en couple avec un enfant à 57,4% chez ceux qui élèvent seuls leur enfant et de 62,3% chez les femmes en couple avec un enfant à 50,8% chez celles qui élèvent seules leur enfant. Comme dans le cas des autres types de ménage, le passage de un à plusieurs enfants fait chuter le taux d emploi des mères seules. En revanche, le taux d emploi des pères seuls augmente en fonction du nombre d enfants à charge. Graphique 5 : Taux d emploi des ans en fonction du type de ménage en Région bruxelloise au 1er janvier 2004 (%) Isolés Cohabitants sans enfants 70,5% 64,4% 68,3% 75,7% Cohabitants et 1 enfant Cohabitants et 2 enfants 62,3% 59,7% 78,2% 80,2% Cohabitants et 3 enfants ou plus 37,1% 73,1% Familles monoparentales avec 1 enfant 50,8% 57,4% Femmes Familles monoparentales avec 2 enfants ou plus 40,9% 62,0% Hommes 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% Source : Steunpunt WSE, (application 11 de la BCSS 2004), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi 6 Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale

7 Le graphique 6 montre très clairement l incidence de l âge des enfants sur la participation des familles monoparentales au marché du travail surtout en ce qui concerne les femmes. L impact de l âge des enfants sur le taux d emploi est encore plus marqué chez celles qui élèvent seules deux enfants ou plus. Le taux d emploi considéré en fonction de l âge de(s) enfant(s) passe de 42,1% chez les familles monoparentales avec un seul enfant en bas âge (< 3ans) à seulement 26,5% dans les familles monoparentales avec deux enfants ou plus. Chez les pères qui élèvent seuls leurs enfants, l âge ne semble pas avoir d influence. jeune, moins les mères ont la possibilité de participer au marché du travail et cela d autant plus si elles sont seules à élever leurs enfants et à faire face aux besoins de la famille. La participation au marché du travail des parents de jeunes enfants étant conditionnée par l accès aux services de garde d enfants (crèches et garderies), la pénurie des structures d accueil (crèches et accueil extrascolaire) en Région bruxelloise et le manque de places, qui en est consécutif, y joue probablement un rôle. Pour une mère isolée qui décide de travailler à temps plein, il subsiste de nombreuses questions d ordre pratique à régler. Le taux d emploi des femmes est influencé par l âge des enfants présents dans le ménage. En effet, plus l enfant est Graphique 6 : Taux d'emploi des familles monoparentales de ans en fonction de l âge du plus jeune enfant en Région bruxelloise au 1er janvier 2004 (%) Familles monoparentales avec 2 enfants ou + < 3 ans 3-5 ans 6-11 ans >= 12 ans 26,5% 37,5% 46,7% 59,4% 54,4% 58,2% 64,4% 64,6% Familles monoparentales avec 1 enfant < 3 ans 3-5 ans 6-11 ans >= 12 ans 42,1% 61,2% 49,0% 54,9% 53,2% 57,4% 55,5% 55,3% Femmes Hommes 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Source : Steunpunt WSE (application 11 de la BCSS 2004), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale 7

8 Le graphique 7 relatif aux taux d emploi des femmes entre 25 et 44 ans dont l enfant le plus jeune a moins de trois ans montre que, malgré des divergences inhérentes aux conjonctures régionales, la situation des femmes, à partir du moment où elles ont des enfants, est la même dans les trois Régions. Leur taux d emploi diminue systématiquement en fonction du nombre d enfants. Même constat en ce qui concerne les familles monoparentales, leur taux d emploi est nettement moindre que celui des autres types de ménages. Graphique 7 : Taux d emploi des femmes entre ans dont l enfant le plus jeune a moins de 3 ans en fonction du type de ménage dans les trois Régions au 1er janvier 2004 (%) 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 65,0% 80,5% 67,3% 59,2% 82,7% 75,6% 51,4% 77,8% 68,7% 30,1% 54,9% 45,1% RBC RF RW 62,1% 42,1% 39,4% 42,1% 26,5% 21,7% 10% 0% Sans enfants Cohabitants et 1 Cohabitants Cohabitants Familles Familles enfant et 2 enfants et 3 enfants ou + monoparentales monoparentales avec 1 enfant avec 2 enfants ou + Source : Steunpunt WSE, (application 11 de la BCSS 2004), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Régime de travail des familles monoparentales Une étude sur la parentalité et l emploi à l échelle européenne s est penchée sur l impact de la présence de jeunes enfants sur l emploi des parents dans 24 pays européens 14. Les résultats révèlent que la maternité a un effet négatif important sur l emploi des femmes en termes de temps partiel et d inactivité dans une série de pays. En revanche la paternité augmente la probabilité d emploi mais n a pas d effet significatif sur le nombre d heures de travail. La moindre participation des mères au marché du travail est due à la difficulté, pour nombre d entre elles, de concilier vie familiale et vie professionnelle. Les problèmes organisationnels sont multipliés lorsqu une seule personne fait face aux besoins de toute une famille (temps de déplacement, contraintes liées aux horaires dans les structures de garde ). Le choix du temps partiel comme régime de travail peut alors apparaître comme une solution, provisoire ou définitive, pour mieux gérer le quotidien. Dans le cas des familles monoparentales, c est d ailleurs souvent la seule alternative. Or, les familles monoparentales ne peuvent compter que sur un seul revenu, la réduction de ce seul revenu les rend plus vulnérables sur le plan financier. 8 Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale

