Quelques chiffres. Quelques chiffres PLAN D INTERVENTION

Transcription

1 Mieux gérer l eau dans l habitat PLAN D INTERVENTION Quelques chiffres Réduire ses consommations La récupération d eau de pluie Les toilettes sèches L assainissement autonome Jean Luc DOL 26/05/2011 Quelques chiffres Océan : 97% de Quelques la ressource en chiffres eau Eau douce : <3% dont majoritairement sous forme d eau souterraine et de glaciers, difficilement accessible. Eaux souterraines = 98% du réservoir d eau utile (importance de leur préservation) 11 pays en stress hydrique (<1700m3 d eau renouvelable par personne par an). 1700m3 = qt nécessaire pour satisfaire les besoins alimentaires, de développement économique et la survie des écosystèmes aquatiques. 19 pays en pénurie hydrique = sécheresse (<1000m3) Pollution de l eau et conflit : l accès à «l or bleu» demandera de plus en plus de coopération entre les états. Quelques chiffres L eau reste la première cause de mortalité dans le monde avec 4 millions de morts par an 1.2 milliard de personnes sans accès à un approvisionnement en eau potable 2 milliards de personnes sans accès à un système d assainissement 1

2 Eau et changement climatique : les changements observés sur la Terre au XX ème siècle Augmentation de 5 à 10% des précipitations continentales dans l hémisphère nord et diminution des pluies de 3% environ sur une partie de la Méditerranée et sur l Afrique du Nord occidentale : augmentation des contrastes Réduction de la couverture neigeuse (environ 10% depuis la fin des années 60) et recul des glaciers de montagne, autres que polaires : problème de ressource en eau l été Augmentation du niveau moyen des océans : problème de la salinisation des sols Des conséquences déjà visibles pour les Alpes La glace a perdu : Entre le milieu du 19 éme siècle et 1975 : -1/3 de sa surface - la moitié de son volume Depuis 1975 : - diminution de 20 à 30% de son volume D ici 2050 : - les 3/4 des glaciers des Alpes auront disparus d après les scientifiques. Menaces sur les ressources en eau et milieux aquatiques Lac du Bourget : réchauffement de 1 C de la température du lac en 30 ans Pluviométrie : perte de une année de pluviométrie sur 4 années (1140 mm) Rivières : de plus en plus de têtes de bassin versant asséchées en été Dernière minute. Avril 2011: Hauteurs d enneigement les plus faibles jamais enregistrées dans les Alpes du nord à cette saison avec des déficits de 50 à 80 %. Avril 2011: Déficit de pluviométrie de 80% sur le secteur de Chambéry et Aix les Bains avec 20.3 mm de pluie contre 100mm de moyenne mensuelle. Fin mars, 58% des réservoirs français affichent des niveaux inférieurs à la normale. 30 à 40 % de fourrage en moins pour l élevage sur la saison à venir Depuis le 13/05, le département de Savoie est en vigilance sécheresse, l Avant pays Savoyard, la combe de Savoie et le bassin chambérien en situation d alerte. «Le Dauphiné libéré des 13 et 14/05/2011» 2

3 L eau en France La gestion de l eau en France Tout usage de l eau nécessite d abord un «prélèvement» suivi d une restitution totale ou partielle, c est la «consommation». La production d énergie : que 3% de la consommation mais l eau restituée a souvent augmenté de température l industrie via ses procédés rejette souvent de l eau polluée -> circuits fermés Agriculture : 14% des prélèvement seulement mais cette eau est très peu restituée au sol -> développer le goutte à goutte Une gestion par bassin versant ( 6 bassins en France ) Le comité de bassin (définit les politiques) Les agences de l eau (aides financières aux collectivités, industriels et agriculteurs qui s engagent à sauvegarder les ressources et la qualité de l eau) des commissions consultatives obligatoires dans les communes > hab La distribution 75% de la distribution de l eau potable sous forme déléguée (dont 80% entre Vivendi, Suez et SAUR), seulement 5% dans le reste du monde Consommation d eau quotidienne Réduire ses consommations Un Français consomme 160 l/jour 7% pour la consommation 93% pour l hygiène et nettoyage On peut appliquer le scénario proposé par l association «négawatt» 3

