Le Parler vieux palavasien (La Lenga dau Grau de Palavas)

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1 Le Parler vieux palavasien (La Lenga dau Grau de Palavas) Nouvelle édition revue, corrigée et complétée, sous l égide de l Académie palavasienne de Langue d Oc «Lus Dezenau» (Les Dix-Neuf), L Angélus, 39, rue Blanche-de-Castille, à Palavas-les-Flots. 1

2 Les formes qu a prises le peuplement de ce fragile lido, aujourd hui si couru alors qu il était encore demeuré à l état quasiment sauvage à l aube du Premier Empire, expliquent pourquoi le vieux palavasien s inspire essentiellement du sous-dialecte montpelliérain et du provençal mais aussi comment il a fait siennes des expressions forgées dans d autres parlers d Oc. L ouvrage, rédigé à partir des restes de la tradition orale, témoigne des derniers feux d une langue porteuse de traits de civilisation communs aux pays du Bas-Languedoc, même si Palavas se révèle davantage imprégné par les apports de la vie maritime que par les marques de la culture de la terre. Le lecteur y trouvera les mots les plus chantants et colorés, déclinés à partir de nombre de racines latines et romanes identifiées, illustrés de multiples annotations historiques, sociologiques, voire humoristiques, qui lui permettront de pénétrer au cæur d une communauté méridionale attachante dont aucune autre clef ne saurait révéler à ce point de vérité la savoureuse authenticité. 2

3 S ANT ANAM PAS DIGÛS ARE LU SAUPRIE DIURE, D UNTE VENEM, NAUSTRES AICY L AVEM VOUGÛT ESCRIURE (Si nul ne saurait dire à présent où nous allons, nous autres nous avons voulu écrire ici d où nous venons) 3

4 SOMMAIRE SYNOPTIQUE PRÉFACE du PROTECTEUR de l ACADÉMIE... 7 DÉDICACE... 9 PRÉFACE de la PREMIÈRE ÉDITION * Hommage à la mémoire de Calimar PRÉAMBULE Chapitre Ier : PHONÉTIQUE I - La prononciation Les voyelles Les consonnes L alphabet II - L accentuation tonique mots graves mots aigus l intonation de la phrase III - L articulation des sons liaisons élisions contractions ponctuation Chapitre II : LES MOTS ET LEUR SYNTAXE I - L article II - Le nom genre nombre noms dérivés III - Le pronom pronoms personnels pronoms démonstratifs pronoms possessifs pronoms indéfinis pronoms relatifs pronoms interrogatifs

5 IV - L adjectif normes générales adjectifs démonstratifs adjectifs possessifs adjectifs interrogatifs et exclamatifs adjectifs indéfinis adjectifs numéraux V - Le verbe Généralités les voix les modes les temps les personnes Conjugaisons a) conjugaison de l auxiliaire AGÛURE (avoir) b) conjugaison de l auxiliaire ESTRE (être) c) conjugaison des verbes réguliers conjugaison-type du 1er groupe : CANTAR (chanter) conjugaison-type du 2ème groupe : PATIR (souffrir) conjugaisons du 3ème groupe : ère conjugaison-type : RENDRE (rendre) ème conjugaison-type : TENDRE et TENE (tenir) Particularités communes aux trois groupes d) conjugaison des verbes irréguliers e) conjugaison des verbes impersonnels ou défectifs VI - L adverbe VII - Préposition et conjonction VIII - L interjection Chapitre III : LEXIQUE DU VOCABULAIRE VIEUX PALAVASIEN Abréviations, signes et symboles * La Fineta e La Buffida te salûdun A * L ajûstayre setori B * Lus tress ases * La murt de Battistina C * La boga de l an * Lu tambur de la gleisa * Lu capeu nouv * Ûn bilhet per PIGNAN

6 D * Las figas mollas E * Fineta es empegada * L entarramen de Nazoli F * L enfant de pûta G * La dansa de l escala H * La cagagna de Margarida I J * Las parabulas dau Cûrat L * La dansa dau bûffet M * Lu Parigot sentis la malayga * Lu pul sautat N * Ûn murre de porc O * Lu jouvert de la Maria P * La pittitola dau pissayde * Lu mandigot a talent Q * Lus sûpusitores R * La riba de delay S * Rumiu lu saubayre * Lu pulit cadeu * Ant es Munsû VEDEL? T * Lu marrit pissûg U * Lu felibre fûlobre V Y Z * Lus Adius Légendes des illustrations avec propositions de traductions

7 PRÉFACE du PROTECTEUR de l ACADÉMIE 1 En lisant à nouveau le texte originel de la Dédicace inscrite au fronton de La Lenga dau Grau, on saisit mieux les mobiles qui ont inspiré l heureuse initiative des Dix-Neuf : faire resurgir, en l interpellant nommément, un monde qui paraissait définitivement englouti dans l oubli alors qu il n était qu endormi, comme il en est allé pour la fille de JAÏRE. Rude tâche qu entreprendre seuls de redonner vie à un langage mort d une langueur pernicieuse nul sur place ne réagissant à ce naufrage déclaré, mises à part les objurgations du Cardinal de CABRIÈRES lors du Jubilé paroissial de 1898, guère suivies d effets... sans laisser de traces écrites significatives, à plus forte raison d archives sonores! en dehors de la mémoire auditive conservée par une poignée de rescapés de ce tsunami ravageur. Les initiatives rénovatrices du Félibrige n ont pas prodigué jusque chez nous leurs bienfaits pour relever le patois des pauvres pecheurs (avec un accent circonflexe ou aigu?) de l opprobre qui l a condamné à disparaître. Enfin, bien que conduits par des enfants du pays à partir des années 1950, les travaux universitaires de Sociologie politique, d Histoire des Institutions ou de Droit public, couronnés par la Faculté de Droit de MONTPELLIER et non par la Chaire d Occitan de sa Faculté des Lettres, ont fait l impasse sur l héritage linguistique. Dépassant ces obstacles, l Académie cherche à découvrir, au fur et à mesure du patient récolement des matériaux épars et par la seule vertu de la magie du verbe, le chant profond qui renaît du sein de la langue mère rappelée à la vie. Calés sur la sonorité de mots aussi colorés, forgés par le rythme le plus battant que leur imprime l acent enfin libéré, on peut alors deviner tous les gestes qui animent l espace, la posture des personnages, leur cadre d évolution et jusqu à leurs mœurs. Ce qui n était au début que cris, puis rumeur, va s ordonner pour camper une société, méridionale à souhait, un univers axé sur la mono activité de la pêche artisanale, culte, à défaut de culture, d une nature généreuse mais capricieuse, petit monde né dans un site inspirant l universel, bien centré mais ni égoïste, ni mesquin, comme en témoignent la diversité des apports à l origine du peuplement puis le fulgurant essor du tourisme balnéaire. C est qu ils ont dû vivre heureux sur ces rivages! si proches les uns des autres au point que les voisins étaient aussi des cousins, rassemblés comme au spectacle et charmés par l ironie, voire le goût parfois cruel de la dérision fusant en permanence de personnages hauts en couleur, expansifs et totalement extériorisés, qui évoluaient à même la rue où tout est dévoilé, sans qu aucune hypocrisie sociale et jusqu aux secrets de famille, ailleurs jalousement gardés, ne puissent prétendre résister aux révélations émaillant les fréquentes espatacladas! 1 Publiée dans la deuxième édition du présent ouvrage qui a obtenu le Prix d Honneur de l Académie Poétique et Littéraire de Provence pour l année Le texte a fait l objet de quelques ajouts déjà formulés à l époque mais dont l impression in situ n avait pu intervenir à temps. 7

