Les maladies éruptives sont fréquentes chez l enfant, et le

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les maladies éruptives sont fréquentes chez l enfant, et le"

Transcription

1 I - 7 Q94 MALADIES ÉRUPTIVES DE L ENFANT RR Dr Amandine Blasquez, Dr Christine Léauté-Labrèze Unité de dermatologie pédiatrique Centre de référence des maladies rares de la peau hôpital Pellegrin-Enfants, Bordeaux Cedex christine.labreze@chu-bordeaux.fr OBJECTIFS DIAGNOSTIQUER ET DISTINGUER une rougeole, une rubéole, un mégalérythème épidémique, un exanthème subit, une mononucléose infectieuse, une scarlatine. ARGUMENTER l attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. Les maladies éruptives sont fréquentes chez l enfant, et le plus souvent fébriles. Le diagnostic repose sur la chronologie et l analyse sémiologique de l éruption (tableau), ainsi que la présence d éventuels signes associés. La plupart des étiologies sont virales, de bon pronostic, mais il est important de ne pas méconnaître une affection potentiellement grave, comme une maladie de Kawasaki. Les vaccinations ont considérablement modifié le paysage des maladies éruptives. En effet, on ne voit presque plus de rougeoles et de rubéoles, en revanche on observe encore fréquemment des éruptions dues à des toxines bactériennes. Exanthème morbilliforme FIGURE 1 Exanthème maculopapuleux au cours d une mononucléose. images Retrouvez sur larevuedupraticien.fr un atlas de 10 photos de maladies éruptives de l enfant. Exanthème maculo-papuleux fait d éléments séparés, parfois confluents. Il existe des intervalles de peau saine (fig. 1). Les principales causes sont infectieuses, essentiellement virales, mais c est également un mode de présentation fréquent des réactions médicamenteuses. Le prurit est inconstant ; quand il est présent, il oriente vers une étiologie non infectieuse, en particulier une toxidermie. Rougeole Devenue rare depuis la généralisation de la vaccination, elle est due au virus de la rougeole, qui est un paramyxovirus. L incubation est de 9 à 14 jours. Elle débute par de la fièvre modérée, voire des malaises, une atteinte des voies aériennes supérieures, suivie d une fièvre élevée, d une toux, d une rhinite et d une conjonctivite. L exanthème débute au visage, derrière les oreilles, puis s étend au tronc et aux membres ; l évolution est classiquement purpurique. On note des signes d accompagnement de l éruption cutanée : toux aboyante, rhinite, catarrhe oculo-nasal, adénopathies cervicales. Classiquement, on observe un énanthème, le signe de Köplick est évocateur mais non pathognomonique (taches 133

2 RR Q94 I - 7 MALADIES ÉRUPTIVES DE L ENFANT TABLEAU ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE DERMATOSE ÉRUPTIVE FÉBRILE DE L ENFANT Type Maculopapuleuse Vésiculeuse Scarlatiniforme Bulleuse Papuleuse d éruption et/ou squameuse LOCALISÉE Mégalérythème épidémique Herpès Scarlatine Érythème polymorphe Syndrome de Gianotti-Crosti (Parvovirus B19) Zona Syndrome APEC Syndrome de Stevens-Johnson Éruption en gants mains-pieds-bouche et chaussettes GÉNÉRALISÉE Maladie de Kawasaki Varicelle Maladie de Kawasaki Épidermolyse Pityriasis rosé de Gibert Toxic shock (staphylococcique Eczema herpeticum Scarlatine staphylococcique ou streptococcique) (streptococcique ou Syndrome de Lyell Rougeole staphylococcique) Rubéole Exanthème subit Adénovirose Mononucléose Toxidermie médicamenteuse blanches de 1 mm de diamètre sur un érythème intense de la muqueuse buccale). L évolution est favorable vers la guérison en 8 à 10 jours, avec une desquamation fine. Des complications peuvent survenir (immunodéprimés, affections chroniques) : otite moyenne aiguë bactérienne, pneumopathie bactérienne, encéphalite, myocardite, péricardite, glomérulonéphrite aiguë, hépatite aiguë, thrombocytopénie. Le diagnostic est clinique. On peut réaliser une sérologie (deux prélèvements à 21 jours d intervalle). L isolement viral dans les sécrétions nasopharyngées, le sang et les urines est possible, mais rarement réalisé en pratique. Le traitement est symptomatique, associé à un isolement (contagiosité importante). Chez les immunodéprimés, l injection d immunoglobulines intraveineuses est indiquée. L immunité est acquise à vie. La prévention est faite par la vaccination, recommandée mais non obligatoire. Rubéole Elle est due à un togavirus, transmis par contact direct ou par les gouttelettes nasopharyngées. L incubation est de 14 à 21 jours. Les prodromes sont mineurs ou insignifiants, d une durée de 1 à 5 jours, mais avec une fièvre pouvant atteindre 39 C, avec céphalées, malaise, dysphagie, conjonctivite. La contagiosité est maximale 2 jours avant l éruption et jusqu à 7 jours après. On retrouve des adénopathies sous-occipitales, rétro-auriculaires, cervicales. L exanthème débute au visage, puis s étend au tronc, aux membres, il est composé de macules roses, confluentes, s effaçant rapidement en 3 à 4 jours. L énanthème est caractérisé par le signe de Forschheimer (20 % des cas), macules rouges ou pétéchies du voile du palais. Les complications sont rares chez l enfant. En revanche, chez la femme enceinte, la rubéole est très grave, l atteinte fœtale étant quasi systématique : 90 % de contamination au cours des 11 premières semaines de grossesse. Entre la 12 e et la 16 e semaine, il y a un risque de surdité de 25 % associé à d autres anomalies (retard mental, cardiopathie, atteinte oculaire, microcéphalie, retard de croissance). En période néonatale, on peut noter un ictère, un purpura thrombopénique qui disparaît spontanément en quelques semaines, des lésions osseuses, un aspect de «blueberry muffin baby», macules ou papules bleutées ou pourpres généralisées dues à une érythropoïèse extra-médullaire, et un exanthème récurrent (récidive au cours des 5 premières années). Le diagnostic est clinique. On peut s aider de la sérologie, ou de l isolement du virus sur sécrétions nasopharyngées en phase aiguë, dans les urines, les selles ou le sang chez les enfants victimes d une embryopathie rubéoleuse. Le traitement est symptomatique. La prévention est la vaccination. Mégalérythème épidémique Appelé aussi cinquième maladie, il est dû au parvovirus B19. L incubation est de 4 à14 jours. Il est fréquent chez les enfants d âge scolaire, et débute par une rougeur intense des 2 joues associée à une pâleur péribuccale. L exanthème est une éruption maculeuse, érythémateuse, réticulée, symétrique, localisée aux bras, aux jambes, à la poitrine, à l abdomen et aux cuisses. Il dure 3 à 5 jours, mais des poussées sont possibles pendant 4 mois après les efforts physiques, la fièvre, l exposition au soleil. D autres atteintes sont notées avec des signes généraux, une hyperthermie, des arthrites symétriques des mains, poignets et genoux sont possibles. Une érythroblastopénie survient chez les patients atteints d anémie hémolytique chronique. 134