9 Le graphique 8 illustre les différences entre les ménages selon le sexe en matière de temps partiel. A l instar de l étude dont il a été question sur les effets de la parenté sur l emploi, la part de temps partiel augmente en fonction du nombre d enfants chez les femmes. Tandis qu en ce qui concerne les hommes, c est l inverse qui se produit, le temps partiel diminue lorsque les hommes se mettent en ménage et deviennent pères sauf en ce qui concerne les familles monoparentales avec un enfant. Graphique 8 : Proportion de temps partiel chez les salariés par type de ménage et sexe en Région bruxelloise au 1er janvier 2004 (%) Isolés Cohabitants sans enfants 19,8% 15,3% 22,0% 12,7% Femmes Hommes Cohabitants avec 1 enfant 13,1% 34,9% Cohabitants avec 2 enfants 12,7% 45,4% Cohabitants avec 3 enfants 14,7% 56,1% Familles monoparentales avec 1 enfant 18,1% 32,9% Familles monoparentales avec 2 enfants ou plus 10,3% 40,7% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Source : Steunpunt WSE, (application 11 de la BCSS 2004), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Familles monoparentales et chômage Un autre indicateur qui permet d estimer la participation des ménages au marché du travail est le taux de chômage. Le graphique 9 montre qu il augmente proportionnellement au nombre d enfants des ménages et cela surtout chez les femmes. Le taux de chômage des familles monoparentales étant systématiquement plus élevé que dans les ménages de cohabitants avec enfants. Graphique 9 : Taux de chômage par type de ménage et sexe en Région bruxelloise au 1er janvier 2004 (%) Isolés Cohabitants (sans enfants) 9,7% 10,0% 16,4% 23,5% Femmes Hommes Cohabitants avec 1 enfant 14,1% 10,4% Cohabitants avec 2 enfants 9,6% 15,8% Cohabitants avec 3 enfants ou plus 17,3% 28,1% Familles monoparentales avec 1 enfant 30,7% 36,1% Familles monoparentales avec 2 enfants ou plus 26,1% 46,1% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% Source : Steunpunt WSE, (application 11 de la BCSS 2004), calculs Observatoire bruxellois de l Emploi Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale 9

10 Une étude 15 de l Office national d allocations familiales pour travailleurs salariés (ONAFTS) montre à quel point il est difficile pour un parent isolé d opter pour un emploi faiblement rémunéré. Une simulation leur a permis de démontrer que la différence entre les allocations de chômage maximales et le revenu minimum d une occupation à temps plein reste minime. De plus, pour une mère isolée qui (re)commence à travailler après une période de chômage, l effet direct, à savoir le salaire mensuel net, ne compensera pas toujours les nombreux problèmes d organisation auxquels elle sera confrontée si elle l accepte. Outre l aspect financier lié à l acceptation ou non d un travail peu rémunéré, on ne peut pas faire l impasse sur l aspect contraint, pour les familles monoparentales, d accepter un emploi à temps plein (garde des enfants, baby-sitting, conduite à l école, ) et cela d autant plus si les horaires sont atypiques (irréguliers, coupés ou décalés). Il a déjà été question des obstacles à la participation au marché du travail des parents de jeunes enfants liés à la pénurie des structures d accueil (crèches et accueil extrascolaire) en Région bruxelloise. Soulignons ici le fait que ce problème se pose avec plus d acuité pour les familles monoparentales. Et cela, surtout pour celles constituées d un parent demandeur d emploi sachant que les conditions liées à l utilisation de ces structures (attestation de l employeur, coût ) ne tiennent pas compte de la situation spécifique des demandeurs d emploi. Généralement, en matière d inscription sur les listes d attente des crèches, les personnes qui travaillent sont prioritaires par rapport aux demandeurs d emploi. C est pour éviter ce genre d obstacles dans le parcours d insertion des demandeurs d emploi qu ACTIRIS a mis en place plusieurs Maisons d Enfants destinées essentiellement aux demandeurs d emploi 16. Enfin, en matière de durée de chômage, le graphique 10 montre sur base des données de l ONEM 17 que 71,8% des chômeurs qui ont le statut de famille monoparentale restent au chômage plus de 2 ans. Graphique 10 : Chômage de longue durée (> 2 ans) par type de ménage Isolés 58,1% 59,7% Femmes Hommes Couples sans enfants 50,7% 50,5% Familles duoparentales (au moins un enfant) 56,6% 61,3% Familles monoparentales (au moins un enfant) 66,9% 71,8% Total 58,9% 55,8% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% Source : Application 11 de la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale (BCSS) 2005, calculs Observatoire bruxellois de l Emploi 10 Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale

11 En guise de conclusion Dans les pages qui précèdent, nous avons tenté de donner un aperçu du profil des familles monoparentales en région bruxelloise. Ces dernières sont au nombre de et représentent un tiers des ménages avec enfants (33,7%). Parmi ces familles monoparentales, les trois quarts (77,5%) sont composées d une mère qui élève seule ses enfants. Le nombre de ces familles a augmenté de 30% entre 1991 et Néanmoins, la réalité sociale s est complexifiée et les statistiques peinent à la représenter. Des couples avec enfants cohabitent et décohabitent, le domicile légal n est pas toujours le reflet du lieu d habitation réel, les enfants habitent en fait dans deux ménages en cas de coparenté, Bref, les familles monoparentales couvrent des conditions de vie très distinctes, allant de la mère chômeuse à des couples aisés vivant de manière satisfaisante la coparenté. Pourtant, les statistiques révèlent avec force que ces familles aussi divergentes soient-elles en termes de parcours et de profils, ont des difficultés à trouver leur place sur le marché du travail. C est encore plus vrai dans le cas des mères monoparentales. Si, de manière générale, le passage à la monoparentalité fait chuter le taux d emploi des hommes et des femmes, la situation des mères est encore plus préoccupante. Leur participation au marché du travail tend à diminuer avec l apparition de la famille. En outre, leur taux d emploi est fortement influencé par le nombre, mais surtout par l âge des enfants. Plus l enfant est jeune, moins les mères se positionnent sur le marché du travail. Leur possibilité d y participer est conditionnée par l accès aux structures d accueil de la petite enfance, en pénurie dans la Région bruxelloise. De plus, les stéréotypes associés aux rôles sociaux des hommes et des femmes ainsi que la division sexuée des filières d enseignement, des formations puis des emplois, pèsent de tout leur poids dans les stratégies familiales. Pour diverses raisons, les femmes peuvent avoir été amenées à arrêter de travailler, en partie ou complètement, pour se consacrer au bon fonctionnement de leur ménage. Retrouver un travail après une durée d inactivité relativement longue peut s avérer difficile. En conséquence, les désunions peuvent être un facteur de précarisation des mères devenues, entretemps, chef d une famille monoparentale. Lorsqu elles sont amenées à élever seules leurs enfants, ces mères cumulent à la fois des désavantages liés à leur rôle social sexué et à leur nouveau statut de famille monoparentale. Bibliographie DE CORTE et al. (2003), Étude des mouvements migratoires de et vers les trois grandes villes pour les trois Régions belges commanditée par le SPP de l intégration sociale politique des grandes villes et réalisée par la VUB et Mens en Ruimte, Bruxelles. FONDATION ROI BAUDOUIN (2008), L enfant dans la famille recomposée, Bruxelles, Novembre MARON L. et MEULDERS D. (2008), Les effets de la parenté sur l emploi, Département d Economie Appliquée de l Université Libre de Bruxelles (DULBEA), Working Papers, n Research Series, Bruxelles. OBSERVATOIRE BRUXELLOIS DE L EMPLOI (2002), Les 10 ans de la Maison d Enfants de l ORBEM asbl. Enjeux et perspectives. OBSERVATOIRE DE LA SANTÉ ET DU SOCIAL (2006), Atlas de la santé et du social de la région de Bruxelles- Capitale, Commission communautaire commune. OBSERVATOIRE BRUXELLOIS DE L EMPLOI/ENIAC (2007), L Inventaire des mesures d aide à l emploi. ONAFTS (2008), Focus : Nombre d enfants de parents chômeurs : les statistiques d allocations familiales dans une perspective plus large. ONAFTS (2008), Focus , Les familles monoparentales en Belgique. Situation des familles monoparentales face à l emploiet au chômage en Région de Bruxelles-Capitale 11

