L impact des politiques de scolarisation des filles:

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1 Publié dans la série : Une éducation de qualité pour tous L impact des politiques de scolarisation des filles: Mauritaine, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal Roser Cusso Pour obtenir une copie de cet ouvrage, s adresser à : information@iiep.unesco.org Le catalogue des publications et documents peut être consulté sur le site Web de l IIPE : assistance for the publication of this bookle Publié par: Institut international de planification de l éducation/unesco 7-9 rue Eugène-Delacroix, Paris ISBN X UNESCO 2003 Institut international de planification de l éducation

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3 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal Roser Cussó UNESCO : Institut international de planification de l éducation

4 Les idées et les opinions exprimées dans ce volume sont celles de l auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l UNESCO ou de l IIPE. Les appellations employées dans ce volume et la présentation des données qui y figurent n impliquent de la part de l UNESCO ou de l IIPE aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant à leurs frontières ou limites. La publication de ce document a été financée grâce à la subvention de l UNESCO et aux contributions de plusieurs États membres de l UNESCO, dont la liste figure à la fin de ce document. Publié par : l Institut international de planification de l éducation 7-9, rue Eugène-Delacroix, Paris, France information@iiep.unesco.org Site Web de l IIPE : Maquette de couverture : Maro Haas Composition : Linéale Production Impression et brochage : Atelier d impression de l IIPE ISBN X UNESCO 2003

5 Table des matières Liste des encadrés 7 Liste des graphiques 8 Liste des taleaux 10 Chapitre I. Introduction Présentation de l étude : importance de la scolarisation des filles Objectifs de l étude Contexte et étendue de l étude : les objectifs de Dakar et l EPT 15 Chapitre II. Politiques visant à une meilleure participation des filles à l éducation Méthode d évaluation des mesures mises en œuvre et sources d information Offre scolaire, qualité de l enseignement et mesures incitatives18 Chapitre III. Première évaluation statistique des années 1990 : des disparités qui persistent Vision d ensemble Analyse statistique par pays Difficultés des pays les plus pauvres 32 Chapitre IV. Impact des politiques de scolarisation des filles en Mauritanie, en Tunisie, en Inde, au Bangladesh et au Sénégal Mauritanie : grande expansion du réseau scolaire en zones rurales Tunisie : important soutien financier à l expansion et à la rétention scolaires Inde : expansion de l offre scolaire et mesures incitatives destinées aux familles 51 5

6 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal 4 Bangladesh : l apport des politiques des ONG à l éducation non formelle Sénégal : parité dans l admission à l enseignement primaire et dans le rendement scolaire 67 Chapitre V. Premières conclusions et recommandations sur les mesures les plus prometteuses pour la scolarisation des filles Quelques conclusions générales 77 2 Les mesures les plus prometteuses pour la scolarisation des filles dans les pays sélectionnés 83 3 Recommandations 87 Références et sources 91 Annexes Annexe 1 Définition des indicateurs 95 Annexe 2 Glossaire 99 Annexe 3 Tableau A. Taux bruts d admission à l enseignement primaire inférieurs à 95 % en 1998 par sexe, 1990 et Annexe 4 Tableau B1. Taux bruts de scolarisation dans le primaire inférieurs à 85 % en 1998 par sexe, 1990 et Tableau B2. Taux bruts de scolarisation dans le primaire inférieurs à 85 % en 1998 par sexe, 1990 et Annexe 5 Tableau C. Taux de survie à la 5 e année d études du primaire inférieurs à 90 % en 1998 par sexe, 1990 et Annexe 6 Tableau D. Pourcentage de redoublants dans l enseignement primaire de plus de 10 % en 1998 par sexe, 1990 et Annexe 7 Tableau E. Relation entre le pourcentage d enseignantes et les TBS du primaire féminins,

7 Liste des encadrés Encadré 1 Encadré 2 Encadré 3 Encadré 4 Les six objectifs de Dakar Mauritanie : autres politiques visant à un accroissement de la scolarisation et à une éducation de meilleure qualité Tunisie : autres politiques éducatives pour l éducation pour tous Bangladesh : le programme Food for education 7

8 Liste des graphiques Graphique 1 Taux bruts de scolarisation (TBS) pour le primaire, le secondaire et le supérieur dans les pays en développement, Graphique 2 TBS féminins du primaire inférieurs à 85 %, 1990 et 1998 Graphique 3 PIB par habitant, , pour une sélection de pays avec des TBS du primaire inférieurs à 70 % en 1998 Graphique 4 Graphique 5 Graphique 6 Graphique 7 Graphique 8 Graphique 9 Graphique 10 Mauritanie : TBS du primaire des filles, nombre d écoles et d enseignants, Mauritanie : taux de survie scolaire jusqu à la 5 e année du primaire et dépenses publiques totales d éducation en pourcentage du PIB, Tunisie : TBS du primaire et du secondaire combinés féminins (1+2) et dépenses publiques totales d éducation en pourcentage du PNB, Tunisie : TBS féminins et pourcentage d enseignantes dans le primaire, Inde : TBS dans les enseignements primaire et secondaire combinés (1+2) par sexe, Uttar Pradesh : nombre de garçons et de filles dans l enseignement primaire et secondaire, Bangladesh : TBS dans l enseignement primaire par sexe,

9 Graphiques Graphique 11 Graphique 12 Graphique 13 Graphique 14 Graphique 15 Bangladesh : PIB par habitant et dépenses publiques d éducation en % du PNB, Sénégal : TBA au primaire et TBS du primaire par sexe, Sénégal : nombre d écoles et d enseignants et taux d encadrement dans le primaire, Sénégal : TBS dans l enseignement secondaire par sexe, Sénégal : dépenses publiques totales d éducation en pourcentage du PIB,