8 Pour le cas où la richesse du texte ne suffirait pas à déclencher à elle seule l illumination de ces évocations, les illustrations réalistes dues au talent de Gilbert JAUMEL ne manqueraient pas d amorcer, pour notre plus grand ravissement, la réaction en chaîne de ces merveilleuses apparitions! Cet apport des Dix-Neuf est précieux entre tous. Je demeure persuadé que le charme incontestable de PALAVAS ne saurait tenir qu à l harmonie de son site minéral ou à la clémence du climat méditerranéen. En réalité, il tire sa force envoûtante de la prégnance d un présent où le passé reste présent, pour parodier PÉGUY. Aussi, les sources jaillissantes que nous révèle cet ouvrage que je m honore de préfacer aujourd hui doivent-elles être soigneusement préservées, puisque nous n avons pas fini d y puiser les forces de l avenir. L indispensable fraternité, sans laquelle notre Commune perdrait jusqu à son âme, ne saurait naître d une juxtaposition accidentelle d individus ; pour se légitimer, il faut qu elle s enracine dans un tronc commun, portée par une tradition à laquelle chacun doit être admis à accéder, même et surtout s il est nouveau venu parmi nous. Cultiver pour mieux les transmettre les richesses de ce versant de notre identité locale, c est la cause à laquelle nous devons nous vouer, en adoptant une démarche active et créative, culturelle au plein sens du terme, et non d une manière archéologique et figée qui ne mobiliserait que d ennuyeux ethnologues. La jeune académie devra prendre toute sa place sur la scène de la vie publique palavasienne contemporaine, car son œuvre, initiée, bâtie puis entièrement revue, corrigée et augmentée dans cette publication de haute qualité par Jacques PELLAT, son enthousiaste Majural, fera date. C est pourquoi la Municipalité la fait pleinement sienne, tout en rendant justice et hommage amical à ses talentueux auteurs. au Grau, le 25 mars Christian JEANJEAN Député de l Hérault Maire de Palavas-les-Flots Protecteur-né de l Académie palavasienne de Langue d Oc. 8

9 DÉDICACE Aqueste trabalh se vou ûn tumbeu per lus paures nustres que vescûrun aqui 2 ; aicy 3, quoura lus sunnam dins la lenga de su juinessa, lus vesem leu repiutar. Veja lus ame lus yols de la fed : «A l ayga que sentis tan bun la sarda e la sau, lu peis cuffis la sarcia : «jabal! maneja leu, pescayre! tut aco ven de tûs, tut aco aicy es per tûs! «Dinc aquest hustau, linde cum ûn sou nouv, lu recate fûma sûlla taula : bote, «enfrena-te s as patit la fam o la set! Se crumpa pares enquau de nusautres, tut es «bailat, l amic! Aicy pas digûs rumega a rundinar sulet, aicy ne risun d agûure «tant bramat las qu an manlebat lus pichotes e barrat lus yols aus vielhets...» «Ascutem lu graile de las ajûstas : ja s arrestara papûs de jugar pardi! «Ajûdem aquel fûlobre qu a tutjurs de besun de quaucûn : bailem-ye ûn cop de «man per embassar quaucas peças, qu aquesta nioch la lûna fara lu pargu e beleu «que tastarem ûn parelh de mejanas sûs la grazilha dabans que s enana la «semiqualada... Ane, la gleisa es alandada e lûsis de tutes sus fioques : preguem «ame las mametas acruchunidas, saique gariran nustres malautes e sempres viuran «lus qu avem amats, aco segûr que lu cau creire!» Are, dins nustre Grau desvariat, siem dezenau d a proa d aquel negafol de l academia, lestes per ne remoucar d autres qu an perdegût la tramuntana. Nus vulem recurdar d unte venem e ant anam, ye vulem anar cargats ame de que siem vengûts : es per tûs que nus vas ligir qu avem ensajat d escriure aicy de que se disie aqui. L Académie s est interdit pour elle-même et défend à quiconque de noter et reproduire, sur quelque support que ce soit, la traduction de ces lignes dont la signification ne pourra être révélée que de bouche à oreille, en témoignage de reconnaissance pour la tradition orale sur laquelle a reposé, jusqu à nous, la permanence de notre ancien parler. 2 3 Là, dins lu Grau, à PALAVAS. Ici, auprès de celui qui parle, c est à dire dans le corps de cet ouvrage. 9

