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1 Marcel Albert, un chic type.. L as de l escadrille Normandie - Niemen Source : Revues Avion Many Souffan

2 Première partie

3 Dewoitine D.520 n 87 «14» du Sgt Marcel Albert, 2 e escadrille du GC I/3, Wez-Thuizy 14 mai 1940 [reconstitution]. Dewoitine D.520 n 318 «14» du Sgt Marcel Albert, 2 e escadrille du GC I/3, Oran la Sénia début octobre Supermarine Spitfire Mk Vb serial W3127 «GW-X» du S/Lt Marcel Albert, B Flight du 340 Sqn, Westhampnett juin Supermarine Spitfire Mk Vb serial EN908 «GW-Y» du Cne Émile Fayolle, commandant du B Flight du 340 Sqn à Westhampnett. Cet appareil a été utilisé par Marcel Albert le 6 juillet 1942, avec les marques blanches appliquées pour l opération «Rutter». 4

4 LES AS FRANÇAIS : MARCEL ALBERT, «UN CHIC TYPE» Longtemps cette photo de l album de Bernard Dupérier a été un mystère Nous sommes le 6 juillet 1942 à Westhampnett, le S/Lt Marcel Albert va décoller pour un vol local sur le «GW-Y» de son commandant d escadrille le Cne Émile Fayolle, absent en raison de la naissance de sa fi lle. Des marquages tactiques blancs ont été apposés pour l opération «Rutter», un raid sur Dieppe qui sera fi nalement annulé et remplacé 1 mois ½ plus tard par l opération «Jubilee». Le général de Gaulle devant visiter la base, son nom a été inscrit sur ce Spitfi re pour honorer sa visite. Mais celle-ci sera retardée et les bandes et le nom auront été effacés quand le général viendra inspecter la base le 11 juillet. (coll. SHD-Air) Première partie : débuts dans l Armée de l Air et la Royal Air Force Par Many Souffan (profi ls de Thierry Dekker) L homme est humble, un peu timide, le caractère contrasté, l œil souriant et méfiant, l attitude affable et tonique, le sourire enfantin sur un visage sérieux. Si vous lui demandez de raconter sa vie de pilote, il vous répond le verbe haut à la gouaille toute parisienne que ce n est pas intéressant, qu il y a plein de chics types mieux que lui. Mais monsieur Marcel Albert, vous aussi, vous êtes un chic type, et votre histoire mérite d être connue de tous Une petite enfance parisienne Comme la plupart des pilotes qui ont participé à la Seconde Guerre mondiale, Marcel Albert est né pendant la Première, le 25 novembre 1917 à Paris [1]. Ses parents vivent au 40 rue de la Borde, dans le 8 e arrondissement. Son père, Louis Marcel Albert est journalier ; sa mère, Marie Virginie Albert, née Gouchon, travaille comme employée de bureau de tabac place de la Pépinière, près de la gare Saint-Lazare. La guerre éclate et Louis Marcel Albert est mobilisé à 25 ans, en 1915, deux mois après la naissance de sa fille Marcelline le 26 janvier. Il en reviendra un an plus tard. Pour mieux s occu- [1] Dans le 13 e arrondissement, dans le tout nouvel hôpital de la Pitié. 5

5 La seule photo où apparaît le père de Marcel Albert, dont le décès marquera sa vie. Âgé de dix ans, il pose avec sa mère lors de la communion de sa sœur Marcelline en (toutes les photos : coll. M. Souffan, origine M. Albert, sauf autre mention) Carte de visite du garage du père de Marcel, qui n a pas utilisé son premier prénom Louis. Cela a beaucoup pesé sur le futur as, qui aimait dire qu il s appelait Marcel Olivier Albert per de sa fille, madame Albert quitte son emploi et devient domestique. La guerre continue avec son besoin de chair à canon, M. Albert doit retourner au front en 1917 laissant son épouse enceinte. Quelques mois plus tard Marcel Olivier Albert naît sans que sa mère sache ce qui est advenu de son mari. En effet, lors d une attaque, celui-ci est gazé à l ypérite, légèrement blessé, fait prisonnier et écroué en Allemagne. À sa troisième tentative d évasion, il traverse à la nage le Rhin non sans difficulté. Les efforts fournis lors de cette traversée laisseront des traces indélébiles sur sa santé, mais il réussit, épuisé, à rejoindre les lignes françaises. Après avoir retrouvé les siens et recouvré sa santé, M. Albert installe toute sa petite famille dans le 13 e arrondissement et ouvre en 1919 un des premiers garages Mercedes Opel dans la capitale, au 2 rue Lemaignan dans le 14 e arrondissement. Le petit Marcel va vivre ses plus belles années de jeunesse entouré des siens. Malgré la proximité du parc Montsouris, où il se rend chaque jour avec sa sœur et sa mère [2], son aire de jeu préférée reste le garage de son père avec les voitures, son atelier de réparation à l odeur tenace de cambouis et les ouvriers qu il observe avec intérêt. C est aussi tous ces hommes qui discutent dans une langue qu il ne connaît pas encore. Les principaux clients de M. Albert sont des Russes blancs qui se sont installés à Paris avant la révolution d octobre ; la plupart sont chauffeurs de taxi et souvent, ils se réunissent au garage. Jusqu en 1925 et ses 8-9 ans, le petit Marcel est le chouchou de tous ces hommes déracinés, des ouvriers et de son père qui le gâtent et le laissent de temps en temps sortir seul les voitures du garage. Sept ans de bonheur qui s arrêtent brusquement quand son père est rattrapé par les séquelles de son gazage à l ypérite, accentuées par les problèmes pulmonaires dus à son passage prolongé dans les eaux froides du Rhin. L installation à la campagne et la mort de son père L air de Paris ne peut plus convenir à Louis Marcel Albert, qui vend son garage pour s installer dans une ferme à Paray- Vieille-Poste dont les terrains jouxtent l aérodrome d Orly. Il devient exploitant agricole, se spécialisant surtout dans l élevage des cochons et quelques moutons «qui servaient de tondeuses à gazon pour les pistes» [3]. La vie change pour le petit Marcel. C est la rudesse de la campagne, il n y a pas tout le confort dans la ferme, l eau courante arrivera deux ans après son arrivée, c est l école primaire où il travaille plutôt bien, mais ce sont surtout les deux hangars à dirigeables [4] de l Aéronautique Maritime qui culminent à 90 mètres, le grand hangar du camp d aviation d Orly qui sculptent l horizon de son quotidien. Très vite, s ajouteront d autres bâtiments dont ceux des deux aéroclubs civils, sans oublier tous les types d aéronefs qui parsèment le terrain de plus en plus en vogue. Ce qui fascine le jeune Marcel, ce n est pas tant l appel du Un porte-calendrier qui se trouvait dans le garage de son père. Le slogan va comme un gant à l as : «Il ne craint rien, pas étonnant, c est Marcel Albert»... (photo M. Souffan) 6 Carte postale d époque montrant les grands hangars à dirigeable de l aéroport d Orly. Le terrain de la ferme familiale de Marcel Albert jouxtait celui où se trouvaient les deux hangars par l arrière. (coll. M. Souffan) [2] La rue Lemaignan, où se trouve le garage de son père, se termine par des escaliers qui débouchent sur le parc Montsouris. [3] Selon les souvenirs de Marcel Albert, il y avait quelques moutons dans la ferme, qui servaient à brouter l herbe des pistes d Orly. Quand la demande devint plus forte, civils et militaires implantèrent une bergerie avec des moutons venus du Maroc. [4] Dessinés par l ingénieur Eugène Freyssinet, ces hangars étaient destinés à recevoir deux grands dirigeables, le Méditerranée et le Dixmude donnés par les Allemands comme compensation de guerre.