10 Liste des tableaux Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Les mesures visant à augmenter la scolarisation des filles Mauritanie : nombre d écoles et d élèves selon le nombre d années d étude offert, 1997 Tunisie : sélection d indicateurs de l enseignement primaire Taux de transition du primaire au secondaire de moins de 80 % en 1998 par sexe, 1990 et 1998 TBS du secondaire de moins de 50 % et des IPS inférieurs à 0,80 en 1998 par sexe, 1990 et

11 Chapitre I Introduction 1. Présentation de l étude : importance de la scolarisation des filles Éliminer les disparités entre les sexes à l école est l un des objectifs principaux du Cadre d action du Forum mondial sur l Éducation pour tous (EPT) tenu à Dakar (Sénégal) en Les enfants d âge scolaire et non scolarisés étaient estimés à environ 124 millions en 1990 et autour de 116 millions en Les filles constituent toujours, environ 60 % de ces effectifs. La plupart d entre elles appartiennent à des groupes défavorisés et habitent en zone rurale d Asie du Sud-Est et d Afrique subsaharienne. Beaucoup d études traitent des politiques et des mesures susceptibles d augmenter les niveaux de scolarisation et de rétention des filles. Les analyses sur l impact des mesures effectivement mises en oeuvre sont, en revanche, beaucoup moins nombreuses. Un bon nombre de pays n ayant pas réussi à faire des progrès dans ce domaine, une évaluation plus précise des mesures les plus efficaces mises en oeuvre dans d autres pays s avère dès lors cruciale. Les effets bénéfiques de la scolarisation des filles dans les domaines socioéconomique, politique et culturel ont été évoqués à de multiples occasions. Les principaux arguments sont les suivants : 11

12 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal La scolarisation des filles a une incidence sur la condition socioéconomique des femmes et sur le développement économique en général. La scolarisation peut déboucher sur un emploi mieux rémunéré qui favorise la croissance de la productivité économique à l échelle nationale. La différence entre les salaires des hommes et des femmes ayant des fonctions et des responsabilités similaires reste toutefois un problème dans la grande majorité des pays. La scolarisation des filles a par ailleurs un impact important sur le succès des programmes de lutte contre la pauvreté et de développement équitable et durable. Outre les retombées économiques liées au niveau d instruction (opportunités d emploi et de revenu), la scolarisation féminine contribue à changer les attitudes face aux conditions sociologiques et psychologiques qui font perdurer la pauvreté (PNUD, 1997). La scolarisation des filles, surtout dans l enseignement secondaire, a une incidence sur la baisse de la fécondité. À quelques exceptions près, l augmentation du niveau d instruction et la baisse de l analphabétisme s accompagnent de la baisse du nombre d enfants par femme, les femmes instruites ayant tendance à se marier plus tard et à utiliser davantage les moyens de contraception. Les femmes instruites sont mieux informées et peuvent prendre des décisions concernant la santé, la nutrition et l hygiène en général et de l enfant en particulier (baisse de la mortalité infantile). Il existe même une corrélation entre l éducation des femmes et l espérance de vie des hommes (King et Hill, 1993). La scolarisation des filles est un facteur qui contribue fortement à l émancipation et à l autonomisation des femmes, mais aussi des groupes sociaux défavorisés dont elles font partie (populations rurales, minorités ethniques et linguistiques, marginaux urbains). Les femmes instruites 12

13 Introduction sont en mesure d exiger le respect de leurs droits de citoyennes, notamment le suffrage ou d autres formes de participation et de revendication politiques. Enfin, dans le domaine de la paix, la participation scolaire des filles et des groupes défavorisés peut contribuer à mettre fin aux inégalités et aux discriminations qui alimentent les conflits et les intolérances au sein de la société. À cette fin, la scolarisation doit s accompagner d une adaptation du contenu des programmes et de la formation des enseignants afin d éviter que l école véhicule des attitudes discriminatoires. En résumé, atteindre l objectif d éducation de base pour tous et favoriser le progrès socio-économique en général passe par l amélioration de la scolarisation des filles et par le développement de systèmes éducatifs solides et durables. Rappelons par ailleurs que les objectifs de la scolarisation des filles sont variés et complexes. Ils touchent tous les domaines liés à l enseignement tels que l offre scolaire, l élaboration du curriculum ou la formation des enseignants, ainsi que des aspects liés aux besoins socioéconomiques comme la disponibilité de services scolaires (cantines, garderies) ou les programmes pour les enfants qui travaillent, y compris ceux qui accomplissent chez eux de lourdes tâches ménagères. À la lumière des effets bénéfiques de la scolarisation des filles, l évaluation et la mesure de l extension, de la qualité mais aussi de l impact des mesures visant la scolarisation des filles s imposent donc comme une priorité. 2. Objectifs de l étude Compte tenu du faible nombre d évaluations de l impact des mesures de scolarisation des filles, cette étude vise essentiellement à : 13