4 Les gestes économes en eau Fermer le robinet quand on se brosse les dents (14 l d économisés!) et quand on se savonne sous la douche Préférer la douche rapide au grand bain (80 l d économisés!) Vérifier et faire réparer le cas échéant les fuites aux robinets (jusqu à 120 l /jour) et/ou la chasse d eau (jusqu à 500 l/jour) Ex.: Une fuite sur un robinet 4l/h soit 35 m3/an à 2.94 /m3 = 102 /an Ne faire fonctionner la machine à laver le linge ou le lave vaisselle que lorsqu ils sont pleins Les matériels économes en eau Réduire la pression du réseau d eau domestique : réducteur de pression Plus la pression sera élevée, plus le débit sera important et plus votre consommation augmentera 2 à 3 bars suffisent pour le réseau domestique Coût : de 80 à 150 Les matériels économes en eau Installer des mousseurs à vos robinets (division par 2 à 5 du débit d eau pour un confort identique) Les matériels économes en eau Réduire le volume de sa chasse d eau ou acheter une chasse d eau à débit variable (6 l d économisés par chasse!) Coût : 4 à 10 pièce Les mousseurs économiques mélangent l air et l eau sous pression. avec un réducteur de débit qui permet de passer de 15/20 l/min à 5/8 l/min. Plusieurs débits possibles Système 3/6 litres Coût : Coût : l ensemble Système de réduction du volume existant 4

5 Les matériels économes en eau Installer une douchette économe dans votre douche Eau et énergie Economiser l eau c est aussi économiser de l énergie! Transport, traitements et potabilisation Énergie nécessaire pour chauffer l ECS Effet Venturi 40 à 50% d économie 6-9 l/min contre l/min avec une douchette normale 26/05/2011 Coût : Mieux gérer l eau dans l habitat Exemple de calcul d amortissement Pour une douchette Et encore. Constantes utilisées : - Prix du m³ d eau froide : 2.94 TTC (Prix du m³ sur la Chambéry métropole) - Prix du m³ d eau chaude : Durée d une douche : 4 min - Nombre de douche / famille/ jour : 3 - Débit moyen d une douchette classique : 15l/min - Débit moyen d une douchette économique : 7l/min - Pression utilisée : 3 bars - Les consommations annuelles sont calculées sur une base de 330 jours. Consommation et économie réalisées sur une année: - Consommation pour une installation classique = 59 m³ - Consommation pour une installation «économique» = 28 m³ - Donc par an 31 m³ sont ainsi économisés, ce qui équivaut à 31*8.28 = 256 TTC Investissement douchette économiques (Modèle Mahana) : 26 TTC Temps de retour sur investissement : 37 jours La gestion des eaux de pluie Les toilettes sèches L assainissement autonome 5

6 La récupération d eau de pluie Il pleut en France en moyenne 800 mm d eau par an (1250 mm en Savoie) sur 150 jours. Intérêts de récupérer cette eau au niveau environnemental : -Par temps d orage, limiter le ruissellement (bassin de rétention d eau) -Eau non traitée, plus douce, elle ne nécessite pas de produits anti-calcaire - Réduire la quantité d eau à traiter quand ce n est pas nécessaire de la rendre potable Combien peut-on récupérer? En Savoie : 100m2 de toiture = 126m3 d eau par an soit une économie : jusqu à 370 par an On récupère 82m3 avec une citerne de 1500 litres, 100m3 avec une citerne de 5000 litres et 123m3 avec une citerne de litres! La récupération d eau de pluie Que peut on faire avec cette eau : - arroser le jardin - lavage des véhicules ou autres Après une première filtration (10µm) - utilisation dans le lave linge et lave vaisselle - utilisation dans les chasse d eau Après une seconde filtration (<10µm) - utilisation dans la douche - utilisation dans le lave vaisselle Après une ultime filtration (céramique, osmoseur) - eau potable Schéma de principe pour usage extérieur La récupération d eau de pluie Schéma d une installation pour usage intérieur Source : La maison écologique 6

7 La récupération d eau de pluie Pour éviter le dépôt de matière organique (et donc la création de boue) Utilisation : sanitaires, machines à laver La récupération d eau de pluie Arrêté du 21/08/08 : autorisation d utiliser l eau de pluie pour les chasse d eau, nettoyage des sols, et lave linge sous réserve de mise en œuvre d un dispositif de traitement adapté. Les obligations : - double réseau avec disconnecteur, repérer les canalisations «eau de pluie» - déclarer l installation à la préfecture. Accord préalable de la DDASS nécessaire pour les bâtiments à usage collectif (logements, administrations, lycées, ), d où inégalité sur le territoire - régler la redevance d assainissement correspondant au volume d eau usée rejeté (comptage) - entretien annuel des filtres, vidange annuelle de la cuve, carnet sanitaire à jour avec suivi des opérations Les prix Usage extérieur : coût à partir de 60 La gestion des eaux pluviales à l échelle collective Usage intérieur Exemple : une solution gravitaire (cuve intérieure de 5000 l + un filtre à brindille + 1 robinet WC basse pression + une bascule automatique sur réseau potable) : HT hors pose Exemple : un kit pour usage domestique (cuve à enterrer 3000l + filtrage + siphon de trop plein + crépine + tuyau d aspiration + station de pilotage) : 3500 HT hors pose Installation complète jusqu à un usage alimentaire : 5000 à 8000 HT avec la pose Crédit d impôt 25% + certaines aides locales. 7