6 Le plan du terrain d Orly-Villeneuve sur un guide Michelin de (coll. F.-X. Bibert) Carte routière Michelin de 1935 montrant l emplacement de la ferme de Marcel Albert. (coll. F.-X. Bibert) Cette carte postale extraordinaire correspond exactement au souvenir d enfance de Marcel Albert, lorsqu à 11 ans il monte pour la première fois dans un avion en l occurrence un Morane-Saulnier 147 (ici le n 27 F-AJFH) au gouvernail blanc caractéristique de la CFA, Compagnie Française d Aviation. (coll. B. Parmentier) vol mais le ronronnement des moteurs, la mécanique, oui, les moteurs des avions ; cela semble faire écho en lui aux moments heureux passés dans le garage de la rue Lemaignan. Un jour de juin ou de juillet de 1929, après la fin de l année scolaire, il arrive à s approcher du hangar de la Compagnie Française d Aviation qui vient de recevoir de nouveaux appareils flambants neufs Mais laissons Marcel Albert raconter l anecdote : «Je jouais avec les potes de ma bande quand j ai vu trois avions qui volaient bas avec la dérive toute blanche avec un grand F, ils allaient atterrir. Je n ai pas reconnu tout de suite leurs silhouettes. J ai laissé les copains et je suis allé voir de plus près. Il y avait deux mécanos qui s occupaient des avions. Je les observais depuis une dizaine minutes quand un des deux gars dit à son camarade d un ton farceur, tiens il y a une taupe qui nous observe et l autre de lui répondre sur le même ton de la plaisanterie, non c est plutôt une fouine curieuse ; ça m a fait rire. Je ne sais pas si c est parce que j ai souri mais le mécano m a demandé de m approcher. Tout en lorgnant l avion, un Morane-Saulnier 147 avec sa dérive toute blanche avec un grand F noir, il m a posé la question si j aimais les avions, je lui ai dit oui et j ai ajouté : la mécanique aussi. À ma réponse, il m a fait monter dans la cabine avant et m a dit puisque je devais connaître la mécanique, on allait discuter le bout de gras sur la mécanique Je suis resté jusqu à la fi n de leurs boulots» Si le jeune Marcel a déjà approché de près des aéronefs, c est la première fois qu il monte dans un avion. A la question de savoir si ce souvenir est le moment de sa prise de conscience de sa passion de voler, il dira non sans hésiter. Si l odeur du cuir neuf et de la peinture fraîche lui rappellent les voitures rutilantes qui arrivaient au garage, ce que garde sa mémoire, c est la douce chaleur qu exhalait encore le moteur chaud, une odeur indéfinie, et surtout, l étroitesse de la cabine qui lui donnait l impression de faire corps avec l avion, d être protégé par lui, une sensation d être indépendant, d être libre. Quand Marcel Albert entre dans l adolescence, son quotidien c est l école, les copains, les virées avec sa bande pour se mesurer avec celle de Wissous, c est les plaisirs champêtres de garder les cochons avec sa mère et sa sœur, C est les meetings aériens, c est rendre visite aux mécanos, aux avions et les voir voler. Mais tout cela cache une inquiétude. La santé de son père décline, et comme un sixième sens, Marcel pressent la fin inéluctable. Dix ans après son installation à Paray-Vieille-Poste, Louis Marcel Albert décède au cours de l été Du haut de ses seize ans, le jeune Marcel encaisse mal cette perte, il se renferme. Sa sœur et sa mère vont être un soutien ; cette dernière semble avoir compris le drame de son fils et va faire en sorte d alléger cette douleur que ne montre pas Marcel bien caché derrière sa pudeur et sa fierté. Elle décide qu il n ira plus à l école. Elle a besoin de lui pour l instant à la ferme et l inscrit à l école universelle pour suivre des cours par correspondance ; deux ans plus tard il obtiendra son bac. Elle lui propose de passer son permis de conduire qu il aura le 17 janvier 1936 (n ) et enfin, elle lui demande de trouver du travail pour subvenir à la famille. En contrepartie, elle lui promet de lui payer des cours de pilotage. Entre-temps, par un jugement prononcé le 30 janvier 1936, il est adopté par la République et devient pupille de la nation. Quelques jours après l enterrement de son père au cours de l été Cette perte indélébile a rendu le jeune Marcel taciturne ; il restera malgré les apparences un grand solitaire. (coll. M. Souffan, origine Mavigner) 7

7 L aviation populaire Le 11 février 1936, il signe un contrat aux usines Renault de Boulogne-Billancourt en tant que tourneur-affûteur spécialisé dans les boîtes de vitesse. Il sera une fois sous le regard de Louis Renault qui l observera Photo d identité de Marcel Albert, faite en juillet 1936 pour son futur brevet de pilote civil. travailler [5]. «C était un chic type» dira de lui Marcel Albert. L achat d une voiture fait gagner du temps à notre ouvrier, qui après son travail aide sa sœur et sa mère à la ferme, suit les cours du soir à l école Breguet pour se familiariser avec la technique aéronautique, prends des cours particulier de maths et fait ses devoirs par correspondance. Le dimanche, il le passe dans les aéroclubs et les hangars d Orly ; il y va pour rencontrer entre autres un jeune de son âge avec qui il a sympathisé et qu il retrouvera plusieurs fois sur son chemin, Roger Sauvage dit le «grand sauvage» mais aussi des personnalités de l aviation civile comme Hélène Boucher, Maryse Bastié, Guy Bart et bien d autres. Orly est l endroit à la mode où il faut se montrer si on aime l aviation. Les élections de mai 1936 amène la gauche au pouvoir, c est le Front populaire ; c est surtout pour Marcel une chance : le nouveau gouvernement va démocratiser l aviation civile avec la création des SAP (sections de l aviation populaire), notamment par des aides aux aéroclubs et des bourses pour les futurs pilotes. C est durant cette période, alors que des grèves paralysent les usines Renault, qu il va faire ses premiers vols que sa mère, mais aussi sa sœur, lui paient. Il s inscrit pour être pilote. Son moniteur n est autre que la célèbre Yvonne Jourjon, la première femme au monde à être devenue monitrice en L été 1936, l été des premiers congés payés, c est la découverte du vol. Il n y a pas de passion chez Marcel, mais du plaisir à se sentir libre, à être autonome, affranchi de toute contrainte, à voler. Et il est doué. Comme si le vol était une seconde nature pour lui. Sa mère avait compris que ce serait le meilleur pansement, le meilleur antidote, contre la douleur indélébile qui s était installée dans son cœur au décès de son père. Il obtient le premier degré de son brevet de pilote de tourisme (n 6734) le 6 novembre 1936, puis le second degré le 25 juillet Il continue à prendre des cours et vole parfois à l aéroclub des Goélands, créé par Louis Renault, tout cela pour préparer le concours des boursiers de pilotage. Yvonne Jourjon, vue ici après-guerre, fut la première femme au monde à être monitrice. C est elle qui prépara Marcel Albert pour ses brevets civils 1 er et 2 nd degrés ainsi qu au concours de boursier de pilotage. Elle disait de lui que le pilotage était une seconde nature pour ce jeune doué. (coll. M. Souffan, origine Mavigner) Le brevet civil 1 er degré de Marcel Albert, obtenu le 6 novembre (coll. M. Albert) 8 [5] Marcel Albert se rappelle bien de cette anecdote car il avait apprécié le regard respectueux de Louis Renault sur lui et son travail. Cela faisait écho à sa propre manière d observer, lui qui a toujours eu un grand respect pour les mécaniciens et les métiers manuels en général.