14 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal identifier des politiques éducatives ayant produit des résultats tangibles dans le domaine de la scolarisation des filles ; tirer les premières conclusions sur la relation entre les mesures prescrites, leur application et leur traduction en termes de scolarisation des filles ; à partir de ces résultats, aider les États membres à choisir, entre les différentes mesures existantes, celles susceptibles d accroître la scolarisation des filles et d en améliorer la qualité. Ces objectifs supposent l identification de politiques concrètes mais aussi, dans la mesure du possible, leur articulation, leur justification, leur mise en contexte, leur étendue et leur analyse critique. Il est toujours difficile d isoler les effets de politiques, parfois très générales, visant l amélioration de la scolarisation des filles et des groupes défavorisés. Les mesures peuvent souvent être ponctuelles ou s étendre à une partie limitée du territoire. Il existe, en outre, de nombreux projets menés par des agences internationales et des organisations non gouvernementales (ONG) en collaboration avec les gouvernements. Il est enfin important de vérifier si l objectif d une plus grande scolarisation est cohérent avec d autres priorités telles que le respect de la diversité sociopolitique, culturelle et linguistique des populations : la diversité est en effet une réalité structurelle à prendre en compte dans le processus de planification et fait partie intégrante des objectifs de l Éducation pour tous. Cette étude est divisée en cinq grandes parties. Après une introduction présentant les objectifs, le contexte et l étendue de l étude, la deuxième partie résume la méthode d évaluation et les sources d information et passe en revue les principales politiques de scolarisation des filles (offre scolaire, qualité de l enseignement, mesures incitatives). La troisième partie fait un état des lieux statistique des disparités entre garçons et filles entre 1990 et 2000 : certains pays ont fait des progrès remarquables au cours de la décennie, des disparités persistant toutefois, surtout dans les pays les plus pauvres. Les politiques de scolarisation des filles en Mauritanie, en Tunisie, en Inde, au Bangladesh et au Sénégal sont étudiées et évaluées dans la quatrième partie. 14

15 Introduction Enfin, la cinquième partie présente les premières conclusions sur les mesures les plus porteuses pour la scolarisation des filles ainsi que quelques recommandations à ce sujet. La définition des indicateurs, un glossaire et des tableaux statistiques complémentaires sont présentés en annexe, à la fin du document. 3. Contexte et étendue de l étude : les objectifs de Dakar et l EPT Cette étude se situe dans le contexte des objectifs du Cadre d action du Forum mondial de Dakar sur l éducation (voir encadré 1). Ces objectifs ont été approuvés en 1990, lors de la Conférence mondiale sur l Éducation pour tous tenue à Jomtien (Thaïlande). Cette dernière avait réuni les États membres et les principales agences de développement dans le but d arriver à un engagement fort sur le caractère prioritaire de l éducation. À Dakar, cette priorité a été réitérée, accompagnée de la volonté des agences de faire un effort commun de coordination et d appui aux États. À cette occasion, l UNESCO a publié un rapport statistique faisant le bilan de l EPT à l an 2000 (UNESCO, 2000). Cette étude reprend l analyse des évolutions intervenues entre 1990 et 2000 en matière de scolarisation des filles dans l enseignement de base (enseignement primaire et premier cycle de l enseignement secondaire 1 ) tout en mettant l accent sur l impact des politiques éducatives. Les principaux thèmes traités sont l accès et la participation des enfants au système scolaire, la rétention des élèves, l encadrement et la qualité de l éducation et le financement de l éducation de base. 1. Les données par cycle n étant pas souvent disponibles, nous avons, dans la plupart de cas, pris en compte l ensemble du secondaire. 15

16 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal Encadré 1. Les six objectifs de Dakar (i) (ii) développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés ; faire en sorte que d ici à 2015 tous les enfants, notamment les filles et les enfants en difficulté ou issus de minorités ethniques, aient la possibilité d accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu à son terme ; (iii) répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l acquisition des connaissances ainsi que des compétences liées à la vie courante ; (iv) améliorer de 50 % les niveaux d alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, d ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d éducation de base et d éducation permanente ; (v) éliminer les disparités entre les sexes dans l enseignement primaire et secondaire d ici à 2005 et instaurer l égalité dans ce domaine d ici à 2015 en veillant notamment à assurer aux filles l accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite ; (vi) améliorer sous tous ses aspects la qualité de l éducation et garantir son excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d apprentissage reconnus et quantifiables notamment en ce qui concerne la lecture, l écriture, le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante. Source : Forum mondial sur l Éducation, 2000 : paragraphe 7. 16

17 Chapitre II Politiques visant à une meilleure participation des filles à l éducation 1. Méthode d évaluation des mesures mises en œuvre et sources d information Afin d identifier et d évaluer les progrès en matière de scolarisation des filles, nous nous baserons sur l étude de l évolution de différents indicateurs de l éducation ainsi que sur celle d un certain nombre de variables intermédiaires, comme sur d autres informations complémentaires. Si les pays analysés possèdent un bon système de gestion de l information sur l éducation, le financement et la population, les différents indicateurs seront fiables, variés et récents. La disponibilité d information est donc une condition nécessaire pour saisir la situation scolaire d un pays et évaluer l impact des politiques mises en œuvre. Lorsque des données comparables sur le plan international ne sont pas disponibles, les indicateurs calculés dans le cadre des études de cas très nombreuses pour certains pays peuvent aussi être utilisés dans l évaluation des politiques nationales. Des informations sur les politiques de l éducation mises en œuvre sont également nécessaires. Les améliorations dans la scolarisation des filles sont liées aux politiques spécifiques qui les ont provoquées ou, du moins, amenées indirectement. Les informations sur les politiques éducatives sont généralement publiées ou diffusées par les gouvernements dans des rapports ou lors de conférences internationales. Elles font souvent partie de plans ou de programmes sur plusieurs années (quinquennaux ou décennaux) avec des objectifs divers dont ceux concernant l éducation des filles. 17

