Rencontre «Midi de la Communication» organisée par Média Animation asbl le 29 février 2012

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1 Rencontre «Midi de la Communication» organisée par Média Animation asbl le 29 février 2012 Associations : communiquer au travers des réseaux sociaux? Les réseaux sociaux peuvent-ils servir d outil de communication pour les associations et comment? Pourquoi les associations optent-elles pour les réseaux sociaux? Quels sont les atouts et les limites de ces outils? Présentation de quelques exemples. Quelques définitions et quelques chiffres (avant de vous livrer le contenu de la rencontre) L appellation "médias sociaux" " est un terme générique qui désigne les applications Internet utilisées pour partager des informations et des opinions. Ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui veillent à en créer le contenu. Ces applications se composent de textes, mais aussi de fichiers audio et d images. Le contenu est non seulement créé et utilisé par d autres utilisateurs, mais peut également être partagé et valorisé dans le cadre d interactions et de conversations. Le contenu est ainsi complété et enrichi de manière continue. L'ensemble formé par les médias sociaux constitue le web 2.0, ou internet social.. Le web 2.0 correspond à la deuxième version d internet. Le web 1.0 (site internet classique sans application interactive) était parfois appelé "le e web de la documentation et des informations", tandis que le web 2.0 est "le web de l interaction". Le grand progrès du web 2.0 réside dans le fait que les médias sociaux permettent à tous leurs utilisateurs d ajouter des informations sur internet. Aujourd hui, nous parlons même déjà du web 3.0 pour désigner la tendance à associer les différentes applications du web 2.0 les unes aux autres. Typologie Dans les médias sociaux,, on retrouve : les réseaux sociaux : sites internet permettant aux utilisateurs de créer un profil, établir des contacts, former des groupes, partager des informations,... Parmi les réseaux sociaux, on peut citer Facebook, Netlog, Hyves, thanksup (plateforme de regroupement d associations, entreprises socialement responsables et particuliers dans le but de se faire connaître et trouver des financements), LinkedIn, Viadeo (ces deux derniers étant des versions professionnelles, ils permettent de mettre son CV en ligne, ou encore de développer un réseau professionnel). les Wiki s : application web qui permet à un groupe de travailler ensemble au même projet ou texte. Instrument de partage de connaissances : wikipedia.org, intodit.com, wikia.com, wikispaces.com, wikidot.com. les blogs/forums de discussion : un blog est une sorte de site internet qui publie des messages par ordre chronologique inversé. Son auteur (le bloggeur) informe un public (interne ou externe). Certains blogs permettent de réagir, d autres pas. Un forum applique le même principe, mais dans ce cas, les différents auteurs dialoguent souvent autour d un thème bien précis. Il s agit d une sorte de page de discussion publique. Exemples de blogs : posterous.com, wordpress.com, blogger.com, Ambtenaar 2.0,... la messagerie instantanée ou le chat : discussion en live par le biais de messages écrits. Google Talk, MSN,... les microblogs : combinaison du blog et de la messagerie instantanée. Exemple le plus connu : Twitter, permet de se présenter sur base d un profil et d envoyer des messages concis (tweets) au monde entier. Autre exemple : yammer.com les albums photos (partage de photos) : Flickr, Picasa, yfrog,... les canaux vidéos (partage d images vidéos) : YouTube, Vimeo, Dailymotion,... 1 «Recommandations pour l utilisation des médias sociaux»- Guide pour les communicateurs fédéraux, COMM Collection n 21 mai 2011 Brochure très intéressante et téléchargeable sur le site de SPF Personnel et Organisation :