3 Q RR94 Le parvovirus B19 est également responsable d une éruption papulo-purpurique dite «en gants et en chaussettes». La complication est la vascularite nécrosante systémique dans les infections chroniques. Chez la femme enceinte, c est une infection grave avec un risque de mort fœtale au cours de la première moitié de la grossesse de 10 % (anasarque fœtoplacentaire). La contagiosité est nulle dès que l éruption apparaît, sauf chez les patients en aplasie où les patients sont contagieux jusqu à une semaine au moins après l éruption. Le diagnostic est clinique. Une sérologie est possible. Pour les infections chroniques, la réalisation d une PCR sanguine peut aider au diagnostic. Le traitement est symptomatique, le pronostic est excellent chez l enfant sain, l isolement est inutile. En cas de notion de contact avec une femme enceinte, ou une personne à risque immunodéprimée, on vérifiera leur statut sérologique (la présence d IgG anti-parvovirus signe une immunisation ; en leur absence, une surveillance particulière sera effectuée). Chez les immunodéprimés, une injection d immunoglobulines intraveineuses est possible. Autres viroses Beaucoup de virus ont été décrits comme responsables d éruption morbilliforme, plus particulièrement les adénovirus, échovirus, adénovirus et coxsackies. La mononucléose infectieuse est une infection virale due à l Epstein-Barr virus ou EBV. Le tableau classique associe de la fièvre, une angine, une altération de l état général, des adénopathies, une splénomégalie. L exanthème est maculeux, diffus, survenant à la fin de la première semaine des symptômes (fig. 1). L éruption classique survient aussi après l ingestion d ampicilline et débute 2 jours après la prise. Des examens paracliniques peuvent être utiles, un MNI test, voire une sérologie EBV ; la formule leucocytaire est à prédominance de lymphocytes. Le traitement est symptomatique, et on évitera les antibiotiques. Toxidermies Les toxidermies se manifestent fréquemment (40 % des cas) par une éruption maculopapuleuse morbilliforme qui débute aux membres ou dans les zones de pression. L atteinte des muqueuses est variable, ainsi que celle des paumes et des plantes. L intervalle libre entre la prise de médicament et l éruption est généralement de 1 à 2 semaines. Un fébricule est souvent présent. Les principaux responsables sont : ampicilline et dérivés de la pénicilline, triméthoprime-sulfaméthoxazole, agents antiépileptiques (carbamazépine). Érythème roséoliforme Le principal diagnostic à évoquer est la roséole, appelée aussi 6 e maladie ou exanthème subit, et due à un virus du groupe herpès (HHV-6), qui atteint les enfants de 6 mois à 3 ans. L incubation est en moyenne de 9 jours. Les prodromes sont une fièvre élevée bien supportée, suivie d une baisse brutale au 4 e, 5 e jour, avec apparition de l éruption. L exanthème est fait de maculopapules rose pâle, débutant au cou, puis s étendant au tronc et aux membres. Le visage est respecté. La durée d évolution est de 1 à 2 jours. L énanthème est fait de petites papules érythémateuses du palais mou. On note fréquemment la présence d adénopathies cervicales. Les complications sont les méningites virales, les convulsions. Le diagnostic est clinique, on peut réaliser une sérologie en cas de doute, voire une PCR sanguine. Le traitement est symptomatique, sans nécessité d isolement. Érythème scarlatiniforme Devant un exanthème scarlatiniforme, on évoquera une vraie scarlatine, mais également une maladie de Kawasaki (fig. 2), ou une autre pathologie toxinique bactérienne. FIGURE 2 Maladie de Kawasaki (exanthème maculo-papuleux associé à une chéilite et une conjonctivite chez un enfant fébrile et asthénique). Maladie de Kawasaki La maladie de Kawasaki est une vascularite systémique, d apparition brutale et d étiologie inconnue. Le pic de fréquence est entre 2 et 5 ans et elle touche plus souvent le garçon. Le diagnostic repose sur un faisceau d arguments. 135

4 RR Q94 I - 7 MALADIES ÉRUPTIVES DE L ENFANT Le critère principal est une fièvre élevée persistant au-delà de 5 jours, et ne régressant pas sous antibiotiques, auquel doivent être associés 4 des 5 critères suivants : une hyperhémie conjonctivale sans kératite mais souvent associée à un œdème palpébral ; une atteinte buccopharyngée avec un énanthème pharyngé, une langue framboisée, et surtout une chéilite ; un exanthème polymorphe non prurigineux apparaissant à la fin de la première semaine, d évolution morbilliforme, puis scarlatiniforme, avec atteinte prédominante du siège et régression en une semaine ; une atteinte des extrémités : érythème des plantes et des paumes et/ou œdème du dos des pieds et des mains ; desquamation des extrémités à la fin de la 2 e semaine d évolution (signe tardif), des adénopathies : le plus souvent cervicales, de grande taille, non inflammatoires mais sensibles. Tous ces signes peuvent être fugaces et dissociés dans le temps, il est important de les rechercher à l interrogatoire. Il existe souvent des signes digestifs, ballonnement abdominal, hydrocholécyste, diarrhée. Dans tous les cas, on observe une importante asthénie, l enfant est grognon et douloureux lors de l examen clinique. Les complications les plus graves sont les anévrismes coronariens qui se constituent aux alentours de la 3 e semaine. La biologie n est pas spécifique du syndrome de Kawasaki : présence d un syndrome inflammatoire non spécifique, thrombocytose fréquemment observée au moment de l apparition des anévrismes coronariens. Le traitement consiste en l injection d immunoglobulines intraveineuses (2 g/kg en 1 ou 2 fois) associées à l acide salicylique à dose anti-inflammatoire (60 à 80 mg/kg/j) à la phase aiguë, puis à dose antiagrégante (10 à 15 mg/kg/j) jusqu à l échographie cardiaque de contrôle 3 à 4 mois après l épisode aigu. La surveillance est clinique et paraclinique, avec une échographie cardiaque à 3 semaines, puis à 3 mois, et la surveillance de la décroissance du syndrome inflammatoire biologique. de gant». L énanthème montre des pétéchies du palais et de la luette, la muqueuse linguale est initialement recouverte d un enduit blanchâtre, puis la langue est framboisée, avec des muqueuses rouge vif. Le diagnostic est clinique. Le bilan sanguin met en évidence une hyperleucocytose, des prélèvements bactériologiques cutanés ou de gorge peuvent aider à mettre en évidence le germe. Le traitement comporte une antibiothérapie antistreptococcique (pénicilline) associée à des mesures symptomatiques. Le pronostic est favorable. Les complications comme le rhumatisme articulaire aigu ou la glomérulonéphrite sont devenues exceptionnelles. Épidermolyse staphylococcique ou staphyloccocal scalded skin syndrome Elle atteint le nourrisson et l enfant avant 5 ans. C est une affection toxinique due à la diffusion d exfoliatines A et B sécrétées par certaines souches de Staphylococcus aureus. La dermite exfoliatrice du nouveau-né (maladie de Ritter von Rittersheim) est la forme néonatale, souvent nosocomiale. L épidermolyse staphylococcique succède à une infection focale bénigne, cutanée (impétigo, surinfection de varicelle, omphalite) ou muqueuse (infection ORL, conjonctivale ou vulvaire). La maladie débute brutalement par un exanthème scarlatiniforme prédominant au visage, aux régions périorificielles et aux plis. En quelques heures se produit une exfoliation provoquant un décollement des zones érythémateuses, spontanément ou à la suite d un frottement (signe de Nikolsky), mettant à nu de vastes érosions épidermiques rosées et suintantes, bordées par les téguments desquamés, froissés comme un «linge mouillé» (fig. 3). Contrairement au syndrome de Lyell, le décollement reste superficiel (l exfoliatine clive les couches supérieures de l épiderme) et Scarlatine Le début est brutal, avec une infection du pharynx (angine et fièvre), de la peau, ou des parties molles, par Streptococcus pyogenes. D autres bactéries ont été décrites, notamment le staphylocoque. Les manifestations cliniques sont toxiniques (toxine érythrogène). L exanthème apparaît 1 à 2 jours après l infection bactérienne, débutant à la partie supérieure du tronc puis se généralisant avec un aspect rugueux (peau granitée), en épargnant les paumes et les plantes. Parfois, il est discret et visible seulement dans les plis (plis axillaires, plis inguinaux). Il disparaît en 8 à 10 jours, et une desquamation se produit entre le 10 e et le 30 e jour, débutant au tronc, puis aux extrémités, avec la classique atteinte «en doigts FIGURE 3 Épidermolyse staphylococcique. 136