18 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal Les principales sources d information utilisées dans ce rapport sont les publications et les rapports nationaux ainsi que les publications statistiques de l UNESCO. Nous avons également consulté et utilisé des statistiques et des informations produites par la Banque mondiale et l UNICEF. Les publications de l UNESCO fournissent des séries statistiques comparables sur les plans méthodologique et international. Les publications et les rapports nationaux contiennent des informations sur les politiques nationales et des statistiques parfois plus pointues que celles publiées dans les rapports internationaux, même si elles ne sont pas toujours comparables. Les informations produites par la Banque mondiale et l UNICEF concernent souvent des projets particuliers appliqués dans des régions-cibles. La Banque mondiale produit, quant à elle, des rapports nationaux très riches en données, notamment sur le financement de l éducation (voir Références et sources). 2. Offre scolaire, qualité de l enseignement et mesures incitatives Les politiques destinées à l amélioration de la scolarisation des filles sont très variées, tout comme les problèmes rencontrés par les décideurs et les experts en éducation lors de la mise en œuvre de l extension de la scolarisation des filles. Ces problèmes ont souvent trait aux contraintes budgétaires, voire aux crises financières, auxquelles sont confrontés certains pays. Les instabilités politiques peuvent aussi affecter la continuité des différentes politiques. Mais les planificateurs rencontrent surtout la difficulté de choisir entre les différentes mesures existantes : quelles sont les mesures les plus efficaces et les mieux adaptées aux réalités nationales? Qu apprendre de chaque expérience compte tenu de sa spécificité? Quel équilibre coût-bénéfice pour chaque mesure? La scolarisation des filles suppose à la fois la définition de politiques adaptées aux résultats recherchés et l exercice d arbitrages parmi les différentes mesures à prendre dans un contexte de contrainte financière. En général, et 18

19 Politiques visant à une meilleure participation des filles à l éducation pour faciliter leur présentation, les différentes politiques peuvent se diviser en trois grands groupes : les mesures qui visent le développement de l offre scolaire, celles qui ont pour objectif la meilleure qualité des enseignements et celles qui visent à encourager une plus grande demande de scolarisation de la part des familles (voir tableau 1). Les premières cherchent à étendre le système éducatif (public, privé ou informel) tandis que les autres visent à améliorer la qualité des enseignements et prennent en considération les caractéristiques sociales, culturelles et économiques des familles (Stromquist, 1997). 1. Extension de l offre scolaire. Il s agit surtout d augmenter les places scolaires disponibles. La construction d écoles et de salles de classe est une condition nécessaire à l expansion de l accès à la scolarisation, surtout si elle contribue à une extension du réseau scolaire dans les zones rurales reculées et/ou marginalisées. L expansion du système non formel est également un facteur important. La croissance du secteur privé et communautaire peut répondre aux restrictions budgétaires de l État. L augmentation du nombre d enseignants et/ou l augmentation du taux d encadrement font aussi partie de ce groupe de mesures. Enfin, il faut également noter la possibilité de créer et/ou d augmenter le nombre d écoles multigrades ou bien d utiliser de façon plus intense les écoles existantes (double flux). 2. Amélioration de la qualité de l offre scolaire. La qualité de l enseignement est un facteur central de la rétention scolaire. La qualité concerne les caractéristiques de l établissement scolaire aussi bien que le contenu des manuels ou la formation des enseignants. Un taux d encadrement (nombre d élèves par maître) peu élevé est également une condition importante de la qualité scolaire. L accès au matériel pédagogique, à une bibliothèque, l adéquation du curriculum scolaire, la révision des manuels, l enseignement des langues nationales et/ou minoritaires, l existence d une formation initiale et continue des 19

20 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal personnels enseignants ou une bonne gestion et une bonne supervision scolaires sont aussi des éléments déterminant la qualité de l enseignement Mesures incitatives à la demande de scolarisation. Si certaines des mesures citées plus haut (l adaptation du curriculum scolaire ou l attitude des enseignants) peuvent également agir comme des incitations à la demande scolaire, les mesures incitatives les plus représentatives sont : les aides ou exemptions économiques comme l élimination des frais de scolarité, la suppression de l obligation de porter des uniformes (ou leur gratuité), les repas gratuits et les bourses scolaires ; la disponibilité d eau courante, de toilettes, de cantines, de service médical ; la mise en œuvre de programmes de sensibilisation en faveur de la scolarisation des filles comme, notamment, l alphabétisation des mères ; la mise en œuvre de mesures ayant des effets indirects sur la scolarisation, comme, par exemple, la création d établissements pré-primaires et de garderies. Ces établissements et services libèrent les filles de la tâche de garder leurs frères et sœurs cadets. Dans le contexte des politiques de développement rural, le remplacement des moulins à bras par des moulins électriques peut jouer un rôle important dans la scolarisation des filles, ce type de moulin déchargeant les filles du travail de pilage. 2. Selon une étude sur le district d Orissa (Inde) les variables liées à l école expliquent mieux les différents rendements scolaires des élèves que les caractéristiques sociales et économiques des familles. L abandon scolaire des filles peut être réduit par une meilleure gestion de l école, par l amélioration du contenu des enseignements et, surtout, par une plus forte activité de supervision interne (Gasper et Ray, 1998). 20

