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7 I.

8 6 Bretagne Ille-et-Vilaine (35) Louvigné-de-Bais Domagné Ossé Noyal-sur-Vilaine Extrémité est du tracé : x : y : z : Extrémité ouest du tracé : x : y : z : Domagné Ossé Noyal-sur-Vilaine DA m² m² soit 6,8 % Inrap Grand Ouest Sandrine Barbeau, Inrap Inrap Grand Ouest 37 rue du Bignon CS Cesson-Sévigné et Centre archéologique Inrap 37 rue du Bignon CS Cesson-Sévigné Du 18/10/2010 au 21/01/2011 Louvigné-de-Bais Ligne Grande Vitesse Bretagne-Pays de Loire section 2 Réseau Ferré de France BP Nantes cedex 1 Multiple

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10 8 Anne Villard-Le Tiec, SRA Conservatrice en charge du dossier Suivi de l opération Michel Baillieu, Inrap Suivi de l opération Stéphane Deschamps Conservateur régional Suivi de l opération Marc Talon Directeur interrégional Suivi de l opération Sandrine Barbeau, Inrap Solenne Le Forestier, Inrap Thomas Gatel, Inrap Audrey Fauvel, Inrap Claire Dupin, Inrap Cyril Hugo, Inrap Philippe Miller Frédéric Boumier, Inrap Pierrick Leblanc, Inrap Vincent Pommier,Inrap Chargée d opération Techniciens Topographes Fouille, enregistrement Relevés et plans Sandrine Barbeau, Inrap Chargée d opération Myriam Texier, Inrap Anthropologue Étude des incinérations Anne-Françoise Cherel, Inrap Céramologue Étude du mobilier céramique Théophane Nicolas, Inrap Céramologue Étude du mobilier céramique Françoise Labaune-Jean, Inrap Céramologue Étude du mobilier céramique Mathilde Dupré, Inrap Dessinatrice DAO, PAO

11 9 N Noyal-sur-Vilaine Rennes Louvigné-de-Bais km km

12 10 Dans le cadre de l opération de diagnostic archéologique, menée sur le secteur 2 du tracé de la future Ligne Grande Vitesse entre Rennes et Le Mans, 11 indices de sites archéologiques ont été répertoriés. Une densité relativement forte avec un éventail chronologique large exceptant la Préhistoire ancienne. Les signes des plus anciennes traces d occupation remontent au Néolithique avec le ramassage de fragments de céramique sur la commune de Domagné, à la Lande Barbot. Sur la même commune, à la Rintruère, un pot complet de l âge du Bronze a été prélevé dans un chablis. Deux sites majeurs d époque gauloise nous sont parvenus dans un état de bonne conservation : l un à La Lande Barbot et l autre à La Claraiserie où les vestiges sont un peu mieux structurés. Dans les deux cas, ces enclos s accompagnent de tout un réseau de fossés parcellaires qui a pu être mis en évidence de façon partielle par le diagnostic. Un dernier enclos, appartenant arasées, les structures n ont pas livré de mobilier archéologique. Deux sites d époque antique ont été appréhendés dans leur ensemble. Ils présentaient un état d arasement assez avancé qui a nécessité un traitement particulier. À la Rintruère, il s agit d un enclos comprenant à l intérieur une unique structure fossoyée. Au Plessix, sur la commune d Ossé, ce sont 8 fosses à incinération très abîmées qui ont été mises en évidence. Pour la période du haut Moyen Âge, une partie d un habitat associé à une petite activité de forge a été mis en évidence à La Haie d Y sur la commune de Domagné. du haut Moyen Âge. Le dernier indice d une occupation de cette période a médiévale proche ont été mis en évidence aux Chênais. Avec ce lot de nouvelles découvertes, on reste dans un schéma classique où les sites les début de l Antiquité. Ces pôles de peuplement viennent compléter la carte archéologique dans ce secteur faiblement alimenté par la prospection et apportent ainsi une meilleure connaissance de l occupation de ce territoire.

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19 17 Le présent diagnostic archéologique réalisé sur les communes de Louvignéde-Bais, Domagné, Ossé et Noyal-sur-Vilaine s insère dans un vaste programme d études préalable aux travaux de réalisation de la ligne Grande Vitesse Bretagne-Pays de Loire, reliant Rennes et Le Mans. Le tracé global a été divisé en secteurs d une dizaine de kilomètres. Le secteur 2, objet de la présente étude concerne environ 11 km et une surface de m² (cf., p. 9). Le diagnostic a été prescrit par le service régional de l Archéologie de Bretagne en raison de la détection d enclos à proximité du tracé lors de prospections aériennes menée par Gilles Leroux et de la présence supposée de la voix antique Rennes-Le Mans sous l actuelle RD 105 à Domagné dans l emprise du tracé lorsqu il passe aux abords de sites répertoriés, de les dater et d en préciser l étendue et la nature. Il était également important de révéler le potentiel archéologique de ce secteur peu propice aux prospections pédestres et aériennes. Les principes méthodologiques mis en place pour ce diagnostic archéologique sont ceux habituellement utilisés : des tranchées d un minimum de 20 m de long, disposées en quinconce réalisées à l aide d une pelle mécanique munie d un godet plat de trois mètres de large. Lorsque l emprise du projet n excédait pas 50 m de large, des tranchées continues ont été ouvertes dans les parcelles le permettant. De larges ouvertures complémentaires ont été effectuées aux lieux-dits La Claraiserie et Le Plessix sur la commune d Ossé puis à l Aubourgère, l Ourme, La Lande Barbot et La Haie d Y sur la commune de Domagné pour délimiter et comprendre l organisation des vestiges appréhendés. Au total 394 tranchées ont été ouvertes ( à )ce qui représente m², soit environ 7 % de la surface totale de l emprise. Les tranchées ont été numérotées de 1 à n dans l ordre chronologique de leur ouverture et les structures de 1 à n. sur l ensemble du tracé. Le même procédé a été utilisé avec un enregistrement de 1000 à n pour les ouvertures unique étant ainsi attribué à chaque entité découverte. La profondeur des tranchées varie de 0,40 m à 0,80 m avec une ouverture exceptionnelle à 1,20 m pour la tranchée 1135 au Plessix sur la commune d Ossé, sur le versant sud d un ruisseau canalisé. L opération a été réalisée avec une équipe de 4 personnes sur le terrain du 18 octobre 2010 au 24 janvier L équipe a été renforcée de deux personnes lors des évaluations.

20 18 L emprise du secteur 2, traverse un paysage très légèrement vallonné qui oscille entre 50 m et 81m (NGF) d altitude. Aux points les plus hauts, aux lieux-dits La Claraiserie sur la commune d Ossé et La Rintruère sur la commune de Domagné, la vue dégagée offre la vision d un territoire fortement modelé par l agriculture avec la présence de larges parcelles cultivées alternant avec des bocages. Le projet ne traverse aucune zone boisée sur ce secteur. La présence d anciennes demeures toujours occupées à proximité du tracé un manoir du xiii e au Charcot, un du xv e au Plessix sur la commune d Ossé, une maison du xv e au Bois d Y sur la commune de Domagné ainsi qu à La Lande Barbot rappelle de façon visible l ancienneté de cet aménagement du terroir. Le territoire prospecté est sillonné par un réseau hydrographique relativement important de petits ruisseaux dont celui de Fouesnel sur la commune de Louvigné-de-Bais et celui de Guines sur Domagné. Aucun site archéologique n était répertorié sur l emprise même du tracé. Les communes de Louvigné-de-Bais, Domagné, Ossé n ont par ailleurs que peu d indices inscrits à la carte archéologique. Cependant les secteurs du tracé situés à proximité de ces indices ont fait l objet d une attention plus approfondie notamment au passage des lieux-dits à La Haute Haie d Y sur Louvigné-de-Bais où un site néolithique a été repéré, la Haute Neuville à Domagné (site protohistorique et antique) ou encore à La Claraiserie.

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23 D D D D D ZA La Claraiserie La Claraiserie ZA COMMUNE DE NOYAL-SUR-VILAINE COMMUNE D'OSSÉ ZA D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

24 Le Rocher Le Rocher 1175 ZA La Claraiserie ZA ZA COMMUNE D'OSSÉ ZB ZB0004 zone inondée 1159 Le Haut Boul ZB ZB ZB D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

25 La Grande Lande ZB ZB ZB ZB Le Champ d'eu ZB0022 ZB Le Champ d'eu COMMUNE D'OSSÉ D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

26 G DF GD F GD F Y= Y= ZB ZB ZB ZB ZC Y= ZC0107 Le Plessix COMMUNE D'OSSÉ Y= Le Plessix D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien La Desnoserie

27 G DF GD F G DF ZC0107 Le Plessix ZC ligne de gaz 102 ZC ZD ZD0025 système d assainissement individuel 1127 COMMUNE DE DOMAGNÉ Le Plessix COMMUNE D'OSSÉ D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

28 ZD0025 système d assainissement individuel ZD0054 Jumelle ZD ZD0061 ZD0028 ZD0029 ZD0030 ZD C C C C Jumelle COMMUNE DE DOMAGNÉ D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

29 L'Aubourgère C L'Aubourgère C C0791 Tr ansfo C C C COMMUNE DE DOMAGNÉ C C0692 C0142 zone ruisse au du Guine s 63 D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

30 La Reusserie 3 C zone d ancienne carrière C ZB Fibre optique ZB ZB ZB COMMUNE DE DOMAGNÉ ZB La Rintruère L'Ourme D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

31 1068 ZB La Rintruère C C0338 C C C C La Rintruère C C H H COMMUNE DE DOMAGNÉ 38 D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

32 H H H H H H COMMUNE DE DOMAGNÉ D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

33 La Haute Neuville H H H La Lande Barbot 23 H0340 H H0327 H H La Lande Barbot 17 COMMUNE DE DOMAGNÉ D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

34 le A H0145 A H0145 H0400 A H La Basse Haie d 'Y H COMMUNE DE DOMAGNÉ COMMUNE DE LOUVIGNÉ-DE-BAIS D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien La Lande des Nouailles

35 Le Bois d'y A A A A zone protégée 10 La Basse Haie d'y zone protégée d'y La Haute Haie d'y COMMUNE DE LOUVIGNÉ-DE-BAIS D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

36 r1 04 r4 r103 r3 Les Chênais tas de t erre A A0229 A A0230 A0226 A A0452 A A0700 A1133 A Les Chênais 2 COMMUNE DE LOUVIGNÉ-DE-BAIS La Basse Chênais D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

37 r4 r1 03 r3 Les Chênais L'Etang A0452 A A0730 A1133 A A A Les Chênais La Basse Chênais COMMUNE DE LOUVIGNÉ-DE-BAIS D0063 numéro de parcelle emprise du projet LGV limite de commune EDF tranchée négative cf. plan de détail bois haie, végétation arbre ruisseau, mare cadastre ancien

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39 II.

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41 23 (Sur les vues en plan, les numéros de faits indiqués en bleu renvoient à des plans de détails présents dans ce rapport) Louvigné-de-Bais Les Chênais A0485 X : Y : Protohistoire? 0,30 m 2500 m² 15 % À l est du hameau des Chênais, un enclos de plan quadrangulaire, repéré lors des dernières prospections aériennes de Gilles Leroux (2010), a été appréhendé dans les tranchées 1, 1001 et 1003 (). Il est implanté au sommet d un petit plateau qui descend en pente douce vers le sud ouest en direction du ruisseau de Fouesnel. Trois côtés de l enclos ont été mis en évidence ainsi que quelques structures fossoyées de type trou de poteau. Les sondages pratiqués en différent endroit du fossé n ont livré aucun mobilier archéologique. Un enclos fossoyé de plan quadrangulaire a été mis en évidence par les tranchées 1001 et 1. Situé en limite nord de l emprise, seuls trois de ses côtés, sud, est et ouest ont pu être observés. Par ailleurs, les photos issues de la prospection aérienne n ont pas permis de mettre en évidence le côté nord. Seule la façade sud, longue d environ 50 m, est entièrement présente dans l emprise. Cet enclos est matérialisé par un fossé large de 1,40 m à 1,80 m. Il est apparu dans les tranchées à une profondeur maximum de 0,30 m, directement sous le niveau de terre végétal. Sur le côté est ( et ), le fossé mesure 1,60 m de large et 0,50 m arrondi. Le remplissage homogène est composé d un sédiment limoneux argileux brun clair contenant de nombreuses plaquettes de schiste provenant du substrat. Perpendiculairement à ce fossé, un diverticule, F.1005, se développe sur une dizaine de mètres vers l est sous la forme d un crochet (). Il fait 1,10 m de large. Son comblement en surface est similaire à celui du fossé F1006. Sa fonction reste indéterminée. Dans la tranchée 1, le fossé (F1) sud de l enclos a une largeur d 1,90 m identiques à ceux observés dans le fossé nord. Les deux sondages pratiqués dans le fossé n ont livré aucun mobilier. Dans les tranchées 1001, 1003 et 1, moins d une dizaine de structures a été relevée à l intérieur de l enclos dont 6 trous de poteau d un diamètre maximum de 40 cm pour une profondeur conservée de 10 cm ( et ). Quelques trous de poteau et fosses testés également en périphérie témoignent de l arasement du site et n ont livré aucun mobilier archéologique. Une vingtaine de fragments de céramique ont été ramassés en surface du décapage, sur le haut du plateau et dans le niveau de colluvionnement en contrebas du site vers l ouest à une profondeur de 0,85 m. Ils sont associés

42 24 Le diagnostique a permis de valider les données de prospection aérienne. et les quelques fragments de céramique récoltés sur place témoignent d une Le plan assez classique de cet enclos permet de l associer à une ferme gauloise telle que celle fouillée à Corps-Nuds (Aubry 2010) ou encore à Vitré (Hamon 2010). Une grande partie du site est concerné par l emprise des travaux, cependant, si l état de conservation du fossé est relativement bon, les autres structures sont très arasées. Le site semble avoir souffert d une forte érosion. Malgré tout, le décapage de cet ensemble permettrait d avoir un plan de l organisation de l habitat et peut-être de caler chronologiquement de façon plus précise les faits.