8 Débuts militaires Ils sont plus de candidats venus des SAP ou du privé à se présenter aux épreuves pratiques de vol en octobre 1937, puis de culture générale en décembre. Ceux qui sont admis sont appelés en février 1938 pour subir la visite médicale. Il n y a que 152 places à pourvoir, réparties entre les écoles d Aulnat, d Ambérieu, de Bourges, d Angers et de Nîmes. Notre jeune candidat est classé 27 e, son copain Roger Sauvage 127 e. Les résultats sont annoncés le 23 mars, ce sera Ambérieu pour Marcel Albert. Il signe un engagement volontaire de trois ans le 23 avril 1938 dans le but d être admis dans le personnel navigant en qualité d élève-pilote. Le lendemain, il est incorporé comme soldat de deuxième classe à la base 105 de Lyon-Bron. En compagnie de 36 autres élèves, il est détaché le 2 mai à l école Caudron d Ambérieu-en-Bugey où les vols se font surtout sur Caudron 491 et Potez 25. Le 25 juillet 1938, soit un an après son second degré, il est breveté pilote militaire (n 26341, insigne n 24222). Nommé caporal le 10 août, il passe en novembre caporal-chef à la fin de son stage à Ambérieu. Après une permission où il retrouve sa mère et sa sœur, il rejoint le 7 décembre 1938 sa À Ambérieu avec trois camarades. (coll. M. Souffan, origine Mavigner) Marcel Albert (cinquième en partant de la droite, casqué) à l école Caudron d Ambérieu devant un Potez 25 A2 à moteur Renault. (coll. M. Souffan, origine Mavigner) Coupure de presse mentionnant la liste des boursiers pour Ambérieu, dont Marcel Albert, et ceux d Angers avec Marcel Lefèvre. (coll. M. Souffan) En combinaison de vol à Ambérieu. Albert n est pas le seul à porter un casque de protection Roold, modèle breveté en 1910 et toujours en usage à la fi n des années trente! 9

9 nouvelle affectation, la base 125 d Istres, pour y suivre les cours de formation de sous-officier du personnel navigant en qualité d élève-pilote de carrière. Le 13 mars 1939, à la fin de la première partie du stage où il a surtout volé sur Lioré et Olivier 20 et Morane-Saulnier 230, il est nommé sergent. Fin juillet, son instruction se termine ; après quinze jours de permission, il rejoint le 7 août sur la base 110 d Étampes sa première affectation : le GC II/1, second groupe de la première escadre de chasse. Il va un peu y voler sur Dewoitine 500/510. Le 23 août, l unité est mise en alerte. Tout est prêt, mais rien n arrive. Quatre jours plus tard, un nouvel ordre demande la mise en route de l échelon roulant sur Buc, ce sera «un vrai merdier» selon les termes de Marcel Albert. Quand toute l unité arrive sur l aérodrome, il s y déroule un meeting aérien et les hangars sont remplis d avions civils! Les problèmes administratifs, de personnel, d intendance et de logistique s amoncellent pour le groupe de chasse. Passage au CIC de Chartres La photo de fi n de stage à Ambérieu. Marcel Albert fi gure au dernier rang, cinquième en partant de la gauche. Quelques jours plus tard, les pilotes réservistes arrivés le 23 repartent et les quatre pilotes, dont Albert, arrivés en ce début de mois d août sont envoyés au centre d instruction de la chasse (CIC) sur la base 122 de Chartres. Notre pilote y arrive le 7 septembre. Après un léger flottement et un stage de perfectionnement improvisé [6], Albert intègre la quatrième escadrille sous les ordres du lieutenant Bugnet à partir du 1 er janvier Les deux groupes du CIC vont continuer leurs stages sur la base du CIC de Montpellier. L hiver restera comme l un des plus rigoureux du siècle ; le froid, la tramontane et le mistral seront aussi au rendez-vous dans cette région. L ambiance est malgré tout joyeuse avec les pilotes tchèques, les officiers de la promotion «Mézergues» et d autres pilotes sortis comme lui des SAP. Il se lie d amitié avec l un d eux, le sergent Marcel Lefèvre qu il retrouvera un peu plus tard. Début février 1940, suite à un vol avec simulation de combat sur le MS.406 n 882, il est approché par Robert Waddington (commandant du second groupe du CIC et as aux 12 victoires confirmées pendant la Grande Guerre) qui lui dit : «Il y a du mordant dans votre manière de piloter, sergent. C est bien.» Marcel Albert n est visiblement pas satisfait de sa prestation en vol et son mécontentement se ressent dans la réponse sèche et coupante qu il fait au commandant. Ce dernier ne se démonte pas : «En plus, il a du mordant dans le caractère, c est bien sergent, c est bien. Mais, je vais te donner un conseil, si tu veux durer, garde ton mordant pour la bagarre et oublie-le quand tu atterris» Et Marcel Albert d ajouter après avoir conté cette anecdote : «C était un chic type ce commandant, avec son nom English, il avait raison.» L arrivée au GC I/3 L histoire ne dit pas si c est à cause de cela, mais quelques jours plus tard, il reçoit sa feuille de route avec le souslieutenant Silvan et le sergent Bouffier pour rejoindre le groupe de chasse I/3 à Cannes, en cours de transformation sur Dewoitine 520. Il y arrive le 15 février et intègre avec Silvan la deuxième escadrille Ce cliché a été pris par Roger Sauvage, alors que tous les deux sont élèves-pilotes. Les deux hommes se sont rencontrés sur le terrain d Orly, ensuite dans des examens de boursiers de pilotage, sur le terrain de Wez-Thuisy, en Algérie et enfi n en Russie. Ils s appréciaient beaucoup. (coll. M. Souffan, origine L. Sauvage) 10 Le MS.406 n 882 du CIC de Chartres avec lequel Marcel Albert a volé à Montpellier au début de février (coll. S. Joanne via L. Persyn) [6] Marcel avait passé la première partie du CAC (certificat d aptitude au commandement) le 18 juillet Quand il commença la seconde partie à Chartres, ce certificat fut supprimé.