5 Q RR94 Maladies éruptives de l enfant POINTS FORTS À RETENIR Les vaccinations ont considérablement modifié le paysage des maladies éruptives, la rougeole et la rubéole sont devenues exceptionnelles. Les exanthèmes maculopapuleux sont les plus fréquents en pratique, la cause est le plus souvent virale et bénigne. Devant un exanthème scarlatiniforme, il faut éliminer une scarlatine, mais également un choc toxique staphylococcique et une maladie de Kawasaki. Eczema herpeticum (greffe du virus herpétique sur une dermatite atopique) est une affection potentiellement grave si le traitement par aciclovir n est pas rapidement institué. Certaines maladies éruptives sont peu ou pas fébriles, elles correspondent à un groupe d affections appelées syndromes paraviraux, c est le cas du pityriasis rosé de Gibert, de l APEC et du syndrome de Gianotti-Crosti. les muqueuses sont épargnées. Il y a parfois de la fièvre, mais l état général est conservé. Les hémocultures et le liquide des bulles sont stériles, d où l intérêt d un prélèvement de gorge et/ou de la porte d entrée cutanée à la recherche du staphylocoque. Le traitement consiste en une antibiothérapie anti-staphylococcique par voie générale, associé à des soins locaux (émollients). Malgré la présentation spectaculaire, l évolution est favorable, la guérison est obtenue en 6 à 12 jours, sans séquelle, car le décollement cutané est superficiel, intra-épidermique. Éruptions vésiculeuses Varicelle Elle est due au virus varicelle-zona (VZV, herpès virus humain de type 3). Ce virus a un tropisme épidermique qui induit une infection au sein des kératinocytes, avec mort des cellules épidermiques. L incubation est de 14 à 16 jours en moyenne. La contagiosité est maximale 2 jours avant l éruption, et jusqu à la formation des croûtes. La transmission est interindividuelle par contact direct de patient contagieux ou par les sécrétions nasopharyngées. La maladie est plus sévère dans les formes familiales successives. L immunité est acquise à vie. L exanthème est généralisé, constitué de vésicules sur fond érythémateux, accompagné d une fièvre modérée. Les poussées de vésicules se succèdent pendant 2 à 5 jours. Le prurit est important et doit être traité pour limiter le grattage et le risque de surinfection bactérienne. Des vésicules peuvent être retrouvées au niveau des muqueuses, pouvant gêner l alimentation orale. Les vésicules évoluent vers des croûtes en 24 à 48 heures, mais la durée totale de l éruption est de 7 à 10 jours. Les complications sont : surinfection bactérienne par le streptocoque ou le staphylocoque doré (impétigo, dermohypodermite, abcès, fasciite) ; pneumopathie varicelleuse : plus fréquente chez les sujets adultes ; neurologiques : encéphalite, méningite, ataxie cérébelleuse aiguë ; hépatite, syndrome de Reye (devenu exceptionnel depuis l éviction de l aspirine) ; thrombopénie, neutropénie. La maladie est plus sévère chez l adulte et l adolescent. Chez la femme enceinte, il y a un risque d embryopathie varicelleuse au premier trimestre et au début du deuxième trimestre de grossesse, mais cela reste exceptionnel. En revanche, il y a possibilité de varicelle néonatale sévère quand la mère fait une varicelle 5 jours avant et 2 jours après l accouchement. Chez les immunodéprimés, la maladie est bien sûr plus grave. Le diagnostic est clinique. En cas de doute, on peut réaliser une PCR sur produit de grattage de vésicules, et une sérologie VZV. Le traitement est avant tout symptomatique : antihistaminiques, soins locaux (désinfection locale, antibiothérapie locale si surinfection). Pour la fièvre, on prescrit du paracétamol mais pas d aspirine ni d AINS. L aciclovir intraveineux est donné dans les formes sévères ; chez les immunodéprimés, il faut le démarrer dans les 72 premières heures de l infection. L administration d immunoglobulines VZV, dans les 72 heures suivant l exposition, est également possible chez les sujets à risque. Il existe un vaccin non obligatoire en France, et autorisé à partir de 12 mois (une dose jusqu à 12 ans, puis 2 doses à 1 mois d intervalle à partir de 12 ans). L évolution est habituellement favorable, le virus qui reste dans l organisme peut se réactiver secondairement sous forme d un zona. Syndrome pied-main-bouche Il est dû à un virus coxsackie. La transmission se fait par voie fécale-orale, avec une excrétion dans les selles du virus pendant 12 semaines au maximum. La contagiosité survient 2 jours avant l éruption et jusqu à 2 jours après. Des épidémies surviennent en début d été et en automne. L incubation est de 3 à 5 jours. L exanthème est fait de papulovésicules éparses ovales, ou linéaires localisées sur les extrémités, paumes, pulpes des doigts, plantes de pied. La fièvre est modérée ou absente. La diarrhée est souvent présente. Des vésicules buccales peuvent gêner l alimentation. Le diagnostic est clinique. L isolement du virus est possible sur des prélèvements de gorge, selles, rectum, la réalisation d une sérologie est possible. 137