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45 27 Louvigné-de-Bais Les Chênais A0227, A0230, A0675 X : Y : médiévale 0,60 m 2500 m² 6 % Situés sur la rive gauche du ruisseau de Fouesnel, des vestiges fossoyés appartenant essentiellement aux trames d anciens parcellaires ont été mis au jour ainsi que de petits indices d une occupation médiévale et quelques trous de poteau, non organisés. Les fossés F1031, 15, 1037, 17, 1034 et 21 appartiennent pour l essentiel à la trame d un ancien parcellaire orienté nord-ouest/sud-est dont certains xix e. Une deuxième série de fossés F1044, et 19 obéit à une orientation nord-sud. Les orientations sont commandées semble-t-il par les exigences topographique et hydrologique de ce vallon occupé par le ruisseau de Fouesnel. Les gabarits très variables oscillent entre 0,50 m et 3 m de large sans jamais excéder 0,50 m de profondeur. Les comblements très argileux et hydromorphes témoignent d un contexte environnemental humide. Il est fort probable qu une partie des fossés de petits gabarits aient pu servir à un drainage des parcelles délimitées par les fossés les plus larges et moins profonds. Une large fosse ovale F1030 de 3 m par 2,20 m et profonde d 1,30 m a été découverte en limite nord de l emprise. Elle contenait des fragments de terre cuite en grand nombre et des fragments de céramique médiévale. plat est recouvert d une épaisse couche d argile limoneuse beige-orangée contenant quelques charbons de bois. Elle est surmontée d une couche de limon argileux contenant de nombreux fragments de terre cuite rouge, de charbon de bois, des plaquettes de schistes et des blocs de grès. La couche supérieure moins argileuse contient également de nombreux fragments de terre cuite rouge, de charbon de bois et de plaquettes de schiste, et quelques fragments de céramique médiévale. Le sédiment argileux et lessivé à caractère hydromorphe des couches inférieures signale à nouveau un contexte humide. Le pendage des couches indique un comblement de la fosse depuis le nord avec des matériaux provenant de la destruction d un bâtiment probablement de structure légère en torchis. Elle est postérieure au fossé F1044 (orienté est-ouest) qu elle recoupe. L observation du cadastre xix e permet de constater les changements des limites parcellaires à cet endroit et l existence d un bâtiment en limite sudouest du hameau aujourd hui disparu. Ces informations sont peut-être à mettre en relation avec cette structure. Immédiatement à l est de la fosse passait un ancien chemin qui menait du hameau des Chênais au ruisseau.

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47 29 Deux trames parcellaires se dégagent de cet ensemble fossoyé. Une première est-ouest et nord-sud supplantées par une plus dense et plus récente nord-ouest/sud-est. Si certaines relations stratigraphiques ont pu être établies, notamment entre F1040 et F1033, il n est pas possible de restituer l évolution chronologique et spatiale complète de l aménagement parcellaire. Le mobilier céramique recueilli dans les comblements indique la proximité d une occupation à la période médiévale. Les datations des tessons s échelonnent entre le xiii e et le xix e attestant ainsi la continuité d occupation de ce secteur avec une certaine pérennité dans l orientation parcellaire mais de nombreux remaniements et découpages.

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49 31 Louvigné-de-Bais La Basse Haie d Y A0849-A0850 X : Y : vii e ap. J.-C. 0,40 m m² 70 % 1012 Sur le versant nord de la vallée du ruisseau de Fouesnel, la découverte d un ensemble de trous de poteau dans la tranchée 1012 a conduit à l ouverture d une fenêtre de 25 m par 15 m. La fouille de plusieurs d entre eux a révélé dans leur comblement la présence de petits fragments de scories également été découvertes sur le site. 24 structures ont été découvertes, 17 ont été fouillés. Elles sont apparues à une profondeur de 0,35 m directement sous le niveau de terre végétal, creusées dans le substrat schisteux altéré. La lecture des vestiges a été facilitée par la présence de charbon de bois et de petits fragments de terre et ). : F1227, 1230, 1070, 1228, 1231, 1222, 1221, 1224, 1235, 1218, 1219, 1075, 1077, 1232, 1233 (Fig. 27 et Fig. 29). Leur diamètre est compris entre 0,20 m et 0,50 m avec un calibre moyen de 0,40 m pour la majorité. Leur profondeur a une amplitude également forte comprise entre 0,06 m et 0,47 m avec une conservation moyenne autour de 0,15 m de profondeur. Un sédiment limoneux brun contenant de nombreuses plaquettes de schiste constitue la base du remplissage des structures qui n ont livré aucun mobilier céramique. De forme ovale, la fosse F1226 mesure 0,80 de long par 0,70 m de large étroit. Le remplissage est composé d une unique couche de limon brun 2 cm. F1079 est une fosse circulaire de 0,50 m de diamètre. Elle fait 0,16 m de profondeur. Son comblement composé de sédiments limoneux argileux brun contenant de nombreuses plaquettes de schiste n a livré aucun mobilier feu sur 2 cm d épaisseur. F1068 fait 0,50 m de diamètre et 0,20 m de profondeur. Les parois sont contant de plaquettes de schiste. F1069 fait 0,40 m de diamètre et moins de 10 cm de profondeur. Le fond d arasement. La fosse F1220 de forme circulaire d environ 0,50 m de diamètre et profonde d environ 0,10 m a un comblement limoneux brun contenant de

50 Tr F m 1/200 Tr F 1220 Tr F 1228 Tr F : limon brun 2 assez homogène, quelques plaquettes de schiste 2 : traces de rubéfaction et charbons de bois 1 1 : limon brun, nombreuses plaquettes de schiste, terre cuite, gros charbons de bois : limon brun clair, homogène, assez compact, quelques plaquettes de schiste 1 : limon brun, mêlé de plaquettes de schiste Tr F 1224 Tr F 1069 Tr F 1218 Tr F 1219 Tr F : limon brun clair, fond rubéfié Tr F : limon argileux, hétérogène, compact, traces de charbons de bois et de terre cuite, 1 scorie 1 : limon argileux brun, hétérogène, compact, mêlé de plaquettes de schiste Tr F 1232 Tr F : limon argileux brun, hétérogène, compact, mêlé de plaquettes de schiste Tr F : limon argileux brun-gris meuble, nombreuses plaquettes de schiste, et nodules de schiste cm 1/ : limon argileux brun clair, compact, mêlé de plaquettes de schiste 2 : paroi rubéfiée 1 1 : limon brun, plaquettes de schiste, charbons de bois, 1 scorie : limon brun mêlé de schiste 1 : limon brun, quelques plaquettes de schiste, traces de charbons de bois

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52 34 nombreuses plaquettes de schiste dont certaines sont rougies par le feu. Les structures F1226, F1079 et 1068 pourraient correspondre à de petits foyers de forge. Les trous de poteau F1232 et F1220 contenaient en effet de petits fragments de scories, signe d une activité de forge sur place. Etant donné la taille des scories il s agirait d une activité en relation avec de petits objets. La fouille n ayant livrée aucun mobilier susceptible de caler chronologiquement ces faits, un prélèvement de charbons de bois a été effectué dans le trou de poteau 1232 (1095). La datation par la méthode vii e siècle. Trois fossés parcellaires peu profonds ont été relevés également dans cette surface de décapage ( ). F1076 orienté est-ouest est situé immédiatement au sud de la zone de trous de poteau. Large de 0,70 m, il est très arasé et ne fait que 0,05 m de profondeur. Son comblement est composé d un sédiment limoneux brun contenant de nombreuses plaquettes de schiste. À son extrémité est, il forme un angle avec le fossé F1066 orienté nord-sud. Large de 1,40 m et profond de 0,32 m, il a un comblement homogène identique à celui de F1076. À l ouest de la zone, les deux fossés F1071 et F1072 parallèles et distants d environ 1 m ont une largeur d 1,40 m pour une profondeur de 0,20m. Aucun lien chronologique n a pu être établi entre ses fossés et l ensemble des trous de poteau.

53 35 Le petit fossé F1223 traverse le site tel un sillon d environ 0,50 m de large. Très arasé, il n est marqué que d une légère dépression de 0,05 m comblé par un limon brun avec des plaquettes de schiste. Un autre fossé parcellaire F1073 de même orientation que les précédents a été testé plus à l ouest dans la tranchée. Il est similaire à F1223. Cet ensemble de structures appartient à une occupation au haut Moyen Âge associée à une petite activité de forge. La constellation de trous de poteau de restituer un plan de bâtiment qui soit cohérent. L absence de découvertes supplémentaires autour de cet ensemble dans le cadre de l emprise, restreinte pour moitié à cet endroit ne permet pas d aller plus loin dans l interprétation. La présence d une zone protégée n a pas permis de mener l investigation sur la totalité de la largeur de l emprise. Il faudrait cependant être vigilant lors de travaux annexes dans cette zone car il est fort probable que ces vestiges fassent partie d un ensemble plus vaste. L intérêt d un décapage plus important serait de pouvoir circonscrire cette occupation, précise l activité de forge.

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55 37 Domagné La Lande Barbot H0160-H0173 X : Y : âge du Fer 0,50 m 6000 m² 13 % Le site est implanté sur un plateau culminant à 84 m, à proximité d une légère dépression dans laquelle est installé un petit ruisseau. Les vestiges sont concentrés dans la partie nord d une parcelle actuellement en pâture bordée de grands arbres au nord et à l est, dans des terrains naturellement humide. La tranchée 1022 a été doublée pour avoir une meilleure compréhension de vestiges. L espace d investigation était limité par la d un fossé en eaux et d arbres limitant ainsi les axes d ouvertures. Le site se présente sous la forme d un ensemble de vestiges fossoyés appartenant à la période gauloise du 2 e âge du Fer avec différentes phases d occupations profondeur de 0,50 m sous un niveau de terre végétal d environ 0,40 m et un petit niveau de limons argileux gris à gris jaune très oxydé. Elles sont creusées dans un substrat silto-gréseux contenant de nombreux blocs. Bien que les vestiges soient dans un bon état de conservation, leur lecture dans le Dans la tranchée 1022, une multitude de trous de poteau et de fosses sont disséminées autour d un large fossé orienté est-ouest présentant une interruption d environ 1,50 m (). Le fossé F1127 (équivalent à F1131) est situé dans le prolongement de F1150 (équivalent à 1176). Orientés est-ouest, ils constituent l un des axes majeurs du site et correspondraient à l une des dernières phases d occupation. Larges de 2 m, ils ont une profondeur d environ 1m creusement secondaire dans la moitié supérieure. Le mobilier céramique recueilli dans leur comblement est daté de la 2 e de La Tène moyenne. F1127 forme une intersection avec le fossé F1175 orienté nord-sud, large d environ 1,80 m. Recoupés par une fosse circulaire probablement moderne d environ 4 m de diamètre, les relations stratigraphiques n ont pu être observées. Le fossé F1176 est postérieur aux fossés F1164 et 1167 qu il recoupe. Bien qu aucun angle n ait été appréhendé, les fossés F1127 et 1150 ont très certainement, de par leur gabarit, une fonction d enclos ou du moins sont des éléments structurant forts. Il est probable d après les vestiges observés dans la tranchée 17 que l occupation liée à la dernière utilisation du fossé se développe vers le nord. On ne peut exclure toutefois un développement de l enclos vers le sud où une jonction est possible avec le fossé Ce dernier se prolongeant dans la tranchée 17 en F82. De même orientation, le fossé 1164, peu marqué, est lisible jusqu à la fosse 1159 où il s achève.