10 Quand il arrive à Cannes en février 1940 Marcel Albert est mal à l aise, il n arrive pas à trouver tout de suite ses marques. Cette photo trahit cette diffi culté. De gauche à droite l Adj Vinchon, l Adj Carrier (qui va le choisir comme équipier), l A/C Bourbon et le Sgt Albert tenant l hélice du D.520 n 73 de Pierre Carrier. dite «au Chat» [7]. Marcel Albert n est pas à l aise avec le milieu de la bourgeoisie, avec les mondanités, avec la richesse. C est un taciturne, un homme simple qui n aime pas les faux semblants. Les premiers jours à Cannes sont un peu difficiles même si, comme il le dit lui-même, il ne l a pas montré. Entre deux vols sur D.520 ou MS.406, notre pilote aime aller rejoindre les mécanos pour discuter avec eux. L adjudant Carrier, arrivé en décembre 1939 à l unité et de sept ans son aîné, le prend comme équipier. Ils sont complémentaires malgré des différences dans les attitudes. C est avec ce dernier et d autres pilotes qu il va chercher à Toulouse sa nouvelle monture. Pour Marcel Albert, son Dewoitine «bon de guerre» est le n 87, il sera codé «14» [8]. La seconde moitié du mois de mars est plus sympathique pour notre jeune pilote, qui prend plaisir à voler et à bien maîtriser le nouveau chasseur de l Armée de l Air. Si dans le ciel de Montpellier il a grimpé avec un MS.406 jusqu à m, avec son D.520 il titille presque les m dans l azur du ciel varois. Le 10 avril au soir arrive le capitaine de Rivals, aux commandes d un Messerschmitt Bf 109 E récupéré intact pour le confronter au Dewoitine 520. Marcel Albert est pressenti pour piloter le chasseur français. Alerte générale sur la base. Alerte à la diphtérie. Deux ou trois personnes sont contaminées dont notre pilote, hospitalisé le 12 avril en urgence, le jour du test. Résultat : le Bf 109 est un peu plus rapide, mais moins maniable que le D.520. Pour Marcel Albert : un mois d hospitalisation. Le 10 mai, c est la guerre. Le lendemain, notre pilote sort de l hôpital ; il rend visite à sa mère et à sa sœur. L instant est trop grave pour ne pas aller voir les deux personnes les plus chères au monde à ses yeux. Sa sœur Marcelline rappelle à Marcel ce que leur père lui avait dit sur son lit de mort, de le venger s il y avait un jour, une autre guerre avec l Allemagne. «La vengeance n est pas justice, elle ne fera pas revenir notre père. La vengeance rend aveugle, si je veux revenir de cette guerre, je dois rester lucide...» [9] Il retrouve son unité le 13 au soir sur le terrain de Wez-Thuisy. Premières victoires Le lendemain 14 mai, à six heures du matin, Marcel Albert décolle pour sa première mission de guerre. Il s agit d une couverture du terrain de Wez-Thuizy. À bord de son n 87 «14» il est le premier ailier de l adjudant Carrier (n 73 «10»), le sous-lieutenant de Salaberry, le second ailier (n 115 «8»). Le secteur grouille d avions français, britanniques et allemands. Vers 06h25, Marcel vire seul pour attaquer un bombardier allemand Dornier 17 déjà attaqué par un MS.406 solitaire. Notre pilote le rejoint, le tire et met en flamme un des moteurs ; le bimoteur perd de l altitude. Il sera compté «sûr» à notre pilote, confirmé par ses deux coéquipiers. Marcel Albert demandera qu elle soit partagée avec un pilote de MS.406. Quand la patrouille atterrit après 1 h 15 mn de mission, une vive altercation a lieu entre Albert et Carrier ; ce dernier reproche à son ailier l abandon de son poste pour une attaque en solo et la mise en péril de la patrouille à cause de cet acte. Marcel Albert, sûr de son fait, rétorque que c était une proie facile, qu il n y avait personne dans les parages. Il avance même que son chef de patrouille avait dû voir le bombardier et qu il avait attendu trop longtemps pour l attaquer Qu en est-il de la victime? Il est difficile de le savoir tant il y avait du monde en l air. Une vingtaine de Dornier 17 Z de la KG 76 de retour de mission, deux ou trois Dornier 17 P de reconnaissance, deux patrouilles légères de MS.406 du GC III/7, quatre Hurricane du 73 Squadron, trois Potez 631 de l ECMJ 1/16, trois Hurricane du 501 Squadron, et sûrement des Bf 109 et des Bf 110. Il serait judicieux d exposer les faits sans donner de réponse. Entre 06h30 et 06h40, après avoir esquivé une première attaque vingt minutes plus tôt par trois Hurricane du 501 Squadron, le Potez 631 n 140 du sergent Roger Sauvage (le copain d Albert) et du mitrailleur Simon est cette fois-ci attaqué par quatre Hurricane du 73 Squadron. Des coups au but sont constatés, le sergent Sauvage ne peut qu atterrir en urgence sur la base britannique d Auberive. Pour la même heure, deux des quatre pilotes du 73 Squadron, le Flying Officer Orton [7] La seconde escadrille avait repris les traditions de la Spa 69. [8] D une manière générale, le code dépend du grade et de l ancienneté dans l unité. [9] Rapporté par Marcel Albert. Quant à Marcelline Mavigner, elle se souvient qu il n y a pas eu de réponse de son frère quand elle lui rappela le «souhait» de leur père. 11

11 et le Sergeant Pilkington revendiquent à leur retour de mission un Do 17 Z qui ne leur sera pas confirmé par manque de preuve. Le rapport de combat spécifie qu un moteur du bombardier allemand a été mis en flamme. De son côté la patrouille légère du GC III/7 Bertrand Guillaume attaque par trois quart arrière un Do 17. Le MS.406 de Guillaume est touché par le mitrailleur arrière, il doit rompre l attaque. Bertrand poursuit seul l attaque jusqu à épuisement de ses munitions ; malgré des coups au but, il ne revendiquera rien. Enfin le 3./KG 76 signale qu un de ses Dornier 17 Z a été attaqué par des chasseurs au nord de Reims. Parmi l équipage, le Gefreiter H. Kholer a été tué et le Gefreiter K. Hassler légèrement blessé ; rien n est précisé quant aux dommages subis par l appareil. Mais est-ce bien de celui-ci dont on parle? Le Dornier touché par Albert aurait pour sa part fait un atterrissage forcé au nord de Suippes... À 09h10, Marcel Albert décolle pour sa seconde mission de guerre, avec la même patrouille et les mêmes avions. C est une mission de destruction sur le secteur (entendre par là une mission de chasse libre). Il a souvent été dit que c était une mission de protection des Breguet 693 des GBA I et II/54, il n en est rien. Ce sont uniquement les Bloch 152 du GC I/8 qui l effectueront. Nous ne savons pas s il y a une relation de cause à effet avec l altercation citée plus haut, mais la patrouille n a pas sa cohésion habituelle et vers 09h20 mais laissons la parole au sous-lieutenant de Salaberry [10] : «Il y a du monde sur notre secteur, notre patrouille est agitée, je n arrive pas à suivre le 2 ème équipier [Sgt Albert, NdA] qui est lui-même en retard sur le chef de patrouille [Adj Carrier, NdA]. Je marche plein gaz pour rattraper mon équipier, quand je me vois dépassé, ô surprise, par 2 Bf 109 en patrouille serrée, même altitude, même direction. Ils marchent environ 50 km/h de plus que mon 520 et sont à 70 à droite environ. Je n ai pas le temps de revenir de ma surprise que je suis dépassé, sur ma gauche cette fois par un autre 109, même direction que les autres. C en est trop, j abats sur la droite, lâche une longue rafale vers les deux 109, et vire brutalement sur la droite en piquant ; grâce aux traçantes, j ai vu que les deux 109 sont juste passés dans la rafale» Le lendemain, pour combler les pertes matérielles, Salaberry, Albert, Salva et d autres pilotes retournent à Cannes en bimoteur de transport Potez 62 chercher les D.520 restés là-bas. Sur le retour, les Dewoitine se posent à Valence. Surpris, Salaberry est demandé au téléphone, c est son commandant de groupe. André Thibaudet lui annonce un changement de programme. Wez-Thuizy a été bombardé et toute l unité est sur une autre base. À la question «quelle nouvelle base?», Salaberry entend sécurité oblige cette réponse sibylline : «qui ne dit mot, consent». Notre pilote en déduit que c est Meaux-Esbly. Le lendemain 17 mai après une escale à Auxerre, ils y atterrissent. C est là que Marcel Albert apprend que son D.520 n 87 «14» fait partie des avions touchés par le bombardement. Dans la précipitation du départ, des documents de l unité sont restés sur la base, dont son carnet de vol. «Pourquoi voulez-vous que je revendique une victoire, alors que je n ai rien vu?» Le 18, notre pilote décolle sur alerte (sur le n 113) à la poursuite d un avion de reconnaissance sur le secteur de Meaux, avec comme chef de patrouille le lieutenant Salva, et premier équipier le sergent-chef Barberis. L intrus n est pas rejoint. Le même jour, la même patrouille repart pour une mission de destruction d une heure dix sur le secteur d Aulnoye Guise, sans résultat. Le jour suivant, à 05h30, la patrouille simple Salva Barberis Albert (sur le n 37 [15]) décolle à vue. Depuis son installation sur la base de Meaux, la plupart des vols du GC I/3 sont soit des missions de protection de sites sensibles et plus particulièrement de gares, soit des missions de destruction, tant les bombardiers ennemis sont omniprésents. C est dans ce ca- De son côté, Marcel Albert qui peste contre son chef de patrouille, «quelle bête l avait piquée», de ne pas arriver à le rejoindre, est comme «réveillé» [11] par des tirs derrière lui. Il vire à droite en montant, voit deux 109 passer en dessous, l un semble déjà touché, revient sur eux, tire, des coups au but, voit la verrière de l un d eux s envoler, quand il aperçoit un troisième 109 qui se dirige droit devant, légèrement en piqué et qui tire sans voir sur quoi. Il rompt le combat pour poursuivre le troisième 109, abandonne aussitôt, l avion est trop loin. Il revient sur ses pas à la recherche des deux 109, il ne voit qu un seul appareil poursuivi par un D.520. Marcel pense à ce moment-là qu il a réglé son compte au second. Les D.520 atterrissent les uns après les autres, sauf ceux de la patrouille simple de la «une» [12] qui reviennent ensemble. Il manque à l appel l adjudant Carrier, très probablement abattu par l Oberfeldwebel [13] Johann Schmid de la 1./JG 2 qui revendique à la même heure un MS.406. Le sous-lieutenant de Salaberry revendique un Bf 109 qui lui sera homologué. L adjudant Octave brigue aussi un Bf 109 qui lui sera confirmé. De son côté, le sergent Albert prétend à un Bf 109 «sûr» ; il lui sera jamais homologué [14]. Des années plus tard, bien après la guerre, il dira à qui voulait l entendre que c était une manière de le punir de la perte de son chef de patrouille. La guerre continue, toute la journée de ce 14 mai qui restera comme le tournant de la bataille de France, le GC I/3 va être sur la brèche et faire bonne figure. 12 Citation pour sa victoire du 14 mai C est lui-même qui a demandé de faire partager cette victoire avec un pilote de MS.406, alors que les chasseurs du GC III/7 ont bien rapporté le combat mais sans revendiquer de victoire... (coll. M. Albert) [10] Qui a laissé des écrits pour ses enfants et petits enfants. [11] Entre guillemets, propos rapportés par Marcel Albert. [12] De la première escadrille, Adj Combelle, S/Lt Madon, Sgt Bellefin. [13] Adjudant-chef. [14] Le I./JG 2 concède trois pertes pour cette journée. Certains historiens pensent que la troisième perte a eu lieu dans l après-midi. [15] Un D.520 «photo» ramené par Salaberry de Cannes le 17 mai.