6 RR Q94 I - 7 MALADIES ÉRUPTIVES DE L ENFANT Le traitement est symptomatique, l hygiène des mains est très importante. Herpès Il est dû à Herpes simplex (HSV), virus à ADN ubiquitaire, se transmettant par contact direct avec des lésions. Il existe 2 types : HSV1 transmis par la salive et HSV2 transmis lors de contacts sexuels. Le tropisme épidermique provoque une infection des kératinocytes. Ensuite, le virus persiste dans les ganglions nerveux à l état quiescent et se réactive sous l influence de différents facteurs (traumatisme, lumière, menstruations, etc.). La primo-infection à HSV1 n est pas toujours symptomatique. Quand elle l est, elle entraîne chez l enfant une gingivostomatite avec fièvre, irritabilité, refus de l alimentation, d une durée de 7 à 14 jours. En cas de récurrence, on observe un bouquet de vésicules reposant sur une base érythémateuse, dans toutes les localisations y compris les muqueuses. On retrouve des adénopathies satellites. D autres manifestations sont possibles : eczema herpeticum : éruption diffuse chez un sujet ayant une dermatite atopique, fièvre élevée, vésicules très nombreuses, altération de l état général, le tableau cutané peut faire évoquer un impétigo (fig. 4) ; herpès néonatal : principalement lié à HSV2, mais possibilité d infection aussi à HSV1. Il peut donner une infection systémique généralisée avec atteinte de multiples organes : encéphalite (HSV2), hépatite (HSV1). La peau et les muqueuses ne sont pas toujours atteintes. Le virus est présent dès la naissance et disséminé au cours des 2 premières semaines de vie, et jusqu à 6 semaines. La morbidité et la mortalité sont sévères ; herpès génital : chez l adolescent et l adulte jeune, il est le plus souvent dû à HSV2 ; vésicules ou ulcérations peu profondes, FIGURE 4 Eczema herpeticum (diffusion d une infection herpétique chez un enfant ayant une dermatite atopique). douloureuses dans la région périnéale ou sur les organes génitaux externes. La transmission se fait par contact direct. Chez un enfant prépubère, le plus souvent il s agit d une infection à HSV1 par manuportage à partir d un foyer à distance ; infections oculaires : conjonctivite superficielle pouvant atteindre la cornée. Des cicatrices sont possibles ; panaris herpétique : il touche la pulpe du doigt, est fréquent chez les enfants qui sucent leur pouce ; érythème polymorphe : lors de réactivation de l herpès ; encéphalite herpétique : elle associe fièvre, convulsions, trouble de la conscience, irritabilité. Pour le diagnostic, la sérologie n est d aucune utilité. On peut rechercher le virus dans les lésions et le mettre en évidence par immunoflurescence directe, et/ou le cultiver. La PCR herpès peut se faire sur tous les prélèvements : peau, LCR, sang, selles. Le traitement est fondé sur l aciclovir pour les primo-infections (15-30 mg/kg 3 fois par jour, maximum 80 mg/kg/j) à donner dans les premières 72 heures, associé à des soins locaux antiseptiques pour éviter la surinfection. Un examen ophtalmologique doit être réalisé en cas d atteinte oculaire. L isolement du patient est nécessaire. L évolution est favorable, avec la guérison spontanée en 8 jours. Des récurrences sont possibles. Éruptions peu ou non fébriles La plupart des éruptions de l enfant sont infectieuses, et fébriles, mais certaines surviennent dans un contexte d apyrexie et d état général conservé. On les classe habituellement dans le groupe des exanthèmes dits paraviraux, une même éruption pouvant se voir avec plusieurs virus. Pityriasis rosé de Gibert C est une dermatose aiguë banale survenant chez l enfant après 5 ans, avec une légère prépondérance féminine et une recrudescence hivernale. Les prodromes sont inconstants. Deux types de lésions sont notées : des médaillons annu - laires rosés de 20 à 60 mm de diamètre, bordés d une fine collerette desquamative interne et des lésions rosées plus petites, de 2 à 10 mm, mal limitées, desquamatives sans caractère annulaire. La présence d un médaillon initial isolé pendant 2 à 21 jours est retrouvée dans la moitié des cas et revêt une grande valeur diagnostique. L éruption siège préférentiellement sur le tronc et la racine des membres mais peut toucher l ensemble du tégument. Des formes atypiques vésiculeuses ou purpuriques sont décrites, en particulier chez le petit enfant. La guérison est spontanée en 6 à 8 semaines sans traitement, et les récidives sont rares. Les formes très prurigineuses peuvent bénéficier d un traitement par émollients, antihistaminiques et dermocorticoïdes. 138