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59 41 F 1167 est un fossé d 1,60 m de large conservé sur une profondeur de 0,50 m. Orienté nord-est/sud-ouest, il se prolonge dans la tranchée 17 en F106. Il a livré du mobilier du 2 e âge du Fer et plus précisément de La Tène moyenne ainsi que de nombreux fragments de clayonnage. De même orientation, dans la tranchée 17, le fossé F90 qui trouve probablement son prolongement en F1118 a un gabarit plus modeste entre Un deuxième enclos a été mis en évidence dans les tranchées 17, 18 et 19. Orienté nord-ouest/sud est, le fossé F107 fait entre 1,40 m et 1,80 m de large. Dans la tranchée 19, il se poursuit vers le nord. F104 fait 1,80 m de large et 0,50 m de profondeur. La coupe de ce fossé indique 2 creusements postérieurs au fossé initial. Il n a livré aucun mobilier. Nombreux dans la tranchée 1022, ils sont concentrés en plusieurs îlots dont un plus important dans la partie au nord des fossés 1127 et La conservation est relativement bonne. Entre 15 et 30 cm de profondeur, ils ont un diamètre moyen de 40 cm. Ils ont livré du mobilier céramique daté de la protohistoire et du 2 e âge du Fer. Un décapage complet de la zone est indispensable à la compréhension d une organisation des différentes phases d occupation. Plus sporadiques, des trous de poteau ont aussi été relevés dans la tranchée fragment de céramique du 2 e âge du Fer a été ramassé dans le trou de poteau F87. Plusieurs fosses ont été testées (F1165, F1162, F1114, F1120, F1132, F1158, F1159). Leur état de conservation est irrégulier. Elles ont livré du mobilier en connexion avec les trous de poteau et les fossés du 2 e âge du er Fer endroit. La fréquentation des lieux remonterait à la période néolithique comme le suggère la découverte de fragments de céramique dans la tranchée 22 en surface d un fossé moderne (F128), à environ 200 m à l ouest de ce site et dans la tranchée 23 dans le fossé (F135). Des éclats de silex ont également été ramassés dans les labours entre les tranchées 22 et et 1015, la présence d un réseau parcellaire ancien et la découverte d une structure de combustion peut-être en connexion avec ces occupations (). Les différents vestiges fossoyés découverts à La Lande Barbot sont liés à un établissement de type habitat rural dont l installation est attesté dès le début répertoriée sur le secteur. La première, un enclos gallo-romain, est localisé à moins de 100 m au nord-est ( Fer a été repérée par photo aérienne plus loin vers le nord à la Grande Neuville. Situé à la croisée de ces différentes occupations, ce site est un nœud important pour la compréhension du développement et l aménagement du territoire dans ce secteur. Reste à découvrir comment le site s est mis en place et à reconnaître les différentes phases d organisation de l habitat.

60 42 Une telle continuité d occupation est remarquable et offre d intéressantes perspectives de recherches. Si les exemples de fermes gauloises sont nombreux et aujourd hui mieux connus par le biais des fouilles notamment à Châteaugiron (Mentele, 2009), à Vitré (Hamon, 2010) ou encore à Corps- Nuds(Hamon), il reste de nombreuses questions relatives à l installation et au développement de ces centres d exploitation.

61 43 Domagné La Rintruère ZB0011 X : Y : Antiquité 0,40 m 1000 m² 1000 m² 57 Installé sur le versant nord d un plateau, à proximité d un ruisseau, un petit enclos quadrangulaire de 18 m de long par 15 m de large a été mis au jour. L enclos s inscrit à l intérieur d un parcellaire ancien daté de la même période de la première moitié du i er ap. J.-C. Dans un premier temps, des tranchées complémentaires n ont pu mettre en évidence de structures à l intérieur de l enclos. En accord avec le service régional de l Archéologie, un décapage de l intégralité du site a été réalisé. L enclos est matérialisé par un fossé F180 (=F183), d 1 m à 1,10 m de large ( et ). L entrée, située au milieu de la façade sud, fait 4 m de large. Des sondages ont été effectués de façon régulière sur chaque façade en U à fond plat avec une profondeur conservée maximum de 0,52 m. Dans la plupart des sondages, on observe deux couches de comblement : un sédiment limoneux argileux proche du substrat d épaisseur variable de 10 à 30 cm recouvre le fond des sondages 1, 7, 8 et 9 sur lequel repose une couche plus limoneuse, plus brune et contenant une plus grande quantité de charbons de bois. Dans les sondages 6 et 10 une seule couche de remplissage a été observée correspondant à la couche supérieure du remplissage du fossé dans les autres sondages. Le fossé à l endroit du sondage 2 a un remplissage particulier composé de 5 couches. Les us. 1, 2 et 3 correspondent à un remplissage naturelle du fossé avec un effondrement des parois. Tr Tr Tr Tr Tr Tr. 55 Tr. 57 Domagné, parcelle ZB0011 emprise du projet LGV limite de commune EDF arbre haie, végétation ruisseau, mare cadastre ancien tranchée négative m 1/1000

62 c b d Sd. 22 a Sd Sd. 18 Sd Sd. 17 Sd. 9 Sd b a 181 c Sd. 16 Sd. 15 Sd. 19 Sd coupe A Sd Sd coupe B Sd. 14 Sd. 12 Sd. 3 Sd Sd. 13 Sd Sd. 5 Sd Sd m 1/200 Sd. 6 F 180 Sd. 2 F 180 Sd. 7 F 180 O E O E E O 1 : limon argileux brun mêlé de substrat argileux orangé, très compact, 1 traces de charbons de bois : idem 1 1 : limon argileux gris, 3 3 : limon argileux brun mêlé de substrat argileux orangé, hétérogène, meuble, compact, 1 1 : limon argileux beige, inclusions de substrat charbons de bois hétérogène, 2 : limon argileux gris, 4 : limon argileux brun-gris foncé, inclusions de substrat hétérogène, compact, inclusions de substrat orangé, 2 : limon argileux brun-gris, inclusions de substrat, charbons de bois inclusions de substrat, charbons de bois 5 : limon brun-gris clair, charbons de bois nombreuses inclusions de substrat orangé, charbons de bois Sd. 7 F 180 Sd. 8 F 180 Sd. 9 F 180 N S N S N S : limon argileux brun-beige, 1 : limon argileux orangé à beige, 1 : limon argileux brun-beige, hétérogène, compact, hétérogène, hétérogène, compact, traces de charbons de bois, inclusions de substrat inclusions de substrat et inclusions de substrat 2 : limon argileux brun-gris, de plaquettes de schiste 2 : limon argileux brun, hétérogène, compact 2 : limon argileux brun, homogène, meuble, homogène, meuble traces de charbons de bois Sd. 10 F 180 E 1 O 1 : limon argileux brun-gris, homogène, meuble, cailloux de schiste, traces de charbons de bois Entrée est Coupe A F 180 Sd. 11 F 193 Coupe B F 180-F 182 O E S E O F 182 F : limon argileux brun-gris, homogène, meuble, traces de charbons de bois 1 : limon argileux beige, hétérogène, compact, traces de charbons de bois 1 : limon argileux brun foncé mêlé de substrat 2 : limon argileux brun-gris foncé, inclusions de substrat, os brûlé, céramique 3 : limon argileux brun-gris, homogène, meuble, traces de charbons de bois E Sd. 12 F : limon très argileux gris-brunâtre, très rares charbons de bois Entrée sud Sd. 5 F 183 O 1 2 E 1 : limon brun clair, homogène, meuble 2 : limon plus sombre que 1 Sd. 4 F 180 O S 1 : limon argileux brun, homogène, meuble, charbons de bois, céramique 2 : limon argileux brun-beige, hétérogène, très compact, inclusions de substrat, rares charbons de bois 0 50 cm 1 2 m 1/50

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64 46 Elles sont surmontées d une couche limoneuse argileuse brun foncé contenant de nombreuses inclusions de charbon de bois sur laquelle repose une couche de même matrice mais moins charbonneuse. Les sondages 11 et 12 ont permis de mettre en évidence une singularité dans le creusement du fossé. À cet endroit de l enclos, le fossé s interrompt dans sa partie inférieure sur 4 m de long ( et ). Cette interruption correspond à l aménagement d une entrée sur la façade est lors d une première phase d occupation. Le comblement du fossé dans les différents l existence de deux états de l enclos. Les deux entrées ont la même largeur soit environ 4 m. Elles auraient fonctionné ensemble dans un premier temps avec l enclos F193 (=F194) avant que l entrée est ne soit supprimée pour laisser place au fossé F180 dans un deuxième temps. Seule une fosse allongée très charbonneuse F182 a été relevée à l intérieur de l enclos le long de la façade est. Elle a cependant la particularité d être située devant l entrée primitive encadrée par les extrémités du fossé F 193. De forme allongée, elle est installée perpendiculairement à l enclos. Elle fait environ 1,20 m de long par 0,60 à 0,70 m de large pour une profondeur conservée de 0,30 m maximum. Elle est recoupée à l est par le fossé d enclos plus profond à l extrémité ouest marquée par la présence de blocs de schistes dans le comblement supérieur. Le remplissage est constitué de deux couches de matrice identique. La première recouvre le fond et les parois avec des inclusions de charbons de bois et de substrat schisteux. Elle est surmontée d une couche plus riche en charbon qui contenait des fragments d os brûlés et de céramique.

65 47 Cette fosse de rejets domestiques est le seul indice de la présence d un habitat à l intérieure de l enclos. L enclos s inscrit parfaitement à l intérieur d un parcellaire fossoyé représenté en partie par les fossés F181 au nord F185 à l est. F181 fait environ 0,70 m de large et 0,20 m de profondeur. Son comblement limoneux brun est identique à celui du fossé F185 dont il serait contemporain. Les observations stratigraphiques restent cependant très aléatoires dans le sondage 16 du fait de l arasement du site. Bien que dans les mêmes orientations, le fossé F184 diffère par l irrégularité ). Des fragments de racines présents dans la couche supérieure du remplissage attestent la présence d une haie encore récemment à cet emplacement. Cette ancienne limite parcellaire est par ailleurs inscrite sur le cadastre du xix e. Le sondage 22 () a permis d établir que le fossé F184 recoupait F181. Il est possible que F184 reprenne une limite antique. Le parcellaire antique a pu marquer durablement le paysage et certaines limites ont pu être conservées durant une très longue période. Les sondages réalisés dans chacun des fossés et aux intersections ont permis de recueillir du mobilier céramique antique et plus précisément du i er siècle ap. J.-C. L homogénéité du mobilier céramique ramassé dans le fourchette chronologique très restreinte de la première moitié du i er ap. J.-C. Quelques éléments tels que scories, métal et clous, présents en petites quantité dans le comblement du fossé 180, témoignent de la présence proche d un habitat. Le fossé d enclos et les fossés parcellaires associés recoupent le petit fossé très arasé F186, orienté est-ouest, d environ 0,50 m de large. Cet élément fossoyé indique un aménagement parcellaire antérieur au i er siècle ap. J.-C. À noter dans la tranchée 1079 (), la présence de deux fossés perpendiculaires, F1286 et F1301. De même orientation que le fossé F186, F1301 a livré du mobilier protohistorique. Ils pourraient être associés à ce petit fossé de type parcellaire F186. Ils indiquent la proximité d une occupation antérieure à la période antique qui se développerait au sud de l emprise. L arasement du site ne permet pas de déterminer avec certitude la fonction de cet enclos de petite taille. Vocation funéraire, habitat enclos, espace lié à une activité agro-pastorale? La première hypothèse n est étayée à première vue par aucun élément. Si la proximité d un habitat, le site n a fourni cependant aucun élément architectural pouvant conforter l hypothèse d un bâtiment à l intérieur de l enclos. Une construction sur solin peut malgré tout être envisagée et présence de l unique fosse F182 reliée à la première phase du site? L aménagement de cet enclos pour des activités agro-pastorales demeure la version la plus vraisemblable. Des exemples d enclos de ce type sont attestés à Noyal-sur-Vilaine (Aubry 2007) ou encore à Pléchatel (Blanchet 2002). Si leur présence n est pas rare, leur fonction reste encore de l ordre de l interprétation.