2 le partage de documents / de présentations : slideshare, docshare, Scribd, Dropbox, Google docs sont des exemples. RSS : le flux RSS (acronymes de Really Simple Syndication (RSS 2.0), Rich Site Summary (RSS 0.91, RSS 1.0) ou encore RDF Site Summary (RSS 0.9 and 1.0)) est un format de syndication de contenu Web. C'est un fichier XML dynamique. Concrètement, cela vous permet d'être tenu au courant des nouveaux contenus d'un site web sans avoir besoin de visiter le site en question. Les flux RSS sont largement utilisés pour des activités de veille ou pour suivre l actualité. Ils sont souvent présents sur les sites Internet, blogs, pages Facebook, comptes Twitter, le social bookmarking (marque-page en français) : les marque-pages sociaux permettent à un utilisateur de sauvegarder ses pages favorites directement sur les serveurs du site de marque-page social. L'utilisateur ne classe pas ses favoris via un système d'arborescence, mais grâce au recours des tags (ou marqueurs). L'aspect social de ces sites se justifie par le fait que par défaut, les marque-pages de chaque utilisateur sont visibles par tout le monde. On peut ainsi, en faisant une recherche sur les tags, rechercher les sites web les plus populaires dans une catégorie, ou voir les domaines de préférence (et d'expertise) d'une personne par l'observation de son nuage de tags 2. Exemples : delicious.com, digg.com, stumbleupon.com,... les services de localisation : permettent de communiquer à vos amis, proches, collègues,... l endroit où vous vous trouvez. Exemple : foursquare.com, gowalla.com, Facebook places,... les jeux sérieux communautaires : un jeu «sérieux» (serious game) est un jeu sur ordinateur (en ligne) destiné à faire passer un message, apprendre, convaincre,... de manière ludique. Certains jeux peuvent être joués à plusieurs en ligne (jeu communautaire ou social game). Exemples : neurodyssee.org (jeu développé pour les +12 ans par la Chancellerie du Premier Ministre et la représentation de la Commission européenne en Belgique afin de tester leurs connaissances de l UE à l aide de question ayant trait à la culture, sport, gastronomie,... Autre exemple : la Fondation Roi Baudouin et l Université de Gand ont développé un «jeu sérieux» pour familiariser les jeunes avec la thématique de la pauvreté : PING (Poverty is not a game). A découvrir sur ou encore Ces différentes applications dont la liste ne cesse de s allonger fonctionnent en partie selon les mêmes principes : la possibilité de mener une conversation, de classer et d évaluer, d «aimer» (option «like»),... Le web 2.0 : effet de mode ou pas? Si certains médias sociaux sont amenés à disparaître, les dialogues, conversations et contributions qu'ils génèrent peuvent être considérés comme des tendances de fond qui continueront à s'exprimer, quelle que soit la plateforme. Bien sûr, nous n avons pas de boule de cristal, mais il semblerait qu à l avenir, les différents médias sociaux fusionneront et que seuls les meilleurs produits continueront à exister. Il y a de fortes chances de voir le nombre d applications 2.0 diminuer. Par contre, celles qui persisteront gagneront en importance et en influence. Aujourd hui déjà, Facebook, Twitter et Linkedln sont considérés en Belgique comme des valeurs sûres et durables. Jusqu où la croissance ira-t-elle? L utilisation des médias sociaux ne cesse de croître. En 2010, le nombre d utilisateurs Facebook dans le monde a augmenté de 74%. En avril 2011, Facebook comptait presque 665 millions d utilisateurs de par le monde, Twitter affichait pas moins de 50 millions de tweets par jour et YouTube, quelque 200 millions de vidéos visionnées par jour. En avril 2011, la Belgique comptait plus de 4 millions d utilisateurs sur Facebook, soit 51% de la population en ligne (Socialbakers, 2011). Aujourd hui déjà, la vente de smartphones dépasse celle des ordinateurs portables, et celle des tablettes tactiles n en est qu à ses débuts. En février 2011, 19% des Belges possédaient un smartphone (étude Global Survey Mobile, ANT Research et Havas Media, 2011). Les hommes 2 Source :wikipedia.org

3 sont les plus grands utilisateurs de smartphones: ils sont 23% à en posséder un, contre 15% des femmes. Les smartphones ont le plus de succès dans la catégorie des ans. 3 Et l dans tout ça? Les digital natives (cette génération qui ignore que le téléphone était jadis doté d un disque tournant à trous, laissant apparaître les numéros) entrent progressivement sur le marché du travail et veillent à ce que les médias sociaux soient également présents sur leur lieu de travail. L n est pas du tout en vogue dans ce groupe. Au vu de la progression des médias sociaux, il se pourrait que l devienne totalement superflu. Les réseaux sociaux, la messagerie instantanée et les microblogs reprennent déjà les fonctionnalités de l . 3 FOCUS sur les réseaux sociaux : Quels atouts? Quelles limites? Lors de cette rencontre organisée par Média Animation, un certain nombre d éléments positifs et négatifs ont été soulevés autour de l utilisation des réseaux sociaux comme outils de communication. A tour de rôle, deux représentantes du secteur associatif (ayant des visées et des moyens différents!) 4 ont expliqué les raisons pour lesquelles leur association avait fait le choix d être présents sur les réseaux sociaux et quelles limites cela comportait-il. Les atouts : Les réseaux sociaux permettent : - d accroître la visibilité de l association, d avoir une vitrine gratuite pour la communication externe - de promouvoir les activités de façon rapide et conviviale - de favoriser le «bouche à oreille», de favoriser la communication virale : «les autres se chargent de parler de nous» - de garder un contact «proche» avec le public - de faire de la communication et de l information gratuite - de favoriser l échange et l interaction et amener les membres du mode «conversation» vers la «conversion», c-à-d engagement bénévole, signature de pétition, financement via des dons,... - d aider à la concrétisation de collaborations extérieures - de partager et d échanger des photos, vidéos, pistes audio - la circulation des infos à l échelon international - d être également dans des rapports professionnels, notamment sur Twitter (utilisé par des journalistes, parlementaires,...) - de garder un certain «contrôle» sur le contenu divulgué au sujet de son association (plutôt que de laisser un autre s en charger). 3 D entrée de jeu dans le débat qui eut lieu lors de ce midi de la Com, j ai demandé à savoir qui, parmi les 80 participants, n avait PAS de profil Facebook. Nous étions 8 à lever la main. Autrement dit 90 % des participants (issus du secteur EP, animateurs, responsables,...) présents à cette rencontre étaient déjà individuellement utilisateurs de réseaux sociaux. 4 Laetitia Potier, responsable bénévole de l asbl L Art en Poche (association œuvrant dans le domaine de la coopération au développement et visant la réinsertion de jeunes (12-18 ans) au Népal par le biais de l art présent sur 4 réseaux sociaux dont Facebook avec un groupe de +/- 700 membres) Pascale Recht, coordinatrice Education au développement chez UNICEF, présent sur Facebook et Twitter.