7 Q RR94 Exanthème périflexural asymétrique de l enfant Il touche l enfant de 2 à 4 ans. Des prodromes sont possibles (digestifs ou ORL). Les signes généraux sont modérés, la fièvre peu élevée, à 38 C. L exanthème est fait d une éruption micropapuleuse, peu prurigineuse, débutant unilatéralement dans un ou plusieurs plis de flexion, en particulier au niveau de la région axillaire. L extension est centrifuge à prédominance unilatérale, mais la région controlatérale peut être atteinte dans un second temps. L éruption peut ressembler à une dermatite atopique, avoir une disposition circinée ou une évolution purpurique. On trouve souvent des adénopathies dans le territoire adjacent à l éruption. L exanthème périflexural asymétrique de l enfant (APEC : Asymetric Periflexural Exanthem of Childhood) peut toucher également les membres supérieurs et inférieurs, et plus rarement le visage ou les extrémités sous la forme d un érythème palmaire unilatéral. La régression est spontanée entre la troisième et la sixième semaine d évolution, mais des récurrences peuvent être observées sur 3 à 4 mois. L étiologie est inconnue, mais, du fait de sa survenue saisonnière et de son association à des prodromes non spécifiques et à de la fièvre, une cause infectieuse est fortement suspectée. Acrodermatite papuleuse infantile (syndrome de Gianotti-Crosti) Elle touche les enfants entre 2 et 6 ans, et est plus fréquente au printemps. Des prodromes sont possibles (fièvre, fatigue, symptômes respiratoires hauts) ainsi que des adénopathies, hépatomégalie et splénomégalie. L exanthème est fait de papules d extension rapide, monomorphe, plane, érythémateuse, brun-rouge ou couleur de la peau, à surface lisse, mesurant 2 à 10 mm de diamètre. Les lésions ne sont pas confluentes et sont peu prurigineuses et, contrairement à l APEC, elles sont localisées de manière symétrique. Initialement, les papules apparaissent sur les bras, les cuisses et les fesses, puis peuvent disséminer à la face d extension des membres, et toucher enfin la face et le cou, avec un respect habituel du tronc, des creux poplités et des plis du coude. Il n y a pas d atteinte muqueuse. Il existe des formes atypiques papulovésiculeuses, lichénoïdes ou œdémateuses, surtout chez l enfant de moins de 1 an, l évolution peut se faire sur un mode purpurique. L éruption peut persister plusieurs semaines (habituellement 3 à 4 semaines, parfois jusqu à 8 semaines), puis disparaît sans traitement. Les dermocorticoïdes ne sont pas efficaces. Les adénopathies peuvent persister longtemps après la disparition du rash. L acrodermatite papuleuse peut être déclenchée par de nombreux agents infectieux viraux, en particulier par le virus de l hépatite B dans la description initiale. On peut l observer au décours d infections par les virus des hépatites, l EBV, le CMV, le HHV6, les adénovirus, le parvovirus, les rotavirus, la rubéole, le HIV-1, le VRS, les entérovirus, et les échovirus. Des formes post-vaccinales sont également fréquentes (vaccination anti-hépatite B, poliomyélite, ROR...). Des causes bactériennes ont également été rapportées. Le diagnostic est clinique dans les formes typiques, l histologie n étant pas spécifique. Un bilan sanguin minimal comportant un hémogramme, le dosage des transaminases est pratiqué en l absence d orientation étiologique. Les auteurs déclarent n avoir aucun conflit d intérêts concernant les données publiées dans cet article. POUR EN SAVOIR Bessis D. Dermatologie et maladies infectieuses, métaboliques et toxiques, Ed Springer, Bayliss Mallory S, Lorette G. Dermatologie pédiatrique, Ed Elsevier, Textbook of pediatric dermatology, second edition, edited by John Harper, Oranje A, Prose N, Bodemer C, Crickx B, Roujeau JC. Maladies éruptives de l enfant, Ann Dermatol Venereol, 2002;129:S76-S82. Qu est-ce qui peut tomber à l examen? Les maladies éruptives de l enfant peuvent générer de nombreux sujets de cas cliniques. La maladie de Kawasaki se prête bien aux sujets d examen en raison de la partie diagnostique (clinique et biologique), le traitement qui est bien codifié et les complications. Le choc toxique staphylococcique est également un sujet de choix avec la partie diagnostique et surtout thérapeutique (traitement antibiotique, mais également traitement symptomatique du choc hypovolémique). Un dossier de virose peut permettre une transversalité avec l aspect gynéco-obstétrical (mère enceinte, enfant avec virose), et le versant bactérien (surinfection bactérienne d une rougeole ou d une varicelle par exemple). L Eczema herpeticum permet d aborder la sémiologie de la dermatite atopique et de l herpès (problématique d une éruption vésiculeuse chez un nourrisson), et ensuite l aspect thérapeutique d une dermatose virale aiguë comme l herpès et le traitement d une dermatose chronique inflammatoire à plus long terme. 139

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se Le psoriasis est une maladie fréquente Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se traduit le plus souvent par des plaques rouges sur la peau, légèrement surélevées

Plus en détail

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané Énoncés Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané N 109 Dermatoses faciales : acné, rosacée, dermatite séborrhéique Diagnostiquer l acné, la rosacée, la dermatite séborrhéique.

Plus en détail

DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES

DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES I ECZEMA ET LESIONS ECZEMATIFORMES II LICHEN PLAN III LICHEN SCLERO-ATROPHIQUE IV MALADIE LUPIQUE V PSORIASIS VI AUTRES Parapsoriasis Kératodermies

Plus en détail

Les eczémas: l approche au cabinet

Les eczémas: l approche au cabinet Les eczémas: l approche au cabinet Dr H. Brandstätter Dr J. Sommer-Bülher Prof. V. Piguet Plan Comment analyser une lésion? Différentes formes d eczémas Traitement Quand référer chez le dermatologue? 1

Plus en détail

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas HEPATITES VIRALES 22/09/09 Mme Daumas Infectieux Introduction I. Hépatite aigu II. Hépatite chronique III. Les différents types d hépatites A. Hépatite A 1. Prévention de la transmission 2. Vaccination

Plus en détail

Actualités thérapeutiques dans le VHC : les recommandations de l AFEF Vendredi 8 et samedi 9 avril 2011 à Paris

Actualités thérapeutiques dans le VHC : les recommandations de l AFEF Vendredi 8 et samedi 9 avril 2011 à Paris Actualités thérapeutiques dans le VHC : les recommandations de l AFEF Vendredi 8 et samedi 9 avril 2011 à Paris Des journées scientifiques pour accompagner l arrivée des nouvelles molécules qui vont modifier

Plus en détail

GUIDE PRATIQUE N 1 HERPES ASSOCIATION HERPES. Agissons contre l herpès

GUIDE PRATIQUE N 1 HERPES ASSOCIATION HERPES. Agissons contre l herpès GUIDE PRATIQUE N 1 HERPES ASSOCIATION HERPES Agissons contre l herpès L Herpès : une maladie très répandue En France, on estime qu environ 10 millions de personnes sont porteuses du virus de l herpès à

Plus en détail

La vaccination, une bonne protection

La vaccination, une bonne protection Vaccin contre l hépatite A et l hépatite B La personne qui reçoit ce vaccin se protège contre l hépatite A, l hépatite B et leurs complications. L hépatite A et l hépatite B sont des infections du foie

Plus en détail

Les pathologies infectieuses en pédiatrie

Les pathologies infectieuses en pédiatrie Les pathologies infectieuses en pédiatrie Université Catholique de Louvain VAN der LINDEN Dimitri (avec la collaboration de SANZOT Gauthier) - 2013-1 PATHOLOGIES INFECTIEUSES EN PÉDIATRIE - Table des matières

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

La maladie de Still de l adulte

La maladie de Still de l adulte La maladie de Still de l adulte Syndrome de Wissler-Fanconi La maladie Le diagnostic Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur Cette fiche est destinée

Plus en détail

Rougeole, Oreillons Rubéole et Coqueluche

Rougeole, Oreillons Rubéole et Coqueluche Rougeole, Oreillons Rubéole et Coqueluche Comment protéger vos enfants? La seule protection efficace : la vaccination R.O.R COQUELUCHE ANNUAIRE Livret élaboré en partenariat avec : Conseil Général du Loir-et-Cher

Plus en détail

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport Service d ambulance Normes de soins aux patients et de transport Ministère de la Santé et des Soins de longue durée Direction des services de santé d urgence Avril 2000 (Mise à jour : octobre 2002) Soins

Plus en détail

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement I- Les microbes dans notre environnement Qu est-ce qu un microbe? Où se trouvent-ils?