12 1 Notons également que les sources utilisées ci-dessous ne permettent pas toujours de distinguer l âge des enfants à charge d une famille monoparentale. Ainsi, par exemple, une mère ou un père hébergeant sous son toit un de ses enfants de plus de 20 ans est considérée comme une famille monoparentale. 2 SPF-DGSIE, SILC 2007 : enquête sur les revenus et les conditions de vie en Belgique et en Europe. 3 Le couple, c est souvent deux sources de revenus et des charges fixes divisées par deux (loyer, chauffage, électricité, gaz, téléphone fixe, voire voiture). 4 En 2007, ces familles monoparentales sont au nombre de en Région bruxelloise d après les données du Studiedienst van de Vlaamse Regering dans lequel le CBGS a été intégré. Voir le Baromètre social p.11 dans le rapport bruxellois sur l état de la pauvreté De Corte et al. (2003), Étude des mouvements migratoires de et vers les trois grandes villes pour les trois Régions belges commanditée par le SPP de l intégration sociale politique des grandes villes et réalisée par la VUB et Mens en Ruimte. 6 Idem. 7 La Région bruxelloise a le revenu médian par habitant le plus bas ( par an) par rapport à la Région wallonne ( par an) et à la Région flamande ( ) Source : SPF-Direction générale Statistique et Information économique - Statistiques financières. 8 Les données du Centrum voor Bevolking en Gezinstudie (CBGS) nous ont permis de répartir la population en trois catégories : les familles monoparentales, les couples avec enfants (ou familles duoparentales) et les ménages sans enfants. Comme expliqué dans la partie consacrée à la critique de sources en matière de typologie des ménages (p.5), cet organisme recense, en plus des couples mariés, les cohabitants non mariés au contraire de la Direction générale Statistique et Information Économique. Cette carence dans les statistiques administratives du SPF-DGSIE donne comme résultat une surestimation des familles monoparentales (voir tableau 1, 14% en Région bruxelloise). 9 Fondation Roi Baudouin, L enfant dans la famille recomposée, Novembre Panel Démographie Familiale ou PSBH (Panel Study on Belgian Households). Site web : 11 Atlas de la santé et du social de la région de Bruxelles-Capitale, Observatoire de la santé et du social, Commission communautaire commune, p.40 : carte 3-06 Mères seules (18-39), disponible en ligne. 12 Idem. 13 Idem. 14 MARON L. et MEULDERS D. (2008), Les effets de la parenté sur l emploi, Département d Economie Appliquée de l Université Libre de Bruxelles (DULBEA), Working Papers, n Research Series. 15 Focus : Nombre d enfants de parents chômeurs : les statistiques d allocations familiales dans une perspective plus large. 16 Voir l Inventaire des mesures d aide à l emploi en 2007, ENIAC/Observatoire bruxellois de l Emploi, Août Voir aussi sur le sujet, le rapport de l Observatoire bruxellois de l Emploi «Les 10 ans de la Maison d Enfants de l ORBEM asbl. Enjeux et perspectives», Mai Il existe plusieurs méthodes de calcul des durées de chômage, celle de l organisme fédéral de l emploi (l ONEM), diffère de celle des organismes régionaux de l emploi (Actiris, VDAB et Forem). Observatoire bruxellois de l Emploi Boulevard Anspach 65, 1000 Bruxelles rubrique Observatoire Éditeur responsable : E. MEERT D/2009/57.47/7 - Bruxelles, Octobre 2009

L emploi des femmes bruxelloises : aperçu des inégalités de genre

L emploi des femmes bruxelloises : aperçu des inégalités de genre Observatoire bruxellois de l Emploi Avril 2010 L emploi des femmes bruxelloises : aperçu des inégalités de genre Bien que l activité féminine soit en augmentation constante en Belgique, force est de constater

Plus en détail

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage?