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67 49 Domagné L Aubourgère C0936 X : Y : Antiquité et HMA 0,40m à 0,60 m 1000 m² 200 m² 77, 78, 79, 80, 81 et 82 Des petits indices d une occupation antique voire du haut Moyen Âge ont développer vers le sud en direction du ruisseau de Guines. Il se caractérise par un ensemble de structures fossoyées de type trous de poteau, fosses et petits fossés qui pourraient en matérialiser ses limites. Aucune organisation cohérente pouvant permettre leur fonction n a été dégagée. Les structures sont creusées dans le schiste altéré très argileux par endroit. Elles sont masquées par un limon brun orangé et nettement lisible qu une fois le substrat atteint. Dans la tranchée 77, le fossé F215, orienté nord-sud, fait 0,50 m de large pour une profondeur maximum de 0,30 m. Il se poursuit dans la tranchée 80 où il forme un angle avec le fossé F229bis. Ce fossé se poursuit vers l est dans la tranchée 79 très probablement en F228 et F227. Vers l ouest, il se poursuit en pointillé dans les tranchées 78, 81 et 82 sous forme de tronçons fossoyés (F218, F223, F222 et F225) d environ 7 à 8 m de long, 0,50 m de large et n excédant pas 0,25m de profondeur. Les sondages dans remarquer que dans les tranchées 79 et 82, cet alignement de petits fossés est doublé au nord par de petits fossés F235 et F246. Les remplissages des deux fossés parallèles F228 et F235 sont identiques. Contemporains, ils participent au même système de délimitation d une zone d occupation dont la nature exacte n a pu être établie. Les fossés F248 dans la tranchée 78 et F243 dans la tranchée 77 pourraient de par leur gabarit qui ne dépasse pas 0,60 m de large et le type de remplissage en surface être associés à ce réseau fossoyé. Dans la tranchée 1104, deux fossés F1322 et 1323, orientés nord-est/sudouest comme le parcellaire du xix e, ont été relevé. Le premier fait 1,30 m de large. Une différence de couleur dans le comblement en surface indiquait une reprise du fossé. Le deuxième 1323 large de 0,60 m ne faisait pas plus de 10 cm de profondeur. Ils n ont livré aucun mobilier. Il est possible que F1322 soit le prolongement des fossés F228 et F227 de la tranchée 79. Le fossé F247 dans la tranchée 78 orienté nord-est/sud-ouest fait 1,30 m de large. Il correspond à un fossé inscrit sur le cadastre du xix e. Il n a pas été testé. Ils sont au nombre de 6 dans la tranchée 77 et 4 dans la tranchée 78 ( et ). Ils font entre 0,40 et 0,60 m de diamètre pour une profondeur conservée entre 0,10 et 0,40 m. Ils ont un remplissage limoneux argileux brun à brun-gris.

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71 53 6 fosses sur 7 relevées ont été testées (). De formes et dimensions variées, elles sont circulaires ou allongées, de 0,80 à 3,5 m de long. Les profondeurs ne dépassent pas 0,40 m et le comblement est composé d une unique couche de limon argileux brun. Du mobilier céramique a été recueilli en petite quantité dans les fossés F228, F222 et la fosse F240. Il indique une fréquentation des lieux à la période antique et au haut Moyen Âge. Les vestiges mis au jour dans les tranchées 77, 78, 79, et 82 sont sur la présence proche d un site antique voire d une occupation du haut Moyen Âge. Ils donnent une limite nord à cette occupation. Pour autant, les éléments fossoyés ont pour certain l allure d ornières plus que de fossés. Très irréguliers, ils s apparentent aux traces que laisserait un chemin. Cet ancien aménagement lié de plus à différentes phases d occupation comme le suggère le mobilier céramique retrouvé se développerait vers le sud/sud est en direction du ruisseau.

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73 55 Ossé Jumelle ZD0053, ZD0054 X : X : Y : Y : Antiquité 0,40 m à 0,60 m 6000 m² 8 % 92, 1123, 1124, 1125, 1126 De part et d autre de l actuelle route D 34 qui relie Domagné à Ossé, des fossés parcellaires accompagnés de mobilier céramique antique ont été observés. Des dépressions peu profondes à la jonction des différentes trames parcellaires ont piégée du mobilier antique. Au sud de la route, plusieurs fossés ont été relevés dans les tranchées 92 et 1123 (). Le fossé F255 orienté nord-est/sud-ouest a été suivi sur 25m et testé à deux endroits. Large de 0,70 m à 0,90 m, il est conservé sur une profondeur a un comblement simple composé d une unique couche limoneuse grise à caractère hydromorphe contenant de fragments de charbon de bois. Le remplissage apparait plus complexe à son extrémité nord-est, dans le deuxième sondage laissant entrevoir des curages successifs. Il a livré du mobilier céramique antique et plusieurs fragments de céramique non datable. Le fossé est recoupé par le fossé F257, orienté nord-sud, d 1 m de large qui se calque parfaitement sur le tracé d une ancienne limite parcellaire inscrite sur le cadastre du xix e. Il recoupe les fossés nord-sud F256 et F259, d environ 0,60 m de large. F259 est équivalent au fossé F1348 dans la tranchée 1123, où il fait 0,70 m de large et 0,20 m de sédiment homogène limoneux argileux gris clair brun contenant des petits fragments de charbons de bois. Antérieur à la période antique, il appartient Les fossés relevés dans les tranchées 1125 et 1126 au nord de la route sont de dimensions plus intéressantes (). Le fossé F1350, orienté nord/sud est recoupé par le fossé F1349, orienté légèrement nord-ouest/sud-est. Il est à l est par le creusement du fossé F1349, d 1,10 m de large et de 0,40 m de profondeur. Ce dernier se poursuit dans la tranchée Équivalent à F1354, il conserve une bonne largeur d 1,20 m mais ne fait plus que 0,20 m de profondeur. Les comblements de F1349 et 1350 sont très similaires, composés d un sédiment limoneux argileux gris brun. Des fragments de tegulae et de silex ont été ramassés dans le fossé 1349 ainsi que de fragments d imbrex. Parallèlement au fossé F1354, à environ 3 m à l est, le fossé F1353 comblement en surface est identique à F1354. À l ouest de F1354, orienté nord-ouest/sud-est, le fossé F1355 fait 1,20 m de large et 0,70 m de profondeur. Les différentes couches qui composent

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76 58 le remplissage et le lessivage des sédiments de l us.3 () indiquent un un léger évasement à l ouest. Une ouverture a été effectuée entre les deux tranchée pour une meilleure lecture des vestiges et essayer d établir une relation stratigraphique ente les fossés F1355 et F1354. Or, toute cette zone était perturbée par une sorte de fosse F1358. Épaisse d une trentaine de centimètres, ses contours sont irréguliers et le comblement composé d une couche compacte, à caractère hydromorphe, de sédiments argileux gris contenant du charbon de bois et des éléments de brique, tuiles et terre cuite. Elle recoupe les fossés F1355 et F1359 et s arrête au niveau du fossé F1354. Le fossé F1359 se situe dans l axe du fossé F1351 dans la tranchée se poursuit sous F1357. Dans le sondage 3, il mesure 0,80 m de large et sondage 1 où il est recoupé par la fosse F1357. Il marque une première phase d aménagement à laquelle succède la fosse F1357 dont la fonction reste inconnue puis le fossé F1354. Dans la tranchée 1127, le fossé F1360 nord-ouest/sud-est a été testé. Large Son comblement, un sédiment limoneux argileux gris clair n a livré aucun mobilier archéologique. Il rappelle par sa morphologie le fossé d enclos F1355. La découverte de mobilier archéologique dans ce secteur se résume à des fragments de tuiles antiques, des fragments de terre cuite et un éclat de silex non datables dans le fossé F1349 (équivalent à F1354) et la fosse F1358 (équivalente à F1357). Les vestiges fossoyés relevés des deux côtés de la route départementale au lieu-dit Jumelle se rapportent à une occupation antique dont le centre n a pu être localisé précisément mais dont la proximité ne fait aucun doute. D après quelques éléments résiduels de mobilier archéologique ramassés dans les tranchées 92 et 1125 et la présence de fossés parcellaires anciens, une occupation protohistorique peut également être envisagée dans le secteur. La carte archéologique mentionne par ailleurs une occupation de l âge du Bronze au lieu dit La Champagne situé au nord du tracé.

77 59 Ossé Le Plessix ZC0107 X : Y : attente CB 0,65 m 750 m² 70 % 106, 107 et 1136 Un enclos fossoyé rectangulaire occupe une zone humide proche d une source et d un ruisseau aujourd hui canalisé. Dans cette prairie était installé encore récemment un lavoir d après le propriétaire. Avec l accord du service dont seuls trois côtés étaient présents dans l emprise, ont été décapés. Creusés dans un limon très argileux orangé jaune à gris clair, les vestiges apparaissent à une profondeur de 0,65 m sous un niveau d interface limoneux gris orangé oxydé d environ 0,35 m d épaisseur. La façade nord de l enclos matérialisée par le fossé F1370 mesure 25 m de long ( fond arrondi. Le remplissage, composé d une unique couche de sédiment limoneux argileux gris orangé, très oxydé, contenait de gros fragments de charbons de bois mais n a livré aucun mobilier archéologique. Les fossés des façades est et ouest ont été suivi sur plus de 30 m jusqu en un remplissage qui traduit un phénomène de comblement naturel dans un milieu humide. À l est, le fossé d enclos fait 1,20 m de large et 0,40 m de profondeur. Les bords sont toujours évasés mais le fond large et plat diffère nature que celui observé dans les parties nord et ouest de l enclos. Aucune entrée n a été décelée. Plusieurs structures de type fosse et trou de poteau ont été relevés à l intérieur de l enclos sans toutefois fournir une organisation particulière. Les trous de poteau F273, 275, 277, 278, 279 et 280 font entre 0,30 et 0,50 m de diamètre ( et ). La profondeur maximum conservée est de 0,24 m. Les deux fosses F272 et 274, de forme allongée font respectivement 1,60 et 1,10 m de long, 0,80 et 0,60 m de large pour une profondeur commune de 0,15 m. Leur comblement limoneux argileux gris hétérogène n a livré aucun mobilier. Les résultats des échantillons de charbons de bois prélevés dans le fossé datés par la méthode radiocarbone donnent les dates de ap. J.-C. Néanmoins, il convient de rester prudent sur l utilisation de cette datation qui donne une indication sur l ancienneté du comblement du fossé. Il est intéressant de noter qu une partie des bâtiments de l actuelle ferme du Plessix, à moins de 200 m au sud, remonte quant à elle au xiv e -xv e. Mais il faut rappeler aussi qu un ensemble funéraire antique a été découvert dans l environnement proche à environ 200 m à l ouest, et qu à environ 100 m

78 Tr Tr. 106 Ossé, parcelle ZC emprise du projet LGV limite de commune EDF arbre haie, végétation ruisseau, mare cadastre ancien tranchée négative Tr m 1/200 Tr. 106 F 283 O E 1 2 Tr F 1370 N S 1 : limon argileux gris taché orangé, 1 : limon argileux gris-orangé, hétérogène, compact, hétérogène traces d'oxydation 2 : limon argileux gris-orangé très oxydé, hétérogène, compact, Tr. 106 F 274 manganèse 1 Tr F 1374 O-N-O E-S-E 1 1 : limon argileux gris meuble, homogène, meuble Tr. 106 F 273 Tr. 107 F 171 O : limon argileux gris-brun, homogène, assez meuble 2 : limon argileux gris taché orangé, hétérogène, compact E Tr. 106 F 171 O 2 1 : limon argileux gris taché orangé, hétérogène, compact 2 : limon argileux orangé taché gris, hétérogène, compact 1 2 E E-N-E O-S-O O : limon argileux gris, très hétérogène E 1 : limon argileux gris-brun, traces d'oxydation, manganèse 0 50 cm 1 2 m 1/50

79 61 vers l est des fragments de céramique protohistorique ont été ramassés dans un niveau de colluvion à une profondeur d 1,20 m, sur le versant sud du ruisseau. La taille modeste des fossés, l absence totale de mobilier et de structures cohérentes permet d envisager qu il s agit d un enclos à vocation agro-pastorale qui se rattacherait à un ancien établissement agricole probablement abandonné à la période médiévale. La variété chronologique des différents sites archéologiques présents dans un environnement proche de ce petit enclos permet d apprécier la densité et l ancienneté de l implantation humaine dans ce secteur. On peut néanmoins envisager l hypothèse d une disparition des bâtiments liés à une occupation par simple effet d érosion.