10 PRÉFACE de la PREMIÈRE ÉDITION En moins de deux siècles, PALAVAS a connu, par vagues successives jusqu à ces temps derniers, l existence à l état quasiment sauvage, à l antique, dans les cabanes de roseaux de ses origines, puis les jours paisibles d une communauté solidaire, pratiquant des arts de pêche de plus en plus perfectionnés, jouissant de la sympathie de grands bourgeois 4 et d aristocrates locaux conquis par les grâces de ce fragile lido peuplé de petites gens simples, mais aux allures fières, naturellement doués pour camper à merveille les personnages de la commedia dell arte ; par la suite, des visiteurs de plus en plus nombreux vont découvrir les charmes et les bienfaits des bains de mer sur les rivages de la reine des plages de la Méditerranée 5, avant que ne déferlent les vagues d un tourisme de masse 6 avide, tout à la fois, de l agitation turbulente de la vie nocturne et d une exposition passive et inerte sur les plages où le soleil fait rage! À présent, l expansion continue de l agglomération montpelliéraine tente d imposer à ces confins de terre le masque de la vie citadine ; elle menacerait même, si l on n y prenait garde 7, de leur destiner le sort de banlieue réservée aux loisirs les plus effrénés, quitte à transformer en luna-park tonitruant et débraillé un site dont la tranquille pureté de lignes 8 ne saurait mériter des succès aussi frelatés... Une telle accélération de l histoire a marqué la vie sur ce cordon littoral, jusqu alors physiquement instable, d une connotation de précarité, de gracilité juvénile, encore accusée par la sensation d inconstance qui se dégage des reflets changeants de la Méditerranée, l impression toujours renouvelée de premier matin du monde que procure l horizon sans cesse reculé de ses plages de sable fin ou le sentiment ambigu, tour à tour familier et inquiétant, émanant des tristes lagunes qu engourdit un gangreneux enlisement. Dans ce temple à ciel ouvert, la création célèbre rituellement les noces de ses éléments : l eau, le feu, le sel et l air iodé sont complices pour accabler une végétation rabougrie qu il serait vain de vouloir luxuriante ; la grève d un rivage toujours assoiffé semble boire la mer à longs traits tandis que, dans les étangs assoupis, s élabore secrètement l alchimie de la vase. 4 Rodolphe FAULQUIER, Montpelliérain qui fut un grand bienfaiteur de PALAVAS, avait fait graver en lettres d or sur le fronton de sa «Villa Bianca» cette méditation qui témoigne de son attachement à ces lieux : «HEUREUX QUI SUR CES BORDS A PU LONGTEMPS RÊVER / HEUREUX QUI LES RETROUVE S IL A PU LES QUITTER». 5 sur la Côte d Argent, BIARRITZ a été gratifiée du titre de reine des plages et plage des rois. 6 «Le tourisme, disent ses détracteurs, consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux chez des gens qui seraient mieux sans eux!». 7 les effets de l arrêté préfectoral du 30 décembre 2004 ayant autorisé la rupture de la communauté avec le chef-lieu de région préviendront-t-ils aussi ce risque? 8 cf. Paul VALÉRY : «Rien de plus simple, de plus net et de plus lucide qu un tel site, qui n est fait que de trois éléments : le ciel, le sable et l eau. L air y est d une transparence admirable et la lumière y règne dans toute sa rigueur. La vue n y trouve point de détail qui altère et qui amoindrisse la vaste et puissante impression de posséder par les yeux la sphère entière de l espace et la pensée abstraite reconnaît autour d elle le pays même qu elle aurait pu se créer pour ses jeux universels». 10

11 Comme figé dans son parcours, le soleil, réputé briller plus de trois cents jours l an, doit tout au vent-maître, le fier mistral, prompt à chasser nuages et miasmes ; en retour, la brise marine (la largada) vient à son heure tempérer les rayons les plus ardents et lorsqu elles éclatent, sans crier gare, les colères de la mer sont aussi spectaculaires que les brusques emportements méridionaux, heureusement vite oubliés... Pour vivre heureux dans ce pays de cocagne, il a pu sembler à la tranquille population de pêcheurs installés à pied d œuvre depuis seulement quelques générations (le premier embryon de vie sociale ne remonte qu au premier quart du XIXème siècle et l érection de la commune ne date que d une loi de la IIème République!), qu il suffirait de profiter de l instant, en répétant les gestes ancestraux, à l écart de toute contrainte sociale, comme si la nature se devait à jamais de satisfaire aux attentes des jours nouveaux. Hélas! pareille expectative n a pas tardé à porter ses fruits amers : individualisme aveugle et anarchie débilitante, totale ignorance des menaces de rupture d équilibre du milieu biologique, reculs répétés face aux agressions d appétits autrement voraces... Passées les années d après-guerre et leur cortège de pénuries, le clergé civilisateur des premiers temps va inaugurer une «pastorale des plages» ne concernant que des fidèles en transhumance, alors que les municipalités successives, subissant toutes les contraintes de l héliotropisme, privilégieront des politiques de construction immobilière débridée et de festivités en tous genres, annihilant quelque réaction identitaire que ce soit de la part d autochtones déboussolés par une agitation apparue un temps comme porteuse d un progrès bienfaisant. On doit, hélas! reconnaître que cette population, aux racines encore superficielles, ne s est guère souciée de conserver les témoignages de son passé sauf peut-être quelques réactions de dévotes jalouses du maintien du patrimoine cultuel, ce dont atteste le peu d attachement pour les antiqualhas, aujourd hui recherchées avec frénésie comme autant de curiosités de prix, qui ont été impitoyablement jetées aux escubilhas à partir des années 1950! Aujourd hui, le repli des familles aborigènes est patent si l on examine les résultats du dernier (2000) recensement général de la population de l INSEE : au terme d une progression démographique qui n a cessé de s accélérer depuis la fin du dernier conflit mondial alors même que l activité économique principale (la pêche) entrait dans un inéluctable déclin ont été dénombrés habitants permanents 9 qui comptent une multitude de foyers ne résidant au pays que depuis une seule génération...et l on n évoquera pas autrement la submersion qu entraîne la surpopulation de la haute saison touristique! Dès lors, une fois balayées les traditions de nature à gager la fidélité à de si proches origines, peut-on espérer que surgisse de ce méli-mélo une culture de substitution? Par des temps aussi incertains, sans craindre de passer pour un repaire de retardataires, l Académie de Langue d Oc «Lus Dezenau» est née de l aspiration d une poignée de rescapés d un naufrage annoncé, qui, rejoignant cette noble pensée de Marguerite YOURCENAR : «Quand on aime la vie, on aime le passé parce que c est le présent tel qu il a survécu dans la mémoire collective», ont voulu témoigner d un passé commun en se risquant à mouiller l ancre pour tenter de sauvegarder quelques gréements d une barque qui a déjà largué les amarres de son port d attache. 9 On comptait âmes en 1946, donnant lieu à 839 inscriptions sur la liste électorale lors du référendum du 5 mai de la même année, alors qu au 13 juin 1999, électeurs étaient inscrits pour participer à l élection des députés au Parlement européen (5.309 au 7 juin 2009!). 11