21 Politiques visant à une meilleure participation des filles à l éducation Tableau 1. Les mesures visant à augmenter la scolarisation des filles Mesures mettant l accent sur l offre scolaire Expansion du système Augmentation du nombre de Meilleure utilisation des formel salles de classe, d écoles salles et écoles (multigrade, (diminution de la distance double flux) entre l école et les habitations) Augmentation du nombre Augmentation du taux d enseignants d encadrement Augmentation du nombre Création d écoles séparées d enseignantes (dans certains pour les filles et les garçons pays ou dans certains contextes) Nouveaux systèmes de travail pour les enseignants : par exemple, enseignements organisés par équipes Augmentation des dépenses Augmentation de l apport publiques et/ou de l efficacité du secteur privé et/ou des de leur utilisation communautés Expansion du système Développement des écoles Développement du non formel et des écoles non formelles et religieuses : partenariat entre ONG et religieuses élargissement des horaires, pouvoirs publics : des matières enseignées coordination des pédagogies et des programmes scolaires Expansion du privé, des Reconnaissance de ces écoles : écoles communautaires coordination des pédagogies et des programmes scolaires Mesures mettant l accent sur la qualité des enseignements Amélioration de la qualité Révision du curriculum scolaire et de la pertinence Adéquation culturelle : langues Disponibilité de matériel nationales et/ou autochtones pédagogique et scolaire Formation des enseignants. Supervision scolaire Existence de programmes de formation initiale et continue des enseignants 21

22 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal Sensibilisation au genre dans le contenu du programme scolaire Sensibilisation au genre dans la pratique des enseignants Révision (remplacement) des manuels scolaires Existence de programmes de formation des enseignants prenant en considération les problèmes de genre Mesures mettant l accent sur la demande scolaire : mesures incitatives Amélioration des locaux Transport, toilettes, et des services chauffage, cantine, service médical, etc. Introduction de services Garderies, cantines visant le remplacement du travail des filles Mesures visant à réduire Gratuité de l inscription, Bourses pour les filles le coût de la scolarisation des livres et autres matériels, des familles suppression des uniformes, gratuité de la cantine, du transport Modification des Intervention dans les médias, Création d associations conditions sociales et l économie, l éducation et d influence; théâtre culturelles contribuant à la famille. Nouvelles lois ou populaire maintenir les femmes dans directives une position inférieure dans la société Participation des parents Programmes de aux activités et à la direction sensibilisation en faveur de de l école la scolarisation des filles Les décideurs et planificateurs sont donc amenés à choisir entre les différentes mesures existantes en tenant compte de leur adéquation à la réalité et aux besoins nationaux, de leurs différents coûts, et en examinant les bénéfices qu on peut leur attribuer dans les différents aspects de la scolarisation. La troisième partie de cette étude analyse les mesures qui ont eu le plus d impact sur l augmentation de la scolarisation et de la réussite scolaire des filles pour les pays et états retenus. On peut déjà avancer que presque tous 22

23 Politiques visant à une meilleure participation des filles à l éducation les pays ayant connu une amélioration sensible de la scolarisation des filles ont étendu leur réseau d écoles pour rapprocher l établissement scolaire des familles, surtout en zone rurale. Ils ont tous augmenté, à des degrés divers, le nombre des enseignants. L amélioration de l accueil et de la qualité du système scolaire (eau courante, écoles complètes) ainsi que l introduction d un nombre de mesures incitatives plus ou moins coûteuses et plus ou moins répandues selon les pays (de la gratuité des frais de scolarité à l utilisation des langues autochtones dans l enseignement) se sont aussi avérées être des facteurs déterminants. En ce qui concerne les arbitrages entre les différentes mesures, chaque pays a fait des choix qui lui sont spécifiques. Certains pays ont privilégié l augmentation du taux d encadrement et/ou la baisse des salaires des enseignants (embauche de contractuels) pour réduire les coûts de l enseignement et permettre l extension de l offre. D autres, avec des budgets publics plus importants, ont, au contraire, choisi de faire baisser le taux d encadrement et d améliorer par conséquent les conditions de travail des enseignants aussi bien que la qualité des enseignements. Un certain nombre de pays ont privilégié des mesures incitatives coûteuses, notamment la gratuité de l école, les aides financières aux familles et aux groupes sociaux défavorisés. Certains de ces pays, dans un contexte de contrainte financière, ont eu également recours à l extension d écoles communautaires et d écoles privées dans lesquelles les familles assument une grande partie des frais de scolarité. D autres pays ont adopté un petit nombre de mesures incitatives et ont ciblé l offre scolaire en général. Les mesures dont les effets sont difficiles à saisir sont moins répandues et/ou moins suivies. C est le cas, par exemple, des programmes de sensibilisation destinés aux familles ou ceux pour lesquels les données ou les informations pertinentes ne sont pas toujours disponibles. 23

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25 Chapitre III Première évaluation statistique des années 1990 : des disparités qui persistent 1. Vision d ensemble Les disparités entre les sexes dans le monde en développement ont diminué depuis les années 1970 mais persistent toujours à tous les niveaux d enseignement (voir graphique 1). Si le taux brut de scolarisation des garçons dans le primaire a atteint 100 % depuis 1975, ce n est pas encore le cas pour les filles en 1997 (95 %). Il ne faut pas oublier que le taux brut se réfère aux enfants de tous les âges inscrits au primaire : un taux brut de 100 % n empêche pas l existence d un nombre plus ou moins important d enfants à l âge officiel du primaire non scolarisés (voir Définition des indicateurs, annexe 1). Le taux brut de scolarisation des garçons dans le secondaire n a dépassé 50 % qu au début des années 1990, 57 % en 1997, tandis que celui des filles reste à 46 % pour cette même année. Toutes ces disparités sont plus importantes en Asie du Sud (un taux brut de scolarisation des filles dans le primaire de 83 % contre un taux de 107 % pour les garçons et un taux brut de scolarisation des filles dans le secondaire de 36 % contre 54 % pour les garçons) et en Afrique subsaharienne (un taux de scolarisation des filles dans le primaire de 69 % contre un taux de 84 % pour les garçons et un taux de scolarisation des filles dans le secondaire de 23 % contre 29 % pour les garçons). À remarquer également les différences entre les taux bruts de scolarisation dans le primaire des garçons et des filles dans les États arabes : 92 % et 77 % respectivement. 25