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81 63 Ossé Le Plessix ZB0109 X : Y : i er siècle de NE 0,30 m 70 m² 200 m² 108 Un petit ensemble funéraire d époque antique a été découvert le long de de l Yaigne. Huit fosses contenant des urnes funéraires étaient concentrées dans une zone de 70 m² (). Les incinérations sont apparues dans le niveau de labour à environ 0,30 m de profondeur. Étant donné le faible recouvrement en terre végétale et l état d altération des vestiges en surface, la fouille de l ensemble a été préconisée par le service régional de l Archéologie. De formes circulaires, les fosses ont une profondeur et un remplissage variables (). Se dégage de cet ensemble, un aménagement de l espace cohérent et orthonormé. Elles sont espacées régulièrement de 3 à 4 m selon un axe nord-sud/est-ouest. Aucune limite lisible de cette aire funéraire n a cependant été repérée sur le terrain mais ceci ne permet pas de conclure pour autant à son inexistence. Seul un trou de poteau F295 ( et )dont la contemporanéité avec les fosses ne peut être attestée, est présent dans l environnement immédiat des incinérations. La fosse F286 fait 0,33 m de diamètre (). Son creusement dans le substrat de schiste altéré ne dépasse pas 0,10 m. Les fragments de l urne en céramique reposaient directement sur le fond de la fosse. Le sédiment qui entourait l urne, était composé de limon jaune orangé et de substrat schisteux comportant des morceaux de charbon de bois. L urne contenait des restes d os brûlés mélangés à un sédiment limoneux argileux très charbonneux. L ensemble a été prélevé pour étude après tamisage. La fosse à incinération F287 est également de petite taille et de conservation très médiocre (). Elle faisait 0,27 m de diamètre. Elle contenait en son centre une urne céramique qui de la même façon que l urne précédente F286, reposait sur le fond de la fosse. Le récipient, un peu moins grand, 0,17 m de diamètre, était calé dans la fosse par un sédiment argileux gris mêlé de substrat schisteux contenant quelques charbons de bois. La profondeur de la fosse n excédait pas 8cm. L ensemble a été prélevé pour étude après tamisage. La fosse à incinération F288 faisait environ 0,30 m de diamètre. Très arasée et perturbée par un creusement secondaire sans doute animal, ses os brûlés et de charbon de bois ont été ramassés dans ce creusement. La céramique était séparée de la zone charbonneuse. La fosse à incinération F289 fait 0,25 m de diamètre (). Elle contient, en son centre, une petite urne céramique, calée par un sédiment argileux gris contenant de gros fragment de charbon de bois. L intérieur de l urne se différenciait en surface par un comblement de couleur plus clair proche

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83 65 du substrat et par la présence d os et de charbon de bois. Très dégradée, l incinération a été prélevée dans son ensemble en vue d une étude après tamisage. La fosse à incinération F290 est la plus septentrionale ( et ). Circulaire, elle mesure 0,25 m de diamètre. L urne céramique était placée comme pour les urnes précédentes au centre de la fosse, posée sur le fond du creusement. Un sédiment argileux gris compact mêlé de substrat et de quelques charbons de bois entouré l urne céramique qui contenait un sédiment charbonneux et des os brûlés. Très arasée, fragmentée, la céramique a été prélevée avec l ensemble du comblement de la fosse en vue d une étude après tamisage. La fosse à incinération F291 ( et ) se différencie des autres fosses par sa forme approximativement rectangulaire et sa taille. Elle fait environ 1m de long par 0,60 m de large. Orientée nord-sud, elle possède un creusement au sud plus profond, quadrangulaire, d environ 0,30 m de profondeur dans lequel était calée verticalement l urne céramique. Le creusement a été effectué à la forme du pot dans sa partie basse, permettant ainsi son calage. Celui-ci est comblé par un sédiment argileux, très charbonneux qui contenait également des os brûlés. Ce remplissage ainsi que l urne était recouvert d une couche argileuse compacte grise mêlée à de la terre argileuse jaune et des fragments de schiste, (substrat remanié), contenant des traces de charbons de bois. Cette couche, de faible épaisseur (5 cm) recouvrait l ensemble conservée de la fosse. L urne, bien que très fragmentée dans sa partie supérieure a été prélevée dans son ensemble pour une étude anthropologique. De forme ovale, la fosse à incinération F292 ( et ), fait 0,50 m de long par 0,40 m de large. Elle était conservée sur une profondeur de 0, 30 m. À la fouille, il s est avéré qu un avant trou avait été aménagé au sud de la fosse circulaire qui contenait l urne. Il était comblé par un sédiment argileux jaune contenant des os brûlés, des charbons de bois et des fragments de clous. Cette couche recouvrait à la fois l urne et le reste du remplissage de la fosse composé d un sédiment limoneux argileux gris, très charbonneux contenant également des clous, des fragments de terre cuite et des petits morceaux d os brûlés. L urne en céramique, bien que très fragmentée, reposait renversée sur le fond de la fosse, le goulot pointant vers l ouest. Une ouverture carré de 8 cm dans la panse laissait entrevoir un remplissage charbonneux et des os brûlés. L urne a été prélevée dans sa totalité pour une étude de son contenu. La fosse F293 faisait 0,60 m de diamètre. De la même façon que pour la fosse F291, la fosse a été creusée plus profondément dans le substrat schisteux dans sa partie sud, préservant en partie l incinération du charruage. L avant-trou fait 0,15 m de profondeur Dans la partie aménagée, une fosse circulaire d environ 30 à 35 cm de diamètre, l urne a été déposée sur le fond à une profondeur de 0,60 m par rapport au niveau actuel. L urne très fragmentée dans sa partie supérieure semble avoir basculée un peu dans la fosse. Elle est recouverte par un sédiment argileux jaune contenant des os brûlés, des morceaux de charbons de bois et 2 clous. L incinération a été prélevée dans son ensemble pour être fouillée en laboratoire. La fosse F294 est située entre F289 et F292 à une distance égale d environ 3,50 m. Circulaire, elle fait 0,86 m de diamètre et 0,30 m de profondeur. avant-trou au sud de 0,12 m de profondeur. Le fond est relativement plat. Elle ne contenait aucune urne. Son remplissage, composé d une unique couche de sédiment argileux gris orangé compact hétérogène contenant des inclusions de substrat et des traces d oxydation, indique un comblement naturel. Sa fonction reste inconnue.

84 66 Le trou de poteau F295 est situé à l extrémité ouest de la fenêtre de décapage. Il fait 0,40 m de diamètre pour une profondeur conservée de 0,10 m. Son remplissage est composé de limon argileux gris orangé. Des fossés parcellaires modernes et plus anciens ont été relevés dans la même parcelle sans connexion possible (. À la cohérence de l organisation spatiale fait écho une similitude du mode d installation des fosses. Une première fosse est creusée puis à l intérieure on retrouve un creusement plus profond correspondant à la taille de l incinération de façon à ce qu elle soit bien calée dans une position verticale. La seule exception étant la cruche dont le remplissage semble avoir été fait par une ouverture dans la panse et qui est posée horizontalement, ouverture en haut, dans le fond de la fosse. De même on peut remarquer une petite variante au niveau de la F291, dont le creusement est de forme plutôt quadrangulaire. Cette observation correspond-t-elle simplement à un meilleur état de conservation de la fosse? fosses est composé de façon identique après dépôt de l incinération : des résidus de l incinération viennent en comblement autour et au-dessus de l urne. Les urnes céramiques appartiennent toutes au i er siècle ap. J.-C. Il s agit probablement d une petite aire funéraire familiale rattachée à une occupation antique proche. Cette découverte est à rapprocher de la nécropole antique de Bais avec laquelle elle semble avoir de nombreuses similitudes (Texier 2010) ou encore à Chantepie (Blanchet) et à Châteaugiron. Le protocole de fouille et d analyse des urnes cinéraires s appui sur les travaux de Duday H., Depierre G., Janin T. (Duday et al 2000) : l ossuaire est dégagé par décapages consécutifs horizontaux qui font l objet de relevés photographiques zénithaux. Ce procédé permet de positionner chaque esquille (ou groupe d esquilles) ainsi que les objets déposés dans l urne. Ce petit ensemble funéraire a livré plusieurs contenants incomplets. Dans préserver les os les plus fragiles (notamment les os spongieux). La seconde pesée des os en tenant compte du niveau de démontage. Cette opération permet d appréhender l organisation interne du dépôt et indirectement le mode de collecte des os sur le bûcher. Nous distinguons quatre grands groupes anatomiques : le squelette céphalique, le tronc (rachis, côtes, sternum), les membres supérieurs, les membres inférieurs. Les fragments d os longs non différenciés sont classés parmi les membres indéterminés. (Duday et al, 2000). 1 La fouille des urnes, les observations ainsi que les relevés photographiques ont été réalisés par Claire Guého, Inrap.

85 67 L urne en céramique était écrêtée. Elle n est conservée que sur une hauteur de 6 cm. Elle est comblée d un sédiment argileux, légèrement caillouteux, comportant des zones charbonneuses. Dans sa partie supérieure, elle n a livré que des esquilles osseuses éparses. L amas osseux se concentre dans les 5 derniers centimètres (), mais la densité des esquilles osseuses reste faible. Elle n a livré aucun autre vestige. Les ossements sont très fragmentaires. Le défunt n est représenté que par quelques esquilles d os longs et de rares fragments de squelette céphalique (neurocrâne). L indigence des éléments osseux (absence de restes dentaires et d épiphyses) ne permet qu une estimation très approximative de l âge au décès. L épaisseur de la corticale et les diamètres diaphysaires orientent le diagnostic vers un sujet immature, un enfant (infans II : 6 à 12 ans, ou juvenis : ans). La masse des os recueillis dans l urne n est que de 98, 25 g (). dépôt est incomplet. Les os ont acquis une couleur blanche témoignant d une combustion poussée. Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 4, ,51 9,43 42,14 21,68 98,25 g. L urne en céramique était incomplète et très fragmentée. Son contenu a fait l objet d un tri avant tamisage. Les esquilles d os brûlés étaient mêlées à un sédiment argileux avec quelques fragments de schistes provenant du substrat, et du charbon de bois. Un clou se trouvait également parmi les ossements. Les vestiges osseux correspondent à un unique sujet adulte (crête iliaque et sutures endocrâniennes synostosées). Le poids des os est de 334,33 g (). Le dépôt étant incomplet, la masse osseuse est loin de représenter la totalité d un squelette adulte, cependant les différentes parties anatomiques scapulaire, neurocrâne). Les ossements présentent une coloration blanche, Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 80,68 7,09 25,49 60,71 141,89 18,47 334,33 g La céramique et son contenu se sont révélés très incomplets (tombe perturbée). Le dépôt se résumait à quelques tessons de céramique mêlés d esquilles d os brûlés et de charbons de bois.

86 68 Le défunt n est représenté que par quelques esquilles d os brûlés d un poids total de 57,2 g. Différentes parties du squelette sont représentées (), avec une prépondérance des fragments des os longs des membres inférieurs et supérieurs et du squelette céphalique (neurocrâne). Cependant l indigence des pièces osseuses n autorise qu une estimation approximative de l âge au décès. L épaisseur de la voûte crânienne ainsi que les diamètres diaphysaires (radius et tibia) orientent vers un sujet de taille adulte. Les ossements ont acquis une coloration blanche sous l effet de la combustion. Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 26,29 0,88 1,68 2,13 13,25 12,95 57,2 g. La céramique contenant les os brûlés n était conservée que dans sa partie inférieure. Elle était comblée de sédiment argileux légèrement charbonneux. Le dépôt osseux, incomplet, comprend les vestiges brûlés d un unique sujet dont l âge au décès n a pu être estimé qu à partir de quelques indices. Les diamètres diaphysaires, l épaisseur de la voûte crânienne, ainsi que le stade de maturité (vertèbre) indiquent un sujet immature, soit un enfant dont l âge est inférieur à 6 ans (infans I). Le squelette est représenté par 96,15 g d os brûlés, de couleur blanche (). Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 27,1 2,25 7,67 1,63 46,28 11,22 96,15 g L urne est incomplète, il ne subsiste que le fond. Elle a livrée quelques esquilles d os brûlés noyés dans un sédiment limono-argileux brun clair, comportant de rares cailloutis et charbons de bois. Les ossements recueillis dans l urne ne comptent que de rares fragments du squelette céphalique (), et quelques éléments d os longs. L indigence des restes osseux permet de les attribuer à un sujet de taille adulte, ce diagnostic ne reposant que sur de faibles indices (épaisseur de la voûte crânienne). Les os ont une coloration blanche, témoignant d une combustion aboutie. Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 7,08 1,24 1,34 9,66g L urne était complète mais écrasée sur elle-même. Le comblement,

87 69 limoneux, s est révélé très charbonneux au dessus de l amas osseux. Ce dernier n apparaissait qu à partir de 8 cm de profondeur, précédé par de rares petites esquilles osseuses. Un fragment du col de l urne a par ailleurs migré à l intérieur du contenant jusqu au niveau supérieur de l amas osseux témoignant ainsi du colmatage différé de l urne. Le sédiment charbonneux comblant la partie supérieure du vase, identique à celui venant combler la Les restes osseux appartiennent à un unique sujet d âge adulte, plutôt gracile d au moins 20 ans d après l observation des épiphyses disponibles, les sutures crâniennes n étant pas visibles). Le dépôt, complet, a livré 540,61 g d os, qui se composent des différentes parties du squelette (), y compris des petits os des mains et des pieds (phalanges). On remarquera toutefois la faible représentation de la région du tronc et surtout des côtes, et l absence de reste dentaire même si le maxillaire supérieur est partiellement présent. Par ailleurs, la masse osseuse est loin de représenter celle attendue d un squelette adulte, observation qui conduit à l hypothèse d une collecte partielle des os sur le bûcher. Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 136,13 23,11 40,53 83,03 207,65 50,16 540,61 g Le contenant en céramique, qui est en fait une cruche, a été amputé d une Quelques esquilles osseuses se trouvaient disséminées dans le comblement de la fosse et sous l urne qui reposait dans le sens longitudinal. Le remplissage de l urne s est avéré surtout charbonneux dans la partie du sédiment provenant de la fosse. L amas osseux s est révélé très dense (), il occupe tout le récipient à l exception du goulot. Parmi les ossements se trouvaient un fragment de faune (dent) et un clou. Les restes osseux, bien conservé, sont ceux d un sujet adulte. D un poids total de 500,95g (, toutes les parties du squelette sont représentées avec une prépondérance de la région céphalique et des os longs. Le tronc, sous-représenté, compte essentiellement des fragments de vertèbres. Les vestiges dentaires sont absents alors que les éléments de la face sont présents (maxillaire, zygomatique) et les extrémités osseuses sont rares (quelques phalanges des mains et des pieds, fragments d os du tarse, talus ). Les os ont une couleur blanche traduisant une combustion poussée et homogène. Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 138,92 35,41 49,01 99,98 159,04 18,59 500,95 g