12 Plusieurs œuvres ont déjà été publiées sur la trop courte histoire de PALAVAS (le Préambule les énumère), aussi ne s agissait-il pas pour nous de livrer une nouvelle étude, après avoir dépouillé des écrits inédits et quantifié des relations de tous ordres pour travailler à la reconstitution d un passé révolu, même s il reste encore à recueillir bien des anecdotes propres à enrichir la mémoire collective : les photographies jaunies ont le tort d être figées et les musées, éteints (nous conseillons toutefois au lecteur une visite du musée palavasien du Patrimoine Jean-Aristide-Rudel et au musée de l étang, à BOUZIGUES, qui sont un vrai bonheur!). C est pourquoi notre académie s est intéressée en priorité à la recension du parler local qui, jusqu à la guerre de , était ici d usage courant, au moins parmi les plus enracinés. En effet, c est toujours par la parole que se manifeste la présence de l esprit de vie ; le Verbe, le Dieu de la Bible, a dicté à MOÏSE le Décalogue dans le Buisson ardent (Exode XIX à XXXIV) et le Père Créateur a fait entendre le son de Sa voix à trois reprises, selon les Évangiles (Mtt. III, 17 ; Mc. I, 11 et Lc. III, 22 [baptême de Jésus] puis Mtt. XVII, 5 ; Mc. IX, 7 et Lc. IX, 35 [Transfiguration] enfin Jn. XII, 28 [glorification du Père]) ; Jean-Baptiste ne s est-il pas qualifié lui-même de «voix qui crie dans le désert»? (Jn. I, 23). L Esprit Saint s est manifesté au Cénacle sous la forme de langues de feu et a aussitôt conféré aux Apôtres le don des langues, ciment de l Église naissante, qui a stupéfait leurs interlocuteurs venus de toutes les nations qui sont sous le ciel (Act. II, 3 à 11). Plus près de nous, qui resterait-il sourd à la voix du sang? Le cœur parle chez les personnes généreuses, comme tout objet signifiant que l on qualifie fort justement d évocateur ; au chien fidèle n en vient-on pas parfois à regretter qu il ne manque que la parole? La langue, c est la figuration de chaque chose, du monde visible et invisible, la traduction de la pensée et des œuvres de l homme, le miroir de sa destinée ; c est le phare qui éclaire le plus animé des panoramas, ce qui a fait dire au portugais Vergilio FERREIRA : «De ma langue, on aperçoit la mer»! C est enfin et surtout, un immense patrimoine amassé au gré des générations : comme l a déclaré Frédéric MISTRAL dans un discours de la sainte ESTELLE, en 1877, «Une langue c est le testament parlant des sociétés mortes ou vives 10» ; négliger pareil héritage, n aurait-ce pas été renoncer à sa propre filiation? Tels sont les fondements d une motivation d autant mieux ressentie dans une Région qui a pris pour nom celui de sa propre langue... Pour agrémenter la sévérité que n aurait pas manqué de revêtir une pure approche de morphologie linguistique et de sémantique, outre les quelques annotations encyclopédiques qui illustrent notre travail, les savoureux dessins dus à la plume de notre collègue Gilbert JAUMEL, calés çà et là comme autant de signaux du filet sous-jacent des mots, nous parlent sur le ton familier qu empruntent les dialogues des saynètes auxquelles ils insufflent la vie ; suffisamment précis pour nous transporter au sein de l action dès l abord, ils ont les contours indécis de la mémoire du cœur : celle qui, au tréfonds de l âme, révèle plus fidèlement l épaisseur du vécu que ne saurait y prétendre la plus savante intelligence de l Histoire! 10 cité par Pierre ROLLET dans son Avant-propos à la réédition du Tresor dou Felibrige de Frédéric MISTRAL, 2 tomes, CPM Marcel PETIT, RAPHÈLE-lès-ARLES, Avec plus de force encore, notre grand poète a aussi écrit : «Un peuple qui oublie sa langue perd la clé de sa liberté». 12

13 La première difficulté à laquelle nous nous sommes heurtés a tenu à ce que le parler vieux palavasien n a été véhiculé que comme un mauvais patois ; purement vernaculaire, il ne s est transmis que par voie orale, sans laisser de traces écrites significatives, et ceux qui sont encore capables d en conserver la mémoire aujourd hui ne sont pas légion... Qui plus est, en mêlant les générations, l académie a dû associer autant de maîtres que d élèves si l on voulait que, jusque dans sa composition, elle maintienne la chaîne ininterrompue de la tradition. Espérons seulement qu elle n en sera que plus motivée pour porter haut et fort son témoignage de renaissance, en un temps où l étude des langues régionales connaît un tel engouement que l on voit les valeureuses Calendretas initier les plus jeunes à l occitan au sein même de leur parcours scolaire obligatoire et avec le concours des deniers de l État 11, alors même que la Constitution dispose désormais, dans la rédaction que lui a donnée son nouvel article 75-1 : «Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France». Surprenant retour des choses au cours d un siècle qui a connu, à ses débuts, les châtiments corporels à l encontre des élèves qui bravaient l interdit d utiliser les parlers locaux en milieu scolaire, fût-ce en cour de récréation, puis la dévalorisation des accents provinciaux à la moitié de son parcours, pour encourager, en fin de compte, le renouveau de ces mêmes parlers régionaux maintenant qu ils agonisent! À ce stade de notre réflexion a surgi une question corollaire : un langage parlé est davantage sujet aux déformations par l usage qu une langue codifiée dans l écrit et notre orthographe, largement phonétique, transcrit ces altérations. Tant mieux, oseraiton s écrier, si les Palavasiens, qui ont emprunté des éléments de leur vocabulaire à plusieurs dialectes voisins, ont su les adapter à leur façon, ont introduit quelques néologismes ou tournures idiomatiques en donnant libre cours à leur talent bien connu pour l expression orale! Mais alors, ne risquions-nous pas de dérouter ceux qui s initient, avec la rigueur des méthodes scolaires, à la langue occitane normalisée? ce que préconisait déjà Jean JAURÈS à la veille du Premier conflit mondial (texte publié par La Campana de Magalouna d avril 1911) : «Je disais, avec une force de conviction qui ne fait que s accroître, que ce mouvement du génie méridional pourrait être utilisé pour la culture du peuple du Midi. Pourquoi ne pas profiter de ce que la plupart des enfants de nos écoles connaissent et parlent encore ce qu on appelle d un nom grossier le patois? Ce ne serait pas négliger le français. Ce serait le mieux apprendre, au contraire, que de le comparer familièrement dans son vocabulaire, dans sa syntaxe, dans ses moyens d expression, avec le languedocien et le provençal. Ce serait, pour le peuple de la France du Midi, le sujet de l étude linguistique la plus vivante, la plus familière, la plus féconde pour l esprit. Par là serait exercée cette faculté de comparaison et de discernement, cette habitude de saisir entre deux objets voisins les ressemblances et les différences qui est le fond même de l intelligence. Par là aussi, le peuple de notre France méridionale connaîtrait un sentiment plus direct, plus intime, plus profond de nos origines latines. Même sans apprendre le latin, il serait conduit, par la comparaison systématique du français et du languedocien ou du provençal, à entrevoir, à reconnaître le fond commun de latinité d où émanèrent le dialecte du Nord et le dialecte du Midi. Des siècles d histoire s éclaireraient en lui et, penché sur cet abîme, il entendrait le murmure lointain des sources profondes. Et tout ce qui donne de la profondeur à la vie est un bien. Ainsi le sens du mystère qui est pour une grande part le sens de la poésie, s éveille dans l âme. Et elle reçoit une double et grandiose leçon de tradition et de révolution puisqu elle a, dans cette chose si prodigieuse et si familière qu est le langage, la révélation que tout subsiste et que tout se transforme. Le parler de Rome a disparu mais il demeure jusque dans le patois de nos paysans comme si leurs pauvres chaumières étaient bâties avec les pierres des palais romains...» V. également la citation de SALVINIAN au sujet de l accord du participe passé dans le Tableau des modes et des temps. 13