26 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal Graphique 1. Taux bruts de scolarisation (TBS) pour le primaire, le secondaire et le supérieur dans les pays en développement, En % TBS Prim M TBS Prim F TBS Sec M TBS Sec F TBS Sup M TBS Sup F Source : UNESCO, Du point de vue de l évolution dans le temps des taux bruts par sexe pour tous les niveaux d enseignement, l accroissement est toujours plus accéléré chez les filles, surtout dans le secondaire. Pour ce niveau, les taux féminins passent du simple au triple en 27 ans (entre 1970 et 1997) et du simple au double pour les taux masculins au cours de la même période. Pour le primaire le rythme de croissance est plus faible. Si l objectif d augmentation significative des taux de scolarisation peut vraisemblablement être atteint, témoignant de la capacité du système scolaire à accueillir les enfants d âge officiel d entrée à l école, celui d élimination complète des disparités et d amélioration sensible de la rétention scolaire 26

27 Première évaluation statistique des années 1990 : des disparités qui persistent risque, quant à lui, d être plus difficile à satisfaire, ce, essentiellement au regard des courts délais octroyés à Dakar. En effet : (i) (ii) bien que les taux bruts aient augmenté, le nombre d enfants d âge officiel d entrée à l école primaire non scolarisés demeure important (on estime à 116 millions les enfants non scolarisés à l école primaire en 1998) ; les mesures nécessaires pour scolariser ces enfants sont, en général, plus coûteuses, car elles doivent atteindre des enfants appartenant pour la plupart aux groupes défavorisés, pauvres, habitant en zone rurale reculée et/ou des enfants qui travaillent ; (iii) la restriction financière de beaucoup de pays peut dès lors avoir des conséquences négatives sur l expansion de la scolarisation. 2. Analyse statistique par pays En complément de la section précédente et en guise d introduction à l analyse plus détaillée de la quatrième partie de cette étude, nous nous concentrerons ici sur l analyse des taux bruts d admission à l enseignement primaire, des taux bruts de scolarisation du primaire, des taux de survie à la 5 e année et des pourcentages de redoublants par pays (voir Définition des indicateurs, annexe 1). Les taux bruts de scolarisation dans le secondaire et les taux de transition du primaire au secondaire seront étudiés dans la cinquième partie. Certains de ces indicateurs ne sont pas disponibles pour tous les pays. En effet, comme signalé plus haut, la disponibilité d indicateurs de l éducation reflète les capacités statistiques des pays. Autrement dit, chaque collecte et production nationales de statistiques peut permettre le calcul d un nombre plus ou moins important d indicateurs. En général, un «minimum» d indicateurs est défini par la communauté internationale et peut être calculé 27

28 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal pour une proportion élevée de pays. Ce sont également les indicateurs communément utilisés dans les comparaisons internationales. C est le cas des 18 indicateurs de l EPT qui ont constitué le noyau commun de la première évaluation des progrès des objectifs de Dakar (UNESCO, 2000). À partir de l observation de ce premier ensemble d indicateurs, certains pays se détachent des autres en termes de progression des indicateurs sur les filles et de diminution de la différence entre garçons et filles. Dans certains cas cette diminution se reflète dans un seul indicateur (accès, rétention scolaire ou redoublement). Dans d autres, l amélioration de la situation des filles peut se manifester dans plusieurs aspects de la scolarisation. Voici l analyse par indicateur : Taux bruts d admission à l enseignement primaire. Cet indicateur permet de mesurer l accès des enfants à la première année du primaire, quel que soit leur âge. L analyse a été restreinte aux pays ayant des taux d admission inférieurs à 95 %. Deux tiers de ces pays présentent des index de disparité (IPS) inférieurs à 0,90 (voir tableau A, annexe 3). Cet index est calculé à partir du rapport entre l indicateur féminin et l indicateur masculin. L unité représente la parité entre les sexes. Lorsque l index est inférieur à l unité, la disparité est en faveur des garçons. S il dépasse cette valeur, la disparité est en faveur des filles. Les index les plus bas pour 1998 (moins de 0,80) concernent le Libéria, le Niger, l Éthiopie, le Yémen, le Tchad, le Burkina Faso, la République centrafricaine, le Bénin, Djibouti, le Mali, l Angola et la Guinée. Autrement dit, pour 100 garçons admis à l école, seulement 80 filles le sont à leur tour. Entre 1990 et 1998, la République centrafricaine et le Burundi ont vu leurs IPS diminuer, la situation des filles ayant empiré. En revanche, les index de parité pour la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée ont augmenté remarquablement au cours de la décennie, s approchant parfois de l unité. Pour la Guinée on constate une des plus fortes diminutions des disparités, avec un IPS passant de 0,50 en 1990 à 28