12 Les pilotes de la 2 e escadrille du GC I/3 à Meaux-Esbly devant le D.520 n 106, arrivé au groupe le 21 mai 1940 et plus tard codé «11». De gauche à droite : Sgt Albert, Adj Octave, Cne Challe, S/Lt Salva, S/Lt de Salaberry, un aumônier militaire, A/C Bourbon, S/Lt Boutarel, Lt Bartos (1 re escadrille), S/Lt Silvan et Lt Korec. (coll. S. Joanne) dre qu ils vont à la rencontre d un groupe de Heinkel 111 P de la 9./KG 27. Le sergent-chef Barberis décroche, suivi comme son ombre par Albert, lance son attaque et tire ; son ailier fait de même. Le peloton de tête des Heinkel se disloque. La paire Barberis Albert, rejointe par Salva, suit un Heinkel 111, touché à mort par le feu de Barberis, qui tente un atterrissage forcé près de Braine, entre Soissons et Reims. Deux membres d équipage (dont un correspondant de guerre) décèdent, un troisième est blessé, un dernier fait prisonnier. Coïncidence. Un second Heinkel 111 P, le «1G+GT» toujours de la 9./KG 27, a fait dans le même temps un atterrissage forcé près de Thury-en-Valois, au nord de Meaux, suite à une attaque de deux chasseurs français. Ce bombardier n a jamais été revendiqué, ni par une unité française, ni par une unité anglaise. Quand nous avons rapporté cette mission à Marcel Albert en 2005, il a souri et puis «Je me souviens, j étais derrière Barberis, je le tenais à la culotte, j avais été trop échaudé par l histoire de Carrier, c était un chic type, mais bon Oui, j ai tiré aussi, il y a eu des coups au but sur l ailier, mais rien de plus, vous savez, je ne courrais pas comme d autres après les victoires, j ai fait mon boulot derrière Barberis à surveiller le ciel et mes arrières, le Fritz de Barberis avait son compte, il n a pas osé tirer une seconde fois pour l achever, mais on l a suivi un peu, jusqu à qu il se vautre. Même Salva n a rien vu. Pourquoi voulez-vous que je revendique une victoire, alors que je n ai rien vu?» Dans la même journée, en compagnie du lieutenant Salva, il décolle sur alerte, mais l avion ennemi n est pas rejoint. L entente est au mieux avec Salva avec lequel il se lie d amitié. Ces deux hommes ont en commun le sens de l honneur, la droiture et la drôlerie. Le lendemain 20 mai, notre jeune sergent décolle sur le D.520 n 111, encore une fois en alerte ; c est sa septième mission de guerre. Son chef de patrouille est cette fois l adjudant Octave. Ils sont dirigés vers le secteur de Péronne Ham. Marcel Albert repère deux pelotons de Heinkel 111 qu il attaque seul, en particulier un bombardier à la traîne, et tire. Ce bimoteur lui sera compté comme une victoire probable. Côté allemand, un Heinkel de la KG 55 aura du mal à rejoindre sa base en Allemagne. Les efforts consentis par les pilotes ne peuvent rien contre l avancée inexorable des Allemands. Le front craque. Le 21 au cours d un combat avec des Bf 110, Albert sur le n 111 voit tomber impuissant son chef de patrouille le lieutenant Parisse (n 115 «8»). Le 22 avec Salva, Marcel Albert (n 111) n arrive pas à rejoindre un ennemi qui s est enfui dans les nuages. Chaque jour il vole, mais revient bredouille, le sort a déjà choisi son camp. Le 5 juin avec d autres pilotes, il part à Toulouse réceptionner de nouveaux D.520. Le 7, il en revient avec sa nouvelle monture, le n 318 qui sera lui aussi codé «14». Le 8 et 9 juin c est le baptême du feu pour son nouveau destrier au-dessus de Forges-les-Eaux et de la Ferté-sous- Jouarre contre des Dornier, des Bf 109 et des Bf 110, toujours sans résultat. Mais le propre de l ailier n est-il pas de protéger son chef de patrouille? Les jours passent sans qu il y ait de combats. Le 14, Paris est ville ouverte. Le 16, il est l ailier du capitaine Gérard qui abat au-dessus d Orléans un Ju 88. C est sa vingt-septième mission de guerre depuis le 14 mai. Mais c est déjà la fin L ordre de repli est ordonné le 17 juin. Sur son n 318, Marcel Albert vole de Châteauroux à Bordeaux et l après-midi, de cette ville à la Salanque. Le 18, c est le grand saut : traversée de la méditerranée pour Oran. Il sait qu il ne verra pas sa sœur et sa mère avant longtemps. Le 19, avec tout son groupe, il quitte Oran 13