14 Notre académie, tout en saluant bien bas les efforts des mainteneurs de l occitan, a préféré s en tenir à livrer, avec le plus grand scrupule de fidélité, des formulations locales authentiques plutôt que de veiller à la rigueur de la langue d Oc (laquelle admet d ailleurs davantage de fantaisies d écriture que l absolue rigidité du français) puisque sa démarche a consisté, avant tout, à réaffirmer une identité vécue, à redécouvrir un équilibre écologique au sens premier de cette jeune science : «étude des milieux où vivent et se reproduisent les êtres ainsi que des rapports de ces êtres entre eux et avec le milieu 12» même si on peut redouter qu ici il soit plus tard qu on ne le pense mais ne pourrait-on invoquer d exemples célèbres où l empreinte laissée par les vaincus se soit en définitive imposée à leurs vainqueurs? Allant plus loin, l Histoire ne prend-elle pas parfois une démarche hésitante, même si, encore récemment, sur la base d une analyse pseudo scientifique devenue le credo d intellectuels de haute volée, on a pu prétendre asservir des peuples entiers en leur faisant croire qu elle aurait eu un sens inéluctablement scellé? Or, comme l ont observé certains historiens 14, à défaut d être linéaire ou fléché, le temps pourrait se révéler cyclique : sous nos yeux, les Israéliens ne sont-ils pas parvenus à restaurer la langue hébraïque en Terre Promise 15? Pour conforter une adhésion raisonnée à la palingénésie, on ne saurait ignorer la prédiction lancée, en l an 1321, par l Occitan Guillaume BÉLIBASTE, le dernier des Parfaits cathares, au moment de monter sur le bûcher érigé lors de la croisade des Albigeois : «Dans 700 ans refleurira le laurier 16!» Jacques PELLAT Majural de l Académie. 12 Le Petit Robert, édition de encore que Charles MAURRAS ait pu prétendre «Le désespoir en politique est une sottise absolue»! 14 cf. Pierre-André TAGUIEF, Du progrès, Librio Éditeur. 15 une illustration de la vision de NIETZSCHE : «L homme de l avenir sera l homme de la plus grande mémoire». 16 cf. Jean-Claude MARTINEZ, Demain 2021, Entretiens avec Jean-Pierre THIOLLET, Godefroy de Bouillon Éditeur,

15 L académie rend ici un hommage affectueux à la mémoire de Léon ALTÈRE, dit Lu CALIMAR, décédé le 28 juillet 1999, qui a collaboré à cet ouvrage avant que sa première édition ne voie le jour : «Amays tûs, l amic, d aqui as passat aicy! Espera ûn pauquetu que t anam venir veire!» (Toi aussi, l ami, de là tu est passé ici! Attends-nous un petit peu, nous allons venir te voir!) 15

16 PRÉAMBULE Fondateurs d un peuplement sans mémoire, établis comme par hasard dans un milieu naturel hostile, vide de tout indigène, les premiers pêcheurs qui ont choisi d habiter ces lieux au tout début du Ier Empire ont su éviter le risque de bâtir une nouvelle tour de Babel. Sept ou huit cabanes s agglutinent en 1808 au pied du fortin qui veille sur la sécurité de la côte depuis 1740, à proximité d un poste des Douanes ; en 1811, il y en aura douze et une trentaine en 1830 pour seulement deux bastides de pierre. Le recensement de 1831 dénombre 141 habitants ; dix ans plus tard, sur les 252 âmes répertoriées, on trouve 8 douaniers, affectés au gré des mutations administratives, ainsi qu un des leurs qui s est enraciné là pour jouir d une paisible retraite comme plusieurs de ses collègues choisiront, le moment venu pour eux, de le faire et 122 hommes vivant de la pêche (91% de l activité économique) comportant 88 domestiques parmi lesquels de nombreux enfants relevant de l Assistance publique, venus d ailleurs 17, ou des nomades, employés occasionnellement à tirer les traînes, qui se sont fixés là ; en 1851, on relèvera même un pêcheur piémontais qui a épousé une fille de la famille MOLLE et un domestiquepêcheur d origine napolitaine qui fera également souche (AMITRANO)! Une telle diversité de provenances, sur une période relativement courte, aurait pu engendrer la confusion des langues, comme elle gagne, mutatis mutandis, les zones d immigration sauvage des métropoles modernes où les dialectes voisinent, de cabanes en bidonvilles, plus qu ils ne s assimilent. Au contraire, dans le PALAVAS des origines 18, les manifestations d un individualisme farouche propre aux gens ce qui se traduira par une floraison de patronymes sous forme de prénoms, français (AMANS, BARTHÉLÉMY, CLÉMENT, ÉDOUARD, GUI, PÉPIN, RICHARD, ROCH, TIMOTHÉE, XAVIER, VICTOR ) ou même occitans, tels ARNAL (Arnaud), BÉNÉZET ou BÉNAZET (languedocien) et BÉNÉZECH (rouergat) pour Benoît, BERTHOMIEUX (Barthélemy), DOUMERGUE et DOUMENGE (Dominique), GIRARD (Gérard), IMBERT (Humbert), JANIN (Janen : de la saint- Jean), MARTY (Martin), NICOLET (petit Nicolas), SIMONNET (jeune Simon), AZÉMA (Adhémar), plus tard APOLIS (Hippolyte) V. Frédéric MISTRAL, Lou Tresor dou Felibrige et Xavier de FOURVIÈRES, Lou Pichot Tresor, Aubanel, 1973 ; dans cette nécessité, on en viendra à recourir au patronyme indéfini ALTER (l Autre)! 18 Le premier document connu est un manuscrit de Jean-Baptiste BONNET, instituteur et premier secrétaire de Mairie, Quelques mots sur la fondation de Palavas, inédit publié au mot HISTORI ; V. également, de la même veine, Époques des Inondations du village de Palavas par les eaux de la mer, note reprise au mot AYGA ; pour les études plus systématiques, V. François DOUMENGE, Un type de colonisation côtière : PALAVAS, Déhan, MONTPELLIER, 1951 ; Jacques PELLAT, Les pêcheurs de la prud homie de PALAVAS Enquête sociologique, Études de l économie méridionale IV, Centre régional de la Productivité et des Études économiques, MONTPELLIER 1962 ; Christian JEANJEAN, Aux origines d un développement touristique : PALAVAS, thèse de doctorat, Faculté de Droit et des Sciences économiques de MONTPELLIER, 1971, recherche vulgarisée dans Histoire de PALAVAS-les-FLOTS, Déhan, MONTPELLIER, 1992 et, en collaboration avec Roland et Danielle JOLIVET, La vie palavasienne, Déhan, MONTPELLIER,