29 Première évaluation statistique des années 1990 : des disparités qui persistent 0,80 en Pour la plupart de ces pays, les indicateurs d admission montrent l existence d une importante population scolarisable majoritairement féminine n accédant pas à l école. Taux bruts de scolarisation dans l enseignement primaire. Cet indicateur mesure le degré de scolarisation des enfants dans le primaire, quel que soit leur âge. Plus facile à calculer que le taux net (données plus facilement disponibles), il donne une idée de la capacité d accueil du système scolaire. À la vue des données disponibles, le nombre de pays présentant des taux féminins pour le primaire inférieurs à 85 % est relativement élevé (voir graphique 2), se situant, pour une vingtaine d entre eux, au-dessous de la barre de 70 %. Ces taux ont en outre diminué aux cours de la décennie ( ) pour cinq pays, symbolisés par une sphère dans le graphique. Dans de nombreux cas, à de faibles taux d admission des filles correspondent fort logiquement des taux bruts de scolarisation également bas. La différence entre les sexes en faveur des garçons s en suit également (voir tableau B, annexe 4). Les IPS les plus bas (moins de 0,75) concernent, comme pour les taux bruts d admission, le Yémen, le Tchad, l Éthiopie, la Guinée, le Niger, le Bénin, la République centrafricaine, le Burkina Faso, Djibouti, le Mali et le Libéria, ainsi que la Guinée-Bissau, le Mozambique et la Côte d Ivoire. Il faut souligner le cas du Yémen et du Tchad, où le taux des garçons dépasse celui des filles de 35 points de pourcentage. Entre 1990 et 1998, tous les pays ayant des données disponibles ont vu leurs IPS s approcher de l unité sauf l Éthiopie, Djibouti et le Mozambique. Les augmentations relatives les plus importantes se trouvent au Yémen, au Sierra Leone, en Guinée, au Bénin, en Mauritanie, au Tchad, en Gambie et en Guinée- Bissau. Dans le cas du Yémen, si la progression vers la parité est forte, il faut noter que le taux brut de scolarisation féminin reste faible. Ces données permettent dès lors de mettre en relief la persistance de fortes disparités au détriment des filles ainsi que le nombre important de filles toujours non scolarisées. 29

30 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal Graphique 2. TBS féminins du primaire inférieurs à 85 %, 1990 et 1998 (en ordre croissant des taux pour 1998) 100 % TBS F 1998 TBS F 1990 Niger Djibouti Burkina Faso Mali Rép. dém. du Congo Guinée Rép. centrafricaine Burundi Éthiopie Érythrée Tchad Soudan Yémen Sierra Leone 1 Mozambique Sénégal Rép.-U. de Tanzanie Bénin Côte d Ivoire Guinée-Bissau 1 Comores Arabie saoudite Oman Gambie Koweit Papouasie NG Mauritanie 1. Les données pour la dernière année disponible se réfèrent à Source : UNESCO, Taux de survie à la 5 e année d études du primaire. Si l accès et la scolarisation nous renseignent sur la participation des enfants à l école, l analyse des taux de survie permet de se faire une première idée de la rétention scolaire et des différents degrés d abandon selon le sexe. Seuls les pays ayant des taux de survie inférieurs à 90 % ont été pris en compte pour cette analyse (un taux de 100 % signifie que tous les enfants atteignent la 5 e année d études). Les données disponibles montrent que le rendement scolaire des filles est en général plus élevé que celui des garçons (voir tableau C, annexe 5) montrant que les filles, une fois à l école, semblent mieux profiter des enseignements. En effet, trois quart des pays présentent des index de parité égaux ou supérieurs à l unité. 30

31 Première évaluation statistique des années 1990 : des disparités qui persistent Le Mozambique, le Togo, le Mali, le Malawi, le Bénin, le Tchad et la Côte d Ivoire ont, quant à eux, des IPS de moins de 0,95. Entre 1990 et la dernière année disponible, les évolutions sont très variables. La progression la plus grande vers la parité est observée en Colombie, puis au Laos, au Tchad, en Éthiopie et à Madagascar (ces quatre derniers pays ayant, toutefois, des valeurs absolues très basses). En résumé, si dans certains pays la participation est déjà relativement peu élevée, les faibles niveaux de rétention montrent comment, de surcroît, une partie importante des enfants admis à l école abandonne les études. Pourcentage de redoublants. Le pourcentage de redoublants permet de confirmer la tendance observée pour les taux de survie scolaire (voir tableau D, annexe 6). Les pourcentages de redoublement chez les filles sont plus faibles que chez les garçons, ce qui montre qu elles ont de meilleurs résultats scolaires qu eux. En Guinée équatoriale uniquement le pourcentage de redoublement chez les filles est sensiblement plus grand que chez les garçons. Pour trois quarts des pays ayant des données disponibles et des pourcentages supérieurs à 10 % (une quarantaine), les pourcentages de redoublants des garçons sont supérieurs à ceux des filles. Entre 1990 et 1998, la tendance générale a néanmoins été d aller vers une plus grande parité dans ce domaine et vers une baisse du niveau de redoublement en chiffres absolus. En résumé, pour les pays analysés ici, on peut remarquer un progrès certain et général, mais contrasté, vers la parité. Certains pays stagnent dans leurs capacités de scolarisation en général, et dans celle des filles en particulier, tandis que d autres expérimentent un progrès remarquable dans au moins un indicateur. En termes de taux d admission au primaire, on peut signaler la progression de la Mauritanie, du Sénégal et de la Guinée. Quant aux taux bruts de scolarisation, la Guinée, le Bénin, la Mauritanie, le Tchad, la Gambie et la Guinée-Bissau ont fait des efforts pour la scolarisation des filles en termes relatifs. La Mauritanie a également atteint cet objectif en 31