13 À la suite du retour défi nitif de l unité à Oran, après son bref séjour en Tunisie, une séance photo est programmée en septembreoctobre 1940 pour fêter l évènement. et prend la direction d Alger. Dans l aprèsmidi il rejoint Tunis. Jusqu où faut-il fuir? Le 20, c est Djerba Kalaa dans le sud tunisien. Après avoir récupéré ses mécaniciens, le commandant Thibaudet réunit tout son personnel pour s expliquer sur la situation. Le groupe est uni, s il doit continuer le combat, c est tous ensemble. S ensuit un vote à mains levées. C est l unanimité pour rester uni. Une chape de plomb est tombée sur les épaules de ces hommes, avec l incompréhension de la défaite. Mers El-Kébir enlèvera pour certains les dernières velléités de revanche. Le désœuvrement en AFN Le GC I/3 revient le 24 août s installer à Oran, il sera fêté dignement par les autorités militaires. Mais au-delà de cet évènement ponctuel, la routine, l ennui et le désœuvrement caractérisent cette période pour Marcel Albert. Au mois de septembre, il ne vole que trois fois. Malgré la recrudescence des vols les mois suivants, il songe à quitter l armée pour revenir en métropole travailler à la ferme ; son contrat d engagement se termine en avril Le lieutenant Salva, qui est très proche d Albert mais qui est aussi son chef d escadrille, va tout faire pour le faire changer d avis. Avec l aide du commandant Thibaudet et malgré les restrictions, le lieutenant Salva demande une promotion au grade de sergent-chef pour Marcel Albert. Le temps sera long pour l obtenir. Mais c est suffisant pour lui faire signer un contrat de 5 mois et 8 jours. Au milieu du mois d avril 1941 arrive un nouveau pilote d origine marseillaise, qui a engrangé quatre victoires pendant la campagne de France : c est le sergent Albert Durand. Le courant passe tout de suite entre les deux hommes. D autre part, 14 Marcel Albert dans son D.520 n 318 au dessus d Oran en septembre-octobre Cette photo fait partie de la série faite à l occasion du retour de l unité en Algérie.

14 De droite à gauche : le Lt Thierry, l Adj Octave, le Sgt Albert et probablement le S/Lt Blanck de la 1 re escadrille. Une des rares photographies où l on voit sourire Marcel Albert. Prise à Oran au cours du premier semestre 1941, elle le montre avec le mécanicien Yellet qui l aidera à s enfuir au mois d octobre. On peut noter la combinaison de vol avec l insigne du I/3 ainsi que le relais de poitrine qui comportait les relais électriques pour la combinaison et le réchauffage de l oxygène, les tuyaux d oxygène et les câbles pour la communication radio. Marcel Albert retrouve un autre pilote qu il a connu à Chartres et à Montpellier ; le sergent Marcel Lefèvre vient en effet de temps en temps jouer le plastron avec un Bloch 175. Ce dernier, suite à la requête d Albert, demande sa mutation au GC I/3. Elle est acceptée et effective le 15 mai. Les deux nouvelles recrues sont affectées à la 1 re escadrille. L arrivée de ces deux hommes va donner un nouveau souffle à Marcel Albert. Leur point de vue converge et leur complicité est grande dans la volonté de partir en Angleterre pour continuer le combat. Il semble que la décision soit déjà prise depuis le début de septembre 1941, peut-être le 16 septembre, à la suite de l anniversaire bien arrosé d Albert Durand. Il ne reste plus qu à attendre le bon moment. Le 23 du même mois, Marcel Albert signe un nouveau contrat d un an avec l Armée de l Air. Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la demande de nomination au grade de sergent-chef est acceptée. Départ pour Gibraltar Photo prise à Oran le 16 septembre 1941 pour l anniversaire d Albert Durand. De gauche à droite : Roncin, Albert, Leroy, Durand, Emlinger, Lefèvre et Bouffi er. On aperçoit sur la droite un des D.520 du groupe en train de recevoir les «bandes d esclave» sur le capot. Les choses se précisent au cours de ce mois d octobre. Albert met dans la confidence Colombier, son mécanicien, pour préparer son D.520 pour le moment venu. Lorsque le Dewoitine est prêt, le mécanicien photographie Marcel Albert devant son fidèle «14», afin de laisser une trace pour la postérité. La photographie date 15

15 d une dizaine de jours avant son départ. À la «une», le mécanicien Yellet est au parfum pour Durand et Lefèvre. La décision est prise. Par un concours de circonstances, ce sera le 14 octobre, jour de sa nomination officielle au grade de sergentchef. Un exercice est mis en place depuis la veille pour la 1 re escadrille, Marcel Albert qui est courant et qui n a pas volé depuis le 9 demande à Salva «un petit vol pour se dégourdir les jambes». Cela lui est accordé. À 09h30, ce 14 octobre, décolle une patrouille triple de la 1 re escadrille commandée par le lieutenant Madon, pour un exercice d attaque sur un peloton de Bloch 175 du GR II/52 sur l axe Ain el Arba Tafaraoui. La patrouille n 1 est composée du lieutenant Madon, de l adjudant Boileau et du sergent Lefèvre (sur le n 187), la n 2 du lieutenant Pissotte, du lieutenant Prévost et du sergent Durand (sur le n 144), la n 3 du lieutenant Goumy, de l adjudant Cheminade et du sergent-chef Bouffier. Vers 09h40, alors que les Dewoitine sont toujours en train de monter à l altitude de l exercice, Durand signale par radio : «mon moteur tourne trop vite, je rentre au terrain.» puis abandonne la patrouille avec l accord du lieutenant Madon. La patrouille réduite à huit effectue deux attaques et lors de la troisième, le sergent Lefèvre disparaît sans que personne ne le voie s écarter. À 10h40 l exercice est terminé et les sept D.520 atterrissent. De son côté à la deuxième escadrille, une patrouille légère a décollé aussi à 09h30, chef de patrouille sergent-chef Roncin et équipier sergent Albert (sur le n 102 de la «une» préparé par Yellet), ce dernier devant servir de plastron pour un exercice de tir photo. Le sergent-chef Roncin exécute une passe de sécurité sur la cible de bombardement de la Sebkra, pour vérifier qu aucune munition ne partirait lors de la prise de tir photo. Quand le chef de patrouille se rend au point de rassemblement, il ne trouve pas son équipier. Après une petite attente vaine il se pose à 09h45. Après plusieurs reconnaissances sur la campagne en vue d y trouver un appareil en panne, toutes infructueuses, on interroge à 15 heures les postes de guet côtiers du cap Figalo et du cap Gros : ceux-ci ont signalé à 09h52 un D.520 en direction de l ouest, à 10h09 un avion non identifié, à 10h12 un chasseur douteux. Malgré des informations qui ne sont pas encore certaines, les autorités penchent pour le départ d au moins un pilote en dissidence. Nos trois compères, qui ont juré avant de partir de ne plus se séparer, arrivent à Gibraltar les uns après les autres, entre 11h00 et 11h30, avec quelques frayeurs pour Lefèvre qui manque d atterrir chez Oran, début octobre Marcel Albert photographié avec son n 318 «14» sur lequel il compte partir pour Gibraltar. Les circonstances feront qu il décollera avec un autre D.520 grâce à la complicité d un mécanicien de la première escadrille. (coll. M. Souffan, origine Colombier via Perruquet) les Espagnols. Ce dernier écrit dans son journal : «le mardi 14 octobre 1941, avec Albert Marcel et Durand Albert, je déserte l armée de Vichy, pour rejoindre le général de Gaulle, chef des français libres d Angleterre». L accueil est triomphal à Gibraltar et raconté même avec emphase dans les journaux britanniques. Lefèvre, un des trois mousquetaires, comme ils se sont appelés, consigne dans son journal : «nous somme reçus par les aviateurs de la RAF d une façon plus qu enthousiaste! Et bientôt arrive le Cne de Bellaigue, chef de la mission française de Gibraltar qui nous amène sur l aviso Commandant Duboc, marine libre. Le lendemain nous visitons le porte-avions Argus avec le Cne de Bellaigue et des offi ciers de la Royal Navy.» De leur côté, les autorités de Vichy sont consternées. La commission d armistice et en particulier les Italiens veulent des sanctions et un châtiment exemplaires. Dès le 27 octobre, un mécanicien et un sergent-chef pilote sont emprisonnés ; le 6 novembre, les Français précèdent les Italiens et mutent le capitaine Challe et le lieutenant Salva au dépôt de stockage de Marrakech, le lieutenant Thierry à celui de Sidi Ahmed. Les Italiens demandent la dissolution du groupe, avec la destruction de tous ses avions et la peine de mort pour les trois officiers cités plus haut. Après tergiversation et discussion, la commission italienne accepte finalement la mise à l écart des trois officiers français avec interdiction définitive de voler, et convient d un simple changement d appellation de l unité, qui devient le GC III/3. La peine capitale pour les trois officiers est commuée en cinquante camions à livrer dans le sud libyen. Blessé dans son orgueil mais surtout trahi dans l amitié qu il avait pour Albert, le lieutenant Salva gardera une rancœur tenace envers celui-ci. Il ne cessera de mettre toutes les fautes et accusations sur son «ami». Pour les trois dissidents, le jugement est prononcé : peine de mort par contumace, dégradation, confiscation des biens, et pour Marcel Albert affichage de la sentence sur la porte de la ferme où se trouve sa mère et sa sœur. Quand Albert l apprendra, il n aura de cesse de penser que c était un excès de zèle de Salva. De son côté, il aura beaucoup de rancœur pour son «ami». Ce n est que bien après la guerre qu il saura toutes les humiliations subies par Salva. L engagement dans les FAFL en Angleterre Le 21 octobre, Durand, Lefèvre et Albert embarque pour l Angleterre sur le Commandant Duboc. L aviso fait partie de l escorte d un convoi de dix-huit bateaux marchands et vaisseaux de guerre. «Jamais de ma vie, je n ai vu pareil spectacle!» écrit Lefèvre. Il continue : «le 22 et 24 octobre, en plein Atlantique, nous sommes réveillés en sursaut pendant 2 nuits, nous venons de perdre dans le convoi 8 navires dont le destroyer Cossack qui nous a été torpillé et a brûlé sous nos yeux» Après bien des aventures Marcel Albert et ses deux compères arrivent à Belfast, en Irlande du Nord, le 4 décembre Le 7, ils sont à Bristol où ils quittent le Commandant Duboc. Ils partent en train et arrivent enfin le 8 à Londres. «C est comme un rêve qui se réalisait, combien de fois nous avions entendu le speaker de la BBC. Ce n était plus un Mythe.» note Marcel Lefèvre. Après le soleil d Oran, c est le froid et le brouillard de Londres. Qu à cela ne tienne, les trois inséparables sont les hommes les plus heureux du monde. Le 19 décembre, ils sont incorporés à la compagnie de passage où ils signent pour la durée de la 16