88 70 L urne en céramique est complète mais légèrement tassée et fragmentée. Elle est comblée, dans sa partie supérieure, de limon cendreux mêlé à du sédiment argileux jaune et quelques inclusions de charbons de bois et de cailloutis. Des fragments du col de l urne ont migré à l intérieur du récipient (6 cm de profondeur) témoignant du comblement différé de l urne, ne comporte que quelques esquilles osseuses, elles deviennent plus denses à partir de 5 cm de profondeur. Au cœur de l amas osseux le sédiment est plus homogène (limon brun cendreux) et ne comporte plus que de rares charbons (). Les ossements, bien conservés, sont ceux d un unique sujet d âge adulte (épiphyses soudées dont la crête iliaque, sutures endocrâniennes obturées, sutures exocrâniennes en voie de disparition). Ils sont relativement fragmentés : les esquilles les plus longues n excédent pas 6 cm de long, la grande majorité se situant entre le millimètre et 3 à 4 cm. Toutes les parties du squelette sont représentées, y compris des fragments dentaires (racines) ou des fragments d épiphyses (). Ils ont acquis une coloration blanche et une sonorité de céramique gréseuse témoignant d une combustion aboutie. Seules quelques esquilles ont conservées une couleur légèrement grise sur la surface interne ou externe de la corticale, indiquant que Le poids des ossements recueillis est de 1096,15 g. Cette masse osseuse témoigne du dépôt de la plus grande partie du squelette au sein de l urne cinéraire. Aucun ordre anatomique particulier ne semble avoir été respecté lors du transfert des os du bûcher à l urne. Crâne Tronc Membres supérieurs Membres inférieurs Membres Indéterminés Total indéterminés 248,55 140,03 84,75 219,1 367,14 36, ,15 g L ensemble funéraire est constitué de huit tombes à crémation Le niveau d arasement de certaines structures permet d envisager la disparition des tombes les moins profondes. Il s agit, dans tous les cas, de dépôts secondaires : les os sont prélevés sur le bûcher et transférés dans une urne en céramique, avant d être enfouis dans une fosse destinée à devenir le lieu de commémoration du défunt. Aucune aire de crémation n a été décelée dans la zone d emprise. Ce groupe, modeste d un point de vue numérique, compte deux enfants (F.286, 289), quatre adultes (F. 287, 291, 292, 293), et deux sujets de taille adulte 2 (F.288, 290). Cette distribution selon l âge au décès ne s oppose pas au caractère familial de ce groupe. Cependant, les limites de l investigation biologique 3 sur les ossements brûlés ne peuvent nous renseigner sur le genre des sujets ou sur leur apparentement. Il n est pas exclu que cette unité funéraire se rattache à un domaine rural (ferme ) et qu il ne soit pas formé uniquement des membres d une même famille (inclusion des domestiques ) 4. 2 L indigence des pièces osseuses ne permettant qu une approximation de l estimation de l âge au décès 3 La diagnose sexuelle est rarement possible sur les os brûlés (Duday et al, 2000). 4 Les exemples épigraphiques ne manquent pas à ce sujet (Blaizot, 2009).

89 71 Sur l ensemble des dépôts seulement trois se sont révélés complets. Le poids des os récoltés y apparait très varié puisque le défunt peut être représenté par seulement 500 g ou bien jusqu à 1096,15 g. Le mode de prélèvement des restes osseux apparaît par conséquent aléatoire. Le modus operandi est similaire à celui que l on rencontre fréquemment dans les ensembles funéraires de cette période dans le contexte régional. Ce groupe de tombes se rapproche par exemple, d un point de vue numérique, de celui de Chantepie (Blanchet, 2004) ou encore de celui découvert à Châteaugiron (Catteddu I., en cours d étude). Les dépôts se caractérisent ici par une apparence dépouillée (absence de mobilier d accompagnement). Seuls quelques vestiges issus du bûcher rares charbons de bois et clous, un seul fragment d os de faune qui, de fait, semble avoir été collecté accidentellement se trouvent dans les urnes parmi les os brûlés. Cette unité sépulcrale s inscrit dans le réseau des petits ensembles funéraires ruraux du Haut-Empire. Elle apporte de nouvelles données à la connaissance des pratiques funéraires de cette période et renouvelle à ce titre le débat concernant la relation des espaces sépulcraux à ceux de l habitat, et indirectement la question du statut des défunts. Il conviendra d établir de plus amples comparaisons avec d autres ensembles funéraires

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91 73 Ossé Le Champ d Eu ZB0089 X : Y : haut Moyen Âge 0,70 m 2500 m² 25 % 117 et 1149 Dans le bas du vallon au lieu dit Champ d Eu, quelques vestiges fossoyés dont un fossé de gabarit relativement important ont été relevés. Des ouvertures complémentaires ont été réalisées pour essayer de comprendre leur fonction et estimer leur étendue. Creusé au fond du vallon occupé par un ruisseau aujourd hui canalisé, le fossé F299 fait 1,20 m de large (). Orienté nord-nord-ouest/sud-sudest, il est apparu à 0,70 m de profondeur. Il a été suivi sur une trentaine de mètres. Il se prolonge vers le nord-ouest avant de tourner vers le nord-est et de se dédoubler. Creusé dans un limon argileux jaune ocre est composé de deux couches superposées. Épaisse d environ 40 cm, l us 1 constituée d un limon argileux ocre gris contenant de nombreux charbons de bois repose sur le fond. Elle est recouverte par un limon très argileux gris contenant du charbon de bois et des fragments de céramique. Le comblement s est fait de façon naturelle avec les colluvions environnant. On peut noter que sa trajectoire est identique au fossé canalisé actuel auquel il est parallèle. La céramique découverte dans le comblement de F299 date du haut Moyen Âge. Limite parcellaire, fossé d enclos ou en association avec un aménagement du ruisseau? Le diagnostique n a pu fournir de réponse. La fonction de ce fossé reste indéterminée. Dans la tranchée 117, un petit fossé F301 ( ), de 0,70 m de large, orienté nord-ouest/sud-est a été relevé à une dizaine de mètres à l ouest du fossé F299. Il n est conservé que sur une profondeur de 5 cm. Son comblement limoneux gris se distinguait cependant nettement sur limon jaune ocre. F302, en limite sud de la tranchée, à 1,30 m de distance, pourrait être le départ d un fossé prolongeant ainsi la limite dessinée par F301. Deux fossés modernes présents plus à l ouest à 70 m dans la tranchée ont été relevés. Le fossé F310 faisait 1,10 m de large, 0,30 m de profondeur. Son comblement très organique était composé de limon argileux brun. F303, F304 et F305 sont situés juste en bordure ouest de F301 mais ne sont pas alignés sur le même axe que le fossé. Ils ont un diamètre moyen de 0,40 m et un comblement limoneux gris. La fosse polymorphe F300 située à environ 20 m à l ouest du fossé F299, d une longueur maximum de 2 m et large d environ 1m, a livré en surface de décapage des fragments de céramique du haut Moyen Âge.

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93 75 Cette fosse d après l aspect blanchâtre et compact de son comblement et sa forme s apparente davantage à un chablis qu à une fosse. En remontant vers l ouest dans la tranchée, la fosse F306 de forme circulaire est apparue en limite sud de tranchée. Son comblement en surface est composé de limon argileux gris. La fosse F307 fait 0,80 m de diamètre et 0,40 m de profondeur (). Son remplissage composé d un limon argileux gris contenant des charbons de évasés et un fond plat. Sa fonction reste inconnue. Située à environ 2 m plus à l ouest, la fosse F308 est similaire à F307. Seuls, le fossé F299 et la fosse F300 ont livré du mobilier céramique daté du haut Moyen Âge et un fragment de céramique résiduel de l âge du Fer. À noter dans le secteur également, la découverte de fossés parcellaires anciens situés sur le haut du plateau dans les tranchées 125, 126, 127, 1155 et 1158 (et ). Les fossés F313 et F316 ont livré du mobilier céramique daté de la Protohistoire. En dehors de fossés parcellaires récents, aucun vestige n a été appréhendé dans les sondages avoisinants. L emprise large de 40 à 50 m à cet endroit n offre qu une vision très restreinte d un aménagement ancien du terroir probablement lié à une occupation du haut Moyen Âge implantée à des lieux, il est possible que le cœur du site soit implanté plus haut sur le versant, en dehors des limites d emprise, ou en bordure plateau plus propice à l installation.

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95 77 Ossé La Claraiserie ZA0055-ZA0069- ZA0003 Antique 0,40 à 0,50 m 1600 m² pour l enclos Les vestiges à la Claraiserie sont répartis de chaque côté de l actuel chemin rural 101 sur plusieurs centaines de mètres (). À l ouest, installé au sommet d un plateau, le site de la Claraiserie se caractérise par un enclos fossoyé quadrangulaire d environ 40 m de côté à l intérieur duquel des structures de type trous de poteau et fosses liées à un habitat ont été découvert. Il est accompagné d une trame parcellaire qui structure le plan d un bâtiment. De nombreux fossés et autres structures qui n ont pu être datés pour la plupart ont été relevées dans la parcelle. Chronologiquement, l installation majeure débute à la période gauloise (La Tène moyenne) et perdure sans interruption jusqu au i er siècle de notre ère. Par ailleurs, la découverte de plusieurs fragments de céramique du Bronze er Fer dans deux trous de poteau de la tranchée 142 et dans la fosse 1474 de la tranchée 1204, de l autre côté du site, prouve que les lieux sont fréquentés avant l installation de cet important habitat du 2 e âge du Fer. Les vestiges les mieux structurés sont présents dans la tranchée 142 ( et l organisation. L essentiel des structures sont des trous de poteau formant le plan d un bâtiment d environ 10 m de long par 6 m de large. Il est limité à l est et à l ouest par deux grandes fosses allongées. D autres trous de poteau sont présents dans le reste de la tranchée sans pouvoir les rattacher à un plan d architecture cohérente. Un fossé F335, orienté nord sud traverse la tranchée en longeant le bâtiment à l ouest. Il est probablement équivalent au fossé F1425 dans la tranchée ( ) Les poteaux F350, 351, 345, 471, 326 et 327 forment l ossature du mur est. Espacés d environ 1 m, ils ont un diamètre compris entre 0,40 et 0,50 m. Conservés sur une profondeur maximum de 0,16 m, leur remplissage, composé de limon brun contenant quelques plaquettes de schiste est identique. Celui de F327 a livré un fragment de céramique antique. Dans le trou de poteau F351, mieux conservé, le fantôme du poteau visible en coupe faisait un diamètre de 20 cm. L alignement des trous de poteau F350, 352,354, 355, 356 pourrait former l armature du mur nord. Ils font entre 0,30 et 0,40 m de diamètre et 0,12 à 0,14 m de profondeur. La limite ouest serait matérialisée par les trous de poteau F356, 357, 472, 473?, 367, 478. Entre 0,30 et 0,40 m de diamètre, ils sont conservés sur une profondeur maximum 0,16 m.