32 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal termes absolus. Quant à la rétention scolaire, les faibles taux de survie de certains pays signalent un problème important d abandon scolaire. Ces indicateurs nous donnent une première vision des problèmes de disparité entre les sexes, des améliorations intervenues dans ce domaine et des efforts restant à faire, surtout en termes d accès à l école et de rétention scolaire. Les données comparables au niveau international n étant pas toujours disponibles, il s agit ici d une introduction à partir de laquelle nous ne pouvons pas encore isoler les pays pour lesquels des réussites en termes de scolarisation de filles sont clairement identifiables, avec les exceptions que constituent la Mauritanie et le Sénégal. 3. Difficultés des pays les plus pauvres Cette introduction statistique nous a également permis d attirer l attention sur les pays rencontrant le plus de difficultés pour atteindre les objectifs de Dakar. Les pays avec des taux bruts de scolarisation dans le primaire inférieurs à 70 % en 1998 se trouvent tous en Afrique. La plupart de ces pays sont pauvres : un Produit intérieur brut (PIB) par habitant bas (autour de deux dollars par jour par personne) et stagnant, sauf exception, depuis de longues années notamment depuis le milieu des années 1980 (voir graphique 3). Les problèmes de financement de l éducation et d utilisation efficace des ressources sont pour beaucoup dans la stagnation des taux bruts de scolarisation pour les deux sexes et dans le maintien du retard dans la scolarisation féminine. Les filles sont particulièrement défavorisées dans des pays où l on peut s attendre à ce que les contraintes budgétaires touchent les populations les plus fragiles : populations rurales faisant souvent appel à la main-d œuvre enfantine, groupes marginaux urbains, minorités. Comme signalé plus haut, la scolarisation de ces populations risque d être plus coûteuse tout comme l augmentation de la qualité des enseignements et de la rétention scolaire en général. La réussite de l EPT s annonce difficile et longue dans ces pays. 32

33 Première évaluation statistique des années 1990 : des disparités qui persistent Graphique 3. PIB par habitant, , pour une sélection de pays avec des TBS du primaire inférieurs à 70 % en Burkina Faso Tchad PIB par habitant en dollars des EU (constants de 1995) Congo, Rép. Dém. Erythée Guinée Sierra Leone Djibouti Ethiopie Niger Source : Banque mondiale, 2000a. La section suivante analyse cinq pays se détachant des autres par leur progression remarquable dans au moins deux ou trois aspects importants de la scolarisation des filles et de la scolarisation en général (accès, rétention, qualité). À la Mauritanie et au Sénégal, pays identifiés dans l évaluation statistique précédente, s ajoutent la Tunisie, l Inde, et le Bangladesh. Pour tous ces pays, des indicateurs comparables et/ou des informations et des données complémentaires (rapports nationaux, études de cas, etc.) aussi bien que des informations concernant leurs politiques éducatives sont disponibles et particulièrement complets. Bien entendu, cette liste n est pas exhaustive. Ces pays représentent toutefois chacun un exemple pertinent de diverses 33

34 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal mesures ayant eu des résultats positifs dans des contextes différents. Le Sénégal a ainsi fait des progrès remarquables vers la parité dans l admission au primaire et dans le rendement scolaire à ce niveau d enseignement tout en ayant une politique financière d austérité. La Tunisie, quant à elle, a maintenu un niveau de dépenses d éducation très élevé pour soutenir l expansion et la rétention scolaires dans le primaire aussi bien que dans le secondaire. La Mauritanie a misé sur une grande expansion du réseau scolaire en zone rurale tandis que l Inde a mis l accent sur les mesures incitatives aux familles. Enfin, le Bangladesh a mis en place des politiques de discrimination positive en faveur des filles en suivant l exemple des actions menées par les ONG dans le cadre de l éducation non formelle. 34

35 Chapitre IV Impact des politiques de scolarisation des filles en Mauritanie, en Tunisie, en Inde, au Bangladesh et au Sénégal 1. Mauritanie : grande expansion du réseau scolaire en zones rurales Pays du Sahel où le taux d analphabétisme des femmes est estimé à presque 60 %, la Mauritanie a présenté, tout au long des années 1990, une diminution significative des disparités entre les sexes pour les indicateurs touchant à l admission et à la scolarisation dans l enseignement primaire. Ainsi, entre 1990 et 1998, les taux bruts de scolarisation des filles sont passés de 41 à 84 % (voir graphique 4) et de 53 à 88 % pour les garçons, tandis que les taux bruts d admission dans le primaire ont augmenté de 50 à 84 % pour les filles et de 62 à 88 % pour les garçons durant la même période. Les facteurs ayant facilité une telle diminution des disparités entre les sexes et l augmentation générale de la scolarisation sont les suivants : La sédentarisation des populations nomades, qui constituent moins de 10 % de la population aux alentours de 1995 (pour une population d environ 2,5 millions d habitants) contre 73 % en Ce phénomène a beaucoup facilité la scolarisation en général : les taux brut de scolarisation du primaire sont passés de 15 % en 1970 à 75 % en La mise en œuvre d une politique publique engagée, qui a fait de l enseignement fondamental une priorité. L accent a été mis sur la réduction des disparités entre filles et garçons et sur celle entre zones rurales et urbaines. Le budget consacré à l éducation a sensiblement 35

36 L impact des politiques éducatives de scolarisation des filles : Mauritanie, Tunisie, Inde, Bangladesh et Sénégal augmenté dans les années 1980 (5,2 % du PIB en 1985). Lorsque, récemment, la part du PIB consacrée à l éducation a baissé (3,6 % du PIB en 1997), un arbitrage favorable à l enseignement fondamental a été exercé pour maintenir le niveau de dépense jusqu alors octroyé à ce type d enseignement. La part du budget consacrée au primaire est ainsi passée de 33 à 44 % de 1990 à 1998 (les données comprennent le préprimaire) tandis que les parts consacrées au secondaire et au supérieur sont passées respectivement de 38 à 29,5 % et de 28 % à 19 % pour la même période. Graphique 4. Mauritanie : TBS du primaire des filles, nombre d écoles et d enseignants, Nombre d écoles et d enseignants Écoles Enseignants TBS F TBS en % / / / / / / / / / /99 Source : Mauritanie, Pour simplifier la présentation des graphiques nous avons représenté ensemble des périodes quinquennales et des années simples. Le lecteur est convié à interpréter ces graphiques avec précaution. 36

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