16 Marcel Albert signe pour la durée de la guerre, à Londres, son acte d engagement dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres) le 19 décembre Comme il est écrit en bas, à droite sur le document, son matricule est le À noter le n d ordre de l engagement. (coll. M. Albert) La carte d identité de Marcel Albert dans la RAF. guerre leur acte d engagement (n 2398D pour Albert) avec les FAFL, les forces aériennes françaises libres. Avec cet acte d engagement, ils sont promus automatiquement au grade supérieur : sergentchef. Marcel Albert a le matricule 30910, Marcel Lefèvre, le et Albert Durand, le Après différents tests, ils reçoivent leur paybook le 22 décembre. Ils sont invités à passer le «Christmas Day» et le «New Year Day» dans une famille anglaise, les Whiffin. Ils n ont qu un mot à la bouche comme l écrit Lefèvre : «les Anglais sont formidables». Le 1 er janvier 1942, ils entrent au centre d instruction de Camberley pour parfaire leur anglais et apprendre le jargon de la RAF avec Mr. Barker. Ce sera assez aisé pour eux, ayant déjà de bonnes bases. Le 16 janvier, ils reçoivent une lettre du commandant de Rancourt les invitant à rencontrer le général de Gaulle le 22 janvier au 4, Carlton Gardens. L entrevue est remplie d émotion ; pour Marcel Albert, c est une révélation. Très vite, la discussion est passionnée, surtout grâce à Marcel Lefèvre qui fait part au général au nom de ses camarades, de leur désir d être volontaires pour aller en Russie. Le général sourit, «les nouvelles vont vite, et rien n est établi», cependant il leur promet de faire appel à eux en temps et en heure. Les trois mousquetaires sont «emballés» de cette rencontre qui a donné une nouvelle impulsion à leur envie de se battre, de voler à nouveau, et surtout concrétisé la légitimité de ce combat. Le 1 er mars, heureusement, les cours d anglais touchent à leur fin. Ils reçoivent leur affectation pour l OTU 61 de Heston, où ils doivent se présenter le 3 mars Première séparation, Marcel Lefèvre ira à l OTU 57 de Hawarden à Chester. Les trois mousquetaires Lefèvre, Durand et Albert ne vont pas suivre le cursus normal de l instruction de la RAF. Ils iront directement en OTU, Lefèvre à la 57 et les deux autres à la 61. Au début mai 1942 Durand et Albert vont se photographier mutuellement ; ils seront affectés au 340 Sqn «Île de France» le 9 mai Les instructeurs britanniques ne se trompent pas, les qualités de pilotage de Marcel Albert sont au-dessus de la moyenne et pour certains exercices exceptionnelles. (photo M. Souffan) 17