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98 Tr m 1/ m 1/100

99 81 Au sud, l alignement de F478, 479, 424 pourrait correspondre à la limite sud du bâtiment. Des partitions internes peuvent être imaginées à partir des poteaux F332, 333 et 329 ainsi qu une entrée au sud avec peut-être un auvent. D autres alignements sont possibles néanmoins, la restitution de ce bâtiment semble cohérent par rapport à l agencement des fosses F343, 347 et 324 qui le bordent à l est et les fosses F334 et 474 à l ouest. D autres bâtiments peuvent avoir préexistés à celui-ci. Les trous de poteau F328 et F 359 ont livré du mobilier céramique datés de la transition Bronze er Fer. Il est fort probable que dans le nuage de trous de poteau relevé dans cette tranchée, certains puissent fonctionner avec une architecture de données actuelles. Elles structurent fortement l espace autour du bâtiment par leur forme allongée selon un axe nord-sud à l est du bâtiment et nord, nord-ouest/ sud, sud-est du côté ouest du bâtiment. Les deux longues fosses F343 et 347 sont alignées, séparées d à peine 1m. F343, longue d 1,70 m et profonde de 0,24 m présente un côté irrégulier à l est. Les parois sont très évasées et le fond arrondi. Le comblement hétérogène était composé d un sédiment limoneux brun foncé, compact contenant des petits blocs de schiste, des morceaux de charbon de bois et de nombreux fragments de céramique appartenant à différentes périodes allant de l âge du Fer à l Époque moderne avec une majorité daté de l Antiquité. F347 fait 2 m de long et 0,60 m de large. Elle est conservée sur une

100 82 profondeur de 0,28 m. Les parois sont évasées, le fond plat avec un creusement légèrement plus profond à l extrémité sud (pour l emplacement d un poteau?). Le remplissage est composé de deux couches. L us.1 un limon très brun, charbonneux contenant des rejets de terre cuite et des fragments de céramique antique (i er ap. J.-C.) recoupe l us. 2, un limon brun meuble assez homogène. Elle pourrait correspondre à l emplacement de deux trous de poteau. F324 de forme ovale fait 1 m de long et 0,40 m de large. En coupe, l us. 1, un limon brun foncé compact et hétérogène recoupe l us. 2, un limon brun clair. L us. 1 correspond au remplissage d un trou de poteau de 0,40 m de F347. Ces fosses associées chronologiquement à l habitat qu elles bordent, contiennent des rejets domestiques et des débris de démolition. À l ouest du bâtiment, la fosse F334 de forme ovale fait 1,20 m de long et 0,70 m de large. Extrêmement arasée, elle est conservée sur une profondeur de 0,10 m maximum. Son comblement hétérogène et compact, composé d un limon brun contenant des plaquettes de schiste, a livré un petit éclat de silex. Dans son alignement à 1 m au nord, toujours en bordure du bâtiment la fosse F474 fait 1,20 de long par 0,80 m de large. Très arasée également, moins de 10 cm de profondeur elle n a pas été relevée en coupe. La situation de ces fosses fait apparaître de façon plus nette le bâtiment avec lequel elles sont liées chronologiquement voire structurellement. Dans la tranchée 142, F335, orienté nord-sud fait 1 m de large et 0,20 m de profondeur (). Le comblement un limon brun sombre homogène et Dans l alignement du fossé F1425 de la tranchée 1175, ils pourraient faire partie d une même limite parcellaire. Dans la coupe de F1425, on peut observer d après son comblement un creusement secondaire. Il n a livré aucun mobilier datant. Dans la tranchée 142, les deux petits éléments fossoyés F477 et 480 correspondant à deux extrémités de fossé sont orientés nord-ouest/sud-est. Parallèles et espacés de 7 m, l un fait 0,50 m de large et l autre 0,80 m. Ils n ont pas été testés. Les fossés rencontrés dans la tranchée 145 sont similaires par leur orientation et leur gabarit de petite taille qui permet de les ranger dans la liste des limites parcellaires. Devant l entrée de l actuelle parcelle, les trois tranchées 1176, 1177 et 1178 ont permis de mettre en évidence de nouveau des fossés parcellaires. Les fossés F1440, 1141 et 1442 (et 1439?) dans l alignement des fossés F1431, 1432 et 1433 de la tranchée 1176 () correspondent aux anciennes limites cadastrales du xix e. Ils sont recoupés par un fossé récent large de 1,60 m et profond de 0,30 m aux bords droits et à fond plat. Ce dernier Ce fossé est dans l alignement de F1434 dans la tranchée Ils n ont ). F1434 fait 1,50 m de large et 0,60 m de profondeur. Son comblement homogène est composé d un limon brun foncé meuble. La reprise des différentes limites parcellaires et leur superposition montrent

101 83 à la fois une pérennité de ces limites dans le temps et un aménagement sous-jacent préexistant dont le plan n apparait pas toujours nettement. Seul un décapage d une importante surface permettrait d avoir une vision plus étendue qui associée à des sondages permettrait de restituer l évolution de cet aménagement. Le plan d ensemble des éléments fossoyés mis en évidence par les tranchées permet d apprécier la densité des réseaux parcellaires qui se sont succédés à un enclos à l intérieur duquel des vestiges liés à un habitat ont été découvert. Un ensemble de trous de poteau a été mis au jour également à l extérieur de cet enclos dans la tranchée 1190 (). ) Il est matérialisé sur sa façade nord, longue de 58m, par le fossé F1468 dans les tranchées1211, 1195 et Ce fossé fait entre 2,20 m et 2,30 m de large. Il est conservé sur une profondeur maximum d 1,20 m. Les angles nord-est et nord ouest ont été dégagés. Le fossé d enclos est présent à l est dans les tranchées 1209, 1194 et 1210 où il a été testé. Large de 2,20 m, il fait 1,30 m de profondeur.

102 84

103 85

104 86 V avec un fond étroit arrondi. Les coupes indiquent une reprise du fossé dans sa partie supérieure correspondant probablement à un curage (). Dans le fossé nord, l us. 5 qui couvre le fond est composée d un limon argileux hydromorphe stérile. Elle est surmontée d une couche compacte, de limon argileux brun gris mélangé au substrat, l us. 4, qui a livré du mobilier gallo-romain précoce. Les couches supérieures (us. 1, 2, 3 et 6) composées d un limon argileux gris meuble contenant de plaquettes et des blocs de schiste ont livré du mobilier céramique daté de la première moitié du i er siècle ap. J.-C. Le sondage réalisé dans le fossé est a permis de croisées les données. Les couches inférieures ont fournies des fragments de céramique datée de la transition céramique du i er siècle ap. J.-C. À l intérieur de cet enclos, dans la tranchée 1212, des alignements de trous de poteau se dessinent participant très probablement à l élaboration de plans de bâtiments (). La structure F1533 de 0,80 m de long par 0,60 m de large au comblement charbonneux en surface a livré du mobilier céramique daté du ii e siècle ap. J.-C. La fosse F1531 et le trou de poteau 2 e Le mobilier ramassé dans le comblement du fossé d enclos et les structures à l intérieur laisse envisager une continuité de l habitat sur une très longue ii e siècle ap. J.-C. avec une continuité rarement observé. Des fossés parcellaires se développent à partir de l orientation commandée par l enclos qui structure ainsi le paysage environnant. Dans la tranchée 1209, le fossé F1524, orienté ouest-est part de la façade est de l enclos et se dirige vers l est parallèlement à l axe du fossé nord de l enclos. Il fait 1 m de large. Le comblement en surface est composé d un limon brun gris. Il se prolonge probablement dans la tranchée 162 (F434) où il fait 0,65 m de large et 0,20 m de profondeur. de distinguer la trame gauloise puis probablement antique auxquelles ont succédés d autres systèmes parcellaires d orientation très proche, encore présents sur le cadastre du xix e. La tranchée 1207 en est une parfaite illustration (). Trois fossés sont présents : F1504 est un fossé parcellaire actuel alors que le fossé 1506, de la même orientation nord-sud, d 1 m de Seul un décapage de l ensemble et des sondages dans les fossés pourraient permettre de restituer l évolution de la structuration de l espace autour de l habitat. Dans la tranchée 1190, un ensemble de trous de poteau et de fosses ont été relevés. Aucun plan cohérent ne se dégageait après l agrandissement de la tranchée. Les structures, fouillées sont relativement bien conservées tel que le trou de poteau F1522, de 0,40 m de diamètre et 0,26 m de profondeur. Des fragments de céramique ramassés dans le comblement du trou de poteau F1463 ont été datés du 1 er siècle ap. J.-C. Dans la tranchée 1204, dans la fosse F1474, d 1 m de diamètre et de 0,35 m de profondeur, des fragments de céramique datée du 1 er âge du Fer ont été recueilli. 5 trous de poteau et deux fosses ont été relevés dans cette tranchée qui a été agrandie pour permettre de comprendre les vestiges. Cette découverte fait écho aux fragments découverts dans les trous de poteau de

105 87 la période gauloise ancienne. L enjeu de la fouille à la Claraiserie tient non seulement dans la continuité de l occupation depuis la période gauloise jusqu au début de l antiquité, chose plutôt rare excepté sur la fouille récente du site de Trémeur (Le Gall, rue de l Abbaye- 2011, étude en cours), mais aussi sur la possibilité d étudier l ensemble avec le terroir qui l entoure et qui semble avoir connu une occupation et une organisation peut-être antérieure à La Tène moyenne. Dans quelles conditions s est effectuée cette pérennisation de l habitat?

106 88

107 89 La section du tracé du LGV Ouest située sur les communes de Domagné et Ossé (35), section 2, a permis de recueillir des lots de mobilier associant céramique, terre cuite, métal et lithique. L ensemble donne la répartition suivante, pour les périodes historiques : 597 tessons de céramiques (509 tessons pour la phase antique, 18 tessons pour le haut Moyen Âge, 48 tessons de récipients médiévaux et modernes, 22 de datation indéterminée) 27 fragments de terre cuite (tuiles) 72 fragments de terre cuite indéterminés 6 fragments d objets en fer (dont 2 clous) 9 scories métalliques 1 pièce lithique (meule) + 8 silex. Tous ces éléments font l objet d une étude organisée par tranchée de découverte. Fait 35 xvii e- xviii e siècles. Fait 63 Fait 131 bleue de Laval, xv e -xvi e siècles. À proximité du fait 133, les tessons de récipients de production locale et de grès correspondent à des vases en usage à partir du xv e siècle. Décapage (HS) : 1 tesson antique. Les 20 fragments de céramique du fait 180 correspondent à trois pots à lèvre ronde en céramique commune sombre et à la panse d un récipient de forme indéterminée en terra nigra. Les types lèvre et les catégories présentes sont à dater du courant du i er siècle de notre ère. Fait 181 : mobilier antique sans précision possible. Le fait 182 a permis de mettre au jour des fragments d os brûlés associés à un lot de mobilier antique. Ce dernier comprend un bord éversé de pot en

108 90 céramique commune non tournée, 1 éclat de panse en céramique commune sombre, des fragments de cruche en commune claire, 1 anse de pichet à engobe blanc et 2 fragments d une coupe carénée Menez 96 en terra nigra. Ces associations permettent de dater le lot de la première moitié du i er siècle de notre ère. Le sondage 6 pratiqué dans le fait 183 a livré 2 clous en fer associés à 20 tessons en commune claire (dont une lèvre en bandeau vertical), 3 fragments en commune sombre tournée à pâte micacée et 7 tessons de terra nigra. Le bord de cruche, ainsi que les fonds d une coupe carénée et d un vase bobine permettent d envisager une datation du lot dans la première moitié du i er siècle avant notre ère. Le morceau de panse d assiette en sigillée de Gaule du Centre du sondage 2 correspond à la même fourchette chronologique par l aspect de la pâte. Même datation pour le lot du sondage 23. Fait 192 : 1 tesson isolé de panse d amphore Pascual 1 non engobé (première moitié du I er siècle de notre ère). Le fait? sond. 8 a livré un fragment de panse en commune sombre associé à un morceau de bord à lèvre rainurée de pot en usage fréquent dans la première moitié du i er siècle de notre ère. Fait 240 Au niveau du fait 222, le mobilier découvert se compose d un fragment de panse en commune claire antique et de 3 tessons en commune sombre. Les deux fragments de panse du fait 228 correspondent vraisemblablement d après la pâte à des productions du haut Moyen Âge, sans précision possible. Le fait tessons appartiennent à la panse d une cruche antique. Quant aux 11 autres issus de la panse d un même vase, il est impossible de les classer chronologiquement. Cette tranchée a livré un ensemble funéraire composé de 8 incinérations. Fait 286 : cette urne funéraire est incomplète en commune sombre tournée à pâte riche en particules de mica. Seuls le fond et les 10 premiers centimètres très évasée, appartenant soit à un récipient de grande contenance, soit à un vase ouvert de type jatte profonde. L absence d éléments complémentaires ne permet pas de trancher en faveur de l une des deux hypothèses, ni de préciser la chronologie au cours de la période antique (). Fait 287 : constituée de 43 tessons, fortement érodés, cette base incomplète correspond à un récipient en céramique commune sombre tournée de production locale. Le fond plat est doté dune cannelure sur le pourtour, qui trouve des comparaisons avec des vases de ce même secteur géographique (région de Bais) en usage au cours du i er siècle de notre ère (). Fait 288 : autre base de récipient à fond plat cannelé et départ de panse oblique en céramique commune sombre tournée antique. Datation proposée : i er siècle de notre ère ( ). Fait 289 : les 21 fragments recueillis ici correspondent à un fond de récipient en céramique commune sombre tournée de facture antique. Le

109 91 Tr108 F286 Tr108 F287 Tr108 F293 Tr108 F289 Tr108 F290 Tr108 F291 Tr108 F292 Tr108 F cm