17 de la pêche artisanale 19 ont dû reculer devant les exigences d une solidarité imposée par la dureté de ces temps de progrès à marche forcée. L autorité inflexible des mestres pescayres sur les hommes d équipage et les sarcasmes entourant toute velléité d affirmation de sa différence ; la pratique des pêches collectives qui exigent une forte cohésion, telles l exploitation de la bordigue autorisée par le préfet de l Hérault, dès 1812, au grau de BALESTRAS, la traîne comme, plus tard, l art de la ceinche ; la soumission à la discipline des réglementations prud homales 20 sétoises 21, alors drastique ; l unité de religion catholique et l action civilisatrice du clergé missionnaire 22, le tout sur un fond de promiscuité des sexes et d hyper fécondité... autant de forces qui ont puissamment aidé, chacune à sa manière, à l intégration au sein de ce nouveau monde en formation. Sortant progressivement de son farouche isolement, cette population hétéroclite a unifié son langage à partir du dialecte languedocien alors couramment parlé au Clapas (à MONTPELLIER), la ville par excellence, et dans les bourgades alentours dont la commune-mère, MAUGUIO, l antique MELGUEIL, seigneurie des comtes qui se partagèrent longtemps la domination de ces espaces palustres avec les évêques de MAGUELONE, aujourd hui cantonnée en bordure de l étang de l Ort sauf la pointe de CARNON qui lui demeure rattachée en dépit de plusieurs initiatives tendant à l émanciper pour connaître le sort de PALAVAS qui s en était trouvé démembré, en ; VILLENEUVE-les-MAGUELONE, davantage tournée vers ses vignes qu attirée par l eau qui la borde (il est vrai que l érection de la nouvelle commune portuaire l a également amputée d une frange de littoral maritime, soit plus de 300 hectares!) ; LATTES, troisième voisine appelée à contribution territoriale, alors connue comme la capitale incontestée des muissaus qui pullulent sur les bords du Lez, et veut renouer aujourd hui avec une tradition portuaire antique ravivée par des fouilles archéologiques évocatrices de son riche passé ; les Peirolencs (habitants de PÉROLS) avec leur façon si gavaja de rouler les r ; les Aygamurtencs (on n a dit que tardivement les Graulencs pour désigner les gens du GRAU-du-ROI qui ne sera érigé en commune qu en 1879), redoutables rivaux sur mer au cenche. Plus au ponant, une mention s impose pour la fidèle BOUZIGUES, la si charmante cité de l étang de Thau, qui a greffé plusieurs de ses rameaux au Grau (à PALAVAS) et les bourgades jusqu à CETTE (aujourd hui SÈTE), la pulida, siège du Quartier 19 V. François VICAL, Ma vie de pêcheur, JF Imprimerie, SAINT-JEAN de VÉDAS, 1994 ; de la même veine, V. Albert ÉDOUARD, Palavas la pêche au thon dans les années 1950 publié par la Mairie de PALAVAS-Les-FLOTS. 20 V. François FÉRAL, La prud homie des pêcheurs de PALAVAS, thèse de doctorat, Faculté de Droit et des Sciences économiques de MONTPELLIER, 1976, publiée aux PPS, LYON, La prud homie de PALAVAS ne sera érigée que par un décret du 20 octobre V. le Professeur Gérard CHOLVY, André SOULAS et l évangélisation des sauvages des cabanes de PALAVAS, in Les zones palustres et le littoral méditerranéen de MARSEILLE aux Pyrénées, MONTPELLIER, «Au nom du Peuple Français, l Assemblée nationale Législative a adopté la Loi dont la teneur suit : Article 1er - Le territoire du hameau de Palavas, dépendant de la commune de Mauguio, canton du même nom, arrondissement de Montpellier, département de l hérault, ledit territoire (NDLR : environ 351 ha) augmenté d une portion des communes de Lattes (NDLR : environ 345 ha) et Villeneuve-les-Maguelonne (sic, NDLR : environ 155 ha) est érigé en Municipalité distincte, dont le chef-lieu est fixé à Palavas, et qui en portera le nom... Délibéré en séance publique à Paris, le 29 janvier 1850». 17