17 Au 340 Sqn «Île de France» À Heston, Marcel Albert retrouve d autres Français comme Jacques Joubert des Ouches, André Moynet, Pierre Laureys (dit Kennard), qui ont fait tout le cursus de l instruction de la RAF. Avec ses 550 heures de vol, Marcel Albert en a été dispensé. Les vols se passent bien et notre pilote trouve «pas mal» le Spitfire. À la fin de son stage, le 9 mai 1942, ses notes sont excellentes : «Above average» (au dessus de la moyenne). Il est affecté au 340 Squadron «Île de France». Bernard Dupérier le rapporte dans la «Vieille équipe» à la date du 13 mai : «nous avons touché six nouveaux sous-lieutenants : Moynet, Kennard, Lambert, Renaud, Durand et Albert. Ces deux derniers viennent d une escadrille d Afrique du Nord, où ils pilotaient des 520.» Albert est pris au B Flight sous le commandement du capitaine Émile Fayolle. Il arrive à l unité le 12 et commence ses vols le 15. C est sa première mission de guerre au sein de sa nouvelle unité, un Scramble, décollage sur alerte qui ne donnera rien. Tout au long de ce premier mois, il effectue dix missions de guerre. Fidèle à son caractère solitaire, il a du mal à trouver ses marques, tant auprès du capitaine Dupérier qu il considère comme un «aristo» qu auprès du capitaine René Mouchotte qu il affectionne pour son «côté gentleman et honnête». Ce dernier apprécie sa franchise et son sérieux. Au mois de juin, Marcel se choisit un avion personnel : le Spitfire Mk Vb W3127 «GW- X». Il a besoin d avoir sa monture, «mon Célèbes Spitfi re» [16] comme son «14» au GC I/3. Au cours du mois, il ajoute dix-sept missions de guerre. Début juillet, il y a tout un remue-ménage qui s opère dans le sud de l Angleterre, une opération de grande envergure se met en place. Il est demandé aux unités qui seront impliquées de peindre sur le capot moteur de leurs chasseurs quatre bandes blanches comme marques de reconnaissance tactique. L attente est longue, tout doit se déclencher à la pleine lune du début du mois : c est l opération «Rutter», un débarquement à Dieppe de troupes canadiennes. Le mauvais temps et les fuites concernant cette opération oblige le général Montgomery à annuler le raid, au grand dam des pilotes français. est ajournée sine die, les bandes dites de Dieppe sont effacées ainsi que le nom «général de Gaulle». Quand celui-ci arrive le 11 juillet, il ne reste plus rien, si ce n est une photo prise par le capitaine Dupérier le 6 juillet avec Marcel Albert dans l habitacle au départ d une mission. Le 18 juillet 1942, il est six heures du matin, le sous-lieutenant Marcel Albert est en alerte dans le Spitfire Mk Vb BM343 «GW-P» du lieutenant Schlœsing quand un ordre de décollage immédiat arrive pour une reconnaissance maritime. À 06h25, Albert entre en contact avec un FW 190, il lui envoie quatre rafales, s en retourne et atterrit à 06h45. Il revendique un FW 190 endommagé. Pour mieux comprendre ce qui c est passé, lisons son rapport de combat : «J étais blue 2, quand j ai décollé à 6 h de Westhampnett pour agir en observateur au cours d une reconnaissance offensive à basse altitude d un autre Squadron. Il nous a été dit de pa- Dans le même temps, il est prévu une visite du général de Gaulle à l «Île de France». Pour cette présentation de l unité on écrit le nom du général de Gaulle sur l avion du capitaine Fayolle absent pour quelques jours, sa femme devant accoucher. Mais suite à un ennui mécanique sur la voiture du général, la visite est retardée. Comme l opération «Rutter» Très belle vue d un Spitfi re Mk Vb du 340 Sqn «Île de France» au printemps Marcel Albert a volé sur le «GW-W» serial AR363 les 5, 7, 8, 9 (deux fois), 18 et 28 juin. L avion sera perdu quand le S/Lt Jean Coatalen sera abattu le 30 juillet. Le «GW-W» de la photo est celui qui l a précédé, serial BL827, arrivé à Ayr le 1 er mars. Offert par Mr. Anderson, il porte le nom «Elizabeth» sur le haut du capot moteur, et dessous «MIKI». C était l avion du S/C Marc Waillier (alias Mark Willis) qui perdra la vie à son bord le 30 avril. (photo War Press) 18 [16] Jeu de mots que nous a fait Marcel Albert : en effet son Spitfire a été payé en partie par les dons des Hollandais de l île indonésienne des Célèbes. Ce nom était inscrit sur le côté gauche du capot-moteur de son Spitfire W3127 «GW-X». Pour la petite histoire, c est René Mouchotte qui lui a expliqué ce qu était l île des Célèbes.

18 Westhampnett, début juillet 1942 : une des rares photos de Bernard Dupérier qui montre la présence de Marcel Albert au groupe «Île de France»... C est avec ce groupe de pilotes (moins Gibert) qu il aura le plus de contact. À noter le Spitfi re Mk Vb avec les bandes, dites par erreur de Dieppe. De gauche à droite : René Mouchotte, Albert Durand, Marcel Albert, André Moynet, André Gibert (au fond) et Charles de Tedesco. (coll. SHD-Air) trouiller à 10 miles au sud de Shoreham à la base du plafond nuageux. Comme ma radio ne marchait pas très bien, je n ai pas compris un ordre pour me mettre sur le canal B, et j ai pensé qu il fallait patrouiller au point B. Comme c était Gravelines, j ai Une photo tirée de l album de Dupérier, vision champêtre d une après-midi de juillet 1942 avec Marcel Albert, René Mouchotte et André Moynet qui ira en Russie. (coll. SHD-Air) compris qu il y avait une erreur. J ai volé alors au point Sainte Catherine, quand 5 miles au sud de Worthing, j ai vu 5 ou 6 petits bateaux brûlés, tout à coup j ai vu une grosse gerbe d eau et j ai pensé à une bombe. À ce moment, j ai vu un avion passer qui allait en direction du sud à la même hauteur que moi à pieds [environ 900 m, NDLR]. J ai viré pour investiguer, je l ai perdu un moment de vue, et soudain j ai vu un FW 190 qui volait vers le sud au niveau de la mer. J ai plongé sur lui et entamé une attaque par derrière et au-dessus, j ai tiré à 300 mètres avec mes canons et mes mitrailleuses. Mes balles l ont touché, et tout autour de lui comme dans l eau. L avion ennemi ne semblait pas avoir ressenti mon attaque et j ai fait trois autres attaques. Avec des tirs à 280, 360 et 600 mètres, par derrière et trois quart arrière, jusqu à qu il ne soit éventuellement plus à portée de tir. J ai atterri à Westhampnett à 6H45. Ma cinémitrailleuse n a pas pu fonctionner, le mécanicien avait oublié d enlever le cache avant le décollage. Je revendique un Fw 190 endommagé». Malheureusement pour notre pilote, il ne fait aucune description des dommages éventuels sur l avion. Par contre, dans son rapport de combat se trouvent deux indices intéressants : il écrit «bombe larguée», puis «l avion ennemi se dirige vers le sud». Il y a de fortes probabilités pour qu il s agisse d un FW 190 d une unité Jabo appartenant à la JG 2 installée à Caen Carpiquet. Le 18 juillet en effet, le FW 190 A-2 WNr 2087 de la 10.(Jabo)/JG 2 ne peut atteindre sa base et fait un atterrissage forcé à Dieppe avec des dégâts estimés à 60% après un combat avec un Spitfire. Marcel Albert reste fidèle à lui-même, et n est pas regardant au sujet des victoires. Il continue ses missions, il sait qu il a été choisi comme volontaire pour aller en Russie, tout comme ses deux compères. Il attend patiemment son ordre de mission qu il va recevoir le 14 aout Ce sera une autre aventure! À suivre Détail du «Log book» de Marcel Albert pour le 18 juillet 1942, date de sa victoire jamais homologuée sur un FW 190. (photo M. Souffan) 19

19 Deuxième partie

20 Yakovlev Yak-1b n «44 rouge» du S/Lt Marcel Albert, 1 re escadrille du GC 3 «Normandie», Polotniani-Zavod début avril Avion utilisé par Albert du 3 mars au 5 avril 1943 (18 vols dont 5 de guerre). Réparé après son atterrissage forcé, cet appareil reviendra à l unité le 17 mai Camouflage blanc lavable MK-7, dessous bleu clair AMT-7. Yakovlev Yak-1b n «4 blanc» du S/Lt Marcel Albert, 1 re escadrille du GC 3 «Normandie», Mosalsk-Vassilievskoïe mai 1943, avec détail du cône d hélice devenu tricolore à partir du 8 juin. Avion utilisé par Albert du 24 avril au 4 juillet 1943 (plus de 42 vols, 1 victoire). Camouflage vert AMT-4 et noir AMT-6, dessous bleu clair AMT-7. Yakovlev Yak-9 n 0430 «6 blanc» du Lt Marcel Albert, commandant de la 1 re escadrille du GC 3 «Normandie», Filatki fin septembre 1943 [reconstitution]. Avion utilisé par l as du 4 juillet à fin septembre 1943 (59 missions de guerre, 8 victoires). Camouflage identique au précédent. Yakovlev Yak-9D «6 blanc» du Lt Marcel Albert, commandant de la 1 re escadrille du GC 3 «Normandie», Toula novembre Avion utilisé par l as du 30 septembre 1943 à mai 1944 (69 vols dont 18 de guerre, 5 victoires). Camouflage gris bleu clair AMT-11 et gris foncé AMT-12, dessous bleu clair AMT-7. En l absence d indication de l usine de fabrication, il se peut que la livrée ait été en deux tons de vert (voir cartouches). 18

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