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Etudes Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Table des matières Introduction...7 Objectif, méthodologie

Plus en détail

Notes méthodologiques

Notes méthodologiques Notes méthodologiques SUPERFICIE Service Public Fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie, Direction générale Statistique et Information économique (SPF Economie / DGSIE), Statistiques Utilisation

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans COMMUNIQUÉ DE PRESSE 14,7% de la population belge sous le seuil de pauvreté 1 La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans Forte hausse des demandes de microcrédits

Plus en détail

Commune de Saint-Gilles

Commune de Saint-Gilles Fiches communales d analyse des statistiques locales en Région bruxelloise Préambule.... 2 1 Introduction et SYNTHèSE.... 3 2 Contexte démographique... 8 2.1 Population totale... 8 2.2 Structure de la

Plus en détail

Fiche de projet pour les institutions publiques

Fiche de projet pour les institutions publiques POLITIQUE SCIENTIFIQUE FEDERALE rue de la Science 8 B-1000 BRUXELLES Tél. 02 238 34 11 Fax 02 230 59 12 www.belspo.be Fiche de projet pour les institutions publiques Cette fiche est remplie par une institution

Plus en détail

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique Rapport 2014 Table des matières Le rapport 2014... 5 1. Différences salariales générales... 6 1.1 L écart salarial en salaires horaires et annuels...

Plus en détail

Endettement des jeunes adultes

Endettement des jeunes adultes Département fédéral de l'intérieur DFI Office fédéral de la statistique OFS 20 Situation économique et sociale de la population Neuchâtel, Août 2012 Endettement des jeunes adultes Analyses complémentaires

Plus en détail

Sociologie des joueurs en ligne

Sociologie des joueurs en ligne Mars 2013 Sociologie des joueurs en ligne Enquête ARJEL 2012 Autorité de régulation des jeux en ligne 2 Propos introductifs à l enquête sur la sociologie des joueurs Au-delà de la publication trimestrielle

Plus en détail

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme?

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? par Alain Jacquot CNAF-Bureau des Prévisions Les CAF versent une trentaine de prestations (prestations familiales stricto sensu, aides au logement, et

Plus en détail

DOCUMENT DE TRAVAIL WORKING PAPER

DOCUMENT DE TRAVAIL WORKING PAPER DOCUMENT DE TRAVAIL WORKING PAPER N 09-09.RR RESEARCH REPORT «ANALYSE DE LA RÉPARTITION DES REVENUS ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES ET DE LA DÉPENDANCE FINANCIÈRE EN BELGIQUE SUR BASE DES DONNÉES DU SILC-BELGE

Plus en détail

L ENTREPRENEURIAT FÉMININ EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE

L ENTREPRENEURIAT FÉMININ EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE L ENTREPRENEURIAT FÉMININ EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE SOMMAIRE Avant-propos 5 Introduction 7 Mise en perspective 10 Les femmes entrepreneures dans le Plan d action «Entrepreneuriat 2020» 11 Définition,

Plus en détail

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Focus Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Introduction Le travailleur qui devient chômeur et qui est admissible sur base de prestations de travail se voit, en application du principe

Plus en détail

Qui fait quoi sur internet?

Qui fait quoi sur internet? Ans Note d éducation permanente de l ASBL Fondation Travail-Université (FTU) N 2015 8, avril 2015 www.ftu.be/ep Qui fait quoi sur internet? Analyse des inégalités sociales dans l utilisation d internet

Plus en détail

Une famille, deux pensions

Une famille, deux pensions famille, deux pensions Susan Poulin Au cours du dernier quart de siècle, la proportion de familles composées de deux conjoints mariés ayant tous deux un emploi a augmenté de façon phénoménale. En 1994,

Plus en détail

Commune d Uccle. Fiches communales d analyse des statistiques locales en Région bruxelloise. Fiche n 16. Préambule... 2

Commune d Uccle. Fiches communales d analyse des statistiques locales en Région bruxelloise. Fiche n 16. Préambule... 2 Fiches communales d analyse des statistiques locales en Région bruxelloise Préambule.... 2 1 Introduction et SYNTHèSE.... 3 2 Contexte démographique... 8 2.1 Population totale... 8 2.2 Structure de la

Plus en détail

Les sept piliers de la sécurité sociale

Les sept piliers de la sécurité sociale Les sept piliers de la sécurité sociale 1) L Office National des Pensions (ONP) Très brièvement, il y a en Belgique un régime de pension légale, mais aussi des pensions complémentaires. On parle souvent

Plus en détail

ENQUÊTE SALARIÉS. VIAVOICE Mieux comprendre l opinion pour agir 178 rue de Courcelles 75 017 Paris + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.

ENQUÊTE SALARIÉS. VIAVOICE Mieux comprendre l opinion pour agir 178 rue de Courcelles 75 017 Paris + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice. Délégation interministérielle à la Famille ENQUÊTE SALARIÉS Baromètre de l Observatoire de la parentalité en entreprise, en partenariat avec la Délégation interministérielle à la famille et l Union nationale

Plus en détail

RETOUR SUR LA RÉFORME DES ALLOCATIONS D INSERTION

RETOUR SUR LA RÉFORME DES ALLOCATIONS D INSERTION Annexe 2 (doc. IW/13/CM.08) RETOUR SUR LA RÉFORME DES ALLOCATIONS D INSERTION (an c i e n n e m e n t «a l l o c a t i o n s d a t t e n t e») D ici exactement 475 jours, le 1 er janvier 2015, 30.000 personnes

Plus en détail

CHAPITRE 2. Population, ménages et familles

CHAPITRE 2. Population, ménages et familles CHAPITRE 2 Population, ménages et familles Les faits saillants Enquête sur les conditions de vie en Haïti Distribution spatiale, structure par âge et par sexe de la population Le taux d urbanisation de

Plus en détail

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

BELGIQUE. 1. Principes généraux. BELGIQUE Les dépenses de protection sociale en Belgique représentent 27,5%PIB. Le système belge est de logique bismarckienne. La principale réforme récente concerne le risque maladie. 1. Principes généraux.