110 92 est fortement corrodé et fragmenté. La datation ne peut en être précisée (). Fait 290 : Il ne reste de cette urne funéraire que la base à fond plat assez épais et panse oblique en céramique commune sombre tournée. Comme les faits 287 et 293, le vase montre une cannelure sur le fond permettant de rattacher la production aux formes en usage à Bais au cours du i er siècle de notre ère (). Fait 291 : ce petit vase comprend un lèvre ronde en bourrelet, un col court, une épaule ornée de deux moulures larges séparées par une cannelure, tournée assez peu cuite a subi une assez forte érosion en surface. Le vase complet par dessin. Cette forme est en usage au cours du i er siècle de notre ère (). Fait 293 : Ce vase complet présente une pâte grise bien cuite. Reposant sur un fond plat à cannelure sur le pourtour, il se poursuit par une panse moulure. Le récipient offre une ouverture moyenne, égale au diamètre maximale de la panse et délimitée par une lèvre éversée en bourrelet rond et court. Probablement issu des mêmes ateliers de productions que les vases que l on rencontre à Bais, ce type de forme est en usage dans ce secteur géographique au cours du i er siècle de notre ère (). Le fait 299 regroupe un tesson résiduel (bord à cannelure interne) d un récipient de l âge du Fer et les morceaux d un couvercle perforé en usage au haut Moyen Âge. Ce type illustré à Chantepie, Rives du Blosne 5, par au moins trois exemplaires, existe également à Betton, La Bunelais 6. Il semble également que cette perforation existe également sur une partie des 23 exemplaires produits dans l atelier de Meudon-Vannes 7. À Trémentines, l atelier de la Frétellière en livre des exemplaires complets à partir de la première moitié du viii e siècle et jusqu au x e siècle 8 (). Tr. 117 F cm ge Les 11 tessons du fait 300 se caractérisent par une pâte riche en quartz, cuite en mode A. Par leur aspect, les fragments appartenant à un même vase sont sans doute à rattacher à des productions du haut Moyen Âge (mérovingien). Cette hypothèse ne peut cependant être attestée de façon certaine. S y ajoute 1 fond en céramique commune sombre de teinte brune (4 tessons) de facture antique sans précision possible, découvert hors structure. Les 11 tessons découverts au niveau du fait 318 correspondent au fond d un pot à beurre en céramique rose-bleue des productions lavalloises des xv-xvi e siècles. En surface du fait 324, les tessons mis au jour correspondent à des productions antiques sans précision possible (panses en céramique commune sombre tournée). 5 Inédit : Labaune-Jean Étude du mobilier. Rapport de fouille du site des Rives du Blosne à Chantepie (35), responsable d opération : T. Béthus, en cours. 6 Labaune-Jean 2006, pl. 1, n 16. Lors de la réalisation de cette étude, faute d élément plus complet, le 7 Triste, Taquet, Fichet de Clairfontaine 1996, Dubillot, Valais 2006,

111 93 Le tesson de panse issu du fait 325 caractéristique pour permettre une attribution certaine à une période pas certaine (tesson brûlé?). Fait 327 Le lot de mobilier découvert au niveau du fait 343 se révèle de composition hétérogène. Le lot majoritairement antique est associé avec 1 tesson résiduel protohistorique (pâte âge du Fer), 2 tessons modernes et 1 panse indéterminée. Le fait 347 a livré lui aussi un petit lot de tessons de récipients de facture sombre inspirée des productions en terra nigra, laisse envisager une datation du i er siècle de notre ère (première moitié de ce siècle vraisemblable), tout comme l aspect des pâtes des tessons de commune associés. () Tr. 142 F cm Fait 1030 : 1 tesson de panse médiéval, associé à un fragment de meule tournante en granit (brûlé). Le fait 1035 a permis de mettre au jour les 8 tessons de panse d un pot ansé dont la pâte claire riche en quartz évoque l aspect des vases produits entre xii e siècle et le xiv e siècle. (pichet?) Le mobilier du fait 1036 se compose exclusivement de fragments de panse (et un de fond) en céramique rose-bleue de production lavalloise, en usage entre le xv e siècle et le xvi e siècle. Fait 1041 xix e siècle). Le fait 1044 (us3) a livré 5tessons d un pichet à glaçure externe verte et un fragment de panse de récipient canneluré à rattacher aux productions de la région de Laval. Ces éléments sont en usage dans les contextes datés des xiii e - xiv e siècles. Le mobilier du fait 1107 se compose de deux tessons issus du même vase à pâte claire bien cuite, de facture moderne sans précision possible. Le fragment de bord de pot à lèvre en bourrelet rond présent dans le lot du fait 1162 correspond à un vase en usage à partir du i er siècle de notre ère. Les autres tessons de facture antique, ne permettent pas de préciser. Le mobilier recueilli au niveau du fait 1176 (Us 2) correspond à des vases antiques (commune sombre et amphore indéterminée). La datation ne peut en être précisée au cours de la période antique. Au niveau de l Us 5, un fragment de panse d amphore appartenant vraisemblablement au type Pascual 1 non engobée permet d envisager une datation dans le courant du i er siècle de notre ère (première moitié). Le fait 1272 a livré un tesson de bord à large méplat et glaçure interne marron correspondant à un plat ou une assiette que l on rencontre dans les xvi e siècle et surtout au cours du xvii e siècle.

112 94 Le mobilier céramique du fait 1357 est de facture antique en dehors d un petit éclat protohistorique résiduel. Cependant les éléments mis au jour ne permettent pas de préciser cette datation. Les 7 tessons du fait 1372 appartiennent au fond d un unique vase en céramique commune sombre tournée, bien cuite, de teinte gris-bleu. En l absence de fragment de bord, il est impossible de préciser la datation dans le courant de la période antique. Le fait 1381 gouttes de glaçure verte extérieure. Ils correspondent à un vase en usage à partir du xiv e siècle. Le tesson du fait 1391 possède une pâte gris-bleu riche en inclusions de quartz, ne permettant pas de trancher entre une production antique ou du haut Moyen Âge. Le fait 1163 a permis de mettre au jour un petit lot de 4 tessons. Trois d entre eux correspondent à un petit pot globulaire à lèvre éversée en bourrelet rond, le dernier est issu de la panse d une cruche en commune claire. La première forme correspond à des productions en usage à partir du i er siècle de notre ère. Le lot de céramiques est issu des différents comblements du fait L us 1 comprend : coupelle de type Drag ) 2 tessons de cruche en commune claire 5 fragments de céramique commune sombre tournée (dont deux bords à lèvre en bourrelet rond de pot globulaire) 17 fragments de terra nigra (vase bobine Menez 126 et écuelle Menez 11) 4 tessons de panse d une amphore à pâte brun-rose riche en quartz, du type Pascual 1 non engobé. L ensemble de ces éléments permettent de placer le lot dans le courant du la première moitié du i er siècle de notre ère. La même datation s applique pour le mobilier de l Us 2 et de l Us 3 qui livrent la suite des vases précédents, auxquels s ajoutent un bord d assiette Drag. 19 de Gaule du Centre, un bord de cruche à lèvre mouluré, une écuelle à pan coupé Menez 51 et une coupe carénée en terra nigra de type Menez 110 (). Le décapage de surface du fait 1468 a permis de mettre au jour un fragment de bord de coupe carénée de type Menez 96 en terra nigra en usage entre la i er siècle avant notre ère et le courant du i er siècle de notre ère. Cette mis au jour dans l Us 1 : une assiette archéologiquement complète de Gaule du Centre (Drag ), bord de cruche tibérienne à engobe blanc et coupe carénée en terra nigra (). Fait 468

113 Tr F1168 us 1 et cm Tr F1168 us cm 2 Tr F1468 Le fait 1533 a livré un morceau de panse d assiette en sigillée. Par l aspect production des ateliers de Gaule du Centre du ii e siècle de notre ère. L Antiquité apparaît de manière anecdotique dans les tranchées Tr. 24, 1022, 1137 et de façon plus organisée au niveau des tranchées Tr. 57,92, 1126, 1195, 1210, 1211 et La première zone (Tr. 57) a livré du mobilier en usage au cours du i er siècle de notre ère, entre les lieux-dits La Rintruère et L Ourme. Le second ensemble au niveau des tranchées Tr. 92 et 1124, au nord est du hameau de Jumelle, est en liaison avec les structures fossoyées mises au jour dans cette zone, mais avec de très occupation antique est à délimiter au niveau de la tranchée 142, à l est du hameau de La Claraiserie. Les éléments céramiques livrent une fourchette chronologique à placer dans le courant du i er siècle de notre ère. La dernière occupation d époque antique est caractérisée au niveau des tranchées Tr à Le décapage et les surfaces des structures fossoyées ont livré des petits ensembles céramiques appartenant à des faciès de la première moitié du i er siècle de notre ère, perdurant sans doute jusqu au début du ii e siècle de notre ère, et faisant suite directement à l occupation protohistorique évoquée dans l étude réalisée par A.-F. Cherel. au jour dans la tranchée élargie Tr Les formes rencontrées dans cette nécropole familiale correspondent à des vases en usage au i er siècle de notre si les tessons issus d un même vase découverts dans la tranchée proche Tr participent à ce même usage funéraire.

114 96 Le mobilier du haut Moyen Âge est présent de façon très réduit, comme sur la plupart des sites de la région, au niveau des lieux-dits L Aubourgère (Tr. 77 et 78) et Le Champ d Eu (Tr. 117 et 1150). Les pâtes sont celles que l on rencontre dans cette zone est du département, avec des productions souvent peu cuites, à cuisson en mode A, riche en particules de quartz. Les éléments datants permettent de préciser la datation entre les viii e et x e siècles. Les tranchées pratiquées (Tr. 1007) entre les lieux-dits Les Chênais et La Basse Chênais ont livré un très petit lot de céramique. Cependant ces éléments correspondent à un vaisselier en usage entre les xiii e - xiv e siècles et le début de la période moderne (xv e - xvi e siècles), avec des productions locales et d autres à rattacher aux productions de la région lavalloise. En cela, cette nouvelle section du tracé LGV ne se démarque pas des précédentes, avec une bonne représentation de ces importations, témoignant du commerce existante entre ce secteur de l Ille-et-Vilaine et les ateliers sarthois. 1064) correspondent aux découvertes classiques, liées aux aménagements parcellaires et autres remaniements de terre de remblais. Quelques éléments céramiques n ont pu être datés précisément en raison

115 97 L opération de diagnostic archéologique menée sur la section 2 de la LGV a entrainé la découverte d artefacts composés majoritairement de tessons de poteries protohistoriques et de quelques fragments de torchis, de terre cuite et de plaques de cuisson. De rares scories attestent du travail du métal riche de 446 tessons pour un NMI estimé à 51 vases auxquels sont associés 3 fragments d amphore vinaire italique. ancien ainsi que des occupations protohistoriques. Deux zones distinctes ont révélé des concentrations importantes de vestiges et de mobilier datant de l époque gauloise, jusqu à la transition avec l époque antique dans un cas. Un contexte renferme en effet le fond d une amphore associé à un tesson de terra nigra ainsi que le rebord d un grand conteneur d un type bien connu des contextes du i er siècle av. J.-C. de l est de la région de Rennes. Par ailleurs, des découvertes sporadiques ponctuent le tracé, mettant en exergue une fréquentation des lieux de l âge du Bronze et du 1 er Protohistoire, sans plus de précision (cf. ). La tranchée 22 a livrée 2 structures ayant livré du mobilier céramique attribuable au Néolithique (F 128 et 135). Le mobilier céramique est Si 3 d entre eux sont fragmentaires (un bord aminci, ainsi que deux préhensions de type mamelons à perforation horizontale), le dernier a pu être restitué. Il s agit d un petit récipient hémisphérique à bord rentrant arrondi (). De couleur grise, les parois sont lissées (intérieur/extérieur). Le dégraissant, de taille nanométrique, est composé de sable, de mica et d oolithe. D un point de vu typologique et technologique ces récipients peuvent être attribués au Néolithique ancien. Ils offrent des comparaisons avec l assemblage du site de Betton, Pluvignon (Blanchet 2007), daté du Villeneuve-Saint-Germain. Dans le fait 174 a été mis au jour un récipient complet. La céramique récipient alors que la surface extérieure est quant elle lustrée. Le dégraissant

116 98 LGV2T22 LGV2T22F128 LGV2T22F135 LGV2T22F135 LGV2T1088 LGV2T52F174 LGV2T166F459 LGV2T1135F1366 LGV2T17F92 LGV2T166F cm

117 99 est de taille nanométrique à millimétrique (quartz/mica). À l intérieur du récipient un résidu organique de type caramel alimentaire est conservé. La forme est assez atypique : la carène est vive, le col particulièrement évasé (). Les caractères techniques et stylistiques du récipient rappellent certaines productions de l âge du Bronze ancien/moyen. Ce récipient dénote tout de même par rapport aux assemblages céramiques connu. Néanmoins, ce récipient peut être comparée à des productions de vaisselles général similaire. Ces productions retrouvés en contexte funéraire sont datées du Bronze ancien, comme le gobelet en argent du tumulus de Brun- Bras, Saint-Adrien (22) (Briard 1978) ( le contexte chronologique, une analyse isotopique a été réalisée sur des datation C14 effectuée livre un intervalle, à 2 sigma, de avant J.-C (cf. ). Cette tranchée a livré la partie haute d un récipient de forme tronconique lissée et le dégraissant de taille millimétrique (quartz) (). Il est à noté technologique ce récipient peut être attribué à l âge du Bronze. LGV2T52F174 Gobelet en argent, Tumulus de Brun-Bras, Saint-Adrien (22) Briard, cm