18 maritime, adulée 24 de plus d un! À ces influences de l environnement immédiat s ajouteront, comme nous venons d en relever des traces linguistiques à la note 17, des apports plus exogènes que les migrants venus s agréger ont charriés avec eux. Certes, la mono activité de pêche exercée sur ce site lagunaire où le genre de vie des gavajes n est guère apprécié et même raillé comme plus lourdaud!, n a guère favorisé les emprunts au vocabulaire de la terre et du travail des champs ou de la culture de la vigne et plus généralement le recours aux expressions forgées dans les sociétés rurales et les activités agricoles ; au contraire, l ouverture sur la mer et jusqu aux fréquentations des appelés au Service militaire dans la Royale, qui se trouveront de fait limitées aux jeunes gens issus, comme eux pour la plupart, des milieux maritimes 25, ont imprimé la marque des particularités phonétiques littorales caractéristiques des parlers des gens de mer 26. La résultante d autant de facteurs se révèle déjà au stade de la prononciation que traduit notre orthographe largement phonétique suffisamment typée pour que l on puisse envisager, le petit patriotisme local aidant, d en faire resurgir les traits essentiels, sans dissimuler les altérations qu ils marquent avec l occitan le plus savant tel qu il est enseigné à l Université Paul-Valéry de MONTPELLIER ou le provençal cultivé par le Félibrige, même si notre simple langage vernaculaire est notablement plus pauvre, en vocabulaire comme en constructions syntaxiques. À titre d exemples, on n applique guère ici les distinctions entre o et oi ainsi que nun et nani pour traduire les subtiles nuances provençales dans l expression du oui et du non ; la différenciation entre la pesca (la pêche du poisson) et la persega (le fruit originaire de Perse) n est pas marquée, il en est de même envers laissar et quitar ou pausar et pusar ; bastir c est à la fois battre et bâtir ; aurina n a pas été repris pour désigner l urine en raison de sa couleur jaune d or... ainsi que plusieurs autres insuffisances, compensées, il est vrai, par quelques apports tels qu ûn cambalotayre pour un suborneur désinvolte, ûn dati pour un gros rhume, dû à un refroidissement ou au virus grippal contagieux, ou encore les prénoms féminins Annassou et Margueritou, la caqua et la gugna pour la marque d un heurt, le filet ceg, à mailles serrées qui, à défaut d obturer la vue, retiennent les espèces de petite taille, opposé au clar dont les mailles, plus larges, conviennent aux sujets plus imposants ; ûn fundût pour un fou ; le gnau-gnau, onomatopée pour désigner tout asiatique, la gnassa (pudique aphérèse?), alcoolique invétéré, le manul pour la forte gifle, munigu pour nombril, nigu pour nuage, la pantorga, voile carrée tout droit sortie de l Antiquité, aganti pour qualifier l accapareur et radasi, le type même de l avare ; citons encore : lus noys pour les gitans et romanichels, picar ûn boc pour piquer un fard, plen 24 cette sympathie s est notamment portée sur le FCS (football club sétois) dont les farouches supporters ont rivalisé d ardeur avec les non moins damnés suppôts du SOM (sporting olympique montpelliérain) au siècle dernier! 25 Le régime de l Inscription maritime comportait le versement prioritaire des appelés qui en relevaient dans les troupes de Marine, en continuité du système des classes instauré par RICHELIEU. 26 V. Louis MICHEL, La langue des pêcheurs du golfe du Lion Introduction, Éditions d Artrey, PARIS, 1964 ; l œuvre du professeur MICHEL mérite d être consultée encore que la place réservée à notre sujet demeure modeste dans sa version originelle : Contribution à l étude de la langue des pêcheurs du golfe du Lion, thèse principale du doctorat d État ès Lettres, Sorbonne, 1958 ; un exemplaire dactylographié est déposé à la bibliothèque interuniversitaire de PARIS-Sorbonne sous la cote W 1959 (94 [1-7]) 4 tomes ; le fils de ce chercheur, trop tôt disparu, souhaite s employer à l édition de cet important ouvrage : l initiative est à suivre avec sympathie. 18

19 cum ûna raqueta pour : saoul à en vomir, purtar lu rameu évoquant la démarche de protestation, la procession (telle celle du dimanche des Rameaux) anticipant la manifestation sur la voie publique..., lu regagneu pour petit loup de mer ou bar, ûna sacca de som pour un grand dormeur, la semiqualada pour la période de fin septembre qui entoure la fête de saint MICHEL Archange, le 29 du mois, le toc en bord d étang... autant d idiomes parmi ceux, d usage courant ici, dont aucune mention explicite ne figure dans les ouvrages plus savants consultés, sans omettre de souligner l intense créativité que dénote la floraison des surnoms dont ont été affublés la totalité des acteurs de la vie sociale! De telles originalités se révèleront, au coup par coup, dans le cours des développements lexicologiques qui suivent. Pour rendre compte du langage vieux palavasien le plus authentique, tel qu il a été parlé par tous il y a moins d un siècle et qu il ne survit guère aujourd hui que dans la mémoire de quelques-uns, on examinera d abord l accent local, c est-à-dire la valeur des lettres de l alphabet et leur prononciation, l inflexion de la voix dans l accentuation tonique, l articulation des sons, les liaisons et la ponctuation (Chapitre Ier). Seront ensuite étudiés la morphologie des mots et quelques notions élémentaires de leur syntaxe (Chapitre II). Enfin, la signification des mots occupera le troisième chapitre, de loin le plus important, sous la forme d un lexique qui sera complété par quelques illustrations idiomatiques (notamment sous forme de dictons ou d expressions courantes) et anecdotiques (dont certaines reprennent ou complètent les données historiques disponibles), le tout rehaussé par quelques dessins allégoriques dus au talent et à la perspicacité d un membre de l académie, à l humour fécond... La première édition avait déjà fait l objet de pré-tirages à diffusion restreinte pour servir de document de travail (avant-projet, avant-projet augmenté, avant-projet corrigé et projet) : les partis retenus ont correspondu aux usages les plus couramment admis, sans forcément retenir les tournures petit-nègre ou les expressions scatologiques éhontées qu ont pu véhiculer des individualités situées carrément en marge de la communauté et qui outrepassent les limites de la verdeur du langage méridional courant, mais sans exclure, par contre, la pertinence de formes archaïques dont certaines ont même été mentionnées en option, en particulier dans la conjugaison des verbes irréguliers. Il n en demeure pas moins que le travail présenté au public a été réalisé à partir d un recueil empirique de la tradition orale ; le souci de coller au plus près de la réalité vécue a conduit à évoluer sur un champ de recherche large et mouvant, en usant pour le couvrir de diligences totalement inexpérimentées, si bien que l ouvrage peut receler bien des erreurs et des omissions : les auteurs encore amateurs seront toujours reconnaissants au lecteur plus averti de leur en faire part bien qu au delà de la simple compilation d une liste de vocables les plus courants alors ou d expressions dont la traduction, pas forcément littérale, laisse parfois apparaître quelques paradoxes (!), le souci premier ait été de redécouvrir un style de vie, en recherchant le chant profond des mots dans la façon de les dire, ce que les quelques éléments de phonétique du chapitre qui lui est consacrée, complétés par les indications mentionnées à la suite de plusieurs vocables comportant des consonnes muettes (mise entre barres / /) ou même amputés de finales élidées qu on ne retrouvera plus dans la graphie (disp.), devraient permettre de restituer au plus près. 19

20 Hélas, malgré la multiplication des points d exclamation qui émaillent le texte et toute l expressivité des dessins dus à la plume de Gilbert JAUMEL, on ne pourra que déplorer l impuissance de l écrit à rendre le non-dit, qu il s agisse de l élément gestuel, complément essentiel ici de la parole, ni le décor picaresque qui a servi de caisse de résonance aux sortilèges des scènes de la vie quotidienne, le style verbal imagé des personnages ne permettant pas à lui seul de rendre compte de leur sens inné du tragique à la grecque, mêlé d un sentiment de religiosité à la romaine qui n exclue pas la résurgence de vieilles superstitions fleurant le polythéisme, voire l animisme... même si le texte abonde en références aux rites d un catholicisme vécu au quotidien au sein d une population à laquelle n a guère été procuré (!) d autre enrichissement culturel que la pratique omniprésente d une riche tradition cultuelle. 20