Plus en détail

1. Les comptes de dépôt et d épargne

1. Les comptes de dépôt et d épargne 1. Les comptes de dépôt et d épargne 1.1 Les comptes de dépôt 1.1.1 Le taux de possession d un compte de dépôt Le premier constat est celui d un accès important aux comptes de dépôt, quelle que soit la

Plus en détail

Le travail à temps partiel Les pièges à éviter

Le travail à temps partiel Les pièges à éviter Le travail à temps partiel Les pièges à éviter 1 HOMMES - FEMMES Les références aux personnes et fonctions au masculin visent naturellement aussi bien les hommes que les femmes. FR-NL Deze brochure is

Plus en détail

3. Dossier Essor démographique et milieux d accueil pour la petite enfance : l apport du Monitoring des Quartiers 16

3. Dossier Essor démographique et milieux d accueil pour la petite enfance : l apport du Monitoring des Quartiers 16 3. Dossier Essor démographique et milieux d accueil pour la petite enfance : l apport du Monitoring des Quartiers 16 3.1. Le Monitoring des Quartiers : un outil statistique d aide à la décision En 2005,

Plus en détail

Les femmes restent plus souvent au foyer, travaillent davantage à temps partiel, gagnent moins et sont plus exposées à la pauvreté

Les femmes restent plus souvent au foyer, travaillent davantage à temps partiel, gagnent moins et sont plus exposées à la pauvreté DIRECTION GÉNÉRALE STATISTIQUE ET INFORMATION ÉCONOMIQUE COMMUNIQUÉ DE PRESSE 7 mars 2008 Les femmes restent plus souvent au foyer, travaillent davantage à temps partiel, gagnent moins et sont plus exposées

Plus en détail

Article. Bien-être économique. par Cara Williams. Décembre 2010

Article. Bien-être économique. par Cara Williams. Décembre 2010 Composante du produit no 89-503-X au catalogue de Statistique Canada Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe Article Bien-être économique par Cara Williams Décembre 2010 Comment obtenir

Plus en détail

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Cet article présente les premiers résultats d un projet de recherche qui étudie le parcours professionnel de personnes confrontées au chômage

Plus en détail

DOCUMENT DE TRAVAIL : ENQUÊTE ANNUELLE SUR LES DANS LES PME DE SEINE-SAINT SAINT DENIS (Données 2012)

DOCUMENT DE TRAVAIL : ENQUÊTE ANNUELLE SUR LES DANS LES PME DE SEINE-SAINT SAINT DENIS (Données 2012) Février 2014 DOCUMENT DE TRAVAIL : ENQUÊTE ANNUELLE SUR LES MOUVEMENTS D EMPLOI D DANS LES PME DE SEINE-SAINT SAINT DENIS (Données 2012) Délégation au DéveloppementD Économique, à l Emploi, à la Formation

Plus en détail

Transferts chô mage CPAS : Mônitôring du 1 er semestre 2015

Transferts chô mage CPAS : Mônitôring du 1 er semestre 2015 Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale Section CPAS Vereniging van de Stad en de Gemeenten van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest Afdeling OCMW C O N F E R E N C E D

Plus en détail

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Communauté locale de la Vallée de la Missisquoi Nord MRC de Memphrémagog Ce que les chiffres

Plus en détail

L état de la pauvreté en France

L état de la pauvreté en France Notes de l Observatoire N 1, octobre 2013 L état de la pauvreté en France Combien compte-t-on de pauvres en France? Comment évolue leur nombre? Qui est le plus concerné par la crise? A l heure où une partie

Plus en détail

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurances sociales des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires 1 Volet 4 : Ainé-e-s Table des matières À retenir... 1 Ce qu en disent les acteurs communautaires... 1 1. Un portrait des aîné e s du quartier... 2 1.1 Répartition des personnes âgées de 65 ans et plus...

Plus en détail

Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques

Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques Les résultats de l enquête sont analysés d après le nombre de variables explicatives pouvant influencer le comportement,

Plus en détail

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS ATELIER PARISIEN D URBANISME - 17, BD MORLAND 75004 PARIS TÉL : 01 42 71 28 14 FAX : 01 42 76 24 05 http://www.apur.org Observatoire de l'habitat de Paris L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN

Plus en détail

Les allocations familiales après 18 ans : pour qui et comment?

Les allocations familiales après 18 ans : pour qui et comment? Les allocations familiales après 18 ans : pour qui et comment? chapitre 1 Dix-huit ans! âge de la majorité, de l autonomisation, des premiers pas dans la vie adulte. Mais aussi de toute une série de droits

Plus en détail

Analyse de l offre et des besoins d accueil petite enfance à l échelle des quartiers bruxellois sur base du Monitoring des quartiers

Analyse de l offre et des besoins d accueil petite enfance à l échelle des quartiers bruxellois sur base du Monitoring des quartiers Analyse de l offre et des besoins d accueil petite enfance à l échelle des quartiers bruxellois sur base du Monitoring des quartiers L analyse qui suit se penche sur la situation en termes de besoins et

Plus en détail

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurance sociale des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires en formation

La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires en formation La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires en formation (Synthèse) Enquête réalisée dans le cadre du projet Concert Action Septembre 2011 La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires

Plus en détail

Famille multirésidence : recensement et sources alternatives

Famille multirésidence : recensement et sources alternatives Famille multirésidence : recensement et sources alternatives Groupe de travail sur la rénovation du questionnaire de recensement Pascale BREUIL Chef de l Unité des Etudes Démographiques et sociales 28/09/2011

Plus en détail

En 2010, le ménage guadeloupéen recourt moins au. Endettement des ménages guadeloupéens : Faible recours aux crédits à l habitat

En 2010, le ménage guadeloupéen recourt moins au. Endettement des ménages guadeloupéens : Faible recours aux crédits à l habitat Pages économiques et sociales des Antilles-Guyane N 36 - mai 2013 Endettement des ménages guadeloupéens : Faible recours aux crédits à l habitat En Guadeloupe, en 2010, un ménage sur trois est endetté

Plus en détail

Compas études. compas. Les enjeux du vieillissement. n 7 - juin 2013

Compas études. compas. Les enjeux du vieillissement. n 7 - juin 2013 n 7 - juin 2013 Compas études compas Au service du sens Les enjeux du vieillissement La population française vieillit. Ce phénomène n est pas nouveau mais le processus va s accélérer dans les années à