Plus en détail

Les Infections Associées aux Soins

Les Infections Associées aux Soins Les Infections Associées aux Soins Dr Catherine Sartor EOH Conception Assistance Publique Hôpitaux de Marseille Ecole IFSI, Marseille, 12 septembre 2014 Définitions 2007 Infection Nosocomiale (IN) 1999

Plus en détail

Psoriasis & Sport. Pour un meilleur accès des personnes psoriasiques aux activités sportives. Qui le psoriasis touche-t-il?

Psoriasis & Sport. Pour un meilleur accès des personnes psoriasiques aux activités sportives. Qui le psoriasis touche-t-il? Psoriasis, let s sport together! Psoriasis & Sport Pour un meilleur accès des personnes psoriasiques aux activités sportives Qui le psoriasis touche-t-il? On estime que 2 à 3 % de la population belge est

Plus en détail

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME Département des situations d urgence sanitaire Personne chargée du dossier : Evelyne FALIP/Nicole BOHIC Tél : 01 40 56 59 65/02 32 18 31 66 evelyne.falip@sante.gouv.fr MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES

Plus en détail

L ANGINE. A Epidémiologie :

L ANGINE. A Epidémiologie : L ANGINE L angine est une inflammation aiguë des amygdales d origine essentiellement virale, et secondairement bactérienne. C est les streptocoque ß hémolytique du groupe A, qui est l agent responsable

Plus en détail

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone Veuillez lire attentivement cette notice avant d utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes

Plus en détail

313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013

313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013 313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013 SOMMAIRE 1 - La vaccination, comment ça marche? 3, 4 et 5 2 - Les vaccins détériorent-ils LA protection naturelle contre les maladies? 6 3 - Avec autant de vaccins,

Plus en détail

Maladies transmises sexuellement (MTS)

Maladies transmises sexuellement (MTS) Maladies transmises sexuellement (MTS) La sexualité est une dimension normale et saine de la vie De nos jours, de nombreuses infections se transmettent par les relations sexuelles. On les appelle infections

Plus en détail

Item 127 : Transplantation d'organes

Item 127 : Transplantation d'organes Item 127 : Transplantation d'organes Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Allogreffe de moelle ou de cellules souches...1 2 Transplantation d'organes... 2 3 Diagnostic...3

Plus en détail

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Nathalie QUILES TSIMARATOS Service de Dermatologie Hôpital Saint Joseph Marseille Ce que nous savons Le psoriasis Affection dermatologique très fréquente,

Plus en détail

Évolution des pratiques vaccinales : 3. vaccination après la grossesse

Évolution des pratiques vaccinales : 3. vaccination après la grossesse Évolution des pratiques vaccinales : 3. vaccination après la grossesse Professeur Emmanuel Grimprel Service de Pédiatrie Générale, Hôpital Trousseau, Paris Université Pierre et Marie Curie, Paris Déclaration

Plus en détail

Les maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST)

Les maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST) Les maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST) MST est le terme utilisé pour décrire toute maladie, toute infection transmise par un rapport sexuel avec une personne déjà contaminée, et qui

Plus en détail

Prophylaxie infectieuse après exposition professionnelle

Prophylaxie infectieuse après exposition professionnelle 1 Prophylaxie infectieuse après exposition professionnelle Introduction Le personnel soignant est régulièrement confronté au risque de contamination par le virus de l immunodéficience humaine (VIH) mais

Plus en détail

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD Service de Pneumologie Hôpital Beauregard - THIONVILLE 1 Bilan initial Objectifs Bilan de base Traitement pharmacologique Autres traitements pharmacologiques Autres

Plus en détail

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique Une hépatite est une inflammation du foie causée soit par des substances toxiques (médicaments,

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

Module transdisciplinaire 8 : Immunopathologie. Réactions inflammatoires

Module transdisciplinaire 8 : Immunopathologie. Réactions inflammatoires Enseignement National Classant Module transdisciplinaire 8 : Immunopathologie. Réactions inflammatoires Psoriasis J.-J. GUILHOU (Montpellier), L. DUBERTRET (Paris, St Louis), B. CRICKX (Paris, Bichat),

Plus en détail

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles sommaire Qu est-ce qu une IST? p. 5 La blennorragie gonococcique p. 7 La chlamydiose p. 8 L hépatite B p. 9 L herpès génital p. 10 Les mycoplasmes et

Plus en détail

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES Dr Virginie NAEL Service de Santé au travail du personnel hospitalier CHU Nantes 44èmes journées FMC ANMTEPH / SOHF - Lausanne - Septembre

Plus en détail

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Tarek Ben Othman Congrès de la STPI, 24 avril 2009 Plan Introduction

Plus en détail

ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR

ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR Dénomination du médicament ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR LYSOPAÏNE MAUX DE GORGE AMBROXOL CITRON 20 mg SANS SUCRE, pastille édulcorée au sorbitol et au sucralose. Chlorhydrate d ambroxol

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 3 septembre 2008 PRIVIGEN 100 mg/ml, solution pour perfusion Flacon en verre de 50 ml (CIP: 572 790-7 Flacon en verre de 100 ml (CIP: 572 791-3) Flacon en verre de 200

Plus en détail

Sarah est malade. Brochure d informations sur les maladies infantiles

Sarah est malade. Brochure d informations sur les maladies infantiles Sarah est malade Brochure d informations sur les maladies infantiles SOMMAIRE ÉDITORIAL Table des matières Fièvre, éruptions cutanées 4 Rougeole 6 Rubéole 8 Varicelle 10 Fièvre des trois jours Maux de

Plus en détail

Indications de la césarienne programmée à terme

Indications de la césarienne programmée à terme Indications de la césarienne programmée à terme Janvier 2012 Quelles sont les indications de la césarienne programmée? Utérus cicatriciel Transmissions mère-enfant d infections maternelles Grossesse gémellaire

Plus en détail

Traitements topiques. Utiliser conformément aux instructions figurant sur l emballage. Aident à éliminer les squames. Soulagent les démangeaisons.

Traitements topiques. Utiliser conformément aux instructions figurant sur l emballage. Aident à éliminer les squames. Soulagent les démangeaisons. SANS ORDONNANCE Solutions pour le bain et la douche : Huiles Farine d avoine Sels d Epsom Sels de al Mer Morte Utiliser conformément aux instructions figurant sur l emballage. Aident à éliminer les squames.