4 Les limites : Les réseaux sociaux ne permettent pas : - de toucher un public senior (beaucoup ne sont pas actifs) - d évaluer et de mesurer l impact de sensibilisation des actions menées (le nombre de «likers» certes donne une certaine idée de la sensibilité du public mais n exprimera pas l engagement ou le réel changement de mentalité,...) - de donner du contenu détaillé (celui-ci sera cependant disponible sur le site Internet) - d accéder aux adresses s des membres (c est le cas lorsque l on passe en mode «page» sur Facebook 5 ) - la sauvegarde des données (l association Art en Poche a en effet vécu la perte de leur groupe du jour au lendemain, elle a ainsi pu expérimenter la difficile et pénible inaccessibilité des services de maintenance de Facebook sur le territoire européen). 4 Dans les limites toujours, il est important de - garder en vue le risque de branding (usurpation d identité, récupération et mésemploi du logo et du profil à des fins frauduleuses) - bien cibler l information (pour ne pas la louper) car l information que l utilisateur trouve doit être concise et «cliquable» - se dire qu il s agit d un poste bien précis dans l association en termes d investissement temps / humain 6, savoir «rester en veille» pour ne pas devenir harcelant et que les gens ne prêtent plus attention. - être présent quand le public est présent si l on souhaite interagir (ceci implique une présence éventuelle en soirée, le public étant davantage présent le soir) - de souligner également les conditions d utilisation imposées par les réseaux sociaux eux-mêmes (voir à ce sujet les conditions d utilisation de Facebook ainsi que sa politique d utilisation des données (c-à-d des informations que Facebook reçoit à votre sujet) : Alors, acebook or not acebook? Utiliser les réseaux sociaux (ou d autres médias sociaux) comme outils de communication doit faire l objet d une réflexion au sein de l association. Les questions de départ pour mener cette réflexion doivent permettre de cibler nos objectifs de communication sur le web : vitrine ou interaction? Devons nous être présents sur les réseaux sociaux? Y voit-on une opportunité? Comment notre association utilise-t-elle internet? 5 Groupe ou Page Facebook, quelle différence? Les groupes ont été créés pour permettre à un ensemble de membres de communiquer entre eux. C est ici l idée de communauté qui prime : chacun peut participer à l animation du groupe, sans qu une voix soit supérieure à l autre. La communauté peut être ouverte ou fermée et est dotée d un ou plusieurs administrateurs qui en assurent la modération (voire l accès si le groupe est fermé). Les groupes sont en quelque sorte l équivalent des clubs dans le monde réel. Facebook a créé les pages essentiellement pour permettre aux célébrités et aux entreprises de communiquer avec leurs fans ou clients. La communication y est majoritairement unidirectionnelle, du créateur vers les fans, même si ces derniers peuvent interagir. Source : h/semaine sont octroyées bénévolement à la gestion et au contrôle de leur groupe au sein de l Art en Poche, 3 temps plein communication dont 1 pour les médias sociaux au sein d Unicef Belgique.

5 Y a-t-ilil au sein de l association des ressources (temps, humain) disponibles pour organiser la modération? Par ailleurs, il est important comme dans toute action de communication de cibler nos publics, leurs besoins, leurs attentes : qui sont-ils sont? Sont-ils eux-mêmes mêmes utilisateurs de réseaux sociaux (ou médias sociaux)? A quoi leur servent-ils servent? Il faut donc dégager les enjeux internes et externes qui pourraient pourraient favoriser ou au contraire handicaper le recours aux médias sociaux. Une analyse et réflexion collective doivent doi permettre de dégager les forces et faiblesses internes (ressources humaines disponibles, connaissances des médias sociaux, consensus sur ur l utilisation,...), les opportunités externes (ex : succès des médias sociaux auprès des publics cibles de notre organisation,...) et les menaces externes. Note : Lire également le compte-rendu rendu du Midi de la Communication du 28 mars 2012 sur le thème t «Réseaux sociaux : la vie privée galvaudée?» (le respect de la vie privée est-il est compatible avec l usage des médias sociaux? Quels sont les risques encourus aujourd hui? Existe-t-il Existe un code éthique? Comment utiliser les réseaux sociaux? Comment gérer la tension entre le besoin de communication sur ces canaux et les limites que les associations se donnent?) Celui-ci est consultable sur -vie-privee.html Source : 5