Plus en détail

«Extrait du cahier de l OPEQ n 148»

«Extrait du cahier de l OPEQ n 148» «Extrait du cahier de l OPEQ n 148» LE CONTEXTE ECONOMIQUE DU PRF 2006-2007 PREQUALIFICATION, QUALIFICATION, ACCES A L EMPLOI En 2007, l emploi salarié privé en région tend à la hausse sur l ensemble des

Plus en détail

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014 n 26 mai 2014 Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 Sommaire 1.INTRODUCTION 4 2.LE MARCHÉ DE L ASSURANCE VIE INDIVIDUELLE 6 2.1.La bancassurance

Plus en détail

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants IStock - FredFroese Source de croissance de d opportunités, le vieillissement de la population française constitue cependant un défi pour notre pays.

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

La rémunération des concepteurs. en théâtre au Québec. de 2004 à 2006

La rémunération des concepteurs. en théâtre au Québec. de 2004 à 2006 La rémunération des concepteurs en théâtre au Québec de 2004 à 2006 Conseil québécois du théâtre - novembre 2007 Dans le cadre des travaux préparatoires des SECONDS ÉTATS GÉNÉRAUX DU THÉÂTRE PROFESSIONNEL

Plus en détail

FAIRE UN DON OU UN LEGS en faveur de l ASBL Crédal

FAIRE UN DON OU UN LEGS en faveur de l ASBL Crédal FAIRE UN DON OU UN LEGS en faveur de l ASBL Crédal Faire un don Que vous soyez une personne physique ou une société, faire don d une somme d argent à l ASBL Crédal vous permet de déduire cette somme de

Plus en détail

Population active et pauvreté en région Centre

Population active et pauvreté en région Centre Population active et pauvreté en région Centre Conseil Economique et Social Régional du Centre Janvier 2010 Partie I. Périmètre de l étude quatre ménages touchant le SMIC ou le RSA Nombre potentiel de

Plus en détail

CHARTE EGALITE HOMME FEMME

CHARTE EGALITE HOMME FEMME CHARTE EGALITE HOMME FEMME Information : Afin de limiter les effets liés à l éloignement prolongé de la vie de l Entreprise et faciliter le retour dans son activité professionnelle, Whirlpool s engage

Plus en détail

APERÇU DE LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES EN BELGIQUE

APERÇU DE LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES EN BELGIQUE APERÇU DE LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES EN BELGIQUE - 1 - Les fondements de la politique belge actuelle en faveur des personnes handicapées datent des années 60. Ils répondaient à une

Plus en détail

Garder et faire garder son enfant

Garder et faire garder son enfant Garder et faire garder son enfant Nathalie Blanpain* L arrivée d un enfant au sein d un foyer est pour ses parents un événement majeur générateur de changements en termes de rythme de vie et d organisation,

Plus en détail

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Page1 Volume 4, numéro 1 Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Extraits de «Endettement étudiant : État des lieux, déterminants et impacts», Fédération étudiante universitaire

Plus en détail

P opulation. ATLAS DES POPULATIONS IMMIGRÉES en Ile-de-France / Regards sur l immigration / Population 2. Photo : Philippe Desmazes/AFP

P opulation. ATLAS DES POPULATIONS IMMIGRÉES en Ile-de-France / Regards sur l immigration / Population 2. Photo : Philippe Desmazes/AFP P opulation Photo : Philippe Desmazes/AFP Près de 40 % des immigrés résidant en métropole vivent en Ile-de-France en 1999. Environ 15 % de la population francilienne est immigrée, c est une proportion

Plus en détail

ÉTUDE FAITE À LA DEMANDE DU COMITE D ÉVALUATION ET DE CONTRÔLE DES POLITIQUES PUBLIQUES

ÉTUDE FAITE À LA DEMANDE DU COMITE D ÉVALUATION ET DE CONTRÔLE DES POLITIQUES PUBLIQUES 1 ÉTUDE FAITE À LA DEMANDE DU COMITE D ÉVALUATION ET DE CONTRÔLE DES POLITIQUES PUBLIQUES sur les politiques d articulation entre vie familiale et vie professionnelle et les politiques envers les familles

Plus en détail

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement Profil économique VILLE DE MONTRÉAL Arrondissement de Rivière-des-Prairies Pointe-aux-Trembles chômage mploi logement établissements d affaires localisation de l emploi revenus d emploi professions main-d

Plus en détail

D égale à égal? UN PORTRAIT STATISTIQUE DES FEMMES ET DES HOMMES

D égale à égal? UN PORTRAIT STATISTIQUE DES FEMMES ET DES HOMMES D égale à égal? UN PORTRAIT STATISTIQUE DES FEMMES ET DES HOMMES Le présent document a été élaboré au ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine (MFACF). En avril 2007, le volet Condition

Plus en détail

Décision du Défenseur des droits MLD-2014-090

Décision du Défenseur des droits MLD-2014-090 Décision du Défenseur des droits MLD-2014-090 RESUME ANONYMISE DE LA DECISION Décision relative à un refus de carte de paiement adossée à un crédit renouvelable en considération du congé maternité de la

Plus en détail

Dossier de presse 25 septembre 2013. Partenaire de l

Dossier de presse 25 septembre 2013. Partenaire de l Dossier de presse 25 septembre 2013 Partenaire de l Communiqué de presse Une fédération pour défendre les entreprises de titres-services Les titres-services connaissent un succès croissant. Près d un habitant

Plus en détail

Equipements scolaires faciliter la création de places dans les écoles bruxelloises

Equipements scolaires faciliter la création de places dans les écoles bruxelloises Equipements scolaires faciliter la création de places dans les écoles bruxelloises Le monitoring de l offre scolaire Le Gouvernement régional a chargé l ADT, dans le cadre du projet de PRDD, d établir

Plus en détail

«Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté!» MÉMORANDUM COMMUN

«Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté!» MÉMORANDUM COMMUN RÉSEAU BELGE SUR LE REVENU MINIMUM () «Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté» MÉMORANDUM COMMUN APERÇU DES RECOMMANDATIONS

Plus en détail

Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est?

Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est? Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est? Version n : 1 Dernière actualisation : 13-10-2006 1) A quoi sert cette fiche? 2) Qu est-ce qu un CPAS (Centre Public d Action Sociale)? 3)

Plus en détail

Réformes socio-économiques

Réformes socio-économiques Réformes socio-économiques Le 27 novembre 2011, suite à la dégradation de la note belge par l agence Standard & Poor s, les six partis ont conclu, dans l urgence, un accord sur le budget et sur la réforme

Plus en détail

Le statut social des travailleurs indépendants Indépendant complémentaire

Le statut social des travailleurs indépendants Indépendant complémentaire Le statut social des travailleurs indépendants Indépendant complémentaire Une administration moderne, un service de qualité Sommaire Qu est ce qu un indépendant à titre complémentaire? 3 Personnes admises

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

Etude statistique des données fournies par la CCIJP

Etude statistique des données fournies par la CCIJP Etude statistique des données fournies par la CCIJP Sommaire Introduction : Stagnation du nombre de cartes accordées en 2012... 4 1. Dans quels secteurs d activité les journalistes encartés travaillent-ils?

Plus en détail

Définitions. Définitions sur le logement

Définitions. Définitions sur le logement Définitions sur le logement Logement Un logement est défini par son utilisation : c est un local séparé et indépendant utilisé pour l habitation. Il doit être séparé d autres locaux par des murs ou cloisons

Plus en détail

Les primes de fin d'année 2014 dans le secteur à profit social

Les primes de fin d'année 2014 dans le secteur à profit social Les primes de fin d'année 2014 dans le secteur à profit social 2 DECEMBRE 2014 Le mois de décembre annonce traditionnellement le paiement d une prime (ou allocation) de fin d année aux travailleurs. Un

Plus en détail

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage éclairages ÉTUDES ET ANALYSES N 5 AVRIL 213 QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? L Unédic a réalisé une étude pour approfondir la compréhension de la population des allocataires

Plus en détail

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux.

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux. R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES DÉFINITION : Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques

Plus en détail

Les incitants à l'épargne sont-ils équitables en Belgique?

Les incitants à l'épargne sont-ils équitables en Belgique? Les incitants à l'épargne sont-ils équitables en Belgique? Fiscalité de l'épargne (1/2) Le Belge est, d'après les statistiques disponibles, un des meilleurs épargnants d'europe. Pourtant, plus d'un quart

Plus en détail

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ Rapport réalisé par le CRÉDOC pour le Comité consultatif du secteur financier Département Évaluation des politiques

Plus en détail

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Préparé pour la Conférence économique 2005, Ottawa 10 mai 2005 Colleen Dempsey Recherche et statistiques stratégiques Citoyenneté et

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS :

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : ÉLÉVATION DES PLAFONDS À PARTIR DU 1 ER JANVIER 2002

Plus en détail

les évolutions récentes

les évolutions récentes DE L ADEUS les évolutions récentes dans le BAS-RHIN : des territoires plus spécialisés et plus interdépendants 92 DéCEMBRE 2012 TRANSVERSAL Illustration : ADEUS, 2012 Depuis le milieu des années 1970,

Plus en détail

TABLE DES MATIÈRES. Première partie DE LA SOCIÉTÉ DE PLANTATION À LA SOCIÉTÉ DE TRANSFERTS : UNE SOCIOLOGIE DE LA RÉUNION

TABLE DES MATIÈRES. Première partie DE LA SOCIÉTÉ DE PLANTATION À LA SOCIÉTÉ DE TRANSFERTS : UNE SOCIOLOGIE DE LA RÉUNION Remerciements...7 Introduction...9 Politiques sociales et société créole : la construction d un objet...9 Condition salariale, désaffiliation, réaffiliations : l intégration par le travail en débat...

Plus en détail

DEMANDE DE LOGEMENT. réservé au service des demandes de logements dossier n :

DEMANDE DE LOGEMENT. réservé au service des demandes de logements dossier n : Bureaux : Cité Vieusseux 1 Case postale 270 1211 Genève 28 Tél. 022/ 344 53 40 Fax 022/ 340 10 11 C.C.P. 12-1880-9 TVA No 338 182 Internet: www.schg.ch E-mail: schg@schg.ch Société Coopérative d'habitation

Plus en détail

MÉNAGES PRIVÉS AYANT CONSACRÉ 30 % OU PLUS DE LEUR REVENU AUX COÛTS D HABITATION

MÉNAGES PRIVÉS AYANT CONSACRÉ 30 % OU PLUS DE LEUR REVENU AUX COÛTS D HABITATION MÉNAGES PRIVÉS AYANT CONSACRÉ 30 % OU PLUS DE LEUR REVENU AUX COÛTS D HABITATION Logement Définitions Cet indicateur est calculé en divisant le nombre de ménages privés qui consacrent 30 % ou plus de leur

Plus en détail

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction OFDT Note n 2010-12 Saint-Denis, le 09/08/2010 Introduction Les premières structures

Plus en détail

4. L assurance maladie

4. L assurance maladie L ASSURANCE MALADIE 73 4. L assurance maladie Comme l assurance maladie est obligatoire, toute personne domiciliée en Suisse doit être convenablement couverte. C est actuellement le cas, avec un très large

Plus en détail

Avoir un emploi rend la pauvreté plus difficile à vivre

Avoir un emploi rend la pauvreté plus difficile à vivre ISSN 029-997 N 2 avril 07 Avoir un emploi rend la pauvreté plus difficile à vivre Marie-Odile Simon, Christine Olm, Élodie Alberola L emploi ne protège plus de la pauvreté, même la plus extrême: 28% des