Plus en détail

Le psoriasis (123) Professeur Jean-Claude BEANI Octobre 2003

Le psoriasis (123) Professeur Jean-Claude BEANI Octobre 2003 Le psoriasis (123) Professeur Jean-Claude BEANI Octobre 2003 Pré-requis : QCM (bonne réponse) Le psoriasis est : A - une dermatose érythémato-squameuse B - Fréquente C - Pouvant être traité par les bêta-bloquants

Plus en détail

Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois

Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois Dr Sophie Blumental Service de Maladies Infectieuses Pédiatriques Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola Bruxelles INTRODUCTION Fièvre = symptôme

Plus en détail

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Introduction L hyperéosinophilie est définie par la présence de polynucléaires éosinophiles circulants à plus de 0,5 G/l (500/µl) (quel que soit leur

Plus en détail

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Vaccinations pour les professionnels : actualités Vaccinations pour les professionnels : actualités Dominique Abiteboul Service de Santé au Travail Hôpital Bichat - Claude Bernard Paris GERES Les vaccins A (H1N1)v 4QUESTIONS +++++ Pas assez de recul???

Plus en détail

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire Vaccination des étudiants du Baccalauréat en Médecine de Lausanne INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire La vaccination du personnel de santé est recommandée par l Office fédéral

Plus en détail

Protégeons-nous ensemble!

Protégeons-nous ensemble! Grippe saisonnière. Protégeons-nous ensemble! Informations importantes pour vous et votre famille. www.sevaccinercontrelagrippe.ch www.ofsp.admin.ch B C Qu est-ce que la grippe saisonnière et quels en

Plus en détail

PEDICULOSES PARASITOSES. Hélène DALMAS

PEDICULOSES PARASITOSES. Hélène DALMAS PEDICULOSES PARASITOSES Hélène DALMAS Les pédiculoses (poux), la gâle sont dues à une infestation de l homme par des parasites. Ile se transmettent par contact avec une personne atteinte. Ils sont surtout

Plus en détail

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON 20-14 Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON Chaque personnel navigant est responsable de la mise à jour des ses vaccins. 1 - VACCINATION OBLIGATOIRE La vaccination contre la fièvre jaune (vaccination anti-amarile)

Plus en détail

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie Compte rendu d hospitalisation hépatite C À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE PARIS HOPITAL DU BON SECOURS Service d HEPATHOLOGIE du Professeur

Plus en détail

Du 20 au 27 avril 2013 Semaine européenne de la vaccination

Du 20 au 27 avril 2013 Semaine européenne de la vaccination Du 20 au 27 avril 2013 Semaine européenne de la vaccination Vaccination : êtes-vous à jour? DOSSIER DE PRESSE Dossier de presse national complété des informations en Vaucluse où la semaine se prolonge

Plus en détail

Les Arbres décisionnels

Les Arbres décisionnels Les Arbres décisionnels Les aides à la décision plainte-traitement (ou arbres décisionnels ) sont tirés de travaux effectués dans le cadre de l Organisation Mondiale de la Santé. Ils sont destinés à soutenir

Plus en détail

Comprendre. son Psoriasis du Cuir Chevelu

Comprendre. son Psoriasis du Cuir Chevelu Comprendre son Psoriasis du Cuir Chevelu Vous avez un psoriasis du cuir chevelu ou une personne de votre entourage en est atteinte. Cette brochure vous est destinée. Grâce aux informations transmises,

Plus en détail

French Version. Aciclovir Labatec 250 mg (For Intravenous Use Only) 02/2010. Product Information Leaflet for Aciclovir Labatec i.v.

French Version. Aciclovir Labatec 250 mg (For Intravenous Use Only) 02/2010. Product Information Leaflet for Aciclovir Labatec i.v. Product Information Leaflet for Aciclovir Labatec i.v. 250 mg French Version Aciclovir Labatec i.v. Composition Principe actif: Aciclovirum ut Acicloviri natricum (Praeparatio cryodesiccata). Excipients:

Plus en détail

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans)

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans) La drépanocytose Sikkelcelziekte (Frans) Qu est-ce que la drépanocytose? La drépanocytose est une maladie causée par un changement héréditaire du pigment rouge dans les globules rouges : l hémoglobine.

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

Infections urinaires chez l enfant

Infections urinaires chez l enfant Infections urinaires chez l enfant Questions et réponses pour diminuer vos inquiétudes Chers parents, Cette brochure a pour but de faciliter votre compréhension et de diminuer vos inquiétudes en vous

Plus en détail

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes G Borgherini 1, A Gouix 1, F Paganin 1, A Jossaume 1, L Cotte 2, C Arvin-Berod 1, A Michault

Plus en détail

LA MALADIE DE KAWASAKI du diagnostic à la thérapeutique. DU de Rhumatologie Dr Fanny Bajolle M3C-Necker Service de Cardiologie Pédiatrique

LA MALADIE DE KAWASAKI du diagnostic à la thérapeutique. DU de Rhumatologie Dr Fanny Bajolle M3C-Necker Service de Cardiologie Pédiatrique LA MALADIE DE KAWASAKI du diagnostic à la thérapeutique DU de Rhumatologie Dr Fanny Bajolle M3C-Necker Service de Cardiologie Pédiatrique La maladie de Kawasaki Vascularite multi-systémique Prédilection

Plus en détail

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin 2008. Douleur. de l adulte

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin 2008. Douleur. de l adulte Bien vous soigner avec des médicaments disponibles sans ordonnance juin 2008 Douleur de l adulte Douleur de l adulte Ce qu il faut savoir La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable,

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

Conduite à tenir devant des œdèmes chez l enfant. Véronique OYHARCABAL Centre Hospitalier de la Côte Basque

Conduite à tenir devant des œdèmes chez l enfant. Véronique OYHARCABAL Centre Hospitalier de la Côte Basque Conduite à tenir devant des œdèmes chez l enfant Véronique OYHARCABAL Centre Hospitalier de la Côte Basque Définition Œdèmes généralisés : Œdèmes de stase : Normoprotidiques Hypoprotidémiques Œdèmes inflammatoires

Plus en détail

Comment ça va? Quand ça ne va pas. 4 comment ça va?

Comment ça va? Quand ça ne va pas. 4 comment ça va? Comment ça va? 1 Voici quatre dialogues. Dites à quelle situation de communication correspond chacun d eux. Situation a) : consultation chez un médecin. Situation b) : salutations dans la rue, par simple

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

Précautions standard et complémentaires : quelles mesures pour quels patients?