8 La gestion des eaux pluviales Les toilettes sèches La législation française des toilettes sèches Historique Elle exigeait que les habitations soient équipées de toilettes à chasse d eau mais elle ne disait pas que les toilettes sèches étaient strictement interdites Arrêté 07/09/09 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d assainissement non collectif : «art 17» les toilettes sèches sont autorisées. Précision des deux types d usage (en mélange + compost ou en séparé + séchage) Arrêté 07/09/09 relatif aux modalités de l exécution de la mission de contrôle des installations d assainissement non collectif : La commune doit contrôler qu elles ne présentent pas de nuisance pour le voisinage, qu elles sont étanches, qu elles respectent les règles d épandage et de valorisation des sous-produits, que la solution choisie correspond au type d usage Les excréments : déchets ou ressources? «Une chasse utilise autant d eau potable que la quantité nécessaire pour irriguer la terre de culture qui nourrit son utilisateur. L épuration de ses effluents détruit autant de matière organique qu il faut pour fertiliser, après compostage, ces mêmes terres. L usager d un WC détruit donc chaque année sa base alimentaire, dans un monde où les deux tiers de l humanité ne mangent pas à leur faim.» Joseph ORSZAGH, ancien professeur de chimiephysique à l université de Mons-Hainaut (Belgique). Dit autrement : sur une année, une personne ne remplirait qu un bidon de 200 litres avec ses excréments alors qu elle utilise litres d eau environ pour les évacuer avec une chasse d eau. Soit l équivalent de son besoin vital en eau pendant 14 ans! 8

9 L assainissement autonome 3 solutions Fosse septique: la classique Micro station: l alternative Phyto-épuration: l écologique La législation française pour l assainissement non collectif dit «autonome» Rappel : Obligation de se raccorder au réseau quand il existe Arrêté du 07/09/09 : «art 2» précise les principes généraux des prescriptions techniques et notamment ouvre la porte à la phyto-épuration en faisant apparaître dans le texte les termes d installations traitant «à l air libre», «en surface» les eaux usées. Chaque technique a besoin d un agrément (12 mois) Filtre à sable vertical Prétraitement fermentation anaérobie Micro station d épuration Traitement secondaire Dégradation microbienne aérobie Le sol joue le rôle d épurateur, quid des déchets de la fosse? 9

10 Qualité «eau de baignade» Schéma de principe L eau à la maison Sandrine Cabrit Leclerc ed Terre Vivante Assainissement autonome par filtre planté de roseaux Dimensionnement eaux grises + eaux vannes : 4 à 5 m² par équivalent habitant (EH) eaux grises seules : 2 à 3 m² par équivalent habitant Coût Maison individuelle : 7 à yc étude et terrassement Pour éq habitant : A titre d exemple : un système avec filtre à sable coûte environ 8000 à posé Traitement physique (lit de graviers et système racinaire) Traitement chimique (absorption par les plantes de nitrates et de phosphates, décomposition de polluants ménagers) Traitement biologique grâce au développement de bactéries fixées sur les racines des roseaux : décomposition des dépôts en éléments solubles et nutritifs pour les plantes un faucardage par an Eau de boisson ADOUCISSEUR D'EAU DOMESTIQUE ADOUCISSEUR ou pas ADOUCISSEUR Jean Luc DOL 26/05/

11 L osmose inverse Principe : faire passer de l eau chargée à travers une membrane semi-perméable, sous pression, pour retrouver de l eau pure. Cinq niveaux de traitements successifs pour avoir de l eau pure : - filtre de 5 µm, puis de 1µm, - charbon actif pour éliminer les MO, le chlore, les pesticides - Membrane d osmose qui fabrique l eau pure (0.5 nm, soit la taille de la molécule d eau). Bactérie > 1000nm - Charbon actif post stockage d eau pure - Option : filtre mécanique lavable de 100µm en amont des 5 filtres : fait durer plus longtemps les autres filtres + limite les effets du calcaire Jean Luc DOL 26/05/2011 Merci de votre attention ADIL (conseils juridiques) Pour aller plus loin Les toilettes sèches Centre d information sur l eau (CI-EAU) Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales Toilettes à compost pour «la campagne» Espace Info Energie (Conseils techniques et économiques, aides financières ) Sites internet : Toilettes à séparation pour «la ville» 11

12 Les toilettes sèches : exemple public «aucune odeur, faible consommation d énergie, entretien et vidange très faciles» dixit Jean Marc Burnet, téléphérique des grands Montets - Argentière La gestion des eaux pluviales à l échelle individuelle Allonger le temps de parcours de l eau et favoriser son infiltration dans le sol Toiture végétalisée : un autre moyen de réintroduire de la biodiversité Sainte Foy Tarentaise 3300m d altitude Mise en service novembre