Plus en détail

Renvoyer tous les documents dûment complétés et signés à : Acerta Caisse d Allocations Familiales asbl, BP 24000, B-1000 Bruxelles (Centre de Monnaie)

Renvoyer tous les documents dûment complétés et signés à : Acerta Caisse d Allocations Familiales asbl, BP 24000, B-1000 Bruxelles (Centre de Monnaie) MODELE S Renvoyer tous les documents dûment complétés et signés à : Acerta Caisse d Allocations Familiales asbl, BP 24000, B-1000 Bruxelles (Centre de Monnaie) Les renseignements que vous fournissez dans

Plus en détail

> Guide 28 juillet 2008

> Guide 28 juillet 2008 > Guide 28 juillet 2008 Le travailleur frontalier Dans notre région frontalière, environ 5600 personnes résidant en Belgique traversent chaque jour la frontière pour venir travailler en France. Se pose

Plus en détail

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations 26 Baromètre de la diversité > Logement Chapitre 2 Recommandations 27 28 Baromètre de la diversité > Logement I. LA DISCRIMINATION DANS LE DOMAINE DU LOGEMENT VUE DU CENTRE Le logement constitue assurément

Plus en détail

La protection sociale des professions indépendantes

La protection sociale des professions indépendantes La protection sociale des professions indépendantes Artisan Commerçant Industriel Janvier 2009 1 SOMMAIRE 1. L organisation des Régimes 2. Les cotisations 3. Les cas particuliers 4. Les formalités 5. Les

Plus en détail

ÉDITORIAL. Chiffres Clés. 29% des emplois. 11% des établissements employeurs de la région

ÉDITORIAL. Chiffres Clés. 29% des emplois. 11% des établissements employeurs de la région ÉDITORIAL Les mutations environnementales, économiques et sociales n ont de cesse et depuis quelques années nous ressentons que cette vitesse d évolution tend à devenir exponentielle Que sera demain? Cette

Plus en détail

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne Mendès France Croix Bonneau - Bourderies auriers Mairie de Chantenay Plessis Cellier - Roche Maurice Boucardière - MallèveJean Macé Salorges - Cheviré - zone portuaire E QUARTIER Sainte- Anne, contrasté,

Plus en détail

Le niveau de revenus des ménages est associé à la couverture vaccinale par le vaccin pneumocoque conjugué chez les enfants d'ile-de-france

Le niveau de revenus des ménages est associé à la couverture vaccinale par le vaccin pneumocoque conjugué chez les enfants d'ile-de-france Le niveau de revenus des ménages est associé à la couverture vaccinale par le vaccin pneumocoque conjugué chez les enfants d'ile-de-france Jean-Paul Guthmann, Pierre Chauvin, Yann Le Strat, Marion Soler,

Plus en détail

PRESENTATION DU PROJET DATAWAREHOUSE MARCHE DU TRAVAIL

PRESENTATION DU PROJET DATAWAREHOUSE MARCHE DU TRAVAIL CS/01/11 AVIS N 01/01 DU 6 FEVRIER 2001 RELATIF A LA CREATION D UNE DATA- WAREHOUSE MARCHE DU TRAVAIL EN VUE DE LA COMMUNICATION PAR LA BANQUE-CARREFOUR DE TABLES AGREGEES STANDARD A DES FINS SCIENTIFIQUES

Plus en détail

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Synthèse Contrat d Objectifs Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Rédaction Christiane LAGRIFFOUL () Nadine COUZY (DR ANFA

Plus en détail

150 conseils pour payer moins d impôts

150 conseils pour payer moins d impôts m a r i e l a m b e r t Illustrations d Anna Daffos 150 conseils pour payer moins d impôts, 2010, 2011 ISBN : 978-2-212-54880-8 Chapitre 3 Enfants : les pépites fiscales «Pourquoi est-ce qu en matière

Plus en détail

Saint-Vallier-de-Thiey Bar-sur-Loup. Grasse. Grasse-sud

Saint-Vallier-de-Thiey Bar-sur-Loup. Grasse. Grasse-sud PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR 17 rue Menpenti 13387 MARSEILLE CEDEX 1 Tél. : 4 91 17 57 57 Fax : 4 91 17 59 59 http://www.insee.fr TERRITOIRE CA POLE AZUR PROVENCE 5 communes, 2 chefs lieux de cantons, unité

Plus en détail

COMMENTAIRE DU FORMULAIRE DE DEMANDE 2015

COMMENTAIRE DU FORMULAIRE DE DEMANDE 2015 COMMENTAIRE DU FORMULAIRE DE DEMANDE 2015 Après avoir lu la circulaire, nous vous invitons à suivre le présent guide pour vous aider à remplir les différentes rubriques de votre (vos) formulaire(s) de

Plus en détail

Résumé de la réforme des pensions février 2012

Résumé de la réforme des pensions février 2012 NOTE AU BUREAU DU PARTI 27 février 2012 Résumé de la réforme des pensions février 2012 Ce résumé ne concerne que les pensions du secteur privé. Un autre document suivra lorsque la réforme des pensions

Plus en détail

LE TRAVAIL SAISONNIER constitue depuis longtemps

LE TRAVAIL SAISONNIER constitue depuis longtemps Travail saisonnier et utilisation de l assurance-emploi Shawn de Raaf, Costa Kapsalis et Carole Vincent LE TRAVAIL SAISONNIER constitue depuis longtemps un aspect important du marché du travail canadien.

Plus en détail

4.04 Etat au 1 er janvier 2013

4.04 Etat au 1 er janvier 2013 4.04 Etat au 1 er janvier 2013 Rentes d invalidité de l'ai Généralités 1 Les personnes assurées qui, du fait d une atteinte à la santé, sont totalement ou partiellement empêchées de travailler ou d accomplir

Plus en détail

les derniers salaires qui comptent

les derniers salaires qui comptent 1Ce sont les derniers salaires qui comptent Le montant de l allocation d aide au retour à l emploi est calculé sur la base du «salaire journalier de référence» établi à partir des rémunérations perçues

Plus en détail