Précautions standard et complémentaires : quelles mesures pour quels patients? 5 ème journée des référents en antibiothérapie Précautions standard et complémentaires : quelles mesures pour quels patients? Philippe Berthelot, Unité d hygiène inter hospitalière, Service des Maladies

Plus en détail

1.1.2 : Indiquer la voie de pénétration du microorganisme

1.1.2 : Indiquer la voie de pénétration du microorganisme Situation n 2 : EN QUOI L EPIDEMIE DE CHIKUNGUNYA APPORTE T- ELLE DES CHANGEMENTS DANS NOTRE VIE QUOTIDIENNE? Séance n 1 : Le chikungunya Objectif : Prévenir le risque infectieux Tout d un coup, Adeline

Plus en détail

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales A propos de 35cas L.Derouich, N.El Benna, N.Moussali, A.Gharbi, A.Abdelouafi Service de Radiologie Hôpital 20 Aout CHU Ibn Roch Casablanca Maroc plan

Plus en détail

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014 Psoriasis Rapport du Secrétariat 1. Le Conseil exécutif, à sa cent trente-troisième session,

Plus en détail

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA INSTRUCTIONS À L ATTENTION DE L ANIMATEUR La boite à images pour la prévention de la FHVE (La Fièvre Ebola est une maladie épidémique, contagieuse

Plus en détail

Faq 1 - Mener l interrogatoire et l examen clinique d un enfant fébrile

Faq 1 - Mener l interrogatoire et l examen clinique d un enfant fébrile Fièvre aiguë de l enfant (et de l adulte : non traité) Critères de gravité d un syndrome infectieux Auteurs : J. Gaudelus, M.Voisin Objectifs : Objectifs terminaux Diagnostiquer une fièvre aiguë chez l

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

Ministère de l Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie Université Virtuelle de Tunis

Ministère de l Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie Université Virtuelle de Tunis Ministère de l Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie Université Virtuelle de Tunis! " Ce produit pédagogique numérisé est la propriété exclusive de l'uvt. Il est strictement

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005 Club Santé «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005 Contacts Presse : Florence PARIS Fanny ALLAIRE Tél : 01.39.17.90.85 Fax : 01.39.17.86.56 Adresses e-mail

Plus en détail

gale - Brochure d information -

gale - Brochure d information - gale La - Brochure d information - Qu est-ce que la gale? La gale est une infection de la peau causée par un parasite. Celui-ci creuse un petit tunnel (sillon) dans la partie superficielle de la peau et

Plus en détail

Stelara (ustekinumab)

Stelara (ustekinumab) Les autorités de santé de l Union européenne ont assorti la mise sur le marché du médicament Stelara de certaines conditions. Le plan obligatoire de minimisation des risques en Belgique, dont cette information

Plus en détail

Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis

Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis Collège National des Enseignants de Dermatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières OBJECTIFS... 2 I Atteinte matricielle avec modification

Plus en détail

Etes-vous vacciné? La rougeole oblige à rester à la maison. www.stoprougeole.ch

Etes-vous vacciné? La rougeole oblige à rester à la maison. www.stoprougeole.ch Etes-vous vacciné? La rougeole oblige à rester à la maison. www.stoprougeole.ch 0844 448 448 La rougeole oblige à rester à la maison. www.stoprougeole.ch Eliminer la rougeole un objectif international

Plus en détail

Hépatite. ses causes ses conséquences sa prévention

Hépatite. ses causes ses conséquences sa prévention Hépatite ses causes ses conséquences sa prévention Hépatite : l essentiel en bref Qu est-ce que l hépatite et quelles sont les conséquences de cette maladie? L hépatite est une inflammation du foie, dont

Plus en détail

vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé)

vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé) EMA/90006/2015 EMEA/H/C/001104 Résumé EPAR à l intention du public vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé) Le présent document est un résumé du rapport européen public d évaluation

Plus en détail

Des déficiences présentes

Des déficiences présentes Des déficiences présentes Comment se fait-il que dans certains cas, le système immunitaire ne fonctionne pas convenablement? Problèmes : 1. Pourquoi certains enfants sont-ils mis sous bulle plastique?

Plus en détail

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre Page 1 Garantie Responsabilité civile - Lésions corporelles de l assurance automobile - Étude des dossiers de demande d indemnisation fermés en Ontario Descriptions des blessures Élaborées à partir des

Plus en détail

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban Vaccination et tuberculose en Gériatrie Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban VACCINATIONS 2 Personnes âgées et vaccinations Avec

Plus en détail

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 Objectifs de la présentation Décrire l évolution clinique et la prise en charge d

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

7- Les Antiépileptiques

7- Les Antiépileptiques 7- Les Antiépileptiques 1 Définition L épilepsie est un trouble neurologique chronique caractérisé par la survenue périodique et imprévisible de crises convulsives dues à l émission de décharges électriques

Plus en détail

Institut WanXiang Historique de santé du patient

Institut WanXiang Historique de santé du patient Institut WanXiang Historique de santé du patient Merci de remplir ce questionnaire aussi complètement que possible et d indiquer les zones d incompréhension avec un point d'interrogation. En plus de toutes

Plus en détail

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Tuberculose bovine. Situation actuelle Tuberculose bovine Situation actuelle 21 mai 2013 Dr G. Peduto Vétérinaire cantonal Service de la consommation et des affaires vétérinaires 1 Tuberculose bovine La Suisse est indemne depuis 1959 Dernier

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

Parasites externes du chat et du chien

Parasites externes du chat et du chien Parasites externes du chat et du chien Identification, prévention et traitement Les tiques Les tiques transmettent des maladies parfois mortelles. La prévention est la meilleure arme. 1 - Où les trouve-t-on?

Plus en détail

Les parasites externes du chien

Les parasites externes du chien Les parasites externes du chien La puce La puce, doit-elle être considérée comme un parasite normal du chien? Non, elle vit à ses dépends, les femelles prélevant du sang sur le chien pour se nourrir. La

Plus en détail

NOTICE : INFORMATIONS DU PATIENT. Keforal 500 mg comprimés pelliculés. Céfalexine monohydratée

NOTICE : INFORMATIONS DU PATIENT. Keforal 500 mg comprimés pelliculés. Céfalexine monohydratée NOTICE : INFORMATIONS DU PATIENT Keforal 500 mg comprimés pelliculés Céfalexine monohydratée Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes

Plus en détail

Le VIH et votre foie

Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Que dois-je savoir au sujet de mon foie? Votre foie joue un rôle incroyablement important. Il filtre votre sang en éliminant les substances nocives (toxiques)

Plus en détail

L anémie hémolytique auto-immune

L anémie hémolytique auto-immune L anémie hémolytique auto-immune La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à

Plus en détail

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Service Régional Universitaires des Maladies Infectieuses et du Voyageur, Hôpital Gustave Dron 59208 TOURCOING

Plus en détail

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées Bon usage Mise au point Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées Actualisation Octobre 2008 MESSAGES CLÉS L évolution de la résistance du gonocoque aux quinolones

Plus en détail