21 CHAPITRE Ier PHONÉTIQUE «L accent, c est l âme du discours» (J.-J. ROUSSEAU) ; s il doit pouvoir refléter les sentiments les plus complexes animant celui qui s exprime, encore faut-il qu il traduise fidèlement l authenticité de la langue mise en œuvre, tout en lui conférant une musicalité de nature à révéler tout son charme. I LA PRONONCIATION L accent coloré et chantant du Midi méditerranéen se distingue suffisamment de l accent pointu pour que la tonalité générale du parler vieux palavasien se caractérise d évidence. On peut toutefois observer des différences entre les accents du Sud et les Parisiens ne manquent pas d amuser lorsqu ils prétendent que les Palavasiens ont l accent marseillais! L accent de NARBONNE n est pas celui de CARCAS- SONNE, bien qu ils soient proches, et, dès les premiers mots, une oreille exercée saura reconnaître si l on a affaire à un paysan aveyronnais ou à un marin sétois, présentant, il est vrai, des cas extrêmes! D une manière générale, le vieux palavasien est moins chantant que les parlers des pays qui ont subi l influence de l italien et moins rocailleux que ceux imprégnés par la prononciation espagnole, souvent d ailleurs de genèse plus terrienne que maritime. Contrairement à la langue française dont les normes sont impérieuses, le vieux palavasien use d une graphie souple qui obéit à une orthographe en partie d origine phonétique ; ainsi, les mutations de lettres annoncées ici à l intérieur des mots (.../...) ne sont proposées que pour tenir compte de la prononciation la plus commune. Qui plus est, à l observer de près, contrairement à ce que l on pourrait croire percevoir à première ouïe, toutes les voyelles ne sont pas également ouvertes et les consonnes ne sont pas toutes affectées d une pleine sonorité. 1 Les voyelles Ainsi, le a exagérément ouvert relève d une prononciation poissarde, telle qu elle se libérait au cours des espatacladas ; plus délicatement émis, il se rapproche parfois du e français, surtout dans les terminaisons : par exemple, dans cadieyda (chaise), le premier est perceptiblement plus ouvert que le final. Sur l emploi du a ou du o, on peut se reporter utilement aux considérations développées au début de la partie lexicale, sous la lettre A. 21

22 Le e se dit è dans culleba (levier), mais é dans pepelu (pépiement) sans signe diacritique imprimant une valeur spéciale aux caractères, dont la prononciation relève du pur usage (cf. kyrie eleison et, dans l ordre inverse, le français : chercher). Le i est prononcé distinctement dans les groupes de voyelles : quaimand (quémandeur), biais (biais), juia (joie) etc. ; pour obtenir un effet plus nettement liant, il est possible de le remplacer par y qui produit alors l effet de 2 i mouillés : on écrit fresqueida ou mieux fresquieyda (fraîcheur), yeu (moi), buys (canard sauvage) etc. On peut même aller jusqu à les surimposer, par exemple dans nus asseyiam (nous fussions assis, à l imparfait), y pouvant tenir lieu autant de consonne que de voyelle. Le o, jamais utilisé en terminaison, est si ouvert qu il peut se rapprocher du son a ou, plus souvent, des sons oü, ce qui peut conduire à le transcrire ou (comme dans oufrir : offrir), quand il n a pas muté en u (comme l uliba : l olive). Le u se prononce à la romaine, ou ; il prend souvent la place du l dans les terminaisons, notamment celles en -el ou -al (agnel ou agneu : agneau ; cutel ou cuteu : couteau etc.) à l image du français, mais on rencontre aussi fûsil ou fûsiu (fusil), col ou cou (cou) etc., ce qui est sans effet sur la place de l accent tonique. Une particularité, le û : ici dans cûure (cuire) où se distinguent le second u, prononcé ou, à l italienne ou à l espagnole, et le premier, affublé d un accent circonflexe, au son atténué et fermé, proche du œu français ; on le rencontre dans les mots qui ont une nette prononciation u en français : lûna (lune), fûm (fumée), fûtûr (futur), jûs (jus) etc ou bien dans ceux qui juxtaposent deux u, comme dans cunstrûure (construire), rûule (rondelet), pûuple (peuple), cûu (cul), bûu (escargot de mer) etc. S agissant des diphtongues (deux voyelles qui se suivent) et des triphtongues (trois voyelles consécutives), elles ne compactent pas leurs composantes qui se prononcent chacune pour sa valeur propre par suite d une diérèse, contrairement au français où ai et ei font è (d où maïs, haïr ), au donne o (d où ahuri cohue ), oi : wa (d où langue d oïl, coït ) ainsi, trainar doit-il se prononcer trahinar (traîner), pau : pahou (pieu), Peirou : Péhirohou (PÉROLS) 2 Les consonnes Sans consonnes, l émission des voyelles donnerait lieu à un simple pépiement inarticulé dont la juxtaposition tracerait un écrit peu signifiant, bien qu il soit des cas où leur présence dans le mot se fait si discrète qu on peut être amené à se demander s il convient bien de les mentionner dans le texte! Consonnes muettes Contrairement à une opinion généralement répandue 27, toutes les consonnes ne se prononcent pas avec une pleine sonorité ou ne se prononcent plus (figuré au lexique par la mise entre barres obliques (/.../), elles sont alors muettes : al/h/ (ail), chi/n/ (chien), vi/n/ (vin), cran/c/ (crabe), leban/t/ blan/c/ (vent du sud-est sans pluie), mu/r/i/r/em (nous mourrons), Marga/r/i/d/a (Marguerite), pa/rd/i! (par Dieu!), co/rb/u/n/ (petit panier), cau/dr/ie (il faudrait, prononcé comme cauie : il fallait) etc. 27 Il est vrai que lorsque les Méridionaux prononcent les noms propres français en articulant littéralement toutes leurs syllabes, ils font montre d une gaucherie qui porte les Francimands à sourire ; ainsi LA-ON et CRA-ONNE dans l Ais-ne, SA-ONNE dans le Doub-s, MET-Z, REIM-S, LE MANS, MONTARGIS, voire PARIS, la béchamelle pour la sauce de Louis de BÉCHAMEL, marquis de NOINTEL, gourmet renommé au XVIIème siècle... à plus forte raison pour le prince de BRO-GLIE! 22

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